take you like a drug, i taste you on my tongue
you ask me what i'm thinking about, i'll tell you that i'm thinking about
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les constellations se reflètent dans ses iris, son coeur bombarde sa cage thoracique d'un rythme saccadé. sa peau est peinte de comètes, hier le père buchanan a encore frappé éclatant des cratères sur sa peau lunaire. amour féroce, son bijou, son trésor qu'il chérit bien trop fort. la mère n'est plus, la fille respire la jeunesse éclairant son visage d'ange déchu. alors se perdant dans ses yeux émeraudes, semblables à ceux de cette femme autrefois aimée, il l'étouffe dans une étreinte interminable et la retient dans une prison dorée salie par des traces de sang. raiponce des temps modernes, du haut de sa tour d'ivoire ana observe l'image sereine de liberty tandis que derrière la couverture les personnages se déchirent. en réalité, seul son cœur est prisonnier, prisonnier de débris de souvenirs, démons qui viennent la hanter chaque nuit. une mort douteuse qui flotte au-dessus de la famille buchanan, une mère curieuse peut-être trop.

— ☾☽ —

le silence règne, on peut entendre le chant des cigales et d'autres êtres ailés. la blonde les yeux fermés, la bouche entrouverte plongée dans un sommeil éternelle. air de princesse, air de diablesse, la caméra se déplace, se focalisant sur un nouveau champ. un homme la regarde, pas d'émotions dans ses yeux océans juste la satisfaction d'un désir assouvi qui bien trop tôt se ravivera. mais ana ne sera plus là pour répondre à ses passions. elle reste jusqu'au matin, profitant jusqu'à la dernière seconde de ses amants d'un soir mais midi ayant sonné elle s'évapore toujours sous le soleil explosé de liberty. pas le temps pour ces choses futiles, l'amour est éphémère, elle est éphémère parce que le monde l'est aussi et la nature l'attendra pas pour faire crever quelqu'un.  

— ☾☽ —

des images lui reviennent s'écrasant contre les parois de son crâne, du sang, des cris, des larmes, des larmes de sang, de la sueur et puis rien. le néant. elle était là quand sa mère s'est suicidée et elle se souvient surtout que c'était loin d'être un suicide. mère journaliste à la recherche de la vérité, affaires qui tournent mal et elle finit au fond d'un caniveau, c'est plus facile de garder un secret quand l'autre est mort. puis le paternel dépressif qui tourne la page bien trop vite, des questions qui s'installent, l'argent sale sur le compte en banque qui augmente, des chuchotements au fond du couloir. ils tentent de la préserver de cet univers trop sombre mais ils ne savent pas qu'elle a déjà piétiné la ligne verte. envie de savoir, l'âme vengeresse ils ont tué sa mère elle les détrônera. mais l'incertitude est là planant au-dessus de sa tête, l'étau se resserre, les doutes s'installent. qui pourrait bien être le meurtrier de sa mère ?