Ses rires pourraient se faire entendre à des kilomètres à la ronde. « Juste la fin du monde. » répète t-elle depuis quelques instants déjà. Les cinq camarades de classe se regardent tous ensemble innocemment. Claquent des doigts. Mettent la musique en route et dansent. Applaudissent la chorégraphie de Mésange. Les bonbons à la guimauve se mangent impatiemment. « Chantons sous la pluie. » annonce t-elle rigoureusement.  Chacun passe la plus belle après-midi de sa vie. Des ricanements. Quatre ou cinq soupirs. « Au diable les voisins ! » Des cannettes remplissant la poubelle. Ils se remémorèrent les souvenirs de leur rencontre familière. Ses parents la contactent par son téléphone portable. Elle raccroche coléreusement avant de le ranger dans une de ses poches. Deux soupirs. Une grimace qui transforme le sourire de son visage poupin. Quatre regards inquiétants. « Seulement vous-savez-qui. » Dix-neuf heures. Ils partent main dans la main et remercient chaleureusement Mésange. Elle se réveilla quelques instants plus tard dans son lit, se levant et avançant de quelques pas pressés, comme ayant peur de quelque chose. Elle recommence à chanter. Possède légèrement un peu de temps comme ses parents ne rentreront que le lendemain. « I follow you. » Un énième soupir. Mésange annonce sa sortie aux arcades à ses parents par un court message. Se recoiffe et se rhabille avec une robe en dentelle. Prend son sac à dos et claque la porte du logement familial.

Arrivée à destination. Elle observe les différentes personnes présentes. Se fait curieuse en parlant à chacun. Essaye de deviner de croustillants détails. Mais aucun ne révèle quelconques péchés. Elle retrouve ses camarades, purement par hasard, avant que les rires ne recommencent à se faire entendre. Ils dansent une nouvelle fois sur la musique. Une dispute aux horizons. Leurs regards perdus se croisent. Mais ils continuent ensuite de rire. Commandent des boissons. « Garde à vous ! » leur crie t-elle presque. Mésange observe les autres. Voilà des inconnus. Jamais repérés en ville par sa chère personne. Son visage poupin affiche un sourire en coin. Elle récite quelques poèmes. Ses camarades la laissent tranquille. Commandent deux autres boissons. Son regard observe persistement un homme. Mais sa silhouette est sombre. Elle plisse alors les yeux. Se replace délicatement sur un siège.