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Dim 21 Mai - 21:12
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aujourd'hui, chinho, il ne travaille pas alors il fait la grasse matinée. il profite de cette journée de paix où il n'est pas obligé d'encaisser ces vieilles aigries, ces mères de famille et leurs gosses insupportables, ces jeunes ingrats, et tout le reste de la population de liberty. ça lui fait du bien de rester loin de la supérette qui l'attend tous les jours de la semaine parce que chinho, il est sous pression. il a la tête pleine de conneries et ce boulot n'aide pas. tout ça, ça s'accumule et il sait qu'il finira par exploser. quand ? c'est un mystère mais ça arrivera et ce jour-là, il n'y aura plus de retourne en arrière, juste une longue descente en enfer.
aujourd'hui, il peut rester avec sa mère, s'occuper d'elle. il peut prendre du temps pour papouiller ses chiens, les promener. c'est ce genre de journée qu'il lui fait du bien à chinho. le genre où il n'y a pas de tension inutile, d'embrouilles à la con. ça lui permet de se vider la tête, d'oublier les trucs qui ne vont pas dans sa vie.
alors, aujourd'hui, il fait tout ce dont il a envie. ça commence par la grasse matinée. ça continue par la promenade des chiens avec 엄마 (pas trop loin parce qu'elle perd son souffle et qu'elle est encore faible). ils reviennent à l'appartement, se font un bon petit repas puis vont laver siva et yeo. ils mettent de l'eau partout, n'arrêtent pas de se secouer dans tous les sens mais ce n'est pas grave parce que ça fait rire 엄마 et que, chinho, il ne veut rien d'autre que de la voir rire. finalement, ils se posent sur le canapé, se mettent un film à la con. un film qu'elle aime mais que chinho, il ne supporte pas. c'est un exemple de ce qu'il peut faire pour elle : souffrir en regardant un film qu'il déteste pour ses beaux yeux.
les yoon sont à la moitié lorsque quelqu'un toque à la porte. laisse, j'vais ouvrir, qu'il dit à sa mère en coréen. il se lève rapidement, content de pouvoir s'éclipser et arrêter de regarder ce film ne serait-ce que pour une seule petite minute. il ouvre et tombe nez à nez avec shiro. t'as besoin de quelque chose ? son ton n'est pas dur, ni doux non plus. c'est le ton qu'il utilise avec tout le monde. pourtant, shiro, ce n'est pas tout le monde. shiro, il a de l'importance. mais chinho, il pense à ce qu'il lui a dit, un jour, à propos de lyov et ça n'est pas passé.


Dernière édition par Yoon ChinHo le Lun 22 Mai - 19:19, édité 1 fois
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Dim 21 Mai - 23:41
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y'a un problème avec shiro et les portes. y'a un problème avec le concept de frapper sur le bois avec le poing et de découvrir ce qui se cache derrière. y'a clairement un pépin qui l'empêche de bouger et qui le fait réfléchir quinze fois, et tourner sa langue au même moment pour pas raconter de conneries. le sac sur l'épaule qu'il remet convenablement, il pousse un long soupir avant de se dire que ça vaut peut-être pas le coup. qu'il fera que rendre la situation plus tendue qu'elle l'est déjà et qu'en plus, il veut pas le voir faire la tronche chinho. c'est pas dans le bail, c'est pas écrit noir sur blanc sur le papier à musique, et concrètement ça le fatigue d'avance. pourtant shiro, il va contre le courant, il sait pas faire comme il faut. la perfection il la garde pour les constellations, pour les calculs qui se dessinent là-haut, pas pour la vraie vie qui lui échappe à chaque seconde qu'il tourne le dos. pincement de lèvre qu'il torture, il en vient à arracher la peau morte avant de se donner de l'audace. il toque, il attend, il tapote du pied un peu nerveusement. haussement de sourcils. c'est bien chinho dans toute sa longueur, dans toute sa maigreur et son air de pseudo type froid sans coeur. un archétype à lui tout seul dans la forme, et dans le fond c'est un labyrinthe qui fait que tourner en rond. y se retient shiro de balancer une connerie, de claquer une remarque du genre j'ai vu la lumière alors pourquoi pas. il se tait. il préfère sourire un peu - parce que c'est la seule arme qu'il gère plus ou moins bien.
- envie d'te voir. tête penchée sur le côté, chiot à qui on doit répéter quinze fois la marche à suivre pour qu'il prenne conscience que les mots s'allient aux gestes, il reste silencieux un temps. j'suis désolé, si j'te dérange - bah - je jarte, y'a pas d'souci. ses prunelles se calquent sur le sol, il percute une fourmi qui se fraie un chemin sur les pavés, il remonte la tête. faut qu'il soit un peu fier devant chinho, parce qu'il a rien à lui cacher. parce qu'il a envie de savoir aussi, où il en est. parce qu'il veut.
il veut qu'il aille bien, juste pour une fois.
- j'peux toujours dire que ouais, j'ai besoin d'quelque chose. mais bon, tu sais que j'suis pas très doué pour bien mentir et - bah - tu m'connais un peu. alors je s'rais pas crédible. faut planter l'aiguille dans le coeur pour qu'il se dégonfle un peu, qu'il relâche la tension, qu'il arrête de se buter contre les os.
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Lun 22 Mai - 21:32
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shiro et chinho, c'est l'histoire d'une amitié bancale, dysfonctionnelle, unique. elle est un peu comme eux, cette amitié. c'est un reflet de leurs différences qui les rassemblent. les opposés s'attirent, qu'on dit, et ils peuvent le confirmer. ils sont deux êtres, deux amis qui se séparent et qui se retrouvent toujours parce qu'au fond, ils ont besoin de l'autre (même s'ils ne l'avoueront jamais). chaque fois que ça se brise, ça se reconstruit doucement mais sûrement. et là, à cet instant précis, ils vont tenter de rebâtir ce qui s'est détruit. et là, c'est un de ces moments où shiro arrive avec sa tête de gamin et son sourire qui orne son si beau visage, et où chinho, il fait la gueule, tire la tronche. c'est un de ces moments qu'ils connaissent, qui se répètent en boucle.
comme d'habitude, chinho, il ouvre la bouche et le ton froid qu'il utilise n'étonne même plus shiro. comme d'habitude, shiro, il répond comme il ne voudrait pas qu'il le fasse. il reste le même, à dire ce qui ne faut pas. envie d'te voir, que ce dernier articule. le coréen, il lui lance un regard qui veut tout dire. un regard qui lui hurle qu'il est con, qu'il l'exaspère et qu'il n'a pas envie de jouer. pas aujourd'hui. un court s'installe entre eux deux parce que chinho, il ne veut pas se fatiguer à répondre et qu'il ne doute pas que son ami a d'autres mots à sortir de ses lippes. j'suis désolé, si j'te dérange - bah - je jarte, y'a pas d'souci. le coréen, il arque un sourcil, n'y croyant pas un mot. il sait que shiro, il ne va pas jarter, comme il dit. il sait aussi qu'il n'a pas terminé de parler, qu'il va finir par lui donner la raison pour laquelle il est à sa porte et c'est pour ça que chinho ne dit rien, se contente de l'observer silencieusement.
et voilà, les mots se déversent comme de l'eau. ça le fait doucement rire, chinho, quand il lui dit qu'il le connaît un peu. il le connaît plutôt bien, même. il connaît beaucoup de choses sur shiro... comme le goût de ses lèvres. mais ça, c'était pour essayer alors faut pas le rappeler. il laisse un silence planer. un silence brisé par le son de la voix de sa mère. elle lui demande qui est à la porte (en coréen). chinho, il hésite, regarde shiro. shiro. et il l'entend lui dire de l'inviter à rentrer. il soupire, sourit faussement à son ami. vas-y, rentre. ça lui fera plaisir de te voir.
shiro passe la porte que chinho referme après lui. il se dirige vers le salon où la mère yoon se trouve, toujours devant son film. elle est heureuse de le voir, ça se lit sur son visage. comment tu vas, shiro ? elle a changé de langue et ça lui fait toujours bizarre à chinho, de l'entendre parler anglais. il reste en retrait, chinho, puis il attrape le bras du japonais. on va pas te déranger plus longtemps, qu'il dit à sa mère (en coréen). et avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoique ce soit, il entraîne shiro vers sa chambre. c'est le bordel mais shiro, il a l'habitude alors ça ne gêne pas chinho. ce dernier s'assoit sur sa chaise de bureau, posant l'une de ses chevilles dessus et laissant pendre son autre jambe. tu veux quoi, shiro ? ça l'énerve, vraiment. prend pas trente ans à me répondre parce que tu sais que j'suis capable de te foutre dehors en te faisant passer par la fenêtre. et crois-moi, la descente fera pas du bien. faut dire que tomber du troisième étage, ce n'est pas jamais plaisant.
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Mer 24 Mai - 0:12
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quelque part, shiro se prépare à se tirer, à repartir les bras ballants et les mains vides. il se fait une raison, une idée bien claire parce que dans le fond, peut-être qu'il est allé trop loin. parce que dans le fond, peut-être qu'il a touché une zone trop glissante et qu'à taper dedans il s'est retrouvé la gueule dans la boue. il se dit peut-être que. et c'est l'inverse qui se produit sous ses yeux, il déblaie un sourire sur sa trogne d'ahuri et traîne son squelette menu à l'intérieur. ça sent toujours bon chez les yoon, la bonne bouffe et le parfum de la mère qui prend une place considérable, à se heurter ici ou là contre les murs, à s'incruster dans les tissus les plus pauvres et les plus riches. il lui accorde une réponse rapide rongée par une politesse qui lui est propre - on déconne pas avec ces choses-là, surtout avec une personne aussi exquise et amusante. et shiro il a pas le temps de papoter plus longtemps qu'il se fait tirer dans la chambre du comparse, de l'autre qui le dévisage de son air toujours fermé, toujours bien dur qui sait qu'y'a que de la suie sur sa gueule d'angelot lavé à la javel. l'est pas tout blanc, il le sait, n'empêche que quand chinho il s'énerve ça a le don de lui bloquer la respiration entre la gorge et les poumons. ça se coince. ça devient difficile. un peu comme de la fumée grisâtre qui se dégage d'un incendie, ça étouffe, ça coupe toute circulation possible, ça engendre le trépas inévitablement - et s'il en est pas là, il doute pas qu'un jour, à force de se heurter à un mur pareil il aura plus que ses yeux pour chialer. alors il prend une place sur le lit, se cale en tailleurs un peu mollement, gêné. c'était pas l'idée du siècle, c'est certainement pas son coup de génie dont il entendra le plus parler. il joint ses mains, fait pianoter ses ongles rongés à sang sur sa peau.
- bah... froncement de sourcils, il racle le fond de sa gorge, regarde la décoration. c'est un foutoir pas possible et paradoxalement ça lui va bien à chinho, peu importe sa dégaine de militaire strict. lui, il a été fabriqué dans de la pierre brute cherchée dans le fond d'une grotte, qui s'illumine parfois, mais surtout qui bouffe toute la lumière. si tu pouvais éviter d'tirer cette tête - ouais - ouais cette tête juste là. il lui fait pas vraiment face, il sent juste le poids de l'oeillade sur ses frêles épaules. envie de s'écrouler, de se laisser écraser ou au contraire de se dresser bien haut avec fierté. j'sais qu'j'suis un parasite. qu'il claque naturellement en roulant des yeux, en portant toute son attention sur la fenêtre qui crache un doux rayon de lumière - ça fait danser la poussière. mais j'voulais juste - t'sais, par rapport à la dernière fois. il saurait plus se remémorer exactement ce qu'il a pu dire. ça touchait lyov, c'est tout ce qui importe. j'voulais juste savoir - bah - j'voulais pas - pfff. soupir, une paluche vient foutre du bordel dans sa tignasse, tic d'anxiété qui lui lacère la gorge et les muscles.
- j'm'inquiète quand même pour toi. ça sort tout seul, ça le pousse à se mordre la langue presque conscient de sa bavure. c'est difficile de se confier à chinho, c'est difficile de lui dire tout ce qui fait mal et tout ce qui traverse la chair sans prévenir. c'est difficile. trop difficile parfois. parce que chinho c'est un éclat de verre profondément planté dans le tendon, même si ses lèvres, elles ont le goût de fraises bien rouges. j'ai juste pas envie qu'ça aille mal pour toi et ouais - ouais bah - bah ouais voilà on en est là. puis au pire vas-y regarde moi avec c'te tronche, on dirait que j'mérite pas mieux. un peu amer, plus brutal et corsé, ça lui arrache le palais. au mieux il pourra s'enraciner sur ce matelas. au pire il se prendra une baigne de quoi la lui faire boucler définitivement. et pour ce que ça change, shiro il se sent plus capable de se défendre.
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Jeu 25 Mai - 21:35
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chinho, il ne veut pas spécialement laisser rentrer shiro (surtout en sachant de quoi il veut lui parler) mais il ne veut pas non plus le laisser dehors parce que ça le ferait chier de le perdre. il sait que le japonais, il resterait accroché mais au fond, il a peur que ce ne soit plus le cas, qu'il le lâche pour aller trouver son bonheur avec d'autres. d'autres plus gentils, plus intéressants, moins chiants. d'autres comme lui, comme lui et sa bonne humeur contagieuse, comme lui et son innocence. il serait mieux avec eux, loin de chinho, mais ce dernier, il est égoïste. ce dernier, il a peur de la solitude qui le guette. finalement, c'est la voix de sa mère qui le fait choisir. il la prend comme prétexte pour le laisser rentrer mais il sait, chinho, pourquoi il ne lui claque pas la porte au nez.
(...) il sait pourquoi il est là aussi, ce qu'il veut lui dire et ce qu'il ne sait pas, c'est s'il veut l'entendre parce que le sujet de lyov, ce n'est pas le plus facile. il a cessé de l'être après cette fameuse nuit où ils se sont connectés comme jamais auparavant. cette fameuse nuit où chinho, il a appris ce que ça voulait dire de vivre. il n'est pas content de la curiosité de shiro et le lui montre avec ses mots tranchants. il menace de le jeter par la fenêtre. c'est à peine s'il en serait capable. bah... si tu pouvais éviter d'tirer cette tête - ouais - ouais cette tête juste là. chinho, il ne peut s'empêcher de lever les yeux au ciel. elle a quoi sa tête, au juste ? il ne pensait quand même pas qu'il l'accueillerait avec les bras ouverts ? shiro, il n'est pas con. il connaît chinho. il le connaît, lui et sa gueule déconfite quand il est fâché contre lui. et chinho, faut dire qu'il est tout le temps fâché contre shiro (même pour rien). alors le coréen, il ne se fait pas chier à répondre et se contente de fixer son ami avec cet air qui ne change pas. j'sais qu'j'suis un parasite. ça lui fait de la peine à chinho, qu'il dise ça. parce qu'il n'est pas un parasite. parce qu'il compte vraiment beaucoup, malgré tout. sauf que chinho ne peut pas vraiment le dire. pas maintenant. il est fâché, là, maintenant.
mais j'voulais juste - t'sais, par rapport à la dernière fois. j'voulais juste savoir - bah - j'voulais pas - pfff. bingo. il le savait. ça le crispe un peu de penser à ça. de penser que shiro, il a remarqué des trucs louches entre lui et lyov. ça le crispe encore un peu plus de penser qu'il n'est peut-être pas le seul. mais en fait, il n'y a pas vraiment des trucs qui se passent entre lui et lyov, si ? j'm'inquiète quand même pour toi. là, maintenant, ça lui fait bizarre. on ne s'inquiète jamais pour lui, d'habitude. on s'en fout de chinho. il ne réagit pas, détourne juste le regard une demi-seconde vers la fenêtre. dehors, il fait beau. sauf qu'il n'aime quand il fait beau. il aime quand il fait gris, qu'il pleut et qu'il y a de l'orage. ça lui correspond mieux. j'ai juste pas envie qu'ça aille mal pour toi et ouais - ouais bah - bah ouais voilà on en est là. puis au pire vas-y regarde moi avec c'te tronche, on dirait que j'mérite pas mieux. chinho, il soupire. shiro réveille son cœur de pierre et il est lourd. affreusement lourd. il fait tourner la chaise sur laquelle il est, balançant sa tête en arrière. pourquoi ? qu'il demande. pourquoi tu t'inquiètes pour moi ? il arrête la chaise et laissent ses yeux plonger dans ceux de shiro. et pourquoi t'es toujours là à t'démonter ? il ne comprend pas vraiment chinho et ça l'énerve. ça l'énerve que shiro, il ne s'apprécie pas à sa juste valeur. la main du coréen vient trouver sa nuque qu'il masse doucement, signe de son malaise. j'vais bien, shiro. j'vais toujours bien putain. qu'il balance. il ne sait même pas s'il attend que shiro lâche l'affaire ou qu'il le rattrape avant qu'il ne tombe dans le ravin. parce que chinho, il perd pied.
alors vas-y shiro, sauve-moi.
me laisse pas tomber.
me laisse pas couler, m'noyer.
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Dim 28 Mai - 15:58
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avec chinho c'est pas possible de savoir, ni même de deviner comment il va placer son poing pour faire mal. un coup ça peut être dans le dos - ça arrive parfois, ce genre de bavure -, un coup ça peut être en plein dans le bide qu'il mate l'autre se vider de ses tripes, y'a quelque chose de gratifiant, puis un autre ça peut se finir droit dans le coeur, et là, là enfin ça réagit, là ça laisse à voir quelque chose tant c'est immédiat et brutal. il sait où le faire. mais shiro il capte jamais comment. c'est juste s'il courberait pas l'échine pour qu'il lui assène dans le cou, que sa tête roule et qu'on la plante sur une pique. ce serait typique du yoon, ce serait particulièrement à son avantage. se remémorer le pourquoi du comment il en est arrivé à ce point, jubiler un peu. se rappeler à quel point ohno était chiant avec ses questions, avec ses petits airs en veux-tu en voilà, avec sa manière de se mêler de ce qui le regarde pas. baisse la tête, regarde ses doigts. il en arrive à se ronger la peau morte de son petit doigt gauche. il a besoin de s'occuper jusqu'à ce que ça grimpe au cerveau de l'autre. de se dire qu'il peut encore sauver la mise. il se monte tout seul dans les limbes. il se dit. il se dit des tas de choses.
il aurait dû se taire.
il aurait dû même pas venir.
il aurait dû faire comme si de rien n'était.
il aurait dû. mais il fait pas shiro. il écoute pas cette voix à la con qui lui répète de pas faire. il fait, c'est tout. il regrette qu'après, quand il est posé devant une tasse de thé, les genoux ramenés contre son torse. quand il est seul. quand il a plus le choix que d'écouter. il racle le fond de sa gorge, se raidit quand il entend l'autre l'ouvrir enfin. alors forcément ça y va, ça demande, ça triture, ça prend la lame du couteau pour agrandir la plaie.
- parce que. j'ai pas d'arguments et j't'emmerde. l'est pas si vulgaire en général, shiro. y'a qu'avec lui qu'il se permet de parfois sortir de ses gonds, de sortir les griffes et de mordre en plein dans le visage - pour que ça reconnaisse rien quand il se capte dans une flaque. froncement de sourcils, il roule des yeux. okay bah j'ai rien à faire ici alors, si tout va bien dans l'meilleur des mondes. c'est dingue, t'es radieux. sarcasme à deux balles. il se redresse finalement, laisse tomber la pseudo mise à l'aise qui a pu se pointer y'a pas cinq minutes. il enfonce ses paluches dans son pantalon, dandine d'un pied à un autre avant de s'arrêter. il regarde encore la fenêtre. chinho c'est trop dur. ça donne envie de lui coller un pain ou de lui reprendre un baiser. j'ai juste pas envie de - t'sais. qu'il s'passe un truc et que j'ai pas été là pour voir l'coup venir. t'es aussi expressif qu'une porte de prison mais ça s'sent, quand t'es préoccupé. m'fin meh. inspiration profonde, il relâche toute la toxine qui s'est accumulée dans ses poumons depuis qu'il est entré ici. on va dire que je m'fais des films, ça vaut p'tête mieux. ce à quoi il ajoute un sourire teinté d'une bonne volonté. il avance vers la fenêtre, l'ouvre, cale ses coudes sur le rebord.
- si tu veux m'foutre dehors, c'est la bonne occas' là, t'as qu'à pousser, l'reste partira tout seul. petite pique sans prétention, il y joint un clin d'oeil abusif pour pousser le ridicule de la situation à son paroxysme. tout bien. alors si tout va bien, faut pas s'inquiéter. si tout va bien faut se dire que ça pourra jamais être pire.
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Sam 17 Juin - 19:22
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il est fâché, chinho. énervé à s'en faire mal au bide. c'est comme s'il n'était pas capable de ressentir autre chose. comme s'il était né volcan en éruption. sa vie, c'est un continu de laves qui détruisent tout sur leur passage. il déteste, chinho. il déteste si fort que ça le garde éveillé la nuit. il voudrait foutre le feu au monde entier, se barrer sur une autre planète avec maman. il a la haine de tout et l'existence qui pèse lourd sur ses épaules. parfois, il a même la haine de ses amis, de ces rares personnes qui arrivent à calmer le volcan pour un temps. shiro, il en fait partie. il fait partie de cette minorité que chinho, il arrive à aimer puis qu'il termine par détester. c'est inévitable. chinho, c'est l'héro tragique de sa vie de merde. et pourtant, shiro, il est toujours là. il part mais il revient toujours. ils partent mais ils reviennent toujours.
c'est le cas aujourd'hui. shiro, il a fait le premier pas, a tenté de briser la glace. sauf que le coréen, il est fâché. énervé à s'en faire mal au bide. les bavures, elles ne passent pas. elles ne passent plus. tolérance zéro. c'est paradoxal quand on pense que c'est presque lui-même qui a invité toutes les formes de bavures possibles et inimaginables. mais bon... chinho, il a le droit. les autres, ce n'est pas leur cas.
le dialogue, c'est encore shiro qui le lance. c'est shiro qui parle. parle. parle. puis c'est chinho qui rétorque, lance des mots-couteaux. des mots qui touchent là où ça fait mal. parce que. j'ai pas d'arguments et j't'emmerde, qu'il lui répond. ça ne l'étonne même pas. shiro, il dit et fait toujours tout sans réfléchir. il fonce dans le mur la tête baissée, le cerveau qui s'est barré à l'autre bout du monde - peut-être de retour au japon. il le sait, depuis le temps. le coréen choisit de laisser tomber, de ne pas chercher plus loin. il enchaîne en refusant d'avouer que ça ne va pas. que ça n'est jamais allé. ce n'est pas son genre de se plaindre et au fond, c'est à peine s'il sait comment on fait. okay bah j'ai rien à faire ici alors, si tout va bien dans l'meilleur des mondes. c'est dingue, t'es radieux. chinho, il ne le regarde plus, a décidé de garder ses yeux fixés sur le plafond, mais il sait qu'il a levé les yeux au ciel. ça aussi, il le fait souvent quand chinho répond quelque chose qu'il sait ne pas être la vérité.
finalement, son regard se repose sur sa silhouette et il est frappé par sa beauté innocente. shiro, il a toujours été beau. peut-être trop. et il a le visage semblable à celui d'un foutu ange. ça se voit dessus, ça se lit dans ses yeux qu'il aime la vie. qu'il est le contraire de chinho sur tous les plans. il se demande souvent pourquoi leur duo tient encore. pourquoi il ne s'est pas encore brisé. pourquoi. pourquoi. pourquoi. j'ai juste pas envie de - t'sais. qu'il s'passe un truc et que j'ai pas été là pour voir l'coup venir. t'es aussi expressif qu'une porte de prison mais ça s'sent, quand t'es préoccupé. m'fin meh. on va dire que je m'fais des films, ça vaut p'tête mieux. shiro, lui aussi, il a le don de savoir toucher là où ça fait mal, là où se cache le cœur sous la poitrine. m'enfin, faut dire qu'il n'a presque besoin que de son sourire pour ça. puis il se lève, s'avance vers la fenêtre qu'il ouvre. si tu veux m'foutre dehors, c'est la bonne occas' là, t'as qu'à pousser, l'reste partira tout seul. le japonais fait un clin d’œil et ce genre de truc, ça ne lui va pas. vraiment pas. ça sonne faux.
il y a un silence qui s'installe. un silence pesant. chinho, il ne sait pas ce qu'il veut. il ne sait pas s'il a envie de le virer ou s'il a envie de le garder près de lui. il soupire, se lève à son tour. sa main attrape un paquet de cigarettes et un briquet puis ses coudes poussent ceux que shiro pour s'installer sur le rebord. il sort une clope, la cale entre ses lèvres et l'allume. t'en veux une ? qu'il propose au japonais. on ne sait jamais. il s'est peut-être mis à fumer pendant la nuit. j'sais que j'suis un connard et m'excuser, ça changera rien, qu'il commence. t'es franchement chiant, shiro. tout le temps. mais j'sais que j'me ferais chier sans toi. il prend une taffe, lâche la fumée dans les airs. ses yeux n'osent plus se poser sur le visage du japonais. et tout l'truc avec... lyov, on oublie. j'veux plus en parler.


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