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foudre [lazare]  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Mar 11 Avr - 23:47
Jackie Ells

[FOUDRE]
Les nausées, les nerfs en pelote, le ventre en vrac.
Elle vacille comme la flamme d'une bougie qui menace de s'éteindre, à deux doigts de céder à la brise qui souffle. C'est impossible, elle n'y croit pas et pourtant, ça résonne en elle comme une évidence, ça laisse les traces d'un vilain cauchemar. Elle rit nerveusement à en inonder son regard de larmes confuses. De la joie, de la délivrance, de la tristesse, de la colère. Elle voit flou et les frontières du réel ne sont plus que des mots qui sonnent creux à ses oreilles. Elle rit de plus belle à s'en railler la voix, les pommettes rougis de l'incertitude et de la frustration qui la gagne. Blue, dans dix minutes elle doit monter sur scène. Dans dix minutes elle doit onduler comme le serpent dans le jardin d'Eden, à faire miroiter monts et merveilles, à vendre l'amour comme on commande une pizza. Blue, elle n'est rien qu'un service. Des billets pour son corps, du crépuscule jusqu'au petit matin. Mais elle ne peut pas danser ce soir. Pas avec cette idée qui l'obsède et la torture.
Blue, elle ne rit plus. Ses poings s'éclatent contre le carrelage blanc du mur des toilettes du club. Elle se mord la lèvre jusqu'au sang pour retenir ses larmes et ses cris. Même si son âme, elle, hurle à la nuit. Elle se déteste d'être si idiote. Liberty, c'était son eldorado, sa nouvelle vie. A croire que la liberté n'est pas donnée à tout le monde, que comme le soleil et la lune, elle n'est destinée qu'à une seule chose : être l'esclave d'un même chemin, d'un cercle vicieux qui se répète sans cesse, qui ne l'épargne jamais. Peut-être que dans ce monde où le plus fort fait sa loi, la poésie de Blue n'a pas sa place. Peut-être qu'un jour, elle s'éteindra comme une étoile dans le ciel. Peut-être qu'un jour, la flamme cessera de danser.
Mais pas ce soir. Elle est jeune, mais Blue, elle sait ravaler ses larmes comme personne. Seule face au miroir, seule face à elle-même, elle passe ses phalanges sous l'eau pour calmer sa douleur.  C'est du sang qui coule au fond de lavabo et avec lui, ses rêves à elle. Avec lui, l’accalmie réconfortante promise par cette petite ville. Elle n'a plus le temps de penser à tout cela. Ce soir, elle doit danser. Ce soir, elle doit faire rêver les chiens de la casse, les bas fonds de Liberty.
Un sourire fabriqué de toutes pièces orne son visage de poupée alors qu'elle entre dans le club. Son océan se pose sur un homme, le premier. Lazare. Son cœur se serre violemment dans sa poitrine. Blue, elle est frappée par la foudre, terrassée par l'ouragan. Elle est la sale gosse, la progéniture de la malchance et des maux de ce monde qui tourne à l'envers. Lazare. Il l'enverra se faire foutre à la seconde où elle prononcera le mot 'père'.  - Au boulot Blue, lui lance son mac. Elle a pas le temps de trainer, pas le temps de penser. Dans la précipitation, elle attrape la main de son amant maudit et l'entraine dans un des petits salons privés. Elle le pousse dans le fauteuil en velours rouge, le regard planté dans le sien. - Tu veux la spéciale ? Blue, elle mesure pas complètement l'ironie de sa question. La soirée sera spéciale, quoi qu'il advienne.


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Sam 6 Mai - 20:25
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journée pourrie. un enchaînement de merdes en tout genre. les secondes qui s'mêlent. qui s'ressemblent un peu trop. l'ennui qui s'mêle aux embrouilles. les poings qui se sont serrés dès son réveil et qui ne risquent pas se s'défaire. les nerfs à vif quand son voisin a décidé de râler de bon matin parce que sa voiture refuse de démarrer. il en a quoi à foutre laz' ? il s'en tape. et il aurait préféré qu'le type, il s'taise. qu'il fasse comme tout l'monde. qu'il appelle simplement un garage. qu'il fasse les quelques mètres qu'il l'sépare de son boulot à pieds. mais non. il a râlé. il a persévéré. alors la tête de lazare, elle a fini par passer la fenêtre de sa chambre. le regard directement posé sur son voisin même si ses yeux ne d'mandaient qu'à s'clôturer de nouveau. putain mais ferme ta gueule là. j'm'en branle de savoir si ta caisse démarre ou pas. le type, il a pas su quoi répondre. mais lazare, il sait qu'il l'a insulté. dans sa barbe. il a pas réussi à s'rendormir. c'est ça l'pire.
le reste de la journée, a été mouvementée. bercée par les cris de lazare. des insultes qui ont franchis ses lèvres aussi. envers les autres gars qui sont censés bosser avec lui. ouais, il a personne qui bosse directement pour lui. ils sont égaux, ou une connerie comme ça. ça lui fait mal au gamin de savoir ça. d'être traité comme eux. et pour couronner l'tout, y'a des filles qui voulaient pas bosser. caprice passager. pour faire comme si elles avaient un semblant de pouvoir. pure mirage. elles sont rien. rien de plus que des courbes qui s'baladent. qui s'dandinent sous l'nez de quelques clients qui alignent les billets.
lazare, il fait partie d'entre eux. d'temps en temps. simple client quand il s'agit d'venir voir blue. un type parmi tant d'autres. un des nombreux mecs qui ne d'mande qu'à laisser son corps ne faire qu'un avec celui d'la gamine. il devrait même pas avoir cette foutue étiquette de client. il devrait pas avoir besoin d'aligner les billets. il devrait exiger et elle se plier à sa demande. rien d'autre. mais ça fonctionne pas comme ça. elle l'laisse pas faire blue. pas si facilement. elle s'laisse pas avoir pour rien surtout. et ce soir, lazare, il se retrouve là où elle bosse la gamine. le dos posé contre un mur. il s'assoit pas. il veut pas s'mêler aux autres. il reste dans son coin, jaugeant les autres sans rien dire. il voit des filles défiler. apparaître puis disparaître dans un rythme effréné. de quoi perdre la tête. blue, elle apparaît. et elle disparaît aussi vite qu'elle est arrivé. du moins aux yeux de tout les autres clients. y'a que lazare qui peut la voir maintenant. isolés dans un salon privé. son cul s'retrouvant dans l'canapé. il s'y est laissé tomber. poids mort. ses yeux scannent le corps de la gamine. toujours sans rien dire. le silence n'étant en rien dérangeant. ils pourraient parler d'tout et n'importe quoi. mais blue, elle laisse les mots chuter d'ses lèvres. comme des épines. l'genre de paroles qui réussissent à ramener l'gamin sur terre. brusquement. lui rappelant son statut. que s'il est ici, c'est pour son corps. rien d'autre. qu'il est comme les autres. et doit être traité comme tel. ça pique. c'est c'que tu balance aussi aux autres en entrant ? c'est comme ça qu't'es censé les chauffer ? les mots sortent d'eux-mêmes. l'ton froid. sèchement. l'venin qui se repend. son regard s'plante finalement dans celui de blue. c'est quoi ta spéciale ? tu penses l'tout exceptionnel alors tu lui donne c'nom ? tu t'penses mieux qu'les autres ? il s'redresse un peu dans l'canapé. les bras venant se croiser contre son torse. il sait pas pourquoi il balance tout ça. il devrait le regretter. et pourtant, y'a aucun soupçon de regret qui pointe le bout de son nez. la jalousie parle sûrement. la fierté et l'orgueil blessé aussi sûrement. ses mots, c'est finalement comme la foudre qui s'abat. on s'y attend pas vraiment. mais on voit pourtant l'truc arriver.
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Dim 7 Mai - 3:21
Jackie Ells
Lumière tamisée. L'ambiance est sombre, triste, malsaine. À l'image de leur relation.
Blue, elle est pas d'humeur à roucouler, ni à jouer de ses charmes pour amadouer son fauve bien impudent. Mais elle a pas vraiment l'choix la gamine, si elle veut payer les factures qui s'accumulent dans son appartement. Elle a le sourire qui sonne faux et les cils qui battent pour chasser  les mauvaises pensées. Mais elles reviennent au galop, comme le naturel de Lazare qui sort les griffes et les crocs. Elle le déteste quand il fait ça, à jouer des masques plutôt que de les faire tomber, à s'éloigner quand il est pourtant si près. Chaud ou froid, tendre ou violent. Elle ne sait plus sur quel pied danser. Même s'il n'a pas l'air enchanté à l'idée de la voir se déhancher. Elle soupire, Blue, les lèvres peintes de rouge. - Tu voulais quoi ? Que j't'embrasse ? Que j'te dise que tu m'as manqué ? C'est ça que tu veux Lazare, que je sois douce et câline rien que pour toi ? Elle minaude, l'air insolent, mais sa voix chantonne, sa voix envoute. La gamine se fait sirène, beauté divine, mirage des mers. Elle chante pour son marin, des mots fiévreux. Des mots qui piquent. Blue elle en oublie ce qu'elle voulait lui avouer, bien trop occupée à se frotter au jeu des fiertés. Il hurle comme le loup qu'il est, à ne plus se rappeler que c'est lui qui est entré dans la bergerie. Et elle s'en amuse la fille de la nuit, la fille de Venus, à défaut de pouvoir en pleurer. Elle a pas le droit d'être triste Blue. Pas quand elle s'convint qu'il n'y a rien entre eux, que c'est pas comme au ciné.
Elle s'approche dangereusement, le pas léger, comme une lionne qui encercle sa proie, vêtue de sa chair et d'un morceau de tissu. Sa peau ambrée laisse deviner d'autres paysages. Mais c'est son regard océan qui fait naufrage, s'plongeant dans la noirceur des yeux de Lazare. Elle passe sa main dans les cheveux du Bonezzi et ses doigts s'amusent à se frayer un chemin entre les mèches. Elle reste silencieuse, un sourire malsain qui étire ses lèvres. - Tu sais très bien ce que c'est. C'est pas comme si tu n'étais pas un habitué, elle est douce Blue, mielleuse, enivrée par le calme arrogant qui trahit son assurance. Elle lance la musique et son corps répond instinctivement à la mélodie, comme une seconde nature, comme un besoin. La lionne devient gazelle à la vue du chasseur, désireuse d'être attrapée, à la merci d'son canon. Elle a les courbes enchanteresses qui se reflètent dans les pupilles de son amant et elle se mouve lentement au rythme de sa parade nuptiale, à se faire serpent dans le jardin de Lazare. - Dis-moi que je ne suis pas exceptionnelle. Dis-moi que je suis comme toutes les autres. Et je m'en vais, les mots s'échappent de ses lèvres en une poésie insolente et sensuelle. Blue danse comme elle le fait avec tous les autres. C'est plus facile de croire aux mensonges. C'est plus tentant. Mais la vérité, c'est que Blue, elle danse pour lui comme si sa vie en dépendait. A croire qu'il s’adoucira à la vue de son corps, à croire que la tempête ne sera plus qu'eau qui dort.
Elle passe à nouveau ses doigts dans ses cheveux, mais les agrippe plus fermement, une main de fer dans un gant de velours. Elle fait basculer la tête de Lazare en arrière alors que la poupée cesse d'aguicher. Les lèvres de Blue se perdent contre sa pomme d’Adam, sa mâchoire et son cou. - Alors, je t'appelle une autre fille ? Murmuré au creux de son oreille.
Elle mise tout, la gamine. Son honneur, sa fierté, son cœur.


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Dim 7 Mai - 15:19
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enfin seuls. dans un endroit à l'abri des regards indiscrets. ce salon, ça pourrait être un havre de paix. mais c'est un terrain miné. du moins, c'est comme ça qu'le voit lazare. comme si au moindre faux pas. à la moindre parole déplacée, tout pouvait exploser. mais au final, c'est même pas l'salon qui est miné. c'est eux. l'un étant l'explosif et l'autre la flamme qui peut tout déclencher. nocifs l'un pour l'autre. c'est un secret pour personne. surtout pas pour eux. et pourtant, s'tenir à l'écart l'un de l'autre, ça semble trop difficile. trop difficile d'pas céder surtout.
et pourtant, au lieu d'profiter d'avoir blue pour lui comme l'aurait fais n'importe quel client, il laisse les mots glisser hors de ses lèvres pour venir frapper la gamine en plein visage. elle soupire. doucement. avant d'prendre parole. les mots insolents. mais la voix douce. il déteste quand elle fait ça. quand elle joue ainsi. parce qu'il sait même pas comment réagir. lui, il est incapable de lier l'insolence et la douceur. il est incapable de lier la douceur à quoi que ce soit d'autre en fait. franchement, j'préfère pas qu'tu m'embrasses. j'sais pas où t'as été mettre ta bouche avant. il prend même pas la peine de parler sèchement. non. l'pire, c'est qu'sa voix, elle est neutre. comme s'il ressentait rien. rien du tout. et pourtant, l'gamin, il laisse ses yeux chuter sur les lèvres de blue. lèvres peintes en rouge. il s'contredit tout seul. dit haut et fort ne pas vouloir gouter à ses lèvres aujourd'hui alors qu'c'est sûrement la seule chose qu'il désire vraiment. laisser ses dents marquer sa lèvre inférieur, fermement. comme pour lui rappeler qu'elle est à lui. que peu importe les types qui lui passent dessus, c'est lui l'seul. l'unique.
lazare, il la lâche pas des yeux. il suit chacun de ses mouvements. prêt à analyser chacun d'entre eux. elle s'approche. lentement. comme une prédatrice prête à bondir sur sa proie. la comparaison est loin de plaire au gamin. loin d'apprécier d's'faire comparer à une proie. c'est lui l'chasseur. personne d'autre. mais toutes ces pensées, elle s'envolent. bien loin. bien trop loin. quand il s'perd dans les yeux d'blue. l'bleu de ses yeux. il s'y noie. il s'perd dans l'infinité d'l'océan qu'ils représentent. ça a au moins l'mérite d'le faire taire pendant un temps. l'temps qu'il finisse par reprendre ses esprits. c'est ses doigts dans ses cheveux qui l'sortent d'ses pensées. électrochoc. douceur perturbante. alors il prend le temps d'bien penser aux paroles qu'elle vient d'balancer. lui rappeler qu'il vient un peu trop la voir. il lève les yeux au ciel. mais il a pas l'temps d'répondre. blue, elle allume la musique et son corps commence à onduler. laz' il reste affalé sur l'canapé. son regard aussi sombre qu'le charbon passer en revue les courbes d'la gamine. de bas en haut. de haut en bas. mais y'a ses yeux qui s'attardent sur ses hanches. qui remuent en rythme. lentement. mouvements exquis. comme hypnotisé l'gamin. les mots de blue résonnent comme un vague écho. bruit d'fond. il y fait même pas attention. ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre aussi tôt. il s'fout que c'qu'elle lui dit. il a pas envie d'lui répondre de toute manière. parce que peu importe c'qu'il répond, ce qui suivra ne lui plaira pas. un sourire victorieux sur les lèvres d'blue s'il avoue qu'elle n'est pas comme les autres. un courant d'air qui remplit le salon s'il balance le contraire.
les doigts de blue saisissent ses cheveux. fermement. et elle balance sa tête en arrière. son cou à la merci d'la gamine. il s'laisse faire pour l'moment. un vague sourire venant étirer ses lèvres en entendant ses paroles. j'pense que ça pourrait être pas mal d'voir une autre fille. il laisse l'silence reprendre sa place centrale dans le salon. un court instant. l'temps d'la laisser douter du reste. l'temps de douter d'tout. mais elles doivent être toutes occupées. alors j'vais m'contenté d'toi. parole qu'il pense pas. qu'il pensera jamais. parce que les autres filles. il s'en tape. elles ont rien. rien d'mieux que blue. ou peut-être qu'elles sont bien mieux qu'elle. mais lui, il s'rend pas compte d'ça. il joint les actes à la parole. ses mains venant s'poser sur ses hanches, la faisant chuter sur lui. la tenant fermement. l'empêchant ainsi d'fuir. lazare, y'a les autres types qui viennent s'imposer dans ses pensées. contre son gré. ses yeux s'ferment un bref instant. un faible soupire franchissant ses lèvres. juste d'quoi repousser toutes ces idées plus loin. pour plus tard. il reprend l'contrôle. son regard retrouvant celui d'la gamine. tu m'fais quoi gratuitement ? sourire à la con au coin des lèvres. il tente lazare. il voit c'qu'il peut obtenir. sans aligner les bilets. chose qu'il ne devrait jamais faire. pas avec les filles qui bossent pour lui. pour sa famille. pourtant, c'est sûrement lui l'gars qui paie l'plus pour blue. lui qui paie certainement la majorité d'ses factures. j'devrais même pas payer. tu bosses pour moi. l'don d'tout gâcher. quand l'calme semble reprendre ses droits. l'don d'trouver les bons mots. rappeler qu'il fait partie d'ceux qui ruinent en partie sa vie. pourtant, il s'rend même pas compte de c'qu'il vient d'dire.
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Dim 7 Mai - 19:34
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franchement, j'préfère pas qu'tu m'embrasses. j'sais pas où t'as été mettre ta bouche avant.
Les mots comme des lames qui lui écorchent le coeur. Elle rêve de l'étouffer de ses lèvres profanées pour lui apprendre à user de sa langue à bon escient. Elle le préfère silencieux que cracheur de feu, la bave du crapaud salissant la robe de la blanche colombe. Par fierté, elle y laisse volontiers des plumes. Par amour, elle est prête à se laisser tirer dessus. Mais elle se ment Blue, à se convaincre qu'il n'est rien, que de l'argent, un mec comme tous les autres clients. Elle a pas les idées claires, la gamine, apeurée par les cliquetis de son cœur qui se fait bombe à retardement. Les mots comme des lames, elle prend les coups comme des caresses.
Prise au piège dans les bras de Lazare, Blue devient la plus consentante des prisonnières, à ne rêver que d'une étreinte plus forte, de sa peau contre la sienne. L'oiseau est de nouveau en cage et même si les barreaux sont plus dorés qu'auparavant, elle ne cesse de perdre sa liberté. Ses parents, son frère, lui. Tous lui ont coupé les ailes, mais c'est elle qui les a brûlé à s'frotter au feu d'un amour infortuné. Blue et Lazare, ils seront jamais comme tous les autres. Pas vraiment des moitiés, vraiment pas des âmes sœurs, plutôt deux électrons libres à s'aimer dans la noirceur. Ils s'aventurent à tâtons dans l'inconnu, échauffant leurs esprits, risquant de perdre cet idylle décousue. Mais Blue, elle trouve la paix dans le chaos, quand il crache son venin, quand il lui mord la peau. Elle se sent vivre à ses côtés, ivre de la passion d'une palette de sentiments qu'elle ne s'était jamais imaginée ressentir. Elle a peur de la lassitude. De le voir partir au bras d'une autre, bassiné par l'ennui de la rose qui se fane. Alors Blue, elle préfère montrer les épines plutôt que les pétales, même si elle sait qu'à trop s'y piquer, l'issue sera fatale.
Assise à califourchon sur lui, elle l'écoute jouer de sa rhétorique, elle l'observe rouler des mécaniques. Et l'ingénue désabusée boit ses paroles à s'en étrangler. Elle a le regard assombri, le sourire envolé. Blue, elle sait bien que son amant la torture, mais le cœur détrône parfois la raison et elle en crève à l'intérieur. Ouais, ça la tue de n'être que la pute, la trainée, la putain, ça la dégoute quand il s'imagine avoir le pouvoir et qu'elle est son pantin. Quand il fait résonner le nom de son patriarche et sort les billets pour prouver qu'il peut tout avoir, tout posséder. Quand il pense que Blue, elle est à lui aussi. Un jouet de plus, une nouvelle lubie qui s'fera balayée d'un coup de revers de la main quand son cœur palpitera pour une autre fille. Mais il comprend pas que si elle prend l'argent Blue, c'est pour éviter d'être marquée au fer rouge. Les billets dans la poche, il devient client et elle, maitresse de quelques heures. C'est sans doute mieux que lui bourreau et elle, esclave de son cœur. - Gratuitement ? Qu'elle répète la mine faussement indécise, à lever les yeux en l'air comme si elle y songeait vraiment. - La danse, elle est pour moi. Cadeau de la maison, elle a le sourire narquois, le regard assassin. Mais la voix mélodieuse qui caresse les tympans. - Tu devras te contenter de ça. Elle insiste bien sur le mot qui lui est resté en travers de la gorge. L'égo égratigné, elle veut lui rendre la monnaie de sa pièce. Jouer avec ses nerfs qu'elle m'amène, qu'elle écorche. Elle approche lentement ses lèvres de celles de Lazare, son souffle effleurant sa bouche. Elle joue l'hésitante. Un rien les sépare, mais un monde. Un univers tout entier entre deux astres. - Ah oui, j'oubliais. Tu ne préfères pas. Elle feint la déception puis se recule, le visage plus froid, moins amusé. Elle se fait reine de glace perdue dans les flammes de l'enfer, elle se fait sainte perdue dans le salon de la luxure. Blue a soif de revanche. Et Lazare, c'est plus une gamine qu'il a en face de lui. Mais une femme armée de ses charmes et de ses lumières, prête à abattre ses cartes avec plus d'une pair dans la manche. - C'est pas pour toi que je bosse. Mais pour ton père, les mots qui fusent, elle minaude plus. La famille, son nom. Le talon d’Achille de Lazare et elle le sait très bien. Elle sait que c'est là qu'il faut appuyer si elle veut faire mal. - Mais vas-y, montre moi ce que l'gamin a dans le ventre. Montre-moi que je t'appartiens. Elle a le regard qui défie et les lèvres rougit qui fendent l'air. Elle veut le pousser à bout parce qu'elle a mal, parce qu'elle lui en veut, parce qu'elle enrage. Et surtout parce qu'elle a le cauchemar qui lui tord le ventre. Le sale rejeton d'un amour empoisonné, le fruit d'une relation déjà mort-née.
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Dim 7 Mai - 22:57
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les mots soigneusement choisis. triés sur le volet. mots balancés dans un seul but. blesser la gamine. l'abîmer encore un peu plus. l'gamin, il s'venge. bêtement. de ce dont elle n'est pas réellement coupable. s'venger de c'qu'on la force finalement à faire. s'venger de ce qui lui fait gagner un peu d'argent. mais la gamine, elle encaisse. sans broncher. elle laisse rien passer sur les traits d'son visage. visage bien trop paisible pour le moment. ils sont semblables. sur pas mal de points. fiers. trop fiers pour montrer à l'autre qu'isl s'trouvent blessés. trop fiers pour avouer quoi que ce soit. alors balancer des saloperies, c'est l'plus simple. blesser l'autre pour tenter d'l'avoir à l'usure. s'dire qu'à un moment, l'autre cédera. finira par craquer. tout avouer. mettre sa putain d'fierté de côté. pour l'bien de tous. le leur surtout. lazare, ça lui plait pas d'lui balancer tout ça en plein visage. mais ça l'défoule. ça a l'mérite d'le calmer pour un temps. le jeune bonezzi, il lui balance qu'il veut pas d'elle. qu'il veut pas l'embrasser. qu'une autre fille, ça pourrait être cool. tentant. mais il pense rien d'tout ça. blue, c'est l'étoile qui brille un peu trop dans l'ciel qui représente la vie de lazare. c'est la pierre précieuse qu'on rêve tous de posséder mais qui glisse toujours entre les doigts. pour s'échapper une fois les discussions closes. une fois l'argent délivré. et pourtant, lazare, il la prend fermement entre ses mains. la tenant bien en place. pour l'empêcher de se faufiler hors de sa portée. mais elle s'débat pas la gamine. elle s'laisse faire. s'faisant docile quand bon lui semble. quand les choses vont là où elle veut qu'elles aillent surtout. le manque de proximité entre eux ne la dérangeant pas plus que ça. du moins, c'est c'qu'il se dit l'gamin. parce que les mains du gamin restent bien en place sur ses hanches. elle les repousse pas. elle râle pas quand il la fait s'installer à califourchon sur lui. elle dit rien. l'silence les englobant. l'silence presque reposant. le calme avant la tempête. la pause entre deux bonnes rafales. le silence entre deux éclairs.
lazare et blue, ça n'aurait jamais du arriver. ils n'auraient jamais du s'connaître plus que d'nom. d'réputation au mieux. parce que lazare, il devrait pas fréquenter les filles qui bossent pour sa famille. participer lui-même à la fortune familiale. c'est un bon vieux cliché sur les bords. le gars chargé d'la sécurité des filles et l'une d'entre elles. l'bon vieux scénario d'une merde américaine. l'truc qui fait gerber. l'eau d'rose dégoulinant d'tout les bords. mais y'a l'jeu de fierté qui vient tout ruiner. qui vient mettre l'amour, ou un sentiment semblable, au second plan. lazare et blue, c'est la confrontation quasi perpétuelle. y'a des accalmies. de temps en temps. quand l'jeu les éprouve un peu trop. qu'une pause semble être tacitement requise par les deux principaux acteurs. la douceur les emplis à c'moment là. comme pour rattraper l'temps perdu. l'temps passé à s'balancer des insanités à la gueule. comme rappeler sans cesse à la gamine c'qu'elle est. c'qu'elle représente pour la grande, très grande, majorité des personnes qu'elle côtoie. une putain. une fille facile. l'genre qui écarte les cuisses dès qu'on aligne un certain nombre de billets. il prend un malin plaisir à le lui rappeler. quand elle prend un peu trop ses aises. quand elle se sent un peu trop en confiance. c'est c'qu'il a fais là. même s'il informe juste après ça qu'il est venu les poches vides. demandant ce qu'elle pourrait lui faire pour ses beaux yeux. pour les billets qu'il n'alignera pas. qu'il feint de ne pas avoir. alors que ses poches sont pleines. toujours. il veut simplement voir c'qu'il pourrait avoir. en échange d'un rien. du vide. la gamine, elle semble hésiter. un instant au moins. elle déclare qu'elle lui offre la danse. cadeau d'la maison qu'elle balance. mais elle s'arrête pas là. oh ça non. elle prend parole. elle continue d'causer. vexée par ses précédent dires. et il s'en rend compte en entendant ses autres paroles. il devra se contenter de ça. et il sourit. il n'arrive pas à retenir cette simple mimique. comme fier de lui. fier de voir qu'il a pu atteindre, au moins un peu, son orgueil. oh j't'ai blessé ? faussement désolé. il s'moque de l'avoir blessé en ce moment. il aura tout l'temps de regretter dans les prochains jours. en repensant à cette rencontre. quand il s'est jeté dans l'repère d'blue. dans la gueule du loup d'une certaine manière. sauf que la gamine, elle sortira jamais vraiment les crocs. jamais autant qu'lui peut le faire. du moins c'est ce qui berce ses pensées de temps en temps. s'dire que quoi qu'il puisse bien s'passer, c'est lui qui aura l'dernier mot. qui lancera la dernière bombe. qui fera les derniers dégâts. qu'elle sera la première et la seule à s'avouer vaincue. à laisser tomber ses barrières. à rendre les armes. pourtant, c'est loin d'être gagné. parce que même quand il pense être prêt de la victoire, elle lance un dernier pique. elle joue une dernière carte. là, elle s'amuse à lui faire regretter ses paroles. leurs lèvres bien trop proches les unes des autres. la tentation bien trop présente. l'envie de céder. l'oubli des précédentes paroles. du précédent refus. le visage de la gamine s'éloigne. rapidement. trop rapidement. ouais. j'sais pas trop c'que j'pourrai attraper. j'préfère ne pas prendre de risques. son regard ne quittant pas le sien. pas pour le moment.
blue, elle sait où appuyer pour faire mal. tout le monde sait que le point faible de lazare, c'est son statut au sein de la famille bonezzi. elle s'en donne à coeur joie de le lui rappeler. simple bâtard. enfant d'une infidélité. enfant du malheur. gamin maudit. gamin qui n'prendra jamais les reines de l'affaire familiale. gamin qui restera en bas de l'échelle. tout en bas. à jouer les gros bras pour l'restant de sa vie. il l'sait ça. enfin une partie de lui l'sait. l'autre refuse de l'entendre. parce qu'il compte faire ses preuves. montrer qu'il saurait gérer. qu'ses épaules pourraient supporter tout c'poids. alors sa mâchoire s'contracte. directement. dès que les mots parviennent à ses oreilles. il n'arrive pas à cacher tout ça. il peut pas. il a jamais réussi. pas en entendant ça. un jour tu bosseras pour moi. et j'te rappellerai soigneusement tout ça. c'est pas c'qu'il veut. il veut pas qu'la gamine bosse pour lui. non. lui, c'qu'il veut, c'est qu'elle arrête tout ça. qu'elle cesse de bosser comme putain. qu'elle trouve quelque chose d'autre. de mieux. mais il refuse d'le dire maintenant. d'le lui répéter. une énième provocation suit. reine dans l'domaine. pousser lazare à bout, c'est qu'une formalité pour elle. elle excelle. s'amuse à l'faire. à lui rendre la monnaie d'sa pièce. ses mains précédemment simplement posées sur ses hanches creusent finalement sa peau. quasiment de quoi marquer sa peau. j'ai pas b'soin d'te prouver quoi que ce soit. tu sais aussi bien qu'moi que tu m'appartiens. il la maintien en place. son visage se rapprochant du sien. laissant un espace suffisant entre leurs visages. y'a bien qu'moi qui ai des danses gratuites. qu'tu viens voir sans rien d'mander. et en dehors d'tes heures de travail. il balance une évidence. les sourcils légèrement haussés. provocation. simplement pour lui montrer qu'il sait qu'il a des privilèges. ou des conneries du genre. il lui balance de quoi la faire taire. de quoi satisfaire, sans aucune action, ses envies. mais il s'arrête pas là. l'une de ses mains vient saisir son menton. doucement. fixant simplement son visage en face du sien. oses m'dire l'contraire. le ton d'sa voix diminue considérablement. pour ne devenir qu'un murmure. simple murmure.
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Jackie Ells
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Lun 8 Mai - 4:07
Jackie Ells
C'est jouer avec le feu, mais l'jeu en vaut la chandelle. Elle se laissera pas faire par un autre homme, à n'être qu'une jolie poupée qui acquiesce en silence, à accepter tous les maux de ce monde par simple convenance. Et puis, ça la fait vibrer Blue, le pouvoir qu'elle peut avoir sur Lazare, ça la grise cette tension qu'il y a entre eux, comme si le monde s'arrêtait de tourner, comme une fatalité à laquelle ils ne peuvent échapper. Son corps appelle le sien, en demande encore et encore. Ils ne sont qu'aimants qui prennent plaisir à se retrouver. Malgré les actes, malgré les mots. Elle peut taquiner, il peut injurier, mais ils ne peuvent nier l'évidence - celle de deux êtres incapables de rester loin l'un de l'autre. Et peut-être que dans d'autres circonstances, cette histoire aurait été belle à en crever. Peut-être qu'elle aurait pu inspirer des poèmes merveilleux, des odes à l'amour touchées par la grâce. Mais non, il n'y a rien de tout cela, parce qu'ils ne savent pas aimer, parce que ce n'est pas digne de leur réalité. Ou peut-être que c'est eux qui ne sont pas dignes d'aimer. Maudits dès la naissance, condamnés à se frôler, sans jamais se comprendre. Comme destinés à souffrir ensemble, mais séparément. Blue, c'est pas l'Eurydice de Lazare. Lui, il risquera jamais sa vie pour la sauver de l'enfer. Il l'entrainera avec lui, six pieds sous terre, pour le plaisir de l'avoir à ses côtés. C'est qu'une histoire de possession et de contrôle, enfin, c'est ce qu'elle aime à penser. C'est plus facile que de s'avouer que tout ce qu'elle touche part en fumée.
Piqué dans son orgueil, elle se raccroche à des mots, ceux qui ne passent pas, ceux qui résonnent comme un écho. Elle peut pas perdre la face, Blue. Pas quand il s'amuse à célébrer ses faiblesses, à jouer avec sa détresse. - Certainement pas, tu t'accordes bien trop d'importance. J'soulignais juste l'incohérence de tes propos. Tes mots qui sonnent faux, qu'elle lui balance son océan qui le dévisage. Il peut la trainer dans la boue, mais la gamine, elle sait bien ce qu'il en est. Elle compte même plus les fois où il brave la nuit pour la rejoindre sous ses draps, dans son lit, à trop aimer sa peau pour en retrouver une autre. Et des filles, il y en a plein le club, mais c'est elle qui chevauche l'étalon, l'héritier déchu dès le berceau. Elle se sent pas spéciale pour autant Blue, simplement à sa place. Lazare c'est sa malédiction, son fardeau, son bonheur, sa destiné. Son enfer, tout comme son paradis. Et elle peut rien n'y faire, c'est comme ça, c'est écrit. Même quand il dépasse les bornes, même quand il en fait trop. Elle s'énerve, elle fulmine, mais elle peut pas tout abandonner. Elle en est incapable, possédée par la frénésie de cette union mortuaire. - Ça t'as pas dérangé la dernière fois. Tu sais, quand tu me suppliais de ne surtout pas arrêter, elle arque l'un de ses sourcils, le questionnant du regard. Elle sait qu'il s'amusera des mots, qu'il se moquera sûrement d'elle, mais c'est dans la faiblesse de l'extase qu'il est le plus honnête. Quand il s'abandonne à elle, tout entier, sans mesure, quand leurs corps s'embrasent à en faire pâlir les dieux. Et souvent, il fait la trêve, à effleurer de tendresse la chair qu'il a martyrisé. Et la lionne se fait chaton qui se laisse cajoler.
A en voir sa mâchoire qui se contracte, Blue, elle sait qu'elle a touché le point sensible. Victoire pour la putain qui s'en prend à l'héritier. Du nom seulement. Un nom qu'il ne mérite qu'à moitié, un nom qui fait sa fortune, comme sa pauvreté. Dépourvu d'amour, orphelin de mère, Lazare est un gamin écorché vif qui a toujours cravaché pour l'regard d'un père qui n'a de paternel que le titre. Deux enfants élevés dans le blâme, rabaissés à la terre et aux cendres quand ils visaient les étoiles. Deux enfants qui ont manqué de tout, sauf de mots violents, qui reproduisent les mêmes erreurs, comme un besoin persistant. Ils seront peut-être jamais capables d'être comme les autres, trop bousillés à la racine pour bourgeonner et éclore. Trop foutus pour prétendre au bonheur. - Ah oui ? Et tu comptes me le rappeler comment ? J'crois que j'ai même plus de chances que toi de reprendre les affaires, elle ricane, mais elle ne sourit pas. Emotions volatiles, elle ne s'amuse plus. De l'accabler, de lui faire la peau. Mais c'est trop tard pour faire marche arrière, au risque d'y perdre son égo. Elle préfère continuer à montrer les crocs. Ultime provocation. Elle sent les ongles du jeune homme mordre sa peau. Et Blue, elle se consume à le sentir malmener sa chair. Elle trouve son salut dans la violence de cette guerre. Elle gémit légèrement en signe de réaction, le regard planté dans celui du garçon.
Tu sais aussi bien qu'moi que tu m'appartiens.
Elle en a des frissons qui lui parcourent l'échine. Elle ne rêve que de ça, de n'être que tout à lui. Et qu'il soit tout à elle. Plus que quelques nuits par semaine. Mais elle ne l'avouera pas, jamais. Elle ne se l'avouera pas elle-même. Et pourtant, elle a le palpitant au bord des lèvres quand il s'approche dangereusement d'elle. Quand un rien les sépare, à deux doigts de céder, à entrevoir l'ivresse, à vouloir y gouter. - Y'a que toi qui est aussi blindé, qu'elle balance, l’effrontée. Comme si l'argent était réponse à tout. Et le pire, c'est que Blue, elle s'en fout de sa thune. Mais elle peut pas baisser sa garde parce qu'elle sait qu'il s'en servira contre elle. C'est usant, c'est excitant, c'est perturbant. Il n'y a rien de simple dans cette relation, à croire qu'ils cherchent les complications. Comme si leurs vies n'en étaient pas assez remplies comme ça. Et pourtant, ils en redemandent. Toujours plus. Toujours plus intensément.
Blue, elle se perd dans les constellations de Lazare qui la fixent sans vriller. Elle a envie de déposer les armes. Une fois, juste une fois. Rien qu'un peu. C'est trop dur de résister à la tentation. Elle a le péché originel sur le bout des lèvres. Et les vices de ce monde dissimulés dans les yeux qu'elle ferme à mesure que son visage se rapproche de celui du Bonezzi. - Blue, dépêche-toi, t'as un autre client, ça tambourine à la porte et dans son cœur. Cruel retour à la réalité. Comme une chute qui ne va pas la rater. Elle rouvre les paupières, la mine décomposée. Elle ne dit rien, mais son regard parle pour elle. C'est pas sa faute, elle a pas envie de le laisser là Lazare. Elle a pas envie de rejoindre un autre connard qui l'abimera davantage. C'est un morceau de son âme qu'elle laisse à chaque fois. Mais aujourd'hui, c'est tout son coeur qu'elle laissera si elle s'en va.
retiens-moi. me laisse pas partir. j'ai besoin de toi comme oxygène lazare, putain. pourquoi tu comprends pas, pourquoi tu lis pas entre les lignes ? t'es ma came, mon obsession, ma maladie, ma cure, mon addiction.
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Lun 8 Mai - 20:33
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en entrant dans l'bâtiment, lazare, il savait à quoi s'attendre. il sait à force d'se pointer ici. alors il est pas surpris en voyant les quelques clients s'retourner, par peur d'se faire chopper sur l'point de commettre un adultère. lazare, il a l'oeil. comme quasiment tout l'monde ici. il voit les alliances briller soigneusement sous la lumière d'la pièce. mais il dit rien. mal placé pour juger. juger ces types en mal d'amour. à la recherche d'quelques caresses d'une femme qui d'mandera rien d'autre que quelques billets pour le laisser disposer d'son corps. lazare, il s'fait entraîner à part par la gamine. sa gamine. blue. ça va presque de soit qu'elle le prenne lui pour s'retrouver seuls dans ce foutu salon. sauf que les choses ne se passent pas comme prévu. ça s'passe jamais comme prévu entre eux. c'est jamais calme, comme ils l'espèrent secrètement tout deux. non, ça vrille toujours. les mots qui dépassent les pensées. juste pour blesser l'autre. l'ramener plus bas qu'terre. profiter d'la lueur de blessure qui traverse l'regard de l'autre. savourer l'tout de la manière la plus malsaine qui soit. avant d'regretter quelques heures plus tard. une fois la tension retombée. les conflits mis de côtés. une fois l'autre hors de portée surtout.
mais pour le moment, ni l'un, ni l'autre n'est décidé à baisser les armes. à laisser l'affrontement de côté. les mots volent. sans aucune agressivité dans l'ton. ça reste calme, c'est ça l'pire. c'est qu'ils ont même pas b'soin d'se gueuler dessus. au final, c'est sûrement mieux comme ça. s'tirer discrètement dans les pattes. sans attirer l'attention d'toutes les personnes présentes dans les alentours. et c'est clairement pas dans l'intérêt d'lazare. il aurait l'air d'quoi si tout l'monde entendait la manière dont elle lui parlait. toutes les merdes qu'elle lui balançait au visage juste pour s'venger un peu. personne le respecterait. déjà qu'personne ne l'considère réellement comme un réel membre d'la famille bonezzi. c'est un coup à s'faire déshériter. déjà qu'il risque pas d'hériter d'grand chose. peut-être l'dinosaure en plastique qu'son paternel a eu étant gosse. vague souvenir d'une ère sans internet. sans les diverses distraction qu'offre la toile. mais pour l'moment, tout ce qu'il récolte, c'est l'venin d'la gamine. paroles qu'il s'mange en pleine face. clairement pas prêt pour ça. pour entendre tout ça. ça blesse. au moins un peu. l'amour propre. son organe vital aussi, qui a la mauvaise habitude d'battre un peu trop fort, un peu trop vite, quand la gamine s'pointe. pourtant, il laisse rien paraître. ça ferait trop plaisir à blue d'voir les conséquences d'ses paroles. d'voir qu'elle aussi peut l'blesser suffisamment pour qu'il montre quelque chose. t'essaies juste d'te convaincre. et en quoi mes paroles sont incohérentes ? y'a son putain d'sourire qui étire ses lèvres. encore et encore. juste pour essayer d'montrer à blue que tout ça, ça lui fait rien. strictement rien. qu'c'est l'maitre du jeu. l'seul et l'unique. que peu importe ce qu'elle peut dire. ou faire. il restera le seul à réellement blesser. l'seul gagnant au final. gamin trop fier pour montrer sa faiblesse. trop fier pour exposer ses blessures. pour avouer l'simple fait d'en avoir déjà. c'trop dur d'dire qu'on a pu l'atteindre. trop dur d'baisser ses barrières. d'laisser quelqu'un s'approcher suffisamment d'son organe vital, d'laisser quelqu'un l'connaître sur l'bout des doigts. trop risqué surtout. sauf que lazare et blue, ça va d'paire. deux aimants qui finissent toujours par entrer dans l'champ d'attraction de l'autre. par entrer en collision. plus ou moins brutalement. deux électrons libres qui s'retrouvent enchaînés l'un à l'autre l'temps d'quelques échanges. l'temps qu'aucun d'entre eux s'en rende compte surtout. la gamine, elle s'retrouve emprisonnée. entre les mains d'lazare. animal pris au piège. sauf qu'elle s'fait pas douce pour autant. elle baisse pas les armes. elle les braque simplement encore un peu plus contre la tempe du gamin. lui rappelant quelques récents souvenirs pour venir démolir les dernières paroles du jeune homme. ça pourrait l'faire enrager lazare. mais au final, ça l'fait marrer. vague rire qui aussi tôt sortit du plus profond d'lui, cesse. pourtant, c'était un rire sincère. résultant d'un réel amusement. on m'a toujours dis que j'étais bon comédien. l'orgueil qui parle à sa place. les conneries qui fusent. lazare, c'est un piètre comédien. il sait mentir, quand ça l'sauve. quand il n'a pas vraiment l'choix. mais avec blue, il l'fait quand il peut tenter d'la descendre. dans les moments d'combat. l'reste du temps, il est sincère. il dit pas grand chose surtout. les actes parlent pour lui. son corps le trahit. et ça suffit à faire comprendre à la gamine c'qu'il veut lui dire. mais qu'il ne parvient pas à prononcer. les mots qui refusent de passer ses lèvres. à cause d'sa raison. d'sa fierté. d'son orgueil. tant d'barrières entre eux. des barrières qui au final créées un monde qui les sépare.
sauf que ses barrières s'écartent quand on évoque sa famille. son identité. son manque d'identité, d'reconnaissance au sein d'cette famille. bâtard. c'est c'qu'il est. enfant qui déshonore une femme. un couple. une famille. fils illégitime. d'une putain et du chef d'un réseau de proxénétisme. l'comble. fruit du diable. d'une union qui n'est cautionné de personne. contraire à la moral. sauf qu'il est pas coupable d'ça l'gamin. c'est la victime dans l'histoire. victime du manque d'réfléxion des deux adultes. des deux fautifs. qui n'ont réfléchit à rien. guidés par leur instinct primaire le plus basique. aucune protection d'utilisée non plus. un simple préservatif aurait sauvé l'tout. manque de jugeote. alors l'gamin, il s'est pointé neuf mois plus tard. sourire aux lèvres. sourire qui s'est fané au fil des années. considéré comme un moins que rien. pire que cendrillon dans l'histoire. et blue, elle sait qu'ça fait mal d'parler de ça. mais elle l'utilise. sûrement satisfaite de voir la mâchoire d'lazare se contracter. d'sentir ses doigts creuser la peau d'ses hanches. il ne confierait jamais l'affaire à une putain. le ton sec. les mots qui s'alignent à la perfection. aucune hésitation dans la phrase. évidence balancée en plein visage. mots choisis pour lui rappeler ce qu'elle est. une simple putain. j'sais pas encore comment j'te le rappellerai. mais j'ai encore l'temps d'trouver la réponse. l'temps il l'a. toute sa vie. parce que l'paternel, il le laissera jamais gérer l'réseau. lazare, il passera sûrement sa vie a envier la place toute en haut de l'échelle. place qu'il n'atteindra jamais. y'a l'gémissement qui échappe à la gamine qui devrait l'faire diminuer sa prise sur ses hanches. qui devrait l'calmer. l'faire arrêter d'mordre ainsi sa peau avec ses doigts. mais il y prête même pas attention. sur les nerfs. alors au final, la gamine, elle peut même lui d'mander d'arrêter qu'il le ferait même pas. il continuerait sûrement plus fort encore.
elle peut l'blesser avec ses mots. lui pourra toujours s'venger avec ses poings. même s'il ne le fera jamais. c'pas l'envie qui manque pourtant. ça bouillonne souvent dans ses veines. les coups ne demandant qu'à pleuvoir. mais il s'respecte encore trop pour frapper une gonzesse. pour frapper blue en plus d'tout ça. il s'contente de laisser quelques marques. avec ses dents la plupart du temps. pour marquer son corps autant qu'elle marque son cœur. ses mots s'gravant dans un coin d'sa tête. son regard lâche pas celui d'la gamine. jamais. il va pas baisser les yeux lazare. pas d'vant elle. lazare, il lui rappelle qu'elle lui appartient. depuis toujours et pour toujours. destins liés. à jamais. amants maudits. c'est la seule chose logique qui parcourt son esprit d'toute façon. s'dire que lui et blue, ça s'fera jamais vraiment. qu'le destin, qu'leurs caractères, s'en mêleront toujours. viendront ruiner l'reste. qu'à chaque pas en avant d'fait. y'en a deux en arrière qui suivent. blue, elle confirme ses pensées. lâchant une nouvelle épine. qui vient s'planter directement au plus profond d'lui. ça pique. il en prend un coup. et pas un p'tit. s'dire qu'elle peut simplement l'voir comme un porte monnaie ambulant, ça fait mal. l'égo en prend un coup. c'est toujours comme ça. l'combat. les remarques qui fusent. l'amour propre qui en prend un coup. chaque fois plus gros. et pourtant, ils reviennent. toujours. l'un vers l'autre. l'esprit embrumé. redemandant un peu d'attention. un peu d'contact. si tu t'intéressai réellement qu'à mon argent, tu m'aurais fais payé la danse. et bien d'autres choses. les épaules qui se haussent. simple constatation. mais il laisse pas l'silence persister. alors arrêtes d'balancer d'telles conneries. arrêtes d'me mentir. et surtout d'te mentir. il a tout juste l'temps d'parler qu'la voix du type résonne de l'autre côté de la porte. lazare, il voit clairement qu'elle veut pas y aller blue. qu'elle veut rester ici. préférant la compagnie du diable à celle d'un autre. il lit dans son regard lazare. sans aucune difficulté. il laisse l'silence emplir le salon. hésitation. il sait pas quoi faire. la garder en balançant simplement son identité au type. en jetant quelques billets d'plus. ou la laisser filer dans les bras d'un autre. sauf que l'gamin, il est blessé. un peu trop. blue, elle l'a un peu trop cherché aujourd'hui. un peu trop poussé à bout. alors la réponse vient d'elle même. aller, tires-toi, l'devoir t'appelle. sauf qu'lazare, il espère juste qu'elle va rester. qu'elle va balancer qu'ils n'ont pas terminés. parce que lui, il veut pas la voir aller s'jeter dans les bras d'un autre. un autre qui prendre un malin plaisir à profiter d'son corps. à laisser ses lèvres embrasser son corps. embrasser ses lèvres. tout ce que lui vient d'refuser de faire. par fierté. tout ce que lui, la pousse à faire, par fierté. parce qu'il peut pas lui demander de rester. il peut pas l'dire. alors il essaie d'le faire comprendre. en laissant ses mains sur ses courbes. toujours aussi fermement. montrant qu'il n'est pas réellement décidé à la laisser partir pour autant.
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Jackie Ells
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Lun 8 Mai - 23:44
Jackie Ells
Ce sourire. Elle a pas les mots Blue, pour exprimer à quel point il lui tape sur le système. C'est tout son être qui bouillonne à la vue de ce rictus. C'est ses ongles qui s'enfoncent dans ses poings pour éviter de tomber lâchement dans la violence. Même si dans le fond, elle vaut pas mieux que son frère. Il usait de ses poings, mais elle use de sa langue. Acerbe et déloyale, à piquer la où ça fait mal. - T'es juste incohérent, c'tout. A dire que tu te contentes de moi alors que c'est toi qui vient frapper à ma porte quand tu pourrais te taper n'importe qui d'autre, elle lève les yeux au ciel comme pour lui montrer qu'elle se moque de son comportement. Que malgré ses efforts pour jouer au dur, elle voit clair dans son jeu. Elle fait la fière, le menton levé, la tête haute, les yeux rivés dans les siens à l'affronter dans un duel des regards, à attendre le premier qui se défilera. Elle fait la fière, mais c'est en grande partie une mascarade car, dans le fond, elle ignore ce qu'il pense réellement, Lazare. Elle est pas dans sa tête et il laisse pas paraître grand chose. Faut dire qu'il parle beaucoup si ce n'est pour insulter ou prouver sa satisfaction. Parfois même les deux. Blue, elle a pas le contrôle de la situation, ni de l'homme qu'elle tient entre ses cuisses. Et elle peut rugir autant qu'elle le souhaite pour prouver qu'elle s'en fout, mais en réalité, ça la paralyse de pas savoir, de pas comprendre. De ne pas avoir les mots pour expliquer cette chose. Cette relation. Cette union malsaine de deux êtres nés dans le chaos qui termineront sans doute dans le néant.
Il y a le rire de Lazare qui perce le silence comme une mélodie disgracieuse qui lui cajole l'oreille. Il est beau quand il se déride. Il est beau quand il s'oublie, comme ça. Et Blue, elle en sourirait si elle n'avait pas peur de vendre la mèche, de baisser sa garde. Mais elle tient trop à sa fierté pour lui faire ce plaisir, pour faire l'insouciante quand il l'insulte de pute. - C'est fou ce que les gens sont prêts à dire ou à faire quand il y a de l'argent en jeu, qu'elle balance, le ton qui irrite, plein de sous entendus. Blue, elle insinue que la vie de Lazare c'est un mensonge. Qu'il n'y a personne qui l'aime vraiment, qu'ils ne sont pas acteurs, mais figurants. Tous intéressés par la thune qu'il a dans les poches, à lui lécher les bottes, à se mettre à plat ventre. Blue elle n'a que du mépris pour les gens comme ça, les vautours assoiffés d'argent qui seraient prêts à n'importe quoi pour quelques billets verts, quitte à en perdre toute dignité. Et c'est sans doute comme ça qu'il la voit, le garçon. Comme une moins que rien même pas capable de se respecter. Mais il comprend pas, Lazare, il comprendra jamais, parce qu'il sait pas tout ce qu'elle a vécu, parce qu'il ignore qui elle est vraiment. Il connait pas Esma et les silences, la bouche cousue à se ramasser des coups comme si c'était normal. A s'faire insulter de tous les noms sans raison valable. Il connait pas la môme terrorisée qui priait la mort de lui voler son âme. Il ne connait que Blue. Celle qui mord, celle qui griffe, celle qui provoque plutôt que de se taire, même quand il paie pour s'la faire. Mais elle peut pas lui en vouloir, la gamine, puisqu'avec ses mots, c'est ce qu'elle veut lui faire croire. Qu'il ne saura jamais vraiment sûr de ce qu'elle est, de ce qu'elle veut, tant qu'il y aura de l'argent en jeu. Les liasses sur la table plus menaçantes que le flingue qu'il a à la ceinture.
j'sais pas encore comment j'te le rappellerai. mais j'ai encore l'temps d'trouver la réponse. Des mots qui la font cogiter, la petite. Et même si ses lèvres brûlent de rendre la pareille, elle préfère passer son tour, touchée par la faiblesse de son adversaire. Elle aurait pu lui répondre qu'elle ne vaut pas moins bien que sa mère ou qu'elle pourrait passer sous le bureau pour gravir les échelons. Mais elle préfère reprendre son souffle, pour mieux attaquer, pense-t-elle, même si en réalité, la raison est toute autre. Blue, elle est prête à remuer le couteau dans la plaie mais pas à porter le coup fatal. Surtout pas à lui, à Lazare, l'homme qu'elle adule, son pire cauchemar. Il se moquera sans doute de son manque de répartie, mais elle préfère changer de sujet, la gamine. Elle a encore du venin à cracher et tant de sujets à aborder. Que l'gamin se rassure, il n'est pas au bout de ses peines. C'est pas comme s'il avait choisi la plus docile des sirènes. Et comme il laisse entendre qu'elle donne plus que ce qu'elle doit vendre, la gamine réplique, montre les dents. Elle est prête à mordre, il ne le sait que trop bien.
Elle ne lâche pas son regard, pas même une seule seconde. L'enjeu est bien trop important quand il la somme d'arrêter de mentir. Et l'espace d'un instant, la flamme vacille au gré du vent. Peut-être qu'il serait temps d'avouer. De cracher le morceau. - Tu sais très bien qu'on est deux à jouer à ce jeu là, elle a la mine grave et le ton sérieux, pour une fois. Il y a quelque chose de différent dans l'air, comme si elle était prête à passer à l'aveu, comme si elle était prête à faire le premier pas. Son visage qui s'approche doucement de celui de l'italien. Mais il y a une voix qu'elle connait bien qui les interrompt. La gifle est violente, la chute bien pire encore. Comment il pourrait, Lazare, hein ? Comment il pourrait oublier ce qu'elle fait quand la vie s'amuse à lui rappeler sans arrêt. Elle tourne la tête en direction de la porte, devinant le mec qui vend son corps qui attend une réponse. Même si, elle a pas vraiment son mot à dire, la gamine. C'est lui qui décide. Jamais vraiment libre, même quand elle jure le contraire. - J'arrive, qu'elle répond, désabusée. Sans grande conviction. Elle a pas envie d'y aller, elle a pas envie de le laisser. Ca crève les yeux, ça crève le cœur. Elle espère qu'il la retiendra, qu'il fera quelque chose pour qu'elle reste là. Mais c'est le coup de trop quand il lui dit de filer, comme s'il n'en avait rien à foutre de la savoir perdue dans les bras d'un autre. Et Blue, elle l'a en travers de la gorge, elle a les larmes qui menacent d'inonder son regard océan, les lèvres qui tremblent. Elle se reconnaît pas. Elle se déteste d'être comme ça, de ressentir l'enfer qui lui calcine chaque parcelle de la peau juste parce qu'il la repousse une nouvelle fois. C'est pas normal d'être à la merci d'un prédateur et de se dévoiler encore plus. Elle a plus d'instinct de survie, Blue. Elle s'en fout de s'attirer les foudres, de déchainer la tempête. Elle a dansé avec la mort à en perdre la vie. Victime d'un amour condamné à échouer. Victime d'un amour qui n'a jamais vraiment existé.
- Comme vous le souhaitez monsieur, c'est vous le client, c'est l'ironie qui ponctue ses mots alors qu'elle se relève d'un seul bond, désireuse de prendre ses distances le plus rapidement possible. Désormais debout, elle le regarde de haut, lui crachant sa haine de son regard désarmant. Elle le déteste. Elle le déteste plus que les taxes, les chiens de la casse, le réveil le matin, les gamins qui pleurent, le froid, son frère, ses parents, ses factures, son mac, ses origines, son nom, son appartement, sa tenue ridicule, ses seins trop petits. Plus que tout. Mais elle l'aime. Plus que le chocolat, les belles chaussures, son joint du soir, l'ivresse, les belles choses, l'argent, des beaux abdos, la facilité, la liberté, les étoiles, la vie, elle-même. Plus que tout. Et c'est pour ça que ça la bousille de l'intérieur. Elle n'y survivra pas. Elle lui jette un dernier regard comme une bouteille à la mer, puis elle tourne les talons pour rejoindre son univers. Son monde à elle qu'il méprise, mais dont il fait partie. Mais alors qu'elle pose sa main sur la porte, la gamine sent une perle salée rouler le long de sa joue qu'elle essuie aussitôt. C'est pas de la tristesse, mais de la frustration. - J'suis enceinte, les mots comme une bombe. Elle lui fait face à nouveau et il y a le tonnerre qui gronde. - Mais je vais pas le garder. J'veux pas d'un bâtard, j'veux pas d'un enfant comme toi.
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Mar 9 Mai - 1:25
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lazare, il sait pertinemment qu'c'est pas le gars le plus cohérent d'la ville. y'a des neurones qui s'entrechoquent souvent. des idées en vrac. des pensées dans tous les sens. contradictoires souvent. l'envie d'fuir et d'rester en même temps. celle d'cogner et d'simplement s'calmer. duel perpétuel en lui. deux vents contraires qui s'affrontent. l'plus fort gagnant au final. c'est jamais l'bon. l'bon pour lui. pour sa vie. parce qu'il a l'don d'tout foutre en l'air. en un claquement d'doigt. comme magicien, il aurait pu être pas mal l'gamin. mais il est pas né dans la bonne famille. lui, il s'retrouve à faire l'malin sur les trottoirs, prétextant protéger les filles qui vendent leur corps pour enrichir encore un peu plus sa famille. sauf qu'c'est lui qui les brise les filles. en un regard. une parole. l'ignorance aussi. parce qu'au final, il porte pas d'attention à beaucoup d'filles. quelques privilégiées. blue en tête d'liste. blue qui lui balance qu'il est pas cohérent. il l'sait ça. mais l'avouer, c'est encore autre chose. l'déni, c'est mieux. rejeter la faute aussi, ça semble pas mal dans l'genre. t'es aussi peu cohérente que moi. t'oses sous-entendre qu'tu m'fréquente parce que j'suis blindé alors qu'plus l'temps passe et moins j'dois aligner les billets. c'est drôle, tu trouves pas ? elle fait la belle blue. il la voit bien la tête haute. bien droite. à l'jauger du regard. sans détourner les yeux. jamais. aussi têtue et fière qu'lui. c'est sûrement leur point commun l'plus palpable. sans ça, tout s'rait pourtant bien plus simple. tout aurait été clarifié d'puis longtemps. mais peut-être qu'au final, c'est ça qui les attire chez l'autre. l'fait qu'il tiendra tête. quoi qu'il arrive. que la majorité d'leurs échanges se résument à des affrontements. et qu'le reste de leurs entrevues, ils les passent à essayer d'rattraper l'temps perdu. temps qu'ils ne rattraperont jamais. perdu à jamais. et ils subiront l'même sort au final. détruits par leur propre jeu. par leurs sentiments contradictoires. par cette relation malsaine. sans aucun sens. bordel monstrueux. champ d'bataille avec quelques brèves poses dans les tirs. les bombardements. sauf que blue et lazare, c'est juste deux gamins. deux enfants qui savent pas comment s'apprivoiser. comment approcher l'autre sans l'faire fuir. sans déclencher ses cris. sa fureur. comme deux animaux inconnus, qui essaient d'sentir l'autre pour essayer d'se comprendre. d'identifier l'autre. comportement un brin sauvage. entre blue et lazare, ça s'joue entre coups d'crocs et coups d'griffes de toute manière. l'un excellant dans un domaine et l'autre dans l'second. lazare, c'est les crocs. il les sort trop rapidement. avant même d'en avoir une réelle raison. c'est lui qui lance sans même s'en rendre compte les hostilités. trop sur la défensive. trop détaché. et trop agressif à la fois. lazare, c'est l'type qu'on comprend jamais vraiment. parce quand on pense l'comprendre, l'connaître, y'a un truc qui nous échappe. un détail. un sourire à la con. un changement d'humeur sans aucune raison valable. ça s'joue dans sa tête. là où personne d'autre ne peut v'nir le déranger. là où il règne en maitre. là où il s'retrouve seul avec ses idées à la con.
blue, elle attaque là où ça fait mal. pile là où ça pique. sur la corde sensible. la famille d'lazare. son entourage. elle sait quoi dire en plus. alors y'a des tas d'insultes qui fusent dans la tête du gamin. il lui trouve un tas d'qualificatifs. tous plus beaux les uns que les autres. mais elle cherche blue. elle l'cherche. ou peut-être qu'elle n'fait que répondre. il a perdu l'fil lazare. alors il s'contente de lui répondre. pour pas qu'elle ai l'dernier mot. manquerait plus qu'ça. la gamine, elle balance qu'les personnes d'son entourage n'sont là que pour l'argent. qu'tout n'est que mirage. vague illusion. château d'cartes qui s’effondrera une fois l'capital financier dissout. c'est sa hantise au gamin. qu'les personnes qu'il considère comme sa famille. ses amis. ne soient là qu'pour profiter. à lui lécher les pieds pour s'tirer une fois l'intérêt disparu. ça lui arrive à lazare d'se demander ce que blue ferait dans ce cas là. s'il se retrouvait les poches vides. désertes du moindre signe d'argent. de fortune. il s'demande si elle viendrait quand même l'retrouver chez lui de temps en temps. si elle l'laisserait entrer chez elle quand il vient gratter à sa porte. l'pire, c'est qu'il sait pas. qu'il connait pas la réponse. il préfère même pas savoir en fait. peur d'être déçu. d'se rendre compte qu'elle ne serait qu'une des cartes d'ce fameux château. l'une des reines du jeu. la première carte à tomber. celle tout en haut l'a construction. la première à sauter. à s'éclipser. il sait rien lazare. il sait rien de c'qu'il s'passe dans la tête de la gamine. il sait pas à quoi elle pense. il sait pas d'où elle vient. c'qu'elle a vécu. c'qu'elle voudrait vivre. tout ce qu'il connait d'elle, c'est c'qu'elle accepte de lui montrer, de lui donner. son corps qu'il serait capable de décrire dans les moindre détails. son nom qui résonne un peu trop souvent dans sa tête.
blue, elle s'tait. elle répond pas à ses paroles. ça l'surprend lazare. obligatoirement. il est habitué à son répondant l'gamin. habitué à l'entendre l'contredire à la moindre opportunité. il comprend pas. surtout qu'le sujet, c'était clairement son domaine. elle aurait pu l'provoquer encore un peu plus en répondant. parler encore un peu d'sa famille. d'son manque de famille plutôt. parce qu'au final, c'est juste une famille et lazare. l'pion rajouté au dernier moment. pas franchement prévu. pas vraiment désiré. mais il garde la tête haute l'gamin. il s'bat pour c'qu'il est. essayant d'défendre l'indéfendable. l'adultère. coup d'couteau dans l'dos. mais il est pas responsable d'tout ça, lui. et pourtant, tout lui retombe dessus. à chaque fois. enfant maudit. sans croisé d'chat noir, la poisse le poursuit. t'as perdu ta langue maintenant ? la remarque file d'elle-même hors de ses lèvres. pourtant, il aurait du s'taire. laisser le sujet clos. sauver sa peau tant qu'il le pouvait encore. mais non, il tend l'bâton pour s'faire battre. il en redemande. comme un boxeur sur un ring. sauf que lui, il est pas protégé contre les coups. il a oublié son protège-dents au vestiaire. sa garde aussi. parce que chaque coup qui lui est porté l'atteint. il peut pas les esquiver. il n'y arrive simplement pas. l'combat de regards se poursuit. les échanges buccaux s'arrêtant à d'simples paroles aujourd'hui. blue, elle retrouve son sérieux. l'ton grave. la voix d'la sagesse qui résonne. qui pourrait annoncer son salut. mais il n'est rien. lazare, il laisse ses sourcils se hausser sous ses dires. feignant l'innocence. ah parce que t'insinue que j'mens ? et j'mens pour quoi alors ? l'jeu qui ne le quitte jamais. trop tentant d'jouer l'innocent. la laisser prouver par elle-même qu'il lui arrive de mentir. parce qu'au final, c'est sûrement lui qui ment l'plus dans l'histoire. qui s'cache derrière des montagnes d'foutaises. l'type, il frappe contre la porte. sonnant l'heure d'départ d'la gamine. le changement d'client surtout. lazare ça lui plait pas. non. il voudrait la garder là. contre lui. même si c'est pour l'entendre balancer diverses merdes dans l'unique but d'le blesser. il préfère ça au fait d'la savoir dans les bras d'un autre. sous l'corps d'un autre. lazare, s'il la voit quitter l'salon et aller rejoindre un autre gars, il va pas pouvoir s'empêcher d'se faire des films d'ce qu'il pourrait s'passer là-bas. l'ventre noué. l'estomac au bord des lèvres. mais même confronté à ça, il est pas capable d'lui demander d'rester. ni même d'faire en sorte qu'elle reste. incapable d'tout. lazare, on a toujours dis qu'c'était un bon à rien d'toute manière. faut pas briser l'mythe. lazare, il se retrouve face au visage d'la gamine. elle veut pas y aller. ça s'voit. c'est écrit sur son front. dans l'blanc d'ses yeux. elle le lui gueule quasiment au visage sans bouger les lèvres. mais il fait rien lazare. trop fier pour lui d'mander encore un peu d'son temps. il lui dit de dégager. et elle s'lève donc la gamine. les éclairs transperçant ses iris un peu trop bleus. un peu trop beaux. elle l'domine de sa hauteur blue. et il la laisse faire. il bouge pas. pas d'un poil. il lui laisse la satisfaction d'lui envoyer sa haine en plein visage sans broncher. il encaisse. sagement. sans broncher. il a pas l'droit. c'est lui qui l'a cherché. c'est lui qui refuse d'l'aider. d'la garder encore un peu pour lui. d'lui accorder un peu d'repos en sa compagnie. même si les armes ne seront jamais baissées. la gamine, elle préfère clairement leurs affrontements puérils qu'c'qu'il l'attend là-bas. il laisse rien paraître. comme si ça lui faisait rien d'la voir aussi bas. comme s'il s'en tapait d'la savoir avec un autre. alors qu'c'est cette simple image qui l'empêche bien trop souvent d'fermer les yeux. ça l'crève tout ça lazare. mais il peut pas s'permettre de dire quelque chose. blue, elle lâche quelques paroles avant d'lui tourner le dos. l'ironie venant percer ses tympans. il répond pas. il n'en voit pas l'intérêt. lazare, il reste assis. sur le canapé. les bras ballants. devenus inutile depuis qu'la gamine n'est plus sur lui. elle s'éloigne blue. les pas légers. comme une feuille que le vent emporte. et l'regard du jeune bonezzi, il la lâche pas. il lui brûle le dos. lui hurlant d'se retourner. d'revenir vers lui. la suppliant d'pas y aller. d'insulter l'type derrière avant d'se planquer. elle s'arrête. pas pour s'retourner. non. elle s'arrête pour essuyer sa joue. il l'a vu lazare. alors y'a son souffle qui s'bloque dans sa poitrine. surpris. choqué. sûrement encore plus bas qu'la gamine. au fond du gouffre qu'il a lui-même creusé. mais les paroles de blue résonnent. coup d'massue. éclat d'obus qui vient s'loger directement dans la poitrine d'lazare. coup en traitre. parce qu'elle a pas l'droit de lui dire ça maintenant. elle a pas le droit de lui balancer ça alors qu'il est censé la laisser aller rejoindre un autre. alors qu'il doit la laisser s'jeter dans les bras d'ce type qui ne se gênera aucunement pour profiter d'son corps. blue, elle s'tourne. pour lui faire face. lazare, il a la mine déconfite. parce qu'il lit sur son visage qu'elle ment pas. pourtant, il aurait préféré. il aurait préféré qu'elle s'foute d'sa gueule. encore et encore. il aurait été soulagé c'con. parce que là, il agonise. l'souffle refusant d'quitter sa cage thoracique. apnée involontaire. il contrôle pas. il contrôle plus. et finalement, son souffle reprend. long. bruyant. il s'lève lazare. d'un bond. sa poitrine se soulevant vivement. on sait pas trop pourquoi. la reprise de son souffle. la colère. sûrement un savant mélange des deux. pourquoi tu m'balance ça maintenant ? comme ça ? la voix qui s'élève. un peu trop. mais il s'en tape. c'est l'cadet de ses préoccupations. d'com ... non t'as raison. l'garde pas. ça t'gâcherai la vie d'avoir un bâtard comme tu l'dis. et puis regarde c'qu'il deviendrai. c'est pas beau à voir, hein ? t'as raison, épargnes ça au monde. y'a eu une tentative de douceur. la première syllabe. tentative abandonnée au beau milieu du mot. mot laissé pour compte. l'reste. c'est que venin. voix qui s'fait forte. l'orage qui gronde. les éclairs qui s’abattent. il reste là où il est lazare. question d'sécurité. pas pour lui. non, pour elle. parce qu'il l'a en travers de la gorge la nouvelle. les derniers mots qu'elle a lâché aussi. mais il peut pas s'laisser faire comme ça. aussi facilement. impensable. indigne de sa personne. tu dois même pas savoir qui est l'père de toute façon alors l'pauvre gosse, il est perdu d'avance. c'pas toi qui va l'élever. t'es déjà obligée d'te faire prendre par des chiens en rute pour réussir à survivre. alors une bouche en plus, c'est impensable. paroles qu'il ne pense pas. pas un seul instant. qu'il regrette directement aussi. mais l'venin devait sortir. la vengeance devait arriver. elle devait s'retouver aussi blessé que lui. question d'équité.
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Jackie Ells
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Jackie Ells
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Mar 9 Mai - 3:44
Jackie Ells
Tu veux la spéciale ?
C'est parti d'un rien, de quelques mots prononcés à la légère, qui ont amorcé une guerre à laquelle Blue n'était pas préparée. Elle s'est pas dit en venant bosser, ce soir, qu'elle s'aventurait en terrain miné. Qu'à la minute où elle a posé ses yeux sur Lazare, sa chute était déjà toute tracée, qu'elle courrait à sa perte. Mais chacun de ses pas laisse présager le noir dessein qui pèse sur ses épaules depuis le début. Comme touchée par la disgrâce de l'ange déchu. Elle a jamais eu aucune chance Blue, elle est pas née avec les bonnes cartes, elle est pas née sous la bonne étoile. Elle a toujours eu un train de retard, les épines avant les pétales. Elle n'a jamais été de ceux à qui tout réussi et chaque jour est un nouveau problème, un nouveau défi. Et Blue, elle a jamais reculé devant la difficulté. Elle a toujours serré les dents pour affronter l'adversité. Même quand elle n'avait plus rien. T'façon elle a jamais vraiment rien eu. C'est peut-être pour ça qu'elle tente le tout pour le tout à chaque fois parce que quand on a rien, on a rien à perdre. C'était vrai, avant. Avant Liberty, avant Jo, avant cette nouvelle vie. Avant Lazare. Le nom lui transperce l'âme, lui massacre le peu d'neurones qui lui reste de cet ultime affront. Elle a plus la force, Blue. Elle veut plus jouer au chat et à la souris si elle ignore lequel des deux elle est. Si c'est elle qui se fera mangée toute crue ou si c'est elle qui sera repue de satisfaction. Dans tous les cas elle sera perdante. Elle aura peut-être un semblant de fierté, mais elle en fera quoi, hein, à genoux par terre, à ramasser les débris d'un cœur mort de n'avoir pas su aimer ? Elle fera quoi sans lui ? A quoi lui serviront les mots quand il n'y aura plus personne pour les entendre et pour y répondre ? Elle sera seule. Seule avec son amertume. Seule, esclave de son égo qui gonfle à mesure qu'elle s'abandonne, à mesure qu'elle s'accroche, à lui, à eux, à cette histoire qui l'emprisonne. Spéciale. Oui, cette soirée est spéciale. Il ne l'a presque pas touché, à peine effleuré et pourtant, la gamine se sent plus salie que jamais, insultée, méprisée mais surtout, abandonnée. Livrée à son triste sort. Celui de vendre l'illusion d'un amour au travers de son corps, à un homme qui souillera son être, qui violera sa peau des ses mains égoïstes, de ses baisers ingrats. Et Lazare, il cautionne, silencieusement, vautré dans le fauteuil rouge velours qui rappelle la couleur des lèvres de Blue qui s'apprêtent à cracher des foudres. Il dit rien de la voir partir en rejoindre un autre alors qu'elle crevait d'envie de rester, alors qu'elle s'apprêtait à se dévoiler. La trahison est amère et douloureuse alors qu'elle se rapproche de son bourreau et de sa condamnation. Il y a qu'une porte qui la sépare du reste du monde, qui pourrait très vite la séparer de lui. Et pourtant, la main sur la poignée, elle n'arrive pas à se faire à l'idée que le combat est terminé, parce qu'elle est mauvaise joueuse et qu'elle a encore une dernière carte à jouer. La plus dévastatrice de toutes. Celle du fruit de cet amour empoisonné. Ils sont à présent deux à lui retourner l'estomac. Mais elle se sent plus seule que jamais. Face à un mur. Face à cet homme qui lui préfère une victoire des fiertés mal placées. Et cette vérité lui anéantit l'âme, lui massacre le cœur, ou plutôt ce qu'il en reste. Spéciale. Oui, cette soirée est spéciale. Pas comme les autres. Blue, elle pensait pas être mordue à ce point. Elle s'imaginait avoir le contrôle de la situation, mais c'est plus elle qui tient les rennes. C'est même pas lui, assis derrière elle. Elle ne le voit pas, mais elle ressent ce lien qui se déchire, cette relation qui part en fumée. Des cendres. Rien que des cendres d'un bâtard et d'une trainée.
Tu pleures Blue ? Tu n'as jamais pleuré. Pas même quand ton père t'enfonçait six pieds sous terre, pas même quand ton frère marquait ta peau de ses phalanges. Une seule larme, mais plus criante que des rivières, plus gigantesque que des océans. Pierre de touche d'un malheur, d'une colère qui dévaste la statue de marbre qu'elle est. Qui s'abat sur tout ce qu'elle croyait être vrai. Et Blue, elle a la rancune mauvaise. Les lèvres qui frémissent, désireuses de sang. Et la nouvelle tombe, frappe, pulvérise alors qu'elle fait à nouveau face à l'objet de ses souffrances. Le cœur battant au rythme de sa sinistre fin. Elle s'approche, les yeux rivés sur Lazare qui se perd dans ses pensées, qui se noie dans l'horizon. Elle l'observe sans aucune satisfaction. Elle l'a peut-être touché, peut-être fait ressentir, mais c'est elle qui s'apprête à rendre l'âme. C'est elle qui s'est faite foudroyée sur place, par cette putain de réalité qui la rattrape. Par ce jeu malsain dont elle a trop abusé.
Il se lève d'un bond et l'étau se resserre. Et pourtant, elle ne baisse pas le regard, jamais. Digne, même quand elle se sent crever. - Tu m'as demandé ce que tu pouvais avoir gratuitement, je te réponds. Voilà ce que tu peux avoir, mon mépris, mon dégout, elle a la langue plus aiguisée que les lames alors qu'elle le fixe du regard, plus perdue que jamais. Il transperce le silence de sa voix qui se fait plus forte, à rendre les coups qu'elle lui donne. Il y a pas de remède, pas d'issue de secours. Comme enchainés l'un à l'autre. Mais Lazare il ne lâche pas le morceau, creusant davantage la plaie qui peine à cicatriser. Et Blue, elle prend feu, elle s'enflamme, animée par le pire, habitée par le mal. C'est plus le calme olympien qui se reflète dans ses yeux, mais la tempête monstrueuse qui ravage les navires, qui déchaine les eaux. Ils n'en sortiront pas indemnes. Ecchymoses d'âmes meurtries, ecchymoses d'âmes en peine.
Blue, elle a plus les idées claires. Tout ce qu'elle voit est flou. Mais elle a le sang qui ne fait qu'un tour quand il l'insulte à nouveau. La fois de trop. Même s'il ne fait que répondre à sa provocation, même s'il est aussi abimé qu'elle. Elle pose ses mains sur son torse pour le repousser loin, de toutes ses forces. C'est la lionne qui ressort les griffes, l'instinct de survie qui revient au galop. - Ce gamin il est de toi. Tu peux le nier, m'insulter, croire que n'importe qui en ville aurait pu l'enfanter, mais ça n'y changera rien, parce que t'es le seul avec qui je me protégeais pas. T'es le seul pour qui je ne faisais pas attention parce que j'étais assez conne pour penser que t'étais mieux que les autres, que t'étais pas comme ça. Mais t'es qu'un moins que rien, comme eux. Qui me balance du fric pour se sentir puissant. Ben alors, t'arrives pas à bander d'être en bas de l'échelle quand ton nom est Bonezzi ? T'as besoin de rabaisser une pute pour retrouver un semblant de virilité ? Tu me dégoutes, Lazare. à penser que tu vaux mieux que moi quand t'es rien d'autre que la putain de ton père, à prendre son argent quand t'as rien fait pour le mériter si ce n'est exister, vent de folie qui lui embrouille l'esprit. Blue, elle a perdu la raison, elle arrive plus à s'arrêter, sa voix qui résonne violemment dans le salon privé. Elle s'en fout de son mac, elle s'en fout des clients. Mais elle s'en fout pas de Lazare. Sinon, elle serait pas là, à lui hurler sa peine. - Mais sois fier de toi, tu suis les mêmes traces que papa, à engrosser une trainée que tu ne respectes même pas, finalement, ils avaient tort, les chiens ne font pas les chats, qu'elle balance, furieuse, ça la rend presque hystérique, Blue. D'être coincée dans cette histoire qui finira mal. D'être amoureuse d'un homme qui signifie sa perte. Blue et Lazare, c'est des étoiles qui embellissent le ciel, qui s'embrasent, puis s'éteignent, destinées à mourir. Rien n'est éternel, pas même les jeux, ni même les je, quand une âme est éprise d'une autre. et la gamine, aveuglée par sa jeunesse, n'a pas vu l'ouragan arriver et la mort menacer, pensant qu'une histoire comme la leur valait bien mieux que les autres. orgueil balafré. voilà tout ce qu'il lui reste alors qu'elle est essoufflée, à bout de souffle d'avoir trop crier sa douleur. victime des sentiments qu'elle gardait précieusement enfouis. Il y a plus que sa respiration saccadée qui rythme le silence. Un répit de courte durée.
Ça tambourine à la porte comme les palpitations de son coeur. Les murs se resserrent et il y a le mac qui veut régler ses comptes, qui menace la gamine en secouant la poignée dans tous les sens. Elle se sent oppressée, Blue. Dans cette bulle, ce salon privé. mais elle n'en a plus rien à taper. ça n'a plus d'importance.
Quand on a plus rien, on a plus rien à perdre.
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Mar 9 Mai - 17:27
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en venant ici, il s'attendait pas à ça l'gamin. il savait que le salon privé serait le terrain qu'un quelconque affrontement. quelques piques de lancées. mais il pensait que ça se serait calmé. qu'un des deux aurait réussi à atténuer les choses. à reprendre le contrôle des événements. mais finalement, ça n'a été qu'un enchaînement de conneries balancées pour démolir l'autre. parce que ouais, à ce stade là, c'est plus juste pour l'blesser. ça va plus loin. ça va trop loin. c'était pas prévu de base. pourtant, c'est lui qui l'a cherché. dès le début. dès qu'elle a prit parole. pour lui demander c'qu'il voulait. des paroles totalement normales vu l'endroit. pourtant ça lui a pas plu. alors il s'est senti obligé d'la piquer. et la guerre a commencé là. directement. pas de répit. jamais. ça laisserait à l'autre le temps de trouver autre chose à dire. le temps de cogiter encore un peu plus sur les trucs blessants à balancer. les mots s'enchaînent. les regrets ne tarderont sûrement pas à pointer le bout de leur nez. venant remuer le couteau dans la plaie. danser sous leurs yeux en leur faisant comprendre qu'ils n'auraient jamais du dire telle ou telle chose. qu'ils sont allés bien trop loin aujourd'hui et qu'une marche arrière est impossible. c'est trop tard. toutes ces insanités ont bel et bien été balancées. ils jouent l'un avec l'autre. jouant avec les limites de l'autre. limites pourtant déjà bien connues. parce que ce jeu, il dure depuis un moment déjà. il leur tape déjà suffisamment sur l'système. mais aucun ne semble vouloir l'arrêter. question de fierté. ça reviendrait à s'avouer vaincu. impensable. blue et lazare, c'est un bordel sans nom. l'fond du gouffre qu'ils creusent encore. tout deux au centre des enfers. là où tous les coups sont permis. sans aucune limite. aucune règle. pourtant, il devrait y en avoir. des sujets à ne pas aborder. des tacles à exclure. une limite de temps aussi.
mais y'a rien de tout ça. alors y'a la colère qui palpite dans leurs veines. les éclairs qui transpercent leurs yeux pour terminer dans les cœurs. la mâchoire du gamin qui se contracte et une larme qui chute le long de la joue de la gamine quand elle lui tourne le dos. prête à ouvrir la porte du salon. prête à s'jeter dans la gueule du loup qui se trouve de l'autre côté. à l'laisser seul ici. seul avec ses pensées. avec ses regrets. avec tout les non-dits. toutes les belles choses qu'il aurait du lui dire ou essayer de lui dire. toute la rancœur mise de côté une fois qu'elle aura disparue. parce qu'il est pas capable de la dépasser quand elle est devant lui. à faire a maligne. à essayer de le pousser à bout, y arrivant sans trop devoir se battre. elle y arrive trop facilement. et ça l'énerve encore plus. parce que blue, elle commence à bien trop le connaître. à savoir où appuyer pour faire mal. à trouver les bons mots pour l'faire redescendre plus bas qu'terre. encore pire que tout c'que peut faire sa famille. parce qu'il ne s'attend plus à rien venant de ces personnes. il sait qu'elles ne sont là que pour lui rappeler l'erreur qu'il est. la bêtise qui à conduit à sa conception. mais blue, elle est pas censée dire ça. ni l'penser. blue, c'est censé être la douceur dans la vie de lazare. un remède à ses maux. mais tout ce qu'elle fait aujourd'hui, c'est rajouter une nouvelle couche. enfoncer d'un dernier coup de marteau l'clou dans sa poitrine. l'coup final, c'est l'aveu qu'elle balance. de but en blanc. sans rien avoir laissé comme indice auparavant pour qu'il puisse se douter d'quoi que ce soit. elle a su dissimuler la réalité. l'embryon qui s'développe en elle. elle lui balance ça en s'retournant vers lui. affrontant son regard. sauf que lazare, elle est dans ses pensées. loin. loin d'l'affrontement. loin d'elle. pendant un temps. un bref instant. si proches et pourtant si loin. c'est c'qui représente le mieux leur relation au final. l'monde qui les sépare. et les quelques conneries qui les rapprochent. l'gamin, s'il n'était pas assis, il serait tombé sur l'cul. à coup sur. il pouvait pas s'douter d'tout ça. c'était impensable pour lui. qu'elle tombe enceinte. c'est l'comble. pour elle comme pour lui. sauf que l'gamin, il l'a mauvaise. parce qu'elle lui a rien dit avant. parce qu'elle lui balance ça comme si elle lui parlait du beau temps. parce qu'elle lâche la bombe alors qu'il vient de lui dire d'se tirer. d'aller rejoindre un autre type qui ne la respectera aucunement. qui s'contentera d'son corps. sans rien chercher à comprendre. sans chercher à la comprendre. juste là pour rechercher un peu d'amour. payer pour quelques instants d'plaisir.
la gamine, elle l'affronte du regard. elle le lâche pas des yeux. l'néant passant à travers son océan. la rancœur, la déception et la colère s'y lisant. mais sur l'coup, il s'en tape lui. parce qu'il est lui aussi sur les nerfs. bien loin d'se préoccuper de blue et de ses états d'âme. de blue et de la rancœur qu'elle lui porte. alors il balance quelques trucs. pour la blesser. lui rappelant une énième fois qu'elle n'est qu'une putain. qu'le gosse, c'est sûrement mieux qu'il voit pas l'jour. parce qu'elle pourrait pas s'en occuper. alors qu'c'est sûrement lui qui serait l'premier à essayer d'l'aider. mais c'est pas l'moment d'le dire. pour pas s'contredire encore une fois. pour pas paraître encore un peu plus défaillant. blue, elle lui crache son venin dessus. lui lâchant qu'tout c'qu'il peut avoir gratuitement c'est son mépris. son dégoût. il dit rien. il trouve rien à redire. parce qu'en c'moment, c'est sûrement en partie vrai tout ça. en ce moment, tout ce qu'il doit mériter, c'est des coups pour qu'il redescende. qu'il cesse d'la prendre de haut. et elle s'en charge la gamine. elle manie les mots de manière à l'blesser bien plus que des coups l'ferait. un corps, ça s'répare. ça s'soigne. les mots, ça marque. ça s'grave au fer rouge. ça s'retire jamais vraiment d'l'esprit des autres.
lazare, il est debout. finalement arrivé sur ses pieds suite à la révélation d'la gamine. et il lui fait face. l'insultant encore de nouveau. sauf qu'elle s'laisse pas faire. jamais. elle s'approche rapidement et le repousse fortement. il voit bien qu'elle le pousse de toutes ses forces. pour l'faire dégager. pour lui faire comprendre qu'il a été trop loin. encore une fois. sauf qu'il voit rien d'tout ça lazare. non, il voit qu'une énième provocation. une réponse à ses dires.
y'a les paroles de blue qui viennent entailler son organe vital. la massue qui s'abat d'un coup sur son crâne. qui l'assomme. il sait plus quoi dire. quoi faire. y'a que ses premières paroles qui s'encrent dans sa tête. lui. père. c'est une blague. une putain de blague. il s'attendait pas à ça. il pensait que l'père, c'était un d'ses clients. pour lui, y'avais aucune chance qu'ce soit lui. trop peu d'chances. mais elle le lui assure. y'a qu'avec lui qu'elle s'protège pas. ça sonne comme une douce mélodie à ses oreilles. juste ce passage. l'fait qu'il soit l'seul avec qui elle prend pas d'précaution. qu'au final, il soit un peu spécial pour elle. du moins suffisamment pour ça. sauf que le reste de ses paroles viennent détruire l'reste. c'est une succession de sentiments contradictoires. la surprise. la joie ou un truc qui s'y rapproche. la tristesse. la colère. et lazare, il s'y perd. il sait plus où il en est. perdu dans s'flot contraire. des vagues qui s'entrechoquent. il s'retrouve emporté par l'courant. il n'arrive même pas à garder la tête hors de l'eau. il s'y noie. sauf que comme toujours, c'est l'mauvais qui ressort. la tristesse. la colère. la rancoeur.
pourquoi tu m'dis ça au juste ? alors qu'tu sais déjà que tu vas pas l'garder. l'fils d'un bâtard et d'une traînée. pauvre gosse, pas vrai ? le silence. angoissant. l'attente du reste de la sentence. qui ne tarde pas. juste le temps de reprendre son souffle. d'essayer de se calmer un peu. cuisant échec. si j'suis comme eux, pourquoi t'es encore là ? pourquoi t'es pas déjà avec un autre type ? crois moi, j'vaut mieux que toi. même si j'suis un moins que rien au yeux d'tous, j'suis pas encore tombé aussi bas qu'toi. et j'le ferai jamais. il le pense pas, pas entièrement. les mots qui dépassent les pensées. les mots qui l'blesse autant qu'ils la blesse. il s'déteste de dire ça.
les voix qui s'envolent. le ton qui monte, des deux côtés. c'pas beau à entendre. c'pas discret. parce que les quelques curieux doivent s'donner à cœur joie d'les écouter s'balancer tout ça au visage. à s'lancer la balle. la faute. refuser d'avouer ses torts dans l'histoire. refuser d'comprendre le point d'vue de l'autre. refuser d'laisser l'autre avoir l'dernier mot.
comparaison avec son père. il peut pas cautionner ça lazare. parce que pour lui, son père c'est loin d'être un modèle. marcher sur ses traces, c'est l'truc à n'pas faire pour lui. à éviter à tout prix. sauf qu'elle a raison. parce qu'il a commis la même erreur en engrossant cette gamine. cette trainée. sauf qu'elle a tort sur un point. lazare, il respecte blue. mais il l'montre pas vraiment. pas d'la manière la plus conventionnelle surtout. non, c'est maladroit. ça s'joue sur des attitudes qui peuvent être mal comprises. blue, c'est même plus du respect qu'il a pour elle. c'plus que ça. il a même pas les mots pour décrire c'qu'il ressent. lazare, ça a toujours été un handicapé des sentiments. incapable d'mettre des mots sur ça. incapable d'décrire tout ça. pas habitué a y être confronté surtout. j'suis pas comme lui. il murmure, doucement. j'suis pas comme lui putain. il hurle cette fois. l'tonnerre grondant dans sa voix. sauf que c'qu'il lui tape sur l'système maintenant, c'est même plus blue. non, c'est l'type derrière la porte. celui qui s'pense tout permis. qui tambourine de son poing contre la porte pour rappeler à la gamine qu'elle doit sortir. qu'elle doit continuer d'bosser. alors quand un dernier coup s'fait entendre, il rejoint la porte en un temps record. l'ouvrant d'un rapide geste, empêchant un énième coup de s'y abattre. il jauge l'type. l'regard noir. ça n'inspire rien d'bon. jamais. ça sert à rien d'taper contre la porte. tant qu'on aura pas fini, elle sortira pas. l'ton sec. froid. il s'fait pas sympathique lazare. il l'a jamais été. et n'en a aucune envie pour l'moment. et pour faire taire l'gars pour d'bon, il fout sa main dans sa poche, lâchant quelques billets. sans même accorder un seul regard à la somme qu'il vient de laisser retomber au sol. vulgaires bout d'papier colorés. et aussi vite qu'il l'a ouvert, il referme la porte. d'un coup sec. brusque. manquant d'exploser l'nez du type contre la porte. ou peut-être bien qu'c'est ce qui est arrivé. il sait pas. il s'en tape. ça lui donnera au moins une bonne raison au type pour cogner contre la porte.
l'regard de lazare s'repose sur blue. la mâchoire contractée. l'une de ses mains passe sur son visage. soupirant doucement. il est dépassé l'gamin. il vient d'perdre l'contrôle des événements. il contrôle plus rien. tu l'sais d'puis combien d'temps ? les mots qui lui échappe. sans aucune douceur. la voix exigeante. parce qu'il veut des réponses. parce qu'il est pas calmé surtout. cette simple nouvelle risquant fortement d'niquer sa journée. sa semaine. son mois. peut-être même sa vie. lazare, il a toujours dis qu'il voudrait avoir des gosses un jour. une femme aussi. mais c'pas le moment. il est pas sûr qu'blue ce soit la bonne. et c'gosse, c'est juste la goutte d'eau qui fait déborder une nouvelle fois l'vase. les faisant gueuler à nouveau. y'a rien d'sain entre eux. y'a aucun semblant d'ressemblance à un début d'famille.
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Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Mer 10 Mai - 14:40
Jackie Ells
Déferlante de sentiments contraires qui la déchirent du cœur à l'âme, qui ne laisse plus que des miettes. C'est le chaos dans sa tête qui peine à tourner en rond correctement, bousillée par les pensées, les mots foireux et les regrets. Blue, elle a l'impression que le temps s'est arrêté, mais c'est des conneries, tout ça, c'est pas vrai. Le monde, il continue de tracer sa route, fier et égoïste, insensible à la douleur de la gamine qui s'enlise dans le trou noir de son univers qui s'écroule et se contamine. Tumeur d'un cœur mal formé qui expire douloureusement ses maux. Massacre d'une âme qui pleure un torrent vermillon. Le ciel bleu de la louve s'assombrit, à la merci de la lune qui se dévoile, traçant les nouvelles lignes dans le creux de sa main, écourtant celle de sa vie. Elle a perdu son soleil, Blue. Eclipse des amours infortunées. Particule laissée à l'abandon, la gamine se laisse porter au gré du vent qui souffle la tempête. Et il y a l'enfer qui offense sa bouche. La louve hurle à l'astre de sa nuit, souveraine argentée qui demeure silencieuse. Elle est seule Blue. Seule face à son bourreau et ses pensées défectueuses. Gamine esclave des affres dont elle est la marionnette, elle n'arrive plus à tempérer les foudres qui s'échappent de ses lèvres, qui s'abattent sur son alter ego. Blue, elle voit rouge de son océan cérulé, rongeant de ses crocs aiguisés le peu d'indifférence qu'il lui reste. Aveuglée par la peine et le diable au corps, elle crache sa haine et flirte avec la Mort.
Elle suffoque Blue, elle manque d'air. Elle rêve d'exhaler Lazare pour mieux respirer. Elle est comme prisonnière des grands fonds, à voir le monde s'éteindre, l'eau qui assaille ses poumons. Incapable de pouvoir y faire quoi que ce soit. Témoin impuissant et misérable de sa propre perte, alors qu'elle s'imagine effleurer la surface du bout de ses doigts. Rêverie trompeuse qui se joue de la gamine au destin funeste. Pas de répit pour ceux qui aiment.
(Pourquoi t'es encore là ?) Ne m'oblige pas à te dire ces choses que tu devines, Lazare. Ces mots qui me terrorisent. J'ai peur du rejet et de l'abandon. J'ai peur de perdre, de perdre la face, d'être vulnérable parce que putain, je t'ai dans la peau. T'es là, dans ma tête, dans mon cœur, partout, tout le temps. Quand je me réveille le matin, quand je m'endors le soir. Plus que de raison. Et je déteste tout ça. Cette faiblesse, ce trou béant que tu laisses en moi parce que quand tu me laisseras, quand tu t'en iras, il n'y aura rien, ni personne qui le remplira. Mais j'peux pas partir loin de toi. J'pourrais pas, jamais, même si je le voulais. Et quand les autres ne laissent rien, toi, tu as tout donné. Même les choses dont je ne voulais pas. Et quand les autres partent les mains vides, toi, tu as tout emporté. Jusqu'à la dernière cendre de moi.
Les mots ne sortent pas, freinés par toutes les alarmes de la gamine qui a le palpitant en alerte. Non, elle ne cédera pas. Pas ce soir, pas comme ça, pas quand il l'insulte de tous les noms. Elle n'y arrive pas, à passer outre, à faire les bons choix, la langue comme charmée d'un mauvais sort que Lazare n'arrive pas à conjurer. Il parle, réplique, et le vice ne fait qu'empirer. Envies de meurtre. Avalanche des fiertés qui se résistent et luttent alors qu'il y a le sol qui se dérobe sous leurs pas, l'enfer qui attend, qui menace, juste là. Il y a la main de Blue qui mord la joue de Lazare. Etoile filante calcinée qui s'échappe dans la voie lactée. Elle est peut-être tombée bien bas, mais il ne vaut pas mieux qu'elle. Deux anges déchus condamnés à l'aliénation, deux flammes, deux cœurs, des battements à l'unisson. Elle ne répond rien. Le geste est criant de ses vérités. De celles de la torture qui lui inflige, à la posséder, à l'injurier, à ne pas l'aimer. Jour après jour, nuit après nuit. à s'inviter dans ses draps à laisser les billets sur la table de chevet, avec dédain, avec dégout. À s'imaginer roi, à la voir courtisane, à griffer sa peau, à blasphémer son âme. Eclairée par les lumières cendrées, la louve hurle à nouveau dans le salon privé. Elle le rabaisse à n'être que la pâle copie d'un père avare d'amour, qui a tout donné à son fils, sauf ce qui ne s'achète pas. Ces choses auxquelles ils ont quand même donné un prix, par peur de l'autre, par peur d'eux-mêmes. Des billets verts qu'on allonge pour  feindre l'ignorance. De l'argent comme excuse pour éviter le problème. Mais l'accalmie ne dure jamais bien longtemps. On dit que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit et pourtant, ce soir, c'est le cas.
J'suis pas comme lui putain. Des mots qu'elle attrape en vol et qui fissurent sa colère, laissent passer un brin de lumière. L'espace d'une seconde, Blue en oublie la dispute, les cris, sa douleur, son égoïsme. Humanité latente, elle se surprend à vouloir le consoler, lui, le gamin malheureux qui n'a jamais vraiment grandi. Elle le voit sous un nouveau jour, une nouvelle facette, celui d'un homme brisé par l'ombre de son père, et des paroles des autres, de étrangers, des proches, qui creusent la plaie qui n'arrive pas à cicatriser, qui ne cicatrisera probablement jamais. Elle l'aime dans le désordre, à contre sens, maladroitement, mais elle l'aime, chaque fibre de son corps, chaque parcelle de sa peau, elle l'aime. Et ses blessures sont douces quand elle s'inquiète de celles de Lazare qu'elle aimerait panser. Elle est désireuse de le soigner quand elle fait partie de ceux qui le font saigner. Amour insensé, désastre amorcé. Pensées envolées quand le type frappe à la porte, sonnant l'heure de sa mise à mort. Instant figé. Repos mérité. Elle a la poitrine qui s'affole Blue, à en perdre haleine.  Il y a trop de choses qui la travaillent au corps - au cœur. Pensées confuses quand Lazare se fait allié, claquant la porte à l'homme et au reste du monde. Le drapeau blanc en berne, l'orage gronde à nouveau entre les amants maudits. Un rien entre eux. Et pourtant, un univers. - Depuis hier soir, qu'elle répond aussi froidement, les yeux rivés dans les siens, le regard dur et troublant. Il y a plus la douceur du velours bleu qui la caractérise. Comme si tout était épuisé. - Mais ne t'inquiètes pas, tu ne me dois rien. Je ne te demande rien. Je ne veux rien. Et certainement plus de ton argent, elle ne crie plus et pourtant, un vacarme. Celui de la vérité qui se glisse entre les lignes et qui annonce la fin. 'Y aura plus de problèmes, plus de billets, plus de disputes parce qu'il n'y aura plus rien. Ultimatum implicite, elle lui laisse l'opportunité d'appuyer sur la détente, une fois pour toutes. D'en finir avec l’absurdité d'une relation où la rancune est reine, où l'amour se déguise en haine. - Lazare,  t'as tout gagné, je t'en félicite. T'auras plus mon corps, ni mes mots, ni plus rien. Je préfère encore crever, là, maintenant, qu'elle murmure lentement, chacune de ses syllabes comme des balles qui transpercent le silence, le mitraille. Comme de l'acide qui coule dans les veines à la place du sang. Les mots sont violents, plus violents que quand elle s'époumonaient la gamine, parce qu'elle les pense. Chacun d'entre eux. Blue, c'est plus de la colère qui l'affole, mais de la déception qui gèle son cœur qui rate douloureusement des battements. La tempête de ses yeux touche à sa fin, le calme olympien gagne à nouveau l'océan. Blue, elle a trop vécu pour son jeune âge. Elle a trop souffert. Et même si la vie loin de Lazare lui paraît impensable et amère, elle se doit d'essayer. Elle se doit d'arrêter. Même si elle a un morceau de lui qui grandit en elle. Même si elle garde toutes les poussières de son étoile. - C'est bien ce que tu voulais, non ? Elle le défie du regard. Elle le défie de dire la vérité. - Je suis certaine que tu me remplaceras en un claquement de doigts. Il y a tout un tas de filles qui rêvent de se faire malmener par toi, mais je n'en fais plus partie Lazare. C'est terminé. On en reste là.
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Mer 10 Mai - 19:42
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blue, elle trouve les bons mots. pas pour l'aider à r'monter la pente. à r'trouver foi en l'humanité. non, elle trouve les bons mots pour l'glisser six pieds sous terre. l'enterrer avant l'heure. l'laisser crever d'asphyxie. l'souffle coupé. le coeur qui palpite. irrégulièrement. comme à chaque fois qu'elle s'trouve dans les parages. gamine aux yeux océans qui l'font sombrer. l'laisser s'glisser comme une épave dans l'fond. mais c'est comme ça entre eux. c'est pas beau. c'est pas sain. c'est des putains d'sentiments qu'ils ne sont pas capables de s'avouer. d'l'amour caché derrière une putain de fierté. les mots aiguisés comme des lames. les regards plus sombres qu'le néant. et l'coeur en contradiction avec tout ça. l'coeur qui après chaque blessure d'infligé s'brise encore un peu plus. auto mutilation. sauf qu'c'est censé en valoir la peine. jeu difficile. où ils finiront tout deux perdants. sauf qu'ils font comme si ce n'était pas l'cas. comme si la victoire était à porté d'main. qu'en tendant l'bras, ils peuvent la saisir. et démolir l'autre. l'pousser à tout avouer. à laisser sa fierté de côté. s'avouer vaincu. surtout. mais rien n'évolue entre eux. ça recule même. à force d'affrontements, ils ont fini par installer un monde entre eux. vaste. trop vaste pour être si facilement traversé. et peut-être qu'au final, ils veulent même pas traverser c'monde. peut-être que la différence entre eux, ça leur plaît. l'affrontement perpétuel venant rythmé leur misérable vie.
aujourd'hui, la confrontation, elle est sanglante. sans pitié. aucun des deux ne mâchant ses mots. chaque phrase blessant encore un peu plus l'autre. détruisant les vagues ruines de leur passé. des épreuves passées. surmontées. plus ou moins. mais y'a des traces. y'a des cicatrices qui ne s'en iront jamais vraiment. des sujets à ne pas évoquer. et pourtant, tout l'monde s'en sert contre lazare. personne respecte cette règle pourtant implicite. la corde sensible. tout le monde appuie dessus. là où ça fait mal. avec certaines personnes, il en vient aux poings. pour satisfaire la colère qui palpite. qui ne demande qu'à s'exprimer. mais il peut pas là. pas avec blue. il peut pas la cogner. il le fera jamais. trop respectueux de la femme qu'il traîne pourtant dans la boue. mais ça, elle l'sait pas blue. elle sait pas que malgré tout c'qu'il peut dire, il la voit pas juste comme une traînée. comme une fille qui écarte les cuisses au premier venu en échange de quelques billets. comme une fille sans aucune vertu. parce que c'est faux. et il l'sait. elle s'respecte blue. mais elle respecte son boulot. cette torture qu'elle vit au quotidien. mais il sait aussi qu'elle s'laissera jamais vraiment faire. que même quand on est persuadé d'la dominer. elle ne le sera jamais totalement. esprit rebelle. gamine au tempérament de feu. lionne qui s'fait chaton quand elle l'veut. chaton qui s'fait lionne quand elle l'désire. elle s'adapte.
lazare, sans blue, c'plus pareil. il s'habitue un peu trop à elle. à sa présence. dans ses bras. dans son lit. à ses côtés. sauf qu'il l'attire autour d'lui autant qu'il la repousse. parce qu'il peut pas lui laisser la moindre réelle tentative de comprendre. comprendre c'qu'il s'passe dans sa tête. dans son coeur. pourtant, la gamine, elle a du comprendre. sûrement avant même qu'lui s'en rende compte. avant qu'ses idées n'partent en vrille l'soir. quand il s'retrouve seul.
ma nuit m’étouffe du manque de toi.
ma nuit palpite d’amour, celui que j’essaie d’endiguer mais qui palpite dans la pénombre, dans chacune de mes fibres.
ma nuit voudrait bien t’appeler mais elle n’a pas de voix.

lazare, il s'retrouve avec pour seule compagnie sa solitude. seul avec son reflet qu'il n'veut même pas regarder. seul avec ses idées noires. ses idées en vrac. seul avec l'souvenir du corps d'blue étendu à ses côtés. l'souvenir d'son odeur qui a incrusté les draps pendant quelques jours. l'envie d'l'appeler. de céder à la tentation. d'l'appeler au secours. qu'elle vienne l'sauver d'lui-même. l'laisser la prendre dans ses bras sans rien d'mander en retour. sauf qu'la raison s'en mêle. la fierté surtout. et il s'dit qu'c'est finalement pas à lui d'l'appeler. que si elle a envie d'le voir, elle fera la démarche d'elle-même. il a pas envie d'paraître faible l'gamin. d'se laisser submerger par des sentiments qu'il contrôle pas. qu'il a jamais réussi à contrôler. alors il fout sa tête sous l'oreiller. s'couper du monde extérieur. d'rentrer dans sa bulle. encore un peu plus. penser à autre chose. c'est dans ses moments là qu'il fume. un joins. deux. pour s'détendre pour de bon. pour s'calmer. avant d'se laisser tomber sur son lit pour rejoindre morphée. fils d'nyx. déesse de la nuit. finalement, c'est avec sa mère qu'il était fais pour s'entendre. parce que même dans ses rêves, lazare, il vrille. y'a trop d'choses qui s'passent dans ses rêves. un peu d'douceur. avant qu'la violence ne revienne d'un coup. la réalité qui s'mêle aux songe. il sait plus s'il rêvait ou pas. il sait plus dissocier songe et réalité. pendant quelques minutes. où l'doute reste permis.
lazare, il va trop loin. sûrement. les mots blessants. chaque limite de franchie. mais il s'en moque sur l'coup. l'goût de revanche. la colère qui l'habite devant s'exprimer. il la traite d'tout les noms. la rabaisse encore un peu. un peu trop. l'coup de trop. puisque blue, y'a sa main qui vole. fouettant doucement dans les airs. et l'choc est rude. le claquement perceptible dans l'air. bruit assourdissant à l'oreille du gamin. il ferme les yeux. sous le geste. pas sous la violence du geste. non. juste parce qu'il ne s'y attendait pas. vraiment pas. il ne l'avait pas vu venir. y'a sa mâchoire qui se contracte à nouveau. on pourrait croire qu'c'est parce qu'il s'retient d'la frapper en retour. mais non. même pas. c'est juste parce qu'il sait qu'il la mérité. qu'il sait qu'il aurait du s'taire. alors il s'en veut. un peu au moins. la gifle l'ayant fait redescendre sur terre. pendant un temps.
y'a ce type qui cogne contre la porte. il lui tape sur l'système. ou peut-être que c'est juste blue. ou lui-même. ou peut-être les trois. il sait pas. il sait plus. mais c'type, il récolte une partie d'la tempête. minime. c'qu'il reste. il s'contient d'vant lui. et c'est blue qui a prit l'reste. tout l'reste. le gamin, il claque la porte. pour s'défouler un peu. pour dissuader encore un peu le gars de reprendre sa précédente action. pourtant, il sait qu'le gars, il est actuellement à ramasser les billets qui ont rejoins l'sol. pour renflouer ses poches. il s'en tape d'c'qu'il va faire avec l'argent lazare. tant qu'il lui fout la paix, il s'en moque. et quand il refait face à blue, il tente d'se calmer. un minimum. reprendre ses esprits. mais il y arrive pas. les seules paroles qui sortent d'ses lèvres, c'est une question. savoir depuis quand elle sait. depuis quand elle est au courant de l'être en devenir qui vit en elle. ça lui fait drôle à lazare d'se dire que c'est une partie d'lui qui vit en elle. il s'y attendait pas. vraiment pas. et d'une certaine manière, il n'est clairement pas prêt à tout ça. à tout ce que ça pourrait impliquer. pour lui, blue, elle était sous contraceptif. la pilule ou un truc du genre. il s'est jamais renseigné. il en a jamais vu la nécessité. et maintenant, y'a cette progéniture qui s'développe. être non désiré. pas prévu. lazare et blue, ils sont déjà pas capable d'se dire c'qu'ils ressentent l'un pour l'autre, alors avoir un gosse ensemble, c'était impensable. improbable. la gamine, elle répond. sèchement. mais elle crie plus. l'silence revient presque. le simple son de sa voix venant le perturber. son reposant à l'oreille de lazare. reposant mais agressif en même temps. mélodie défectueuse. il sait pas quoi en penser. il sait même pas comment répondre. même si crier n'semble pas forcément être la meilleure des idées. il se contente de hocher la tête dans un premier temps. quand elle lui balance qu'elle sait l'tout depuis la veille. alors il peut même pas lui en vouloir. lui en vouloir de ne rien lui avoir dit avant. mais les choses s'enchaînent. rapidement. les paroles de blue aussi. il a à peine le temps de se remettre d'une phrase qu'une autre arrive. coup de massue après coup de massue. il sait plus où il en est. il perd l'fil. pas prêt à entendre tout ça. à l'entendre dire qu'elle veut plus de lui. qu'elle veut plus rien de lui. qu'il pourra plus rien avoir d'elle non plus. il s'retrouve comme un gamin écoutant des adultes parler. il sait pas. il sait plus. il essaie d'comprendre, mais il n'y arrive pas. y'a aucune de ses pensées qui réussit à s'former correctement. il manque des bouts. ou peut-être qu'il n'y a finalement que des bouts et qu'il manque tout l'reste. lazare, il a l'avenir de leur relation entre ses mains. il a l'reste des événements au bord des lèvres. il faut qu'il réagisse. qu'il choisisse pour une fois les bons mots. pas pour la blesser. et pourtant, il hésite. pour la première fois, il hésite. il laisse le silence planer. un bon moment. les sourcils légèrement froncés. sous la réflexion. on a pas l'habitude de le voir comme ça lazare. on a l'habitude de l'entendre répondre alors qu'on vient à peine de terminer de parler. dispersant son venin plus vite que son ombre. t'es sûre de ça ? t'es certaine de réellement plus rien vouloir de moi ? il plante son regard dans le sien. échange intense. si c'est l'cas, j'te laisserai tranquille. pour de bon. les derniers mots qui ont du mal à sortir. parce que c'est pas ce qu'il veut. parce que ça lui arrache la gueule de dire qu'il la laisserait filer entre ses doigts sans essayer de la rattraper. qu'il la laisserait en paix. la voix qui s'fait calme. posée. presque douce. il a plus envie d'gueuler. ça sert plus à rien. même si on sait tout les deux très bien qu'tu seras toujours à moi. au moins en partie. il a pas pu retenir ces quelques mots. automatisme. lui rappeler qu'elle est à lui. même si elle ne le veut plus vraiment. même si elle est à bout. qu'il lui tape sérieusement sur l'système. lazare, il laisse un espace suffisant entre eux. pour pas empiéter dans son espace. pour pas essayer de l'influencer. parce qu'il veut sa réponse. sa vraie réponse. sans qu'il ne lui fasse les deux doux pour entendre ce qu'il veut. pour lui arracher les mots de la bouche.
sauf qu'il peut pas. sauf qu'après quelques secondes, il peut pas. il peut pas s'empêcher de la rejoindre. de faire disparaître la distance qui les séparait. inclinant légèrement la tête pour l'observer minutieusement. les yeux dans les yeux. fixement. penses ce que tu veux blue. tu peux penser qu'j'suis l'plus gros des salops si tu veux. mais tout ça, c'est pas c'que j'voulais. et tu sais la vérité blue. toute la vérité. il développe pas plus. il n'en a pas besoin. il n'en voit pas l'intérêt. il aurait pu accompagner tout ça d'un geste tendre. d'une caresse sur la joue. d'une étreinte. mais c'est pas son genre lazare. il sait pas faire tout ça. il est pas habitué à l'faire. alors il préfère ne rien tenter. de peur de tout faire merder encore une fois.
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Mer 10 Mai - 23:15
Jackie Ells
Châtiment céleste. Il y a une plante destinée à mourir qui pousse dans le creux de son ventre, un papillon, magnifique, mais éphémère, qui ne s'échappera pas de sa chrysalide, jamais. Blue, elle peut pas s'imaginer le garder, l'enfant du trouble. Le fruit d'un corps à corps magnétique, d'un cœur à cœur chaotique. Il serait foutu d'avance. L'gosse d'une mère qui vend ses charmes, d'un père qui allonge les thunes. Des enfants de la violence. Les bouches pleines de torts. Il serait coincé entre deux cas désespérés incapables d'assumer quoi que ce soit, pas même les sentiments qu'ils partagent l'un pour l'autre. Alors, un enfant, une nouvelle vie... Non, l'idée sonne fausse. Presque anecdotique. Elle peut pas assumer une telle responsabilité, encore moins avec Lazare, qui n'est rien, mais qui représente tout. Même quand il l'insulte, même quand ils se hurlent dessus, même quand elle le déteste, de toutes ses forces, de toute sa haine. L'aimer, c'est devenue sa mauvaise habitude, son vice caché – bien caché. Certains fument, d'autres boivent, elle, elle l'aime. Aussi naturellement que le sang qui coule dans ses veines. Mais pas aussi facilement.  Dans une autre vie, ils auraient pu être de ceux qui s'aiment au grand jour, qui avancent dans les rues, main dans la main, qui s'embrassent comme au cinéma, qui se murmurent des mots doux à tout va. Des gens courageux. Pas des bêtes sauvages qui se brusquent pour un rien, pour n'importe quoi. Pas des ombres de la nuit qui se confortent dans le malheur, criant à qui veut l'entendre à l'infortune, quand ils sont trop peureux pour tenter leur chance. Dans une autre vie, peut-être que cet enfant aurait été une bénédiction. La consécration de deux âmes qui s'unissent à la vie, à la mort, d'un amour qui laisse sa trace. Mais les histoires enchantées ne se trouvent que dans les livres, les contes de fées. 'Y aura probablement pas de fin heureuse pour ces deux-là, pas de bon dénouement. Il y a déjà pas de début, que des mensonges, des non-dits et de l'argent. Et ça la tue, Blue, ça l'épuise, de marcher face au vent, de retenir les pétales d'une rose qui est fanée d'avance.
Les amants terribles se regardent, sans réellement se voir. Sinon, il comprendrait Lazare. Il comprendrait l'feu d'artifices qui éclate à l'intérieur dès qu'elle le voit. L'excitation qu'elle ressent quand il lui dit qu'il va débarquer. Le sourire idiot qu'elle s'oblige à tuer à chaque fois. Toutes ces choses qu'elle fait pour lui, dont il n'a pas conscience. Elle non plus d'ailleurs, la plupart du temps. Ces choses qu'elle préfère ignorer de peur d'avoir le vertige à cause de la hauteur qu'elle prend. De la hauteur de ses sentiments. de ces papillons qu'elle ne contrôle pas, mais qui sont bien là, bien présents. Et Blue, elle est terrorisée par la chute, terrorisée par ce qui l'attend en bas. Alors plutôt que de tenter le coup, de se mettre à nue, elle préfère rendre les armes, tourner la page. Pour protéger les lambeaux de son cœur qui peine à battre. Victime de l'amour violent de Lazare. T'es sûre de ça ? Les doutes l'assaillent. Non, bien sûr que non, elle n'en sait rien, la gamine. Tiraillée entre ses émotions qui la font trembler et sa tête qui la raisonne. Prise à partie par cette douleur qui se fait de plus en plus intense. Blue, elle a pas envie de lui tourner les talons. De le laisser. Que chacun reprennent sa vie, chacun de son côté. C'est pas ce qu'elle veut, même si ses désirs se font flous au fur et à mesure que les minutes passent, au fur et à mesure que la plante dans son ventre prend de la place. Elle aimerait arrêter le temps pour mieux réfléchir car elle sait que sa décision sera irrévocable. Une fois les mots prononcés, elle ne pourra plus les reprendre, 'y aura plus de retour en arrière. parce que c'est pas comme ça qu'ça marche, pas vrai ? L'amour c'est pas supposé être un pas en avant, puis des années lumières. À remuer ciel et terre pour un baiser volé, un sourire furtif, une caresse mal adressée. Mais c'est peut-être parce qu'il n'y a pas d'amour, en réalité. Sans doute qu'elle a fait fausse route, Blue, qu'elle a mal deviné. Mal lu entre les notes du cœur de Lazare qui cogne quand elle est là. Dans l'océan d'incertitudes, elle y perd pieds, incapable de réfléchir correctement, condamnée à tourner en rond. Blue, elle a la vilaine impression d'y jouer sa vie, à ces questions à la con. Peut-être parce qu'elle n'a jamais tenu à quelque chose à ce point auparavant. Même si c'est bancal, malsain et écoeurant. Il y a une partie d'elle-même qui voulait y croire. Au moins encore un peu plus longtemps. - T'aurais pu avoir plus qu'une partie de moi. T'aurais pu tout avoir, qu'elle répond, le cœur serré. Elle pèse ses mots, la gamine. Quitte à entacher sa carapace, quitte à le laisser entrevoir ce qu'elle ressent. Elle a plus rien à perdre Blue. Elle a déjà tout perdu. - Toi et moi, c'est comme... comme la lune et le soleil. On a besoin l'un de l'autre pour exister, mais on se supporte pas. Pas assez pour s'aimer à la même heure, au même endroit. Elle termine pas sa phrase Blue, parce qu'elle panique à l'idée de le voir se moquer. De se moquer de la raclure de désespoir qu'elle est et qui s'imagine un semblant de relation, qui met des mots dessus, des mots qui sonnent faussement beaux. Mais il sait pas Lazare, il sait pas que Blue elle passe des heures à écrire en rentrant du travail. Qu'elle remplie des cahiers, plus vite qu'elle n'est capable de se donner aux hommes. Qu'elle a déjà écrit des pages et des pages à son sujet. Que sa simple personne fait couler beaucoup d'encre. Il ignore tout ça. Et il s'en moquerait, incapable d'envisager qu'une pute puisse penser. Trop aveugle pour voir la fille et non la prostituée. - Toi et moi, rien du tout. Laisse tomber. Elle se ravise, détournant le regard, pour la première fois, alors que l'espace entre eux se réduit dangereusement. L'océan se fait rivière, puis ruisseau et très vite, ce n'est plus rien, juste une pluie, qui se calme à mesure qu'il s'approche alors que le palpitant de Blue fulmine dans sa poitrine. Sa poitrine en feu. Et pourtant, tout près de lui, elle n'a plus de mal à respirer. Comme un second souffle, une bouffée d'air frais. - Qu'est-ce que tu voulais, alors, Lazare ? Elle répond spontanément. Terminée la mascarade. Blue, elle veut des réponses, faire tomber les masques. Quitte à se mettre dans une position inconfortable parce qu'elle a besoin de savoir, d'avoir toutes les cartes en sa possession, avant de choisir, avant de prendre sa décision. Même si, tout près de lui, sa volonté résonne comme un lointain écho. Si proche de lui, elle redevient chaton en manque de caresses qui réclame de l'affection. C'est plus fort qu'elle, plus fort que tout. Et Blue, elle arrive pas à se dire que ce n'est pas réciproque. Qu'il s'est joué d'elle pour tromper l'ennui. Pas quand après tout ce qu'ils se sont balancés, il est encore là, à se rapprocher. à traverser le pont qui les sépare, à réduire la distance. Et même si la route est longue et douloureuse, elle peut pas s'empêcher de penser que le jeu en vaut la chandelle. Il y a un truc entre eux, une magie, bonne ou mauvaise, qui s'exerce sur leurs âmes en peine. Une putain d'alchimie. Une force qui empêche toutes résistances. Et même quand Blue veut retrouver sa liberté, elle ne peut pas. Il suffit d'un regard, d'un mot pour que le beau temps balaye la tempête. Pour que le chant des oiseaux retentisse à la place de la foudre. Il y a comme un fil invisible entre leurs cœurs, qu'eux-mêmes ne peuvent pas voir. Un lien qui se ressert, les ramenant toujours l'un à l'autre, quoi qu'il arrive. Comme destinés à être ensemble, comme inséparables, même dans l'adversité. Et tout comme ce fil qui les unit, Blue attrape la main de Lazare dans la sienne. Instant de paix. Ultime espoir. C'est son corps qui vient mourir contre le sien alors que son regard supplie. Elle serre doucement ses doigts, et elle le regarde, yeux dans les yeux, et c'est le silence qui règne mais blue, elle peut pas faire autrement que d'être pendue à ses lèvres.
Parle-moi Lazare. J'en ai besoin, c'est vital.


Dernière édition par Blue Ocean le Sam 13 Mai - 16:05, édité 1 fois
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Jeu 11 Mai - 21:56
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blue, elle est enceinte. le gamin, il avait pas vu l'coup venir. il ne s'y attendait pas. vraiment pas. ça lui serait jamais venu en tête. pour lui, c'est pas le moment. il est trop jeune. c'est pas encore sérieux entre blue et lazare. mais ce gosse, ça serait un lien qui les unirait à jamais. qu'elle décide de le garder ou non. parce qu'une partie de lui aura vécu en elle. lazare, il a envie de lui crier de garder l'gosse. qu'elle peut pas avorter. qu'elle n'en a pas le droit. qu'elle peut pas lui faire ça. mais c'est son corps à blue. et la gamine, elle en dispose comme elle le souhaite. elle avorte si elle le veut. elle agit comme bon lui semble. alors il s'tait lazare. il dit rien. il préfère rien dire. parce qu'il n'a rien le droit de dire surtout. elle l'enverrait chier blue. et elle aurait raison. parce qu'à sa place, lazare, il aurait éjecté l'embryon de ses entrailles sans même prévenir l'autre. lâche jusqu'au bout. égoïste l'gamin. sauf qu'il ne l'est pas totalement. parce qu'il respecte les choix de la gamine. quoi qu'elle fasse. ce gosse, il sait même pas s'il serait capable d'l'élever. d'aider blue avec ça. il est pas capable de se gérer lui-même lazare, alors gérer un môme. il sait pas. mais essayer, pourquoi pas. ça peut être une bonne idée. une bonne expérience. sauf qu'il pourra pas lâcher l'truc au beau milieu de tout. ça serait un engagement au final. alors il sait pas. il sait même pas quoi dire. quoi faire. parce qu'il sait pas s'il aurait les épaules pour ça. s'il supporterait blue. et ses hormones. blue et le gosse. le gosse et ses cris. mais blue, c'est blue. c'est son étoile. son soleil. son système solaire. c'est son monde résumé en une seule et unique personne. frêle corps. alors on sait même pas comment elle fait pour supporter tout ça. parce qu'elle semble pas avoir les épaules. parce qu'elle semble pas avoir les capacités d'encaisser. sauf que lazare, il s'pose pas cette question. jamais. blue, c'est comme la terre. l'eau. le feu. l'air. on aimerait les contrôler. mais c'est impossible. on l'peut pas. et c'est pareil pour blue. on a l'impression qu'tout est gagné avec elle à un moment. mais la seconde d'après, elle nous surprend. on s'rend compte que c'était qu'une illusion. triste illusion. on tombe de haut. bien trop haut. la chute est rude. on s'en remet pas de suite. lazare, il s'y accroche. un peu trop. sans même s'en rendre vraiment compte. il se retrouve sans jamais trop savoir comment avec elle. comme si une quelconque force l'y guidait.
blue, elle lui dit qu'il aurait pu l'avoir tout entier. et ne pas se contenter d'une seule partie d'elle. lui, il la lâche pas du regard. un léger sourire flottant sur ses lèvres quand elle lui dit ça. lui avouer, entre les lignes, qu'elle se serait totalement donnée à lui. sans s'y opposer. c'est ce qu'il retient lui. mais lui, il sait que ça n'aurait jamais vraiment été le cas. j'aurai jamais pu t'avoir pour moi tout entier. jamais pour moi seul du moins. son ton s'fait doux. alors qu'il fait explicitement référence à son métier. et cette fois sans l'insulter. sans la dénigrer. sans essayer de la rabaisser. simple constatation qu'il fait. que tous peuvent faire. parce que c'est vrai, lazare, au final, il ne serait jamais le seul à la posséder. à laisser ses doigts et ses lèvres parcourir sa peau. il y aurait toujours d'autres hommes en plus. des femmes aussi peut-être. il sait pas lazare. et il préfère pas savoir. il veut pas savoir. pas maintenant. il veut pas ruiner l'moment. crier de nouveau. la faire sortir de ses gonds. alors aussitôt les paroles prononcées, il vire ces pensées de sa tête. c'est mieux comme ça. bien mieux comme ça. l'gamin, il laisse ces idées quitter sa tête. rapidement. comme balayés d'un vent violent. pour laisser place à d'autres idées. plus calmes. posées. quasiment l'vide en fait. parce qu'il pense plus à rien finalement. il observe juste la demoiselle devant lui. ses yeux détaillant son visage. comme pour l'ancrer définitivement dans sa mémoire. parce qu'il est pas sûr de la voir après. parce que tout ce décide aujourd'hui. tout peut se briser aujourd'hui. en une seule phrase. de la part de l'un ou de l'autre. alors lazare, il écoute attentivement la gamine. attendant la fin de sa phrase. la fin qui n'arrive jamais. suspens installé. il s'retrouve à attendre. attendre les fameux mots qu'il ne demande qu'à entendre. comprendre le tout. savoir ce qu'elle pense. de leur relation. de tout ça. mais elle se ravise. il comprend pas. alors ses sourcils se froncent quelque peu. de manière quais imperceptible. y'a rien d'mauvais dans son geste. pour une fois, ça n'exprime en rien sa colère. non. juste l'incompréhension. parce qu'il s'retrouve perdu l'gamin. lui, il ne demande qu'à savoir. savoir tout ce qui lui passe la tête. tout ce qu'elle pense d'eux. savoir si elle pense comme lui. leur relation, pour lazare, c'est un beau bordel. c'est l'expression maladroite, quasi incompréhensible, de leurs sentiments. c'est l'affront sans répits de leurs fiertés surdimensionnés. de leurs égos.
termines ce que tu voulais dire blue. j'veux savoir ce que tu penses d'tout ça. pas de qualificatif. tout ça. il dit pas qu'il veut savoir ce qu'elle pense de ce qu'il se passe entre eux. parce qu'il est pas certain qu'un nous existe vraiment. c'est peut-être juste une drôle de pensée qui parcourt son crâne. l'idée qu'il puisse y avoir un semblant de relation entre eux. peut-être qu'elle est bien loin de penser tout ça. peut-être qu'elle ne s'intéresse à lui que pour son argent. mime de s'intéresser à lui pour vider ses poches des quelques billets qu s'y trouvent toujours. parce qu'il sait rien lazare. il sait pas ce qu'il se passe dans la tête d'la gamine. il sait rien. parce qu'ils s'parlent jamais vraiment. ils disent jamais clairement les choses. faut toujours tout analyser. chercher les possibles sous-entendus. les non-dits cachés dans certaines actions. dans certains regards. dans certains sourires. y'a un monde entre eux. monde représenté par la distance qui sépare leurs corps. leurs coeurs. sauf qu'il traverse l'tout pour la rejoindre. c'est rien dans les faits. mais ça signifie pas mal de choses. lazare, il aurait pu la laisser. là. debout dans le salon et s'tirer au moment même où elle lui a dit que c'était fini. qu'elle ne voulait plus rien de lui. il s'accroche. il s'approche. parce qu'il peut pas la laisser si loin. pas maintenant. pas alors qu'elle veut le laisser. tout abandonner. le moment est trop important. la décision qui en résultera le sera aussi. les yeux dans les yeux. pour voir si elle hésite. essayer d'voir ce qu'elle n'osera peut-être pas dire. lazare, il sait qu'il n'a pas le droit de merder là. au risque de la perdre. pour de bon. alors il manie précautionneusement les mots. la voix qui s'fait douce. pour pas la brusquer. il prend pas de risques. il peut pas se le permettre. y'a trop de choses en jeu. il peut tout perdre d'un coup. il peut perdre blue d'un coup. la seule personne capable de le raisonner un minimum. de l'enflammer et de le calmer en un temps record. lazare, ça lui fait peur de se rendre compte du pouvoir qu'elle a sur lui. l'influence qui augmente un peu plus chaque jour. mais il s'en rend compte. rien qu'au battement de son coeur qui s'font encore un peu plus irréguliers à chaque fois. l'organe vital qui bat bien trop fort contre sa cage thoracique. comme s'il voulait en sortir. (74) et venir s'poser à où s'trouve actuellement sa place. entre les mains d'la gamine. blue, elle a l'pouvoir d'le briser. en une seule pression.
blue, elle lui demande ce qu'il veut. mais il répond pas. pas de suite. non, il réfléchit avant. pour pas dire d'connerie. pour peser ses mots. le silence se faisant roi. preuve incontestable du temps mort. de la paix momentanément en vigueur. parce que malgré tout, lazare, il sait que cette paix, elle n'est que passagère. que des cris retentiront bien assez tôt. il l'nie pas. il peut pas. c'est une évidence. ils fonctionnent comme ça blue et lazare. à s'crier des injures, des saloperies, plutôt qu'à s'murmurer des mots doux. la main de blue, elle vient trouver celle de lazare. il sent la pression qu'elle y exerce. s'accentuer. doucement. et son regard s'perd dans le sien. il vient mêler ses doigts aux siens. naturellement. comme si leurs place avaient toujours été là. et il se décide enfin à prendre parole. à répondre. c'que je voulais, c'était tout sauf ça. qu'ça soit plus simple surtout. il prend pas d'risques. ne se dévoile pas vraiment. mais il en dit assez. assez pour qu'elle puisse comprendre certaines choses. des choses importantes. plus ou moins. pourtant, il peut pas s'empêcher de reprendre parole. et toi, qu'est-ce que tu veux blue ? l'utilisation du présent qui revient. parce que lazare, il veut savoir. savoir ce qu'elle veut. là. maintenant. ce qu'elle prévoit pour plus tard. entre eux. si elle veut réellement tout arrêter ou non. les mots glissent hors de ses lèvres et sa main libre vient se poser contre la joue de blue. sans rien faire. simple contact entre leurs peaux.
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Jackie Ells
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Sam 13 Mai - 16:48
Jackie Ells
La tempête est passée. Et malgré les séquelles qu'elle laisse derrière elle, c'est désormais une douce et délicate brise qui caresse le visage de Blue. Son visage tuméfié par toutes les contradictions qui font battre son cœur plus fort alors qu'elle ne peut détacher son regard de lui, de Lazare. Son adoré, sa malédiction. Lazare qui ne maltraite plus ses plaies, Lazare qui la répare. De son sourire naissant qu'elle croit apercevoir, de ses mots qui se font pansements, de sa peau qui embrase la sienne. Même s'il lui fait comprendre que son métier est l’élément de trop, le parasite qui les empêche de s'apprivoiser. C'est pas comme s'il ne lui avait jamais demandé de raccrocher, par le passé. Il a déjà essayé, Lazare, mais Blue elle a toujours refusé. Insoumise à la volonté de quiconque, sauf la sienne. Mais la gamine, les yeux perdus dans le regard de son amant, elle pourrait presque s'y voir, presque s'y croire. Bribes d'un futur qu'elle effleure du bout des doigts, doux rêve étoilé, fruit d'un choix. Le choix de lui tourner les talons ou de rester. Le choix d'abandonner ou de se livrer. Et Blue, quand elle est près de lui, elle n'arrive plus à réfléchir. Ses pensées, c'est plus que des lucioles qui lui endorment l'esprit, qui illuminent son cœur. Celui qui bat à tout rompre dans sa poitrine, juste parce qu'il est là. Juste parce qu'il la regarde de ses yeux couleur nuit noire. Et pourtant, elle est pas capable de mettre des mots sur tout ça. Sur ce lien divin qui les unit, les faisant passer de l'euphorie au désespoir. Comme ça, en un claquement de doigts, s'attirant les foudres de Zeus, la convoitise d'Hadès. Relation ivre et souillée, qui la fait vivre, qui la fait aimer. Parce que ouais, Blue, elle l'aime Lazare, ça crève les yeux. Même quand elle s'tue à faire croire le contraire. Même quand il y a tout un univers entre eux. 'Y a des gestes qui ne trompent pas, des regards qui parlent d'eux-mêmes. Des morceaux d'elle qu'elle laisse à chaque fois. Comme pour qu'il puisse la suivre à la trace, la rattraper et retourner dans ses bras, là où il est à sa place. Mais c'est toujours le silence qui règne ou le sheitan qui lui écorche les lèvres. Blue, on lui a jamais appris à aimer, alors elle se cache derrière des choses qu'elle connait. Les cris, les coups, la haine. C'est plus facile comme ça. Moins effrayant que de lui avouer qu'elle rêve d'être sienne. Il lui demande de finir sa phrase, mais elle n'ose pas. Les lèvres scellées par l'embarras. Celui des mots qu'elle a dans la tête, des jolis mots qui sonneraient faux sortis de sa bouche. Mais comme à son habitude, c'est son corps qui parle pour elle alors qu'elle se rapproche de lui pour ne faire plus qu'un. Deux astres qui se rencontrent, se mêlent, se fondent. Et près de lui, Blue, elle se sent complète, comme s'il lui manquait un morceau de son âme. Comme si sa vie n'avait de sens que dans les bras de Lazare, à se faire planète qui gravite autour du soleil. Malgré l'éclipse solaire qui pousse dans le creux de son ventre. Le nuage qui viendra bientôt assombrir son ciel bleu. Et ce grain de sable, cette poussière d'étoile, elle y pense, le cœur serré. Elle n'en veut pas, elle n'est pas prête. Mais elle se surprend à l'aimer, au moins un peu. Parce que c'est un morceau de lui, un mélange d'eux deux. Et peut-être qu'il serait beau, l'enfant du chaos, un savant portrait des amants avec de grands yeux bleus. Mais ces pensées furtives s'envolent comme elles s'en viennent. Et Blue, elle est trop ensorcelée par Lazare pour tenter de les rattraper.
Simple. Le mot ne les caractérise pas. Non, ça n'a jamais été simple entre eux et cela ne le sera probablement jamais parce qu'ils n'sont pas comme ça, parce qu'ils s'aiment à l'envers, dans le mauvais ordre. Mais Blue, elle a le palpitant aux bords des lèvres de savoir qu'il ne voulait rien de tout cela. Et quand il pose sa main libre sur sa joue, le chaton qu'elle est donne des petits coups de tête pour qu'il la caresse comme elle le voudrait. Mais elle ne lâche pas son regard. Jamais. - J'veux que ça s'arrête, tout ça, qu'elle murmure en le fixant. Elle précise pas vraiment si elle parle de la relation, de la situation ou de son boulot. Elle laisse planer le doute, comme pour gagner du temps. Elle sait très bien ce qu'elle veut Blue, à cet instant, ça lui brûle les lèvres. Mais elle a peur, la gamine. Pas si à l'aise que ça à l'idée de se mettre à nue. C'est plus facile quand c'est les vêtements qui se déchirent que son cœur. - J'veux plus que tu me payes pour faire ça... Blue, elle se hisse sur la pointe des pieds pour être un peu plus grande. Et il y a ses lèvres qui se déposent sur celles de Lazare, en un tendre baiser. Baiser volé. Alors que son corps tout entier tremble à l'idée de se faire rejeter. Il y a toujours Esma qui sommeille en Blue, quelque part. La gamine aux parents trop durs, au frère violent. Les cicatrices du passé qui la relancent de temps en temps. - J'veux le faire parce que j'en ai envie. Pas pour l'argent, qu'elle susurre de sa voix douce tout près de sa bouche, cultivant la proximité entre leurs deux corps qui s'épousent à la perfection.
J'te veux toi, Lazare. Maintenant, demain, partout, tout le temps.
Dans mon coeur, dans ma tête, et là, tout près de moi.

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Dim 14 Mai - 12:31
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y'a quelques instants encore, les mots fusaient. les voix bien plus élevées dans les airs. des cris. qui trahissaient un énervement certain. une lassitude aussi peut-être. un énième affrontement lorsqu'ils se retrouvent tous les deux. rien de surprenant au final. ça fait partie de leur quotidien. de ce qui vient rythmer leur vie. plomber leur morale pour le reste de la journée. rouvrir des plaies tout juste refermées. laissant quelques nouvelles traces. nouvelles entailles. un peu partout. pour blesser l'autre suffisamment pour qu'il arrête. avant lui. et là, en quelques minutes, c'est le calme plat. les voix douces. lazare qui n'ose même pas élever la voix de peur de la faire fuir. de la faire se conforter dans ses idées actuelles. parce que l'gamin, il a arrêté de crier quand blue lui a balancé qu'elle voulait tout arrêter entre eux. qu'elle ne voulait plus le voir. ça l'a calmé lazare. de suite. parce qu'il peut pas la laisser faire ça. il peut pas la laisser fuir ainsi. l'laisser seul pour de bon. l'abandonner à sa misérable vie. il peut pas la laisser s'échapper de l'emprise certaine qu'il a sur elle. parce que lazare sans blue. blue sans lazare. c'est plus pareil. il manquerait quelques chose. une part de vie. une partie d'eux-même sûrement. on dit souvent que c'est en perdant quelque chose qu'on se rend compte de la valeur qu'il avait. sauf que lazare, il veut pas avoir à perdre blue. parce qu'il sait déjà très bien la valeur qu'elle a. pas financièrement. non. ça se rapprocherait plus à une valeur sentimentale là. c'est con à dire, mais lazare, il s'voit pas sans elle. il s'voit plus sans blue. sans sa blue. il ne le dira sûrement jamais. trop fier pour ça. il arrive tout juste à se l'avouer à lui-même alors pour l'dire à haute voix, on peut toujours attendre. mais il s'en rend compte le gamin. de l'importance qu'à blue. du fait qu'elle soit un peu son oxygène comme son carbone. un coup bénéfique. le coup d'après nocive. mais il en a besoin. l'monde en a besoin.
blue, elle lui répond. enfin. elle lâche une bombe dont elle a finalement le secret. le genre de phrase que lazare aurait préféré ne pas entendre. le choc. le coeur qui rate un battement. peut-être même deux. il sait pas. il défaille. le souffle qui reste bloqué dans sa gorge nouée. il ne s'attendait pas à ça. à ce qu'elle reste sur ses positions. affirme de nouveau qu'elle voulait que tout s'arrête. pour lazare, y'a aucun doute possible, elle parle d'eux là. du fait qu'elle veuille réellement que tout soit terminé entre eux. plus aucun échange. le néant. lui, il était pourtant persuadé qu'elle changerait d'avis. il pensait avoir suffisamment d'influence pour elle pour réussir à la dissuader de faire ça. de dire ça. mais il faut croire que blue, elle a encore réussi à l'surprendre. du mauvais sens pour l'coup. lui, il observe attentivement le visage de la gamine. à la recherche d'un signe d'une quelconque plaisanterie. mais rien. elle paraît sérieuse. sûre d'elle. et c'est ça l'pire. mais lui, il laisse rien paraître sur son visage. il n'en a finalement même pas réellement le temps. comme il n'a pas vraiment eu le temps de dire quoi que ce soit puisqu'elle reprend parole blue. elle enchaîne vite fais. alors il dit rien. il la laisse parler. l'écoute attentivement. et là, l'soulagement. le souffle qui sort enfin. en un soupire silencieux. elle veut simplement que la présence constante d'argent entre eux cesse. qu'il ne soit au final, plus juste un client parmi tant d'autres qui alignent les billets pour accéder à son corps. c'est ce qu'il veut d'puis le début lui. mais il veut aller plus loin encore. il veut qu'elle arrête. son boulot. d'vendre son corps pour quelques billets. mais elle refuse. toujours. à croire que finalement, ça lui plaît peut-être d'faire ça. que ça lui plaît d'se faire prendre. reprendre. et re-reprendre tout au long de la journée sans rien pouvoir dire. sauf qu'il sait que c'est faux lazare. parce qu'il voit bien qu'elle déteste ça. qu'elle n'a jamais aucune envie d'aller rejoindre les clients. et il en a eu une nouvelle preuve un peu plus tôt. quand elle l'a silencieusement supplié de la garder avec lui. lazare, il hoche doucement la tête quand elle lâche ces quelques mots. parce qu'aucun son ne veut et ne peut actuellement sortir de sa bouche. ses yeux ne lâchant pas ceux de la jeune femme qui se trouve devant lui. son visage de hissant doucement devant le sien. il sait qu'elle s'est mise sur la pointe des pieds, il a même pas besoin de vérifier pour en être sur. il a l'habitude de la voir faire. et la gamine, elle vient déposer ses lèvres sur les siennes. contact tant désiré. mais qui ne dure pas. baiser volé. pourtant il est loin d's'en plaindre lazare. s'il en avait eu le temps, il y aurait répondu à ce baiser. ayant déjà totalement oublié les paroles qui avaient franchies ses lèvres un peu plus tôt. quand il disait ne pas vouloir l'embrasser. blue, elle s'contente pas juste de lui voler des baisers. non. elle lui a sûrement aussi pris l'coeur et la tête. parce qu'il pense pas d'manière cohérente quand elle est là. encore moins que d'habitude du moins.
plus d'argent entre nous. ça me va. les mots glissent entre ses lèvres. murmurés. leur visage à quelques centimètres l'un de l'autre. les souffles se mêlant, les lèvres se frôlant. frôlement accentué à chaque prise de parole. un léger sourire naissant sur ses lèvres en sentant ça. les corps un peu trop proches l'un de l'autre. attraction dangereuse. malsaine. d'un extrême à l'autre en quelques instants seulement. sans même savoir réellement comment c'est arrivé. sans savoir pourquoi c'est pas arrivé plus tôt aussi d'ailleurs. sauf qu'entre eux, y'a rien à comprendre. rien de logique. tout se passe toujours trop vite. saisissant chaque occasion alors qu'elle se présente à peine. blue, elle parle. encore. elle explique qu'elle voudrait juste le faire parce qu'elle le veut. pas en échange d'une certaine somme d'argent. ça rendra les choses plus simples. référence à ses précédentes paroles. il voulait que ce soit plus simple entre eux. et l'absence d'argent qui traine entre eux le permettra certainement. parce que lazare, il s'posera plus de questions absurdes. comme savoir si elle l'laisse venir vers elle juste pour obtenir l'argent. il s'dira plus qu'il est juste un client d'plus dans la journée d'la gamine. il l'aura finalement son statut spécial. au-dessus des autres. alors ça semble sur la bonne voie pour s'calmer entre eux. mais lazare, il sait très bien que ça ne sera jamais simple entre eux. jamais totalement. parce qu'il y aura toujours la place envahissante de leur fierté. le boulot d'la gamine. leur sale caractère. et l'monde entier. tout ça venant compliquer leur relation. relation loin d'être platonique au moins. c'est ce qui en fait l'charme.
lazare, il laisse ses mains chuter sur les hanches d'la gamine. et il l'attire brusquement contre lui. venant faire disparaitre le mince espace qui séparait leur corps. il aurait pu l'attirer doucement contre son corps. mais non. simple réaction pour satisfaire son besoin d'l'avoir contre lui. son corps pressé contre l'sien. les yeux dans les yeux. lazare, il l'observe attentivement. et on peut lire d'la tendresse dans son regard. au moins un peu.
l'masque qui s'fissure. au moins un peu. mais il est encore bien loin d'tomber. encore bien accroché.
alors finalement, j'pourrais avoir plus que ton mépris gratuitement ? paroles balancées en références à l'une de ses autres répliques. l'amusement perceptible dans sa voix. et lazare, il fond sur ses lèvres. d'un coup. une simple pulsion. baiser bien moins doux que celui d'la gamine. mais tout aussi furtif. il ressentait juste l'besoin de l'embrasser. d'goûter une nouvelle fois ses lèvres. comme il a ressenti l'besoin de la prendre dans ses bras et d'l'attirer contre lui. comme il a ressenti l'besoin de la voir ce soir.
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Jackie Ells
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Dim 14 Mai - 18:26
Jackie Ells
Blue, elle est soulagée quand il ne la repousse pas. Comme un poids en moins sur son cœur qui bat toujours autant. Divine sensation, partagée entre la douleur et l'exaltation alors qu'elle l'embrasse, furtivement. L'étalon sauvage se laisse volontiers faire, acceptant les lèvres de Blue comme une offrande et non pas comme le baiser de la mort qu'il avait suggéré plus tôt. Et la gamine, y a tout son corps qui est pris de légers tremblements,  parce qu'elle l'aime, beaucoup trop – beaucoup trop passionnément. Et elle sait pas comment gérer tout ça, les folies passagères, les actes manqués, les émotions, les sentiments. Et elle aime à penser qu'avec lui, elle n'a pas peur de tout ça, qu'avec lui, ça sera facile, parce qu'il ne peut pas en être autrement. Blue, elle se voit pas continuer sans Lazare. Il est comme particule de son ADN, comme marqué dans sa peau, comme insufflé dans ses veines. Il est partout Lazare, tout le temps. Le souffle au cœur de Blue qui ne demande qu'à être guérie de cette maladie qui l'empêche de se donner totalement, corps et âme, à l'homme qui se trouve tout contre elle. Mais pas guérie de lui. Jamais. Même quand elle hurle le contraire, elle est pas vraiment sérieuse. Elle a besoin de lui comme d'un phare en pleine tempête, la nuit, en mer. Elle a besoin de lui comme oxygène. Et elle peut s'énerver la gamine. Elle peut nier l'évidence. Mais c'est ancrée en elle comme une vérité. Elle a besoin de Lazare pour respirer. Et tout près de ses lèvres, elle se sent plus en vie que jamais. Ça rendra les choses plus simples. Blue, elle préfère ne pas répondre de peur de briser le moment, de gâcher l'instant. Mais elle peut pas s'empêcher de penser que le répit sera de courte durée, que les choses ne seront jamais simples entre eux, parce qu'ils sont comme le vent. Imprévisible - parfois doux, parfois violent.  Lazare et Blue, c'est pas les personnes les plus expressives de la terre, sauf quand il s'agit de s'en mettre plein les dents. Et les billets verts balancés, ça leur donnait l'excuse de se voir, à n'importe quelle heure de la nuit ou de la journée. Mais maintenant, ça ne sera plus qu'eux deux. Avec leurs cœurs égratignés, leurs lèvres cousues, leurs fiertés démesurées. Et Blue, elle a peur que ce soit pire que tout. Elle a peur que leurs égo aient raison de toutes ces choses inavouées. Toutes ces choses qui n'ont pas forcément besoin de mots pour être exprimées. Et la gamine, quand il l'attire brusquement contre lui, elle comprend qu'il y a des choses qu'ils ne se disent pas, mais qui sont bel et bien là. Et que malgré le monde qui se dresse parfois entre eux, il suffit d'un regard, d'un geste, parfois les deux, pour que la distance se fasse néant. Un rien qui s'envole pour laisser place aux sentiments.
Blue, elle a le sourire amusé aux lèvres quand il se moque de ses propos. Elle pourrait s'énerver à nouveau, le repousser violemment en le criblant de reproches comme elle s'est époumonée à le faire plus tôt, mais elle n'en a pas envie. Et il y a le doux son de son rire qui perce le silence. Un peu d'Esma qui se faufile hors de la carapace de Blue. La gamine qui profite de l'accalmie. - Tais-toi, qu'elle dit affectueusement en le regardant dans les yeux, ses lèvres toujours étirées en un petit sourire idiot. Pas encore prête à assumer l'indécence des choses qu'elle ressent pour lui. Pas encore prête à avouer que c'est son cœur qu'il avait bien avant son mépris. Et que quand même elle le méprise, elle l'aime un peu trop. Un peu trop fort. Et Blue, elle se demande si un jour, elle sera capable de lui dire ces trois mots qui la terrorisent plus que n'importe quoi d'autre sur terre.  Déjà qu'elle a pris des siècles pour se l'avouer à elle-même. Mais toutes ces pensées sont vite balayées par les lèvres de Lazare qui s'abattent sur celles de Blue. Elle ferme les yeux, la gamine, enivrée par l'excitation et l'euphorie, alors que ses bras se nouent autour de la nuque de son amant. Elle a la tête en vrac, le cœur en bataille. Et elle en redemande. Encore et en corps, à s'en étouffer de lui. C'est comme une drogue dure qui parcourt ses veines. L'appel irrésistible d'un aimant. - Assez convaincant pour quelqu'un qui ne voulait pas m'embrasser, qu'elle lui répond, une fois le baiser envolé, aussi taquine que lui. Elle manque de rire à nouveau, son océan qui fait de nouveau face à Lazare alors qu'elle ouvre ses paupières. L'espace d'un instant, elle avait oublié combien il est beau, l'gamin. Et pour ne plus jamais refaire la même erreur, il y a ses yeux qui admire le moindre de ses traits, comme elle le ferait des étoiles, à mémoriser son visage, à le graver dans sa mémoire. Instant capturé. - Emmène-moi loin d'ici Lazare, qu'elle murmure le ton plus grave, la mine désenchantée. Il y a pas que la beauté du garçon qu'elle avait oublié. Il y a le reste. La romance vandalisée par la musique de beauf et le parfum bon marché. Leur sérénité souillée par les sifflements de mecs en rut , par les gémissements de femmes déshonorées. Elle se sent prise au piège, Blue. Pas à sa place. Plus à sa place. Et c'est certainement plus dans ce vacarme dégoutant qu'elle a envie de l'aimer.
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Lun 15 Mai - 0:04
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y'a eu la pluie et le beau temps entre eux. y'a eu la tempête puis l'accalmie. l'accalmie en attendant la prochaine tempête. rien de plus. c'est qu'un éternel recommencement entre eux. des conneries qu'ils répètent en boucle. comme une cassette. ou un disque rayé. qui refuse d'passer à la suite. qui s'contente de repasser c'qu'on a déjà entendu. truc foutu. un peu comme leur relation. c'était foutu d'avance selon tout l'monde. selon eux aussi. bancal. y'a rien qui pouvait réellement coller. des univers différents. un passé pourtant semblable sur un point. merdique. enfants maudits. perdus dans un monde trop vaste pour eux. trop vague. où tout peut finalement être permis alors ils prêtent au jeu du pire. tout tenter. faire pire que l'précédent. essayer d'viser des sommets dans l'domaine. une fille de joie et un fils de proxénète. c'est l'truc tout pourri. l'truc qui pourra jamais vraiment marcher. et pourtant, blue et lazare, ils s'retrouvent souvent tous les deux. juste tous les deux. les yeux dans les yeux à essayer d'faire comprendre à l'autre c'qu'il ne peut pas dire. langage des signes. langage corporel. sauf qu'ils ne se comprennent pas vraiment. voire pas du tout. l'incompréhension maîtresse de leur relation. reine de ces deux âmes en peine. âmes garées. qui n'ont pour point de repère que celle de l'autre. pour au final mieux se détruire. et se panser juste après. essayer de réparer ce qu'ils ont eux-mêmes détruits. s'donner bonne conscience. essayer d'appâter l'autre. on sait jamais trop c'qu'il se passe dans leur tête. jamais ce qu'ils prévoient non plus. l'mystère qui plane en permanence. l'ombre au tableau. puisque si tout était clair entre eux, il n'y aurait jamais vraiment d'problème entre eux. sauf que c'est trop dur de se dévoiler. de mettre les cartes sur la table. tout déballer. et risquer de se confronter aux pensées contraires de l'autre. même si l'un comme l'autre savent très bien ce qu'il en est. que dès que l'un aura eu le courage de s'dévoiler, ils seront ensemble. ou quelque chose dans c'genre là. sauf que la fierté est encore là. bien trop là.
le calme est de retour. le silence aussi. entre les quelques échanges. alors que les lèvres d'blue viennent s'écraser doucement contre les siennes. baiser bref. trop bref. puisque lazare a à peine eu le temps de se rendre compte de ce qu'il se passait qu'un vide se faisait ressentir contre ses lèvres. un mince espace régnant désormais entre leurs visages. laissant un mince passage d'air. permettant juste à chacun de respirer correctement. de parler sans être vraiment dérangé par la bouche de l'autre. simple frôlement bien loin d'être désagréable entre leurs lèvres. tentation constante. les lèvres qui s'appellent. qui ne demandent qu'à se rencontrer de nouveau. on pourrait croire que lazare ne fera rien. qu'il gardera ses distances. sauf qu'il fait exactement le contraire. il attire la gamine contre lui. ses lèvres rencontrant celles de blue. sans réelle douceur. le ton entre les deux est léger. quelques plaisanteries en référence à l'incohérence de l'un et de l'autre par rapport à leurs précédents échanges. paroles regrettées mais ça ne sera jamais clairement dit. les actes le prouveront à la place et c'est le principal. c'est comme ça que ça fonctionne entre eux. les actes. pas les paroles. c'est le plus fidèle de toute manière. les actions ne mentent pas. pas vraiment. les mots, on peut les manier. alors que notre corps fini toujours par nous trahir. sous la contrainte du cerveau. les ressentiments venant la danse. toujours. même en s'acharnant à penser l'contraire, ça finit par arriver. l'gamin, il sourit quand blue lui balance de s'taire. il sourit aussi quand elle lui rappelle c'qu'il a dit. l'fait qu'il a refusé de l'embrasser plus tôt. prétextant que sa bouche avait du traîner là où lui n'aurait pas aimé posé les siennes. c'est sûrement le cas. mais il s'en moque là. il n'y pense plus. plus du tout. lazare, il garde blue contre lui, le visage à quelques centimètres de celui d'la gamine. j'sais être convainquant quand il le faut. il hausse doucement les épaules. il ment pas lazare. pas là en tout cas. il a pas besoin d'mentir là. aucune raison d'le faire.
y'a son regard qui parcourt l'visage d'la gamine. attentivement. pour profiter d'l'accalmie pour imprimer son visage dans sa mémoire pour de bon. graver sa beauté dans sa tête. dans son cœur. comme il le fait bien trop souvent. mais il peut pas s'empêcher d'la détailler ainsi. d'laisser ses yeux détailler les traits de son visage. d'constater une énième fois sa beauté. mais le visage de nouveau doux d'la gamine se fane. sous ses nouvelles paroles. elle lui demande d'la sortir d'ici. d'fuir son boulot. ses engagements envers la famille bonezzi. envers l'père d'lazare. lui, il remonte sa main sur sa joue, laissant son pouce caresser doucement sa peau de la pulpe de son doigt. lentement. effleurant sa peau. il fait preuve de douceur pour l'coup. il est pas habitué à l'faire. et on est pas habitué à l'voir faire. mais ça lui fait pas d'mal. ça l'calme. autant que c'est censé la calmer, elle. bénéfique pour eux deux. lazare, il hoche la tête. tu sais que si tu pars maintenant, tu risques d'avoir quelques ennuis avec ton mcac ? lazare, il laissera jamais l'type s'en prendre à elle. pas alors qu'il s'trouve dans les parages. pas alors qu'il est au courant du possible danger. il s'fait protecteur l'gamin. les poings l'démangeant quand il s'agit d'protéger ceux à qui il tient. et dieu seul sait à quel point il peut tenir à blue. enfin, c'est sûrement satan qui l'connait l'mieux. pas dieu. alors au final, c'est satan qui sait tout ça. qui sait tout c'qu'il lui passe par la tête. de ses meilleures à ses pires idées. mais si tu veux vraiment sortir, on y va. c'pas lui qui vais se plaindre du fait que blue décide de laisser tomber son boulot. au moins pour aujourd'hui. c'pas lui qui vais essayer de la convaincre de rester là. lui, il veut juste qu'elle connaisse les risques. c'qu'elle encourt. lazare, il jette un coup d'oeil vers la porte du salon. encore close. mais il sait pas si l'gars se trouve encore derrière. à attendre que blue sorte. pour qu'elle aille rejoindre un autre client. ou si l'type s'est fais la malle une fois les billets ramassés. parce qu'il a du payer pas mal lazare. il a pas fais attention. mais y'a eu une pluie de billets. de diverses couleurs. de toutes les sommes. tu voudrais aller où si on sort ? il s'renseigne l'gamin. pour savoir si s'foutre dans la merde pour la faire sortir de là en vaudrait vraiment la peine. si la faire sortir de là serait vraiment risqué. si l'endroit où elle compte aller serait potentiellement peuplé d'personnes bossant pour l'business familial. il veut savoir lazare. pour prévoir c'qu'il pourrait arriver. essayer d'prévenir les risques. même si au final, il contrôle jamais rien. enfin jamais totalement. mais lui, il sait qu'il pourra jamais la laisser là. pas alors qu'elle lui demande ainsi d'sortir. il l'supporterait pas. il pourrait pas lui tourner l'dos. pas alors que tout est calme entre eux. alors que rien ne l'pousse à ignorer sa demande.
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Jackie Ells
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Mar 16 Mai - 0:45
Jackie Ells
Gamine aux yeux bien trop grands, elle le dévore du regard, Blue, à observer le moindre de ses mouvements. Comme si elle avait peur de manquer quelque chose, même le plus petit des détails, comme si elle admirait une œuvre d'art, à tenter de lire entre les lignes, à suivre chacun de ses traits. Surtout quand elle le supplie de l'emmener loin d'ici, loin de tout ça. Loin de ce quotidien qui la ronge et la meurtri. C'est pas tellement les mots qui trahissent ses craintes, mais ses yeux qui hurlent son envie de tout quitter. Et pour une fois, elle y pense pas à sa fierté. Elle a pas honte de demander son aide, de lui prendre la main, parce que c'est avec lui qu'elle veut s'enfuir. Lui et personne d'autre. Et même s'il y a le tonnerre qui gronde et la mort qui frappe à la porte, elle a pas peur, la gamine. Elle a plus peur. Pas quand il est là, à lui caresser la joue de son pouce. Et Blue, elle ferme les yeux un instant, apaisée par la douceur peu habituelle de Lazare qui lui rappelle les risques qu'elle prend en voulant se faire la belle. Mais elle s'en fout Blue, de jouer avec le feu, de ramasser les coups. La seule chose qui compte, elle est là, devant elle, à lui faire les yeux doux. Et la gamine, elle peut pas résister à l'appel de Lazare, à l'appel de ce corps, qu'elle rêve d'aimer jusqu'au matin, qu'elle rêve d'aimer jusqu'à la fin. - Je le sais. Mais si je reste... Elle n'ose pas terminer sa phrase, pas peur d'être indécente, ou plutôt, par peur de la vérité. Mais il sait Lazare. Il sait que si elle reste, elle passera de mains en mains, à satisfaire les désirs les plus ignobles d'tous ces bâtards. C'est lui l'enfant déchu, mais c'est eux, les connards, les fichus. Ceux qui ne lui inspirent que du dégout, mais à qui elle doit son salut, sa liberté, pratiquement tout. Elle ne sait plus où donner de la tête, Blue. Il y a tout qui s'entremêle en un bordel des plus chaotiques. Elle a toujours pensé avoir fait les bons choix pour s'en tirer. Mais ce soir, il y a plus rien qui sonne vrai. Sauf peut-être les battements de son cœur qui s'affole pour le garçon. Faut se barrer d'ici, que lui crie sa conscience. La prostituée et le fils du patron. Un titre de film bidon. Et pourtant, des regards, des gestes, des mots. Elle le sait, elle sent, elle vent partir d'ici, ça se fait besoin urgent. - Je peux pas rester ici Lazare. Et je veux être avec toi, qu'elle murmure doucement, pas certaine encore d'assumer cette sincérité qui lui brûle la langue. Elle se mord la lèvre inférieure en le regardant droit dans les yeux. Pour qu'il comprenne que ce n'est plus un jeu. Qu'elle ne plaisante pas, qu'au contraire, c'est très sérieux. Même si elle précise pas vraiment le fond de sa pensée, parce qu'elle dit pas si c'est seulement pour ce soir ou si elle souhaite vraiment raccrocher. Pour de bon. Elle arrive pas à y voir clair et Blue, elle préfère pas tirer des plans sur la comète si c'est pour avoir des regrets. Comme si on pouvait regretter de faire ce métier. A croire que c'est un plaisir de jouer à la trainée. Elle se prononce pas vraiment. Il y a quand même une partie d'elle qui aime l'enfer dans lequel elle est. Mais pas ce soir. Elle a le besoin vital de s'évader. Et l'gamin, il la rassure. Il lui dit que si elle a vraiment envie de sortir d'ici, ils s'en iront. Il est plus question d'univers entre les amants. C'est plus qu'eux contre le reste du monde. Mais pour combien de temps ?
S'enfuir, pour aller où ? Il se demande, l'gamin. Pour essayer de comprendre ce qu'elle a derrière la tête, Blue. Peut-être qu'il s'imagine qu'elle a envie d'aller danser ou boire un coup. Aïe. Cette pensée lui revient comme un méchant coup de boomerang. Elle sait pas trop si elle peut encore boire de l'alcool à cause de la vie qui se fabrique dans son ventre. Comme si elle a peur de lui faire du mal. Mais elle cligne des yeux pour s'enlever cette idée de la tête. Elle s'en fout de ce bé... de cette chose. Enfin, elle essaye de s'en convaincre. - On peut aller chez moi ou chez toi, elle répond de sa voix douce, mais assurée, parce que non, Blue, elle a pas envie d'aller dans un bar ou dans un endroit bondé de gens. Elle veut le calme, l'aimer dans le silence. Peut-être même s'endormir dans ses bras si la tempête ne repasse pas. Elle veut le voler au monde, pour la nuit, si ce n'est pour la vie. - Mais Lazare... Ton père... Je comprendrais si tu ne veux pas, si tu préfères repartir sans moi. Elle le regarde de ses yeux bleus avant de déposer un baiser dans le creux de son menton, pour finalement venir blottir sa tête contre la poitrine du garçon. Elle a pas envie de lui faire face dans l'attente de sa réponse. S'il préfère la laisser derrière lui, elle comprendra, mais elle ne s'en remettra pas. L'ultime coup d'couteau. Celui qui fera couler le sang jusqu'à la dernière goutte.
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Mar 16 Mai - 13:51
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blue, elle lance un appel à l'aide. une bouteille à la mer. sos que lazare perçoit dans ses yeux. outre que dans ses mots. il comprend bien qu'elle veut s'éloigner de tout ça. fuir ce bordel. échapper aux sales pattes de son mac. aux sales pattes des autres types qui n'attendent que sa venue. pour s'échapper un peu de leur quotidien morose. sauf que blue, elle veut pas y aller. elle veut pas faire semblant d'leur donner un peu d'tendresse. elle veut pas leur confier son corps. et lazare, il sait tout ça. depuis longtemps. il sait qu'la gamine, elle n'apprécie en rien son boulot. que leur donner son corps est loin d'être l'une des choses qu'elle aimerait faire. lazare, il lui a donné l'occasion d'se tirer plus d'une fois. de tout quitter pour partir loin tout recommencer. mais elle a toujours refusé. refusé la main tendue de lazare pour l'aider. et aujourd'hui, les rôles sont quasiment inversés. c'est blue qui lui demande de l'aider. sauf que lazare, il peut pas la laisser là. il peut pas l'abandonner ici alors qu'elle rêve d'être ailleurs. c'est sûrement pour ça que la main d'la gamine est toujours dans celle d'lazare. comme pour symboliser l'tout. blue, elle laisse sa phrase en suspend. mais il sait où elle veut en venir la gamine. il sait ce qu'elle allait dire pour clôturer sa phrase. ce qui l'attend si elle reste. il laisse son pouce caresser la joue d'la gamine. lentement. sans la quitter des yeux. alors il laisse sa tête s'agiter doucement. de haut en bas. acquiesçant simplement sous sa phrase, sous son manque de mots aussi d'ailleurs. on va y aller. t'en fais pas. blue, elle vient d'baisser les armes. d'laisser tomber sa fierté. mais il relève pas lazare. il pourrait s'amuser à le lui faire remarquer. mais il dit rien. rien sur tout ça. parce que c'est pas le moment pour sortir de nouveau les crocs. pour s'amuser de son désespoir. au final, cette idée ne lui passe même pas réellement par la tête. ça en ferait marrer plus d'un de voir lazare aider blue à s'tirer. ça ne ferait que conforter d'autres sur les idées qu'ils avaient sur lui. conforter les idées d'son père sur l'fait qu'il ne puisse pas gérer l'business. parce que s'il aide l'une des filles à s'faire la malle, il pourrait finalement toutes les laisser partir. leur rendre leur liberté. faire cesser toute l'affaire familiale. mais là, c'est de blue qu'on parle. pas de n'importe quelle autre putain. blue, c'est son point faible. pourtant, quasiment personne ne le sait. personne n'a besoin de le savoir surtout. lazare, il essaie d'le cacher. par peur que ça se sache. tout l'monde s'en mêlerait sinon. surtout sa famille. essayer d'lui ouvrir les yeux sur le ridicule de leur relation. essayer de lui faire comprendre qu'en faisant ça, il s'rapproche juste un peu plus d'son père. puisque tout l'monde sait que lazare, il refuse d'pouvoir entendre qu'il ressemble à son géniteur. ça sonne comme une insulte à son oreille. l'homme qui n'a pas su s'protéger et qui n'a rien trouvé d'mieux que faire payer l'gamin. l'bâtard. sauf que c'est exactement ce que lazare fait. lui et blue n'se sont pas protégés. et maintenant, elle s'retrouve avec l'début d'un être vivant à germer en elle. mais blue, elle semble vouloir s'en débarrasser. du moins c'est ce qu'elle a laissé entendre un peu plus tôt. c'gosse, c'est l'truc qui traîne encore dans ses pensées. il risque pas d's'en remettre aussi rapidement. si les choses n'avançaient pas aussi rapidement. si blue n'avait pas manifesté sa volonté d'se tirer, il aurait sûrement continué sur ce sujet. parce qu'il a des tas de questions qui lui brulent la langue. des tas d'pensées en vrac. l'hésitation. l'garder. s'en séparer. il sait pas. il a jamais été doué pour faire de bons choix.
la voix d'blue résonne de nouveau. lui murmurant qu'elle veut partir. qu'elle peut pas rester là. qu'elle veut être avec lui. il sait qu'elle est sincère. qu'elle ne ment pas. mais y'a une part de non-dits aussi. parce qu'elle dit pas la durée d'cette fuite. si c'est juste pour ce soir. ou pour toute sa vie. il sait pas. mais il demande pas. pas maintenant. il pourra l'faire plus tard. quand ils seront seuls. échappés d'ce semblant d'prison. lazare, il laisse un simple léger sourire venir étirer ses lèvres comme toute réponse. pour essayer d'la rassurer. lui faire comprendre qu'il va l'aider. qu'ils vont vraiment s'tirer d'ici. mais il sait pas où aller. il sait pas où elle veut aller. alors la question s'échappe de ses lèvres. et la réponse ne tarde pas. chez elle. chez lui. peu importe. on va aller chez moi. ils viendront pas t'chercher là-bas. et c'est la vérité. ils penseront jamais à aller chercher blue chez lazare. et quand bien même ils en auraient l'idée, ils n'oseraient pas venir. parce que même si lazare, il est loin d'être aussi respecté qu'le reste des membres d'sa famille, personne sait vraiment d'quoi il est fait. jusqu'où il serait capable d'aller. lazare, il a pas vraiment d'limites. c'est ça l'problème. c'est ça qui fait peur. qui fait qu'les gens s'tiennent quand même un minimum à l'écart. même si physiquement, il est bien loin d'faire le poids face aux armoires à glaces qui bossent pour son père. s'tirer avec blue, l'aider à s'tirer, il sait qu'ça plaira pas à son père lazare. mais il s'en tape sur l'coup. ça aura l'mérite d'attirer l'attention l'homme sur lui. et puis, ça fera marrer lazare d'l'entendre jurer dans toutes les langues qu'il connait. cracher encore ô combien il regrette d'avoir eu c'gosse. lazare, il s'tape complètement de ce qui pourrait bien lui arriver. ce qui l'inquiète, c'est ce qui pourrait arriver à la gamine. blue, elle lâche les quelques mots. elle a peur d'la réponse. il s'en rend compte quand au lieu d'affronter son regard et sa réponse, elle se blottie contre lui. sa tête contre sa poitrine. il la laisse faire. sans bouger. sa main qui se trouvait sur sa joue chutant simplement au niveau d'sa nuque. exerçant une mince pression. pour la garder simplement contre lui. rien d'plus. j'vais pas te laisser derrière moi. il balance ces mots comme si c'était une évidence. et ça en est une. en quelque sorte. alors les mots à peine prononcés, il s'écarte de blue. gardant simplement sa main dans la sienne. et il s'approche de la porte du salon. sa main libre venant abaisser la poignée. mince espace entre la porte et son encadrement, il observe ce qu'il se trouve devant la porte. personne. aucun signe du mac. coup d'chance. alors il saisit l'occasion lazare. autant s'faufiler pendant qu'le loup n'est pas là. pour sauver leurs peau. pour sauver la peau d'blue surtout. lazare, il marche rapidement, entraînant la gamine à sa suite. sa main fermement dans la sienne. le corps d'blue quasiment caché derrière celui d'lazare. il marche. vite. pour s'tirer sans s'faire voir. pourtant, y'a déjà des tas d'regards qui s'posent sur eux. des clients. d'autres filles. mais personne ne dit rien. personne ne sait vraiment c'qu'ils mijotent. heureusement, sinon l'un d'eux aurait certainement balancé quelque chose. pour qu'ils s'fassent choper. pourtant, une voix gronde. fermement dans leur dos. causant directement l'arrêt d'lazare. il ferme les yeux, un court instant pour soupirer. et il s'retourne. s'plaçant entre l'type et blue. où est-ce que tu comptes aller avec elle lazare ? voix familière. visage familier. c'mauvais pour lui ça. son frère. enfin, son demi-frère. l'un des plus âgés. celui qui reprendra certainement toute l'affaire une fois le père évincé. y'a un combat d'regards. on pourrait presque voir les éclairs passer de l'un à l'autre. mais lazare, il répond pas pour l'moment. il a rien à lui dire. aucun compte à lui rendre. pourtant, il sait qu'il devrait lui répondre. pour qu'il lui foute la paix. pour qu'il leur foute la paix. les laisse filer sans rien dire. mais lazare, il lui tourne le dos, faisant face à blue. aller, avances. l'ton s'fait plus sec. sans l'vouloir. il y fait même pas attention.
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Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Mer 17 Mai - 1:11
Jackie Ells
j'vais pas te laisser derrière moi.
Blue, elle n'a jamais eu besoin de rien, ni de personne, pas même dans les moments les plus sombres de sa vie. Pas même quand elle a tout quitté pour fuir sa famille. C'est toute seule, avec quelques affaires et deux-trois billets en poche qu'elle est partie. Sans jamais se retourner, sans jamais regretter. Elle a jamais rien demandé. Même quand elle ne savait pas où aller, ni quand elle n'avait plus rien dans l'estomac. Elle s'est toujours débrouillée. C'était toujours mieux que de rester là-bas. Mais ces mots, prononcés comme une évidence de la part de l'homme qui lui fait vibrer le palpitant, c'est tout ce dont elle avait besoin. De savoir que malgré les mots douloureux et les coups bas, elle peut compter sur lui, qu'il ne la lâchera pas. Et la gamine, elle ne voit pas ça d'un mauvais œil. C'est pas un signe de faiblesse, mais une main qui prend la sienne. Des doigts qui s'entrelacent, un lien qui se ressert. Un amour bancal, mais qui tient la route, parfois. Même si leur temps est compté. Même si l'orage menace encore d'éclater. Elle profite du soupir de leur mélodie foireuse. Du calme entre leurs cœurs teintés de vanité, du repos de leurs égos abimés. Et l'oiseau en cage suit le pas du gamin, aussi fidèle que son ombre alors qu'il tente de s'échapper du salon privé, ouvrant la porte pour jeter un œil. Pour préparer leur évasion. Elle sert sa main plus fort dans la sienne comme pour lui dire que sur ce coup, ils sont ensemble. Même si un monde les sépare. Même si c'est le chaos qui règne le plus souvent entre eux. Et les brebis galeuses se font très vite fauves qui se dérobent d'entre les barreaux, à se faufiler dans l'entre de la luxure. Blue, elle suit Lazare qui mène la danse, qui trace leur route. Et elle n'ose pas lever la tête de peur de croiser des regards, d'être vue.  Mais elle sent les yeux se poser sur eux. Ceux des autres danseuses qui n'ont aucune idée de ce qu'il se trame, parce que même s'ils s'isolent souvent tous les deux, personne n'imagine cette relation. Cette union de deux âmes en peine, de deux rejetons de l'infortune qui, contre toutes attentes, s'aiment. Avec pudeur et haine, mais ne peuvent s'imaginer continuer l'un sans l'autre, même si les mots ne sortent jamais, ou pas comme ça. Et pourtant, c'est ensemble qu'ils veulent fuir. Loin d'ici, loin de tout cela. Même si les clients les matent d'un mauvais œil à ne pas comprendre pourquoi l'gamin leur vole la jolie poupée aux yeux envoutants, au corps bien trop plaisant. Mais ce soir, ils n'auront plus rien d'elle. Ni ses danses, ni sa tendresse, ni sa peau. Et peut-être qu'ils n'auront plus jamais rien de la gamine. Peut-être qu'une fois sortie du club, ce sera la dernière fois, le dernier levé de rideau. Elle n'en sait rien, mais ce qu'elle sait, c'est qu'ils ne sont plus qu'à quelques pas de la liberté. Et pourtant, elle semble si loin. Comme un mirage, une étoile qui ne cesse de les narguer. Et puis, une voix, un trouble-fête, une menace venue de derrière. Elle n'ose pas se retourner la gamine, elle n'ose pas faire face. Elle n'a pas envie que la réalité la rattrape. Pas comme ça, pas ce soir. Pas quand elle a enfin mis sa fierté de côté pour partir avec Lazare. Non, elle ne veut pas. Enfant capricieuse qui n'est pas prête à lâcher prise. Paradis fissuré. Et très vite, le fauve se dresse entre le chasseur et la colombe. Leurs mains se détachent. Le lien se brise. Et Blue, elle a peur que ce soit le signe d'un mauvais présage. Des filles très peu vêtues se frayent un chemin entre les frères. Duel de regards sur fond de musique sensuelle.  C'est leur amour qui dénote dans cette antichambre des enfers. Mais Lazare, il se laisse pas démonter, il se laisse pas faire. Et la gamine, elle l'observe, fière de son adonis sous la lueur des néons. Et même si ses mots sonnent mal à ses oreilles et que ça l'énerve, elle n'en fait rien. Bien trop occupée à vouloir en finir pour de bon. Alors, elle s’exécute, marchant plus vite vers la sortie. Elle pourrait presque sentir le vent caresser son visage. Presque. - Reviens ici tout de suite avec ta pute. Elle a pas fini de se faire tringler, les mots sont étouffés par le brouhaha environnant, mais Blue, ça ne lui échappe pas. Elle les entend. Distinctement. Le diable au corps. Les poings qui se serrent violemment. Ses ongles qui mordent la chair de ses mains. Elle fulmine, la coléreuse, à douter de son envie de franchir cette porte. - T'façon, qu'est-ce que tu vas en faire hein ? à part t'filer des mst, elles sont bonnes à rien, bombardement de syllabes qui laissent le cerveau d'la gamine en miettes. C'est le démon qui rythme ses pas alors qu'elle fait marche arrière, pour faire face à l'ainé des bonezzi. Elle pourrait être ridicule du haut de son mètre 69, si seulement c'était pas des flammes qui dansaient dans ses yeux. Elle s'approche dangereusement, à se mettre en scène devant tout le monde, à s'en foutre de ses collègues ou des clients. Elle lui hurle dessus du regard avant de lui cracher au visage en guise de contre-attaque. - Parce que tu penses être bon à quelque chose, toi, peut-être ? à te branler du soir au matin sur des meufs que tu pourrais jamais avoir si tu déversais pas toute la thune de tes parents pour leur mettre la main dessus ? Putain de déchet d'une ovulation foireuse à t'penser le roi du monde quand t'es rien d'autre qu'une sous-merde dans un putain d'bled paumé, qu'elle crache, furieuse. Aliénée par cette haine qui se déverse dans ses veines. Mais Blue, elle pourra pas s'en tirer comme ça. Pas après l'avoir humilié devant tout le monde. Et le mec, il l'attrape brusquement par le bras, la regardant l'air de dire 'ce soir, tu t'en sortiras pas comme ça. Tu t'en sortiras pas tout court.'
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Mer 17 Mai - 13:06
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lazare, il peut balancer toutes les conneries du monde au visage d'la gamine, il peut s'voiler la face pendant des semaines. mais jamais il ne pourrait réellement lui tourner le dos. même après une dispute. même après les pires trucs qu'elle a pu lui dire, il est revenu. ou elle est revenue. il sait pas trop. il s'en tape surtout. il retient juste que c'est redevenu comme avant. comme si rien n'avait changé. et c'est ça l'principal. alors ce soir, pour lazare, ça va de soit qu'il ne va pas la laisser derrière lui. la laisser passer de mains en mains pour l'restant d'la nuit. c'est l'genre de pensées qui vient nuire à ses nuits. alors en être encore un peu plus responsable, il supporterait pas. il s'en voudrait trop. il pourrait sûrement pas fermé l'oeil. hanté par des visions d'ce qu'il pourrait bien s'passer dans l'palais d'la luxure. il y penserait à s'en arracher les cheveux. à coup sûr. lazare, il aimerait qu'elle arrête tout ça. pour d'bon. alors il saisit juste l'occasion d'lui montrer ce que pourrait être sa vie. lui faire gouter à la liberté de nouveau. s'faire la malle discrètement, c'est l'seul moyen. la chance semble être de leur côté dans un premier temps. aucune trace du mac. le passage qui n'est pas obstrué. ils peuvent marcher rapidement vers la liberté. les regards qu'on leur porte, il n'y prête pas attention lazare. l'regard devant lui. au loin. fixant leur échappatoire. il traîne la gamine à sa suite. pour pas perdre de temps. mais l'plan était foireux. deux individus qui courent presque vers la sortie, ça passe pas inaperçu. y'a une voix qui gronde. venant sonner la fin d'leur fuite. l'aîné des bonezzi. manquait plus qu'lui. y'a une tension palpable entre les deux. échange de regards. sans aucune réponse d'la part de lazare. l'type n'en vaut pas la peine. cet arrêt leur fait simplement perdre du temps. ce précieux temps qui file entre leurs doigts. qui les enferme un peu plus dans cet endroit qu'ils veulent quitter au plus vite. y'a l'silence qui plane entre les deux. les yeux dans les yeux. l'plus jeune, il fait attention à rien d'autre. rien d'autre que son aîné et blue qui s'trouve dans son dos. c'est en pensant à elle qu'il fait face à la gamine. lui disant d'bouger. d'avancer. visiblement contrarié par la présence de l'homme. ça s'entend. ça s'ressent. il est tendu lazare. parce que ça peut pas être aussi simple. il peut pas juste les laisser partir sans rien dire.
et c'est sans surprise que son demi-frère prend parole. sa voix qui résonne dans leur dos. vive attaque envers blue. lazare, il contracte sa mâchoire, serre ses poings. mais il ne répond pas. c'est ce qu'il cherche d'toute manière. les faire se retourner pour envenimer encore les choses. pourtant, dans sa tête, lazare vient de le mettre à terre. salement. c'est assez paradoxal quand même. il y a quelques instants, c'était encore lui qui traitait blue de pute. mais là, ça ne lui faisait rien. comme si c'était lui le seul a avoir l'monopole de cette vérité sur blue. parce que c'est ça l'truc. c'est qu'avec blue, c'est même plus tellement une insulte. c'est juste la vérité. la constatation d'son métier à la con. rien de plus. lazare, il continue de regarder devant lui, marchant vers la sortie. sauf que la voix résonne à nouveau. il a presque envie d'rire en entendant c'que l'homme balance. si tu chopes des mst ici, c'ton problème, mais on a pas tous envie d'savoir c'qu'il t'arrive à c'niveau là. le dos toujours dirigé vers l'type. ça n'sert à rien de se retourner. de lui donner le plaisir de lui faire face pour de bon. de hausser l'ton avec lui. sauf que lazare, il aurait du réagir au final. et plus vite. parce que là, c'est blue qui réagir. qui s'retourne et s'avance vers lui. décidée. les mots volent. rabaissant. blue, elle a réagit au quart de tour. comme elle le fait avec lazare. sauf que l'gamin, il des principes, des trucs qu'ils ne se permettrait jamais de faire. et c'est loin d'être le cas du type. alors il s'retourne lazare. enfin. pour voir c'qu'il se passe dans son dos. ce qu'il va s'y passer surtout.
y'a la main d'son aîné qui agrippe fermement le bras d'la gamine. emprisonnée à ses côtés. l'regard bien loin d'être bienveillant. alors les sourcils du gamin s'froncent. lâche là. le ton de sa voix se fait sec. froid. sonne comme un ordre. parce qu'il n'a aucune envie de le lui demander gentiment. surtout pas dans cette situation. sauf qu'ça fait marrer l'gars. à croire que lazare n'est pas vraiment crédible. et ça a l'don d'l'agacer l'gamin. parce qu'il est quasiment jamais pris au sérieux. putain mais lâche là. le ton qui monte. l'énervement perceptible dans sa voix. lazare, c'est tellement facile de l'énerver qu'au final, ça en devient distrayant de le pousser à bout d'un rien. sauf que le ton qui hausse, personne l'avait prévu. surtout pas les quelques personnes présentes autour qui se délectent du spectacle. puisqu'ils ont tous sursauté, sans exception. toutes les filles qui bossent ici. tous les clients. tous attirés par la confrontation au sein même de la famille bonezzi. personne comprend pourquoi lazare défend la gamine. puisque blue, c'est juste censée être une putain parmi tant d'autres. elle est pas censée être spéciale à ses yeux. elle ne le devrait pas. lazare, il s'approche finalement de blue et son demi-frère en voyant que rien ne se passe. en voyant que le bras d'la gamine se trouve toujours entre les doigts du type. il parcourt la distance qui les séparaient en quelques enjambées avant de retirer brutalement le bras d'la gamine des sales pattes de l'homme. se mettant alors une nouvelle fois entre eux. rempart pour protéger blue. ou essayer de le faire. en soit, lazare, c'est pas l'plus costaud. loin de là. mais il sait se défendre. et recevoir des coups sans flancher. de toute manière, il a peur d'personne lazare et surtout pas d'son aîné. laisses là ici lazare. j'vais bien m'occuper d'elle, tu verras. et y'a les yeux de l'homme qui restent fixés sur blue. qui la détaille attentivement. lueur malsaine dans les yeux. lazare, il sait même pas à quoi il pense l'gars. il sait pas s'il songe à la frapper. à la tuer. à profiter d'son corps. à tout ça à la fois. et surtout pas dans quel ordre. mais au final, il préfère même pas savoir. comme pour empêcher son aîné d'continuer, il se met bien devant la gamine, son corps venant comme effacer le sien. le dissimuler. lazare, il fulmine. autant à cause des paroles d'son aîné qu'à cause d'ses agissements. il l'pousse à bout. sans même vraiment s'en rendre compte pour l'coup. puisque tout c'qu'il cherche, c'est s'venger d'la gamine qui a osé lui tenir tête devant témoins. lazare, y'a ses poings qui le démange, ses ongles qui viennent se planter dans sa paume. ses doigts qui s'font douloureux tellement la pression qu'il y exerce est forte. et au final, y'a son poing qui s'envole. qui brave l'air pour venir cogner violemment la mâchoire d'son aîné. lazare, il s'fait sûrement plus mal à la main qu'autre chose. mais il s'en tape. sur l'moment du moins. c'coup, il l'a mérité. mais lazare sait très bien qu'il regrettera. ou qu'on le lui fera regretter surtout. un jour ou l'autre. y'a plus un mot dans le bâtiment. plus un bruit. les souffles se sont coupés. et l'gamin, il est persuadé d'avoir entendu quelqu'un hoqueter sous la surprise. personne n'avait vu l'coup arriver. même lazare ne l'avait pas réellement prévu. il est parti tout seul. d'un coup. faisant reculer le visage du type en arrière. sous l'impact. et ça entraîne l'regard noir. c'était prévisible. elle a raison. arrêtes d'te prendre pour dieu. c'pas parce que t'es l'aîné. l'premier chien d'la famille qu'tu peux t'penser mieux qu'tout l'monde. t'es qu'le petit toutou qu'ton père trimballe. il te demanderai d'sauter du premier pont qu'il trouverait, tu l'ferais. t'es incapable d'réfléchir par toi-même. ton père. il refuse de s'inclure dans la famille. on l'y a toujours écarté d'toute manière alors c'est certainement pas lui qui essaiera d's'y inclure. il porte juste c'foutu nom d'famille pour espérer hériter d'quelque chose. du business familial surtout. quand l'vieux quittera c'monde. si ce n'est déjà pas lazare qui précipite ses adieux déjà. ça ferait les gros titres au moins. et certains pourraient s'vanter d'avoir vu l'truc venir. l'bâtard qui tue son géniteur. c'est vu et revu comme scénario.
y'a les mâchoires contractées. les poings serrés. regards noirs. y'a comme un air d'famille. même caractère d'merde. même réactions à la provocation. et voilà qu'un nouveau coup vole. pour arriver en plein dans le nez de lazare. et directement, l'sang apparaît. une grimace venant déformer un bref instant son visage qui s'est reculé sous l'impact. grimace qu'il fait disparaître rapidement. pour ne pas montrer qu'il a eu mal. au moins un peu. fils de pute. t'oses me frapper, moi ? bref silence avant qu'il ne reprenne parole. juste l'temps pour lazare d'assimiler les premiers mots. tu t'ranges vraiment d'son côté ? y'a son visage qui s'agite un court instant pour montrer qu'il parle d'la gamine encore cachée dans son dos. enfin qui est censée s'y trouver encore. il lâche un faible rire lazare, à la suite des paroles de l'homme. replaçant son visage en face du sien, un léger sourire au bord des lèvres. l'insolence en un visage. lazare, il relève même pas l'insulte. la vérité a nouveau balancée. parce que tout l'monde le sait qu'sa mère était une pute. peut-être qu'elle l'est toujours d'ailleurs. il sait pas. il s'en tape surtout. c'coup, tu l'a mérité. et elle mérite d'être défendue. pas comme toi. pas comme vous. l'ton sec à nouveau. aucune sympathie. il n'en a jamais eu pour lui d'toute manière. y'a ce combat de regard qui se poursuit. encore. et l'homme qui reprend parole en plantant cette fois-ci son regard sur la gamine. putain elle doit sacrément bien baiser pour t'avoir retourné à c'point l'cerveau. lazare, il a les yeux qui s'ferment un bref instant sous la colère. les dents qui grincent presque. le souffle lourd. la colère qui s'empare encore un peu plus de son être. il contrôle pas lazare. il contrôle jamais. et il n'arrive jamais vraiment à s'calmer. c'est comme un volcan. une fois en éruption, c'trop tard. ferme ta gueule. les mots qui glissent difficilement hors de ses lèvres. l'regard plus noir que jamais. ouh, sujet sensible. tu sais, tu veux pas répondre. je pourrais bien avoir la réponse par moi-même un jour. traînée un jour, traînée toujours. et y'a lazare qui lui saute dessus. comme un fauve bondissant sur sa proie. lazare, il s'dévoile sûrement un peu trop en la défendant à c'point. mais il s'en rend pas compte pour l'moment. ça lui passe au-dessus d'la tête. bien au-dessus.
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Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Ven 19 Mai - 22:11
Jackie Ells
Le mec ressert violemment ses doigts autour du bras de Blue. Et elle a mal, la gamine, mais c’est la colère qui l’emporte sur la douleur. Ouais, elle bouillonne à l’intérieur, d’être traitée comme une vulgaire marchandise, une moins que rien qui ne mérite même pas un peu de respect. Ni de lui, ni de son mac, ni de ses clients. Ni même de Lazare, parfois. Souvent. Elle aimerait lui sauter au cou, lui trancher la jugulaire à ce gros porc, pour le voir se vider de son sang, par terre, faible et impuissant. Et elle ne s’en veut même pas Blue, d’avoir de telles envies, de désirer une chose pareille, parce qu’elle le méprise du plus profond de son être. Surtout parce qu’elle sait ce qu’il pense de son frère. Il ne s’en cache jamais, d’ailleurs, quand il s’agit de se moquer de Lazare avec les autres employés, à le descendre devant tout le monde comme si de rien était. Chaque fibre de son corps le déteste. Et la lionne en elle rêverait de n’en faire qu’une bouchée. Elle se débat la gamine, pour retrouver la liberté, mais c’est finalement son amant qui la délivre brusquement de l’emprise de l’homme qui la dévisage d’un œil malsain. Ça la dégoute Blue. Elle a le poing qui démange, comme ça démangeait Abbes de lui apprendre la vie quand elle vivait encore avec sa fa… ces gens. Des pourritures, comme lui là, et comme les gens présents ce soir. Les clients. Elle n’arrive plus à relativiser, Blue. Trop aveuglée par cette haine qui s’écoule dans son sang. Elle se voit déjà lui crever les yeux, incapable de supporter l’regard qui lui jette, comme s’il allait lui briser les os ou lui faire sa fête. Il s’est déjà montré violent avec elle pour obtenir ses faveurs, mais Blue, elle a toujours refusé, même quand il faisait pleuvoir les billets, même quand il la menaçait. C’est le frère de Lazare. Elle n’aurait jamais pu. Jamais voulu, surtout. Et s’imaginer les pensées qu’il doit avoir en tête, ça la rend malade, la gamine. D’autant plus avec son amant, juste à côté qui fulmine comme jamais. Et Blue, elle l’a pas vu venir le poing de Lazare qui rencontre le visage de l’ainé de la famille. Mais il y a son cœur qui danse dans sa poitrine de le voir s’énerver comme cela. Plus que quand il l’insulte, plus que quand ils se disputent. Elle a l’impression de partager sa colère, d’être une partie de lui. Mais très vite, c’est la panique qui s’empare d’elle quand le frangin rend les coups. Elle a peur Blue. Peur qu’on lui abime son amour. Elle sursaute, prête à s’interposer, mais elle se trouve derrière l’gamin qui joue des mots avec son demi-frère.
c'coup, tu l'a mérité. et elle mérite d'être défendue. pas comme toi. pas comme vous.
Les mots comme une douce mélodie à ses oreilles. Elle l’aime, putain. Qu’est-ce qu’elle l’aime. C’est violent, ça prend aux tripes. C’est tout son corps qui appelle le sien, c’est toute sa tête qui ne tourne plus bien. Elle s’en veut. Elle se déteste. C’est merveilleux. Comme la plus addictive des drogues qui se repend dans ses veines. Qui la fait passer de la joie à la peine. En un rien de temps. Et Blue, elle n’est pas certaine que son amour soit tout à fait réciproque, mais c’est l’extase quand l’gamin prend sa défense. Pas qu’elle ait besoin de qui que ce soit, mais elle le prend comme une preuve. La preuve qu’il tient à elle, bien plus qu’il n’ose l’admettre.
Trainée un jour, trainée toujours. La mélodie s’fait disgracieuse. Irritante, alors que Blue se fait arracher de ses pensées par les mots qui la renvoient à cette image dégradante qu’elle déteste tant. Lazare, il le sait. Il le sait qu’un rien suffit à la mettre hors d’elle-même. Et il ne lui fait pas face, mais il doit s’en douter qu’elle rêve de lui faire manger sa langue pour lui apprendre à parler correctement. Et pourtant, c’est lui qui se lance dans l’arène, à sortir les griffes pour déverser sa colère. Tout comme Rémus et Romulus, les frères se battent, mais Blue, elle a peur que cette histoire se termine comme le mythe - dans un terrible bain de sang. Il y a son cœur qui s’affole d’inquiétude dans sa poitrine. Elle ne contrôle plus rien. Et ça la terrorise.  – LAZARE ! qu’elle crie spontanément. Un cri du fond du cœur, un écho à l’amour qu’elle lui porte. Paniquée, elle tente de les séparer, Blue. Mais elle se reçoit un coup qui ne lui était pas destiné et il y a sa lèvre inférieure qui dégouline de sang. Pourtant, elle n’arrive pas à lâcher prise. Elle ne peut pas partir sans lui. C’est impossible. – Lazare, viens, ça sert à rien ! Qu’elle impose en lui attrapant le bras pour le tirer de là. Elle sait qu’il y a sa fierté en jeu, mais pour une fois, elle espère qu’il l’abandonnera pour qu’ils puissent se tirer d’ici. – Allez, viens, on s’en va, elle attrape à nouveau sa main dans la sienne, pour le forcer à suivre le pas. – Vous êtes morts, tous les deux ! Qu’il crache, le visage ensanglanté alors que les amants maudits se font la malle. Blue, elle lui offre son plus beau doigt d’honneur avant de franchir la porte, certaine que c’est bel et bien la dernière fois qu’elle y mettra les pieds. Et pour une fois, c’est elle qui mène la danse, entrainant Lazare avec elle dans sa marche. Une fois isolés dans une ruelle où plus personne ne les retrouvera, elle lui lâche la main, la colère qui s’abat. Elle pleure Blue, à grosses larmes. Ne se cachant même pas. Et elle le pousse Lazare, furieuse, jusqu’à ce que son dos rencontre le mur derrière lui. – Putain mais Lazare ! T’es sérieux ! Il aurait pu te… tuer. Elle ose même pas finir sa phrase, incapable d’imaginer réellement ce qui aurait pu se passer, tant cela lui semble douloureux. Il aurait pu mourir ce soir. Un coup mal envoyé, une balle perdue. Il aurait pu disparaitre. La laisser seule, à jamais. Et ça, elle peut pas le supporter. C’est plus fort qu’elle. Elle sait plus vraiment où donner de la tête, à bout de souffle, la poitrine qui se soulève rapidement et douloureusement. Ça la rend folle, Blue. Qu’on est pu s’en prendre à elle. Mais surtout, à lui.
Un sentiment fort en appelant un autre, elle vient se fondre brusquement dans ses bras, le serrant de toutes ses forces comme si elle avait peur qu’il lui échappe. Des gestes qui la trahissent, bien plus que des mots, mais elle s’en fout la gamine. Il y a beaucoup plus important. Et c’est ses lèvres qui viennent embraser celles de Lazare, de toute sa fièvre, de toutes ses flammes, alors qu’il y a son cœur qui cogne contre le corps du jeune homme. – Aïe, qu’elle siffle entre les dents avant de mettre fin au baiser, portant ses doigts à sa lèvre amochée. Elle effleure la plaie, grimaçant légèrement à la douleur qu’elle peut ressentir. C’est finalement un petit rire qui résonne dans la ruelle. Sans doute parce qu’après toutes ses émotions, elle a comme un besoin urgent de faire redescendre la pression. Son océan se plonge dans le regard assombri du garçon, alors que ses yeux brillent toujours des perles salées qui ont roulé le long de ses joues un peu plus tôt. – Lazare… Je… non, elle n’y arrive pas. Et elle n’y arrivera pas. Peut-être même jamais. Mais elle attrape l’une de ses mains pour la poser contre sa poitrine enflammée. Pour qu’il puisse sentir les battements de son cœur contre sa paume. Pour qu’il puisse ressentir plutôt qu’entendre ces mots.
Je t’aime.
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