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chaos [lazare]  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp :: rps terminés
Jackie Ells
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Dim 21 Mai - 18:15
Jackie Ells

Ça sent la friture et le café bon marché. Elle en a des haut-le-cœur, la gamine, le ventre en vrac, la tête qui tourne à l’envers. Elle se demande ce qu’elle fait là, les yeux assombris par la fatigue, le teint livide, un pied dans la tombe, l’autre en enfer. L’enfer d’une vie qui lui échappe, qui part en fumée sous son regard impuissant alors qu’elle s’entête à nager à contre-courant. Il y a le bruit de son crayon de papier qui gratte contre sa feuille qui meuble le silence de sa solitude. Des mots, toujours plus de mots. Pour exprimer ce qu’elle ressent, pour dépeindre ses sentiments. Des mots qu’elle ne prononcera jamais, mais qui sont là, bien cachés, dans un coin de sa tête. Une semaine. Une semaine que Blue n’a plus de nouvelles de Lazare et qu’elle ne cherche pas à en donner non plus. Une semaine qu’elle a quitté son boulot et qu’elle s’en prend dans les dents. Une semaine qu’elle se demande ce qu’elle va faire du bébé qui pousse dans son ventre. Une semaine que tout part en vrille et qu’elle ne contrôle plus rien, à venir s’asseoir dans le vieux dinner de la ville, à admirer le temps qui passe et son passé qui part en cendres. Elle a des envies d’ailleurs, Blue, à regarder par la baie vitrée, le soleil qui se lève sur Liberty. Il n’est même pas six heures du matin, mais elle n’a pas réussi à s’endormir de la nuit. Les restes du métier, sans doute. Elle ne danse plus, Blue. Elle ne ronronne plus pour une poignée de billets. C’est terminé, tout ça. Peut-être qu’il n’y a plus rien qui vaut le coup. À croire que son temps ici était compté et que le sable s’est finalement écoulé. Il n'y a plus rien qui la retient, sauf Joséphine. Et la gamine, elle se surprend à rêver d’un départ, main dans la main, à deux. Loin des problèmes, loin de la misère, loin des yeux, loin du cœur. Blue, elle a l’impression que la distance réglera ses maux d’amour, que les kilomètres emporteront son visage, ses gestes, ses mots, son odeur. Et le reste. Toutes ces choses qu’elle voulait gravées pour toujours. Mais qui partiront en miettes. – J’vous remets du café ma jolie ? On la tire violemment de sa rêverie. Elle pose son regard océan sur la serveur, déboussolée, secouant seulement sa tête en guise de réponse, à défaut de pouvoir faire mieux. Il y a sa tasse qui se remplie à nouveau d’élixir de vie. De quoi la faire tenir pour quelques heures supplémentaires. Elle remercie d’un autre signe de tête l’inconnue, puis elle précipite la boisson à sa bouche, quitte à s’en brûler les lèvres. Elle ferme les yeux en sentant le café éveiller ses papilles endormies, enfermée dans sa bulle qui la coupe du reste du monde. Les bruits environnants ne sont plus que de lointains échos qui se fondent rapidement. Et dans la noirceur d’ses paupières, il y a son visage qui apparait, comme un méchant coup de couteau. Lazare et son visage faussement innocent. Lazare et son sourire qu’il ne montre que rarement. Ça lui fait mal, à la gamine. Comme un violent coup de jus qui parcourrait son corps de la tête aux pieds, si bien qu’elle rouvre brusquement les yeux, se replongeant brutalement dans l’bain de sa réalité. Ses yeux balayent l’endroit désespérément à la recherche de ce visage qu’elle n’a pas vu depuis bien trop longtemps. C’est douloureux. C’est comme se réveiller d’un rêve et se rendre compte de la fourberie de son propre esprit. De réaliser que tout ça, ce n’était pas vrai. Il y en a des gens pourtant. Les fêtards affamés, les oiseaux de nuit qui avalent un bout avant d’aller se coucher, ceux qui viennent de se lever et qui attrapent un café avant d’aller bosser. Et il y a son cœur qui se serre quand elle croit le reconnaitre. Mais ce ne sont pas ses yeux, ni sa dent à peine cassée, ni sa voix. Ce n’est pas lui. Ce n’est jamais lui. Et pourtant, elle ne peut s’empêcher de continuer. Trop à la merci d’ses sentiments pour arrêter. Et comme face à Moïse, il y a la marée humaine qui se trouve devant elle qui se divise. Ce qui lui permet de voir l’autre moitié du restaurant, celle qui lui était invisible depuis sa place, avec tous ses gens qui font la queue pour être servis.
Il y a son souffle qui se coupe, sa main qui manque de lâcher sa tasse, son cœur qui se serre sauvagement. Elle cligne des yeux pour s’assurer que c’est bien lui, qu’elle ne rêve pas, que son esprit ne lui joue pas des tours. Mais elle ne comprend pas, à se demander ce qu’il peut bien faire là, à une heure pareille, loin du business familial. Et Blue, elle n’arrête pas d’se dire que c’est un coup du destin. Il ne peut pas en être possible autrement. Et elle l’observe, de loin. Le palpitant qui loupe des battements. Ses yeux qui se bercent d’eau salée, instinctivement. Foutues hormones. Ça la renvoie à leur dernier échange. Quand la gamine lui a livré son cœur pour qu’il le poignarde d’un « salut » plus violent que tout ce qu’elle a déjà vécu dans sa vie. Cinq lettres plus meurtrières que les mots d’ses parents, que les coups de son frère, que son corps acheté par des inconnus. Cinq lettres qui s’répètent en boucle comme une musique qu’elle n’arrive pas à oublier. Cinq lettres qui l’enterrent un peu plus chaque fois qu’elle se refait la scène. Cataclysme imminent. C’est le chaos dans sa tête alors qu’elle détourne le regard pour se laisser un peu de répit. Elle a besoin de partir. Immédiatement. Elle range son carnet dans son sac qu’elle emporte en se levant, se frayant un chemin entre les autres, les gens. – Mademoiselle, revenez, vous ne pouvez pas partir sans payer ! Que lui crie la serveuse. Merde, qu’elle pense, en fermant les yeux un instant. Comme si ça lui permettait de disparaitre, d’être invisible. Mais on ne voit qu’elle. Il y a tout le monde qui la regarde, les langues aiguisées, prêtes à la lacérer si elle ne paye pas. Elle n’ose pas regarder en sa direction, mais elle prie de tout cœur qu’il n’a pas fait attention. Qu’il n’a pas entendu. Et elle se retourne pour lâcher un billet à la serveuse. – Gardez la monnaie ! Qu’elle conclut avant de tourner les talons, visiblement pressée de partir.
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Lun 22 Mai - 22:41
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y'a ce souvenir qui hante ses pensées. cette dernière rencontre. cet au revoir. ou peut-être cet adieu. il savait pas sur le coup. il sait toujours pas vraiment lazare. il a juste laissé blue en plan ce soir là. annulant tous les projets qui avaient germés dans leurs esprits. passer une soirée tous les deux, loin du bordel, juste seuls. à l'écart du monde. dans leur bulle. esseulés. seuls avec leurs pensées. leurs désirs. mais il s'est défilé l'gamin. au dernier moment. une fois hors de portée d'tous. une fois hors de portée des types qui bossent dans l'entreprise familiale. dès que les échanges de coups se sont terminés. une fois que les larmes d'la gamine ont séchés sur ses joues. un simple salut lâché comme dernier coup d'couteau. comme l'coup d'trop. il sait pas ce qui lui est passé par la tête à c'moment là. il sait pas pourquoi il a dit ça. pourquoi cette idée stupide lui est passé par la tête. la laisser là. au coin de cette rue. alors que son corps ne réclamait que le sien. que ses bras ne voulaient que la serrer encore un peu plus contre lui. mais au final, y'a rien de surprenant à son comportement. lazare, il a l'don de tout gâcher. sans même s'en rendre compte. et c'est ce qu'il a fait. enfin sortis de la merde. enfin seuls, prêts à se faire la malle, pour se mettre à l'abri dans un appartement à peu près sécurisé. mais ce simple mot qui a chuté de ses lèvres a suffit à tout briser. il lui a même pas laissé le temps de répondre. lâche jusqu'au bout l'gamin. il a même pas assumé. parce qu'il n'a pas essayé de la contacter depuis. aucun mot. aucune excuse. silence radio. pourtant, il cherche même pas à expliquer son silence. il n'a juste pas l'temps. et suffisamment de problèmes sur le dos sans que blue se rajoute à la liste. puisque blue, elle lui apporterait des tas de problèmes. ceux qu'elle a du avoir depuis un bon moment. depuis une semaine pour être exact. une longue semaine.
lazare, il a son lot de galères. depuis qu'il s'est battu contre son demi-frère. depuis qu'il a sauvé blue du merdier dans lequel elle était plongée depuis un bon moment. un trop long moment. lazare, il savait que ça lui retomberait dessus. d'une manière ou d'une autre. mais il ne savait juste pas quand. et il n'a pas eu longtemps à attendre. le lendemain même, son géniteur lui téléphonait. réunion à la maison. à trois dans le bureau du paternel. le patriarche, l'aîné et l'gamin. lazare, il n'avait pas bonne mine. clairement pas. son nez avait viré au mauve, alors qu'il grimaçait sous chaque pas. ses côtes faisant des siennes. il n'a évidemment pas jugé bon d'aller consulter. parce que selon lui, ça finira par se remettre à sa place. les marques quitteront aussi à un moment son épiderme. il y croit. et c'est l'principal. mais en voyant l'état de son demi-frère. il ne pouvait plus s'plaindre. il a même failli s'marrer. mais les regards des deux hommes l'en ont dissuadé. l'gamin, il s'est assis. en silence. lâchant un simple regard noir à son aîné. n'ayant aucunement oublié les menaces qu'il avait balancé alors que les deux amants maudits s'faisaient la malle. lazare, tu me déçois beaucoup. les prémices d'une engueulade certaine. et ça ne manque pas. lazare, il l'connait son géniteur. sûrement mieux que la plupart de ses autres enfants. parce que l'gamin, il ne l’idolâtre pas. il voit clair dans son jeu. toujours. alors il se prépare. mentalement. et le reste suit rapidement. les reproches. encore et toujours. alors qu'un putain de sourire suffisant naît sur les lèvres de son aîné. sourire que lazare se retient de faire disparaître. il prend sur lui le gamin. difficilement. il part dans ses pensées. n'écoutant plus que d'une oreilles les paroles du père de famille. mais l'homme d'un certain âge réussit à récupérer toute son attention en abordant l'sujet qui fâche. l'sujet à éviter. et pourtant, lazare savait qu'il allait être abordé. c'est l'coeur du problème. blue. sauf que l'homme, il ne connait pas son doux prénom décrivant à merveille la couleur de ses iris. non, lui, il la décrit de manière bien moins glorieuses. tu vas arrêter de voir cette putain. et je ne rigole pas lazare. c'est jamais bon c'genre de relation, elles veulent toutes la même chose d'toute manière. la brindille que t'as entre les jambes et les papiers qu't'as dans les poches. il s'est énervé lazare. mais y'a eu la menace. celle qui l'a convaincu de ne pas contacter blue. menace de se faire déshériter. la seule chose qui fait que lazare n'a pas encore coupé les ponts avec la famille bonezzi. ça, et l'fait qu'il souhaite encore pouvoir avoir accès au business familial. même si au final, ça reviendrait à l'héritage. celui qu'il ne percevra jamais. celui que l'abruti à ses côtés risque de recevoir dans quelques années. quelques mois. voire même quelques semaines. il sait pas trop. personne sait. personne sait quand l'père bonezzi va tout arrêter. prendre sa retraite. même si tout l'monde sait qu'il ne se retirera jamais vraiment de tout ça. qu'il gardera un oeil sur les affaires.
alors depuis ce jour, il s'tient à carreau. du moins il essaie. portable qu'il tient hors de portée de ses doigts. parce qu'il serait capable de la recontacter. de se planter lui-même une épine dans l'pied. une épée plutôt. il sort. pour s'changer les idées. les bars. les boites de nuit. et cette nuit ne fait pas exception. il sort avec un ami. pour se vider la tête à coup d'verres d'alcool. alcool fort, qui laisse une légère gêne le long de sa gorge pour les premiers verres. après, il sent plus rien. heureusement, il s'arrête bien vite de boire. assez pour ne pas finir en vrac. l'estomac au bord des lèvres. gamin qui passe ses nuits à s'occuper l'esprit. parce qu'il n'arrive pas à réellement trouver le sommeil ces derniers temps. sommeil agité. rêverie, avant l'dur retour sur terre. la tête qui quitte les nuages. les pieds qui s'retrouvent sur la terre ferme. les genoux qui s'y retrouvent bien trop vite surtout. mit à terre par ce qui rythme sa vie depuis une semaine. ko technique. les règles du jeu qui ont été enfreintes. sauf que les règles et la famille bonezzi, ça n'a jamais été ça. le gamin, il quitte la boite de nuit une fois que le soleil commence à montrer le bout de son nez. une fois qu'on le met dehors surtout. pour l'extirper d'un ennui mortel et l'plonger dans un autre. cercle vicieux. lazare, il laisse ses pieds le porter. sans but. et il se retrouve devant al's dinner. il hésite. un court instant. très court instant. parce qu'il va devoir tenir toute la journée l'gamin. sans dormir. tenir jusqu'à ce soir. jusqu'à ce que la fatigue l'emporte sur ses états d'âme. alors il pousse la porte et l'odeur du café vient se glisser dans ses narines. ça contraste nettement avec l'odeur qui venait s'infiltrer dans ses narines y'a encore quelques minutes. il commande. un café bien noir. il déteste ça. il n'est même pas certain de réussir à le terminer. mais c'est la meilleure solution pour le faire rester éveiller pour le moment. il trouvera mieux plus tard. il est dans ses pensées l'gamin quand il va s'asseoir. dans un coin du bâtiment. pour être isolé des autres. ne pas être vraiment dérangé. et il boit. une gorgée. puis deux. croque dans les quelques conneries qu'il a commandé en accompagnement. des trucs qui vont lui rester sur l'estomac. c'est obligé. mais son ventre crie famine. lazare, il pense. a tout et n'importe quoi. à la pluie. au beau temps. à ce qui lui sert de famille. à blue aussi. surtout à blue d'ailleurs. à tout ce qu'il aurait pu lui dire en une semaine. à tout ce qu'ils auraient pu faire. à tout ce qu'il renonce pour l'héritage familial. pour les quelques billets qu'il aura quand son paternel ira rejoindre les flammes de l'enfer. sauf que y'a une voix qui vient perturber sa tranquillité. la serveuse. qui crie après une cliente qui essaie de se faire la malle sans payer. il lève les yeux lazare. pour voir la scène. satisfaire sa curiosité. et il voit blue. debout devant lui. voulant partir précipitamment, oubliant même de payer. et elle lâche un billet, laissant la monnaie derrière lui. elle semble vouloir fuir la gamine. et c'est ce qu'elle fait. elle quitte le commerce. pour s’engouffrer dans les rues de la ville. il peut pas la laisser filer. pas là. pas comme ça. il a besoin de nouvelles. et personne ne les verra parler de si bon matin. personne qui pourrait avoir une quelconque incidence sur le futur de lazare du moins. alors il se lève. rapidement. rassemblant tout ce qui lui reste de courage, laissant le compte sur la table. la tasse encore a moitié remplie. l'assiette aussi. l'gamin, il se précipite à sa suite. et réussit à la rattraper. par le bras. prise ferme. pour l'empêcher de lui glisser entre les doigts. il la force à se retourner vers lui. les yeux dans les yeux. comme à chaque fois. il l'analyse quelque peu. brièvement. pour voir si quelque chose a changé. rien. rien de bien visible. hormis les marques de fatigue qui sont venu ternir son visage. la faire paraître plus âgée aussi. et pourtant, elle reste belle la gamine. comment tu vas ? prendre des nouvelles. demander de manière détournée si elle a du affronter une quelconque manigance de l'aîné des bonezzi. s'assurer qu'elle va bien. même sans lui. même si ça ferait mal de l'entendre.
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Jackie Ells
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Dim 28 Mai - 23:00
Jackie Ells

Il y a ses genoux qui claquent, son cœur qui s'affole de le savoir à quelques mètres d'elle, de savoir qu'il a assisté à cette scène. Qu'il est là, juste en face, et qu'elle n'a qu'à lever les yeux pour croiser son regard. Mais elle ne le fait pas. Elle ne le fera pas. Pas peur de flancher, de ne pas tenir sous la violence qui teinte les pupilles de Lazare. Par peur de revivre cette nuit où il a préféré la laisser derrière lui plutôt que de l'emmener. Cette fois où il lui a brisé le cœur. Elle donne l'argent Blue. Pratiquement tout ce qu'il lui reste. Puis elle se tire. Sans jamais se retourner. Elle préfère fuir, la gamine, c'est plus facile. Mais pas moins douloureux. À peine la porte franchie, les larmes menacent à nouveau de couler. Mais elle les ravale, par fierté. C'est pas les hormones qui vont faire leur loi, qu'elle pense, la mâchoire serrée, le cœur lacéré. Il y a toujours ce goût amer de trahison qui  endort ses lèvres. Là où Lazare avait pour habitude de déposer son amour, de déverser sa haine. Elle marche Blue. Elle marche vite. Mais ce sont ses doigts qu'elle porte à sa bouche qu'elle effleure, le regard perdu dans le vide. Comme si elle essaye de se rappeler de ce que ça fait. Ses baisers. À lui. Cet amour empoisonné, cet amour maudit. Elle secoue légèrement la tête comme pour se tirer de sa rêverie, puis elle presse le pas, jetant un coup d'oeil par dessus son épaule pour s'assurer que la voie est libre derrière elle. Mais il y a comme une ombre familière qui la suit à la trace. Et il y a son sang qui ne fait qu'un tour, ses pensées qui s'embrasent. Elle ne veut pas le voir, elle ne veut pas l'affronter. Pas après ce qu'il lui a fait, pas avec cette vie qui se fabrique dans le creux de son ventre. Elle n'en peut plus de Lazare. Elle rêve de se désintoxiquer de lui. Mais elle sait que cela ne serait que pour mieux replonger. Dans ses bras. Dans cette addiction. De ce lien qui les unit dont elle est esclave. Loin de lui, elle arrive à garder le contrôle Blue. C'est quand il s'approche que les choses deviennent plus compliquées. Le manque, elle peut y survivre. Mais lui, son regard, ses mots... Elle fond comme neige au soleil, la colombe à la merci du chasseur. Mais Blue, elle ne veut plus être sa proie volontairement. Elle veut s'échapper de ses griffes, se faire la malle. Loin. Loin de ce couple qu'ils ne sont pas et qu'ils ne seront jamais parce que la vie se met toujours en travers de leur route. Ou peut-être parce qu'ils se font eux-mêmes obstacle de leur propre bonheur. Elle n'en sait trop rien la gamine. Mais elle ne veut plus de tout cela. Elle ne veut plus souffrir. Mais c'est pourtant un message nerveux qui remonte directement dans sa caboche quand Lazare lui attrape fermement le bras. Il y a toujours de la douleur quand il est dans les parages. Il y a toujours son cœur qui déraille quand il est là. C'est l'odeur nauséabonde des fiertés qui plane. Mauvais présage. Blue, elle a le visage défiguré par la haine quand il l'oblige à lui faire face. Elle le déteste. C'est plus fort qu'elle. Plus fort que tout. Mais elle l'aime. Tout autant. Un tas de sentiments contradictoires qui lui font vriller le cerveau, griller les neurones. Elle devient idiote, Blue. Elle est amoureuse.
Comment tu vas ? Elle rit jaune, Blue. Intérieurement. Elle rêve de faire claquer sa main contre sa joue, de lui cracher son venin en pleine figure. De lui montrer à quel point elle va bien et surtout, de lui faire avaler de force son culot. - Tu crois que j'vais comment, hein ? J'ai plus de boulot, plus une seule thune, j'ai ta sale progéniture dans le ventre et des mecs, plus ou moins de ta famille, qui veulent ma peau. Tout ça parce que j'ai cru en quelque chose qui n'existait pas. Tout ça parce que j'ai eu l'audace de penser une seconde qu'on pourrait être ensemble. Mais t'es qu'un lâche. Un abruti qui mérite le même sort que celui que je réserve à ton gamin, qu'elle balance, amère. Ça sonne bien, dans sa tête. Mais elle a pas dit ça, Blue. Pas par manque de courage, mais parce qu'elle n'a pas envie de lui montrer à quel point il l'a touché. Au lieu de ça, elle attrape fermement la main qui emprisonne son bras pour la retirer délicatement et ainsi, retrouver sa liberté. - Je vais très bien, merci de t'en soucier. Tu peux retourner à ton petit déjeuner, maintenant, qu'elle prononce du bout des lèvres, un doux mélange d'insolence et de méprise alors qu'elle lui adresse un sourire des plus hypocrites. Elle lui fait signe de ses doigts de faire marche arrière, puis elle tourne les talons pour continuer son chemin, priant le ciel, le soleil et tous les astres qu'il ne la suive pas. Enfin, c'est ce qu'elle se dit. Dans le fond, elle espère de tout cœur qu'il la rattrape, pour avoir la preuve qu'il tient à elle. Pour être certaine que tout ça, ce n'était pas que pour le cul et l'argent. Qu'les sentiments étaient bien réels. Et qu'ils le sont peut-être toujours. Même si elle est fâchée. Même si elle rêve d'lui sauter au cou. Pour toutes les raisons du monde. Blue, elle a les nerfs en pelote, les hormones en vrac. Dans sa tête, ça passe d'une émotion à l'autre, ça fuse dans tous les sens. Et il y a l'orage qui gronde, présageant une nouvelle tempête. Mais cette fois, elle ne se laissera plus avoir par des mots et des regards. Cette fois, elle jouera cartes sur table jusqu'à le mettre au tapis.
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Lun 29 Mai - 22:01
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y'a ses yeux qui se posent sur blue. son regard qui se repose enfin sur sa silhouette. après une semaine. sept longs jours. il a pourtant l'impression que ça fait des semaines. des mois. c'était long. trop long. dur aussi. il s'est même ennuyé au final. vie monotone sans la présence d'la gamine. sans les disputes qui découlaient des moments qu'ils passaient ensemble. mais sa vie n'était pas vraiment calme pour autant. oh non. parce que y'a les membres de sa famille qui sont venus perturber la tranquillité nouvellement acquise. lâcher quelques menaces. le suivre dans la plupart de ses déplacements. lazare, il se savait suivi. quasiment tout le temps. de son appartement jusqu'à son lieu de boulot. même dans les toilettes, il avait peur d'être suivi. de quoi devenir parano. heureusement, lazare, il savait qui le suivait. il connait chacune des personnes qui bossent pour le paternel. et pour l'aîné de la famille. surtout les types un peu louches qu'on envoie d'ordinaire pister quelques filles qui commencent à vouloir voler de leurs propres ailes.
lazare, il a détesté la sensation.
sans cesse observé. comme un gamin qui ne peut échapper au regard de ses parents. rabaissé, une énième fois. parce qu'au final, on lui fait même pas confiance. on l'croit même pas capable de couper tout contact avec blue. pour conserver la vague illusion de toucher quelque chose à la mort de leur père. coup de poker de la famille bonezzi. coup de bluff surtout. sauf que lazare, il voit pas le truc. non, lui, il saute les deux pieds dans le piège. sans même hésiter. lazare, il se rend pas compte du fait qu'i n'aura rien. que tout ce qu'il ne possédera jamais de cette famille sera et restera le nom de famille qu'ils partagent. rien de plus. il le comprend pas. pourtant, tout le monde essaie de lui faire entendre raison. à sa manière. y'a ceux qui le crie sous tous les toits dans l'but de l'énerver un peu plus. et y'a ceux qui se contentent de quelques regards de pitié. ça varie selon les personnes. selon leur envie, ou non, de blesser l'gamin. certains saisissent la moindre occasion d'le coucher sous terre. d'autres s'entêtent à essayer de le maintenir à flot. coulant finalement en même temps que lui. au fond du gouffre. tout au fond. parce que lazare, il ne se soucie pas de qui il peut bien entraîner avec lui. il fait pas attention. sauf quand il se rend compte qu'il peut entraîner blue dans sa chute. parce que c'est pas une bonne idée de la faire arriver dans les bas fonds. dans l'fond du trou. pas si égoïste que ça l'gamin. pas quand il s'agit d'la gamine. il s'oublie souvent à son profit. même si ça ne se remarque même pas. il laisse juste un vide à sa place. rien de plus. parce qu'il juge ça mieux pour elle. pour eux.
parce que ouais, au final, ça ne se joue plus qu'entre lazare et blue. ça se joue entre lazare. blue. et l'gosse qui commence à sérieusement pousser dans l'ventre de la gamine. sauf qu'en ce moment, lazare, il n'y pense plus vraiment. ça lui est quasiment sortit de la tête. parce qu'il a des choses plus importantes qui viennent le déranger. des événements plus imminents. surtout qu'au final, pour l'gosse, il peut rien faire. rien dire. il peut pas se pointer après une semaine et lui demander ce qu'elle a décidé. ce qu'elle envisage de faire de l'être en devenir qui se développe au fil des jours au creux de ses entrailles. bien au chaud. d'ailleurs, il s'dit qu'il a une putain de chance que son père ne soit pas au courant de cette partie de l'histoire. de la progéniture qu'il pourrait avoir d'ici quelques mois. issus de la fameuse fille dont il a désormais l'interdiction formelle de s'en approcher. il aurait sûrement été déshérité sur le champ si la nouvelle avait fuitée. si des oreilles indiscrètes avaient écoutées la conversation entre lazare et blue la dernière fois dans le salon privé. le gamin, il ne doit plus avoir aucun contact avec blue. sauf qu'elle se retrouve sur son chemin ce matin. après la dure nuit de lazare. petit déjeuner mérité. et y'a blue. qui veut se tirer. loin. elle l'a sûrement vu et tente de fuir. ou alors elle a juste un rendez-vous important. un nouveau boulot, peut-être. un gars. pourquoi pas. il sait pas lazare. il sait rien. parce qu'il a fait le mort pendant sept jours. parce qu'elle a fait de même aussi. à croire que le rythme de leur vie les en a empêché. à croire que les bâtons qu'on glisse progressivement dans leurs roues suffisent à les tenir à l'écart l'un de l'autre. à croire que la vie ne souhaite pas les réunir. pas pour le moment. jamais pour de bon. quelques minutes à partager. quelques heures au maximum. laps de temps dont ils doivent profiter autant qu'ils peuvent. comme les dernières bouffées d'air frais avant l'asphyxie. les dernières paroles avant le silence éternel. mais ils savent jamais quand ça va se terminer. quand le destin va venir foutre sa merde à nouveau. c'est l'épée de damocles qui plane au-dessus de leurs têtes. en permanence.
ce matin, lazare, il peut pas la laisser filer. il veut la garder près de lui. échanger quelques mots. quelques banalités. des conneries d'usages. prendre des nouvelles. s'assurer qu'elle aille bien. qu'ils aillent bien. que rien ne leur est arrivé. parce qu'il ignore tout de ce qui peut bien se passer de son côté. il ignore tout des potentielles menaces qu'elle peut recevoir. de la part de la famille bonezzi, ou encore des types qui bossent pour eux. pourtant, lazare, il est pas bête. il sait qu'elle risque gros. qu'ils risquaient gros en se tirant hors de ce bordel sans nom. tournant le dos à ce business. laissant au beau milieu de tout, l'aîné de la famille. sur les nerfs. criant haut et fort qu'il finira par se venger. et sa vengeance, il l'a. actuellement. se délectant sûrement de voir lazare. seul. de voir blue, peut-être au plus mal. potentiellement. alors il se lève l'gamin. rapidement. les gestes rapides. pour ne pas perdre de temps. pour ne pas la laisser fuir. s'éloigner un peu trop. dehors, ses yeux se mettent de suite à la recherche de la silhouette dont il connait chaque courbe sur le bout des doigts. elle file. rapidement. mais il la rattrape. son poignet entre ses doigts. prise ferme, mais pas trop. il veut pas lui faire mal lazare. pas alors que blue n'a strictement rien fais. elle lui répond la gamine. mais c'est loin d'être la réponse tant attendue. c'est loin d'être la sincérité qu'il attendait. tout est faux. de son sourire hypocrite à ses dires. il le sait. il la connait blue. un peu trop sûrement. la gamine, elle s'est extirpée de son emprise. et il bronche pas lazare. il la laisse faire. retrouver un semblant de liberté. parce que même si blue, elle pense pouvoir profiter pleinement. pouvoir laisser ses ailes la guider où bon lui semble. ça ne sera jamais le cas. parce que lazare, il sera sur son dos. à faire contrepoids pour l'empêcher de s'envoler. pour l'empêcher de s'éloigner. à la maintenir fermement au sol. la garder près de lui. égoïstement. s'faisant poison. encore un peu plus nocif pour blue.
et sinon, comment tu vas vraiment ? parce que ton p'tit numéro, j'le connais. il laisse les mots couler. et résonner un peu plus fortement. pour qu'elle l'entende encore nettement alors qu'elle s'éloigne. sauf que lazare, il va pas encore lui courir après. pas pour avoir une telle conversation. pas alors qu'elle ne semble en rien décidée à lui parler. t'es pressée ? t'as un truc à faire ? questions balancées à la volée. pour essayer de comprendre son envie pressante de s'tirer.
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Jackie Ells
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Mer 14 Juin - 1:25
Jackie Ells
Un numéro. Elle bloque sur ce mot, Blue, pas certaine d’apprécier. Faut dire qu’elle est bonne comédienne, la gamine, à jouer avec les sentiments des autres, à dissimuler les siens, à s’donner un nom de scène pour camoufler les cicatrices, le passé et les histoires anciennes. Pour effacer ses traces. Mais à trop jouer, elle s’y est perdue. Elle ne sait plus vraiment qui elle est. Et il y a Esma qui résonne comme la voix de sa conscience. Les restes d’une ancienne vie, d’un souvenir lointain. Il y a l’appel à la prière qui tambourine dans sa boite crânienne, parfois. Et souvent, elle se surprend à s’excuser auprès de Dieu pour toutes ses offenses. Les vieilles habitudes qui lui collent à la peau. Elle croit plus en la religion, Blue. Elle croit plus vraiment en rien, d’ailleurs. Mais elle aurait aimé prier les cieux pour revivre la nuit de la semaine dernière. Celle où tout a basculé. Elle aurait aimé qu’il ne parte pas. Qu’il rebrousse chemin pour qu’ils s’enfuient ensemble. Lui, il s’en tire indemne. Comme toujours. Mais elle, elle est marquée au fer rouge. Ses larmes, ses cris, ses aveux. Tout. Il sait tout. Elle n’a plus de mensonges pour se cacher. Plus de sentiments à dissimuler. Rien qu’une fierté ébranlée. Assassinée. Et il ose lui demander comment elle se porte. Comme ça, comme si de rien n’était. Elle enrage, putain. Mais elle n’en fait rien, pour ne pas se ridiculiser davantage. Elle répond pas, elle préfère l’ignorer. Un pas. Puis un autre. Elle avance. Elle s’éloigne. De lui. De la vérité. De ses sentiments. Elle a la nausée, mais c’est pas la faute du bé… de la chose qui pousse dans son ventre. Elle n’ose pas mettre de mots sur ça, de peur que ça devienne réel. Mais quoi qu’elle fasse, c’est avec un morceau de lui qu’elle part. Un morceau d’eux. Mais à peine échappée, l’oiseau crie pour retrouver sa cage. Et elle saute sur la première occasion pour faire marche-arrière, pour lui faire face à nouveau. – Tu te fous de moi, Lazare ? Ça te fait marrer, peut-être ? Qu’elle dit, beaucoup moins calme, beaucoup plus sur la défensive. – Tu sais très bien que j’ai nulle part où aller, qu’il n’y a rien, ni personne qui m’attend. Et on se demande grâce à qui, elle le regarde férocement de ses grands yeux bleus, prête à mordre s’il le faut. Elle le fixe sans bouger, mais c’est l’image de cette fameuse nuit qui repasse en boucle dans sa tête. Elle le voit se tirer. Sans elle. Sans même se retourner. Et ça lui fend le cœur à Blue. Elle comprend pas pourquoi il a fait ça, pourquoi il l’a laissé après tout ce qu’ils ont vécu ensemble. Après toutes les promesses tacites qu’ils s’étaient hurlés silencieusement, les yeux dans les yeux, entre deux insultes balancées à la volée. Elle comprend pas et ça la tue. Un peu plus à chaque fois qu’elle s’refait les images de cette nuit maudite qu’elle préfère taire à jamais. Cette nuit où elle a tout perdu : Son job, sa fierté, sa sécurité et lui. Lui. La cicatrice de trop. La dernière déception. L’cœur médusé. Organe en pierre qui bat douloureusement. Et qu’elle n’ouvrira plus jamais, à personne. Encore moins à Lazare. Même si elle crève d’envie d’avoir des réponses à ses questions. Même si elle rêve de l’entendre dire que le problème vien de lui. Et pas d’elle. Blue, elle a envie de savoir que c’est pas elle qui foire tout et que c’est le sort qui s’acharne contre elle plutôt que le sheitan qui danse dans ses veines. – Maintenant, si tu veux bien m’excuser, j’dois trouver de l’argent pour exterminer la chose que j’ai dans le ventre. C’est posé là, comme un cheveu dans la soupe, entre deux banalités. Elle ignore pourquoi elle a dit ça Blue. C’était même pas dans ses pensées. Acte confus d’une femme amoureuse qui cherche à réveiller la bête, à le piquer pour le faire réagir, même s’il s’en fout sans doute de ce gamin. – Mais j’espère que toi ça va, enfin, façon de parler. Mais puisque tu es encore en vie, j’me dis que papa et ton connard de frère t’ont pardonné. C’est bien les relations saines. La famille c’est important ! Elle a l’entrain de l’ironie qui ponctue ses phrases. Elle vomit ses paroles sans faire attention, à la merci de ses émotions. C’est la nausée. Celle de l’orgueil blessé. Celle de la femme qui se sent abandonnée. Elle s’enfonce, Blue. Dans la mélasse nauséabonde de cet amour imaginaire. À se donner en spectacle plutôt que de coucher avec l’ennemi. Mais c’est lui qui est parti. Lui qui a tiré une croix sur tout ce qu’ils essayaient de construire, même si ça ne reposait sur rien. Du vent. Des caresses, des mots susurrés entre deux actes violents. Et maintenant, des inconnus. Des banalités. Des rencontres hasardeuses qui n’en finiront pas dans une petite ville comme Liberty. Condamnés à se côtoyer en enfer. Condamnée à vivre près de celui qui lui a brisé le cœur. Un cœur qu’elle croyait mort. Un cœur qu’il a fait renaitre pour mieux le poignarder à nouveau. Plus elle le regarde, plus elle le déteste. Esclave de ses hormones et de la haine qu’il a laissé en elle. Elle le hait. Elle veut sa mort. Mais s’il meurt, elle ne tardera pas à suivre. Roméo et Juliette des bas-fonds. Le fils déchu d’un proxénète et la putain. Le romantisme mort avant l’heure.
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Mer 14 Juin - 18:17
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blue.
blue.
et encore blue.
ça se répète en boucle. dans la tête de lazare. y'a juste elle. elle et tout ce qui l'entoure. eux. le bordel qu'elle a emmené dans sa vie. et celui qu'il a emmené dans la sienne. la merde monumentale dans laquelle ils se sont glissés ce fameux soir en s'opposant à l'ainé de la famille bonezzi. ce qui a causé le chaos dans leurs vies.
ce qui a rythmé la semaine de lazare, mais aussi celle de blue, sans même qu'il ne le sache. menace sur menace. espionné tout au long de ses sorties. il s'est revu gamin lazare. quand ses ainés passaient leur temps à le surveiller. pour savoir s'il faisait des conneries. dans l'but de tout balancer. l'rabaisser encore un peu plus. lazare, il s'en tapais bien. parce qu'il a toujours tout assumé l'gamin. du nombre incalculable de cartons qu'il a eu à l'école jusqu'à la dernière injure balancée à l'encontre de son paternel. il a honte de rien déjà lazare. fier. sûr de lui. du moins en général. parce qu'avec blue, y'a des doutes. des tas de doutes. des zones d'ombres. pourtant, blue, elle lui a implicitement dit que c'était lui. juste lui. qu'elle était prête à s'tirer avec lui. à fuir tout ce monde. à l'autre bout de la terre. sans se retourner. mais il l'a laissé tomber. lâchement. finalement, il est parti seul et sans se retourner. il a respecté une partie du deal au moins. c'est ce qu'il faut retenir, non ? sauf que blue, c'est clairement pas ce qu'elle semble avoir retenu de cette soirée. non. elle, elle lui en veut. il le sent. il le voit. un aveugle pourrait le voir. un sourd pourrait l'entendre. c'est évident. mais lui, il voit pas ce qu'il a fais de mal. vraiment pas. parce qu'au final, partir ce soir là, ce n'était en rien l'abandonner. ils se retrouvent face à face. au beau milieu de la rue. parce que lazare l'a retenu. l'a forcé à lui faire face. elle voulait fuir blue. vite et loin. alors lazare, quand elle commence de nouveau à s'éloigner, il balance quelques mots. pour qu'elle se retourne. pour qu'elle comble l'espace qui les séparaient désormais. pour la faire revenir tout simplement. et ça fonctionne. parce qu'elle se retourne. laissant au passage son calme sur le bord du trottoir. prête à se donner en spectacle. au moins un minimum. heureusement que de si bon matin, hormis quelques travailleurs un peu pressés et quelques fêtards sortant d'une dure soirée, il n'y a aucune âme qui vive. et personne ne semble vraiment les remarquer. ils se fondent dans le décors. pour le moment du moins. alors après le calme et la distance qu'elle mettait dans ses paroles, viennent les reproches. c'est de sa faute si elle n'a plus rien. il a l'dos large l'gamin. alors il s'contente de rouler des yeux pour décrire sa pensée avant même de prendre parole. les prémices de ses dires. attend. c'est facile de mettre ça sur mon dos. mais j'te rappelle que t'étais bien loin d'être contre l'idée. je te rappelle que c'est toi qui m'a demandé de te sortir de c'bordel la dernière fois. alors t'as pas l'droit de te plaindre. t'as voulu de l'aide, j't'ai aidé. ça sous-entend ce que ça sous-entend. qu'elle lui devrait presque des remerciements. il pousse lazare. il l'sait bien. mais ça lui passe bien au-dessus de la tête. les idées en vrac. à cause de l'alcool ingurgité. de l'heure matinale. de la présence de la gamine si proche de lui après une longue semaine sans même poser ses yeux sur elle. elle sort les crocs blue. et au lieu de rebuter lazare, ça l'attire. un peu trop. ça ranime des souvenirs. des engueulades. des cris. les fiertés qui se heurtent. ça devrait certainement être casé dans un coin mauvais souvenirs, mais c'est même pas l'cas. lui, ça lui plaît ces affrontements perpétuels. il déteste la possibilité d'une relation trop calme de toute manière. parce qu'il sait qu'il finirait par se lasser. de la relation. de la fille. mais se lasser de blue, c'est impossible. pas pour lazare en tout cas. blue, c'est l'nom gravé sur la peau du gamin. à vie sûrement. la tempête qui chamboule tout. qui détruit tout sur son passage. laisse l'cerveau du gamin retourné. les pensées effritées. le cœur en miettes.
blue, elle se braque. encore un peu plus. et elle balance quelque chose que lazare avait quasiment oublié. l'histoire du bébé. de c'bout d'eux qui grandit dans le ventre d'la gamine. il a oublié tout ça lui. et ça lui revient en pleine gueule. comme un boomerang. l'idée avait été balancée, loin. mais elle est revenue. et fait pas mal de dégâts. parce que blue, elle balance qu'elle veut s'en débarrasser. ôter la vie à ce lien qu'ils auraient eu pour toujours. qu'ils auront pour toujours. c'est comme si elle voulait se débarrasser de lui. couper les ponts. clore ce chapitre de sa vie. le pire là-dedans, c'est que blue, elle parle de ça calmement. comme si elle parlait de la pluie ou du beau temps. il est piqué lazare. au vif. parce que cette décision, il aurait aimé qu'ils puissent en discuter. tous les deux. sérieusement. même si lui ne se voyait pas vraiment élever un gosse pour le moment. et il se verrait mal arriver à la prochaine réunion de famille, la bouche en cœur pour annoncer à son paternel qu'il allait devenir grand-père. qu'il avait renouvelé la même erreur que lui. même si les deux cas étaient bien différents. y'a rien de comparable à lazare et blue. rien. c'est un tout. une tension permanente. des sentiments contraires. la fierté qui bouffe le reste. mais il peut rien dire au final. parce que blue, elle fait ce qu'elle veut de son corps. alors si elle veut avorter, c'est son droit. lui ne peut pas s'y opposer alors qu'il défend ce droit pour toutes les autres femmes. fais comme tu veux. paroles lancées bien trop sèchement. preuve indiscutable du fait que tout ceci le touche. d'une manière ou d'une autre. blue, elle continue d'parler. l'ironie qui pointe le bout de son nez. elle parle de sa famille. du bordel qui parait être sa famille surtout. oh tu sais, tout finit toujours par s'arranger entre nous. la famille avant tout, non ? il rentre dans son jeu. fait mine d'y croire. essaie de lui faire croire l'tout autant qu'il essaie d'y croire. mais ça n'en est rien. foutaise. la rancune entre les deux frères. les menaces entre le père et le plus jeune des fils. ce ne sont que des chamailleries. rien de bien grave. ça s'arrange toujours entre eux et moi. ils n'ont pas toujours tort non plus d'ailleurs. l'gamin, il joue sur un fil. prêt à tomber au moindre faux pas. il joue avec la limite. laissant blue interpréter ses dires comme elle le souhaite. un sourire à la con au bord des lèvres. pure provocation. réponse de sa fierté blessée. de son orgueil heurté.
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Jackie Ells
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Lun 19 Juin - 12:33
Jackie Ells
T’as voulu de l’aide, j’t’ai aidé.
Ça la démange, Blue, ça la dérange. Piquée en plein dans l’orgueil, l’égo malmené. La fierté qui prend un sacré coup. Elle est à terre, sonnée. C’est vrai qu’elle lui a demandé de l’aide. Mais les circonstances le permettaient, tout du moins, c’est ce qu’elle a cru, à s’imaginer plus forts, à deux. À croire qu’une fois les jeux malsains envolés, ils ne resteraient plus qu’eux. Eux contre le reste du monde. Elle était loin de s’imaginer qu’il l’abandonnerait dans une ruelle, à tracer sa route, la laissant derrière lui. Pas après tout ce qu’ils venaient de vivre, pas après tout ce qu’ils s’étaient promis. Et si la chute fut violence, c’est parce qu’elle s’était enfin laissée aller. Elle avait baissé sa garde, pour lui accorder sa confiance pour finalement se retrouver seule dans les rues de Liberty. Et c’est pour ça qu’elle le déteste, qu’elle a des haut-le-cœur rien qu’en le regardant. Parce qu’elle a laissé la porte ouverte pour mieux se faire cambrioler. Parce qu’elle l’a aimé assez pour arrêter de se protéger. Et le coup résonne encore. Violent. Brutal. Elle revoit sa silhouette s’échapper, se perdre dans la nuit. Ses sentiments restés sans réponse. Son cœur toujours en suspens. Elle se voit devenir folle, Blue. Complètement aliénée, à se dire qu’elle déteste alors qu’un seul de ses regards lui fait perdre la tête. Et elle s’en veut, de cette faiblesse, la gamine, parce qu’elle n’a pas tout quitté, elle n’a pas tout risqué, pour s’retrouver esclave de cette relation. Pour n’être que l’objet de nouvelles humiliations. Elle se croit maudite des astres. Destinée à la souffrance. Et plus elle s’en éloigne, plus la douleur est violente. Comme un méchant retour de flammes. – T’insinues quoi, là, au juste ? Son sang ne fait qu’un tour, mais sa voix reste calme, posée, alors qu’elle le fixe du regard, arquant un sourcil pour marquer son interrogation. Même si, dans le fond, elle connait déjà la réponse, rien qu’à voir son sourire de connard qu’il arbore fièrement. Et à l’intérieur, c’est l’enfer qui crépite sous sa peau, dans ses organes, le long de ses veines. Elle rêve de lui péter les dents. De lui refaire le portrait. Pour qu’enfin, il comprenne. Pour qu’il puisse ressentir physiquement ce qu’il lui inflige mentalement. Elle soupire et lève les yeux au ciel. Le silence règne un instant. – Tu sais quoi ? Ça ne m’amuse plus. J’ai plus envie de ça. Je pourrais très bien te dire que oui, tu as raison, ils n’ont pas toujours tort, surtout quand ils t’appellent le bâtard ou qu’ils se moquent de tes compétences – ou de ton manque de compétences, mais à quoi ça rimerait, tout ça, hein ? Il est même pas sept heures du matin, je voulais juste être tranquille, qu’elle répond, étrangement neutre. Son visage n’évoque plus d’émotions, si ce n’est peut-être la fatigue qui commence à creuser ses traits. Blue, elle montre à nouveau ses cartes. Elle laisse tomber le masque. Encore. Mais parce qu’elle comprend qu’il est temps d’abandonner. Ce jeu ne l’amuse plus. Trop vieux, trop déjà-vu. Et elle ne peut pas y revenir comme si de rien était. Pas après tout ce qu’elle lui a avoué. Pas après tout ce qu’elle lui a montré. – Alors ouais, ta famille a sans doute raison, j’suis qu’une pute, une trainée, une moins que rien, tout ce que tu veux, je m’en fous, qu’elle balance, sur le même ton, le regardant droit dans les yeux.  – Et tu sais ce qui est bien, Lazare ? C’est que t’es pas obligé de me fréquenter. Tada ! C’est magique. Tu as fait ta BA de l’année en « m’aidant », maintenant tu peux retourner à ta petite vie et j’en ferai autant. La ville est petite mais on peut même faire semblant de ne pas se connaitre, si tu veux. Cette fois-ci, ses paroles sont moins mesurées. Il y a de l’ironie dans sa voix, peut-être même un peu d’amertume face à cette page qui se tourne. Lazare et Blue. Blue et Lazare. Plus elle se le répète, moins cela n’a de sens. Sans doute que c’est mieux comme ça, l’un sans l’autre. – Mais ne t’inquiètes pas, dans tous les cas, je vais très bientôt me tirer d’ici, qu’elle balance, comme une bombe. Nouvelle inattendue, marquant le point final de cette histoire. Il n’y aura plus de coucheries, plus de disputes, plus de bébé, plus de Blue. Plus rien. Et ce qu’ils ont vécu redeviendra néant, un grain de sable, un rien face à la grandeur de l’univers et du reste du monde. Et pourtant, Blue, elle sera marquée à vie par tout ça. Par lui. Et elle se croit pas vraiment capable de pouvoir se défaire de tout l’amour qu’elle ressent.  Pas quand il se tient devant elle. Pas quand elle peut presque effleurer le bonheur du bout des doigts. – Mais, Lazare… Tu ne pourras pas dire que je n’ai pas essayé. Tu ne pourras plus me dire que c’était que pour l’argent et que c'est moi qui ai tout gâché, elle sait que c’est risqué de lui dire ça. Que s’il veut jouer au plus con, il retournera ses propos contre elle. Mais elle n’a plus rien à perdre Blue. Plus rien à gagner non plus. Il y a comme un vent de nostalgie qui souffle sur Liberty. Comme des souvenirs qui lui reviennent en mémoire. Il y a leur rencontre qui passe en boucle dans sa tête. Bien avant son job de danseuse, bien avant de savoir qui il était. Une rencontre. Un feeling. Une nuit à s’aimer. Une simplicité qui ne leur conviendrait plus, à présent.
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Lun 19 Juin - 20:28
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il trouve des prétextes lazare. il a trouvé le moyen de tout remettre sur le dos de blue. parce que c'est elle qui a voulu se tirer du bordel. c'est elle qui a voulu de l'aide. l'aide qu'il a réussi à lui donner. même si au final, il s'est tiré. il l'a laissé. seule au beau milieu de la rue. plantée. là. comme une conne. alors qu'ils devaient se faire la belle ensemble. qu'ils devaient passer le reste du temps juste tous les deux. en sécurité. ou dans lieu qui semblait l'être. lazare, il aurait pu la garder en sécurité. là où personne n'aurait pensé ou osé, venir la chercher. dans son appartement. sauf qu'il ne l'a pas fais. parce qu'au moment là, y'a des tas de pensées qui sont venues traverser son esprit. des pensées contraires au programme initial. incompatible. peut-être comme lazare et blue. peut-être qu'au final, ils ne sont vraiment pas fais pour être ensemble. que le destin les sépare pour de bonnes raisons. que leur relation est réellement malsaine. qu'ils se détruisent plus qu'autre chose. mais lazare, il ne voit pas tout ça. non, il ne voit que blue. blue et l'attirance qu'il a pour elle. blue et l'effet qu'elle a sur lui. sur son cerveau. son corps. sur lui tout entier en fait. il ne voit pas les mauvais côtés. pas sur ça. il se retrouve comme un animal a qui on a mis des œillères pour ne pas voir ce qui l'entoure. pour ne pas l'effrayer et lui faire rebrousser chemin.
mais pour lui faire rebrousser chemin, y'a sa famille qui s'en charge. son père et ses menaces. son aîné et sa surveillance quasi permanente. pourtant, il n'a pas peur lazare. pas d'eux. pas de venir parler à blue maintenant. sûrement parce qu'il sait qu'il n'est pas suivi là. parce que les sbires de son frère ont du tout cesser en le voyant enchaîner les verres pendant la soirée. rien d'intéressant à observer. le gamin, il a plus peur de ce que la gamine pourrait lui dire qu'autre chose. parce qu'elle sait trouver les bons mots. là où ça fait mal. appuyer sur les points sensibles. le faire sortir de ses gonds en un rien de temps. battant le record précédent à chaque fois. parce que plus le temps passe, plus ils se connaissent. connaissent les limites l'un de l'autre. ou essaient de les connaître en vérité. lazare, il s'en amuse. ou quelque chose du genre. il se venge de chaque parole de blue en la piquant au vif. en appuyant pile là où ça fait mal. comme là. dire que sa famille n'a pas toujours tort. qu'ils ne mentent pas tout le temps. mais il joue sur les mots là. parce qu'il ne pense rien de tout ça. il ne pense aucunement tout ce que son père et son frère peuvent penser. blue, c'est pas une catin. pas que du moins. c'est une fille bien. malgré son boulot, enfin son ancien boulot. malgré tout ce qu'on peut balancer sur son dos. il l'apprécie lazare. sûrement un peu trop d'ailleurs. mais il fait comme si de rien était. comme si ce n'était qu'une fille parmi tant d'autres. de passage. mais y'a des signes qui ne trompent pas. il lui court après. comme aujourd'hui. même quand elle ne veut plus le voir. quand il se tire en l'insultant de tous les noms. il finit par revenir. d'une manière ou d'une autre. pour garder un œil sur sa vie. sur ce qu'elle fait. sur les personnes qu'elle voit. prends ça comme tu veux. tu l'interprètes comme tu veux. t'es grande. il hausse les épaules. sans la quitter des yeux. il peut pas détourner les yeux. ça serait lâcher la sorte de duel qu'il y a entre eux. sauf que blue, elle passe aux aveux. elle balance qu'elle n'en peut plus de tout ça. que ça ne l'amuse plus. que se tirer dans les pattes avant d'se pardonner en un baiser, ça n'est plus ce qu'elle recherche. lazare, il savait que ça finirait par arriver. d'un côté ou de l'autre. c'est pesant à la longue. mentalement. y'a une remise en question totale. permanente. les fiertés brisées. les morales remis au plus bas. les coups bas. les paroles balancées pour lacérer l'autre. les regards noirs. les poings serrés. un bordel qui part dans tous les sens. sans limites. sans règles. pas d'abandon possible. parce que les deux sont trop fiers pour ça. pour se mettre à genoux devant l'autre. blue, elle parle. d'un ton neutre. sans aucune émotion. comme si elle récitait simplement un discours préparé depuis bien longtemps. il sait même pas quoi dire lui. parce qu'elle lui a enlevé les mots de la bouche. parce qu'il s'attendait à un pic. un nouveau pic. si c'est ce que tu penses, faut le dire. ne retiens surtout pas tes pensées. ça serait franchement dommage. mais il marque une pause. juste le temps de quelques secondes. rien de plus. et tu veux quoi en fait ? c'est ça la vraie question. parce que lazare, il ne sait vraiment pas ce qu'elle veut. où elle veut aller. ce qu'elle peut attendre de lui. d'eux. si elle attend encore quoi que ce soit de tout ça, évidement. et le reste s'enchaîne vite. trop vite. elle balance ce qu'il semble avoir sous-entendu. que sa famille n'a pas tord en la traitant de trainée. mais elle dit qu'elle s'en tape. foutaise. elle dit qu'il n'est pas obligé de la fréquenter. sauf que c'est lui qui en a envie. c'est lui qui veut lui parler. prendre de ses nouvelles. la faire enrager un peu avant d'la prendre dans ses bras pour la calmer. la faire crier. pleurer. avant d'la faire sourire. comme une débile. pour un rien. une simple parole peu assurée qu'il balancerait comme ça. sans trop savoir pourquoi ça sort comme ça. pourquoi ça sort maintenant. mais le coup de grâce arrive. elle lui dit qu'elle va se tirer d'ici. qu'il ne la reverra plus. alors ses sourcils se froncent. d'office. pas franchement d'accord avec tout ça. pas assuré qu'elle mente. pas certain qu'elle dise la vérité aussi. il sait pas. c'est ça le pire. parce que depuis le début, elle parle sur un ton neutre. comme si ça ne l'atteignait pas. tu vas où ? les mots qui sortent un peu trop vite. un peu trop sèchement aussi. coup de sang. la voix qui se hausse quelque peu. pour montrer que ça ne lui plaît pas. même s'il n'a aucun droit d'exiger d'elle qu'elle reste à liberty. à portée de main. de vue. jamais trop loin de lui. lazare, il ne veut pas qu'elle parte. qu'elle tourne la page. qu'elle l'oublie. parce que clairement, il est certain que si elle part, loin de lui, elle finira par l'oublier. pour un autre. que tout ce qu'ils ont vécus, ça ne sera qu'un chapitre de sa vie. oublié dès qu'un nouveau commencera. parce qu'il ne se rend pas compte qu'il a eu un impact sur elle. réel. comme elle l'a elle-même fais. le gamin, il reste bien droit. comme figé. figé à partir du moment où les mots ont franchis les lèvres de la gamine. à partir du moment où le coup est parti. droit dans la poitrine de lazare. là, il s'retrouve à terre. clairement pas prêt à entendre tout ça. pas maintenant. pas alors qu'il comptait revenir vers elle. tranquillement. discrètement surtout. pas alors qu'elle lui a annoncé y'a tout juste une semaine qu'elle était enceinte de lui. alors qu'il se rend tout juste compte qu'il tient réellement à elle. plus qu'il ne le devrait. plus qu'il ne se l'avoue. blue, elle continue. elle lui dit qu'il ne pourra pas lui en vouloir. qu'il ne pourra pas lui dire qu'elle n'a pas essayé. essayé quoi au juste ? non parce que dès que ça se complique, tu décides d'te tirer et t'oses dire que t'as essayé ? tu t'fous d'ma gueule ? la colère pointe l'bout de son nez. ça sort. naturellement. la mâchoire qui se serre. les regards des passants qui commencent à s'éterniser sur eux. quand les tons se haussent. quand la tension refait son apparition. tension palpable. mais c'est pas comme d'habitude. parce que là, ça peut réellement exploser à n'importe quel moment.
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Sam 24 Juin - 2:36
Jackie Ells
Elle ne sait pas ce qu’elle veut Blue, elle ne l’a jamais vraiment su. Enfin c’est ce qu’elle prétend parce que c’est plus facile que de se dire qu’elle n’attend que lui. Qu’elle rêve de s’enfuir à ses côtés, parce que la seule fois où elle a essayé de lui ouvrir son cœur, il l’a piétiné d’un « salut » plus douloureux que tout ce qu’elle a jamais vécu dans sa jeune vie déjà bien torturée. Une semaine. Sept jours. Et elle serait peut-être restée sans nouvelles s’il ne l’avait pas croisé par hasard dans ce restaurant. À croire que le destin adore se jouer d’eux comme de deux marionnettes d’infortune. Mais Blue ne trouve plus cela très amusant. Et même si elle ressent des choses pour Lazare, elle ne passera pas (ou plus) son temps à lui courir après. Pas après la claque qu’elle s’est prise la dernière fois. – Ce que moi je veux, Lazare ? Ce que je voulais, plutôt. Et tu le savais très bien. Mais t’as préféré me laisser. Mais au moins les choses sont claires, maintenant, qu’elle répond, en le regardant droit dans les yeux. – Parce que je t’avoue que c’est moi qui ne comprenais pas ce que tu attendais, à toujours revenir, à me demander de quitter mon job. Mais j’ai plus besoin de me poser toutes ces questions, maintenant. Pas vrai ? Il y a un silence qui meuble le vide entre eux. Cet univers qui s’étend de jour en jour, les éloignant davantage l’un de l’autre. Blue, elle a perdu tous ses repères cette nuit-là. Son travail, ses clients, son argent et Lazare. Et aujourd’hui, elle tente de recoller les morceaux. Sans lui. Mais il continue à réapparaitre dans sa vie et elle ignore si elle aura la force de rester à Liberty, si près de lui et pourtant, si loin. Le voir au bras d’une autre… Cette pensée lui fait terriblement mal. Elle en crève de jalousie rien qu’en y pensant. Et Blue, elle sait qu’elle creusera elle-même sa tombe si elle s’enterre dans cette ville trop longtemps. Alors, elle songe de plus en plus à partir. Et c’est sans doute son problème à la gamine. Elle est incapable de faire face à ses échecs et à ses souffrances, préférant fuir plutôt que de les affronter. Mais avec Lazare, elle a eu l’impression de goûter à un savant mélange d’enfer et de paradis. Un cocktail explosif duquel on ne se remet pas parce qu’il n’y a rien de similaire sur terre. Et après y avoir goûté, on en veut encore, toujours plus, parce qu’un peu n’est jamais suffisant. Blue, c’est une droguée en mal de Lazare. Il y a le manque qui pulse dans ses veines, qui assombrit ses sens. Elle pense plus clair, à chercher son amour à tâtons dans le noir, à espérer qu’un jour… Elle ne sait pas réellement ce qu’elle espère. Elle s’imagine mal vivre des choses banales à ses côtés. Être un couple, comme les autres, comme les gens qui ne sont pas comme eux. Comme ces mortels qui ne se sont pas frottés aux aléas des divinités. Et elle les envie, Blue. Elle envie leur ignorance et leur naïveté. Et c’est pour cela qu’elle doit se tirer de Liberty. Loin de ces souvenirs qui lui collent à la peau. Loin de lui, sa faiblesse, son talon d’Achille.  Et la nouvelle ne semble pas plaire à Lazare. Elle le voit bien. Mais elle ne peut s’empêcher de le voir comme un gosse qui se fiche de son jouet jusqu’au jour où on lui enlève. Et elle le déteste d’être égoïste, comme ça. Et Blue, c’est le rouge qui lui monte à la tête quand elle entend ses reproches. C’est le monde à l’envers. La gazelle qui s’attire le mépris du chasseur. Les mots frappent comme des coups. Un à un. Lentement. Et ils résonnent dans sa tête jusqu’à n’avoir plus de sens. Des lettres balancées au hasard qui la touchent profondément, enracinées dans les méandres de son cœur malade. Malade d’amour. Lazare, cette tumeur qu’elle n’arrivera pas à vaincre. Lazare, ce cancer qui l’entrainera six pieds sous terre. Elle a le palpitant qui s’affole et les sens éveillés alors que sa respiration se fait plus saccadée. Et elle réduit l’espace entre eux jusqu’à ne laisser qu’une poignée d’étoiles. Un rien. Un pas de plus et ils ne feraient plus qu’un. Mais elle garde ses distances, la douce colombe car elle sait que ses plumes peuvent tomber à tout moment pour dévoiler sa vraie nature : Celle d’une tigresse assoiffée de sang. Et celui de Lazare en particulier. – J’en ai connu des connards, mais des comme toi, jamais. C’est toi qui m’as laissé putain ! On devait partir ensemble, faire l’amour pendant des jours, loin des autres, loin du club, à tirer des plans sur la comète, à refaire le monde. Je te demandais pas de me décrocher la lune. Ni même de m’aimer passionnément comme dans les films à deux balles. Mais simplement de ne pas m’abandonner. De rester avec moi, qu’elle répond, féroce. Le ton de sa voix ne monte pas, mais on peut comprendre qu’elle est à deux doigts de sortir les crocs s’il la cherche trop parce qu’il a trop poussé Lazare, il a trop cherché. Et c’était la goutte qui a fait déborder le vase d’eau. – Si moi j’me fous de ta gueule, t’es pas mal non plus dans le domaine. Et si t’es pas certain de ce que tu veux, on a plus rien à se dire et c’est sans doute mieux comme ça. Il y a son incendie bleu qui se confronte à la noirceur des yeux du gamin alors qu’elle s’éloigne à nouveau de lui, laissant à l’univers le loisir de les séparer à nouveau. – Et pour te répondre, je ne sais pas encore où je vais, mais je n’ai plus rien à faire ici, dit-elle, zieutant rapidement les alentours, déçue par cet el dorado qui n’en est finalement pas un.
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Dim 25 Juin - 17:06
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blue et lazare. lazare et blue. c'est le truc que personne n'a vu arriver. auquel personne ne s'attendait. l'histoire que personne ne voit commencer. parce que ouais, y'a jamais rien eu de bien défini entre eux deux. relation foutue d'avance. traînée et fils de proxénète. le gamin qui ne devrait aucunement prêter attention à ce genre de filles. leurs chemins n'auraient jamais du se croiser. leur seul point commun à première vue, c'est leur illégitimité. parce que blue, elle n'avait rien à faire dans ce genre de bordel. parce que c'est une fille bien. avec des valeurs malgré tout. bien loin des autres filles de ce genre. et lazare, le fils illégitime. le bâtard sorti du placard. arrivé comme un cadeau empoisonné sur le pas de la porte. fils d'une traînée. qui se retrouve à en fréquenter une nouvelle. schéma qui se répète. blue et lazare, c'est le jeu des fiertés. dont le seul joueur encore actif est le gamin. parce que la gamine, elle a vidé son sac. elle lui a balancé ce qu'elle avait à lui dire. ce qu'elle ressentait, ce qu'elle voulait. la seule qui a été sincère. parce que lui, il joue sur les mots. il laisse la demoiselle interpréter le tout. il laisse des signes d'amour comme des indices dans une enquête policière. c'est a elle de suivre les pistes. de rassembler tous les indices pour avoir le dénouement. avec lazare, ça ne peut pas être simple. jamais. il complique toujours le tout. plus ou moins consciemment. lazare, c'est comme un gamin. et blue sa peluche. l'objet que le gamin considère comme acquis. l'objet qu'il prend dans ses bras. qu'il sert fort. sans se soucier du reste. la petite chose qu'il ne supporte pas de perdre, mais qu'il finit toujours par égarer. dans un coin. l'oubliant là, avant de le retrouver des jours après. le schéma recommençant. l'objet qu'il chérit plus que tout mais qu'il traîne dans la poussière. qu'il jette contre les murs. qu'il laisse tomber du haut des escaliers. comme s'il était apte à tout encaisser. sauf que y'a des marques qui apparaissent. d'usure. et c'est un peu pareil avec blue. il la laisse tomber et la retrouve quelques jours après. il la traîne dans la poussière, dans la boue. la malmène. mais la gamine, les marques d'usure, lazare, il ne peut les voir. parce qu'elles sont internes. blessures ouvertes au niveau de ses organes vitaux. et elle lâche prise. petit à petit. le dernier souffle étant proche. prête à tout abandonner. à l'abandonner lui. parce qu'elle n'en peut plus de tout ça. et elle le dit haut et fort aujourd'hui. comme un cri du cœur. un besoin viscéral de tenter de lui ouvrir les yeux. et elle parle blue. les mots s'enchaînent. les accusations aussi par la même occasion. trop d'un coup. alors il a du mal à tout suivre. à tout comprendre. il lui faut un peu de temps pour tout remettre en ordre. elle lui balance qu'il savait très bien ce qu'elle attendait. mais que c'est lui qui merde. qui ne sait pas ce qu'il veut. et là-dedans, y'a qu'une seule partie qui est vraie. la seconde. parce que comprendre blue, c'est trop dur pour lui. comprendre quelqu'un d'autre que lui, c'est bien trop difficile. j'ai jamais compris ce que tu voulais. un coup tu sous-entends que tu n'attends que moi. et après tu me balance que tu comptes avorter. y'a une semaine tu voulais qu'on se fasse la malle à l'autre bout du monde même, et là tu me dis que tu veux te tirer d'ici sans moi. comment tu veux que j'te comprenne ? tu changes d'avis à chaque fois qu'on se voit. tu ne sais pas ce que tu veux. pour lazare, depuis la semaine dernière, blue, elle n'a eu aucune raison d'avoir changé d'avis. d'avoir eu de telles envies. parce qu'il n'a rien fais de dramatique. ils ne se sont pas engueulés. il s'est juste tiré. y'a la gamine qui se rapproche. qui réduit considérablement l'espace qui les séparait jusque là. l'espace qu'elle avait elle-même instaurée en voulant se faire la malle bien trop vite. sans qu'ils n'aient eu une vraie discussion. les yeux dans les yeux. lazare, il prend le temps de bien l'observer. puisqu'il ne sait même pas s'il la reverra après cette discussion. il ne sait pas si elle ne sera pas déjà parti. peut-être qu'elle a déjà tout préparé. que ses bagages sont déjà bouclés et qu'elle n'a plus qu'à trouver une destination pour quitter liberty. et cette pensée suffit à l'énerver encore un peu plus. il ne veut pas. vraiment pas. il veut la garder à ses côtés. et qu'elle ne parte jamais. il veut la garder pour lui. juste pour lui. lazare est égoïste pour le coup. quand ça concerne blue en tout cas. la gamine, elle lui balance ce qu'elle lui reproche. clairement. les reproches fusent à nouveau. à croire que c'est la journée de règlement de comptes. il l'écoute. attentivement. prenant note de chacune de ses parole. prêt à les retourner contre elle à la moindre occasion. parce qu'elle lui met tout sur le dos. se déchargeant de chacun de ses propres torts. c'est facile de dire ça. vraiment. mais tu sais aussi bien que moi qu'on aurait jamais pu faire tout ça. qu'au bout de deux jours, on aurait eu tout le monde sur le dos. qu'au bout de deux heures ensemble t'aurais déjà trouvé quelque chose à me reprocher. t'as toujours quelque chose à me reprocher de toute manière. à croire que je ne fais jamais les choses assez bien pour toi. j'suis pas parfait. j'le serai jamais. je suis comme je suis. et je ne changerai pas. ni pour toi, ni pour personne d'autre. mais si t'as besoin de trouver un coupable. vas-y. j'pense que j'ai le dos assez large pour endosser ça aussi. il n'a même plus l'envie de crier là. et puis, elle est suffisamment proche pour qu'il n'ai pas besoin de le faire. il se contente de la regarder fixement dans les yeux. deux âmes en peine les yeux dans les yeux. deux âmes qui auraient pu être des âmes soeurs. qui le sont peut-être au final. personne ne le sait. personne ne peut assurer le contraire en tout cas. bien que tout semble les éloigner. lazare, il se confronte à son regard froid. le bleu de ses yeux qui d'ordinaire pourrait le faire voyager, le cloue sur place. le gamin, il ne prend même pas la peine de réfléchir à sa future réponse. tout sort de suite. tout vrille à partir du moment où elle s'éloigne de lui. à partir du moment où elle donne le coup de grâce en balançant qu'ils n'ont plus rien à faire ensemble. qu'elle va réellement partir. et ben vas-y casses toi. je ne vais pas te courir après. si tu penses qu'on a plus rien à faire ensemble, casses toi. je ne vais pas te retenir. j'cours après personne moi. t'es assez grande pour savoir ce que tu dois faire. mais si tu pars, ne reviens surtout pas me supplier après de reprendre. les mots sortent sèchement. froids. durs. le venin qui sort une nouvelle fois. l'attaque frontale. la menace à peine voilée de la fin définitive de leur relation si elle part. il essaie de la faire changer d'avis. par tous les moyens. espérant d'une certaine manière que ces mots puissent la faire rester en ville. la faire rester à ses côtés.
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Mar 11 Juil - 15:44
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Elle est face à un mur, blue, et elle s’y heurte violemment, comme un oiseau qui se taperait contre les barreaux de sa cage, désespéré face à cette liberté à portée d’aile. C’est Lazare, sa liberté, sa délivrance. Mais aussi sa prison, son calvaire. Il est à la fois ce qu’il y a de pire et de meilleur en elle, ces choses qu’elle souhaiterait oublier, mais ne jamais abandonner. L’amour dans la contradiction. Des baisers à la saveur de sa haine. Le salé de ses larmes qui perle au coin de ses lèvres. Il n’y a plus de logique dans les sentiments, plus d’histoires qui se suivent. Les mots s’envolent, les images restent, plus rien n’a vraiment de sens, comme si le monde tournait à l’envers. Et la gamine, elle se contredit constamment, à se la jouer fleur bleue pour mieux voir rouge de colère. À crier de tous ses poumons qu’elle le déteste pour mieux l’aimer après, à ne plus trop savoir sur quel pied danser. Et Blue, elle tuerait de ses mains les ennemis de son amour, pour puis s’occuper de lui après. Elle l’aime, elle le déteste, elle veut le voir partir, elle veut qu’il reste. Et Lazare, il suit plus bien ce qu’elle veut, la gamine. Un coup oui, un coup non, un coup noir, un coup blanc. Une danse qui n’en finit plus et c’est elle qui la mène, d’un pied maladroit et indécis, à faire un pas en avant, puis deux en arrière. Et c’est de sa faute, à Lazare, c’est lui qui lui fait tourner la tête à tel point qu’elle en oublierait son prénom. Esma, des lettres qui sonnent fausses aux oreilles de Blue qui ne répond plus qu’à son surnom. Nouvelle identité, nouveau refuge qu’elle s’est elle-même donné. Et lui, il ignore tout ça. Il ignore tout d’elle. Et pourtant, il la connait mieux que personne. Paradoxe ambulant qui détermine leur relation ou le peu qu’il en reste. Amants maudits qui s’effritent au contact l’un de l’autre. Plus nocifs pour eux-mêmes que le reste du monde. Blue, elle s’agace quand l’gamin monte sur ses grands chevaux, affirmant qu’ils n’auraient jamais tenu plus de deux jours. Elle s’énerve parce qu’elle sait qu’il a raison, mais elle aimerait que cela ne soit pas vrai car, si ça l’est, c’est synonyme d’échec. D’un amour impossible, d’une fleur fanée avant même d’avoir éclos. Et cette réalité la ronge. Un peu plus chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Surtout quand il est là, face à elle, à lui rappeler constamment leur triste sort. – T’en sais rien du tout, Lazare. T’as préféré fuir parce qu’au final, t’assumes pas, t’assumes rien. C’est si honteux que ça d’aimer une pute ? Ou alors d’aimer, tout court ? Je te comprends pas et je te comprendrai probablement jamais. Mais j’étais prête à te suivre au bout du monde malgré ça, malgré tout. Elle le regarde droit dans les yeux pour observer ses réactions quand elle parle d’amour. Elle veut voir s’il jouera l’indifférence, l’ignorance ou le révolté. Elle veut jouer avec ses nerfs, mais surtout savoir une fois pour toute ce qu’il ressent. Mais c’est comme hurlé à la lune. Il y en a qui s’épuise et l’autre qui ne répond pas. Pas comme elle le voudrait. Si elle part, elle ne pourra plus revenir. C’est ça qu’il lui dit. Qu’une fois envolée, il ne viendra pas la rechercher, qu’il passera à autre chose probablement en un claquement de doigts. Les filles, c’est pas ce qu’il manque à Lazare. Et cette pensée, elle rend folle de jalousie Blue qui n’arrive plus à pouvoir l’imaginer dans les draps ou pire – les bras d’une autre. C’est le chaos dans sa tête et il y a son corps tout entier qui appelle celui de Lazare, comme un besoin vital auquel elle ne peut résister. Et Blue, elle se jette à son cou sans crier gare, lui volant un baiser alors que leurs galaxies se rencontrent en un big bang majestueux et menaçant. C’est le goût sucré de ses lèvres qui dilue l’amertume à mesure qu’elle les embrasse. Elle ferme les yeux un instant et s’imagine ailleurs. Mais dans chacune de ses pensées, il y a toujours le gamin dans l’équation. C’est comme ça, elle n’y peut rien. Elle se défait finalement un peu de son corps, plantant à nouveau son océan dans la noirceur de Lazare, le palpitant au bord des lèvres. Mais elle se fait tigresse à nouveau, séductrice et enjôleuse pour mieux s’accaparer sa proie. – J’ai envie de toi à en mourir quand tu ne veux plus de moi, qu’elle murmure de sa voix suave en ne le quittant pas des yeux. Des mots qui résument parfaitement la toxicité de cette relation.
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Mar 11 Juil - 16:57
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blue et lazare, c'est un truc sans queue, ni tête. les échanges qui retournent les cerveaux. les estomacs aussi. les mots doux. les insultes qui fusent. une provocation quasi permanente. ils se cherchent. se trouvent. puis se perdent. le cercle vicieux. quand l'un semble décidé à garder l'autre près de lui, l'autre décide de s'faire la malle. de laisser tomber. au moins pour ce soir. au moins pour un temps. un temps de réflexion. sauf que ça sert jamais à rien. parce que l'un sans l'autre, c'est pas pareil. c'est incomplet. du gâchis. alors ils finissent par se retrouver. d'une manière ou d'une autre. volontairement. ou quand l'destin s'en mêle. comme aujourd'hui. coup du sort pour blue. jour de chance pour lazare. l'occasion d'reposer enfin ses yeux sur elle. l'occasion d'prendre enfin d'ses nouvelles. entraver les règles posées quelques jours auparavant par sa famille. ne plus s'approcher d'blue. sauf que pour lazare, au final, c'pas possible. pas quand elle s'trouve juste devant son nez. pas quand il a l'occasion d'l'approcher enfin après une semaine sans aucun échange. sans aucun contact. dans tous les sens du terme. il sait que ça finira par lui retomber dessus. qu'il finira par merder. dire tout haut qu'il l'a revu. ou qu'un des passants le balancera à la première occasion. mais là, ça lui passe bien au-dessus de la tête. en ce moment, y'a juste blue. blue et son sale caractère. blue et ses beaux yeux. blue et ses reproches. les reproches qui n'en finissent pas. même s'il essaie d'se justifier lazare. et il a d'bons arguments. mais elle veut rien entendre la gamine. rien comprendre. campe sur ses positions. et l'attaque de nouveau. attaque frontale. le gamin, il sait pas ce qui l'pique le plus dans ses paroles. l'image qu'elle a d'lui ou l'fait qu'il a peut-être réellement tout foutu en l'air. mais c'est beau c'qu'elle lui dit au final. qu'elle l'aurait suivi jusqu'au bout du monde. sans hésiter. sauf que ce qu'il retient lui, c'est l'reste. l'mauvais. comme toujours. moi j'assume rien ? c'est une blague là. si j'assumai rien, tu s'rais encore là-bas à t'faire sauter par des porcs. si j'assumai pas, j't'aurai pas fais sortir d'là et surtout pas d'vant mon frère. il a les sourcils froncés l'gamin. la contrariété. parce que ça s'arrête pas juste à ça. non. lazare, il comprend pas. il comprend pas comment elle peut croire qu'il la voit encore juste comme une traînée. comme la pute qu'elle était. lazare, il l'a jamais vraiment vu comme ça. avant d'savoir qu'elle écartait les cuisses pour quelques billets, il a vu l'visage enfantin. la gamine pommée dans un monde bien trop sombre pour elle. la fleur parmi les orties. blue, elle parle d'amour. discussion à coeur ouvert. sauf qu'c'est pas l'genre de lazare. vraiment pas. c'pas simple d'dire c'qu'il pense vraiment. c'plus facile de tourner autour du pot. d'nier jusqu'au bout. sauf qu'au final, la gamine, elle sait c'qu'il ressent. ça s'voit. ça crève les yeux. c'cool d'voir l'image que t'as d'moi. de voir c'que tu penses que j'pense d'toi. une pause. juste l'temps d'remettre les idées dans l'ordre. d'laisser les mots flotter dans les airs. j'ai honte d'rien. mais ça sert à rien d'assumer quoi que ce soit, d'ici demain t'auras changé d'avis, quelqu'un sera v'nu foutre la merde ou on s'en sera chargé tous seul. et puis d'toute manière, tu comptes d'tirer d'ici. ah ouais, parce que ça, il l'a toujours en travers d'la gorge. blue qui veut s'tirer. loin d'lui. elle a pas l'droit la gamine. elle peut pas l'laisser. partir sans lui. ça lui plaît pas ça. vraiment pas. ça l'énerve. sûrement encore plus qu'ça l'énervait d'imaginer les mains des clients caresser ses courbes y'a quelques semaines. parce que là, il savait qu'c'était lui et juste lui. qu'les autres c'est qu'des clients. sauf que là, elle s'ra loin. il pourra pas avoir un oeil sur elle. la surveiller d'une manière ou d'une autre. il saura rien. de c'qu'elle fait. de qui elle voit.
blue, elle fait fort. elle s'jette à son cou juste après l'avalanche de reproches. lazare, il s'y attendait pas. vraiment pas. blue qui rentre dans sa bulle sans préparer l'terrain. elle entre d'force. ses bras autour d'son cou et ses lèvres qui viennent rencontrer les siennes. il devrait la repousser lazare. l'envoyer balader, loin. lui dire qu'elle a pas l'droit d'faire ça. qu'elle peut pas lui dire qu'elle va s'barrer, lui faire des reproches à la pelle, pour finalement l'embrasser. il sait plus quoi penser lui. perdu. et c'est même peu dire. sauf qu'il s'contente de ça. qu'il s'contente de se rapprochement. de c'baiser pas franchement prévu mais tellement désiré. l'gamin, il la sert contre lui. ses mains retrouvant leur place sur ses hanches. et il profite. du baiser. de l'accalmie. les yeux clos. y'a plus rien autour. plus aucun bruit qui les entoure. y'a juste eux-deux. dans leur bulle. il oublie tout l'reste. parce que rien d'autre compte. mais l'baiser, elle finit par le rompre. voulant remettre un peu d'distance entre eux au passage. sauf que lui, il bouge pas. il la laisse pas filer. il la garde entre ses doigts. la garde contre lui. les yeux dans les yeux. et les mots de blue qui parviennent à ses oreilles. les mots qu'il analyse. qui l'font presque sourire même. qui l'font surtout détourner l'regard. l'temps qu'il réfléchisse à c'qu'il va dire. jouer au con ou non. sincérité ou mensonge. il cogite. des secondes qui ressemblent à des heures. l'silence qui vient bercer leurs sens. qui t'dis qu'il m'arrive de n'plus vouloir de toi ? les yeux encore dans l'vide qui viennent finalement s'planter dans ceux d'la gamine. les mots tournés en une question à la con. juste pour n'pas dire directement, clairement, qu'lui, il veut toujours d'elle. même quand tout va mal entre eux. même quand ils s'crachent toutes les merdes du monde au visage. ça reste blue. et juste blue. comme une évidence. quelque chose qui sonne comme étant simple. illusion. parce que y'a rien d'simple entre eux. jamais.
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Mer 26 Juil - 15:16
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Elle l’aime, putain, qu’est-ce qu’elle l’aime. Elle le déteste aussi, de tout son cœur, de tout son corps. Autant qu’elle l’aime. Elle n’en peut plus de ces sentiments qui la démolissent jour après jour. C’est trop intense pour elle, trop lourd à porter. Mais elle n’a pas le choix, Blue. Elle l’a dans la peau, dans les veines, partout. C’est lui. Comme une putain d’évidence qui résonne toute la journée, du soir au matin, même quand elle se met en tête qu’elle n’en a rien à faire de lui. Plus gros mensonge sur terre. Blue, elle serait plus rien sans Lazare, même si ça la tuerait de l’avouer. Mais elle a trouvé sa moitié. Cette partie d’âme qui lui manquait terriblement. Cet amour dont elle a secrètement toujours rêvé. Et même si c’est dur à en crever, même si elle a envie de tout abandonner la plupart du temps, il y a toujours ce regard qui se pose sur elle et qui efface tout en un éclair. Et quand il lui répond par une question, il y a ses genoux qui menacent de lâcher sous l’émotion. C’est trop de sentiments pour une seule personne. Et Blue, elle a besoin de Lazare comme de l’air dans ses poumons. Sans lui, elle se laissera mourir lentement et douloureusement. C’est comme ça. Ecrit dans les étoiles depuis toujours, depuis le début. Elle le serre encore plus fort entre ses bras, désireuse de le retenir le temps que ça durera parce que Blue, elle ne sait jamais à quelle mesure s’écoule le sablier quand elle est avec Lazare. Des minutes, des secondes, des heures. Il y a jamais rien de certain entre eux. Il y a la foudre qui menace de s’abattre, l’orage qui gronde et leurs fiertés en jeu. Alors, elle en profite, la gamine. L’embrassant de toute son âme à s’en foutre des passants et du reste du monde. À prendre cette rue et le matin comme refuge. – Aime-moi, Lazare. Aime-moi fort, comme t’as jamais aimé personne. Je veux plus que tu m’abandonnes. Plus jamais. Et moi, j’resterai à tes côtés si tu en fais de même, elle le regarde droit dans les yeux, sa poitrine se soulevant au rythme de son souffle haletant et de son cœur en alerte. Elle a besoin qu’il la rassure. Et tant pis si elle emploie les mots dont ils ont si peur. Il y a des gestes qui trahissent bien plus que des lettres. Et ils ont déjà bien vendu la mèche auparavant. Elle ne veut plus jouer, la gamine. C’est sa vie qui est en jeu. Reste à savoir si elle la vivra avec ou sans lui. Mais perdue dans son regard à en oublier le reste du monde, elle n’a pas vu la limousine arriver, Blue. Ni même se garer à leur hauteur. Et très vite, il y a la vitre teintée qui descend lentement, et le bruit qui la tire de leur bulle. Le monde qui les rattrape violemment. Le gun qui est gentiment tapoté contre l’encadrement de la portière pour leur faire signe de monter. Blue, elle attrape rapidement la main de Lazare dans la sienne, serrant fortement ses doigts. Elle savait très bien que ce jour arriverait. T’entres pas dans le business en te tirant quand bon te semble. Ça marche pas comme ça, la mafia. Jamais. Et elle en a toujours eu conscience. Son regard océan balaye rapidement la rue, comme pour envisager toutes les options, mais rien ne semble jouable. Et elle regarde Lazare, désespérée, la boule au ventre. Elle sait qu’ils doivent entrer, mais elle ignore s’ils en ressortiront. – Montez, dépêchez-vous, c’est un ordre appuyé par le calibre 45 qui reflète le soleil dans les yeux de Blue alors que la portière s’ouvre. C’est elle qui ouvre la danse, se faufilant sur la banquette arrière, entrainant Lazare dans sa chute, sans lui lâcher la main. En face d’eux, le frère et le père du gamin qui les toisent. Blue se détache rapidement de lui, comme pour ne pas aggraver son cas, mais la situation est déjà pire que tout. Ils semblent être au courant. Au courant de tout. – C’est donc elle, la putain qui te fait trahir ta propre famille ? Je peux comprendre, elle est mignonne. Mais ta mère aussi l’était et regarde où on en est, gamin, que balance le paternel Bonezzi en observant l’un, puis l’autre, alors que le grand frère demeure silencieux, un sourire malsain aux lèvres alors qu’il regarde Blue. – Je pensais avoir été clair ! Et je te retrouve, à peine quelques jours après, batifolant avec cette trainée dans la rue ! Cette pute qui a osé nous tourner le dos ! On va aller faire un tour. Je vais vous faire comprendre ce que ça fait de ne pas me respecter, qu’il aboie comme le parrain qu’il est, le regard désormais perdu au travers de la fenêtre. La voiture roule vers une destination inconnue. Et leur avenir est désormais plus incertain que jamais.


Dernière édition par Blue Ocean le Sam 5 Aoû - 15:53, édité 1 fois
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Jeu 27 Juil - 18:55
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retrouvailles au beau milieu d'la rue. au beau milieu du monde. les yeux dans les yeux. conversation de sourds dans un premier temps. avant d'parler quasiment à coeur ouvert. lazare qui avoue à demi mot qu'il peut pas s'passer d'blue. qu'il ne lui arrive jamais de n'plus vouloir d'elle. et c'est qu'la vérité. parce que lazare sans blue, c'pas pareil. il n'est plus qu'l'ombre de lui-même. un sac vide. une enveloppe corporelle sans que rien ne s'passe à l'intérieur. c'est blue qui l'fait ressentir des choses. qui l'fait réagir. le fait sourire. et sortir d'ses gonds la seconde d'après. c'est la seule personne qui arrive à l'faire changer d'humeur en un temps record. mais blue, c'est aussi celle qui le calme en un regard. en un toucher. elle s'fait bourreau et guérisseuse en même temps. lazare, il bouge pas. il la garde bien contre lui. il peut pas la laisser s'éloigner. la laisser lui filer entre les doigts encore une fois. prendre l'risque qu'elle s'tire réellement. qu'elle le laisse derrière elle. abandonné dans liberty. d'retour seul. avec pour seule compagnie les images passées. les souvenirs qui finiraient par disparaître. devenir flou. hésitants. les images qui s'estompent avant de s'effacer complètement. y'aurai plus que des mots pour décrire ce qu'il se serait passé. rien pour l'illustrer. remplacés par de nouveaux souvenirs. moins beaux. forcément. parce que ça s'rait pas blue. parce que ça s'rait pas eux. le gamin qui garde la belle contre lui. les lèvres qui s'rencontrent. baiser qui dit tout. qui dévoile tout. ils profitent. de la présence de l'autre. de l'accalmie dans leur relation. du calme avant la tempête qu'ils ne voient même pas approcher. baiser qui ne dure pas. qui laisse place aux paroles de la gamine. des dires qui le font sourire. parce que c'est beau c'qu'elle lui dit. parce que c'est une putain de déclaration quand même. l'genre de trucs qu'il ne pourrait sûrement jamais lui dire. c'est pas son genre d'déballer ce qu'il ressent comme ça. de dire les choses clairement. lazare, il complique tout. il passe par tous les chemins possibles avant d'arriver au bout de ce qu'il pense. de ce qu'il devait dire. lazare, il a des barrières. naturelles. élevé comme ça. le paternel qui lui a toujours enseigné à cacher ce qu'il ressent. pour ne pas montrer ses faiblesses. ne pas tendre le bâton pour se faire battre. lazare, il n'a même pas l'temps de répondre. parce que l'temps qu'il analyse l'tout. qu'il réfléchisse à quoi dire, y'a une voix qui résonne. un ordre qui s'fait entendre. monter dans la voiture. il allait s'marrer lazare. envoyer chier l'gars. sauf qu'il a reconnu la voix du type. sauf qu'il a vu l'arme par la vitre. sauf qu'il a compris qu'c'était son paternel. et son frère. il a compris qu'la merde venait de leur tomber dessus. plus moyen de fuir. réellement. ils feraient quoi à pieds ? ils feraient quoi quand il commencera à tirer ? parce que ouais, lazare, il sait que son paternel pourrait tirer. donner l'ordre de tirer. viser les jambes. peut-être. viser la tête. pourquoi pas. l'souci, c'est que lazare, il sait pas jusqu'où pourrait aller son père. il connait pas ses limites. parce qu'il n'a jamais du les montrer. la main de blue qui trouve la sienne. pression qui s'accentue nettement au fil du temps. le gamin qui contracte sa mâchoire. pour ne pas broyer la main d'la gamine. le regard fixé sur la limousine. il bouge pas. il attend. l'déluge sûrement. sauf que blue, elle se glisse dans la voiture. et elle l'entraîne avec elle. d'toute manière, il n'allait pas la laisser grimper seule là-dedans. il n'allait pas la laisser seule confrontée à sa famille. à leurs bourreaux. installés dans la luxueuse voiture, blue, elle se détache de lui. il comprend c'qu'elle fait lazare, mais il sait qu'ça sert à rien. vraiment. que ça n'arrangera pas les choses. vraiment pas. parce qu'son père et son frère sont déjà au courant de tout. ils savent tout. d'puis le début. l'paternel qui prend parole. l'ton froid. comme toujours. gamin qui écoute. l'tout. qui s'tait aussi. pendant un temps. le regard qui passe de l'un à l'autre. l'regard dur. la mâchoire presque douloureuse. si on en est là, c'parce que t'as pas été assez malin pour foutre une putain d'capote. il fait l'malin lazare. il balance ces quelques mots avec un air presque amusé. presque seulement. il s'calme vite en voyant l'regard de son paternel s'poser sur lui. sauf qu'il enchaîne l'patriarche. balance les faits. il a joué au con lazare. ils auraient du s'faire discret. s'cacher un minimum et n'pas s'afficher bêtement au beau milieu de la rue. s'donner en spectacle. il répond même pas lazare. aux dernières paroles. il s'contente de tourner le regard vers blue. et il lui adresse un petit sourire. discret. comme pour essayer de lui dire que ça s'passera bien. comme pour essayer d'se convaincre surtout. parce qu'au fond, lazare, il sait ce qu'il va se passer ensuite. quand la voiture va s'arrêter. il sait même où ils se dirigent là. bâtiment de la famille un peu en retrait de la ville. plus au calme. là où les choses sérieuses s'passent. là où l'sang a décoré l'sol. alors il souffle doucement. comme pour s'donner un peu d'courage. rassembler ses forces. faire l'plein d'tout avant c'qui va suivre. vous faites moins les malins là. l'aîné des enfants bonezzi qui prend parole. un foutu sourire aux lèvres. il fait le fier là. une fois bien installé à côté du paternel. t'as retrouvé tes couilles maintenant qu'ton père est à côté. les yeux dans les yeux. énième provocation. il aurait mieux fais d'se taire lazare. mais il pouvait pas. pas là. pas alors qu'il avait l'occasion d'lui faire fermer sa gueule. tu vas bien moins rire dans cinq minutes. quand j'vais m'occuper d'ta traînée. lazare qui grommelle. qui jure. qui attire blue contre lui. comme pour la faire disparaître d'leur vue. sauf que ça a l'effet inverse. mais il s'en tape de ça. c'moi qui ai fais toutes ces conneries. elle n'a rien fais. et c'est vrai. parce que c'est lui qui l'a fais sortir d'ce bordel géré par la famille.
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Jackie Ells
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Sam 5 Aoû - 15:52
Jackie Ells
Elle a un mauvais pressentiment, Blue. Très mauvais pressentiment, au bord de cette limousine qui la conduit tout droit vers un avenir incertain. Il est encore trop tôt pour des représailles. Trop tôt pour souiller un amour qu’eux-mêmes s’efforcent de bousiller. Mais les bourreaux ne semblent pas être du même avis, bien décidés à leur rendre la pareille. On ne crache pas sur un Bonezzi sans s’attendre à une réaction de leur part, sans s’attendre à se manger un vilain coup en retour. Et elle le savait, la gamine. Ça fait une semaine qu’elle attend ça, à défaut d’avoir eu le courage de se tirer de Liberty avant. À défaut d’avoir eu le courage de se tirer sans Lazare. Expier ses fautes et sa trahison. Elle est prête à le faire, Blue. Mais il y a tout son corps qui tremble de le savoir impliqué à son tour, malgré son nom, malgré le sang qui coule dans ses veines. Ils se sont fait la malle ensemble, mais il ne l’a jamais forcé à rien, pas même quand il l’insultait, pas même quand les reproches fusaient. Elle s’en veut à en mourir, Blue, parce qu’elle sait que si son futur proche n’annonce rien de bon, il en va de même pour Lazare. Et blottit tout contre lui, elle croit à un asile, à un répit. Mirage moqueur qui la pousse dans le vide, tête la première. Elle ne s’en tirera pas aussi facilement. Elle ne s’en tirera pas, tout court, d’ailleurs. – T’es enceinte, gamine ? Le ton est violent, imposant. On ne lui laisse pas le choix de répondre. Mais Blue, elle est perturbée. C’est la première fois que l’un d’eux s’adresse directement à elle et non en y faisant référence comme à la trainée ou la pute. Et surtout, elle n’arrive pas à comprendre comment ils peuvent être au courant, elle qui jure n’en avoir parlé à personne. – Réponds ! Ça monte crescendo dans la voiture et Blue, elle sursaute, pas parce qu’elle a peur, mais parce qu’elle est surprise. Tout va trop vite. Beaucoup trop vite. Elle jette un regard à Lazare, comme pour voir si c’est lui qui a balancé ou non, mais il semble aussi étonné qu’elle. – Tu vas me buter dans tous les cas, non ? Alors qu’est-ce que ça peut te foutre, qu’elle balance sereinement au patriarche, les yeux dans les yeux. Même dans les pires moments, elle est toujours bouffée par son égo, Blue. Pas prête à desserrer les dents, pas prête à se plier au bon vouloir d’un vieux con qui se pense tout permis. Il se marre de bon cœur. – Il n’y a pas à dire, pute et grande gueule, tu sais les choisir, fiston ! Le grand frère n’est pas d’humeur à rire, lui. Il y a la rancœur de la dernière fois qui pèse. Fierté bafouée par une fille. Une de ses prostituées, qui plus est. – Si seulement elle avait gardé sa bouche pour faire la seule chose dont elle est capable, qu’il balance entre ses dents, regardant par la fenêtre. Elle se relève, comme prête à lui sauter au cou, mais elle est vite stoppée dans son élan, le patriarche venant à présent prendre place entre les deux amants. Il ne rit plus. Son visage est désormais aussi froid que la mort alors qu’il serre violemment l’épaule de la gamine pour la maintenir en place. – Ose me parler encore une fois comme ça et c’est lui qui prend, dit-il calmement à son oreille, son flingue braqué sur l’entrejambe de son bâtard, quand il ne sera plus capable de t’engrosser, peut-être que tu comprendras, hein ? Un frisson lui parcourt l’échine alors qu’elle songe à la douleur que cela pourrait représenter. Et elle se calme instantanément la gamine, incapable de supporter l’idée qu’on puisse faire du mal à Lazare. Après plusieurs longues minutes, la voiture s’arrête finalement. Les roues crissent sur ce qu’il semble être du gravier et le grand frère s’empresse de descendre. La portière qui se trouve près de Lazare s’ouvre d’une traite et l’ainé l’attrape brusquement pour le tirer hors de la limousine tandis que son père pousse Blue pour la faire sortir à son tour. Elle ne reconnait pas l’endroit, la gamine, mais cela semble être perdu au milieu des arbres. Sans voisins, ni vis-à-vis, rien. Juste eux et le silence. Juste eux et la nature. Les amants maudits sont trainés à l’arrière de la demeure, mais ils n’entrent pas. Ils restent dans le jardin, c’est sans doute plus commode pour nettoyer, qu’elle pense, la gamine. – T’as donc bien un polichinelle dans le tiroir ? C’est une des filles qui a retrouvé ton test dans la poubelle du club et qui vous a entendu en parler. Jolie, mais pas très maline, son doigt parcourt la joue de Blue qui recule sa tête pour éviter ce contact, écœurée. Et elle s’en veut, terriblement, la gamine, à penser que tout est de sa faute. – Comment tu peux être sûre que c’est le sien ? Il y a quoi… toute la ville qui t’est passée dessus ? Il a le ton hautain et moqueur. Cette fois-ci, l’ainé se marre aussi, alors qu’il tient Lazare par le bras, le canon de son flingue posé contre sa tempe. Le père pose sa main sur le ventre légèrement arrondi de Blue. – Me touche pas ! Qu’elle hurle en essayant de se débattre. – Je t’ai dis quoi ? Marco ! L’ainé a désormais un large sourire vicieux, repliant le bras de Lazare dans son dos jusqu’à faire entendre un craquement. Blue, elle a les yeux qui sont pris de larmes, retenant un cri. – Arrêtez ! Promis, je ferai tout ce que vous voulez, arrêtez, par pitié... Il y a sa voix qui tremble et les larmes qui souillent ses joues dorées. Blue, elle en oublie sa fierté, son égo, tout. Mais pas l’amour et la dévotion qu’elle porte au Bonezzi. Elle serait prête à mourir, pour que lui ait la vie sauve. – Tu vois, le problème, c’est que j’ai pas envie qu’un mioche vienne prétendre à ma fortune. J’ai déjà assez d’un batard. Tu vois à quel point ils sont peu fiables. Alors, dans le doute… Il ne termine pas sa phrase, mais elle en connait d’avance la finalité. Prise au piège, prisonnière de son destin, le poing de l’homme vient lui mordre la chair à plusieurs reprises, en plein dans le ventre. Ses phalanges qui profanent sa peau tendue, seuil de la vie, amorçant une douleur qu’elle ne peut exprimer. Elle suffoque dans sa propre perdition, incapable de réprimer la souffrance qui brûle chaque atome de son être. Et la seule chose à laquelle son cerveau anesthésié est capable de penser, c'est à ce putain de bébé qu’elle ne connaitra probablement jamais.
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Dim 6 Aoû - 19:27
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blue contre lui. lazare, il essaie de la tenir à l'écart des deux autres. de la garder un minimum en sécurité. enfin, il essaie de le faire surtout. le regard qui passe de l'un à l'autre. anticipant la prochaine action. la prochaine parole. sauf que ce qui résonne ensuite dans l'habitacle de la limousine, il ne pouvait pas s'y attendre. il ne pouvait pas savoir qu'ils étaient au courant. inimaginable. pourtant, lazare, il est certain de ne rien avoir laissé entendre sur la grossesse de blue. il n'en a parlé à personne. ça ne regardait personne à part eux surtout. alors son regard croise celui de la gamine à ses côtés. la surprise se lisant également sur son visage. elle n'a pas merdé non plus. ses sourcils se froncent alors quelque peu. attendant la suite. sauf que blue, elle ne répond pas de suite. le temps de se remettre de tout ça. la voix du paternel bonezzi retentit de nouveau dans le véhicule. le ton qui hausse. lazare, il sait que ça n'annonce rien de bon qu'ils soient au courant de la présence de cet embryon. cet être humain en devenir. ils ne vont pas laissé ça passer. jamais. ce qui choque le plus lazare, c'est que son père, il est déjà sûr de la réponse que va lui donner blue. certain de ses sources. il détient l'information. mentir ne servirait à rien. mais ça ne traverse même pas l'esprit de la gamine. blue et son égo qui parlent. blue qui tente de le remettre à sa place. l'envoyer chier. sans aucun tact. c'est du blue tout craché en fait. et dans d'autres circonstances, il serait sûrement fier de voir que blue ne se laisserait pas faire. même face à un type de ce genre. mais là, la gamine, elle creuse juste un peu plus leur tombe. un énième coup de pelle. celui qui retire le plus de terre. clairement. et lazare en a la certitude en voyant la réaction du plus ancien. qui prend parole. enfonce blue. la traite une autre fois de pute. énonce un défaut, ou une qualité selon les points de vue. selon les moments aussi. j'ai d'qui tenir. énième tacle en référence aux mauvais choix qu'à pu faire son paternel. comme sa génitrice. une putain qui s'est mystérieusement volatilisée. mais ça en s'arrête pas là. non. y'a l'autre abruti qui rajoute une couche. comme toujours. il parle. se sent obligé de balancer quelques mots pour rappeler qu'il est là. pour montrer aussi qu'il n'a pas oublié ce qu'ils lui ont fais. la dernière fois. tu sais rien de ce qu'elle sait faire ou non alors ferme-là marco. le ton sec. froid. pour lui faire clairement comprendre de ne plus l'ouvrir. de toute manière entre marco et lazare ça a toujours été comme ça. l'aîné toujours dans les pattes du père et le cadet à leur cracher au visage. ce qui l'énerve le plus lazare, c'est qu'en balançant tout ça, il ne daigne même pas les regarder. le regard vers la vitre. le gamin, il sent blue remuer à ses côtés. visiblement aussi énervée que lui. sauf qu'elle n'a rien le temps de dire. de faire. parce que le père des deux gamins se lève et s'installe entre eux. s'impose. comme toujours. et lazare, se retrouve à devoir se décaler. à devoir s'éloigner de sa belle. la laisser entre les sales pattes de son paternel. l'homme ne tarde d'ailleurs pas à venir poser sa main sur son épaule. lazare, il ne rate aucun geste. ses yeux qui analysent le tout. les phalanges blanchies à cause de la pression qu'il exerce sur l'épaule de blue. les mots prononcés au creux de l'oreille de la gamine. mots qu'il ne peut entendre. mais en voyant l'arme venir s'appuyer contre son entrejambe, il saisit un minimum le sens des paroles. une menace. comme toujours. sauf qu'il menace de le blesser, lui. pour l'atteindre, elle. c'est bas. c'est à son niveau en fait. lazare, il ne s'attendait pas à mieux d'toute manière. mais il a été habitué à bien pire. jouer sur les sentiments, c'est tout à fait son genre. parce qu'il sait très bien que blue, elle ne le laisserait pas s'en prendre à lazare sans rien faire. comme l'inverse d'ailleurs. prêt à tout pour l'autre quand l'destin s'en mêle de telle manière. les deux gamins prêts à s'pouver monts et merveilles là. alors que l'reste du temps, ils sont seulement capable d'tout détruire. l'affrontement de leurs égos. accalmie quand d'autres s'en mêlent. quand d'autres essaient d'faire du mal à l'autre. tournure pourtant tant attendue. c'était évident. les deux gamins étaient prévenus. les deux savaient que ça allait finir par leur tomber dessus. un jour ou l'autre. ça aurait pu arriver dans des semaines. mais il a fallu qu'ils se retrouvent ce matin. qu'il ne puisse s'empêcher de lui courir après pour parler. qu'ils ne puissent pas réussir à garder un minimum de distance entre eux. d'toute manière, ils sont incapables d'rester vraiment loin l'un de l'autre. plus de quelques jours. une semaine, c'était déjà bien trop. bien trop long. bien trop dur.
lazare, il est coupé dans ses pensées quand la voiture s'arrête. le moment est donc venu. son aîné sort et le tire hors de la voiture. j'peux encore descendre tout seul abruti. la réponse ne tarde pas. un discret coup de poing au niveau de ses côtes. parce qu'il n'en a pas eu l'ordre. le lâche qu n'ose pas montrer les crocs sans que son maître ne lui a rien dit. il peut pas s'empêcher d'se marrer lazare. pour énerver un peu plus l'gars. mais aussi pour cacher la douleur qui lance au niveau de l'impact. l'enfoiré. c'est tout ce qui résonne dans la tête de lazare. parce qu'il l'a pas loupé. clairement pas. et c'est juste là que le gamin regarde autour d'eux. il s'était pas planté sur la destination au moins. et en un rien de temps, ils se retrouvent dans le jardin. entouré de verdure. rien d'autre. et lazare, il s'dit que le rouge sang qui ne va pas tarder à venir recouvrir une partie de l'herbe va clairement contraster. lazare et blue séparés à nouveau. lazare immobilisé par marco. blue qui se retrouve prise au piège par le père de famille. le gamin, il ne prête aucune attention à son aîné. aucun regard. aucune parole. il se concentre exclusivement sur ce qu'il se passe en face de lui. la main de son père qui vient se poser sur la joue de blue. blue qui recule son visage. les paroles qui fusent. l'accusation du père de famille. fille facile qui ne peut en aucun cas certifier que c'est bel et bien lazare le père du gosse. et le gamin, il se souvient lui avoir sorti exactement la même chose quand elle lui en avait parlé. quand elle lui avait balancé à la gueule qu'elle était enceinte. il déteste ça. se dire qu'au final, il ressemble à son paternel. qu'il peut descendre aussi bas que lui. parce que lazare, il nie toute ressemblance. et dieu seul sait qu'il y en a pourtant. le gamin, il ne veut en aucun cas lui ressembler. reproduire les mêmes erreurs. avoir la même image. la main du père bonezzi qui rencontre le ventre de la gamine. la gamine qu crie. qui se débat. et l'homme âgé qui lance les hostilités. marco qui prend un malin plaisir à remonter lentement le bras de lazare dans son dos. et hop. le coup sec. le craquement. les yeux qui se ferment. un instant. les dents qui se serrent. le souffle qui se coupe. et il jure. dans toutes les langues qu'il connait. insulte l'monde entier. un gémissement de douleur qui s'échappe de ses lèvres. même s'il a tout fait pour le retenir. pour ne pas offrir ce plaisir aux deux autres. l'épaule déboitée. pétée. il sait pas lazare. il n'y connait rien. il sait juste qu'il a mal. putain de mal. alors il ne préfère même pas bouger son bras. il ne bouge pas. comme figé sur place. incapable de bouger pour le moment. le temps de bien assimiler ce qu'il s'est passé. le temps que la douleur passe un peu. sauf qu'il n'en a même pas le temps. parce que la gamine, elle lui dit d'arrêter. et tout s'enchaîne. son père qui dit ne pas vouloir prendre de risque. ne pas avoir un autre bâtard dans la famille. ça l'pique lazare. pas l'fait de se faire traiter de bâtard, non, ça, il en a l'habitude. il est au courant de son statut dans la famille depuis bien longtemps. mais le fait qu'il s'en prenne déjà à son gosse. à leur gosse. sauf que ça ne s'arrête pas juste à une simple insulte. non. y'a les coups qui arrivent. le ventre ciblé. évidemment. éliminer la pseudo menace pour la famille. lazare, il est spectateur dans un premier temps. le temps que l'information remonte. qu'il se rende compte que ce n'est pas juste une putain de blague. que son père est réellement en train de passer à tabac blue. démolissant leur semblant de vie de famille avant même qu'elle n'existe vraiment. il remue lazare. dans tous les sens. pour s'échapper de la prise de son aîné. marco qui prend un malin plaisir à exercer une pression sur son épaule déjà ruinée. lazare qui hurle. à la mort. et sa tête part en arrière. rencontre le visage de son aîné. violemment. le nez en miette sûrement. surprise qui le fait relâcher sa prise. et lazare, il se faufile. franchit les quelques mètres le plus rapidement possible. son bras meurtri remuant sous chaque pas. le faisant jurer une nouvelle fois. son épaule valide qui vient heurter son paternel. suffisamment pour le faire reculer. pour le faire chuter. lazare qui ne saisit pas l'occasion de s'acharner sur lui. ni même de se faire la malle. parce qu'il sait très bien que marco s'est remis de ses émotions. que l'arme est déjà de nouveau pointé vers lui. vers eux. alors lazare, il se contente de se planter en face de la gamine. le visage partagé entre la douleur, la rage et la tristesse. sa main qui vient simplement se poser sur la joue de la gamine. sans rien dire. les yeux dans les yeux. juste ça. et il l'attire contre lui. comme pour lui dire que tout ira bien. tout ira mieux. sauf que c'est loin d'être terminé. bien loin d'être terminé. le père qui se relève. le regard noir qui se plante sur son aîné. t'es même pas capable de le tenir. abruti. le regard qui se pose ensuite sur les deux amants. la mâchoire serrée. il s'approche. lentement. il s'fait désirer. laisse les différents scénarios passer dans la tête de lazare. j'avais pas terminé. sa main qui vient choper les cheveux de blue. fermement. pression qui s'accentue quand il essaie de la traîner vers lui. traîner à l'écart de lazare. sauf que lui, il ne la lâche pas. son bras valide la maintenant fermement contre lui. le regard planté dans celui de son paternel. les éclairs presque perceptibles. lazare, il ne fait même pas attention à blue. blue qui se fait quasiment arracher une poignée de cheveux. blue qui se retrouve contorsionnée. la tête en arrière. le reste du corps collé au corps du gamin. il peut pas la lâcher de toute manière. il n'en a pas le droit. pas là. pas maintenant. pas alors que son père va continuer de s'acharner sur elle. sur le semblant de vie qui germe en elle. mais lazare, il perd patience. il ne fait surtout pas le poids. un bras contre deux. il tient. pour le moment. putain mais lâche-là. elle en a eu assez. si tu veux t'en prendre à quelqu'un, prends au moins quelqu'un à ta hauteur. les mots à peine sortis de ses lèvres que la voix de son père retentit. marco ! l'aîné qui se retrouve dans le dos de lazare. le gamin qui ne sait pas ce qu'il va faire. s'il va tirer. s'il va juste intervenir pour les séparer à nouveau. alors il attend lazare. appréhende. venant planter son regard dans celui de la gamine. juste parce qu'il ne sait pas ce qui va arriver. juste parce qu'il veut se perdre au moins une dernière fois dans les yeux bien trop bleus de blue.
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Jackie Ells
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Mar 8 Aoû - 14:52
Jackie Ells
Elle est là, le souffle court, presque éteinte, l’âme abimée, le corps profané, plantée devant Lazare. Et elle peine à rester debout, Blue, elle peine à vivre. À respirer, à insuffler la vie dans ses poumons, ce geste si simple, si habituel, lui échappe, traumatisée par la main meurtrière qui s’est abattue contre sa chair sacrée – celle qui portait la vie. Une vie dont elle ne voulait pas, mais à laquelle elle s’était étrangement habituée, malgré l’envie constante d’en finir. On lui a retiré ce choix, à Blue. Celui de faire marche arrière, de le garder finalement, si l’envie lui prenait. On lui a retiré le choix d’être mère, nature dont elle se sentait incapable, mais qui la taraudait. Et les yeux plongés dans ceux de Lazare, ce n’est plus un océan aux vagues agitées, mais une marée de larmes amères et désespérées. Elle est pas faible, la gamine, c’est pas la douleur physique qui la tue à l’intérieur, mais le mépris de son humanité et de la vie d’un gosse innocent qui n’avait rien demandé. Il y a ses genoux qui tremblent, qui manquent de se dérober, mais il y a Lazare, son pilier, qui la rattrape pour la tenir contre lui, malgré son bras qui n’est plus bon à rien. Elle puise de la force dans cette étreinte, même si la pensée qu’elle ne serait pas ici si elle ne l’avait pas connu, lui traverse l’esprit. Mais elle se ravise rapidement, aussi vite que son cerveau contaminé par la douleur lui permet, décidée à ne pas se laisser avoir par eux, les autres, les ennemis. Elle ne leur donnera pas satisfaction en se laissant monter contre celui qu’elle aime. Pas après tout ce qu’ils ont vécu, pas après ce qu’ils leur ont fait. Mais elle n’a pas le temps d’approfondir ses pensées, Blue, puisqu’il y a le père qui vient lui tirer ses boucles brunes. Violement. Il y a son corps qui se déforme, partagée entre Lazare et son père alors que son être tout entier est devenu une putain de plaie ouverte que chacun s’amuse à creuser. Et Blue, elle ne sait pas ce qu’il va se passer. Elle s’imagine le pire, alors il y a ses yeux qui crient à Lazare tout l’amour qu’elle a pour lui, parce qu’elle pourrait le dire à voix haute, mais elle n’a pas envie que les autres tournent ses mots au ridicule. Des mots qu’elle pense de tout son cœur, des mots qui habitent chaque fibre de son corps. Et elle espère, au plus profond, qu’il le sait, qu’elle n’a pas besoin de les dire pour qu’il les ressente. Mais le moment est vite interrompu quand Marco s’empare à nouveau de son frère pour le forcer à lâcher la gamine qui tombe immédiatement sur le père, plus capable de porter son propre poids. – Tu vois Blue, nos actions ont toujours des conséquences. Tu ne pensais tout de même pas pouvoir te barrer, comme ça, sans qu’on te tombe dessus ? Surtout que, ta sortie a fait sensation auprès des filles. Et elles pensent pouvoir arrêter tout aussi facilement que toi, mais, ça ne marche pas comme ça, dit-il de sa voix calme et menaçante. – Je ne te remercie vraiment pas pour ça, il ponctue sa phrase d’un nouveau coup de poing dans le ventre et Blue, elle se revoit quelques mois plus tôt, à subir les coups de son frère. Mais ça n’a jamais été comme ça. Jamais aussi destructeur. Et Blue, elle a l’impression qu’elle va pas pouvoir tenir davantage, à croire que ses yeux finiront par sortir de ses orbites ou qu’elle va finir par vomir son petit déjeuner. Et elle aimerait pouvoir se défendre, mais elle sait que si elle tente quoi que ce soit, c’est Lazare qui prendra. Et ça, elle ne peut pas le supporter. Tous comme les coups qui finissent par la mettre genoux à terre. Le patriarche lui attrape à nouveau les cheveux, forçant sa tête à basculer en arrière pour qu’il puisse la regarder droit dans les yeux. – Tu as une dette envers moi. Alors voilà ce qu’on va faire : Tu vas revenir travailler au club. Et non seulement tu danseras tous les soirs, mais en plus, tu te taperas autant de clients que j’te dirai de te taper. Et tu ne seras plus payée, qu’il balance, comme une bombe. Blue, elle aurait préféré une balle entre les deux yeux plutôt que de retourner bosser pour ce fils de pute. – Et concernant mon bâtard de fils… tu ne le verras plus. Sauf s’il te paye. Et si tu t’amuses à lui refaire un gosse dans le dos, la prochaine fois, j’m’occuperai moi-même de te retirer les ovaires, c’est compris ? Elle a le visage en feu, Blue. ‘Y a un putain de volcan qui s’éveille en elle, mais elle doit ravaler sa rage, de peur qu’ils s’en prennent à Lazare. Alors, elle secoue positivement la tête en guise de réponse, sans dire un mot. Et finalement, il la relâche, la poussant en arrière pour qu’elle tombe à la renverse. Et Blue, elle a l’impression qu’elle ne sera plus jamais capable de marcher, qu’il l’a privé de sa liberté. Et peut-être que bientôt, il l’a privera de son amour. – Elle, elle peut me rapporter de la thune. Mais toi, tu m’sers à quoi, à part m’emmerder hein, qu’est-ce que tu fais pour moi ? Qu’il demande à Lazare, haussant le ton. – J’te préviens pour la dernière fois, t’as intérêt à filer droit Lazare, ou le prochain à finir dans le lac, ça sera toi, qu’il conclut à l’aide d’un regard menaçant. – Allez Marco, on se tire. L’ainé lâche à contre cœur son frère avant de repartir en direction de la limousine en compagnie de son père. Une fois qu’elle entend le moteur démarrer, Blue, elle lâche tout. Elle hurle, elle pleure, elle jure. Elle en veut à la terre entière alors qu’il y a une énorme tâche de sang qui continue de s’agrandir sur son jeans. – Lazare, dit-elle, en essayant de relever la tête pour le voir, incapable de bouger plus que ça, faut que tu m’emmènes à l’hôpital…
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Mar 15 Aoû - 18:51
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les amants maudits qui se retrouvent entre les mains du diable en personne. le père de lazare. l'homme qui est au courant de tout. mais qui n'accepte rien. il avait posé des interdictions de base. dès le début. lazare qui ne devait pas trop s'approcher de ses filles. gamin qui devait se tenir à l'écart, payer s'il voulait quoi que ce soit. être traité comme les autres clients. lazare et blue qui se sont finalement rapprochés. bien trop. relation interdite. barrières qui devaient être mises après l'énième connerie. sauf qu'on les a retrouvés dans les bras l'un de l'autre. sauf que le test de grossesse est arrivé entre les mains d'une des putains de la famille bonezzi. cette fille qui n'a pas su tenir sa langue. qui a tout balancé à la première occasion. un gosse, c'était pas prévu. et loin d'être voulu par le paternel de la famille. lazare, lui, il s'faisait doucement à l'idée. l'idée qu'ils pourraient former une famille ou une connerie du genre. lui, blue et le bébé. il commençait à se dire qu'elle ne pourrait pas avorter. tuer ce petit être. détruite ce lien qui les relirait pour toujours. avec plus ou moins de ressemblance à l'un ou l'autre. les yeux bleus de blue, ou les yeux noirs de lazare. les cheveux bruns, la peau légèrement hâlée. mais les coups pleuvent. avec pour seule cible le ventre de la gamine. détruire le semblant de vie qui s'y trouvait étant l'unique but. lazare, il se retrouve avec blue dans ses bras. dans son bras plutôt. la serrant contre lui. profitant du moment tant qu'il dure encore. avant qu'on ne vienne l'arracher à lui. avant qu'on ne les sépare de nouveau. les yeux dans les yeux. comme si plus rien ne les entourait. comme s'il n'y avait plus qu'eux. juste eux. le moment des déclarations muettes. les mots qui passent dans les regards. rien d'autre. les deux gamins qui ne prennent pas parole. qui n'en ont pas l'envie, la force ou le courage. on sait pas trop. mais même s'ils ne se crient pas ces doux mots, ils savent que l'autre sait. que l'autre sait tout. de bout en bout. y'a l'paternel qui gueule et marco qui accoure. comme toujours. schéma habituel. lazare qui se retrouve de nouveau emprisonné entre les bras de son aîné. blue qui chute sous son propre poids pour arriver entre les sales pattes du plus âgé. lazare qui ne lâche pas des yeux ce qu'il se passe devant lui. la mâchoire qui reste crispée. sous la colère. sous la douleur. l'épaule en miettes. ça lance. les battements irréguliers de son coeur qui résonne à cet endroit. mais il dit rien le gamin. il ne montre rien. trop fier pour ça. visage figé. comme un arrêt sur image. y'a juste ses yeux qui se cligne de temps en temps. pour montrer qu'il est toujours réactif. son père qui prend parole. les explications et les menaces qui suivent. lazare qui recommence à se débattre. parce qu'il sait ce qui va suivre. encore une fois. lâche moi putain. marco qui se contente d'appuyer sur l'épaule de lazare pour qu'il cesse tout ça. et ça fonctionne, c'est ça le pire. lazare qui laisse son nez se plisser et ses yeux se fermer un temps. retenant de justesse une plainte. parce qu'il n'a pas le droit de se plaindre. pas alors que c'est actuellement blue qui prend les coups. blue qui finit à genoux. à cause des coups. lazare qui croit devenir fou. il se sent impuissant le gamin. il ne peut rien faire. même pas se dégager de l'emprise de son aîné. pas même convaincre son père d'arrêter. alors lazare, il observe blue. le regard désolé. et lazare, il s'sent con. con d'avoir réellement cru pendant un temps qu'ils allaient pouvoir s'en sortir sans grand dommage. que son père n'allait rien leur faire. pourtant, il sait lazare. il sait que ça ne passe jamais avec lui. il sait qu'il allait se venger. d'une manière ou d'une autre. alors il s'en veut le gamin. il s'en veut de l'avoir aidé à sortir du bordel la dernière fois. de l'avoir entraîné là-dedans. de l'avoir conduite à sa perte. à ce moment précis où son corps se retrouve rué de coups. le père qui enchaine. retour à la case départ. blue qui bosse de nouveau pour lui. pour eux. qui donnera son corps à n'importe qui. tant que les billets seront là et que le propriétaire du business n'en aura pas décidé autrement. lazare, il baisse la tête. inspire. expire. difficilement. qui essaie de se contenir. de retenir les mots qui menacent de franchir ses lèvres. mais il ne doit rien dire. ne pas aggraver leur cas. son cas à elle surtout. parce qu'il sait qu'il s'en prendra a elle pour la faire taire. comme ils s'en prendront à lui pour la faire taire. c'est le seul moyen que ça fonctionne de toute manière. la peur de perdre l'autre qui suffit à les garder plus ou moins dociles. sauf que y'a des moments plus difficiles que d'autres. comme quand l'homme balance à blue de se tenir éloignée de lazare. sauf quand il alignera les billets. l'argent de la famille qui retournera dans les caisses de la famille. là, lazare, il se mord la langue. fortement. trop fortement. parce qu'un goût métallique se répand rapidement dans sa bouche. c'est désagréable. mais ça a le mérite de détourner son attention. de garder sa bouche fermée aussi. pourtant, lazare, il est prêt à bondir. et ça depuis le début. chaque muscle tendu. et ça doit bien faire marrer marco de sentir ça. de savoir qu'il tient entre ses mains une bombe à retardement qui ne pourra pas exploser tant qu'ils seront là. blue, elle semble avoir un peu de repos là. parce que l'homme tourne son attention vers son fils. et lazare, il plante son regard dans le sien. les yeux encore plus noirs que d'ordinaire. il répond rien. parce qu'il n'en a même pas le temps. mais il affiche un sourire. un putain de sourire en coin. comme pour lui dire que jamais il ne se mettra dans les rangs. jamais entièrement. y'aura toujours un pas de travers qui en entraînera une dizaine d'autres. et il prendra même un malin plaisir à le faire. lazare qui ne prête aucune attention à la menace. parce qu'il s'en tape au fond. parce que ça simplifierait sûrement pas mal les choses s'il n'était plus là. les deux hommes, ils se tirent finalement. la voiture qui rugit et qui s'éloigne. lazare qui reste droit comme un piquet pendant un temps. juste pour réaliser qu'ils sont bien et bien partis. et c'est la demande de blue qui le ramène sur terre. qui le réveille. le gamin, il s'approche d'elle. rapidement. se jette quasiment à ses côtés. ou se laisse plutôt tomber. chute sur le sol. lazare qui sort son téléphone et demande de l'aide. une ambulance. il balance vaguement l'adresse de la demeure avant de raccrocher. avant de reporter toute son attention sur la gamine. et sa main vient caresser lentement ses cheveux. j'suis désolé. j'suis désolé putain. paroles lâchées dans un souffle. le gamin qui finit par redresser un peu la tête de blue. la déposant sur ses jambes. ça va bien s'passer. ils vont bientôt arriver, t'en fais pas. il sait pas pourquoi il dit ça. pour blue. ou pour lui. pour se rassurer sûrement. pour les rassurer. parce que lazare, il sait pas. il sait pas quand ils vont arriver. il sait pas s'ils vont trouver de suite les lieux. s'ils vont penser à venir de ce coté de la maison. il sait rien.
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