n'hésitez pas à privilégier les personnages plus vieux, les pré-définis et à participer au topic en commun I love you
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

(evy) digère et recrache.  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Jeu 4 Mai - 19:50
Invité
Il est pas rentré hier soir. Non pas parce qu'il avait trop bu ou qu'il a rencontré une jolie fille. Tristan s'est fait casser la gueule, ça lui était plus arrivé depuis une éternité. Il a l'impression d'être retourné au lycée et que le type qu'il détestait le plus à l'époque l'a chopé à l'arrêt de bus avec ses amis pour lui faire payer d'exister. Il a encore quelques douleurs dans le corps alors qu'il arpente les rues pour rentrer chez lui. Son regard se fixe sur l'horizon alors que la fatigue lui dévore encore un peu l'organisme. C'est pas dans ses habitudes de s'en faire mais il se dit que Le Chat l'a certainement cherché toute la journée. Il s'absente jamais bien longtemps Tristan, du moins, pas sans prévenir, comme ça. Le blond s'en veut d'avoir abandonné si longtemps sa petite maison de fortune mais il avait besoin d'une nuit en sécurité pour récupérer un peu. Capuche sur la tête, on le voit à peine perdu là-dessous, comme s'il cherchait à se cacher et à ne pas faire pitié. Déjà que c'est tout ce qu'il inspire en temps normal alors là, ce doit être encore pire. Le visage gonflé par les coups, une de ses côtes lui fait encore mal et c'est pour elle qu'il marche un peu tordu et au ralenti. Elle est en train de le paralyser à moitié mais Tristan ne se plaint pas. Non, il a jamais été de ce style là. Il s'dit que ce doit être le karma qui s'acharne sur lui pour toutes les années à traumatiser sa mère et se battre avec son père. Tu vois ce que ça fait, que lui murmure la vie. Il aimerait s'excuser, demander pardon pour tout le mal qu'il a causé par le passé mais sa gorge est nouée. Le dos légèrement courbé, un poids s'échappe de ses épaules à voir les caravanes se dessiner dans son champs de vision.
Ça le calme.

Instinctivement, Tristan accélère le pas parce qu'il a pas envie qu'on le voit dans cet état. Non, lui, il a juste envie de se perdre dans sa tente et d'en sortir que le lendemain, une fois que tout le monde sera en train de travailler ou faire le ménage. Un soupir quitte ses lèvres lorsque la silhouette d'Everett se dessine sur les marches de la caravane. Il est là, à se griller une clope, encore en tenue de travail. Certainement qu'il vient d'en sortir et lui n'a pas d'autre choix que de lui faire face. Tristan reste caché sous sa capuche, plongeant son regard sur ses chaussures tout en se stoppant devant le travailleur. Il reste bien droit et bien fier pour dissimuler son corps recouvert de bleus et autres hématomes plus ou moins visibles. Les plus douloureux sont ceux que l'on ne voit pas de toute façon. Salut. C'est tout ce qu'il sort parce que Tristan sait que s'il s'attarde plus longtemps, Everett finira bien par capter que quelque chose ne va pas. D'accord, peut-être qu'il n'en aura rien à faire mais le vagabond veut pas qu'il le considère comme une victime ou un pauvre type qui se laisse avoir au coin des rues. Parce que c'est pas ça, qu'il est solide, qu'il le sait. Alors, sans rien ajouter de plus, Tristan se dirige vers sa tente, Le Chat arrive en miaulant et il a envie de craquer, de verser des larmes. C'est con mais ça lui ferait du bien pourtant il le fait pas. Non, lui, il ouvre juste sa petite maison de toile pour entrer dedans, s'y asseoir et serrer la boule de poils entre ses bras. Elle ronronne et c'est tout ce dont il a besoin pour le moment.

Le monde lui est tombé sur la tête la nuit dernière et pourtant, Tristan ne dit rien. Il reste là, partagé entre l'envie de rester seul ou d'en parler. Déchiré entre l'envie de parler à Everett de tout, de rien, surtout pas de lui ou de l'ignorer. Mais l'ignorer, il a pas le choix. C'est peut-être un pauvre clochard Tristan mais il a de la fierté. Un monstre de fierté même, qui l'empêche de faire certaines choses et le rend parfois si solitaire. Dans ce genre de moments, il donnerait n'importe quoi pour que Clémentine descende de son petit nuage pour venir le prendre dans ses bras. Ensuite il la laisserait remonter au ciel, un peu comme un ballon que l'on lâcherait et qu'on regarderait remonter tout en haut, jusqu'à plus le voir.
Allez, Tristan, c'est pas si grave.
Rends nous ton si joli sourire, fais pas le radin.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Jeu 4 Mai - 20:16
Invité
D’ordinaire, t’es plus du genre égoïste. À t’en foutre de tout et de tout le monde, excepté, bien sur, ta gamine. D’ordinaire, tu serais juste ce solitaire, qui va chercher sa fille à l’école et rentre se terrer chez lui, en tête à tête avec sa solitude quasi volontaire. Ou alors à finir au bar du coin, à embrasser tes vices à pleine bouche. Alcoolisme et bagarre. Oubli et douleur. C’est tellement plus facile, d’être sauvage, d’être dans sa bulle de solitaire, sans accroches. Sans attaches. Pourtant, quand t’es rentré, ce soir là, t’as été étonné de pas voir Tristan alors que déjà, le Chat, venait se frotter dans les jambes d’Angie. Tu l’as nourri, la pauvre bête. Tu l’as laissé dormir avec vous, un brin d’inquiétude dans les tripes. Tristan, tu as vite compris qu’il n’était pas du genre à découcher. Qu’il n’était pas du genre à s’absenter comme ça, en laissant son chat errer au milieu des caravanes. Alors oué, tu t’es posé des questions. Parce que Tristan, tu t’es mis à l’apprécier. Parce que Tristan, il a un truc spécial au fond des pupilles. Un truc qui fait que tu n’as pas envie d’être juste un connard fini. Alors, à fumer une énième clope sur les marches de ta caravane, quand t’as compris qu’il ne rentrerait pas, t’es rentré. T’es rentré en te faisant la promesse que tu tirerais ça au clair le lendemain.

Sauf qu’évidemment, Tristan n’est qu’un vagabond. Les gens le voient sans le voir. Les gens le remarque sans pourtant y faire attention. Il fait partie du décor, du paysage. Il fait partie de ce camp, sans que pourtant, personne ne semble s’inquiéter outre mesure.
Alors tu t’es bien rendu compte que ça ne servirait à rien. Angie occupé à faire ses devoirs dans la caravane, t’en profites pour t’asseoir sur les marches menant à la petite porte bon marché, pour fumer une clope. Encore une. Vice qui résiste à tes bonnes résolutions. Enfin, pour y résister, faudrait déjà que tu aies daigné en avoir. T’as le regard perdu dans le vide. Dans le paysage qui se dessine en face de toi. Mélange de caravanes, de vie et de nature présente, presque sauvage, au milieu de vos logements de fortunes. Au milieu de vos vies branlantes, à toi et à tous ceux présents. Tu ne le remarques pas arriver, alors que finalement, tu vois le chat bondir par la fenêtre ouverte de la caravane. Le chat qui se dirige en miaulant vers son maître.
Vers Tristan.

Tristan que tu détailles du regard, alors qu’il s’approche. Mais tu ne dis rien, tu continues simplement de tirer sur ta clope. D’annihiler ce tabac qui te bouffe les poumons et la gorge. Tu pourrais lui dire, lorsqu’il arrive enfin à ton niveau, que tu l’as cherché. Que tu t’es presque inquiété, l’espace d’un instant, ou d’une soirée. Tu pourrais lui avouer. Mais non, tu demeures de marbre. Tu te contentes de l’observer. Jusqu’à ce qu’il arrive à ton niveau et te salut. « Salut Tristan » Lâches-tu en réponse, alors que tes yeux se perdent sur sa posture, sur son visage, à demi caché. Tu vois bien qu’un truc ne va pas et à croire ton expérience de bagarreur notoire, tu sais qu’il a pris des coups. Mais il ne s’embarrasse pas de davantage de conversations avant de regagner sa tente. Tu le suis du regard, terminant ta clope avant de te redresser. Tu as encore tes fringues de chantier, tâché de peintures et de résidus divers. T’as encore tes chaussures de sécurité et ton sweat abîmé. T’as cette allure de travailleurs du coin, entre virilité et mains abîmées par une journée de labeur. T’écrase ta clope dans le cendrier posé sur l’herbe, en bas des marches, avant de remonter machinalement ton pantalon que tu perds, pour te diriger vers la tente de Tristan.
Tu t’accroupis devant l’ouverture pour le voir, tenant le Chat contre lui comme dans un élan d’affection. T’as pas le regard dur, comme d’habitude. T’as pas le sourire amusé, qui étires tes lippes. T’as juste l’air un brin désolé et surtout inquiet. T’as pas réussi à apprivoiser grand monde depuis pas mal d’années, mais Tristan fait partie de ceux auxquels tu veux tenir, d’une façon ou d’une autre. « J’savais bien qu’un truc allait pas » Lâches-tu en détaillant son visage tuméfié, malgré la capuche tombant encore sur son front.
Tu te glisses alors dans la tente, venant t’asseoir à côté de lui, retirant sa capuche pour saisir son menton et constater les dégâts. Tu plisses un instant les yeux, avant de froncer les sourcils, pour ensuite le lâcher. « Qu’est ce qu’il s’est passé ? Me dit pas que tu t’es juste battu, c’pas trop ton genre » Renchéris-tu avant de lâcher un léger sourire en coin, un brin amer devant cette découverte. S’il a bel et bien été tabassé sans grande raison, ce que tu soupçonnes, tu te feras un malin plaisir de retrouver les types pour leur faire passer l’envie de recommencer. T’es comme ça, protecteur à outrance, au point de te foutre toi même en danger. Mais tu ne supportes pas qu’on s’en prenne à quelqu’un que t’apprécie et Tristan, tu sais qu’il est bien trop gentil pour déclencher une bagarre à la con comme tu sais si bien le faire. Il n’a pas à être comme toi. Il n’est pas comme toi. Comme toi et ton trop plein de défauts.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Ven 5 Mai - 1:03
Invité
Il se sent soulagé avec Le Chat entre les bras mais ça dure pas parce que les pas d'Everett se font entendre. Il va venir le voir, c'est certain. Tristan peut à peine cligner des yeux que l'homme est déjà là, dans l'entrée de sa tente à le regarder. Le vagabond sursaute un peu, il voudrait lui dire 'tu peux pas toquer comme tout l'monde ?' mais il le fait pas parce qu'il apprécie trop Everett pour lui en faire baver comme ça, pour rien. Il aime pas la violence, qu'elle soit physique ou verbale. Puis non, les mots sont encore pire que les gestes alors il se retient d'être désagréable. Un peu bête, Tristan se décale pour lui faire une place. Le Chat dort tranquillement sur ses genoux maintenant, soulagé de revoir son maître après toutes ses heures. La veste, elle est pas à lui mais à Emerson. Elle sent bon le foin et un parfum qu'il connaît pas ; le vagabond la quittera pas jusqu'à ce qu'elle quitte son odeur et qu'il doive la laver pour lui rendre. C'est bête mais ce morceau de tissu le réconforte un peu parce que le fermier du coin a été le seul capable de le sortir de son pétrin. Il est paradoxal Tristan parce qu'il a envie d'être seul mais ça lui fait bien du bien de voir que son voisin se soucie de lui. Personne fait jamais ça en temps normal. Y a que lui pour s'arrêter pour sur un pauvre type comme ça. Lorsque l'homme enlève la capuche pour mettre à découvert ses blessures, Tristan peut pas s'empêcher de grimacer un peu. C'est encore pire lorsqu'il attrape son menton pour l'obliger à le regarder ; Tristan sent des picotements dans tout son corps. C'est rien, qu'il répond automatiquement, comme pour masquer la vérité, cacher son petit coeur complètement brisé. Il veut de mal à personne alors forcément, ça le rend malheureux de voir qu'on puisse l'agresser pour rien. Tristan est pas con, il sait comme le monde peut être laid mais il pensait pas à ce point.

Après plus d'une minute à ne pas répondre à Evy, à simplement caresser le matou, Tristan finit par céder et lâcher un soupir. Bon, d'accord, j'ai eu un accrochage. Qu'il balance, la voix basse, comme s'il cherchait à se préserver de quelque chose. Mais j'ai certainement fait quelque chose qu'il fallait pas. Peut-être que j'ai mal regardé ces types ou que j'en ai bousculé un sans le savoir. Je les ai forcément énervé sinon j'en serais pas là aujourd'hui, tu crois pas ? Rejeter la faute sur lui-même c'est la seule chose que Tristan a trouvé de plausible. Et puis pour empêcher Everett de se poser trop de questions aussi. Puis si ça se trouve, Tristan a une tête insupportable, du genre qui revient à personne et qui énerve sans raison. Ça arrive à tout le monde ça, d'ailleurs, de détester quelqu'un sans même le connaître. Quelqu'un m'a ramassé après ça et j'ai passé la nuit là-bas. J'aurais voulu rentrer mais je savais pas comment faire tout seul. Enfin, t'en fais pas, c'est rien. Toi aussi tu te bats à longueur de temps et on en fait pas tout un foin, non ? Il sourit, malheureux. Y a qu'à regarder son visage pour comprendre que la bagarre, c'est son truc. Il sait taper des poings, Everett, c'est écrit sur lui. Y a une grande pancarte au dessus de sa tête qui le dénonce. Une jolie publicité sur ses droites.

T'as passé une bonne journée, sinon ? Tristan le regarde, attrape son sac pour en sortir une canette d'orangina. C'est pas grand chose, le seul truc qu'il a mais il le tend à Everett quand même. T'as l'air crevé. Le boulot ça se passe bien ? Pour une fois, Tristan pose pas de questions sur Angie, non, il s'attarde sur le père. Puis au moins, ça lui permet de dévier un peu l'attention, de calmer l'atmosphère. Matou s'en fait pas lui, il dort les quatre pattes en l'air, presque le sourire aux lèvres. Quand le silence retombe un peu, Tristan se rend compte qu'il a peut-être trop parlé et rien que pour ça, il fronce les sourcils contre lui-même. Ses agresseurs auraient du lui casser la mâchoire pour l'empêcher de raconter trop de conneries. Un mal pour un bien comme dirait l'autre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Dim 7 Mai - 1:48
Invité
T’en étais sur, qu’il serait dans le déni de ses ecchymoses. De ce qu’il s’est passé. Du pourquoi et du comment. Tu le sais parce que tu es comme ça, avec tes poings faciles et ton désir de tout envoyer vasciller. Tu le sais parce que détestes qu’on te prenne en pitié, qu’on veuille absolument te faire changer. Tu le sais parce que tu n’aimes pas les questions sur tes marques et tes blessures. Mais t’es obligé de te calmer, pour Angie. Parce qu’elle n’aime pas, quand tu reviens couvert d’hématomes. Elle n’aime pas savoir qu’on te fait du mal, même si, dans l’fond, tu en fais plus à tes adversaires.
Mais tu n’insistes pas. Tu laisses le silence embrasser vos silhouettes et glisser entre vous. Tu ne veux pas renchérir de suite, pourtant tu restes là, à côté de lui. Sur la place qu’il t’a faite, dans sa modeste demeure. Si l’on peut appeler ça ainsi. Finalement, il se décide à briser ce silence salvateur. Comme lui ayant permis de réfléchir. Il ose admettre, à haute voix, que oui, il a bien eu, un accrochage comme il dit. T’as le regard qui se lève de tes pieds jusqu’à son visage, alors que lui, se concentre sur son chat. Tu l’écoutes, d’abord. La culpabilité des victimes. Ca te prends presque aux tripes, ça te serre les entrailles, parce que tu sais que Tristan ne ferait pas de mal à une mouche. Parce que tu sais que Tristan, il n’est pas là à chercher la merde comme toi. À prendre le mal le premier regard de travers ou le premier soupçon de critique. Toi et tes poings belliqueux. Toi et ton besoin de cogner et d’être cogner. Comme une rage, contre la vie. Une chienne de vie. « Non, je n’crois pas » Finis-tu par lâcher, alors qu’il s’adresse à toi en une question qui n’en est pas réellement une. Mais qu’importe. Tu sens tes poings qui se serrent, légèrement, pourtant, tu tâches de te détendre. Tout ça, ça te révolte. T’as juste envie de retrouver ces types et de leurs faire payer. T’as juste envie de les fracasser, avec la même dureté que ce qu’ils ont fait à Tristan. Juste pour offrir une leçon, marquée au fer rouge. Pour une fois, t’as envie de mettre ta violence au service de quelque chose d’utile, presque altruiste.

T’as envie de répliquer, d’ouvrir les lèvres pour parler, pour lui répondre, pour lui dire que putain, ce qu’on fait ces types, ça ne se fait pas. Jamais. Que même toi, dans tout ton désespoir violent, tu n’en as jamais été réduit à frapper gratuitement un type qui n’avait rien demandé. Tes bagarres, elles sont toujours entre toi et d’autres. Volontairement. Eux aussi, s’abandonnent à la même violence qui chez toi, est viscérale. Qui te ronge les os, les membres et les muscles. Qui te dévore, comme tout tes vices, comme toutes tes addictions. Il en parle, d’ailleurs, de ta violence, de tes bagarres. Comme quoi ici, tout le monde le sait. Tout le monde le remarque. Tes poings faciles et ton air belliqueux. « On en fait pas tout un foin mais moi je… » Tu marques une pause, t’as les genoux un peu ramené vers toi, les poignets posés dessus. Tu fixes le sol, tu fixes tes mains abîmées par les coups. Qu’est-ce que tu es censé dire, qu’est ce que tu es censé lui répondre ? « Moi c’est différent » T’es qu’un pauvre type Everett. T’es qu’un pauvre type qu’on sait alcoolique, bagarreur et instable et en cet instant précis, tu t’en rends compte. Comme si jusqu’ici, tu t’etais efforcé d’éluder la chose. D’éluder ta prise de conscience. « C’est de toi qu’on parle, t’façon, ces types, ils avaient pas à faire ça, j’pense pas que tu l’avais mérité Tristan. J’pense pas à un seul moment où t’as mérité même juste une tape derrière la tête » Tu relèves le regard pour l’ancrer dans le sien, qui daigne se tourner vers toi. Tu dis ça sincèrement, parce que Tristan, tout ce qu’il semble dégager, c’est une certaine tendresse. Un peu paumé, un peu rêveur et pourtant dans le fond, si doux… Tu déglutis, parce que cette seule pensée, elle te serre le cœur. Toi et ton trop plein de défauts. Toi, le cas désespéré. « J’suis content d’savoir que quelqu’un est intervenu et s’est occupé toi en tout cas » Finis-tu par avouer, avant de détourner le regard, un peu gêné. Regard fuyant, parce que t’as du mal à croire que t’es capable de dire des trucs comme ça. Surtout en les pensant à ce point là. Aussi fortement, aussi sincèrement.

Il te tend une canette, changeant de sujet et tu refuses poliment. « Garde là, vas, de toute manière j’suis plus bière que soda » T’as un petit sourire amer. Foutu alcoolisme. Mais ta bière et ta clope de fin de journée, de fin de boulot, tu les aimes un peu trop. « Ca se passe, c’est pas passionnant mais je survis, ça paye, c’est tout ce qui compte » T’as abandonné tes rêves et tes envies. T’as abandonné ton épanouissement. Ta vie, elle n’est plus qu’une toile trop pale et délavée. Elle n’est plus qu’un bonheur et des espoirs envolés. Elle ne te ressemble plus, y’en a que pour Angie. Y’en a que pour sa vie à elle. Toi, t’es juste le loup solitaire, qui doit faire bonne figure et lui offrir de quoi vivre. Vivre mieux que toi. Tu viens te frotter le menton, alors que tu relèves les yeux vers Tristan. « Tu t’en souviens, de ces types ? » T’es obligé de demander. T’es obligé de savoir. T’es obligé de le venger, d’une façon ou d’une autre. Parce que Tristan, on ne l’touche pas comme ça. T’as décidé d’en avoir quelque chose à foutre et quand tu prends ce genre de décisions, c’est pas juste une belle résolution de nouvelle année.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Mar 9 Mai - 2:09
Invité
C'est pas la bonne solution de dire des autres qu'ils avaient leurs raisons. Ça lui ressemble même pas à Tristan de faire ce genre de choses mais il veut pas qu'Everett fasse un truc qu'il puisse regretter. Il veut pas que la violence devienne maître de leur vie et que de vengeances en vengeances ils ne sachent plus trouver la paix. Tristan, il a passé toute sa vie à se battre contre les démons de sa sœur, tellement qu'aujourd'hui il est épuisé. Alors oui, bien sûr qu'il est capable de passer au dessus de tout ça, de se laisser avoir de temps en temps et revenir recouvert de bleus. Tout ce dont il a envie c'est que son voisin reste en dehors de tout ça parce que sans trop le connaître dans les détails le vagabond peut ressentir toute sa colère. Elle est si fermement accrochée qu'elle le suit comme un fantôme. Hanté par ses vices comme dirait l'autre. Le Chat ronronne de plus belle, à croire qu'il voudrait changer de conversation lui aussi. Tristan fronce les sourcils à la réaction d'Everett. C'est différent ? C'est tout ce qu'il trouve à lui dire, là, maintenant ? Alors qu'il est tout douloureux, plein de colère et de tristesse. C'est différent. N'importe quoi. Qu'il balance instinctivement, plus froid cette fois. Mais il a pas le temps d'en dire plus parce que les paroles de l'homme le calment un peu. Y a même un léger sourire qui se dessine sur ses lèvres, léger, éphémère. Oh tu sais, je peux être vraiment insupportable parfois. Une vraie tête à claques. C'est parce que tu me connais pas encore assez que tu dis ça. Pas encore, il a bien insisté sur ce passage là pour lui montrer qu'il a pas envie que tout s'arrête si vite entre eux, qu'il restera encore un peu : juste le temps pour eux deux de partager un peu plus que des verres de whisky.

Il grimace un peu lorsque Everett refuse sa canette et l'ouvre quand même. Tristan en boit deux longues gorgées avant de la tendre une seconde fois à son invité. Il a pas envie de le laisser comme ça, sans être capable de lui offrir quoi que ce soit. Cette canette, c'est la seule chose qu'il a et le vagabond prend à cœur de la partager avec Evy. Alors oui, peut-être qu'il finira par l'envoyer bouler avec son orangina mais il aura tenté d'être un ami à la hauteur, au moins. Pendant un instant, il est soulagé de l'entendre parler de son boulot mais cela ne dure pas. Non, bien sûr que non parce que le père est obnubilé par ces types. Ceux qui lui ont fait du mal sans lui donner de raisons valables. Tristan était prêt à les oublier mais Everett remue tout, sans prendre de gants, sans essayer de faire attention une seule seconde. Laisse couler. Si tu leur tombes dessus tu feras quoi t'façon ? Tu les menaceras ? Tu leur referas le portrait ? Sa mâchoire se serre, tellement qu'il manque de se mordre la langue avant de reprendre, inquiet plus qu'autre chose. Tu sais autant que moi que ce genre de gars là s'arrête jamais. Pense à Angie. Imagine qu'ils viennent jusqu'ici mettre le bordel. Sa main se tend instinctivement pour se poser sur la nuque d'Everett et la presser doucement entre ses doigts pour essayer de le détendre. Il sent bien que son ami est plus tendu que jamais et cela l'attriste aussi.

Bon okay ... Tristan coupe le contact physique, capitule enfin. Il a pas envie de se le mettre à dos, qu'ils s'engueulent pour de telles futilités alors le voilà qui crache le morceau. Je pense que ce sont ces types qui traînent souvent au bar. Tu sais il y a un roux dans le tas, je sais pas si ça te dit quelque chose. Ils sortaient de boîte de nuit cette fois là, un peu éméché. Les choses se sont trop vite déroulées, j'ai eu le temps de rien mais ... je peux me défendre tu sais. Je suis pas une tarte molle. Qu'il souffle alors que fatigué, Tristan enlève ses chaussures pour se mettre sous sa couverture, le chat vient s'allonger à ses côtés tandis que ses yeux se posent sur la silhouette d'Everett. Il voudrait rester assit à ses côtés mais il a tout juste la force de garder son torse bien droit. Couché, y a que comme ça que la douleur est supportable. Surtout lui, il a même pas de quoi s'acheter des cachets pour faire passer la douleur. Je préfère te savoir dans ta caravane avec Angie que dieu sait où, d'accord ? Tristan tente tant bien que mal de le résonner, de ne pas trop le brusquer et passer pour un sentimental même s'il tient sincèrement à Everett. Il aurait du rentrer au beau de milieu de la nuit pour que personne puisse voir sa tête amochée traverser les rues de caravanes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Jeu 11 Mai - 21:17
Invité
Il te dit qu’il peut être insupportable. Qu’il peut mériter des claques, mais toi, tu te contentes de rire. Tu ris parce que Tristan, est adorable. Tristan, tu le sais, au fond, qu’il ne mérite pas ça et qu’il ne le méritera jamais. Alors oui, ça te fous en pétard d’imaginer qu’on puisse s’en prendre à lui sans lui laisser une chance. Qu’on puisse le tabasser alors qu’il n’est pas en mesure de se défendre. Alors oui, tu ne relèves pas le reste, répond brièvement à ses questions plus lambda avant de lui demander comment son ces types. Lui demander s’il saurait te les décrire, s’en souvenir, implicitement. Tu ne peux pas rester là à le regarder clampiner, souffrir, le visage contusionner, sans rien faire. Ça te révulse, ça te révolte, ça te donne envie de foutre le bordel et de tout briser sur ton passage. Mais tu évites de laisser trop paraître ce sentiment de violente. Tu évites de lui montrer tes poings qui te démange, que tu as envie de serrer pour cogner un peu plus fort.
Il essaye de t’en dissuader, de jouer au con. Oui tu compte leurs refaire le portrait, oui tu comptes te battre, parce que c’est bel et bien une chose dans laquelle tu excelles. Mais plus largement, tu comptes leur faire passer l’envie de recommencer. Tu comptes leur faire comprendre que s’ils daignent encore attaquer le soit disant clochard, tu n’hésiteras pas à recommencer. Tu serres les dents lorsqu’il énonce Angie. Oui, tu as encore du mal à penser que tu n’es plus seul. À admettre que ta fille, elle n’aime pas te voir revenir tout ecchymoser. Tout contusionner. Blessé et écorché. Elle n’aime pas savoir que tu te bats, souvent sans but, rien que par paranoïa. Pourtant toi, c’est viscéral. Ça te prends aux tripes comme un besoin. Celui de te défouler contre ta vie, de te défouler contre ceux qui viennent la gâcher, alors que déjà, tu te sens carrément au fond du seau.

Mais tu n’as pas le temps de répondre, à vrai dire, qu’est ce que tu es censé répondre à ça ? Que oui, dans le fond, il a probablement raison, mais que ta témérité prend toujours le pas sur le reste. Que tu sais qu’avec ta quarantaine approchante, tu devrais plutôt te calmer. Mais non t’en es incapable. C’est plus fort que toi, ce désir de violence, de vengeance contre tout et surtout contre la vie. Sa main sur ta nuque te détend légèrement, tu as envie de lui dire que c’est parce que ça te révolte, que le voir comme ça, dans cet état, ça te fait putain de mal au cœur, mais aucun mot ne se décide à passer la barrière de tes lèvres. Pourtant, tu as l’impression qu’il peut t’apaiser, avec ses contact doux et dénué de ta rancœur. Dénué de mauvaise attention, juste le fait qu’il ne veut, lui aussi, que ton bien. Tu le sens au fond, et c’est probablement de ça que tu as besoin. De gens comme ça, dans ta vie. De lui.

Il rompt le contact et tu tournes la tête vers lui, relevant la tête et ton regard, alors que tu fixais nerveusement tes pieds. Tu l’écoutes avec une grande attention, retenant chaque détail, chaque information. C’est précieux et ça te servira. Quoi qu’il en dise, quoi que le monde en dise, tu iras le venger. Tu le protègeras, même dans l’ombre. Même dans les mensonges, juste pour rassurer son âme et sa tendresse palpable. Mais tu es comme ça. Tu ne tiens pas à grand monde, mais lorsque c’est le cas, tu veilles, tu surveilles, tu protèges. T’as un sourire en coin à sa dernière réplique, alors qu’il s’installe sous sa couverture, le visage abimé. « J’sais que tu peux te défendre, mais là ils t’ont laissé aucune chance, c’est ça qui me révolte » Lâches-tu, comme un aveu. « J’sais que t’aimes pas savoir que j’me bat, que je cogne, mais j’suis comme ça, j’ai toujours été comme ça » C’est tout ce que je connais. As tu envie d’ajouter, mais tu te retiens. Inutile qu’il te prenne en pitié à te prendre pour un pauvre type trop vieux pour se battre. Trop puéril. Tu as été US Marshall, ta vie n’était que violence, ton quotidien, qu’enquête et traque. « T’en fais pas pour moi » Lâches-tu en tournant un peu plus la tête vers lui, venant poser un instant ta main sur la sienne, comme pour le rassurer. Un bref contact, à la base anodin, qui pourtant te plait. Il y a quelque chose chez Tristan. Quelque chose que tu ne peux pas expliquer. Quelque chose qui pourtant, n’appelle qu’à la tendresse. Qu’à apaiser enfin ton âme tourmentée. Tu romps le contact et sourit en coin, un peu amer, en détaillant son visage. « Laisse moi aller chercher un peu de glace pour tes blessures et surtout un truc à bouffer, j’reviens » Puis tu t’éclipses, sans lui laisser le loisir de protester, parce que tu sais bien qu’il aurait dit non. Tu sais bien qu’il a sa fierté qui l’aurait pousser à ne pas accepter ta proposition. Mais qu’importe. Tu veux faire ce geste là, cette offrande. Tu veux t’occuper de lui, même juste un peu. Ce n’est pas qu’une histoire de bonne action ou de bonne conscience. Dans ta solitude, dans ton exil de la vie sociale, tu sais qu’un peu d’attention, à l’occasion, ne fait pas de mal.

Alors tu reviens, quelques instants plus tard Tu reviens arborant une poche de glaçon, deux doliprane et un sandwich au jambon dans une assiette en carton, simple mais le geste est là. Tu pénètres de nouveau dans la tente et t’assois près de lui, reculant un peu pour être au niveau de sa tête, tu lui tends d’abord les doliprannes puis la poche de glace et le sandwich. « Tiens c’est pas grand chose, mais j’me suis dit que ça te ferais du bien » Lâches-tu dans un bref sourire compatissant.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Dim 14 Mai - 22:49
Invité
Everett et Tristan ce sont deux mondes qui s'affrontent. Deux parfaits opposés qui se regardent et qui apprennent à se connaître. Le vagabond est plus du genre à s'effacer, à disparaître pour pas faire de vague mais le père, lui, est un espèce de tsunami qui défoncera tout sur son passage. Violent et destructeur, Tristan sait qu'il ne doit pas se le mettre à dos. Qu'il ne devra jamais se le mettre à dos par crainte de finir encore pire qu'il ne l'est aujourd'hui. Il a pas peur, là, sous sa tente mais tout pourrait basculer en un rien de temps. Parce que c'est ça la vie : un jour tout est beau et le lendemain, tout se casse la figure. Y a qu'à voir comme les gens peuvent s'aimer et ne plus jamais se regarder en un rien de temps. C'est juste de la superficialité tout ça, un espère de grand masque que l'on a posé sur le monde. Non, pas un masque mais un voile, qui déforme les perceptions et change sans prévenir. C'est pour ça que Tristan trouvait ses parents plein de bonne volonté jusqu'à ce qu'il ne puisse plus les supporter sans raison. Et si ça faisait pareil avec Everett ? S'il était tout simplement né pour fuir ses sentiments, à un tel point que tout deviendrait laid à ses yeux ? Ça lui colle un frisson cette pensée là parce qu'elle est réaliste, pleine de franchise, limite douloureuse. Pendant un instant, c'est à peine s'il ressent la douleur de son corps -la physique-.
Le silence s'installe peu après sa confession et Tristan baisse son regard sur le chat.

Il sait bien qu'Everett risque de faire cette connerie ; celle de vouloir le venger, casser des mâchoires pour avoir la conscience tranquille et même si le blond n'est pas d'accord avec ça, aucun mot ne sort de sa bouche. Il est résigné. Avant, lorsque Clementine était encore en vie, Tristan passait son temps à hurler et taper dans les murs, il crachait ce qu'il avait sur le coeur par peur de finir avec une hémorragie interne mais maintenant c'est tout le contraire. L'estropié garde tout pour lui, devenu trop pudique et blasé pour ce genre d'histoires là. Ses sentiments, ses secrets, son passé, ses histoires ratées, tout est gravé en lui et non pas dans ses yeux. Y a rien qui laisse entrevoir qu'il a pu souffrir avant son altercation avec des inconnus. Tout ce qu'il veut sur le moment c'est passer à autre chose, faire oublier à Everett ce triste moment. Parce que ce n'est pas grave et que des tas d'autres gens souffrent bien plus que lui. T'as raison, j'vais pas m'en faire pour toi. T'es assez grand pour décider tout seul ce que tu veux faire. Il hausse les épaules, blessé de savoir qu'Evy n'en fera qu'à sa tête. On sent bien dans la voix de Tristan qu'elle est dévorée par la déception et la fatigue. Il s'est promis d'arrêter de prendre soin des gens, de s'attarder sur d'autres âmes parce qu'il avait échoué avec sa soeur. Alors, s'il avait échoué avec elle, le frère raté qu'il est n'a pas le droit de réussir avec un autre ; c'est impossible, son coeur l'accepte pas.

Tristan redresse les yeux lorsque l'homme lui annonce qu'il va lui chercher de quoi se remettre sur pied et un sourire se dessine sur ses lèvres. Pendant son absence, le garçon en profite pour enlever ses chaussettes humides -sachant que ce n'est pas vraiment élégant de le faire devant ses invités- et les balance dans un coin de la tente avant de remettre ses pieds sous la couverture. Il aimerait enlever son pantalon aussi pour être plus à l'aise mais il attendra qu'Evy soit rentré chez lui pour passer à cette étape là. Merci, fallait pas t'embêter pour moi. Qu'il lâche en attrapant ce que son voisin lui tend, avalant sans rechigner les antidouleurs et le sandwich, posant la poche de glace sur les endroits les plus douloureux. Tu devrais rentrer, j'ai pas envie que Angie commence à s'inquiéter et me voit dans cet état. (il a l'impression d'être un boulet, ça le gêne) Faut pas que tu t'en fasses pour moi, ça va aller. Je finis ce sandwich et je vais m'endormir ensuite, je le sens. Je suis hs. Sous ses vêtements, Tristan a des frissons mais ça, il ne le dira, le gardera pour lui, quitte à grelotter toute la nuit à cause de son corps plus faible que d'habitude. Il est délicieux. Le compliment sur le sandwich était obligatoire, il en mangerait bien deux ou trois comme ça.
Les yeux plus gros que le ventre le Tristan.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Mer 17 Mai - 22:19
Invité
Il est presque froid, Tristan, lorsqu’il te balance que tu es assez grand pour décidé. Parce que oui, tu es assez grand, assez mature et pourtant assez con. Mais tu te rends compte que cette situation t’as sacrément foutu en pétard. Tu n’en reviens toujours pas, de ce que ces types ont pu faire. Alors tu ne réponds pas. Tu sais que ce débat n’a pas de fin. Tu sais que de toute manière, tu agiras comme tu l’entends, en allant foutre une bonne raclée à ces jeunes adultes arrogants. Tu les détestes, tout ces petits cons qui croient pouvoir s’en prendre au monde sans rien risquer. Juste parce que Tristan est le vagabond, sans famille et sans attache, il n’en est pas pour autant une cible facile et évidente, pour des grands adolescents un peu trop ivres.
Alors tu changes de sujet, tu lui expliques que tu vas lui chercher quelque chose, tu t’éclipses et tu reviens avec le nécessaire, reprenant place à côté de lui. Tu pourrais rester là un moment, à le veiller, à ‘assurer qu’il va bien, si Angie n’était pas là ce soir. Dans la caravane, à faire ses devoirs puis t’attendre pour le dîner et une chanson, une histoire en bref un moment à passer tout les deux. Tu l’aimes énormément, ta gamine. Elle est la prunelle de tes yeux et le centre de ton univers. T’as le regard qui brille, lorsqu’il se pose sur elle. Mais malgré ça, tu demeures seul. Seul avec toi même. Seul avec tes miettes de vie. Pour peu que tu en es eu une, une vraie, un jour. T’es souvent mélancolique, le soir quand tu n’arrives pas à dormir. Ca t’es même arrivé d’avoir les larmes aux yeux, à ne pas savoir comment tu pourras assurer, demain, après demain et les jours qui suivront. Tu n’étais pas fais pour être père. Tu n’étais pas préparé. Encore moins à ce que la mère d’Angie claque bêtement la porte en prenant l’issue de secours, la voie facile, pour te laisser la gamine sur les bras. Dans le fond, Angie c’est une bénédiction, parce que sans elle tu te serais probablement déjà tiré une balle dans la tête, ou fait tué quelque part.

Alors tu as un sourire doux, en direction de Tristan. La seule personne, ou presque, à laquelle tu fais véritablement confiance aujourd’hui. Lui à qui tu as décidé de faire une place dans ta vie. Probablement plus grande qu’il ne l’imagine, parce que tu es un solitaire. Tu n’as plus vraiment de famille, tu n’as pas d’ami. Tu commences tout juste à apprivoiser quelques collègues de boulot, tout en restant méfiant, dans ton coin. Mais certains sont pères de gamins allant à l’école avec Angie, alors tu fais un effort pour être sauvage. Pourtant quand tu reviens te perdre ici, au milieu des caravanes, tu ne retrouves que ta solitude, tes clopes et ton alcoolisme. Tu ne retrouves que tes dépendances. Du moins c’était le plan au début, parce que désormais, il y a Tristan et ses sourires. Tristan et son chat. Tristan et vos histoires, souvent banales, souvent idiotes mais qui pourtant te font du bien. Vous ne vous côtoyez pas encore énormément, pourtant tu l’apprécies. Parfois tu as juste eu envie d’aller perdre ta solitude près de lui, une fois Angie endormie, juste pour refaire le monde en fumant trop de clopes. Mais tu t’es abstenu, pour ne pas déranger, pour ne pas passer pour le gros lourds, vieux garçon et désespéré. Tu ne veux pas susciter la pitié. « T’inquiète pas, ça m’fait plaisir » Lâches-tu devant les yeux brillants de Tristan qui déjà, semble apprécier tes attentions. T’as un sourire en coin, fier de toi. « Oué t’en fais pas, j’vais y aller, faut que je fasse à manger de toute manière, elle bouffe comme quatre » T’as un petit rire, plus léger, plus amusé, parce que tu te sens pas si mal, près de Tristan. Il est simple, pile ce dont tu as besoin. Pas de jugements, pas de regards en biais, pas de sous entendus. Juste une amitié honnête.
Un nouveau sourire quand il te dit que c’est délicieux, pourtant ce n’est pas grand chose, tu es bien loin d’être un grand chef, mais tu sais que Tristan ne mange pas souvent à sa faim. Ne mange pas souvent grand chose. Et ça te fends le cœur de le voir comme ça. Tu aurais été dans ton égoïsme, face à un autre clochard notoire, un vagabond que tu ne connais pas et qui te détailles avec un air intrigué. Mais ici, c’est Tristan, Tristan que tu apprécies, alors t’as envie de faire les choses bien. Tu as envie de le garder, près de toi, dans ton entourage. T’as pas envie d’être juste l’enfoiré trop sauvage. « Aller j’te laisse tranquille, reposes toi bien, bonne nuit » Lâches-tu finalement, avant de sourire en coin de nouveau puis de sortir de la tente, rejoindre Angie qui t’accueilles avec un grand sourire. Chanter une chanson à la con et faire un plat pas trop raté, pour une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
should i stay or should i go ?

(evy) digère et recrache. Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
(evy) digère et recrache.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

+

Sauter vers: