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to build a home † adam  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Ven 11 Aoû - 0:46
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✯✯✯
mentir c'est mal, ils disent qu'on peut aller en enfer si on ment trop longtemps, que ça n'apporte que des ennuis. généralement quand on ment, c'est qu'on a quelque chose à cacher, à se reprocher, de si grave que personne doit jamais en entendre parler. ou qu'on veut rester seul. échapper à un verre. tout le monde ment en fait, doit y avoir la queue pour les entrailles de la terre. mais altaïr il ment parce qu'il veut pas, justement, se retrouver comme un con, abandonné. cette vielle rengaine, ça le faisait marrer quand il était gosse, maintenant il aimerait faire sa vie ou essayer, faire comme tout le monde et avoir un endroit où se poser. se marier à sa bécane il y a songé. au début peut-être, c'était un beau bobard, pour draguer, qu'il aurait jamais besoin de dire la vérité, que ça serait pas aussi.
vital. viscéral.
mais au fil du temps, c'est devenu quelque chose de plus important. ça a grossi, le poids dans son coeur et puis le poids de ses mots et tout s'est emmêlé, il a commencé à cafouillé et balancer des trucs qu'il voulait pas penser. les sentiments, c'est pas son truc, ça lui fait faire des conneries. il a jamais rien ressenti, pour personne, pour rien, juste pour lui. jusqu'à ce que le soldat débarque, il se contentait d'être altaïr, égal à sa personne. loup solitaire. baroudeur. oiseau de nuit. il aime cet homme qu'il est pour l'autre, tellement admirable, tellement, tellement. parfait. quelque chose de mieux que ce qu'il est, il admire l'image qu'il se donne. comme s'il avait projeté ses rêves de gosses, s'était crée un costume sur mesure. batman, un truc comme ça. cet altaïr là à l'air d'être admirable. peut-être qu'à force, on prend ses mensonges pour sa propre vie et qu'on s'imagine trop de choses. altaïr, dans cette vie là il a quelque chose de glorieux, des médailles autour du cou et pas de celles en chocolat, de belles qu'on affiche dans les commémorations.
il sert son pays. il sauve des gens. parfois il devient un homme, plus vrai. mais ce type est un mensonge.
qu'il réchauffe depuis quatre ans, inlassablement. fiancé, sur le point d'être marié, avec une famille, une belle famille, un semblant d'amis. des regards dans le quartiers, un peu intrigués, amusés. ce même homme qui juste avant de ramener les croissants vient de frapper jusqu'à la mort un gamin qui n'a pas payé. et le sang sur ses phalanges, n'a jamais été le sien. le même gars, qui continue de flirter avec tout ce qui bouge pour satisfaire son besoin de supériorité. ce même type qui est.
un enculé.
adam ne le connaît pas, mais altaïr le connait très bien, cet autre lui. comme son ombre. son. ombre. qui grandit et qui menace de le dévorer tout cru, parfois elle le fait flipper et d'autres fois il se rappelle qu'il existe une autre solution. si adam n'avait pas été dans sa vie, il aurait peut-être fait pire, mais chaque fois qu'il dégaine le canon d'un flingue devant un visage. il réfléchit. il prend une grande inspiration et tout lui revient en pleine face, il peut pas finir en taule. il a pas le droit de faire ça. il déteste être faible et pourtant il rengaine. se cache derrière une pseudo-moralité, il a juste trop peur qu'on lui enlève ce qu'il a durement gagné. mais il a honte aussi.
pas foutu de lui dire. pas foutu de le regarder dans les yeux et lui avouer. qu'il est pas sous le drapeau, que quand il s'en va, il reste là en réalité. dans les parages.
il est six heures  du matin, dimanche,  et il roule pour tout déballer, sans regarder en arrière comme-ci aujourd'hui il acceptait son passé. acceptait le présent. regardait vers l'avenir. il pense, encore et encore au discours qu'il a rédigé maladroitement sur un bout de papier dans un anglais approximatif qu'il a appris sur le tas. à l'oral son accent roule encore, à l'écrit c'est une catastrophe. c'est déjà une épreuve de décoder les lettres, mais il se relit. il comprend son charabia. il répète mentalement. fait chier. fait chier il pense. fait chier parce que ça ne va pas, il manque la sincérité il manque. la franchise. cette petite chose qui lui servira pour atténuer les faits. pour se faire pardonner. quand il grille son deuxième feu rouge il ralentit. il doit pas arriver dans une petit boite. il est toujours hors de ses gonds, à croire qu'être calme, il a jamais envisagé. hyperactif, par dessus le marché.
il se gare juste en bas de la rue. il préfère, si on reconnaît sa bécane, il voudrait pas qu'on repère exactement l'endroit où il crèche la plupart du temps quand lyov est pas en train de faire sécher ses fringues.
(instructeur qu'ils disaient)
il se doute bien que certains connaissent, savent, c'est un miracle d'ailleurs que sa couverture ait durée. peut-être parce qu'il est doué pour pas mélanger travail et vie privée, torchons et serviettes. couteaux et fourchettes.
et pour la première fois il hésite. est-ce qu'il doit frapper à la porte, entrer directement, sonner, passer par le jardin est-ce qu'il doit. il prend une seconde pour glisser sa main sur son visage et s'accorder un dernier instant de doute. rembobine la cassette des faits qu'on lui reproche. qu'il se reproche. et il sonne une fois. deux fois. il frappe après. presque s'il se cache pas pour dire : surprise, je suis rentrée en avance. tu parles d'une surprise il pense. ça l'étonne encore que quelqu'un ait la drôle d'idée de vouloir de lui pour une durée indéterminée.
t'es quoi toi ? en cdi, couple durée indéterminée. ça sonne mieux. moins alliance moins. ces trucs là, avec les roses. il grimace quand il pense, mi-figue mi-raisin. pourquoi pas après tout. c'est exactement ce qu'il s'est dit quand il s'est agenouillé.
c'est ce que les gens font quand ils sont heureux.
il colle son sourire commercial et il attend le jugement final, son sourire qui lui grandit jusqu'aux oreilles parce qu'il est réellement heureux altaïr, d'être ici, comme il n'a jamais été heureux. c'est comme chez lui, c'est le seul endroit sur terre qu'il ne veut pas voir disparaître maintenant.
c'est le seul type sur terre qui l'attend et qu'il attend. adam.
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Sam 12 Aoû - 18:06
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altaïr & adam
 

Pourquoi Altaïr il est pas là, qu'a demandé ta fille en se couchant, la couette remontée jusqu'au menton. Tu sais pas pourquoi elle a pensé à lui, cette fois-ci en particulier, mais tu lui as répondu, sourire aux lèvres et l’œil brillant. Parce qu'il défends son pays, ma chérie. Parce qu'il est parti à l'autre bout du monde défendre les fesses d'un monde où tout fout l'camp. Tu l'envies pas, pas vraiment non. C'est toi qu'on a toujours protégé d'une certaine façon, t'as jamais eu besoin de te battre, pas comme d'autres. Tout était planifié pour toi, t'avais qu'à suivre la ligne, sans t'écarter. Est-ce qu'ils avaient prévus que tu n'y parviendrais pas ? Avaient-ils pensés un seul instant que tu plaquerais tout du jour au lendemain pour refaire ta vie, alors qu'elle était si bien rangée et adaptée pour toi ? Tu sais pas si tu crois au destin, si tu crois en toutes ces idées de prédestination. Sinon ça aurait pas merdé pour toi au point de changer aussi subitement, d'en avoir besoin. Pourtant tout le monde dit de toi que tu vis dans une bulle. Que t'es un grand enfant, qui cherche encore parfois. Mais toi, tu dis non. Toi, tu dis que tu as trouvé, enfin. Que tout le chemin parcouru, c'était pour arriver là où tu es aujourd'hui. T'y crois, un peu comme tu croyais aux happy ever after que ta sœur te racontais quand tu étais petit. T'y croyais si fort que tous les matins, tu jouais au chevalier. T'avais ta princesse après tout, et tout le monde s'amusait de te voir si investi dans ta mission. Mais les choses ont changés, parce que c'est pas la princesse que tu aimes, c'est le militaire. C'est l'homme qui est là sans l'être, que t'aimes comme tu aimais Rachel avant. Sans doute plus, même très certainement plus. Tu l'aimes vraiment, lui. Et même si parfois tu doutes, la peur au ventre qu'il ne revienne pas cette fois, tu poses tes yeux sur l'anneau. Sur cet anneau, tout simple, comme vous, qui orne ton doigt. Tu as dis oui, les yeux rêveurs, le cœur qui débordait. En acceptant, t'as accepté le reste aussi, les missions loin, les permissions, rares, et une vie faite d'inconnues et d'inquiétudes. T'espères qu'un jour il raccrochera, qu'il quittera l'armée pour rester vivre avec toi, mais tu sais aussi qu'il a besoin d'action. Qu'il raccrochera pas avant longtemps, parce que ça fait partie de lui et qu'un salon de coiffure, c'est pas suffisant pour lui. Pourtant parfois, les femmes qui fréquentent ton salon semble prêtes à se crêper le chignon - que tu finis de leur faire - tellement elles sont piquantes les unes avec les autres. Tu déposes un baiser sur le front de ta fille avant de descendre dans le salon pour regarder une nouvelle série, l'armée, encore. A croire que tu ne regardes plus que ça, alors que le temps passe et que tu finis par simplement t'endormir sur le canapé du salon. C'est la sonnette qui te réveille en sursaut, faisant tomber la télécommande sur le sol alors que tu émerges. T'attrapes ton téléphone, persuadé que c'est lui qui sonne, que t'es en retard pour quelque chose, avant de te rappeler que c'est dimanche. L'heure que tu y lis te fais grimacer, jusqu'à ce que tu comprennes que les bruits sourds que tu entends viennent de la porte d'entrée. Tu te lèves, la moue de celui qui n'a pas beaucoup dormi au visage, et tu vas ouvrir. Tu prends même pas la peine de répondre, certain que ta voix ne parviendrais pas au delà de l'entrée où est ton visiteur matinal. Tu ne te poses même pas de question quant à la personne qui se trouve derrière, alors que tu déverrouilles la serrure pour laisser ta surprise peindre tes traits. Un instant de flottement, le temps que tu clignes des yeux plusieurs fois, juste pour être sûr. Altaïr ? Il était pas censé rentrer, pas déjà maintenant. Tu le sais, sa date de retour provisoire est marquée sur le calendrier de la cuisine. Provisoire, parce que tu sais jamais vraiment quand ça sera définitif. Qu'à tout moment, il peut être rappelé, ne pas revenir le jour prévu, mais le jour suivant, ou celui d'après. Plus tôt, c'est tellement rare que ça n'est arrivé qu'une fois seulement sans qu'il ne te préviennes. Tes interrogations pourtant, tu les balaies, parce que c'est son sourire qui t'accueilles, le tiens qui fait écho. Tu t'écartes un peu de l'entrée pour le laisser passer, surpris de le voir là, surpris qu'il ne soit pas passé par l'arrière comme il le fait parfois quand il reviens tôt, ou tard. T'attends, comme un secret, de fermer la porte derrière lui avant de l'embrasser. Tu sais que c'est une pudeur jalouse, le genre de moment où tu ne veux pas qu'un voisin vous regarde à travers sa fenêtre. Parce que ta tendresse, c'est pour lui, et ce premier baiser depuis longtemps, tu le savoures. Il est à toi, à personne d'autre. Comme d'habitude. Comme quand il rentre, et que tout vas bien. Ta journée, elle s'est illuminée en un instant, alors que tu t'écartes pour lui laisser de l'espace. « Je vais faire des pancakes. » Tu déclares, brusquement peut-être, encore dans cette euphorie ensommeillée, alors que tu t'apprêtes à rejoindre la cuisine. « Je savais pas que tu rentrais aujourd'hui, ils seraient déjà prêt sinon. » Tu laisses sous-entendre que oui, tu t'attendais à un message, à ce genre de message que tu adores parce qu'ils te rapprochent de lui. Mais t'oses jamais lui demander comment ça a été là-bas. Tu préfères attendre qu'il aborde le sujet. C'est pas pareil à la télévision qu'en vrai.


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Sam 12 Aoû - 22:26
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✯✯✯
la violence est la seule chose qui a toujours encadré sa vie, il n'a connu qu'une éducation stricte où chaque erreur avait des conséquences depuis qu'il est tout jeune, sans doute l'âge de marcher, il sait que chaque acte, chaque parole, à des répercussions sur la vie de tout le monde. on le lui a balancé sans qu'il en fasse la demande, sans qu'on le laisse exposer son avis, on a décidé quand il avait six ans qu'il était temps qu'il soit adulte et les choses sérieuses ont commencé. il n'avait que la violence pour faire taire ceux qui essayaient de lui marcher sur les pieds, parce que c'était la seule chose qu'il recevait. la tendresse, il n'a connue que celle de sa mère, une affection illusoire, l'amour d'une mère pour son fils. ça n'a jamais été suffisant pour combler le vide, alors il s'est lui même fabriqué un pansement en bloquant toutes les issues possibles pour ses sentiments. fini de chialer, fini de rire, fini de sourire, il s'est laissé porter par ses poings, les cris de rage et les mots qu'on regrette d'avoir prononcé. l’Amérique aussi ne l'a pas épargné. mais adam est arrivé.
adam quand il l'embrasse, même si ça ne dure qu'un instant, il sait que son choix est le bon, même s'il ne s'est pas donné le temps d'y repenser. quatre ans, c'est largement suffisant. quatre ans, c'est déjà trop à le faire languir et ça aurait duré encore des années s'il n'avait pas senti un moment que les choses ne tournaient plus comme il le voulait. pour éviter qu'il pose trop de questions, il a demandé sa main. pour pas qu'il parte et il se sait cruel lataïr, partir, c'est exactement ce qu'il fait. s'enfuir après une nuit d'amour, s'engouffrer dans le froid du dehors, dans le froid de la nuit et conduire.
parfois les regrets compriment sa poitrine et il a le coeur lourd. s'il reste trop longtemps, il finit par ne plus pouvoir partir, mais ce n'est pas lui. il ne peut pas rester. il n'a pas le droit de se lasser, de consumer trop rapidement ça, ce qu'il a gagné. c'est trop précieux. c'est peut-être pour ça, que pour une fois il a écouté son coeur et arrêté de faire sa brute insensible, de se voiler la face encore. il assume, il assume totalement de ressentir cet attachement, ce soulagement quand il rentre et qu'il est toujours là. avoir quelqu'un qui l'attend, c'est la plus belle chose qui lui soit arrivée, cette personne là l'attend uniquement par amour et personne sur terre ne lui a jamais montré autant de signes d'affections. alors forcément, c'est une évidence pour lui, que cet homme soit le sien.
qui prépare des pancakes. pour eux. lui et la petite fille. et pourtant il déteste les enfants. ses enfants à lui, ce sont ceux des rues qu'il n'arrache en rien à leur quotidien. il sait ce que c'est pourtant, d'être condamné, de passer pour de la vermine  aux yeux de tout le monde. il a pas d'alternative, il leur rappelle juste mieux d'où ils viennent et faire avec. comme lui l'a fait. depuis des années qu'il offre ses services au gang. s'ils savaient. s'ils savaient tous. mais personne n'en sais rien, pour protéger sa famille, ses proches. personne ne sait qu'altaïr est un homme sous son blouson en cuir reconnaissable de quelques yeux aguerris.
je suis affamé, merci. et je suis désolé de ne pas t'avoir appelé, je voulais te faire la surprise.
il soupire, passe encore sa main sur son visage comme pour laver ses péchés et le suit dans la cuisine. il a l'air d'être le seul réveillé et ça le conforte. il faut qu'on parle. il lâche. sans trop d'émotions, ça a jamais été son truc. d'employer un ton d'amoureux transi, ça n'arrive que passé une certaine heure quand il est fatigué et qu'il est dans ses bras depuis une éternité. là il sait qu'il est en sécurité. et dieu seul sait à quel point cette sensation est un miracle pour altaïr, qui ne connait qu'une vie de jour au lendemain.
parfois, il trouve son ton effrayant même pour lui, les bras croisés, il prend une grande inspiration. par où commencer ? est-ce qu'on commence vraiment bien ce qu'il va lui annoncer ? y a pas de bonne méthode. il sait déjà ce qu'il risque. c'est à propre de mon retour inespéré, de l'armée. et de moi. de moi.
il ne parle jamais de lui altaïr, de sa vie avant liberty. parfois on pense juste qu'il est né ici. il ne parle pas de l'algérie et de sa mère. des red devils. mais là, c'est important. parce qu'il ment. si tu veux t’asseoir c'est le moment parce que... voilà.
il veut pas le voir tomber des nues littéralement. quand il lui dira.
je suis pas celui que tu crois.
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Mar 15 Aoû - 11:48
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altaïr & adam
 

Tu t'es souvent demandé ce qu'il te trouvais, à toi, alors qu'il aurait pu avoir un homme plus aventureux, plus proches de lui. Sur un autre continent, aussi. Au début, t'avais peur qu'il ne voie d'autres hommes, qu'il se rapproche d'autres et te laisse en plan. Tu sais pas si tu l'aurais supporté, si t'aurais pété un plomb et tout envoyé bouler encore. C'aurait pas été pareil cette fois, tes enfants auraient pas compris. Ils auraient pu penser que tu n'étais qu'un pigeon, et que t'aurais mieux fait de rester avec leur mère. C'est peut-être pour ça aussi que tu lui as rien dit, à Altaïr. Que tu lui as pas fait part de tes doutes, parce que t'avais besoin que ça fonctionne entre vous. T'avais besoin de savoir, de voir, que tu comptais pour quelqu'un d'autre que ta famille, que tout n'étais pas perdu pour toi. Alors même si votre couple est pas un modèle de stabilité, - quoi que ça se discute - tu l'aimes et lui seul. Certains t'on dit de profiter de ton nouveau célibat, mais tu pouvais pas. T'arrives pas à vivre avec l'idée d'être seul, en fait, parce qu'on t'as toujours couvé. D'abord ta sœur, puis Rachel, puis lui, maintenant. Tout le monde se demande si t'as grandit, en fait, si t'es sûr d'avoir l'âge que tu prétends. Quand on te vois jouer dehors avec tes gamins, les gens te félicitent, parce qu'ils trouvent ça exemplaire d'être un père présent pour eux. Toi, tu trouves ça ridicule, c'est normal d'être là pour eux, tu voudrais être nulle part ailleurs. Alors oui, bien sûr, ils ne sont pas toujours avec toi, parce que ça ne serait pas possible, et le plus grand aime être avec ses copains, mais c'est toi qui les couves, maintenant. Comme on a toujours fait avec toi, tu reproduis parce que c'est ce que tu connais. Alors évidemment quand il rentre Altaïr, tu imagines qu'il a faim. On a toujours faim après un voyage, c'est toi qui le prétends. Alors tu sors la poêle, et la préparation toute prête de pancakes. Suffit d'y verser l'huile et le lait, que tu sors des placards. Ta fille dors encore, et il est loin d'être l'heure de la réveiller, alors tu n'en prépares que pour deux. « C'est pas grave, ça ne va même pas prendre dix minutes. » Tu dis, d'un ton où transparaît ta joie de le voir là. Pourtant, son ton grave t'arrêtes, le plat que tu viens de sortir pour mélanger, dans ta main. Tu fronces les sourcils, te tournant vers lui. « Tu comptes déjà repartir ? » Tu demandes, la déception dans la voix. Tu détestes, quand il dit qu'il doit partir. Quand il s'en va loin, qu'il te laisse encore. Ça rends pourtant chaque instants plus intenses encore, mais tu préfères être égoïste, le garder pour toi uniquement. Tu t'es souvent demandé si la peine de mort existait encore pour les déserteurs, et si tu arriverais à le convaincre d'oublier l'armée. Tu l'a laissé sous entendre, quelques fois, sans jamais brusquer, de peur de le perdre. C'était bête, parce que chaque fois qu'il parait, c'était comme une perte en soi. Alors quand il te parles de son retour inespéré, tu sais pas, t'as les tripes qui se serrent. De lui. Il en parle jamais, comme un tabou, et tu t'en es toujours accommodé. C'est pas un passé qu'on aime, c'est un présent. Alors tu poses le plat sur le plan de travail, avec le reste. Tant pis pour les pancakes, ils attendront. L'inquiétude peint tes traits, alors qu'il te propose de t'asseoir. Tu secoues la tête, t'en as pas envie, tu préfères rester debout, parce que t'es trop tendu pour ça. Y'a pleins de scénarios qui te passent par la tête, mais t'essayes de rien montrer. C'est pas le moment, tes mains posées sur la table de la cuisine. « Qu'est-ce qu'il se passe? » Tu commences, pour l'encourager à parler. « Il y a un problème, ils t'ont viré de l'armée ? » Tu dis ça, presque comme une surprise, mais au fond si ça n'est que ça. Si ça n'est que ça, t'en es heureux. Parce qu'il repartira plus, qu'il resteras dans cette cuisine avec toi, à préparer des pancakes tous les matins et des gâteaux l'après midi. Tu rêves, parce que c'est mieux que la réalité.


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Dim 20 Aoû - 0:02
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✯✯✯
le problème d'altaïr c'est qu'il sait pas se servir de son coeur aussi bien que de sa tête, il a toujours su qu'il était pas débile, pas comme certains en tout cas. il n'a jamais rien eu d'une lumière, a trop rapidement balancé ses espoirs de diplômes, par égoïsme, il a préféré la rue et le combat plutôt que d'affronter sa peur des crayons et des cahiers, il s'en sort bien. vainqueur par abandon, qu'ils diraient, dans l'autre camp non plus aucune main ne s'est tendue, c'était d'un commun accord. altaïr ne voulait pas de l'école et l'école ne voulait pas d'altaïr. il compte, il lit, de travers et en diagonale, il se souvient plus facilement d'une scène de combat dans un film qu'un de ces romans d'amour et pourtant c'est l'histoire d'amour qui gagne toujours. quoi qu'il fasse, où qu'il aille, il se fait rattraper par ce face cachée de la lune qu'il ne peut pas s'enlever lui même, il apprend à vivre avec. apprend à vivre avec des sentiments, sans guide, sans manuel, sans qu'on lui explique comment gérer quand ça devient si grand qu'on sait plus où les placer. cocotte minute, c'est le terme à employer, quand ça explose, c'est des ravages. c'est différent avec lui, avec adam c'est différent parce qu'il n'a pas besoin de contenir quoique ce soit. il a juste à ressentir.  il ne peut pas continuer à lui faire croire tout et n'importe quoi, viendra bien un moment ou tout fera surface. où ça va exploser, où les secrets vont tout gâcher.
il veut pas s'infliger une grosse dispute.
une cassure.
une séparation. c'est un abruti mais il a le sens pratique, l'instinct de survie bien réglé et sa propre intelligence, il fait marcher les affaires à sa façon et comme il l'entend, ça marche à merveille parce que c'est juste du business. quand ça touche ses sentiments, il devient juste aussi faible que n'importe quel gamin. n'importe quel ado qui s'émeut devant la reine de sa promo, qui se sent plus respirer parce qu'elle lui a tendu la main. il voudrait avoir les mots plus lui expliquer que quand il pense à lui, il rêve, d'un avenir, de quelque chose. mais le simple fait de rêver quelque chose, qui ne soit pas un cauchemar, c'est déjà plus qu'il est capable d'assumer.
il est trop attaché à cette rengaine qui veut que ce à quoi on tient le plus finit toujours par disparaître.
que s'il accepte, que s'il va jusqu'à l'hôtel, il signe son arrêt de mort.
pour la première fois de sa vie, il regrette un moment de sa vie où il a fait le choix de devenir un red devils.
il aurait pu être plus, meilleur, mais il est lui et c'est ce lui qu'adam à choisit. pourquoi.
pourquoi ?
pourquoi ça fonctionne, pourquoi il retrouve son rire et son sourire d'enfant, perdu dans le sable et dans le temps, ça glisse si naturellement qu'il en oublie presque un instant qui il est vraiment. et c'est beau ça. s'il a un message à faire passer au monde, c'est de trouver quelqu'un qui fasse oublier qui on est et rappelle plutôt qui on a été avant de devenir un déchet abîmé par la vie. un souvenir de l'époque où tout était aussi simple qu'un bonjour et chaque poignée de main symbole d'amitié. quelqu'un qui fasse sentir vivant, chaque jour de la vie.
adam et lui aussi c'est sérieux, même s'il en sait rien parce qu'il a jamais su ce que c'était l'amour, il sait juste que c'est ça. il peut pas dire pourquoi et ça l'emmerde d'expliquer, ça le fait chier de devoir se justifier devant le miroir. n'empêche qu'il le fait sans l'ombre d'un doute. pourquoi  parce que. il voudrait être capable de tout lui balancer aussi facilement qu'il arrive à s'admettre ce qu'il ressent. il se dit que ça le pardonnerait. mais il est pas comme ça. il garde toujours tout pour lui.
tout pour soit. chacun pour soit.
la sentence finit par tomber.
j'ai jamais été dans l'armée ça part dans un souffle léger, ça fait l'effet d'une balle lancée à pleine vitesse. il dépose ça là, sans demander son avis, comme une banalité et ça n'a rien d'une banalité. l'odeur des pancakes monte dans ses narines.  tous les matins il aurait pu vivre ce quotidien, des gens tueraient pour avoir ça.
il y a un homme qui l'aime et qui continue d'attendre, d'attendre qu'il revienne, qui s'inquiète de savoir s'il est en vie. quelqu'un sur terre qui en a quelque chose à foutre de savoir si son coeur bat. et il l'a trahit.
il s'en veut.
c'est pas un monstre altaïr, certainement pas un type bien, mais c'est pas une raison pour voir un innocent souffrir. il voudrait remonter le temps et ne jamais l'avoir rencontré, pour ne pas avoir à affronter ça. même si ça voudrait dire vivre toute une vie sans l'avoir connu, sans avoir eu le coeur réchauffé.
il sait que dans les faits, il ferait tout l'inverse.
il choisirait quand même de le suivre.
il finirait tout de même à genoux.
je suis désolé de t'avoir menti tout ce temps, c'est sincère. sur toute la ligne. c'est juste des conneries il se mord la lèvre inférieure. merde, il pense. merde tu peux pas juste balancer ça comme ça. pourtant il le fait. il y va jamais par quatre chemin.
la seule chose de vraie c'est que je t'aime et que t'es l'homme de ma vie.
par moment sa voix se brise. sur des mots.  ceux qui veulent dire plus encore que ce qu'ils désignent déjà. il se sent comme un con. le roi d'entre eux.
le roi des cons. il fallait que je te le dise. je peux plus garder ça pour moi. les mains enfouies dans les poches comme un gamin coupable et la tête basse. probablement qu'il assume plus rien du tout maintenant que le masque est tombé. qu'il est plus le grand héros. qu'il l'a jamais été.
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