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Adonis Ells
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Adonis Ells
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Mer 17 Jan - 22:35
Adonis Ells
Chaque cœur a son lot de cicatrices, de plaies béantes et invisibles aux yeux de tous. Pauvre organe vital, maltraité par n’importe lequel de ses propriétaires. Les blessures infligées à celui d’Adonis sont nombreuses, douloureuses et profondes pour beaucoup d’entre elles. Elles datent de plusieurs années, de cinq mois, deux mois ou une semaine. La plupart d’entre elles portent le nom d’Ava, blessent plus fort que la totalité. Elles lui rappellent qu’elle n’est plus là, ne reviendra plus jamais, enterrée six pieds sous terre. Ça fait foutrement mal, beaucoup trop mal, mais Adonis est obligé d’avancer. Pour elle. Pour leurs enfants. Pour Rhys. Pour Faye. Pour lui. Pour eux. Il lui a fait la promesse de continuer, d’affronter la vie comme elle a affronté la maladie, avec dignité et honneur. Il n'avait pas d'autre choix que de le lui promettre mais aujourd'hui, il aurait préféré s'être tu. La vérité est qu'il est incapable, incapable de rester debout sans Ava, de vivre une vie où sa place reste inoccupée, désertée, abandonnée. Il n'a pas sa force de caractère, sa ténacité et sa volonté. Mais une promesse faite à Ava vaut un millier d'autres faites au monde entier - et c'est bien pour cela qu'il continuera d'essayer. Cependant, si elle était là pour le restreindre et l'empêcher de se laisser bouffer par cette ambition, cette volonté malsaine de vouloir atteindre les sommets d'un monde construit de toute pièce, il n'y a plus personne qui l'empêchera de tout faire pour briller - jusqu'à vendre son âme au Diable si nécessaire. Là est la malédiction à laquelle Ava n'avait pas pensé, celle qui aurait terminé par le rattraper. Ce n'était qu'une question de temps et son décès n'a été que le déclencheur d'une décente en Enfer inévitable; décente empruntée par son grand-père et son père avant lui, comme un anathème porté contre les Ells depuis la nuit des temps. Ils sont nés pour se faire dévorer par les ténèbres sous les traits d'une maladie appelée pouvoir.
C'est toujours pour cette raison qu'il passe les portes du manoir des Ells, de nuit comme de jour, les pas légers et lourds à la fois. A chaque fois qu'il pénètre à l'intérieur, des frissons inexplicables parcourent son échine. Il y a toujours cette appréhension de se retrouver face à Lysander, l'admiré autant que le détesté. Et dans tout ça, il y a la peur incontrôlable de croiser Jackie dans les couloirs, d'affronter ce regard dans lequel il avait l'habitude de se noyer. Sa simple vue est un supplice parce que quand il la regarde, il voit la femme de son père alors que, plus jeune, il était persuadé qu'elle serait la sienne. Quand il la regarde, il y a les mêmes images qui se percutent dans sa boîte crânienne. Lysander et Jackie. Jackie et Lysander. Un mariage. Un cœur brisé, à peine réparé par l'intervention divine d'Ava quelques années plus tard. Il l'a aimé, sa Némésis. Il l'a aimé si fort que la chute lui a presque été mortelle. Après plus de deux décennies, même avec la présence de sa défunte femme pour panser ses plaies, il en est resté affaibli, humilié et touché au plus profond de son être. Saluant les domestiques d'un hochement de la tête, Adonis monte les marches quatre à quatre pour rejoindre le bureau de son père à l'étage. La discussion sera la même : le business. C'est le seul sujet dont ils peuvent parler. Le seul sujet qui n'est pas affecté par ce fossé qui se trouve, un peu, toujours un peu plus entre eux. Arrivé à la porte, sa main se fige lorsqu'il n'entend aucun bruit, juste le souffle dévastateur de l'air dans les couloirs. Il pourrait faire marche arrière, Adonis, mais il décide de rentrer, de pénétrer cette pièce aux allures de chambre de roi sans prévenir de sa présence. A la vue de la silhouette de Jackie, presque dénudée, son sang se glace dans ses veines et son corps entier se fige pendant une seconde qui lui paraît être une éternité. – Où est mon père ? Pas un bonjour ou autre forme de politesse, rien, juste ses yeux vitreux dans les siens. Dans ces moments, durant ces instants où ils ne sont que tous les deux, Adonis ne peut freiner ce sentiment de haine, mêlé à un amour qui ne disparaîtra jamais complètement. Amour naïf, presque enfantin. On dit que le premier amour est intouchable, impérissable, indestructible. On dit qu'il reste en nous, marque notre âme à jamais. C'est peut-être bien la vérité.


Dernière édition par Adonis Ells le Jeu 18 Jan - 11:27, édité 2 fois
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Jackie Ells
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Jeu 18 Jan - 2:09
Jackie Ells
Elle est vêtue de soie et de dentelle, Jackie. D'un déshabillé qui glisse sur son corps comme une seconde peau. Elle entre dans le bureau de son époux pour lui demander des renseignements à propos de la soirée qu'ils ont un peu plus tard afin de choisir au mieux la robe et les bijoux qui la mettront en valeur. Elle sait mieux que personne que l'apparence est une arme comme les autres et elle n'est pas de ceux qui la laissent de côté – bien au contraire. - Tu es bien dénudée, c'est pour mieux me séduire ? Qu'il balance l'air de rien, les yeux rivés sur les jambes de sa femme. Elle esquisse un sourire amusé avant de venir prendre place sur les genoux de Lysander, lui-même assit sur sa chaise, derrière son bureau aux dimensions disproportionnées. Elle dépose un baiser du bout des lèvres sur sa tempe, laissant ses doigts parcourir son torse. - Pas maintenant Jackie, je dois filer, j'ai des choses à faire avant ce soir, il attrape fermement sa main baladeuse dans la sienne, la gardant prisonnière. - Je ne vois pas de quoi tu parles. D'ailleurs, je venais justement te demander plus de détails à propos de ce soir. Il la regarde, un sourire au coin alors qu'il la soulève pour pouvoir se relever. - Une réception chez les Jenkins. Tu seras divine, comme toujours, il dépose un baiser sur ses lèvres avant de s’éclipser, la laissant seule dans cette immense pièce. Ells est un homme avare de compliments et elle sait que malgré ses nombreux défauts, il est amateur de beauté. Elle sourit malgré elle, ravie de voir que le temps n'a pas réellement d'effet sur sa superbe. Assise dans la place du patriarche désormais loin, elle s'amuse à fouiller : elle regarde d'abord les papiers trainant sur le bureau, rien de bien intéressant. Puis, elle ouvre les tiroirs, désireuse de découvrir des choses qu'elle ignore. Des signes d'infidélité, ne serait-ce que pour assurer ses arrières, mais aussi et surtout, des affaires qui lui seraient inconnues. Jackie est sans doute belle, mais elle n'est pas idiote et il n'est pas question de demeurer si loin et si près à la fois de son but. Le pouvoir. Une obsession malsaine qui lui ronge douloureusement les veines. Ses yeux scrutent les moindres lettres, les moindres papiers, même ceux qui semblent sans importance. Et perdue dans le fond du tiroir, une photo d'un visage qui la hante. Un jeune Adonis, proche de celui qu'elle a connu et fréquenté. Son cœur manque un battement. Elle s'empresse de la balancer et de refermer le tiroir. Adonis. Il est partout, tout le temps. Dans cette maison qui n'a pas toujours été celle de Jackie, entre ces murs, dans les conversations, en photo, dans les yeux de son père, dans ses souvenirs. Des souvenirs qui la lancent comme de vieilles cicatrices rouvertes, preuves certaines d'une époque si lointaine. Non, elle ne tombera pas dans les mièvreries adolescentes d'une nostalgie qui lui colle un peu trop à la peau. Adonis. Elle se surprend parfois à penser à lui plus que de raison. Des idioties dont elle ne connait pas la cause et sur lesquelles elle préfère fermer les yeux. Ignorer ses sentiments, c'est sans doute ce qu'elle sait faire de mieux. Mais la réalité la rattrape soudainement quand l'objet de ses pensées fait irruption dans la pièce sans crier gare. Il y aurait sans doute eu mille et un morceaux brisés à terre, si seulement elle avait un cœur. - Bonjour à toi aussi, Adonis, dit-elle d'un ton assuré avant de se lever pour venir à sa rencontre. - Comme tu vois, je ne suis pas vraiment habillée pour recevoir et c'est pour cela qu'en général, les gens font marche arrière lorsque derrière la porte, personne ne répond. Elle s'approche dangereusement de lui, en une lenteur orchestrée qu'elle maitrise à la perfection, les yeux rivés sur sa proie. Il est là, face à elle, ils sont seuls. Noyé dans sa tristesse et sa haine, elle ne le désire que davantage – sans doute car il ne veut pas d'elle. Et elle ne tourne jamais le dos à un défi, certainement pas quand il semble impossible. Un défi. Voilà ce que c'est. Et rien d'autre. C'est toujours mieux que d'assumer des sentiments qu'elle s'est toujours refusée d'avoir. - Ton père n'est pas là. Il n'y a que moi. Comme c'est dommage.
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Ven 19 Jan - 23:00
Adonis Ells
Elle est là, Jackie, comme une damnation collée à sa peau. Elle est là et de ses regards enflammés, parfois glaciaux, elle fait d’Adonis une statue de pierre. A chaque fois qu’elle pose ses yeux sur lui, il se sent dénudé, aussi faible que la brise du vent un matin d’été. Méduse, vipère au visage presque angélique et à la peau porcelaine, elle n’est que tourment, révélatrice de toutes les faiblesses qu’un homme s’efforce à cacher. Il n’est pas idiot, Adonis. Il sait qu’elle peut lire en lui comme dans un livre ouvert, dénicher toutes les choses qu’il souhaiterait pouvoir garder au plus profond de son cœur malmené par les années. Lorsqu’il ouvre la porte, se retrouve en face d’une Jackie à peine habillée, il n’a qu’une envie : faire marche arrière mais il en est incapable, les pieds enfoncés dans le sol et impossibles à bouger. – Bonjour à toi aussi, Adonis. Aria jadis adulée n’est plus qu’un chant exécré. Il aimait l'écouter parler, parler, parler pendant des heures. Il aimait quand elle lui susurrait son nom à l'oreille. Adonis. Oh, Adonis. Désormais, il souhaiterait lui arracher la langue à chaque mot prononcé, parole échappée de ses lèvres qu'il avait l'habitude d'embrasser avec fougue. Ces souvenirs continuent de blesser, d'attraper aux tripes et il se maudit d'avoir été naïf. Comme tu vois, je ne suis pas vraiment habillée pour recevoir et c'est pour cela qu'en général, les gens font marche arrière lorsque derrière la porte, personne ne répond. Tout en parlant, elle se rapproche, écrase la distance instaurée entre leurs deux corps. Et Adonis, il ne bouge pas, ses iris flamboyants dans les siens, l'air indifférent malgré les étincelles à l'intérieur de son estomac. Si elle peut lire en lui, il sait lire en elle aussi. Il la connaît assez, peut-être trop, pour savoir à quoi elle joue, chef d'orchestre, reine de son propre monde où tout le monde n'est que pion à son échiquier. Mais, Jackie, elle doit savoir. Oui, elle doit savoir qu'avec Adonis, le jeu est différent. Elle n'est pas la seule à mener la danse, plus maintenant.
La défier du regard, se tenir à quelques mètres seulement d'elle, est un supplice. Son être entier lui demande de repartir, de ne pas rester à la portée de ses grippes mais il ne bouge pas - c'est à peine s'il respire. – Ton père n'est pas là. Il n'y a que moi. Et cette satisfaction malsaine qui se lit dans ses yeux lui donne envie de vomir. Elle lui donne envie de vomir, d'hurler tous ces sentiments contradictoires qui se battent sur le champ de bataille qu'est son cœur ou de s'effondrer à ses pieds. Jackie. Elle est si belle. Au delà de toute sa rancœur, il restera aveuglé par cette beauté qui a fait de lui son esclave lorsqu'ils étaient plus jeunes. – Je vois ça, qu'il répond d'une voix teintée de désintérêt. Désintérêt en apparence, chaos au plus profond. C'est une déception. Il y a longtemps qu'il n'y a plus de mots doux murmurés contre le cou, de baisers plumes comme guise de pardon. Il y a longtemps que les je t'aime et les excuses se sont transformés en paroles haineuses, en reproches jusqu'en dans les regards échangés. Il y a longtemps qu'il n'y a plus de ce qu'ils étaient. Adonis et Jackie. Jackie et Adonis. Couple doré qu'on croyait indestructible, relié pour la vie, jusqu'au jour où le choix s'est porté sur le patriarche - comme un coup de couteau, une balle perdue en plein cœur. Un faux sourire s'étend sur ses lèvres, apparence cordiale, aimable. Je ne vais pas t'embêter plus longtemps, Jackie. Je me doute que fouiller dans les affaires de Lysander est un travail éreintant. Un hochement de tête comme 'au revoir', expéditif. Je te souhaite une bonne fin d'après-midi. Comme pour dire qu'il lui souhaite tous les malheurs du monde, à l'image de ce qu'elle lui a fait subir.
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Jackie Ells
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Dim 21 Jan - 15:02
Jackie Ells
Adonis. Elle le voudrait enfermé, comme un oiseau en cage. Caché des yeux qui voleraient sa beauté, loin des doigts qui saliraient ses plumes. Son secret le plus précieux. À elle. Rien qu'à elle. Égoïsme maladif, poison douloureux qui ranime un cœur longtemps anesthésié. Un cœur qu'elle croyait mort, achevé par la promesse d'une éternité d'amour faite à un autre homme. Noyée dans l'impudence de son ego, elle se tient près de lui, belle d'insolence, aveuglée par son propre rayonnement. Rien n'a réellement changé. Il s'agit d'elle. Toujours d'elle. Rongée par ses propres contradictions qui causeront sa perte car malgré toute sa bonne volonté et son mépris des autres, elle ne vaut pas mieux qu'eux. Faible. Humaine. Faillible. À quémander, malgré elle, l'attention d'un homme qui l'a en horreur – un homme qui préférerait sans doute crever que de rester ne serait-ce qu'une minute de plus en sa compagnie. Non, elle n'a pas le souffle coupé, les mains moites ou le cœur qui bat plus vite. Et la vipère demeure de marbre pour calmer son émoi. Des émotions ridicules qui n'ont pas lieu d'être, car ils seraient la preuve qu'elle s'est trompée. Et Jackie ne se trompe jamais. Pas même un peu. Pas même pour lui. - Tu crois que ces mains s'abaisseraient à de tels usages ? Dit-elle, un sourire malicieux aux lèvres alors qu'elle le suit à mesure qu'il lui fait faux-bond. - Ô, souviens-toi à quel point je suis douée de mes doigts, un petit rire amusé, suffisant ponctue ses propos alors qu'elle marche à ses côtés, descendant à présent les imposantes marches de l'escalier qui trône dans l'immense demeure des Ells. Et malgré tous ses efforts, elle peut voir l'effet qu'elle a sur lui. Cette veine vacillante sur sa tempe gauche. Et Jackie, elle se nourrit de cette haine qu'elle alimente, car elle préfère lui donner des envies de meurtre que de sombrer dans l'oubli, à défaut de pouvoir l'aimer comme s'aiment les gens qui se contentent de peu. Et derrière lui dans les escaliers, elle pose délicatement sa main sur son épaule pour le retenir, portant ses lèvres à son oreille. - Tu es jaloux ? Tu préférerais que je m'occupe de fouiller dans tes affaires ? Son souffle caresse sa peau, sa bouche l'effleure. Chaque geste est calculé. Rien n'est laissé au hasard. - ça peut s'arranger. Sa voix est plus grave, plus soutenue, moins séductrice. C'est la femme d'affaire qui revient au galop, reprenant le dessus sur l'adolescente amourachée. D'un léger coup d'épaule, elle le pousse pour continuer sa descente, prenant de l'avance sur lui, alors qu'il ne reste plus que quelques marches de marbre blanc. - Tu aimerais peut-être me dire ce que tu fais sans cesse avec l'orphelin basané ? Ou bien, pourquoi ma fille te laisse toujours dans la confidence ? Sa voix résonne dans cette maison bien trop vide, bien trop froide. Seuls les domestiques qui se fondent au mobilier peuvent entendre cette conversation vide de sens, mais pleine d'amertume. Une fois en bas, elle se tourne pour lui faire face, les yeux rivés sur lui. Elle demeure calme, mais c'est une tempête qui sommeille en elle. - Oh allez Adonis, je suis ta belle-mère après tout. Tu peux me dire la raison de ta visite. Ça restera en famille, dit-elle en levant seulement son annulaire où se trouve son alliance, souriant narquoisement à l'ironie de ses mots. Mais trop obnubilée par sa propre personne, Jackie en oublie la cruauté dont elle fait preuve, se situant comme une victime du sort alors qu'elle est le fruit de son propre égoïsme, le fruit de ses propres choix.
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Dim 21 Jan - 19:33
Adonis Ells
il y a dans ces paroles toute la rancœur qu'il ressent pour elle. elle qui est aujourd'hui un monstre dépourvu de cœur et qui était, dans un passé lointain, capable d'aimer à outrance. il y pense souvent, adonis, à ces moments où elle se donnait à lui avec amour et passion, du temps où elle était encore une rose sans épines apparentes. désormais, il ne reste plus rien de la jackie d'antan, de celle à qui il a donné son cœur, son corps, son âme, son être entier sans ne rien désirer en échange. elle a quitté le navire après y avoir mis le feu, volant l'entièreté d'adonis, et l'a regardé couler sans l'once d'un remord. il n'arrive plus à s'imaginer qu'elle était sienne, seulement sienne, plusieurs années auparavant et que dans ses bras, il n'y avait rien d'autre qui comptait. jackie était son havre de paix et elle s'est transformée en sa némésis pour l'éternité.– tu crois que ces mains s'abaisseraient à de tels usages ? et dans ces mots, syllabes reliées, il y a cette malsaine satisfaction qui le rendrait presque malade. elle est fière, jackie, des tourments qu'elle peut causer à l'intérieur d'adonis, lysander ou tous les autres hommes qui croisent son chemin. elle est fière d'être celle qui les dévore, ne laissant que leurs os pour les chiens. malgré les années qui passent, adonis reste une proie facile, encore plus maintenant qu'il n'est plus qu'un homme brisé. il ne relève pas sa question, préférant s'éclipser avant d'étouffer dans cette immense pièce qui lui paraît pourtant si petite à cet instant précis. mais jackie, elle n'en a pas terminé. elle le suit, il l'entend, la sent dans son dos. ô, souviens-toi à quel point je suis douée de mes doigts. mâchoire qui se contracte, nerfs qui se tendent. il pourrait exploser, adonis. il pourrait agir avec violence, faire disparaître cette confiance sur le visage de jackie en la malmenant, en laissant la folie prendre possession de son corps. il pourrait mais il ne le fait pas, conscient que ce ne serait qu'offrir un trop beau cadeau à cette vipère. – je n'en ai aucun souvenir, qu'il lâche, en jouant une nouvelle fois la carte de l'indifférence. il ne la regarde même pas, préférant se concentrer sur les marches sous ses pieds et faisant comme si elle n'était qu'une voix dans sa tête. au fond, il sait, adonis. il sait que ce jeu n'échappe pas à jackie et qu'elle est bien au courant que cette indifférence n'est qu'un de ses nombreux masques, de l'un qu'il utilise pour masquer ses émotions.
il ne comprend pas bien pourquoi elle s'acharne, le suit dans les escaliers. et quand ses doigts de sorcière se posent sur son épaule, l'obligeant à s'arrêter quelques secondes sur la marche empruntée, et que ses lèvres se rapprochent dangereusement de son oreille, ce n'est que chaos à l'intérieur de lui. – tu es jaloux ? tu préférerais que je m'occupe de fouiller dans tes affaires ? il n'y a aucune son qui s'échappe de sa bouche. on ne peut entendre que sa respiration, foutue respiration saccadée qui trahit ses pensées. il y a tout qui se percute dans sa boîte crânienne. à ce moment, il passe par toutes les émotions. une seconde il souhaiterait la tuer de ses propres, l'autre il n'a qu'une envie : la ramener dans le pièce qu'il vienne et la prendre sur le bureau bien aimé de son père, signe que de tout ce que son père lui a fait, déposer son dévolu sur jackie était la pire des idées. se foutre corps et âme dans leurs ébats pour rappeler à cette dernière ce qu'elle a perdu, la faire souffrir d'un manque qu'elle continuera de ressentir toute sa vie. il y a dans ces images qui se mélangent dans sa tête la même signature, le même démon du nom de vengeance. ça peut s'arranger. et elle s'éloigne, le poussant au passage et en même temps, le ramenant à lui. elle reprend la course folle, ses talons résonnant dans le manoir. il la suit et dieu seul sait qu'il se bat contre l'envie de la pousser, de mettre fin à son règne de dictatrice. cependant, il se contente de la suivre en silence, les yeux rivés dans son dos. arrivée dans le hall, c'est sans crier gare qu'elle se retourne, pose son regard glacial droit dans le sien. tu aimerais peut-être me dire ce que tu fais sans cesse avec l'orphelin basané ? ou bien, pourquoi ma fille te laisse toujours dans la confidence ? il hausse un sourcil, surpris dans la mention de bayek comme de celle de sage. oh allez adonis, je suis ta belle-mère après tout. tu peux me dire la raison de ta visite. ça restera en famille. fière d'elle, jackie l'est. tellement que c'est avec malice qu'elle lève son annulaire orné de son alliance. il se dit, adonis, qu'elle est passée experte en matière d'être une garce et la simple pensée de ce qu'elle a un jour été lui donne la nausée. – je ne vois pas en quoi ça te concerne, jackie. tu es peut-être la femme de mon père et tu as peut-être son nom, mais à mes yeux, tu ne feras jamais partie de cette famille. le ton est dur, expéditif. il ne mâche pas ses mots et même s'il sait qu'ils ne blesseront pas jackie, il souhaiterait qu'ils soient destructeurs. mais dis moi, ne serais-tu pas jalouse du fait que ta fille préfère se confier à moi plutôt qu'à toi ? reprenant sa question, il laisse un sourire satisfait s'étendre sur ses lèvres. après tout, je peux la comprendre, qu'il ajoute en détournant jackie et se retrouvant dans son dos. ça ne doit pas toujours être facile d'avoir une mère comme toi, égoïste et imbue de sa personne. venin qu'il crache, encore et encore, marquant cette haine qui ne cesse de revenir au galop.
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Lun 22 Jan - 1:46
Jackie Ells
Elle joue, Jackie. Sans même se soucier des conséquences car si tout ceci n'est qu'un jeu, cela ne peut pas l'atteindre. Pas vraiment. Elle se protège comme elle peut – en gardant ses distances avec sa fille, en étant l'épouse d'un homme qu'elle n'aime pas et qui est à ses pieds, en fuyant ses sentiments pour adonis. Vingt ans qu'elle joue. Avec le feu. À faire semblant. À préférer le pouvoir à tout le reste. À préférer le pouvoir à lui. Lui qu'elle traite comme un vulgaire pion lorsqu'il est le roi de son semblant de cœur. Et dans ses mots biaisés par son orgueil, elle cherche à le piquer, à le blesser. À le faire se sentir plus bas que terre car dans sa chute, elle entraine tout le monde à ses côtés. Égoïstement, comme à son habitude. Et il serait bien étonné, Adonis,  de savoir que le temps n'a pas eu d'effet sur ce qu'elle ressent pour lui. Que malgré les coups bas et les tromperies, elle lui est restée fidèle – à sa façon, tandis que lui sombrait corps et âme dans un nouvel amour. Il tomberait des nues en s'imaginant une Jackie malade de jalousie à la vue d'une Ava qui avait toutes ses faveurs et dont elle souhaitait la mort depuis des années. Cruelle diablesse aux larmes de crocodile. Elle n'a pas été triste. Pas une seule seconde. Insensible. Elle le préfère malheureux et seul plutôt qu'heureux sans elle. Elle n'y peut rien, Jackie. Elle est comme ça. Et les yeux rivés dans les siens, elle sait que lui aussi joue à un jeu. Car c'est toujours comme cela entre eux -  rien n'est jamais simple. - Son nom, ton nom... c'est à s'y méprendre, tu ne trouves pas ? Après tout, fut un temps, toi aussi tu voulais m'épouser. Son visage est rayonnant d'une fausse candeur qui jure avec ses propos incisifs, alors qu'elle s'approche de lui pour réduire l'espace qui sépare leurs deux corps. - Et c'est drôle que tu parles de famille, quand on sait que ton père a préféré risquer votre relation plutôt que de me perdre. Elle crache son venin sans réserve, la vipère, écartant légèrement les lèvres, l'air de dire : "oops, aurais-je dit quelque chose de mal ?" Quand elle sait pertinemment la peine que ses mots peuvent causer. Mais elle continue, Jackie, à enfoncer le couteau dans la plaie, car elle s'enivre de cette tension qui fait fourcher leurs langues. De cette tension plus délicieuse qu'un simple corps à corps dénué de sens. C'est une danse des esprits, une joute verbale qui implique bien plus qu'une simple haine mutuelle – qui témoigne de racines plus profondes. Et aveuglé par des instincts primaires, elle sait qu'il ne la fera pas retomber dans de vieux travers. Car un seul mot d'Adonis et elle succomberait. Sans même y réfléchir à deux fois. Détruisant son empire qu'elle a mis tant de mal à créer, comme lorsque les vagues emportent le château de sable d'une facilité alarmante. Et la mer s'affole en elle lorsqu'il s'aventure en terres inconnues, appuyant là où ça fait mal. Sage. Et l'espace d'une seconde, il peut entrevoir un brin d'humanité dans le regard froid et distant de l'épouse Ells, alors qu'il s'en prend à son talon d'Achille. Sa fille. Sa chair. Son sang. Ce qu'elle a de plus précieux et sa pire ennemie. Celle qu'elle a tenté de fuir en échouant sans cesse. Elle l'aime secrètement, de loin. Près des yeux, loin du cœur. Jackie est une lionne qui protège quand les regards sont détournés. Quand il n'y a pas de témoins lorsqu'elle fait tomber les masques. Sage. Un sujet délicat qui ferait presque vibrer sa corde sensible. Mais elle s'est trop bien entrainée à la reine des glaces pour laisser passer quoi que ce soit. Elle s'avance davantage, à deux doigts d'entrer en collision, et sa main se soulève prête à fendre les airs pour rencontrer sa joue en une violence exquise. Une mascarade. Un énième jeu. Ses doigts effleurent sa peau d'une tendresse peu commune, alors que ses yeux se plongent dans l'océan d'adonis. Elle se souvient de ce regard perçant. Mais pas de toutes ces fissures. Même si certaines portent son nom. - Oh Adonis... sa voix est doucereuse, presque inaudible, comment puis-je être jalouse d'une fille qui se confie à son papa ? Des mots murmurés. Des mots plus violents que des bombes alors qu'elle affirme, du bout des lèvres, la véracité de rumeurs trop tenaces.

(((déteste-moi
montre-moi
que tu m'aimes)))
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Mar 23 Jan - 15:43
Adonis Ells
entre adonis et jackie, il n'y a rien d'autre qu'un néant, qu'un trou noir infini. entre eux, il y a un océan où nage leurs souffrances, leurs regrets communs qui ne seront jamais avoués à haute voix. il y a une guerre froide qui n'a que trop duré, les soldats prêts à faire couler le sang sur un champ de bataille encore vierge. seuls, les coups sont portés, plus ou moins douloureux. les deux démons, roi et reine d'un royaume en ruines, ne laisseront aucun répit à l'autre. et dans cette folie aux accents vengeurs, les domestiques dans le hall, civils innocents, devraient se mettre à l'abris, se protéger du feu qui viendra tout détruire après l'explosion. lorsque jackie utilise son titre de belle-mère, adonis voit rouge. son alliance aux doigts ne changera rien au fait qu'elle n'est pas une ells, ne le sera jamais que par le nom que son père lui a donné en l'épousant. et il continuera, adonis, à la haïr jusqu'à la nuit des temps - elle qui, pour lui, n'est plus que de la vermine, le diable en personne venu pourrir les fondements d'un empire construit des mains de lysander. il pense à annabeth, six pieds sous terre non loin d'ava. il pense à sa mère, à cet héritage que jackie est entrain de lui voler. non, elle ne sera jamais sa belle-mère, jamais celle qui prendra sa place dans la famille. – son nom, ton nom... c'est à s'y méprendre, tu ne trouves pas ? après tout, fut un temps, toi aussi tu voulais m'épouser. fidèle à elle-même, méprisante et haineuse, elle a toujours les mots pour blesser, rouvrir les plaies qui paraissaient cicatrisées. ava avait réussi à les apaiser - tellement qu'il en venait à les oublier. puis ava a disparu, a laissé place à ses vieux démons. comme un vautour vient dévorer la chair putride, jackie s'est empressée de venir rôder autour de l'homme dépouillé, brisé jusqu'en dans les tréfonds de son être. et c'est drôle que tu parles de famille, quand on sait que ton père a préféré risquer votre relation plutôt que de me perdre. elle touche, fouille à l'intérieur des tripes pour en ressortir le pire. c'est ce qu'elle a toujours su faire de mieux, jackie. femme inconsciente, elle cherche à provoquer le malheur d'adonis alors qu'au fond, au fin fond d'elle-même, elle doit savoir qu'il retombera sur elle. et il souffre de cette mention, de ce souvenir douloureux. lysander voulait, lysander a eu et adonis n'a rien pu faire - si ce n'est le supplier, une fois, la seule fois de son existence, et ne recevoir que du mépris au visage. et malgré tout, il tente de garder sa contenance, cet image d'homme que rien n'atteint pour frapper à son tour. – ava t'a très vite remplacée, jackie. elle a toujours porté mon nom mieux que tu ne porteras jamais celui de mon père. et à peine les mots échappés de ses lippes, il regrette d'avoir pris ava comme arme de défense face à son ancien amour - parce qu'elle ne mérite pas qu'il s'abaisse à elle, à ça. je ne suis pas celui qui a perdu le plus dans cette histoire. je dirais même que j'ai gagné au change. parce que lui, contrairement à jackie, a pu conjuguer succès avec amour. même si elle porte le masque d'une femme au cœur de pierre, qui n'aime rien d'autre que son pouvoir, il doit se cacher derrière la même gamine qui a réussi à capturer son cœur en un battement de cils.
la mélodie ravageuse continue, s'arrêtant sur le seul sujet qui peut toucher l'organe vital et gangrené de jackie. sage. sage, demi-sœur (que certains appellent sa fille) qu'il s'est toujours refusé de chérir. sage qui, un soir, désemparée, est venue le trouver pour lui avouer le plus terrible de ses péchés. il se délecte de l'effet que ses paroles ont sur la démone, peu importe si ce n'est que dans ses yeux qu'il lit la blessure qu'il vient de lui infliger. et quand elle s'approche, brise la distance, il reste droit, fier comme à son habitude. il reste droit - même lorsque sa main se lève dans l'expectative de venir s'abattre sur sa joue. il reste - même lorsque cette main qui ne s'est pas posée sur sa peau depuis des années vient rencontrer sa joue de la plus douce des manières. il y a en lui cette envie de reculer, d'être loin de sa chair qui touche la sienne de la plus exquise des façons, et celle de ne jamais s'éloigner - pour ne jamais cesser de ressentir ces étincelles à l'intérieur de son bide comme il avait l'habitude lorsqu'ils étaient adolescents. – oh adonis.. comment puis-je être jalouse d'une fille qui se confie à son papa ? il ne comprend pas, adonis. pas tout de suite. il reste là, paralysé par cette révélation qu'il sait fausse - ou peut-être qu'il reste immobile, incapable de faire aucun geste ou de laisser aucun mot sortir de sa bouche, parce qu'une partie de lui croit aux mots de jackie. son papa. les rumeurs sont arrivées à ses oreilles mais jamais, ô grand jamais, avait-il pensé une seule seconde qu'il était le père de sage. non, son esprit n'a jamais été aussi dérangé pour se dire une chose pareille. ses doigts se referment sur le poignet de la vipère, retire sa main de son visage avec fureur - avant de la traîner vers la pièce la plus proche, loin des domestiques aux oreilles qui se perdent souvent dans les conversations. la lâchant à l'intérieur, il referme la porte derrière eux dans un bruit capable de réveiller les mots. – à quoi tu joues ? il demande, pas sûr d'avoir envie de connaître la réponse et, au fond, ne la demandant pas vraiment. il l'assassine de son regard comme jamais auparavant. quel est ton problème, jackie ? tu n'es pas assez heureuse avec mon père alors tu t'es décidée un matin à m'attirer dans tes filets, inventant la pire des folies pour y arriver, comme la malade que tu es ? doigts qui se perdent dans ses cheveux, soupir bruyant. il essaye, adonis, de se calmer. toujours garder sa contenance. toujours garder la tête haute. toujours - mais pas aujourd'hui. je n'ai aucune idée de ce que tu cherches en me balançant un tel mensonge, jackie, mais tu devrais faire attention à toi. il la menace sans gêne, sans chercher à cacher le réel sens de ses propos. parce que si jackie veut avoir sa peau, il aura la sienne avant.
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Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Jeu 25 Jan - 0:29
Jackie Ells
je dirais même que j'ai gagné au change.
La violence des mots font vaciller cette statue de marbre qui tangue au rythme de son cœur instable. C'est une plaie béante que l'on triture avec un malin plaisir. Une avalanche de sentiments contradictoires qui se répandent tel un poison dans ses veines qui brûlent de douleur, de trahison et de colère. Prise à son propre piège, le bourreau devient victime. Victime de sa propre faiblesse, ensevelie sous le poids de son affliction. Elle souffre en silence, mais à l'intérieur, c'est un cataclysme incontrôlable qui crie : « vengeance ». Et dans toute sa fureur, Jackie se maudit de n'être que comme tous les autres : Une lâche à la merci de ses propres émotions. Tombée si bas qu'elle jalouse une morte, car quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise, Ava sera toujours cette sainte partie trop tôt. Et jamais elle ne pourra lui arriver à la cheville aux yeux d'adonis. Cette pensée lui donne l'envie de céder à la folie. De faire voler les vases, les tableaux, les meubles – d'exulter sa rage qui cogne dans le moindre de ses muscles. Elle le déteste. Elle le hait. Elle l'aime – plus que de raison, et c'est bien cela le problème. Elle se cache et fuit comme la gamine apeurée d'il y a vingt ans, profanant sa bouche de paroles assassines. Elle se perd dans le flot de sa méchanceté, espérant lui rendre la pareille. Espérant le voir souffrir comme elle, elle a souffert en secret, durant toutes ces années. Fruit de ce qu'elle a semé. Mais elle se plait à penser que tout n'est pas sa faute. Qu'il aurait pu la sauver de ses propres démons. Quitte à trop en demander. Et peut-être qu'ils auraient pu être heureux, comme les gens dans les films : le mariage, les enfants. Le pouvoir en plus. L'amour. Toujours. Mais la vie les a ainsi décimés, ne laissant que des cendres si vite envolées. Le vent souffle sur les cœurs enflammés. Mais pas sur celui de Jackie qui n'est capable d'aimer que dans la détresse et la cruauté. Cruauté qu'elle met à exécution lorsqu'elle laisse planer le doute quant à la paternité de sa fille. Malsaine. Toxique. Une rose sans pétales, seulement des épines. Et sans crier gare, elle pique. (…) Elle sent ses doigts se refermer autour de son poignet d'une violence dont elle se délecte avec plaisir. Pas parce qu'elle apprécie le contact brutal de sa peau sur la sienne (même si cela joue), mais surtout parce qu'elle sait, à cet instant précis, qu'elle a touché sa cible. En plein cœur. Et lorsque la porte claque, elle demeure immobile face à l'adversité. Malade. Ça la démange, ça l'agace, mais elle ne montre rien. Mais ça trotte dans sa tête, sans dessus dessous. Un rire sarcastique s'échappe d'entre ses lèvres. - Malade ? Tu penses que je suis malade ? C'est drôle. Pause dramatique. Elle reprend : - Moi, je me vois comme la seule personne lucide sur cette foutue planète. Et tu es bien trop idiot ou bien trop aveuglé pour t'en rendre compte. Quand certains se contentent du stricte minimum, moi, je désire tout. Et je n'ai pas peur de tout abandonner pour arriver à mes fins. Le vrai dévouement. Celui que personne ne peut réellement tolérer. Et quand j'accepte ma solitude, toi, tu pleures lâchement la tienne. À t'épancher sur la disparition d'une femme que tu pensais être l'amour de ta vie. Elle rit de nouveau, l'air de dire : « laisse-moi rire ». - C'est moi l'amour de ta vie, Adonis. Que tu le veuilles ou non. C'est comme une maladie incurable dont tu ne peux te défaire. Tu as beau me haïr de toutes tes forces, ça ne se mesure pas à la quantité de bonheur. Alors oui, tu étais heureux avec Ava et c'était sans doute très mignon, mais elle n'était pas moi. Et au fond de toi, tu le sais. Et c'est peut-être pour cela que tu me détestes tant, qu'elle conclut le plus calmement du monde, le visage détendu, presque neutre. Seul l'un de ses sourcils s'arque légèrement pour ponctuer ses mots. - On nait seul, on meurt seul. Je l'ai simplement accepté, contrairement à toi. Tu refuses la vérité. Elle le regarde droit dans les yeux, sans détourner le regard ne serait-ce qu'une seule seconde. - Alors continue à vivre dans le mensonge si cela te chante, mais ça n'y changera rien. Elle n'est pas ta sœur. Et je pense que tout le monde le sait. Sauf toi, visiblement. Elle termine sa tirade, puis tourne les talons pour aller se servir un verre dont elle a cruellement besoin pour apaiser ses nerfs à vif. La vérité ? Elle ne la connait pas. Quelques jours seulement la séparent de savoir qui est le père de Sage. Elle n'a jamais voulu connaître la réponse. Et elle ne le saura sans doute jamais. Mais elle se plait à penser que cette nouvelle aura l'effet d'une bombe. - Et menace-moi autant que tu le souhaites, Adonis, tue-moi, même. Ca m'est égal. Car je sais que mes mots te hanteront jusqu'à la fin. Dit-elle en se servant un gin, ne daignant même plus le regarder. - Un verre ? Qu'elle demande, tout naturellement. Comme si de rien n'était.

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Adonis Ells
choir of furies
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Jeu 1 Fév - 11:23
Adonis Ells
jackie crache son venin mortel, s'attaque aux fondements de l'âme d'adonis pour la noircir davantage. elle se déchaîne, à l'image de l'océan lors d'une tempête, et le submerge des vagues de ses viles mensonges. à cet instant, adonis n'est plus qu'un homme habité par une furie et ses yeux, autant que ses gestes, traduisent sa folie et sa rage. il emporte la vipère dans un cyclone ravageur, les doigts resserrés autour de son poignet, prêts à laisser des traces rougeâtres et cuisantes sur sa peau. il n'a jamais été aussi brutal avec jackie ni dans leurs altercations, ni dans leurs ébats d'antan. il n'a jamais été aussi acharné à vouloir la détruire en petits morceaux et à jeter les restes au feu pour qu'elle ne revienne jamais à la vie. adonis fait sans réfléchir, désespéré et furieux. il n'est pas conscient de la douleur physique qu'il est entrain d'infliger à jackie et la vérité est qu'il se fiche éperdument de son bien-être. arrivés dans la pièce, il referme la porte derrière eux avec violence et comme libéré d'un poids, il ne retient plus ses mots, se déchaîne, oublie les convenances et la droiture imposées. peut-être que l'impact mental de ses paroles finiront par lui révéler qu'au fond, au fin fond, jackie a toujours un cœur, cœur qui n'est pas seulement fait de roches. derrière sa colère, il ose l'espérer. mais cette dernière reste immobile, de marbre face à ses attaques virulentes - puis poupée de cire, elle se ranime, folle à lier. – malade ? tu penses que je suis malade ? c'est drôle. et la suite confirme simplement ses dires. la suite n'est que folie. il se rend compte, adonis, qu'il ne reste plus rien de la jackie d'autrefois. elle a disparu et personne ne pourra jamais la retrouver - ou peut-être qu'elle n'a jamais existé et que ça, tout ça, ce n'était que fantaisies. et y penser, ça fait mal. ça fait foutrement mal. c'est une claque en plein visage, un coup de poignard en plein cœur. le premier amour est beau, violent, passionné, intense. il est tout, rien, et le jour où on apprend que ce n'était qu'un rêve, il y a tout qui s'écroule. la jackie de ses souvenirs n'a jamais été - tout n'était que mensonges et folies. adonis était juste trop naïf, trop amoureux, trop aveuglé pour s'en rendre compte. et quand elle mentionne ava, il voudrait lui cracher au visage. elle s'évertue à l'humilier mais elle ne sait pas, jackie, qu'elle a été la plus belle chose qu'il n'a jamais eu dans sa vie. elle a fait de lui un homme meilleur, bien mieux que celui qu'il était lorsqu'ils étaient ensemble, embarqués dans une relation qui n'avait aucun sens. c’est moi l'amour de ta vie, adonis. il écoute à moitié, les sourcils froncés et le front plissé. elle n'est que démence et il se demande comment lysander n'en a toujours pas conscience. et pourtant, au fond de lui-même, ses mots arrivent à le toucher. ils ont un effet bien trop excessif pour n'être seulement que le fruit de la déraison de la femme de son père - et ce fait est ce qui ne cesse de ranimer la flamme dans ses entrailles. il se déteste de penser qu'elle a peut-être raison.
c'est à son tour d'être une statue, de rester immobile face aux dires de jackie. tout se mélange à l'intérieur de sa boîte crânienne. le champ de bataille n'est plus entre lui et elle - mais bien au sein de son esprit malmené. pour la première fois de son existence, il se retrouve perdu en plein milieu d'une mer d'incertitudes. il pense à ava, à ce qu'elle dirait si elle était là. il pense à rhys, faye et sage. à ce moment, il n'a pas grand chose à faire de ce que le monde dira - et dit déjà. il pense à ses trois enfants qu'il a privé d'une relation digne de ce nom et de sage qu'il a, toutes ces années, rejetée pour être la fille de jackie et lysander, lui rappelant les erreurs de son passé. – menace-moi autant que tu le souhaites, adonis, tue-moi, même. ça m'est égal. car je sais que mes mots te hanteront jusqu'à la fin. elle croit savoir, tout savoir du monde, mais elle n'a aucune idée de l'impact que ses paroles auront tout au long de sa vie. c'est bien plus fort que toutes les révélations qu'elle aurait pu lui faire. il a l'impression d'être écrasé par le poids de la culpabilité, des remords, de la haine, d'un tout insupportable et qu'il l'empêche de respirer. le bleu de ses yeux devient plus pousser, plus foncer, faisant part au monde de l'ébullition de son corps entier. un verre ? la question de trop et l'explosion. adonis s'approche de jackie à grandes enjambées, lui attrape son verre des mains et le balance à l'autre bout de la pièce. son corps bloque le sien contre le meuble, l'empêchant de faire ne serait-ce qu'un mouvement. – je me fiche de savoir si c'est une de tes tactiques ou pas, jackie, mais je te le dis et tu vas m'écouter attentivement, qu'il commence, le ton encore plus menaçant et autoritaire, tu vas arrêter de jouer avec moi, avec lysander ou n'importe quel autre membre de ma famille. il a la mâchoire contractée, les poings serrés, prêts à s'abattre non pas sur jackie mais sur le mur derrière elle si elle le cherche de trop. et je t'interdis de t'approcher de mes enfants, tu m'entends ? si je te vois leur adresser ne serait-ce qu'un regard, je te tue de mes propres mains. et son corps tendu s'éloigne, ses pas le mènent jusqu'à la porte. avant de sortir, il retourne la tête vers jackie. mon plus grand regret, jackie, c'est de t'avoir connu et d'avoir cru, un jour, que je t'aimais. l'amour de ma vie, comme tu le dis si bien, c'était ava. je souhaiterais qu'elle soit là, à ta place, et que le cadavre six pieds sous terre soit le tien. et il sort sans rien ajouter de plus, espérant que ses paroles seront aussi ravageuses pour elle qu'elles ne le sont pour lui de les dire.
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