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Ven 14 Avr - 19:54
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C'est peut-être son imagination,
mais le garage ressemble de plus en plus à un refuge.

La fois où il a vu un gamin blond comme le blé s'arrêter là, devant, tout de suite très intéressé quand il a vu les programmes Disney défiler à la télé. (et depuis il revient) (tout le temps) C'est déjà arrivé, à plusieurs reprises déjà. Puis il y a des chatons aussi, qui circulent, laissent leurs empreintes sur l'établis puis disparaissent le soir venu.

"Il faudrait cesser de laisser la porte grande ouverte."
Oui mais ça, c'est pas de la volonté d'Abram. Abram il est là, à s'occuper des freins d'une vieille XT 500. Et il est pas le seul à bosser ici à l'atelier, à faire tourner les clés de douze. Y en a d'autres. D'autres qui trainent ici et là, vont parfois, puis reviennent aussi. D'autres enfants.

Mais un, plus particulièrement
Qui ne bosse ni au Jerry's auto repair,
ni dans la ville de Liberty
(...de manière tout à fait légale soyons d'accord)

et qui est là, un jour sur deux ou trois jours du sept.
Parfois jamais.

Ce un, c'est un peu le calcul imprévu dans l'équation bancale qu'est déjà la vie menée ici. L'inconnu X. Et quand il y pense, ça lui va bien d'être "X". Derrière "X" se cache un rejeton, un oublié de Dieu qui fait sa vie sur les pavés de Liberty sans jeter un oeil derrière lui. Crâne rasé. C'est à peu près ça, avec des effluves de cigarette et l'odeur de poudre en plus.
X qui n'a pas besoin de frapper pour entrer; X qui fait quelques fois exprès de ne pas manifester sa présence jusqu'au bout d'un certain temps.
Parfois tout le temps.

Et peut-être qu'aujourd'hui il sera là, X.
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Sam 15 Avr - 11:29
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Ça fait longtemps que je ne suis pas venu.
J’ai vaqué à mes occupations de presque adulte, vendu un peu dans les rues de Liberty - de quoi ramener un peu à bouffer dans les placards, je me suis occupé de Noa en soupirant, en gueulant aussi. J’ai fait mes travaux d’Hercule, les mains dans les poches. Je suis passé plusieurs fois dans le garage sans vraiment oser rentrer, parce que ça faisait longtemps, et ça me gênait de disparaître et de revenir comme ça, comme si de rien n’était.
Aujourd’hui, j’ai décidé de rentrer.
La cigarette au bec, je marche entre les voitures malades. Je me dis qu’ici les hommes s’occupent mieux des voitures que des autres hommes. Il y a une sorte de beauté dans la dévotion qu’on a à faire perpétuer les machines et les moteurs, dans le temps et dans l’espace.
Abram s’affaire sur un deux roues.
Je m’approche, avec cette drôle de timidité qui est toujours là les premières minutes, comme si je ne savais pas trop si j’avais le droit d’être là ou pas. J’étais pas un client, pas un employé. Juste un gosse en perdition qui avait besoin d’un toit, d’une deuxième maison. Je me sentais mieux au garage qu’au mobil-home.
- Ça va ?
Je demande alors.
Je regarde ses mains noires de graisse et de cambouis, en pleine opération chirurgicale. Je n’y comprends rien. Mais à Abram, ça paraît si naturel.
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Sam 15 Avr - 18:28
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Abram se dit qu'on lui avait refilé la XT 500 dans un bien crade état (C'était pas qu'un problème de freins) et que son propriétaire avait pas du l'emmener en révision bien souvent. Du coup, c'était lui qui devait se taper tout. Mais ça allait : Il vivait de ça, Abram, de l'odeur du travail. Dans les mains et la tête. Toute cette ferraille qui s'entasse au fond du garage jusqu'à la porte d'entrée.
Beaucoup ne le verraient pas comme ça, mais quelques fois, l'atelier se transformait en une véritable mine d'or.

"Ça va ?"

C'est lui, (c'est X!) de sortie aujourd'hui. Abram ne l'avait pas senti arriver (l'odeur trop puissante des organes mécaniques). Il s'interrompe en plein traitement, garde instinctivement la clé à molette en main et se relève. Soupir qui marque le temps de l'arrêt, sueur au front.

"Tu débarques comme une fleur au garage?" (Un sourire tire ses lèvres,) (parce que Cody a toujours fait ça.) "Les choses vont bien, ici. Tu t'es pas pointé depuis perpète, tu faisais quoi?"

Abram ne s'attend pas à une réponse claire de sa part. De une parce qu'ils ont toujours eu cette relation un peu évasive, secrète et à la fois fluide... Mais aussi parce que Cody c'est pas son gamin : il a le droit de pas répondre. N'empêche que c'est quand même un sentiment chaud qui nait dans la cage thoracique d'Abram. Cody, c'est l'enfant qu'il a pas eu envie de jeter à la porte quand il l'a vu.
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Mer 19 Avr - 10:46
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Il se relève alors, son bistouri mécanique dans la paume puissante de sa main. Je ne sais jamais si je dois la serrer, sa main, ou alors lui claquer la bise, lui faire une accolade un peu virile, attendre un geste de sa part, faire un pas vers lui. Je ne sais jamais vraiment comment ça se passe, pour saluer les plus vieux, les espèces de mentors qui régissent une part de l’existence. Alors je reste là, maladroit, bredouille.
Le temps d’adaptation. Ça fait longtemps.
- Tu débarques comme une fleur au garage ? Les choses vont bien, ici. Tu t’es pas pointé depuis perpète, tu faisais quoi ?
Lorsqu’il me dit que tout va bien, je ne peux réfréner un sourire. Fréquenter un type comme Abram, c’est lui souhaiter des aventures positives, une affaire qui roulera toujours, qui ne tombera jamais en panne. Parce que tu le vois à ses mains sales, son front humide, que c’est un homme droit, forgé de bienveillance, de valeurs sûres. Il y a des types à qui j’ai envie de casser la gueule, tout le temps. Mais à Abram, je voudrais juste marmonner merci.
À sa question je me dandine un peu, mon regard foule le sol une fraction de seconde avant de venir se reposer sur l’homme. Il me pose la question mais je sais qu’il s’en doute, de toute façon. Il est pas con, ce monsieur.
- J’essayais de faire avancer le navire alors que le capitaine se noyait.
Je réponds seulement, un sourire étrange sur le visage.
Une façon de dire que je continuais de vendre alors que moi-même j’étais plus que jamais épris dans les vapeurs soporifiques des drogues et des alcools.
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Ven 21 Avr - 14:35
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"J’essayais de faire avancer le navire alors que le capitaine se noyait."

Cody l’épave. Cody l’homme à la mer. Cody l’âme à l’amer.
Abram comprend, et le seul sourire du morveux lui suffit.

"Ça me va."

Il n’y a pas besoin d’en dire plus; pour des gens comme Abram et Cody, les regards suffisent. Les mots sont transmis à travers les gestes, et si jamais il n’y en a pas, les silences se chargent de prendre un autre sens. Les discussions muettes et les accords tacites… Ça lui rappelait sa relation avec son propre père.

Abram dépose les armes de métal sur l’établi, prêt à léguer son attention. Par réflexe, il heurte le regard de Cody : ça parle beaucoup plus là-dedans. Parfois ça dit à Abram que la semaine ne s’est pas bien passée. D’autres fois c’est silence radio, tu sauras pas. Mais aujourd’hui, ça ressemble à un mélange de sérénité, avec un peu de doute aussi. Il soupçonne Cody de ne pas savoir réellement où se mettre, au vu de la façon dont il s’agite sur lui-même comme si le monde entier guettait sa réaction. Il est encore à l’état sauvage, le garçon.

(...) Et pendant ce temps, les aiguilles du cadran tombent sur midi.
Dans le fond du garage, il existe cette petite annexe prévue pour les pauses, prévue pour ce que tu as ramené à manger si tu ne peux pas te passer du micro-onde. C’est par-là que ça se passe. Mais avant de faire claquer les bouteilles de bière entre elles, le mécanicien ôte ses gants et se libère du haut de la combine bleue électrique qui l’emballe à longueur de journée (ça laisse un tee-shirt un peu moins blanc à découvert) ; les manches pendantes se transforment en nœud autour de sa taille.
Là, c’est mieux comme ça.

Prêt à dégainer son paquet de bâtonnets incandescents pour combler la pause,
il s’interrompe :

"T’as faim ? Y reste le poulet d’hier."
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Sam 22 Avr - 12:51
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- Ça me va.
Voilà ce que j’aime chez Abram, ça parmi tant d’autres choses. C’est son jugement qui ne pose pas de questions, c’est sa discrétion, c’est son œil qui sûrement comprend tout ce que je lui raconte, à demi-mots, sans demander d’explications, sans demander de compte. Il n’est pas là, avec une stature d’adulte moralisateur qui pourrait coller à son âge. Non, il me donne seulement l’impression rassurante de dédramatiser, il me réconforte quelque part. Je sais que je fais mal, qu’il faudrait changer, mais Abram ne me blâme pas.
Il respecte.
Alors que ses puissantes paumes s’affairent à ranger, ses yeux comme deux glaciers me tombent dessus. J’vous jure, il y a de la chaleur dans ce regard. Un regard fixe et droit, pas comme celui de mon père, qui avait les yeux toujours en plein naufrage, deux yeux qui partaient toujours au large, incapables de te regarder droit dans les pupilles. Des yeux incapables d’affronter, même son propre fils.
- T’as faim ? Y reste le poulet d’hier.
Je hoche la tête avec un maigre sourire.
- Je veux bien manger, oui, je te suis.
Mon pas emboîte alors le sien, là où tout le monde prend place pour manger. Mon malaise se dissipe peu à peu alors que je retrouve mes marques, et, quelque part, la drôle d’impression de me sentir à la maison.
- Dis Abram, tu m’apprendrais, un peu, une fois, à retaper les bagnoles ? Ça pourrait me servir.
Puis ça nous donnerait l’impression, à lui et à moi, que j’essaie de m’en sortir. Que je veux apprendre. Que je viens pas juste ici les mains dans les poches, pour regarder. Qu’il y a peut-être autre chose, quelque chose à gratter, creuser la vase pour peut-être y trouver un trésor.
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Dim 23 Avr - 16:33
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Son regard parcourt en une taillade les grilles du frigo, à la recherche des restes alimentaires. Un genou à terre pour se mettre à la hauteur du compartiment; Abram repousse quelques assiettes dans le fond puis tire vers lui le bol avec des motifs de poussin -- Les morceaux de poulet sont dedans.
(Il rafle au passage deux bouteilles de bières qui émettent entre elles leur tintement si particulier)

Et Cody lui dit oui. C'était la seule réponse qu'Abram attendait pour enfourner le plat après l'avoir déshabillé de sa pellicule de plastique. La molette tournée pour une minute et un quart de secondes, ça lui laisse le temps. (...) Le couple de bouteilles posé sur la table et dégoupillé en un pshit caractéristique, Cody enchaîne avec une question à laquelle il ne s'attendait pas : Il lui demande de lui apprendre. Lui apprendre à faire comme lui, à réparer les cœurs d'acier. Ça semble partir d'une intention innocente, mais Abram ne peut pas s'empêcher d'imaginer que Cody lui demande ça pour assurer ses affaires personnelles, celles qui sont un peu moins jolies à regarder et à écouter. Pourtant il ne relève pas la requête et suit fluidement le cours de la conversation sans quitter des yeux le gamin attablé.

"T'as pas de chance, aujourd'hui j'suis sur la restauration d'un deux-roues."

La sonnerie du micro-onde s'impose et l'odeur de volaille embaume. C'est le moment où il reprend le bol fumant de la boite à ondes électromagnétiques et fait tout descendre dans une assiette. Il pioche les couverts qui vont avec dans le tiroir et fait glisser le colis réchauffé sous le nez de Cody. Ça sent bon. Y a même des pommes de terre qui roulent près de la sauce.

"Mais j'te montrerai. Y a pas mal de véhicules qui attendent qu'on s'occupe d'eux, ici."

Il laissera le loisir à Cody de choisir sa muse parmi les allées de créatures métalliques. En attendant Abram s'assied en face de lui, déploie une cigarette du paquet presque vide et fait détonner le briquet. Un autre pshit.
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Jackie Ells
lost in the world
Jackie Ells
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Jeu 4 Mai - 13:28
Jackie Ells
J'archive I love you
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