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Après une dispute enflammée avec ta tante, un peu comme de coutume, tu claquas la porte avec toute ta force, et tu quittas l'immeuble en courant, accueillie par une brise froide légère plutôt agréable, qui te relaxa aussitôt. Tes phalanges serrées se détendirent légèrement, et tu ressentis quelques petits picotements sur les pommes de tes mains. Tu t'étais blessée avec tes ongles, tellement tu les avais serré fortement. Tu ne prêtas pas une grande attention à tes petits blessures superficielles, et tu te dirigeas avec des pas précipités vers le seul et unique endroit où tu te sens bien dans cette satanée ville. Un parc isolé, pas très loin de l'endroit où tu vis.  Il n'est pas très fréquenté, voir pas du tout. Mais c'est plutôt un bon point. Tu aimes bien quand c'est calme, le silence te détend, puis de toute façon, tu es allergique à la race humaine.

Tu t'installas sur une balançoire en tenant fermement les deux cordes, puis tu commenças à te balancer vers devant, puis vers derrière, suivant un rythme lent. Tu levas ta tête vers le ciel en te balançant. La lune était sublime, elle se faisait apercevoir dans toute sa splendeur ce soir. Tu la fixas, te comparant à elle. Une larme dévala ta joue droite, suivie d'une deuxième, puis d'une troisième, ainsi d'une quatrième, et tu t'arrêtas ensuite de compter. Tes larmes silencieuses se transformèrent soudainement en un sanglot. La dispute que tu as eu avec ta tante était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. La baignoire, plutôt. Pendant plus d'une année, tu essayais de la supporter, mais tu y arrivais de moins en moins. Tu en avais marre de ta triste routine. Marre des malheurs qui ne s'abattaient que sur toi.

Avais-tu fait quelque dans le passé pour que le karma t'en veuille autant ? Tu n'en savais rien, et tu ne l'espérais pas. Tu en avais marre de ta vie déplorable, et néfaste surtout. Plongée dans tes profondes pensées, plaignant ta vie, plaignant ton existence, une voix loin d'être féminine t'interrompit. Tu sursautas légèrement, et tu te retournas d'un geste brusque, pour faire face à un jeune homme qui te fixait. Ton regard se plaça tout d'abord sur ses bras nus tatoués du haut jusqu'au bas. Les tatouages te plaisaient bien, mais tu étais très peureuse comme fille, tu n'oserais jamais. Ton regard remonta vers le bel inconnu, et tu lui lanças ton regard le plus meurtrier.