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nocturnes † chinho  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Dim 21 Mai - 16:36
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Il sent toujours l’orage venir Lyov, certains disent que c’est parce qu’il est un peu magicien qu’il a un sixième sens, d’autres qu’il est juste un peu marabout et que ça vient de sa mère quelque chose comme ça. C’est parce que je suis noir  ? qu’il leur demande et le silence lui suffit comme réponse. Tant mieux s’il fait peur à quelqu’un d’autre que lui même. De toute manière, ils ont tous tort même s’ils sont pas loin de la demi-vérité. Ca se rapproche de l’instinct, mais c’est peut-être et surtout l’habitude des emmerdes, quand t’es dedans du soir jusqu’au matin. Un genre d’habitude se crée et on sait toujours quand quelque chose ne va pas dans le quotidien, il suffit d’un tableau de travers pour que ce qui est familier devienne étranger. Ce n'est pas pour autant qu'il se sent inquiet, au contraire, il a rarement ressenti autant de calme. Avant la tempête. Au fond de lui ses tripes se serrent, un noeud glisse dans son estomac et pend ses tripes mais pour l'instant il n'y a que la faim qui torture son esprit. Même l'air se raréfie, mais il l'habitude de vivre en apnée Lyov, la seule fois où on lui a permit de respirer il s'est retrouvé noyé le lendemain. C'était pire mais le pire du pire, c'est qu'il aurait tout donné pour recommencé, même s'il devait en crever. Conclusion, il vaut mieux vivre au bord du gouffre que de se jeter dedans en espérant qu'il n'y a pas de rocher pour accueillir sa chute. Vivre d'actes manqués n'empêche pas d'être heureux, on est heureux plus facilement quand on a rien à se reprocher et sans sentiments. Alors aussi longtemps qu'il gardera ça pour lui, il pourra vivre un semblant de paix intérieure, aussi longtemps qu'il fera semblant il sera le seul à souffrir. La souffrance on peut la taire, en cognant, en se droguant, il est plus à cours d'idée Lyov, il s'est habitué maintenant, récidiviste. Il n'y a vraiment rien de bon à vivre dans une utopie, y a que le néant qui est propice à la création. Lyov, il croit à la théorie du chaos.
Il se rassure en enfournant la pizza surgelée dans le four, repète les mêmes gestes que la veille, un philosophe dirait que c'est une manière de se réchauffer. Les philosophes sont cons et bouffent des pissenlits par la racine. Ils n'ont que des paroles. Il prend une chaise et reste assit devant la porte avec la lumière allumée, grille l'ampoule du four qu'il n'aura jamais les moyens de remplacer, à peine assez pour le loyer. Son propriétaire fait le gueule, mais il se sert de sa notoriété pour lui promettre qu'il pourra mieux assumer. Son sac est déjà fait, il est prêt à partir d'ici, mais pour l'instant il a besoin de ce pied à terre qu'il connaît. Besoin de ses murs, du bruit de l'ascenseur, besoin des klaxons, besoin des voisins qui baisent au dessus. Besoin de toi envie de rien. Peut-être qu'il s'emmerde et que la regarder cuire suffira à l'occuper, chasser ses pensée et le concentrer, il est fatigué mais pour une fois il va pouvoir dormir la nuit et vraiment se reposer.  Il prend la place de la tomate dans l'enfer du brasier, mais il n'est pas plus rassuré. Parce qu'avant tout,  le feu ne fait que brûler. En réalité, il en veut même pas de sa pizza mais l’entraîneur à dit qu'il devait prendre du poids. Il y arrive pas Lyov, quand il se pèse, quand il fait face au miroir, il reste en face d'un corps qui ne lui appartient pas et les muscles qui saillent se battent avec sa peau et ses côtes. L'âme lourde dans le poids plume, la seule chose qui fait pencher cette putain d'aiguille c'est le fardeau des regrets. Il ne se trouve pas particulièrement beau Lyov, ni désirable, ni admirable, ni iconique, n rien. Et pourtant il s'efforce d'y croire et de rentrer dans le rôle, se fondre dans le moule, façonné à la façon dont on veut qu'il soit. Il n'attend que les médias pour ajouter la cerise sur le gâteau et la balle au flingue qui finira par le suicider. Il voit vraiment pas pourquoi l'autre l'appelle Apollon. Il se sent comme Achille sauf qu'à la fin il perd son Patrocle.
Il mène une guerre dans le vide qui l'attire dans l'abîme.
Toc toc familier. Un sursaut remonte le long de son échine et il s'efforce de rentrer dans un peignoir pour rester présentable. Quand il est chez lui, Lyov - s'il peut appeler cet endroit chez lui puisqu'il n'a de maison nulle part - il ressent le besoin de retirer l'armure.  D'enlever cette seconde peau de tissu qui l'étouffe plus qu'elle ne l'aide à avancer ou se sentir bien. Ce n'est pas confortable, c'est encore une obligation auquel il doit se plier, courber le dos et baiser les pieds malades de la société. Et l'orage éclate enfin, si fort que ça le soulage presque. Dans un éclair rouge qui agresse sa rétine et finit de le réveiller. Cette fois, son sang se réchauffe, bouillonne. salut frérot. Son sourire à peine perceptible, autant que ses doigts qui tremblent sur la poignée et la colère qui a mit le feu à ses reins. Il aimerait faire semblant, mais pourtant c'est simplement sa conscience sociale qui lui fait sentir la panique. La peur, elle vient pas encore. entre, je vais t'aider. reste calme. Il fait mine de n'avoir rien vu, peut-être qu'il attend une explication rationnelle. Il s'est juste coupé. Ou alors il a été  braqué. Ou alors quelqu'un a osé le toucher. Y a peut-être bien une chose qu'il déteste plus que cette ville et ce monde, qu'il peut encore moins supporter. C'est qu'on touche à ceux qu'il a décidé d'aimer. Tant que ce n'est pas grave, il n'a aucune raison de s'inquiéter. Il se contente de lui proposer son épaule autant qu'il peut. Parce qu'il ne sait même plus s'il a le droit de le toucher.


Dernière édition par Lyov Asimov le Lun 22 Mai - 21:19, édité 1 fois
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Dim 21 Mai - 20:35
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il y a cet échange qui se fait, discrètement, dans l'obscurité. il a l'habitude, chinho, d'échanger un peu de cannabis, de pilules qui font rêver, contre du fric. c'est son second boulot, sa façon de gagner plus pour pouvoir s'occuper de sa mère. ce n'est pas glorieux et il sait qu'elle n'approuverait pas mais chinho, il n'a pas trouvé mieux. si, lui, il a l'habitude, ce n'est pas le cas de petit mec en face de lui. il flippe, ça peut se lire dans ses yeux malgré qu'il fasse sombre. chinho, il n'est pas là pour le rassurer, juste pour lui casser la gueule si ça se passe mal. finalement, il n'a pas besoin d'en arriver à là parce que ça se passe bien et qu'ils repartent de leur côté comme si de rien n'était.
capuche sur la tête, le coréen marche dans les rues à peine éclairées du south lake district. il les connaît par cœur, sait que ça craint à cette heure-ci mais il s'en fout, chinho. il fait son petit bonhomme de chemin, la tête baissée et les mains dans les poches. il croise quelques personnes qui se faufilent, pressent le pas pour rentrer chez elles. ce soir, les rues sont silencieuses, presque calmes. chinho, il n'y croit pas, à ce silence de mort, parce qu'il connaît les bas-fonds de ce quartier, de cette ville entière.
et il avait raison de pas se laisser duper parce qu'il y a ces voix qui se font entendre, mouvementées. chinho relève la tête, il ne voit pas grand chose mais il distingue plusieurs silhouettes, pas si loin de lui. il fronce les sourcils, comprend qu'il ne doit pas se mêler. alors il passe comme ça, sans rien dire. il passe, laissant ces gros bras martyriser ce mec qui semble leur avoir fait du tord. mais il ne va pas s'en sortir comme ça, chinho. il le sent. il sent la tension qui monte, le regarde d'un des hommes en position de force se poser sur lui. il l'interpelle et le coréen, il n'a pas d'autre solution que de s'arrêter, de se retourner pour lui faire face. j'te connais, non ? chinho hausse les épaules. il ne reconnaît pas son visage dans l'obscurité, n'a pas l'impression d'avoir déjà eu affaire à lui. mais si, j'te connais. t'es l'putain d'chinois qui a cassé la gueule de jack. ça le frappe. il se rappelle, maintenant. c'est compliqué, cette histoire, mais ça tourne autour de la drogue. encore et toujours. chinho, il fait une moue, sourit faussement. sa tête de péquenaud m'revenait pas. il provoque, réagit de cette manière à l'expression putain d'chinois qui le fait voir rouge. et sans vouloir te froisser, la tienne m'revient pas non plus. puis il y a son poing qui s'abat sur sa joue parce que chinho, il règle le compte des racistes par la violence. il règle le compte de tout le monde par la violence. sans exception, ou presque.
sauf que ça part en couilles, qu'ils se retrouvent à trois sur lui. le mec qu'ils comptaient tabasser, il s'est barré dès qu'ils ont eu le dos tourné. il est seul face à eux. il a beau avoir des compétences de combat, chinho, il ne fait pas le poids pour cette bataille. ça le tue intérieurement de devoir fuir l'affrontement mais il préfère crever au sens figuré plutôt qu'au sens propre. il galère à se sortir de ce merdier, surtout avec la douleur qui le prend de partout, mais il y arrive. il se met à courir, passe dans des ruelles pour semer les trois fous qui le poursuivent. il a l'impression que son cœur va le lâcher, qu'il ne va plus pouvoir respirer. il sent le mal de son corps qui le tire de partout. chinho, il ne s'arrête pas de courir et inconsciemment, il s'est dirigé chez lyov.
il toque, espère qu'il est chez lui ou il se trouvera obligé de dormir sur le palier. puis lyov, il ouvre la porte et chinho, il sent son cœur qui manque un battement (peut-être deux). il se rappelle instantanément de ses mains sur son corps, de ses lèvres sur les siennes, de leurs respirations saccadées et de leurs deux corps ne faisant plus qu'un. c'est la douleur qui le rappelle à lui, la voix de lyov aussi. salut frérot, qu'il dit et chinho, il ne répond pas. il reste là avec sa gueule cassée, son corps défoncé. entre, je vais t'aider. reste calme. ça le fait sourire malgré la douleur, le ton qu'il utilise pour lui parler. j'suis calme, mec. ça fait juste un mal de chien. il accepte de passer son bras à son épaule et lyov, il lui attrape la main et passe un bras à sa taille pour qu'il soit stable. il ne devrait pas, chinho, mais il apprécie ce contact. il sent des étincelles dans son ventre. faut que t'arrêtes, chinho, qu'il s'ordonne. faut vraiment qu'il arrête. lyov l'assoit sur le canapé et le coréen laisse échapper un grognement de douleur avant de jurer dans sa langue natale. la douleur est presque intenable. il lève les yeux vers le métissé et il comprend qu'il veut des explications. il soupire, grimace après avoir touché au niveau de sa côte. ils étaient trois et j'suis pas terminator, qu'il commence. il sent con, affreusement con, et il a honte aussi. chinho, il a honte de s'être barré comme ça, d'être si fragile.  mais c'est rien. j'vais bien. visiblement pas mais bon, il ne va pas se plaindre, chinho. il détourne les yeux, les laissent vagabonder dans le pied à terre. j'espère que... j'espère que j'te dérange pas. derrière cette phrase, il y a cette question invisible.
est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre ici ? est-ce que t'oublies nos ébats dans les bras d'un ou d'une autre, lyov ?
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Lun 22 Mai - 20:56
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d'habitude ChinHo porte toutes les couleurs sur son visage, que ça aille du jaune au vert s'il doit se taper une cuite, que ça aille du jaune au rouge quand le froid pique ses joues - parce que c'est le froid et rien de plus, n'est-ce pas ? C'est un soleil qui vient affronter la pluie de Lyov et crée un arc-en-ciel dans son monde, il lui rappelle qu'il existe des couleurs, quand il s’habitue au gris du béton et noir de l’asphalte. Il aime à croire Lyov, que c'est un gars heureux et que c'est pour ça qu'il a toujours l'air en forme, qu'il brille toujours. Ce soir ChinHo est bleu, apparemment la couleur de l'amour, mais lui trouve un air triste et froid qui lui rappelle que c'est aussi la couleur de la glace et la glace tue tout ce qui est vivant. Quand elle se brise, on ne peut plus rien réparer. Il brise la classe parfois, mais en face son frère, ce n'est arrivé qu'une fois. Et ça n'aurait jamais dû arriver. Et quand le bleu se mêle au sang, il ressemble plus à un jouet cassé, une peinture écaillée, dévastée par le temps qui soudain le rattrape. Son ami est comme les autres, il  n'est pas intouchable, même s'il veut s'en convaincre, il est aussi mortel que lui l'est, aussi éphémère et tangible. Un jour, il pourrait bien s'effacer sous terre pour de bon et Lyov ne pourrait rien y faire. Il n'aura que ses yeux pour pleurer, que ses lèvres à meurtrir, que sa chaire à détruire. Il n'a pas peur, non, c'est pas vrai. La vérité. C'est qu'il est terrifié, mais qu'il ne s'en rend pas compte. Il ne sait pas ce que c'est.
La seule fois où il a vraiment eu peur Lyov, c'est quand on a pointé une arme dans sa direction pour la seconde fois de sa vie, qu'il louchait en faisant face au canon et que la transpiration coulait le long de ses tempes. Il se souvient avoir prié Maria avant de se résigner, pauvre pêcheur qu'il était. Il n'y a que les suppôts de Shakespeare qui prié et ça n'a pas sauvé Roméo, ça l'a achevé. Il a eu peur, parce que c'est la seule réaction possible à ce genre de situation, il ne se l'explique pas, mais depuis il n'a plus jamais ressenti ça. Parce qu'il est toujours vivant et que c'est le gars qui a payé le prix fort. C'est la loi de la jungle, ni logique, ni justice, ni véritable guerre. Les dés sont déjà jeté avant même que l'on naisse dans ce bas-monde. Même une idée peut tuer un homme, si on lui bourre le crâne avec assez longtemps. Oui. Même ses sentiments pour ChinHo vont finir pour le tuer, c'est sa triste et joyeuse réalité, dans laquelle il se complaît, déjà assez chanceux de pouvoir au moins l'aimer en silence. c'est moi qui jugerai si tu vas bien ou non. Son ton est sans appel. C'est comme ça qu'il s'exprime, il parle, il ordonne et les autres obéissent, c'est un genre charisme naturel. N'importe qui peut en avoir, mais lui, ça coule depuis toujours dans ses veines. C'est aussi pratique d'une balle sans un flingue, il ne peut pas demander à quelqu'un de l'admirer comme lui le voudrait, il n'est qu'adulé pour son image comme une icone de mode. Dans vingt-ans, tout le monde l'aura laissé à ses chimères de poussières. Il s'agenouille devant le coréen installé sur son canapé bleu pétrole, observe, ses blessures, l’oscule comme le ferait un chirurgien et ses yeux découpent son corps comme des bistouris, il le déshabille mentalement sans pouvoir refréner ses pensées. C'est la seule fois où il s'autorise à fantasmer. Il soulève une main, trace du bout des doigts les traits de la paume, remonte sur ses bras et appuie sur les marques qui passeront du violet au jaune puis finiront pas s'estomper, s'oublier. Comme cette soirée. ce ne sont que des bleus, ce n'est pas méchant, effectivement. Il relativise, lui donne raison, parce qu'il a raison. Parce que chinho à toujours raison et qu'il a terriblement tort. ce sont des lâches, le combat était déloyal, tu as bien fait de partir. Le combat c'est sacré chez lui, le petit Asimov il tient à ses règles d'or, à ce pacte sacré entre ceux qui sont prêt à s'en mettre plein la gueule. Jamais plusieurs sur une seule et même personne, qu'ils disent. Du reste, les femmes et les enfants peuvent bien chercher la pitié chez un autre. Il se redresse et le surplombe de sa hauteur, immobile et droit comme un piquet les épaules affaissées par le poids de la fatigue et d'autre chose. La carrure d'un dieu assoupi devant sa création, la plus belle de toute. Pourtant, il se sent tout petit face à lui Lyov, rien qu'une mouche qui lui tourne autour et c'est plutôt lui qui craint de le déranger, parce que d'un coup de main, il pourrait finir éjecté de son monde. Qu'une tâche sur une vitre. Il ne pourrait même  pas lui en vouloir. que cherches-tu à savoir ? tu sais très bien que je ne ramène personne chez moi. Il ne le dit pas, non, il ne peut pas savoir, mais il ne doit pas savoir, il doit aussi croire que c'est le cas il doit. Croire tout et n'importe quoi, mais rien à la fois. Lyov il se mélange entre ses envies et ses mensonges. Ce qu'il dit et ce qu'il dit pas, ce qu'il oublie de dire, ou qu'il ose pas. Personne parce que je n'aime aucune de ces personnes. Personne parce qu'il n'attend personne. Personne parce que c'est toi ma seule personne.  C'est une étape qu'il ne veut pas franchir. C'est ouvrir sa porte, son intimité, ses murs, son identité, à des gens qui ne sont que de passage dans sa vie. C'est leur ouvrir un monde qu'ils ne feront que goûter, c'est offrir un lit à des jambes qui ne vont que s'y allonger une nuit, pas plus. Il ne veut faire souffrir personne Lyov, alors il préfère à l'occasion se ruiner pour une chambre d'hôtel et offrir tout ce qu'il a donner. Un corps et des rêves. C'est facile de donner des rêves, quand c'est la seule chose qu'on connaît. C'est une autre forme de commerce de drogue douce, comme il sait négocier avec les faux-semblants. je pense qu'il me reste de la glace dans le congélateur, ça te fera du bien et ça calmera la douleur. tu as faim ? Alors quoi, il va en rester là ? Lui offrir sa porte pour jouer l'infirmier et c'est tout ?
Il a l'impression que plus rien ne sera jamais assez, maintenant qu'il a goûté à cette soirée.
Il n'aura jamais assez de sa compagnie.
Jamais assez de son amitié.
Jamais. Jamais.
Il le veut entier.
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Mar 23 Mai - 19:31
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c'est inconsciemment que chinho, il arrive chez lyov, comme si ses jambes avaient décidé pour lui, qu'elles l'avaient porté là où elles le désiraient sans communiquer la demande à la partie consciente de son esprit. son inconscient l'a mené à lyov et c'est peut-être un signe du destin. un signe qui lui prouve que quoiqu'il fasse, il ne peut pas l'éviter. que quoiqu'il se passe, ils se retrouveront parce qu'ils sont liés par un lien invisible, un truc fort et indestructible. ou c'est peut-être rien du tout. juste le fruit de son imagination, juste son cerveau qui l'a conduit à lui par instinct de survie. n'empêche que chinho, il est là, devant lyov, tout bousillé de partout. il est pitoyable, se sent honteux de se ramener comme ça. mais lyov, ça n'a pas l'air de le déranger et c'est presque naturellement qu'il lui propose son aide, l'emmène jusqu'à son canapé où il l'assoit. chinho, à cet instant précis, il se dit qu'heureusement qu'il est là. s'il ne l'avait pas été, il ne sait pas ce qu'il aurait fait, comment il se serait débrouillé pour rentrer chez lui. en lui jetant un coup d'oeil, il comprend à la fois qu'il s'en serait sorti de justesse mais aussi que son sauveur, il attend des réponses, une explication. alors chinho, il raconte, pas en détails, juste ce qu'il faut pour comprendre ce qui vient de lui arriver. ça lui arrache la gueule d'avouer sa défaite (même face à trois mecs) mais il ne peut pas mentir à lyov. il ne veut pas lui mentir. il lui ment déjà assez comme ça.
c'est moi qui jugerai si tu vas bien ou non, que lyov dit sèchement lorsque chinho affirme qu'il va bien. le ton qu'il utilise, c'est le même dont il se sert avec tout le monde. le même qui énerve chinho au plus haut point parce qu'il n'aime pas recevoir des ordres, se sentir dominer par quelqu'un, autant qu'il le rend fou, le retourne complètement. à ce moment, il ne dit rien, laisse son ami l'observer, vérifier ses blessures et si ses mots sont la vérité. il espère, chinho, qu'il ne va pas s'apercevoir que sa poitrine bouge à un rythme trop élevé, effréné. qu'il ne va pas deviner que son cœur est à deux doigts de le lâcher. ses doigts sur sa peau, ils n'aident pas. ils lui font perdre la tête un peu plus. il essaye de rester normal, de ne rien laisser paraître. ce n'est pas très difficile puisque la douleur prime sur le reste, déforme son visage quand il appuie sur ses blessures. puis il retire sa main. ça s'arrête et le coréen, il ne sait pas si ça l'arrange ou si c'est le contraire, s'il ne voudrait pas qu'il le touche encore, partout. ce ne sont que des bleus, ce n'est pas méchant, effectivement. il y a un semblant de sourire qui s'étire sur les lèvres meurtries de chinho. pourquoi tu m'crois jamais ? qu'il le taquine. puis son sourire s’éclipse quand son interlocuteur mentionne les événements qu'il vient de vivre. ce sont des lâches, le combat était déloyal, tu as bien fait de partir. il contacte la mâchoire, serre les dents. il évite son regard autant qu'il peut parce qu'il sait ce qu'il y trouvera et il ne veut pas. j'ai mal calculé mon coup mais j'aurais pu les défoncer tous les trois, lyov. j'suis pas une putain d'tapette. c'est l'impulsivité de chinho qui parle. c'est sa fierté et sa dignité. c'est son inconscience et ses rêves de grandeur. ça l'énerve parce qu'il a l'impression que lyov, il le prend pour un gamin irresponsable, à qui il dit ce qui est bien ou non.
puis chinho, il se calme et pose une simple question qui veut dire beaucoup, demande davantage. il a peur de la réponse, de ce qu'il pourrait trouver quatre murs parce que même s'il ne veut pas se l'avouer, il aurait mal de voir lyov avec quelqu'un d'autre. il sentirait une douleur bien plus cuisante que celle qu'il ressent déjà. rien que de l'imaginer embrasser et toucher une autre personne que lui, ça réveille les démons de son être. c'est égoïste de sa part et il le sait, chinho. il sait qu'il est mal placé pour penser quelque chose comme ça, blâmer lyov parce qu'il se tape peut-être quelqu'un d'autre, ne serait-ce qu'un plan cul, mais il est comme ça. il préfère rester loin de la personne en question pour éviter de lui refaire le portrait et de le foutre sur le dos de ses crises de colère. que cherches-tu à savoir ? tu sais très bien que je ne ramène personne chez moi. chinho, il ne sait pas vraiment. peut-être qu'il a changé sa politique, qu'il a trouvé la personne à qui il ouvrirait la porte de son palace et de son cœur aussi, celle qu'il n'est pas chinho. on sait jamais, qu'il répond. c'est vrai après tout. je pense qu'il me reste de la glace dans le congélateur, ça te fera du bien et ça calmera la douleur. tu as faim ? il lève les yeux vers lui, hoche la tête. j'ai affreusement faim. quand il dit ça, il ne sait même pas s'il parle de la faim de nourriture ou de la faim du corps de lyov. il a la tête qui va exploser. chinho balance sa tête en arrière, inspire un bon coup. t'as quoi d'bon ? il se remet droit quand lyov revient vers lui avec la poche de glace. il l'attrape et ses doigts touchent les siens. tout son être se fige pendant une demi-seconde avant qu'il n'arrive à articuler un merci et décale sa main de la sienne. il pose ensuite le sac à sa joue, grimaçant lorsqu'il sent la froideur sur sa peau.
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Mer 31 Mai - 18:38
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pendant une seconde, il s'imagine qu'ils vont s'en sortir qu'il peut tout lui dire. ça ne dure qu'un instant, un mouvement de recul, deux regards qui se croisent et sa peau qui touche la sienne. il voudrait presque lui balancer de but en blanc. je t'aime. ne me rejette pas, s'il te plaît et la honte rougit ses joues. alors il profite de la porte de sortie, sa question, la bouffe. se concentrer sur une autre. j'ai de la pizza, j'allais la mettre à chauffer avant que tu arrives, avoue que t'as flairé son parfum de là-bas. petit profiteur. note d'humour, note de parfum.
il prend la fuite dans la cuisine et rallume le forum et son sourire glisse aussi sec qu'il s'est invité sur ses lèvres. dès qu'il a le dos tourné, il s'autorise à garder sa moue boudeuse, presque habituelle. tous les matins quand il se lève,le soir quand il se couche, même quand il rencontre un vieux pote dans la rue, ce même sourire à l'envers qui s'est trompé de destinataire, s'affiche tout entier comme un air de désapprobation. l'habitue l'associe à la lassitude, aussi, plus personne lui demande pourquoi il fait gueule, parce que personne l'a jamais vu vraiment illuminé.ce n'est pas faute d'avoir envie de se décrocher la mâchoire à sourire, c'est qu'il a du mal, sauf quand chinho est là. y en pas mal qui pensent que c'est naturel et lui même, s'il se connaît pas, tomberait dans le piège comme un innocent. mais, il se connaît lyov, très bien, il se côtoie tous les jours et sait très bien qui il est. et qui les gens pensent qu'il est. jouer le rôle aurait du l'emmerder, mais ça fait des années maintenant que ce lyov là lui plaît plus que celui qui est là. qui a des vues sur le type qu'il considérait comme un frère, qui en a profité une fois de trop. ce type là, est probablement un connard. il en sait rien. il pourrait être la personnage la plus heureuse du monde, si l'autre l'avait accepté, s'il avait déjà réussi à se réveiller en sachant ce qu'il avait fait.
alors il ne lui dit jamais bien sur, il est la raison pour laquelle il pourrait décrocher la lune, se forcer à rire même à des blagues débiles, avec qui il pourrait fuir et changer de vie. y a toujours eu que lui au fond. le seul, l'élu, à voir son beau jour, même quand ils sont mauvais, quand il veut envoyer la terre se faire foutre, elle, les satellites et même les étoiles. ces malines, qui ne s’alignent jamais pour lui, lyov il sait d'office qu'il ne gagnera jamais à la loterie, aucun chérubin ne s'est posé sur son épaule quand il est né. le seul ange venu le visiter portrait des couches, un arc et l'a touché. laissant un trou dans son coeur. comme une balle. une balle avec un nom. lyov, il avait d'avance perdu. la faiblesse, c'est quelque chose qu'il s'est vu apprendre à tolérer. il voulait toujours  être fort, invincible, ne pas être la tapette. pendant un temps, il a même cru qu'il se trompait et que c'était juste une mauvaise phase, toutes les filles sont jolies. il pensait, que s'il voulait être le meilleur, il devait être ce que tout le monde voulait, le populaire, la star. celui qu'on prend en premier pour constituer une équipe - quand il n'est pas le capitaine. celui qu'on appelle pour se venger et qui peut vaincre rien que d'un regard. celui qui aide le gentil à trouver sa bien aimée, le bon conseil, pendant qu'il a à ses bras la plus belle nana du lycée. mais, lyov, à ses bras, il n'avait que des poupées, des jouets, sans aucune âme. qu'il n'a jamais aimé. il était un vainqueur mais certainement pas le meilleur. c'est tout récent, ça date de chinho, encore et toujours, mais il a fini par comprendre que perdre, ça arrivait. plus souvent qu'on le pense, même. on se contente de perdre, tous les jours. ce n'est pas être une tapette, mais c'est son coté grand fou romantique qui le dit, celui qui ne parle jamais. il a ravalé son ego. alors l'histoire de chinho, lui fait juste lever un sourcil. pincer son sourire. tapette. le mépris qui se dissimule dans le mot lui rappelle douloureusement qu'il ne pourra jamais l'aimer comme il veut l'aimer. avec ses mains et son coeur et son âme et ses baisers.  ça le fait presque frissonner, ça lui rappelle la honte, la gêne, la peur de pas y arriver. de jamais pouvoir monter sur le ring. parce qu'il est une tapette. tu deviens médisant, laisse les pédés où ils sont, ils n'ont rien avoir avec toi. lui aussi, il sait utiliser les mots, quand il faut, ceux qu'il déteste. mais ça fait partie du rôle, c'est écrit sur le script,tant qu'il suit le scénario, tout est sensé bien se passer. tout est sensé fonctionner, l'illusion tenir à la perfection. je sais que tu es le meilleur, pas autant que moi, mais tu es... comme mon bras droit !il balance en revenant de sa cuisine, et  il appuie ses paroles d'un clin d'oeil et d'un sourire. le combo parfait, celui qu'il utilise généralement pour obtenir des infos, ou un numéro, s'il ne veut pas s'ennuyer la nuit. sur le coup il se dit que, que sur chinho, ça pourrait le faire marcher, il sait pas exactement ce qui lui prend. ça lui prend, ça s'explique pas. et il prie juste silencieusement un dieu en qui il ne croit pas, que son geste est passé inaperçu. noie le poisson, l'étouffe. il s'assoit à coté de chinho, le plus loin possible. pour se donner la sensation de ne plus errer dans son appart et en même temps, refuser le contact. mais la curiosité le pique à vif. parce qu'il veut savoir lui aussi. briser tous ses espoirs ou les nourrir un peu plus de fausses idées. et toi mon frère, quelqu'un à ramener chez toi ? il voudrait, une réponse à la négative. personne. personne qui le touche, personne qui l'aime, personne qui partage ses draps, qui lui vole ce qui lui revient de droit. ce qui est à lui et lui seul.
 
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Sam 17 Juin - 23:41
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chinho, il s'emporte. il s'emporte parce qu'il n'aime pas perdre, ni être pris pour un faible. il ne l'est pas, ne l'a jamais été. sauf que ce soir, on lui a montré qu'il l'était. quand lyov en parle, ça le fout en rogne. à deux, à trois, à dix, à cent... il s'en branle. il aurait dû rester, leur démonter la gueule. ses mots s'enchaînent, se suivent sans qu'il ne réfléchisse. tapette. non, chinho, ce n'est pas une tapette. avec lyov, c'était un écart. vous savez, un effet secondaire de la drogue et de l'alcool mélangés. ça ne s'est peut-être même pas passé, c'est juste son imagination qui lui joue des tours. parce que non, chinho, ce n'est vraiment pas une tapette. tu deviens médisant, laisse les pédés où ils sont, ils n'ont rien avoir avec toi. lyov, c'est un peu comme shiro, il sait où faire mal. il connaît les points qui blessent - même s'il ne s'en rend pas compte. le coréen évite son regard, encaisse le coup de ses reproches cachés. ça a l'effet d'une foutue balle en plein cœur. ça saigne, là, en dessous de sa poitrine. c'est l'hémorragie, là-dedans. et chinho, il se sent affreusement con, voudrait s'évaporer dans les airs ou devenir invisible. je sais que tu es le meilleur, pas autant que moi, mais tu es... comme mon bras droit ! puis là, il y a ce clin d’œil. ce foutu clin d’œil. chinho, il pourrait aussi bien être mort sur place et il l'est peut-être déjà. ce qu'il ressent... ça n'a rien de normal. ça le rend fou, lui retourne le crâne en une demi-seconde. il fait comme s'il n'avait rien vu. il fait comme s'il n'était pas complètement sans dessus-dessous à l'intérieur de lui-même.
encore une fois, son regard évite celui de lyov et son cœur déjà malmené, il rate un battement lorsqu'il sent le poids de son corps sur le canapé. ses doigts tiennent fermement le sac de glace contre sa joue. il est tendu, chinho, parce que tout son intérieur l'attire vers lyov. sauf qu'il ne peut pas. sauf que ce n'est pas une tapette. il se le répète, se le gueule dans sa tête. et toi mon frère, quelqu'un à ramener chez toi ? à cette question, il ne sait pas quoi répondre. il a toujours quelqu'un à ramener chez lui mais est-ce qu'il veut vraiment le dire à voix haute devant lyov ? il retient sa respiration, ferme les yeux puis les rouvre une seconde plus tard. pas ce soir, qu'il se décide à répondre. en effet, ce soir, il s'est fait cassé la gueule. ce soir, il se retrouve à demander de l'aide à son ami alors qu'il s'est promis de l'éviter. puis il se décide aussi à laisser ses yeux se poser sur le visage de ce dernier. il tente de sourire mais ça ressemble plus à une grimace qu'autre chose. j'suis désolé d'être venu à cette heure-là, dit-il. j'suis désolé d'être venu tout court. il pourrait aussi s'excuser pour tout le reste. s'excuser d'être un si gros con. s'excuser de tous les maux qu'il provoque.

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