(tenue + masque)
chinho, il ne sait pas ce qu'il fout là. mais capuche sur la tête, masque qui cache son visage et vêtements noirs sur sa peau, il est là. on lui a dit que ça allait être cool, qu'ils allaient pouvoir se chauffer, se défoncer. alors bien sûr, il est présent, chinho.
puis maintenant, ils se retrouvent dans un foutu d'entrepôt où il voit que dalle. chinho, il s'est fait embarqué dans une aventure riche en émotion (qu'ils lui ont dit, ces cons). il entend des gens chuchotés, presque paniqués et ça le fait rire. lui, il s'en branle. il n'a pas peur, chinho (du moins, c'est ce qu'il dit).
il y a une voix qui retentit, comme ça, sans prévenir. il sursaute. comme tous les autres, il pense. la voix, il a l'impression qu'elle ne va jamais s'arrêter. chinho, il veut gueuler qu'il s'en tape. qu'il veut juste que ça commence pour sortir le plus vite possible et pouvoir se fumer un joint.
elle s'arrête enfin. c'est parti. il avance, les mains devant lui. c'est tendu de marcher comme ça, dans le noir. faut même avouer que ça ne le rassure pas, le coréen. encore moins avec les présences furtives qu'il sent autour de lui. c'est oppressant, angoissant.
ça le fait marcher plus vite (parce qu'il panique presque, chinho) et il se pète la gueule, bien comme il faut. il jure. puis il sent un truc l'attraper par le pied. il sent l'adrénaline monter, d'un coup. il se débat, arrive à se libérer et se relève d'une traite. chinho, il accélère le pas encore mais cette fois, il fait gaffe à ce qu'il y a sous ses pieds et les possibles obstacles qu'il peut rencontrer.
quand il croit qu'il s'en sort pas trop mal, il fonce en plein dans [quelqu'un]. le choc est violent. il entend un petit cri (de douleur et de surprise) suivi d'un crac. puis la douleur.
il vient de péter son putain de nez (ou ça y ressemble) (son masque est sur son crâne, plus devant son visage). 젠장 (merde), qu'il lâche.  

juste pour se marrer. juste pour se marrer et voir jusqu'où liberty peut l'emmener. juste pour se fendre la poire et se déglinguer juste après. c'était ça l'idée dans le fond, et c'était la bonne idée. à bien y réfléchir, hansol y se souvient pas comment il a pu arriver ici. il a beau y réfléchir, y faire le tour, c'est juste arrive comme ça. comme se prendre un piano en pleine face. sans en attendre plus. il a un sweat sombre sur le dos, la capuche qui dissimule un peu son visage - il a pas osé mettre d'argent dans un masque, ça coûte trop cher ces merdes. il se tait. il se tait et il fait noir. il fait noir et il sait pas s'il flippe ou s'il a envie de mourir de rire. seul. il revit. revit un peu le jadis. revit un peu l'avant. revit un peu sa corée aimée dégoulinante de sale volonté. il essaie de plisser des yeux, hansol. il essaie de voir un peu mieux. c'est que ça marche pas en plus. alors il marche, puis se met à presser le pas. son coeur il l'entend déphaser dans ses oreilles, il se bouffe presque quelqu'un, il évite le coup. il entend juste gueuler à côté de lui, une mauvaise chute et une insulte dans. sa langue. une insulte dans sa langue. et hansol il est tenté de répondre de la même manière. il siffle à la place.
- bah bravo.
ici il est pas monsieur moon. ici il est censé être hua tan. censé être chinois et pas comprendre autre chose. il voit rien mais tant pis, il voit rien mais il a décidé de jouer un peu avec le feu hansol - pour changer, et sans doute qu'il se vantera de cette soirée à jun et haneul.
- tu l'as buté j'crois. il s'marre en coin de lèvres, essaie de trouver l'épaule du mec ou d'la nana, tapote dessus en pseudo compassion. besoin d'aide peut-être ? et l'accent qui roule un peu sur ses lèvres.