COULEUR CERISE ft. EREN
Trop courte; qu'elle pense en tirant sa robe vers ses cuisses. Trop courte, trop collante, trop moulante mais on sait. On sait pourquoi Poppy elle est sortit ce soir. Pas pour danser contre des inconnues comme une sainte, pas non plus pour courir chez l'épicier acheter du lait et toujours pas pour se coucher dans l'herbe et regarder sagement le ciel noirâtre. Elle est sortit pour se payer de quoi bouffer demain et réparer le toit troué sur fond d'étoile. Elle est sortit pour trouver le premier pauvre type qui hochera la tête à ses tarifs absurdes, touchera sa peau du bout des doigts tandis que Poppy ravalera le petit-déjeuné qui tentera de sortir par tous les moyens. Dans le fond, elle se dit que ça ne change pas grand chose. Elle pourrait même trouver mieux qu'un vieux poisseux qui pense plus à son plaisir et le fait qu'il baise une jeunette tous les jeudis soirs après le bridge. Mais Pop pourrait tomber sur pire. Un trentenaire qui lui brisera les menottes, déchirera sa peau à coup d'insulte, de violence, pour la traîner plus bas que son moral. Les briques froides de la boîte cognant au son des basses et, Poppy qui pose son dos un instant les yeux vers la lune. Elle rédige un monologue qui se transforme en litanie au bout de quelques mots murmurés.

C'est ce soir ou jamais, un signe et Pop ouvre les yeux sur sa connerie.
Un signe et elle glissera dans l'ombre jusqu'à se faire oublier et partir à Las Vegas en talon.
Un dernier signe et elle abandonne son corps à l'offre la plus tentante de la soirée.

Regards pervers sur ses jambes dénudés, mains qui se perdent dans le décolleté, griffe qui rappe la joue d'un mec un peu trop bourré. Pas de pièce, pas de gentillesse. Un billet et elle explore le sillet. Poppy et son manteau de fourrure c'est celui qu'elle garde précieusement sur les épaules parce que putain, son compte en banque à chuté à l'achat de cette pièce. Ses bras passent autour de sa taille, tandis que son majeur se lève à l'instar de ces quelques loubards de minuit. Ça rigole dans son dos, mais ça compte les pièces dans la paume de main. Elle est pas dégueu Poppy, ah ça non. Elle vend même du rêve Poppy, ah ça oui. Elle joue des talons, elle joue des poses un peu extravagante qui font remonter sa robe jusqu'à la limite du raisonnable. Mais ça fait baver. Alors elle continue de vendre du rêve dans sa boutique imaginaire.

Rose bonbon est de retour. Guimauve qui jongle entre les corps détériorés de minuit, ce sourire toujours à l'affût et ces dollars en guise de tenue. Il sens les lingots d'or comme elle le sentait dans les bras des centenaires, Poppy elle aime un peu trop ça. Il passe devant elle, sans même jeter un regard. Elle est pas assez bien, Poppy ? Elle est pas assez aguicheuse comme ça, Poppy ? Des jours que le rose est devenue sa couleur préféré, des jours qu'elle renifle l'odeur des billets à chacun de ses pas. Un dollar : une respiration. C'est ce soir ou jamais. Il voudra bien dépenser un peu de son argent de poche dans une bonne cause, elle est une bonne cause Pop. Ses jolies courbes en avant, le décolleté révélant les dessus d'un soutif rose bonbon elle appâte sa proie comme le chien des voisins. Les talons claquent pour le rattraper et derrière, on balance les pièces à terre. Eh mon sucre, t'es tout seul ce soir ? Un peu d'compagnie, ça t'dit pas ? sourire qui étire ses lèvres dans un feu d'artifice de mensonge. Pensée pour les billets et le sourire s’éclaircit un peu. Poppy retire pas sa main d'son épaule, faut garder l'contact pour plus de sensation. Elle bouge plus, le laisse mater la marchandise. Et là, t'as le vent frais de la nuit qui vient bouger ses cheveux d'une épaule à une autre dans une danse aphrodisiaque. Deux jolies amandes se perdent dans les siennes, il va tomber dans l'panneaux ce con.

COULEUR CERISE ft. POPPY
tenue &cheveux parce que t'es qu'un gosse, t'es qu'un prince. t'es qu'une étoile qui ne suit pas les autres et qui sourit à la moindre contrariété. t'es gentil, t'es mignon (mais t'es loin d'être con). tu veux pas vivre dans leur monde, trop compliqué, trop bête. adulte qui profite de ses privilèges en douceur, qui mélange son art de vivre à celui de ses semblables. et ce soir tu t'amuses (encore). tu fuis t'es responsabilités et t'es devoirs, dans les bras d'une femme, dans un verre, puis deux. et au final tu t'arrêtes là, parce qu'il est encore un peu tôt (dans ta tête). tu l'abandonnes, la belle. tu lui dis que tu as mieux à faire, ailleurs (seul). -menteur. non, tu ne veux juste pas la blesser. elle ne te plaît pas, tout simplement (chacun ses goûts). alors tu quittes ce bar dont tu es habitué, arpentant les rues avec cette dignité qui est la tienne.

enfant roi qui se tient, jugé par sa chevelure rosée. tu ne regardes pas ce qu'il y a autour de toi. tu ne sais pas de quoi tu as envie : il y a tant à faire. des visages communs, des visages peins. toi, seul ce rictus demeure sur ton visage (paisible et lumineux). eh mon sucre, t'es tout seul ce soir ? un peu d'compagnie, ça t'dit pas ?  parfum sucré, douce et mielleuse et t'attrapes l'épaule, la demoiselle. alors tu te retournes, par son geste, par sa voix. te voilà face à la nymphe (magnifique) -athéna au regard peut-être trop gracieux, trop envieux. dénudée (à moitié) elle est belle. oui, même un peu trop pour paraître réelle. oh. un bruit léger s'échappe de t'es lèvres. elle a un corps exquis, merveilleux, mais t'es yeux préfèrent se plonger d'abord dans les siens. petites amandes agréables, ton rictus s'agrandit petit à petit. pourquoi pas. elle semble un peu plus âgée que toi -douce fleur abandonnée, tu lui offres simplement ton bras afin de faire comprendre à cette faune que ce soir, elle est à toi. tu n'as pas pour habitude d'agir ainsi mais cette fois ci : pourquoi pas. oui pourquoi pas eren. se sont t'es paroles, alors tu assumeras jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle ne veuille plus de toi, jusqu'à ce qu'elle ai ce qu'elle veut.

parce que oui. t'es gentil, t'es mignon. mais bordel t'es pas con. elle ne veut que ce que tu as -ce qui la fait vivre (ce qui vous fait vivre). comment lui en vouloir. comment la blâmer. non, tu n'es pas comme ça. alors simplement tu reprends ta marche mais à ses côtés, léger -à son rythme (parce que putain, c'que t'es respectueux). tu l'amènes où tu voulais te rendre ; ton idée n'a pas changée. bar huppé, ta seconde maison (un peu). et lorsque tu passes la porte, salué te voilà enfin maître du monde.  c'est quoi, ton nom ? avoir au moins quelque chose d'elle. garder en souvenir son corps, ses soupires. cette chaleur. non, cela ne t'intéresses pas. -du moins, tu ne veux guère t'arrêter à cela. parce que tu es comme ça, eren.

COULEUR CERISE ft. EREN
Ce genre de sourire et les paires d'yeux qui parcours les parcelles de peau à la recherche d'un problème, la fait doucement sourire. Mais y'a pas de mensonge là dedans. Pas un push-up dans le fond de son soutif, sauf peut-être un mensonge dans le fond de ses envies. Mentir ou pas, on est tous là pour la même chose. Un verre d'alcool de trop, un bisous volé qui se transforme en levrette, des soupirs criés dans l'osmose d'une chaleur torride sous la nuit silencieuse qui regarde les pires péchés être commis. Il paraît avoir seize ans l'enfant aux cheveux roses. Poppy se dit que pour pouvoir rentrer dans cette boîte, il doit au moins tirer vers les dix-huit. Dans tous les cas elle est pas dans la merde, il est consentant ou pas. Il dit oui ou non ou il se retire au dernier moment pour aller pleurer dans les jupes de maman. Le gosse lui baragouine des mots qui viennent clignoter comme un oui dans sa cervelle. Il est tombé dans l'panneaux le gosse, elle en serait presque déçue qu'il se fasse avoir aussi facilement.

Bras dans le bras, main dans la main, sourire timide mais silence platonique. C'est gênant, mais pas trop non plus. C'est sa première fois à Poppy. Pas sa première fois avec quelqu'un dans un lit -obligé de vendre sa jolie fleur à un vieux pour accéder à quelques billets, sale avant même de rentrer dans le sujet. Sa première fois en tant que pute. Ou prostituée pour ne pas faire peur à maman plus tard. Poppy se contente du silence roi autour d'eux, de ses talons qui claque, des soupirs malmenés, de la nuit qui semble dormir quelques rues plus tôt et s'agiter quelques rues plus loin. Elle le suit, Poppy, sans demander plus de détail. Elle se dit qu'ils parleront tarifs plus tard, sera même dans l'obligation de lui faire un prix si elle a pété les deux pieds du lit. Elle est cru, elle parle cru -ne mange pas cru- et ça plaît à la gente masculine. C'est une princesse de fausseté et on aime ça, elle se prend pas la tête pour des mimiques ou un soir d'absence. Elle se prend la tête pour un billet perdu et une pièce de gâchée.

Le bar s'approche et on l'accueil comme le plus grand des mages. À cause de l'argent qui coule dans ses poches ? Sa voix se fait douce, mais elle s'attendrit pas pour grand chose non plus. Elle pense à un nom d'artiste, un nom de scène qui fera rêver les papas à l'alliance malencontreusement oublié dans la voiture. Poppy.  dans le fond, que tout Liberty la prenne pour Poppy la pute, ça lui fait pas grand chose. C'est elle qu'amasse les billets et le plaisir, la liberté dans les bras d'un maris attendris par ses courbes génialissime.  Et toi, c'est quoi ton prénom ?  autant couper court et rentrer dans l'intimité bestial. Elle aura de quoi crier ce soir. Poppy s'approche du bar, elle s'y accoude pas gracieusement. Elle s'en rend compte et fait voler une bretelle de sa robe par inadvertance, allez, mate ça gamin c'est cadeau.  J'prendrais bien un Gin Fizz, c'est bon pour la forme askip. un clin d’œil qui se perd dans la masse, une main qui se perd sur son corps. Qu'on les regarde. Qu'on les dévisage. Mais ce soir, y'en aura pas qu'un qui prendra du plaisir. Elle joue de son corps et de ses atouts, elle se balance d'avant en arrière pour montrer -pas si discrètement- qu'elle est assez souple, elle sirote sa boisson en lui montrant qu'elle attend ses sous. C'est beau de parler, elle mentira pas mais ses doigts se croiseront. C'est beau de regarder les pièces tomber, elle mentira pas sur ce point là.  T'as quel âge, mon cœur ?  elle joue la carte de la petite-amie en lui replaçant une mèche de cheveux devant le monde. Elle joue plutôt la carte de la franchise, en lui montrant explicitement l'envie dans ses jambes en frôlant sa peau. Fait pleuvoir les billets pendant que tu parles, Poppy est pas venue ce soir pour faire ami-ami avec un sucre rose.

COULEUR CERISE ft. POPPY
tenue &cheveux cette fille c'est un peu cette colombe qui te tombes dans les bras. allégorie du corbeau qui laisse tomber ce que le renard convoite, elle se sert de toi... et toi, tu la laisse faire. parce qu'elle est belle, parce qu'au final... tu vas autant profiter de son corps qu'elle de ton fric. c'est donnant, donnant. dans ce monde, tout fonctionne comme ça (c'est ton impression). alors oui, cette fille. c'est une pute. -clairement. ne te mens pas à toi-même eren, tu le sais. mais tu ne peux t'empêcher de penser à sa vie à côté. elle doit pas être heureuse, de faire ça. elle doit pas voir les étoiles comme toi tu les convoites. aimantes et bienveillantes (qui te font la nique par ton karma). elle. s'il faut, elle est malheureuse. elle vit comme ça pour survivre. elle vit comme ça par dénie. (alors t'es qui, pour la juger). c'est pour cette raison que tu ne le fais pas. que tu te contente de la regarder faire. elle et ses manières qui visiblement laissent à désirer. poppy. c'est original, c'est mignon. tu supposes qu'elle y est pour rien, la nymphe. on a pas l'prénom qu'on veut, on nous le donne. elle, ça sonne bien. enfin, elle le porte bien. et toi, c'est quoi ton prénom ?  petit con qui se promène avec une femme si belle au bout du bras, des envieux tu en fait et tu en feras toujours. alors assis à côtés de ses courbes, appuyé avec ton bras -tu surplombes le monde avec la beauté de la sainte. eren. court, simple -ce qui détonne avec ta personne. 

tu la laisse commander ce qu'elle souhaite, souriant d'une manière plus personnelle à sa petite retenue vis à vis de sa forme. elle rentre rapidement dans le vif du sujet. tu t'en moques. après tout, elle est là pour ça. tu t'en fou, de ce qu'ils peuvent penser les gens autour. tu les emmerdes, comme souvent. elle est impatiente. certes. mais toi tu t'en fou. après tout, si elle est pas contente : qu'elle s'en aille. t'as quel âge, mon cœur ? elle te touche, elle replace cette mèche un peu trop en bataille. et toi, tu souris ironiquement en sirotant ton verre de rhum (putain c'que t'aime ça). sûrement pas l'âge que tu souhaiterais. mais t'es majeur. tu fais ce que tu veux. oui t'es grand maintenant. mais tu bois, t'es là -dans ce bar. elle t'a vu au loin, elle doit se douter au moins, que tu es dans la légalité.

sa jambe remonte contre la tienne, et toi tu profites. comme un enfoiré, tu profites. ton verre, descendu plus vite que prévu. au final, cette fille elle te mènes par le bout de ses doigts. cette fille, elle t'a choppé et sa main sur ton épaule c'était un peu la miséricorde. t'étais pas partis pour ça, de base. t'étais pas partis pour prendre un plaisir fou avec une fille que tu n'as jamais croisé -une pute, qui plus est. le pire dans tout ça, c'est qu't'as pas honte. c'est qu'après tu retourneras en cours comme si de rien n'était, comme si cette fille, elle avait été ce parfum agréable et parfait (juste le temps d'une soirée, d'une nuit). toi tu l'auras aimé pour sa valeur, elle, elle t'auras aimé pour t'es ressources. et puis, tout le monde est content : au moins une histoire qui finit bien. poppy elle est belle, elle est douce. un peu bizarre (pour une fille de son rang). mais poppy elle est intéressante, elle est mignonne (même si elle veut pas parler) -non, elle est pas là pour ça, encore une fois. alors tu attends qu'elle termine son verre, lâchant un billet peut-être trop généreux (avant goût de ce qu'elle pourra toucher) avant de l'entraîner à l'extérieur.

air frais qui te donnes des frissons. elle, elle t'en procure d'autre.
elle, elle est magique.
un hôtel (par n'importe lequel), une chambre, un lit. un confort peut-être trop assidu et pourtant. c'est ici que cet astre qui t'es cher te regarderas damner cette peau si clair et si parfaite. elle te regardera prendre cette fleur sans aucun regret.

COULEUR CERISE ft. EREN
Elle ne laisse rien au hasard, Pop. Elle calcule ses gestes, elle calcule ses sourires et qui plus est, elle calcule même les regards sur sa personne. On le dévisage trop souvent, on l'ignore trop rarement. Sauf qu'il s'en fout. Eren -faut avouer que c'est joli dans la bouche, une petite perle qu'elle fait tourner sur sa langue avant de le ressortir dans un murmure pour être sur d'avoir les bonnes sonorités- c'est un enfant bulle. Poppy tente de supprimer le mot enfant ou gamin, les diminutifs dans l'genre car c'est pas super pour sa conscience professionnelle. C'est donc un homme bulle. Eren il vit sa vie. Eren il passe devant les personnes sans les capter et sans chercher soucis. Pop trouve ça encore plus séduisant. Il cherche pas les problèmes et c'est comme ça qu'elle se dit que les problèmes sont déjà dans sa tête. Qu'un hic se trémousse sur sa peau blanche, l'empêchant de trouver emmerde ailleurs. Il doit aussi passer à côté de pleins de choses. Des étoiles dans le ciel -celles qui te dévisagent et te jauge de part ta robe trop courte- du soleil mal éclairé -celui du temps pluvieux qui fait mine grise sur ses passants- du vent déchaîné -celui qui va empêcher moult personne d'accéder à son garage sans voler trois mètres plus bas. L'homme à en devenir -elle a trouvé que ça pour sa conscience, Poppy- ne doit pas voir ces choses là. Eren il doit voir seulement le bout de son nez. Et celui de son porte-monnaie.

Pas l'âge qu'elle souhaiterais, qu'il répond avec son verre de rhum à la main. C'est là qu'il le fait encore plus, cette tête de gamin. Elle passe outre. Elle l'a déjà dit, elle est pas dans la merde Poppy. Ce ne seront que des billets dans ses poches à la fin de la nuit, qu'un bout de lit qui les reliras par leurs envies. C'est humain, après tout. C'est le métier le plus vieux du monde, après tout. Rien de tabou, juste du plaisir et des billets dans les mains d'un inconnu dont elle devra livrer sa confiance pour une nuit. Puis elle l'a déjà fait Poppy, pas dans les mêmes conditions même si tout revient au même. Du plaisir contre de l'argent, faut croire qu'elle est doué dans le domaine depuis tout ce temps. Le verre finit et le billet qui défile sous ses yeux. Elle guette sa course, elle guette l'alentour pour savoir si y'a pas moyen qu'elle le glisse fissa dans sa poche. Mais les cheveux roses et les décolletés dénudés c'est pas le plus discret. Avec peine elle s'affaire à suivre son nouveau compagnon, sur et certaine qu'il porte sa vie dans ses poches. Elle se joue de lui, tout comme il se joue d'elle. Eren, il a une partie de sa vie dans les mains. L'idée d'un hold-up ne se fait pas si stupide, mais Poppy tente cette nuit de ne pas paraître si cupide.

La nuit les attends toujours et les étoiles lui crachent dessus par leurs lumières ridicules. Des étincelles dans les yeux qu'elle porte à l'intention de son client. Client, c'est encore pire que gamin. Faut lui montrer qu'il va pas dépenser pour rien, faut lui faire voir qu'il passe pas à côté d'un froid sibérien. Petite fée des dents qui se transforme en fée des mains, jet de poussière lumineuse sur sa peau délicate. Elle file en dessous de ses vêtements sans attirer l'attention, elle frôle sa peau pour déclencher un tumulte d'explosion. Elle sait de quoi elle est capable Poppy et ça, faut se dire que c'est juste l'apéro.

Hôtel pas si merdique que ça où les ressorts du lit sont inexistants au touché, où le mini-bar appel à dépenser plus que prévue. Elle vient à ouvrir une mini bouteille de vodka qu'elle descend plus vite que les étoiles n'ont de cils. Une gorgée de cette boisson a le goût d'un dollar, tout est prémédité avec les astres de la partis. Alors, dit-moi. elle monte sur le lit, confortable et putain, qu'il est confortable. Courte pause pour apprécier les draps soyeux, oublier l'odeur humide du matelas de chez sois. Tu veux quoi ce soir ? son manteau tombe entraînant avec lui, toute timidité. Ambiance tamisée jusqu'au bout des ongles, elle comprend enfin que y'a plus à avoir honte. Du style, t'as un fantasme particulier que ta chère et tendre ne veux pas savoir ? Ne peux pas savoir ? Ou juste une envie banale ? Ou on coupe les mots pour ce soir, et les talons tombent. on coupe les ponts pour ce soir, elle glisse sur le lit comme félin en territoire hostile. on oublie tout pour ce soir, eren à deux centimètres d'elle, encore debout, encore indécis, encore là à regarder ses formes, encore à miroiter contre ses envies. et on s'abandonne enfin. un murmure qui tombe, un baiser qui tombe. Rien que deux bouts de chair s'éclatant contre le coin de ses lèvres. Elle propose. Elle joue. Elle tombe dans le tourbillon de l'envie. C'est qu'il est pas moche, Eren. C'est qu'il est craquant, Eren. C'est que son porte-feuille est pas très loin à, Eren. Force de jouer la séduction, forte de demander ce qu'elle n'aura que dans quelques heures, fonte de toute honte. Elle demande plus que lui, Poppy.

COULEUR CERISE ft. POPPY
tenue &cheveux poppy c'est cette reine à la robe rouge. -ouais, c'est une reine. c'est la tienne (pour une nuit). féline, elle retire son manteau. elle est belle poppy. elle est gracieuse. elle a des formes généreuses, envieuses. mais poppy c'est ce qu'elle est (toute entière). ce genre de femme que t'as pas l'impression de pouvoir toucher, atteindre. et pourtant ce soir elle est là, à t'es pieds. enfin, façon de parler, parce que tu la respecte cette fille. bien que dans la forme, c'est pas trop l'cas. y a pas de honte, y a pas de tabou. l'intimité éprise, apprise et volée : c'est celle qui gardera ton coeur à l'astre jusqu'au petit matin. tu veux quoi ce soir ? poppy c'est une sorcière. une princesse, celle à la pomme dorée, qui te laisses avec un goût subtile. tu veux lui dire que tu la veux juste elle, que t'as besoin de rien d'autre. parce que c'est vrai, au final. t'es pas un mec tordu, t'es pas un mec difficile. t'aime juste les femmes, pour ce qu'elles sont, pour ce qu'elles daignent te donner (avec ou sans amour). on oublie tout pour ce soir, ouais, elle parle comme un livre aussi. comme un putain de roman qui t'met l'eau à la bouche.

alors, assis sur le matelas, t'es mains la ramène sur toi. ce corps parfait, beau. elle est à califourchon, sa robe se lève forcément et toi, tu glisses t'es mains sur cette peau fine, blanche : ses cuisses. et on s'abandonne enfin. tu les caresses avec douceur, ses lèvres écrasées contre les tiennes. naturellement, quand elles se séparent, t'es pulpes s'en vont dans son cou. parfum magique, discret. c'est toi qu'je veux. ton clair, insoumis. tu sais ce qui te fait envie, tu sais ce que tu auras et c'est ça, qui t'mets des étoiles dans les yeux. l'avoir avec toi, sur toi -là maintenant, naturellement. t'as pas besoin d'artifices, t'as pas besoin d'idées tordues. non, juste son corps. alors t'es doigts remontent, sous sa robe, sur l'arrière de ses cuisses. ils frôlent la dentelle, la perfection -la pudeur. et t'es baisers contrastes, s'en vont se perdre sur le haut de sa poitrine -avec légèreté, douceur. (t'aime pas brutaliser les femmes -et puis tu veux qu'elle profite autant que toi, poppy). t'es doigts se balancent un peu, sous son vêtement mais pas trop loin. pas trop durs. pas trop mauvais. tu n'en remonte qu'une, de main, pour venir défaire sa robe. tu descends lentement la fermeture et elle tombe, la splendide.

 

COULEUR CERISE ft. EREN
Un mouvement puis elle bascule dans un univers parallèle. Un univers où les couleurs sont en mouvements, où ses sens contre un mur de glace s'effritent, où les mots sont interdis et bannit pour un temps infinis. L'univers où Eren et Poppy sont roi et reine. Où Eren baise sa main avec douceur, où Poppy se cambre avec tendresse. L'univers qui les plonge, à cet instant précis dans un enfer de miroir. Plus qu'eux deux. Des réflexions qui s'entrechoquent les uns contre les autres, que des regards qui s'imprègnent d'un bout de chair envieux. Des baisers volés, des soupirs ravalés. Elle pensait pas toucher le Saint Graal, Poppy. Faut croire qu'elle en a de la chance, Poppy.

Ses jambes entourent son corps et ses mots se fondent à l'instant. Parce que sa robe se relève un peu trop. N'est-ce pas qu'elle voulait ça, Pop ? La lune cris avec le soleil endormis, que Poppy, c'est bien ce qu'elle voulait. Alors pourquoi devrait-elle se gêner pour si peu. C'est sa première fois, avec un cadet de ce genre. C'est pas le même contact. Pas de main rugueuse et tremblante, dont elle doit guider chacun de ses gestes. Pas de bave discrète au bord du menton et de pilule bleu, dont elle doit attendre l'effet comme un alcootest. C'est bien une main douce, qu'elle ressent contre sa cuisse. C'est bien une peau douce, qu'elle caresse sous ses doigts. C'est bien un cœur en bon état, qu'elle entend tout bas. Poppy pas fan des aventures sous les draps, doit avouer qu'elle pourrait hausser un sourcil en lâchant un onomatopée de surprise. Eren, il est jeune. Eren, il est délicat. Eren, il est parfait pour se remettre dans le bain. Elle ressent des frissons en sentant ses lèvres douces, au goût sucré d'alcool contre les siennes. C'est tout nouveau. Un ridicule pétard explose dans le fond de sa cervelle. c'est toi qu'je veux. le quatorze juillet se ramène, fanfaronne dans le fond de ses pupilles. Ses sens se décuplent un instant. Ses baisers dans le cou, sa main qui remonte et remonte, remonte et remonte, son corps contre le sien, son souffle écrasant. Et ses paroles. Poppy est le grand vainqueur de ce soir, celle qui va goûter au plaisir criard et toucher des milliards. Elle s'entend crier au plus beau jour de sa vie, elle s'entend crier bien fait aux vieux six pieds sous terre bouffés par les vers. Eren, oh putain que tu tombes bien. Un vrai prince sur son cheval de diamant, aux sourires claquants. Poppy elle tombe pour lui. Lui et son argent.

Elle sait pas quoi faire, Poppy. C'est à elle de tenir les commandes. De jouer de ses mains et de ses lèvres pour pas qu'on la jette, un jour à la sauvette. Mais là, c'est Eren qu'est au commande. Elle ne trouve qu'une prise, passer ses mains autour de son cou pour s'agripper à la guimauve rosée et quelques parcelles de sa peau. Elle embrasse son crâne, elle bouffe ses tempes, elle le dévore d'embrassade inutile pour se remercier intérieurement d'avoir fait le tapin ce soir. Il est trop délicat pour elle, une vraie fleur bleu au milieu d'un champs de bataille. Poppy, c'est la vieille fille qui s'arrête pour la ramasser et la coller à sa poitrine. Valeur sentimentale oubliée, elle pense plus au prix que le musée donnera pour nourrir sa panse ce soir. Perdue dans ses pensées parce que Poppy à pris l'habitude de penser à tout et rien pendant l'acte, elle sens sa robe se défaire. Fermeture du premier acte, ouverture du second acte.

COULEUR CERISE ft. POPPY
tenue &cheveux