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i loved a girl in a whole another langage (cemaline)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Mar 4 Avr - 20:36
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adaline shirazi + cem pope
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le dos rouge. les reins cassés. les bras meurtris. la gueule lassée. rien n'allait. tu étais éreintée, usé. à l'aube de ton quart de siècle, tu avais déjà l'impression d'avoir vécu une vie entière. c'est donc ainsi qu'était la vie d'esclave incompris. tu avais déjà tout vécu. la mort, la vie, l'abandon, la joie, la défaite, la haine, l'amour. oh oui, l'amour. celui qui transcende, celui qui inonde. l'âme de l'adolescent dans un corps d'homme bien portant. des années de souffrances pourtant, à vous étriper autant que vous pouviez vous aimer.
adaline.
quel doux prénom. douce consonance, alliant à merveille l'orient et l'occident. se fondant dans tous les décors. caméléon. de sa beauté, de sa grâce, de sa subtilité, de sa douceur. tout en elle te rappelait à quel point tu l'avais aimé. et, aujourd'hui, après avoir quitté les bras de ta blonde, tu t'en allais retrouver ta brune. elle avait débarqué, sans prévenir, sans un bruit. tu l'hébergeais, comme tu hébergeais ta soeur. vous étiez trois dans cet appartement qui n'était apte à ne contenir qu'un seul être au coeur battant. il avait fallu faire des choix, des concessions. tu avais tout donné aux deux femmes s'installant chez toi: ton lit, tes habits, ta douche, ta bouffe. tout. tout pour elle.
tu marchais, tu entrais les clefs dans la serrure, tu la faisais tourner, la porte s'ouvrait. et elle était là.
parfaite. divine. angélique. sa longue chevelure brune sur une épaule découverte dont sa robe avait glissé pendant qu'elle se perdait dans ses pensées, avec un thé chaud entre les doigts, regardant au travers de la fenêtre, scrutant le monde américain de ses yeux topazes. tu souriais. elle se retournait alors, posant ses yeux dans les tiens, te souriant en retour. pas besoin de parler, vous vous compreniez. tu posais ton sac dans un coin, défaisais les boutons de ta chemise, laissant apparaitre ce marcel grisé par le temps et l'usure, t'approchais de ton frigo et en sortais deux bières fraiches. tu les décapsulais et t'approchais d'ade. elle te regardait, sourire en coin. you're not in turkey anymore. elle regardait la bière tendue vers elle, perplexe. elle n'osait pas. tu rigolais à moitié. come on ade, i know you better. et tu lui enlevais le mug des mains pour y placer la bière. elle ne rechigna pas. elle se levait, se mouvait doucement vers ce que tu avais comme canapé. tu pris sa place, au bord de la fenêtre, que tu ouvrais pour te fumer une cigarette et éviter d’embaumer la pièce de l'odeur âcre du tabac froid.
tu tirais une taffe. tu repensais à tout ça. tu bus une longue gorgée. elle te regardait, tu le sentais. tu la connaissais. tu baissais la tête, tu regardais par terre. so, do you like it here?
décidément, tu ne savais pas commencer une conversation. mais tu savais qu'elle sourirait, encore et toujours.

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Mar 4 Avr - 22:21
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your heart is all I own
Oh, I never knew you were the someone waiting for me
'Cause we were just kids when we fell in love
Not knowing what it was
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La journée me semble une éternité. C’est mon premier jour de repos, mais aussi la première fois que je suis seule dans l’appartement. Les minutes me paraissent des heures, je ne sais pas quoi faire. En réalité, mes pensées sont axées sur un seul et même sujet : lui. Je ne saurais décrire le manque que je ressens, cette envie folle de retrouver l’être aimé que j’ai définitivement perdu il y’a des années. Nous étions si heureux, si beaux ensembles. Même si la vie a souhaité séparer nos chemins, je reste néanmoins persuadée d’une chose : nous sommes des âmes sœurs. Des âmes sœurs qui se retrouveront, un jour ou l’autre. Assise devant une tasse de thé, dont la température est bien trop élevée pour tenter une quelconque approche avec mes lèvres, mes yeux sont rivés sur ce paysage si nouveau, si immense. Comment les gens peuvent-ils vivre dans une telle fourmilière ? La ville est sans cesse en mouvement, je dois bien avouer que le calme de mon pays me manque profondément. Paradoxalement, quelque chose m’attire dans tout ce vacarme, une chose que je ne saurai expliquer mais qui a le bon goût de la liberté. Cette liberté dont il fait désormais partie, ce qui me force à croire que le destin a fait en sorte de nous rapprocher de nouveau. Pourquoi maintenant, alors que ma vie devenait un véritable cauchemar en Turquie ? Probablement grâce à mon étoile, celle qui ne cessera jamais de veiller sur moi. Ma mère m’a fait la promesse que les choses iraient bien, que je ne devais pas m’en faire. Je suis persuadée qu’elle est responsable de ce que je vis, que je lui dois cette seconde chance et que je ne dois pas la décevoir. Soudain, une larme se met à ruisseler le long de ma joue. Larme insignifiante, liée à ma trop grande émotivité, que je chasse aussitôt en espérant qu’elle ne laissera aucune trace. Je suis heureuse, heureuse de revivre et de pouvoir enfin vivre ma vie comme je l’entends. Vais-je enfin pouvoir fonder une famille ? Laisser une véritable place à l’amour dans ma poitrine si tourmentée ? Je l’espère.
Perdue dans ma rêverie, je ne remarque même pas que la porte vient de s’ouvrir derrière moi. Le vent me fait toutefois frissonner et l’odeur de ce parfum que je connais par cœur me fait doucement sourire. Cem. Il se tient devant moi, un court instant, avant de disparaître pour mieux revenir, une boisson fraîche à la main. « Je ne sais pas si c’est une bonne idée. » Fichue raison, qui se veut parfois trop autoritaire sur mes envies, sur mes actes. Heureusement, Cem insiste et je ne tarde pas à baisser la garde, goûtant cette boisson que je n’ai pas encore eu la chance de connaître. « Les Américains raffolent donc de ce truc ? » Je demande en riant, quelque peu surprise par ce goût si amer. Je me lève pour m’installer sur le canapé, tandis qu’il prend ma place près de la fenêtre. Je déteste le voir fumer, je fais partie de ceux qui sont totalement contre ce déchet qui vous ruine la santé. Pourtant, je préfère ne rien dire pour le moment, soucieuse de gâcher ce moment si parfait. « Cet endroit est si… vivant ! Je n’arrive pas à croire que tout ceci est réel. » J’avoue, un brin rêveuse, sans pour autant lâcher mon doux sourire. « C’est idiot, n’est-ce pas ? » Je dis alors avant de rire aux éclats. J’ai probablement l’air d’une enfant qui découvre la vie. Mais le plus important à mes yeux, c’est que j’ai la chance de vivre tout ça près de lui.
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Mer 5 Avr - 9:23
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adaline shirazi + cem pope
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je ne sais pas si c'est une bonne idée.. tu rigolais. l'alcool était toujours une bonne idée. ça calme. ça soulage. ça ouvre l'âme. elle apporte la canette à ses lèvres, doucement, suavement, alléchante et terrible. tu serres les dents. les américains raffolent donc de ce truc? tu baisses les yeux. la tête. regardant ta canette entre tes doigts. tu la serres un peu plus, doucement, légèrement, imperceptiblement. juste les américains de la classe moyenne tu tires une latte de ta cigarette. grande, enivrante, suffocante. et puis, tu relèves les yeux sur elle, après ta question. tu vois ses yeux dans le vide, regardant par la fenêtre à coté de toi. elle sourit, les yeux qui pétillent. cet endroit est si.. vivant! je n'arrive pas à croire que tout ceci est réel. et tu la comprends très bien. tu sais à quoi elle fait référence. à la chaleur écrasante en pleine journée qui empêche les gens de sortir de chez eux, de la parcimonie des femmes qui peuvent marcher seules dans les rues, du manque de population qui vagabonde dans les allées sinueuses d'antalya. elle était ce qu'on appelle une privilégiée. dans sa tour d'ivoire, elle regardait le monde qui l'entourait, celui qui lui ressemblait. de ton point de vue, toi, banlieusard de ta ville natale, tu avais l'habitude. autour de toi, il y avait toujours eu du monde, des marchands, des cris, des femmes faisant le marché, négociant pour faire baisser les prix de quelques livres, moyennant un échange de bons procédés. c'est idiot, n'est-ce pas? dans un sens, oui. dans un autre, non. elle avait la réaction la plus humaine que tu n'avais jamais vu. elle était honnête, décomplexée. elle pouvait tout te dire, jamais tu ne la trouverais stupide.
tu tirais une latte à nouveau, buvais au goulot. la fraicheur de la boisson te faisait un bien fou, apaisant ton âme, embrouillant tes pensées. tu n'avais pas mangé à midi, tu n'avais pas mangé depuis un moment à dire vrai. tu soulevais les yeux vers elle, qui cette fois te regardait. on est bien loin d'antalya. tu n'avais pas réussi à répondre quoi que ce soit d'autres. tu te sentais stupide. tu regardais par delà la vitre. un silence s'installait. confortable. serein. normal. vous aviez l'habitude. tu l'écoutais boire doucement, élégamment. elle arrivait à rendre une bière élégante. l'un de ces nombreux talents. c'est pour ça qu'elle était trop bien pour toi. tu étais un homme de la terre, basique, sans la moindre éducation pour ce genre de choses. tu ne respirais pas la grâce et la douceur. tu étais brute, un ours. taiseux, mais renfrogné. tu buvais. c'est alors que tu plissais les yeux. tu n'entendais pas la respiration profonde de ta soeur qui dormait dans la seule pièce d'à coté. tu regardais ade, perplexe. où est ma soeur? tu ne voulais pas paniquer. tu n'avais pas à paniquer. elle était majeure, elle povuait aller et venir. c'était aussi le but de sa visite: être libre. mais, en soit, les instincts ne se perdent pas. tu l'aimais, tu devais la protéger. et puis tu soupirais. rendez-vous chez le médecin? ade n'avait pas besoin de parler pour que tu saches que tu visais juste. l'habitude de vous parler sans même ouvrir la bouche. tu souriais, tirais une latte, buvais.
cela te renvoyait à l'époque où tu y étais encore. à l'époque où tu n'avais pas tant de problème que ça. cela te faisait rire, maintenant. de te dire que tu étais mieux là bas qu'ici, sur certains points. tu n'avais pas à te gérer, ta mère s'occupait de tous les tracas ménagers. tu avais juste à travailler. la liberté est un cadeau empoisonné. comment ça se passe là-bas, depuis mon départ? ta mère. tes amis. la ville. les djihadistes. tu ne savais pas par où commencer, tu avais tellement de sujets à aborder. et c'est alors que tu te souvenais de quelque chose qui t'avait profondément blessé. le coeur en miettes, l'âme en peine. comment ça se passe pour toi? toujours pas mariée à un riche héritier? tu ne voulais pas y aller par quatre chemin. il fallait y aller d'un coup sec et ferme.

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Jeu 6 Avr - 20:18
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Je sais très bien que son penchant pour l’alcool est beaucoup plus poussé que le mien. Cem a toujours été téméraire, curieuse envers les nouvelles choses qu’importes soient-elles. Je ne suis même pas étonnée que venir en Amérique lui a sans doute offert de nombreuses nuits de débauche, ou de découvertes. Le goût de la boisson est plutôt fort mais j’admets que cela n’a rien de répugnant. Je ne pourrais pas en boire des litres, ni même de façon hebdomadaire mais j’avoue que c’est relativement bon. Cem me confie les secrets du succès de cette boisson, qui je suppose doit être très appréciée par ici. « Je vois, les plus riches préfèrent le champagne. » Je réponds, en riant légèrement. Ce pays est si différent du miens, bien plus touché par la guerre. Ici, tout le monde semble heureux, festif. Vivre dans un tel bruit, face à cette ville sans cesse en mouvement est quelque chose dont je n’ai absolument pas l’habitude. J’ai l’air d’une enfant, face à cet endroit si nouveau pour moi mais je sais que Cem ne m’en tiendra pas rigueur. Il semble même s’en amusé, le regard brillant de malice. J’aime le voir ainsi, bien que la cigarette entre ses doigts soit bien loin de m’enchanter. Cem sait que je m’inquiète souvent pour lui, je l’ai toujours fait. Et le voir mettre sa santé en péril, de cette façon, me rend dingue. Quand j’y pense, ma ville me manque malgré tout le danger qu’elle représente. Je dois pourtant me faire une raison, je ne la reverrai probablement plus. Antalya est désormais derrière moi et aura fait de moi la femme que je suis devenue aujourd’hui. Quelqu’un de fière, sûre d’elle malgré cette pointe de réserve et de timidité. Ici, je n’ai plus la noblesse de mon nom. Ici, je ne suis personne et je peux enfin goûter à la liberté de faire ma vie comme bon me semble. Mon père doit être furieux, tout comme mes deux frères qui doivent également être morts d’inquiétude. L’un d’eux est dans la confidence, mais je sais qu’il ne trahira jamais mon secret. Cem ne verrait pas cela d’un très bon œil, il a toujours été plus méfiant. Je l’observe, pensive, jusqu’à ce qu’il semble perplexe. Perturbé par quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Il réclama sa sœur, l’air inquiet. Je me contente de le regarder un instant, pour lui faire comprendre qu’il prend la chose trop à cœur. Sa sœur ne risque rien ici, nous sommes loin de la misère d’Antalya. Loin de cette dictature où les femmes n’ont pas leur mot à dire. Je ne peux m’empêcher de rire face à sa déduction. « Echographie. C’était un rendez-vous très important, mais elle a n’a pas voulu que je l’accompagne. Elle voulait faire ça seule. » Au fond, je m’inquiète pour elle et le bébé mais je suis sûre que tout ira bien. Je préfère rester positive, pour elle mais aussi pour Cem et pour le bébé.
Puis, le sujet dérive sur cette ville qui est la notre. Cet endroit qui nous a vu heureux, amoureux. Je ne peux m’empêcher d’avoir un pincement au cœur, nostalgique. Mais quand je repense aux djihadistes, à ces bruits sourds bien que lointains, synonymes de bombardements. « Antalya n’est plus celle que nous avons connu enfants. » Je dis alors, les yeux embrumés. « Disons qu’elle est plus triste, plus sombre. Heureusement qu’elle garde sa beauté. » J’ajoute. Je me souviens de ces nuits passées sur le port, les yeux rivés sur l’horizon. Nous refaisions le monde, inconscients de ce qu’était réellement la vie d’adulte. « Tu n’es donc pas au courant ? » Je lui demande, surprise. Il semble ignoré la réelle raison de ma venue ici…
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Ven 7 Avr - 14:03
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tu pensais pouvoir faire comme si de rien n'était, pouvoir rebondir sur le fait que ta ville natale n'était plus, qu'elle avait disparu dans les méandres de tes souvenirs. tu pensait pouvoir argumenter des heures sur le passée, sur votre passé dans cette ville. revivre cet idylle, cette folie. et puis tu vis rouge. tu ne pouvais plus penser, tu ne pouvais plus avancer. ta machoire se crispait à t'en faire des crampes, tu te mordais jusqu'au sang. tu n'es donc pas au courant? ce ton angélique, innocent que tu détestais pour ce genre d'événements. elle essayait de ne pas t'énerver, mais c'était raté. tu bouillonnais. le palpitant à mille à l'heure, les mains qui tremblent, la clope au bec pour te détendre. tu ne sais plus comment réagir. tu ne sais plus si tu dois lui poser dix milles questions ou si tu dois éclater ta canette à terre ou péter un carreau de ta fenêtre.
tu avais loupé pas mal de choses. mais jusqu'où avais-tu loupé? à quel point t'avait-elle caché sa vie privée? tu te levais, lui tournait le dos, regarder par la fenetre. tu buvais ta bière d'une traite, balançant machinalement la canette en direction de la poubelle. ton regard tentait de fixer un point au loin, pour permettre à tes poumons de réguler le rythme des battements de ton coeur. tu avais fini ta clope. tu jetais le mégot par la fenêtre. au diable l'écologie, au diable les bonnes conduites. tu serrais les poings. tes ongles te rentraient dans la peau, déconcentrant ton coeur sur ce mal volontaire. tu déglutis. une fois. deux fois. tu tentais de ne pas hurler de rage. tu te retournais, la regarder. elle avait peur, elle attendait la sentence. irrévocable. depuis quand? tu ne pouvais pas sortir plus de deux mots. tu ne voulais pas. tu étais énervé. contre elle. contre la terre entière. contre toi-même. tu ne l'avais pas protégé comme il fallait. tu aurais du la prendre sous ton aile et t'envoler avec elle. quatre années. évidemment que les choses avaient changé. tu inspires. expires. dis moi que tu n'es pas mariée. dis moi qu'il ne t'a pas touché. dis moi que tu n'es pas enceinte, toi aussi. qu'il n'y a aucun risque. tes yeux vrillaient de colère, de rage, de crainte, de peine. autant pour ma soeur je le digère, autant toi je ne le pourrais pas. personne n'a le droit de te faire ça. tu t'étais approché d'elle, tu la surplombais de toute ta taille, elle te regardait, les yeux humides, l'allure pourtant tranquille. tu te mettais à genoux devant elle, la pression qui redescendait. tes jambes tremblaient. je n'aurais jamais du te laisser. ta tête se poser sur ses genoux, tu tentais de reprendre ton souffle.

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Lun 10 Avr - 19:16
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Je joue avec ses sentiments, je l’avoue. J’aurai très bien pu lui dire la vérité, lui dire combien il me manque et les réelles raisons qui m’ont poussé à venir ici. A vrai dire, je ne sais pas ce qui m’a pris, je ne suis pas si sadique d’ordinaire. Peut-être que l’alcool en est le seul responsable, qu’il me pousse à être différente. A ne plus contrôler mes paroles, mes envies mais surtout mes pensées. Je pensais pourtant que sa sœur lui parlerait, lui dirait quelle femme malheureuse je suis devenue le jour où il s’est enfui. Je m’en souviens comme si c’était hier. Ce jour là, mon cœur s’est brisé à tout jamais et je n’ai jamais été aussi malheureuse. La douleur était inexplicable, je crois que la solitude ne m’a jamais autant pesée. La dernière fois que j’ai ressenti cela, c’était lors de la mort de ma mère. Quand il a pris cet avion, j’ai vécu une nouvelle perte. Un nouveau pilier de ma vie s’est effondré, le seul qu’il me restait quand j’y songe. Cem semble perdu, abasourdi par mon questionnement. Pourtant, il ne partait pas d’un si mauvais sentiment mais j’avoue avoir eu l’envie cruelle de savoir ce qu’il ressent réellement. Il s’imagine sans doute le pire et je m’en veux pour cela. Je l’observe, silencieuse, spectatrice de son désespoir. J’étais dans le même état de panique quand son avion a pris son envol, quand j’ai cru que je ne le reverrais jamais. Sentir un poids dans la poitrine, avoir le souffle court… Toutes ces choses qui ont fait mon quotidien, durant les quatre dernières années. Je peux lire la colère sur son visage et je sais qu’il se retient pour ne pas exploser. Je le connais par cœur, je sais identifier la moindre de ses émotions à travers des gestes simples, anodins pour n’importe qui mais pas pour moi. Je sens mon cœur me bruler à travers ma poitrine, j’ai l’envie folle de le serrer contre moi mais je n’en ai pas le droit. Je reste de marbre, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit. Sa colère est communicative mais celle qui s’invite dans mon esprit est portée vers moi-même. Quelle idiote je suis… Le faire souffrir de la sorte n’est pas bien, je n’aurai pas dû. « Cem. » Je souffle, d’une voix suave pour tenter de le calmer. En vain. Il se contente de me questionner, cherchant les réponses presque aussi vite que les mots sortent. Ses yeux sont remplis de rage, je ne peux pas m’empêcher de trembler face à son désespoir. J’ai juste envie de hurler, de fondre en larmes pour lui confier toute la peine que j’ai ressenti durant ces quatre années sans lui. Et cet homme… Devrais-je réellement lui en parler ? Ce ne serait que faire grandir cette colère qu’il éprouve déjà. Mais ne rien dire serait lui mentir et j’ai pour principe de ne jamais mentir aux gens que j’aime. « J’ai été promise à un homme, issue d’une famille réputée. Tu connais mon père, il a ce besoin vital de contrôler ma vie comme si je n’étais qu’une vulgaire marionnette. » J’avoue alors, tandis que le chagrin me gagne. J’ai la gorge nouée, je ne sens même plus les battements de mon cœur tant la douleur est grande dans ma poitrine. « Un homme doux en apparence, mais en réalité je n’étais que distraction. Un trophée qu’il était fier de montrer aux hommes du pays, une vulgaire récompense. » Je déglutis avec difficulté. « Bien sûr, il a essayé de me toucher, de me faire du mal… Mais je ne me suis pas laissée faire. Et je me suis enfuie, dès que j’en ai eu l’occasion. » Ma main se pose sur sa tête, elle-même posée sur mes genoux. Je me sens si mal, je n’ai plus envie de parler de tout cela. « Cem je ne suis plus la même depuis que tu es parti. Quand tu es monté dans cet avion, j’ai cru mourir. Une partie de moi est morte, sans doutes. » J’admets alors, consciente que je ne devrais pas autant me confier.
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Mer 12 Avr - 11:46
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cem. ton prénom. pronocé comme une prière. soufflé. aspiré. rejeté. calmé. tu respirais à nouveau. elle t'avait laissé t'imaginer tout et n'importe quoi beaucoup trop longtemps. tu ne la connaissais pas si méchante. si cruelle. si sensuelle. tu relevais doucement les yeux vers elle. ce regard, bienveillant, protecteur, attendri. amoureux. elle avait les lèvres pincées, les yeux humides, prête à exploser. tu la connaissais. tu t'asseyais à coté d'elle, posant ta main sur son épaule. tu caressais doucement sa peau, signe de compréhension. tu attendais qu'elle se sente prête à s'ouvrir. qu'elle puisse formuler ce qu'elle avait à te dire. j’ai été promise à un homme, issue d’une famille réputée. tu connais mon père, il a ce besoin vital de contrôler ma vie comme si je n’étais qu’une vulgaire marionnette. encore une fois. encore une. ta blonde avait les mêmes soucis, dans ce pays. pas des libertés, pays des prisons dorées. ta machoire se contractaient. tu baissais le regard. tu ne pouvais faire autre chose que regarder le sol. tu avais mal. mal pour toi. mal pour elles. tu inspirais grandement. elle reprenait ses efforts. un homme doux en apparence, mais en réalité je n’étais que distraction. un trophée qu’il était fier de montrer aux hommes du pays, une vulgaire récompense. tu hochais la tête, tentant d'être compréhensif. ton souffle s'était coupé, mais tu voulais garder un semblant de contenance. pour elle. pour ce qu'elle traversait. pour les efforts que c'était de te raconter tout ça. car tu le savais, elle n'était pas bavarde de base. bien sûr, il a essayé de me toucher, de me faire du mal… mais je ne me suis pas laissée faire. et je me suis enfuie, dès que j’en ai eu l’occasion. elle avait laissé un petit suspens au milieu de sa phrase. ta main sur son épaule s'était contractée, de peur qu'il lui soit arrivé quelque chose. au final, tu décrispais tes doigts, de peur de lui faire mal. tu arrachais ce contact que vous aviez, pour entremeler tes doigts, t'évitant de fermer les poings. tu restais là, silencieux. tu regardais encore le sol, les sourcils surement un peu trop froncés pour paraitre naturels. c'est elle qui te touchait alors. à son contact, ton visage se tournait instantanément vers elle, vers ce sourire froid et éteint, vers ce regard perçant et terrifiant. cem je ne suis plus la même depuis que tu es parti. quand tu es monté dans cet avion, j’ai cru mourir. une partie de moi est morte, sans doutes. ton visage se fendait d'une grimace. de la douleur. de la peine. de la colère. tu le savais. tu n'avais pas besoin de l'entendre. c'est alors que tu te levais à nouveau. tu soupirais. tu marchais. tu essayais de retrouver un semblant de contenance, prenant les problèmes un par un. en essayant d'avoir un esprit ordonné. qui est-il? tu te retournais vers elle, la regardait dans le blanc des yeux. je le connais? si je le connais, il est un homme mort, ade. tu tremblais de rage, de désespoir. imagine qu'il ait tenté de te toucher, qu'il ait voulu.. dis moi. j'ai besoin de savoir. tu faisais les cent pas. tu tournais, dans ton dix mètres carrés. tu suffoquais. et puis, tu te stoppais.
en repensant aux derniers mot qu'elle avait prononcé, tu te revoyais installé sur ce siège coté hublot dans l'avion qui t'arrachait à ton pays natal. tu revoyais l'avion décoller, ton pays s'éloigner. elle s'éloignait. ton souffle tremblotait. tu avais eu du mal, ce jour-là. du mal à comprendre ton choix. du mal à apprécier ce que tu avais fait. du mal à savourer ce nouveau pays où tu mettais les pieds. tu avais vécu un enfer, la première année. tu aurais aimé la voir, la prendre dans tes bras, qu'elle te dise que tout irait bien. tu ne pouvais pas. fier perse que tu étais, tu ne pouvais t'y abaisser. ça a été dur pour moi aussi, ade. tu ne pouvais pas commencer autrement. tu t'approchais à nouveau de la fenêtre, reprenez ta bière, fixer l'horizon. j'ai passé 365 jours à penser à toi. la première année a été un supplice. je me suis retrouvée ici, sans famille, sans patrie, sans toi, sans rien. j'ai du survivre. tu ne connais pas ce mot et je ferais tout pour que jamais tu n'en découvres la signification. je ne mangeais pas tous les jours, je travaillais comme un forcené. et la seule chose qui me faisais tenir, la seule pensée qui me faisait sourire, c'était toi, ton visage, ton regard. tu marquais un temps de pause, le temps de déglutir, de réfléchir. il n'y avait pas d'avenir pour ce nous, la bas, en turquie. il n'y en aura jamais. tu vois bien à quel point tu n'as pas de droit sur ta propre vie. tu buvais ta bière. ici, tu pourras choisir. tu feras ce que tu as envie. tu ne lui parlais plus à elle, tu te parlais à toi-même. tu essayais de te convaincre de la véracité de tes dires. c'est ce que tu faisais depuis maintenant quatre années: te convaincre d'avoir fait le bon choix. ton coeur a souffert, le mien aussi. mais nous voici aujourd'hui, réuni dans cette endroit sordide. si le hasard n'est pas de mon fait, je pense que le destin cherche à nous dire quelque chose. tu te retournais vers elle. tu avais l'impression qu'elle avait les larmes aux yeux. nous sommes liés, ade. à tout jamais.
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Ven 21 Avr - 10:30
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Not knowing what it was
I will not give you up this time

Je déteste le voir dans un tel état de panique et de haine. Cem est hors de lui, je le sais pour le connaître par cœur. Il se retient, pour faire bonne figure mais surtout parce qu’il sait combien je déteste le voir en colère. Je tente de le rassurer, de le calmer en prononçant son prénom mais le mal est déjà présent, ancré en lui. Et le simple fait de lui avouer toute la vérité me procure une douleur inexplicable. Mes yeux sont remplis de larmes, que je peine à retenir malgré toute la bonne volonté du monde. Je m’en veux, mais je lui en veux également. Cem m’a abandonné, il m’a laissé toute seule dans notre pays pourtant si difficile, si dur avec les femmes comme moi. Peut être que s’il était resté, s’il m’avait prise avec lui… Je préfère ne pas y songer, continuant mon récit malheureux. Cet homme était le diable, je n’ose imaginer toute la peine et la douleur qu’il aurait pu m’infliger si j’étais restée. Son regard hante mes nuits, je vis avec la peur au ventre. J’ai peur qu’il me retrouve et qu’il me fasse payer ma trahison. Il doit être hors de lui, incontrôlable. J’étais son trophée, celle qui devait le rendre supérieur aux autres. Ma gorge est nouée, je peine à trouver les mots mais il faut qu’ils sortent. Parler de mon histoire me fait du bien et sa peau contre la mienne me procure une sensation que j’avais presque oubliée. Mais lorsqu’il coupe le contact, je déglutis difficilement. Je lui avoue alors que j’ai changé, que je ne suis plus celle qu’il a connue en Turquie. Une partie de moi est morte de chagrin et ce, depuis le jour où il est monté dans ce foutu avion. Je lis alors la peine grandir sur son visage. Je ne veux pas le blesser mais je veux tout de même qu’il comprenne tout le mal qu’il a pu me faire. J’ai songé à partir, à tirer un trait sur cette vie minable. J’avais perdu le goût de vivre, l’envie également. Et si sa sœur n’avait pas été là, si je m’étais retrouvée seule face à mon destin, je crois sincèrement que je ne serais plus de ce monde. Je serais morte de tristesse mais peut être que le bonheur m’aurait enfin souri. Peut être que là-haut, une autre vie m’attendait. Le silence s’installe et je l’observe, faire les cents pas dans l’appartement. Il est en train de bouillir, je le sais. Et quand enfin il ouvre la bouche, mon sang se glace. Bien sûr qu’il le connaît, toute notre ville connaissait cet homme. Il était le rêve de beaucoup de femmes, un fantasme pour d’autres. Mais nombreux étaient ceux qui ignoraient sa vraie nature. J’ai eu le malheur de la découvrir, d’en faire les frais. « Bien sûr que tu le connais Cem. Toute la ville le connaissait. » Je me contente de dire, ne voulant pas causer plus de haine. Mes yeux se ferment, un court instant, afin que mes larmes puissent éviter de couler. Je prends une grande inspiration, pour trouver la force de tout lui dire. « Malgré tout le mal qu’il a pu me faire, il n’a jamais essayé de me toucher. Il savait que mon père le tuerait, qu’il n’avait pas le droit de me toucher tant que nous n’étions pas mariés. Et dieu seul sait combien j’ai été chanceuse d’être une Shirazi à ce moment là. » Sans ma famille, sans ce renom, il m’aurait sans doute fait bien plus de mal. Mes mains tremblent, tout comme mon corps tout entier. Cem s’éloigne et retourne contempler l’horizon, retrouvant également son doux breuvage. Je l’écoute attentivement me dire combien les jours ont été difficiles, pour lui aussi. Mon cœur se serre, à tel point que je sens qu’il est à deux doigts de se briser à nouveau. « Tu le pense vraiment ? » J’avais espoir que les choses changeraient ici, que peut-être nous aurions un avenir. Mais ses mots viennent de me prouver le contraire. De toute évidence, je ne suis plus cette femme si importante à ses yeux. J’ai perdu son cœur, tandis que le mien lui appartient toujours. « Je n’ai pas envie d’être loin de toi Cem. » Je souffle, d’une voix si basse que je ne suis pas certaine qu’il puisse l’entendre. Mes yeux sont toujours aussi humides et ses mots m’achèvent. Nous sommes liés… Mon cœur se brise en pensant à cet amour impossible, au fait que je suis folle de lui. « Pourquoi tu n’as pas cherché à me contacter ? Pourquoi t’es pas revenu quand j’avais besoin de toi Cem ? Si vraiment je te manquais, pourquoi tu ne t’es pas battu ? » Cette fois, ma colère prend le dessus. Et je ne peux pas rester assise, à l’observer. J’ai besoin de m’approcher, de sentir son souffle près du mien. « Pourquoi Cem ? »
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