bien sûr que ça lui va, tant que la bouffe n'est pas périmée nova ne se plaint pas. elle prend une poignée de chips chinoises et commence à les manger un à un tout en regardant son amie. cette dernière verse le vin et lui tend doucement son verre, verre que la jeunette s'empresse de saisir avant de la remercier. « à nos retrouvailles ! » répète t-elle tout sourire avant de se délecter de ce liquide rouge. alors que nova s'attendait à grimacer en ressentant l'arrière goût de la boisson, elle se rendit compte que ce vin était plus doux qu'elle l'aurait imaginé. du coup elle en but une autre gorgée avant de laisser son verre rejoindre la table pour qu'elle puisse continuer à grignoter tout en écoutant son amie parler de l'enquête. elle mentionna son frère, lui demandant si elle se souvenait de lui, nova hocha alors machinalement la tête même si elle ne se rappelait plus vraiment de lui. puis doucement lissa réussit à faire bouger le sujet jusqu'à en venir à un topic qui plaisait à la gamine : les extraterrestres. « oui oui » répondit-elle vivement quand son amie lui demanda si elle désirait être resservie en vin. elle détourna la tête en voyant lissa lui lancer un coussin et faussa une mine choquée. « si tu continues de m'attaquer je m'en vais. » elle rit légèrement et reprit une poignée de chips. « non mais tu sais, j'ai déjà vu un ovni y a un moment de cela. je te jure que j'étais bien éveillée. et sobre ! y avait ce carrow qui était là aussi, matt carrow. et j'crois pas à "l'hallucination collective" je sais ce que j'ai vu. » rajoute t-elle sur la défensive.
nova naquit à liberty, dans ce qui semblait être un foyer aimant. mais une fois qu'elle fut assez âgée pour comprendre ce qu'une menace était, elle réalisa vite que la relation entre ses parents était tout sauf cordiale. que ce soit sa mère et les menaces qu'elle jetait à son mari à tout va ou son père qui était si souvent absent que nova avait l'impression de ne pas en avoir un ; rien n'allait dans la famille armoured. alors nova fit un choix, un choix qui lui ôta la douce chaleur d'une maison mais lui offrit une liberté sans pareille, loin des cries et des pleurs. une fois âgée de dix-huit ans, elle quitta la demeure familiale, avec un sac sur le dos et quelques billets en poche. par chance, elle trouva une maison abandonnée loin de la ville et en fit sa demeure, jusqu'à ce que cette dernière soit achetée par une famille qui puait la joie-de-vivre et l'argent. elle se mit alors à squatter les demeures des familles qui s'absentaient, allant de maison en maison, goûtant à chaque fois à la vie qu'elle aurait pu avoir si ses parents s'aimaient. aujourd'hui sa routine n'en est pas moins différente. elle occupe une maison dont elle n'est pas la propriétaire, priant chaque jour pour que la famille y vivant recule le jour de son retour.