que dieu jette la première pierre à l'homme dont la luxure n'embrume pas les yeux. aucun être vivant sur cette terre, et plus particulièrement dans cette sombre ville, n'a désobéit aux ordres  du tout-puissant. alors à quoi bon en dresser les louanges puisque nos âmes hanteront les landes d'un plaisir infini. la vie est si délicieuse et si cruelle à la fois, on y trouve bien souvent des opportunités appréciables comme des moments d'égarement totale. la vie ou le vide, la vie ou une mort certaine. on y nait sans avoir choisi, on y grandit selon la volonté des parents pour enfin y survivre à la fin. on susurre à l'oreille des imbéciles le futur de certains, les moins débiles n'y verront qu'un peu de jalousie, mais surtout, il y a ceux qu'on ne connaît pas, les étrangers en voie d'extinction, ceux qui font leur place sans se gêner et qui finalement réussissent par tous les moyens, ils sont ceux dont il faut se méfier. les portes d'un enfer sucré, brûlant et scintillant à la fois, masque de chair errant sur une scène ardente au rythme d'une musique lancinante. voici ce que monsieur vargas propose aux spectateurs aguerris, aux passants curieux et aux esthètes. un lieu pensé et dirigé à la sueur de son front, l'homme arrivé de nulle part s'accapare un domaine aux vices charnels, établissement ayant vite prit des galons dorés face aux autres divertissements de la ville. pourtant l'homme ne paie pas de mine, les racontars ont eu la bienveillance d'en tirer un portrait bien trop frêle pour en connaître toutes les nuances et la surprise fut immense. il s'est imposé, sans arme, sans discours interminable pour clamer sa bienveillance, rien qu'une détermination et un compte en banque sans faille. des années à étudier un commerce de l'ombre et les manigances auxquelles il est lié, il y a vu, dans ce coin perdu, une porte vers l'inégalité en ramassant l'argent sans se noircir les mains. du commerce équitable comme il aime à l'appeler. on y voit la fureur dans ses yeux, un indomptable spartiate protégé par un voile neutre. des marques creusées sur le visage pour rendre sérieux, ajouté à cela la curiosité de l'oiseau moqueur. sid est une énigme pour bien des clients, une silhouette bienveillante ayant le pouvoir de divertissement ou de sortie.

il a toujours porté en lui, l'envie d'un esthétisme particulier. adepte des jolies choses, il a toujours su garder ses trésors dans de beaux écrins immaculés. c'est peut-être ce même schéma perpétuel qui réalise encore aujourd'hui. ces filles aux hanches dénudés, puristes dans l'âme et souvent contraintes à garder ce genre de travail, il essaie de leur rendre la vie un peu plus douce, plus agréable. mais les affaires restent sa priorité absolue. seule dame à régir ses faits et gestes, douce marâtre contre laquelle il ne s'est jamais rebellé. les femmes sont une faiblesse élégante pour l'homme, véritables déesses et ensorceleuses laissant pour certaines, des traces indélébiles dans le cœur des faibles. sidoine s'est toujours promis de ne jamais en devenir un, élever ses ardeurs à de simples étreintes au préjudice d'une vie dans la norme. guerrier impénétrable face aux sentiments plus aigües qu'une amitié, il n'a fait que profiter d'une jeunesse lui offrant toute la jouissance des immaculés.

mais il y a peu, il a cru perdre le sens ou la raison, s'évanouissant durant quelques secondes dans une brume inconnue sous les traits d'une nymphe aux yeux d'apatite. des regards sans barrière, d'un voile transparent, la chaleur de la peau parfumée au contact des doigts envieux d'en toucher chaque parcelle. une tentation terrible mise en abyme à chaque fois que ses yeux trouvent le chemin de sa bouche, sa nuque, sa poitrine. image surréaliste, il semble vouloir s'en guérir avant même que la maladie ne l'ait encore frappé. les antibiotiques, c'est pas automatique.