☆ âgeles regrets déjà-là, des obstacles traversés (bien trop d’obstacles) et la jeunesse fougueuse, c’est une vingtaine agitée et déchaînée qu’elle vit. les années s’écoulent, les mois passent - trop vite - et puis on finit enterré ou poussière. peut-être à dix-sept ans alors que le bourgeon commence à peine à fleurir ou bien à soixante piges quand les pétales se détachent peu à peu de leur centre de gravité. alors l’âge, les chiffres qui se dessinent sur les papiers officiels, elle l’oublie tout-ça, elle emmerde tout-ça et putain ce qu’elle profite des instants qu’elle passe dans ce monde infernal. parce que c’est une survivante et si elle a réussi à vivre jusqu’à maintenant c’est pas pour que le temps lui file entre les doigts et que son corps soit retrouvé dans les rues nauséabondes sans qu’elle n’est pu goûter à tous les plaisirs que la vie peut offrir.  ☆ genrel a question ne se pose pas. elle est fière de ses traits féminins, de sa chevelure soyeuse, de sa voix douce et orageuse et de cette chose entre les jambes qui fait toute la différence. et ça elle le crie haut et fort, sous les toits des maisons, sur les ponts en bois, dans son soi-intérieur. c’est une femme et elle est fière de l’être.  ☆ origines la fille elle vient d’ailleurs pour sûre. mais elle aime laisser planer le mystère, un mystère qui s’efface bien vite. une énigme facilement résolue. par son accent elle est trahie, par ses traits qui diffèrent. un accent soviétique et des traits asiatiques qui s’estompent dans un anglais presque parfait. et puis surtout un prénom qui sent la neige et les poupées russes. parce que y’a aussi le pays des tsars en elle, l’ancien peuple de Staline, des origines camouflées par le physique d’une métisse sino-américaine. ainsi son sang est le mélange de cultures multiverses, c’est un enfant du monde. c’est l’Empire céleste qui coule dans ses veines, c’est la Russie et les States, des pays concurrents qui se sont unis en une seule personne.   ☆ en ville depuis la nuit des temps les buchanan vivent dans l’oregon, ils ont vu liberty naître et ils seront enterrés à liberty. la fille a réussi à lui échapper quelques années mais ses pas l’ont ramené à nouveau dans cette ville à la puissance magnétique, à l’aura mystique. des kilomètres parcourus, elle est parti jusqu’au bout du monde pour finalement retrouver sa ville natale, sa mère patrie. c’est comme une prison à ciel ouvert, tu peux la fuir mais tu ne peux pas y échapper bien longtemps. ☆ statut le coeur en vadrouille faudra bientôt qu’elle couse des pansements sur son organe vital. par force d’être brisé, d’être souillé, y’a des cicatrices qui veulent pas se refermer et ça fait mal.  c’est étouffant à la fin, ça l’empêche de respirer. ☆ orientation sexuelle les hommes sont des lâches, elle ne les voit que violents, brutaux et pourtant encore et toujours elle rêve d’eux. de leurs corps, de leurs voix suaves et graves, de leur musculature plus ou moins visible. elle fond dans leur bras et elle se pavane dans leur lits mais aujourd’hui les hommes sont ses pantins. les rôles sont inversés ce n’est plus elle la victime non ce sont eux  les victimes, victimes de la tempête éternelle (milena). mais y’a quand même quelque chose qui se passe en elle quand elle observe les femmes, ces créatures si délicates et intrigantes ne la laisse pas si indifférente que-ça. ☆ emploi le jour, elle esquisse un sourire niais parfois un regard destructeur, elle laisse son corps dénudé à la vue de tous elle est vulnérable derrière les coups de pinceaux mais elle se sent belle et puissante quand elle voit son portrait sur les toiles des artistes. c’est une muse (nom) nue ou habillée, elle prête son corps et surtout son visage pour l’amour de l’art mais lorsque la nuit est tombée la nymphe s’adonne à des jeux dangereux, des activités nocturne illégales et y’a du sang sur ses mains, du liquide rouge sur le béton mais elle elle était que l’appât pas le prédateur qui s’est jeté sur sa proie.☆ situation financière y’a des liasses de billets sur la table, des centaines, des milliers. entreprise majeure et l’une des familles fondatrices de liberty, les (nom de famille) ont un compte en banque bien rempli mais c’est surtout l’argent sale qui lui permet de vivre dans le luxe et la luxure. ☆ groupe black hole.

partie obligatoire: (MA CITY) c’est le onze septembre 1996 (ironie quand tu nous tiens, c’est que sa vie allait déjà être assez merdique comme-ça fallait aussi qu’elle soit née le jour d’une tragédie nationale) lors d’un soir orageux où la pluie explosait contre le béton de liberty qu’elle vit le monde pour la première fois. les murs blanc de l’hôpital triste et sans vie. le visage d’une femme aux traits caucasiens et à la chevelure dorée et celui d’un homme aux yeux bridés jusqu’au sourire et aux cheveux d’un noir intense. des pleurs puis un rire cristallin, le rire d’un nouveau-né : la mélodie la plus belle au monde aux oreilles de nouveaux parents émerveillés par leur progéniture. c’est à liberty qu’elle fit ses premiers pas, qu’elle découvrit une famille qui se perd dans de multiples langages, la langue de shakespeare réarrangée par l’oncle ben, le cantonais de hong kong et le mandarin universel puis y’a le russe que l’on murmure le soir, que l’on chante à l’enfant. et c’est à liberty qu’elle a vu son père être enterré et c’est sûrement là qu’elle crèvera elle aussi. (BADLANDS) y’avait plus que maman et elle et les cicatrices béantes, les souvenirs qui coincent qui veulent se faire une place dans sa petite tête de gamine mais qui tombent comme des débris sur le marbre glacé.  poupée de porcelaine chinoise, poupée de porcelaine brisée. la russie l’a détruite. il la détruite, à petit feux. l’homme qui se disait être son ami s’est avéré être son ennemi, le début de sa fin. il rendait souvent visite l’oncle vladimir tard le soir il dînait puis il restait dormir et parfois il s’aventurer dans la chambre de la gamine. parfois il se glisser sous ses draps de soie et il souillait son corps ainsi que son âme d’enfant. (suite)