noria et liam, ils sont liés. ils sont liés depuis des années, par des rires et des pleurs, des souffrances et des joies. ils sont par une amitié trop grande, trop forte. et noria, elle se retrouve dans ses bras. elle redécouvre le monde et ses merveilles le temps d'une nuit, en oublie les malheurs qui parsèment son existence lorsque leurs corps ne font qu'un, que leurs gémissement se mêlent, s'emmêlent jusqu'à ce que l'on n'arrive à peine à les dissocier. liam lui offre la paix et la sérénité - jusque dans le réveil. jusque lorsque son prénom s'échappe de ses lèvres, l'extirpe d'un sommeil mérité et désiré depuis plusieurs semaines. ses yeux se rouvrent, s'habituent doucement à la lumière du jour qui réchauffe sa peau dénudée, seulement recouverte par les draps froissés du lit de liam. – hey toi, qu'elle murmure, encore ensommeillée. ses iris se posent sur le plateau entre ses mains et elle sourit. elle sourit à s'en décrocher la mâchoire. dans ces moments, elle regrette ne pas avoir pu se donner complètement. elle regrette de ne pas l'avoir choisi lui au lieu de son lâcheur d'ancien copain. elle ne perd pas son rictus, se redresse, le dos appuyé contre le mur et le drap enroulé autour de sa poitrine - malgré tout, malgré les soupirs et les battements de cœur à l'unisson, il reste cette pudeur, ce besoin de cacher la chair qui a déjà été appréciée, goûtée. tu es trop bon pour moi. elle dit alors qu'il lui tend le plateau. il était trop bon pour elle lorsqu'ils étaient ensemble, l'est toujours maintenant qu'ils ont décidé de rester amis, conscients que cette amitié était bien plus forte que cet amour au jour le jour. tu n'étais pas obligé. il le sait, liam, mais il fait. il fait toujours.