Carmen Lynch lost in the world should i stay or should i go ? messages : 341
à liberty depuis : 13/05/2017
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| Mar 27 Juin - 14:07 Carmen Lynch |
Les ténèbres dansent sous sa peau quand elle le voit, comme des pulsions de mort à la vue de cet homme qui lui retourne les entrailles. Il n’a rien fait – c’est peut-être d’où vient le mal. Et elle lui doit tout, l’ingrate. Ce nouveau pays qui rejette les personnes comme elle, la solitude dans cette petite ville qu’elle déteste, la peur qu’elle peut lire parfois dans le regard des gens quand ils posent les yeux sur elle. Le rêve parti en fumée, à peine effleuré du bout des doigts. L’orpheline de tout, la gamine de rien. Et elle avance à tâtons, crispée d’un futur qui n’annonce rien de bien, au bras d’un homme qu’elle ne veut plus sien. Farrah, elle n’a pas honte de penser que sa beauté lunaire mériterait mieux, mais ce n’est pas l’argent qui fait vibrer son cœur, mais le goût du risque. Le danger la fait trembler de plaisir de la tête aux pieds. Comme un arrière-goût malsain de l’interdit. Les limites ne sont que des barrières psychiques. Un souffle et tout s’envole, comme un château de cartes aux fondations bancales, aux fondations imaginaires. Farrah aurait pu séduire son frère en enfer si elle en avait eu un, pour le simple plaisir de souiller une âme, la sienne étant déjà probablement maudite à jamais. Risible fatalité qui plane sur ses frêles épaules. Elle n’a pas peur d’affronter les divinités et le sort qui lui est réservé. Même quand celui-ci la traine dans les bas-fonds des Etats-Unis, à partager son souffle de vie avec des êtres étranges. Elle flâne dans les rues de Liberty, le regard perdu dans le vide, loin de chez elle. Cette maison qui semble plus froide que ses nuits passées à la belle étoile. Il n’y a pas âme qui vive en cette heure si tardive. Quelques rescapés de la nuit qui lutte contre le sommeil, le poison dans les veines, la mortalité dans l’haleine. La brise fait danser ses cheveux et au loin, une silhouette familière, éclairée par la lumière sordide d’un lampadaire qui grille, à l’image de cette ville qui commence à s’éteindre, à bout de souffle. Un autre homme entre en scène, serre la main du premier et s’évanouie à nouveau dans l’obscurité. Un échange qu’elle ne connait que trop bien. Jago, ce passeur du styx qui vend l’enfer en dragées malveillantes. Divines friandises qui endorment les sens, trompent le plaisir. – Pas très discret, qu’elle balance en s’approchant, le regard plus assassin que la mort elle-même. – Tu vends des mensonges à des idiots qui ne peuvent supporter leur réalité. On n’est pas si différents l’un de l’autre, au final, elle a ce sourire en coin qui ne présage rien de bon alors qu’elle s’amuse à accentuer son accent à mesure qu’elle s’approche de lui.
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