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Coming home {Tristan}  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Mar 25 Avr - 18:55
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Tu étais assis au comptoir d’un diner, à boire un café, alors qu’à côté de toi, Angie était en train d’avaler quelques pancake après de trop longues heures à avaler des kilomètres pour enfin arriver ici, à Liberty, dans un espoir de nouveau départ. Dans l’espoir d’offrir enfin à ta gamine la vie qu’elle mérite. Simple, avec quelques attaches, des amis, une école. Autre chose que votre fuite perpétuelle, que tu lui as toujours justifiée comme une aventure. De longues vacances. Mais Angie, elle n’est pas dupe quand elle te voit rentrer tout cabossé, marqué de coups et l’air énervé. Elle sait que tu fais des trucs pas clairs, que tu t’attires des emmerdes, même si elle ne comprend pas tellement le fond de la chose.
Tu fixais ton café, songeant à ce que tu pourrais faire pour vous installer. Un job, une baraque ou un logement précaire. Un truc, histoire de poser vos valises, même le temps de trouver mieux. Alors tu as demandé au proprio, qui prenait un café, appuyé contre le comptoir de la cuisine. Tu lui as demandé où est-ce que tu pourrais trouver un truc pas trop cher le temps de. Il a souri, un sourire en coin et toi, tu as juste froncé les sourcils. Tu le soupçonnais de vouloir se foutre de ta gueule alors tu as senti la colère monter en toi, serrant trop fort ta cuillère entre tes doigts. C’est là qu’il t’a parlé des caravanes, à l’extérieur de la ville. Tu pourrais en avoir une pour pas cher. Tu t’es énervé, tu es parti dans cette agressivité qui te colle à la peau « Vous vous foutez de m… » Mais Angie t’a coupé, elle a posé sa main frêle sur ton avant-bras, en t’adressant un regard brillant « Oh mais si papa c’est bien, on pourra aller où on veut après, on fera comme dans mes dessins animés ! » Elle s’est exclamée, toute excitée. Alors tu t’es calmé, tu as lâché ta cuillère qui déjà, avait laissé des traces dans ta peau. Tu as remercié le proprio, qui t’a adressé un signe de tête, histoire de faire plaisir à Angie qui tient aux bonnes manières, puis vous êtes partis, en direction de ce fameux camping.

« J’te jure Angie, j’espère que ça vaut le coup, parce que ce type, j’ai pas confiance » Tu lâches à ta gamine, en observant, devant vous, la caravane qui se dessine, suffisamment grande pour deux. Le type à qui tu as acheté votre logement de fortune, tu sais pertinemment qu’il n’est pas net et qu’il a essayé de t’embrouiller. Il a eu du bol qu’Angie soit là, sinon tu lui aurais probablement cassé la gueule pour effacer le sourire satisfait qu’il se narguait d’exposer et qui t’a particulièrement exaspéré. Mais tu as lâché quelques billets, histoire de vous offrir un petit quelque chose à vous. Rien qu’à vous. Tu finis par soupirer, portant sur ton dos un large sac de voyage contenant tes affaires et quelques trucs de première nécessité, tandis qu’Angie porte elle-même son sac à dos contenant les siennes. Tu rumines ton mécontentement. Sans être aigri, disons que tu es rarement satisfait de quoi que ce soit. Plutôt bougon. « Bon c’est celle là » Finis-tu par designer du doigt. Mais alors que tu baisses le regard vers Angie tu vois que cette dernière lâche son sac à tes pieds et s’élance en courant vers… Tu lèves le regard pour constater qu’il y a un type, assis par terre, devant une tente, en train de caresser un chat roux qui se frotte dans ses jambes. « Papa papa ! Regarde ! Un chaaaat ! » Cri déjà Angie en se dirigeant vers deux protagonistes qui semblent être tes voisins directs. Tu secoues la tête finissant par sourire, amusé de la situation. Angie est définitivement le rayon de soleil de ta vie trop grise et trop terne. Elle et son énergie débordante. Elle et ses sourires et sa joie de vivre, malgré vos galères. Tu ramasses alors ton sac et t’approches du type en question et de son chat, qu’Angie caresse déjà comme si c’était le sien. « Désolé, elle adore les chats » Lâches-tu finalement, ce sourire toujours en coin, alors que ton regard croise celui du type. Type qui n’a pas l’air méchant, juste un peu paumé, surement. Un air abordable et calme. C'est d'ailleurs grâce à cette première impression que tu restes relativement calme. Toi pourtant, le parano de nature, qui porte en ce moment même, un 9mm coincé dans ton pantalon, dans ton dos. Simple précaution pour ton esprit tourmentée et agitée.

Tu poses vos sacs à tes pieds avant de lui tendre une main, polie « Everett, et ça c’est ma fille, Angie » Lâches-tu en désignant ta petite tête blonde du regard, tandis que cette dernière lève la tête et lâche un large sourire à l’inconnu avant de se concentrer de nouveau sur le chat. « Il s’appelle comment ? » Ose-t-elle demander alors que tu observes la scène, venant cramper tes mains sur tes hanches, appuyé sur une de tes jambes, après avoir serré la main du type.
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Mar 25 Avr - 18:59
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Y en a qui disent que c'est pas une vie, qu'il pourra pas continuer comme ça éternellement : vagabonder de ville en ville sans jamais s'attacher aux mêmes personnes. Et encore, s'attacher, c'est un grand mot. Il a plus que des connaissances Tristan et de jolis souvenirs incrustés dans sa tête pour effacer tout ce qu'il a pu vivre avant cela. Puis y a ceux qui osent parfois lui dire 'tu finiras par rentrer, on peut pas vivre sans sa famille'. Le vagabond dit rien, il les regarde juste sans ajouter quoi que ce soit parce que la vérité leur ferait trop mal. La vérité, c'est un espèce de drôle de truc qui consiste à dire que sa famille a lui l'a détruite, que moins il les voit, mieux il les aime. Gober les kilomètres, voir défiler les paysages, sentir le vent dans ses cheveux, écouter la guitare d'un clochard échoué sur le bord du trottoir ; c'est ça la vie, celle qui le fait se sentir si bien qu'il a décidé de plus jamais rentrer à la maison. Au début, Tristan s'était dit qu'il craquerait peut-être, qu'il reviendrait certainement après quelques mois mais il a vu les années passer, le poids de ses épaules s'évaporer et il a su qu'il n'avait besoin de rien d'autre au monde. Même l'amour, il a pas pris le temps de s'en soucier, trop occupé à s'extasier sur le monde pour tenter quoi que ce soit. Tristan c'est comme un escargot, sa maison est flanquée au dessus de son dos, il a qu'à la déployer pour s'installer n'importe où, à n'importe quel moment. Il a plus de limites, plus de chaînes, plus le moindre barrage autour de lui ou même dans son âme. Si on lit bien dans ses yeux on peut voir qu'il s'en fiche maintenant, qu'il ne pense même plus à se propre famille. Fin si, y a bien sa sœur qui le réveille parfois la nuit dans ses rêves mais ça s'arrête là ; vestiges du deuil.

Installé devant sa tente, Tristan profite de quelques rayons de soleil pour plonger son nez dans un livre, Le Chat tranquillement allongé sur ses genoux à ronronner. Sa casquette lui cache à moitié son visage et c'est pour ça qu'il ne voit pas les nouveaux voisins arriver. Obnubilé par sa lecture, ce n'est que lorsque le matou se lève pour aller se faire câliner par une gamine que Tristan se reconnecte un peu. D'un geste délicat, il pose à côté de lui son livre et redresse son visage vers un type, accompagné de sa fille. Sur le moment, il reste sur la réserve, accordant seulement un sourire à la môme mais le père fait le premier pas et son corps se décrispe un peu. Pour faire preuve d'un peu plus de politesse, le blond se redresse, essuyant ses vêtements de la poussière et des brins d'herbes secs. Il attrape alors la main de l'inconnu pour la serrer. Tristan. Qu'il balance, accompagné d'un signe de tête pour lui faire comprendre qu'il est content de voir de nouvelles têtes. Il leur souhaite la bienvenue dans la retenue, comme à son habitude. Le vagabond a l'air un peu froid dans sa façon de réagir et pourtant, son cœur n'est qu'un brasier fait de chaleur. Il a juste oublié comment laisser quelques flammes s'échapper de là-dedans. Tristan grimace un peu lorsque l'homme s'excuse pour sa fille et balaye ses mots d'un signe de main. Oh c'est pas grave. Qu'il souffle. La boule de poils s'appelle Le Chat. Il passe son temps à vouloir des caresses. Tristan leur adresse un sourire alors qu'il ose attarder son regard vers le père.

Vous emménagez ici alors ? Vous allez voir, c'est plutôt tranquille dans le coin. Il pourrait leur parler des quelques bagarres qui se produisent lorsque certains sont bourrés. Il pourrait préciser que des vols se passent aussi régulièrement dans les environs mais Tristan se sent pas de leur dépeindre un affreux portrait de son chez lui éphémère. Encore moins alors que la gamine peut les écouter si facilement. Si vous avez besoin d'un coup de main, hésitez pas. Je suis jamais bien loin, généralement. Généralement ça veut dire quand il est ailleurs, à faire la manche, ou à ramasser tous les mégots par terre pour les éventrer et se rouler une nouvelle clope. Ça aussi, il se retient de le dire pour pas se faire voir comme un brigand dés la première seconde. Caché sous sa casquette, Tristan en profite pour baisser un peu la tête et regarder ses pieds quelques secondes, juste assez pour reprendre sa respiration et accepter de devoir faire la discussion. C'est pas qu'il aime pas ça, le voyageur, c'est juste qu'il sait plus trop comment faire à force de bouger sans jamais prendre le temps de s'arrêter. Il est devenu une espèce de bête sauvage qui fuit plus qu'elle n'attaque. Son système de défense a toujours été le même d'ailleurs : la fuite.
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Mar 25 Avr - 20:30
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Tu observes Angie du coin de l’œil, pourtant tu restes assez serein. Trop si paranoïaque, depuis qu’on a essayé de tuer à plusieurs reprises, tu te surprends à être moins méfiant qu’à l’accoutumé. Tu as envie de relâcher un peu la pression qui pèse sur tes épaules depuis que vous vous cherchiez un endroit où vous installer. Le type en face de toi, à qui tu te présentes, qui jusqu’à présent se cachait derrière sa casquette, fini par se lever. Il serre ta main polie avant de se présenter à son tour. Tu ne répliques rien de plus. Tu fais déjà un effort a être moins sauvage que d’ordinaire. Tu n’es pas connu pour être agréable et chaleureux, mais tu tâches de changer. Pour Angie. Le type, le fameux Tristan, n’a pas l’air spécialement dérangé par l’attitude d’Angie et tu t’en félicites, tu n’aurais pas tellement apprécié avoir, ce qui s’apparente à un voisin, relativement agressif. Tu aurais eu vite fait de lui régler discrètement son compte. De toute manière à voir la population du lieu, ceux que tu as croisé et qui vous ont lancés des regards étranges, entre curiosité, intérêt et méfiance, tu supposes que la plupart n’ont pas d’attaches. Tout comme ta petite famille, bien que logiquement, tes parents sont encore en vie, dans leur paisible ranch du Montana. Parfois tu te dis que tu aurais dû aller là-bas, pour le côté paisible et la verdure à perte de vue. Mais revenir en ayant échoué, en ayant foiré ta vie, c’était juste impensable. Impossible. Alors tu as préféré errer, fuir. Pour finir ici, face à ce type à l’air abordable bien que relativement discret.

Il répond à ta fille et tu observes la scène, souriant de nouveau tandis qu’Angie lève le regard vers votre nouveau voisin. « D’accord, j’vais l’appeler Monsieur Chat ! » Déclare-t-elle enjouée avant de continuer de caresser l’animal qui vient se frotter à elle en signe d’affection. L’innocence d’Angie, tu l’admires autant que parfois, elle te désespère. Simplement parce que tu ne sais pas comment elle fait pour voir le positif en toute situation, sans jamais se plaindre de votre vie. Sans jamais ce plaindre de la pauvreté de tes choix et de la piètre vie que tu peux lui offrir à ce jour. Pourtant tu as l’espoir de changer, de lui offrir autre chose. C’est d’ailleurs bien pour ça que tu es là, à la fixer avec affection un instant.
Tu sors de tes pensées lorsque Tristan s’adresse de nouveau à toi. « Oué, j’viens d’acheter ce truc » Tu désignes la caravane du doigt, un peu perplexe. « Disons que c’est temporaire » renchéris-tu, comme un besoin de te justifier. Pourtant le type ne t’a rien demandé. Personne ne t’a rien demandé. Mais tu as besoin de te persuader que tu seras capable de faire quelque chose d’un peu stable au point de vous offrir une situation. Il balance que c’est calme dans le coin et tu observes autour de vous un instant. « J’espère bien, de toute manière j’suis pas du genre à me laisser emmerder » Balances-tu en lançant un regard un peu agressif à deux curieux relativement louches qui passent non loin. Tu n’as pas besoin de parler de ta précédente carrière, mais ceux qui ont essayé de se frotter à toi dans un moment d’inattention s’en sont rapidement souvenus. « Papa c’était un super héros avant » Lâches Angie avec son innocence de gamine. Tu souris en coin, un peu amer. Tu n’aimes pas qu’elle n’en parle. Tu n’aimes pas qu’elle évoque ton ancienne carrière, dont tu as été obligé de lui parler. Parce qu’elle était curieuse, elle voulait savoir et tu n’avais pas grand chose à lui cacher. « Pas besoin d’étaler ma vie, ma puce » Renchéris-tu, peut être un peu sarcastique et ferme, mais pourtant sans en être agressif. Tu es plus gêné qu’autre chose. Tu finis donc par te racler la gorge, mais c’est exactement à ce moment là que le type renchérit, te sauvant d’un sujet que tu n’aimes pas spécialement.

« Merci c’est sympa » Tu es forcé de reconnaître que sa gentillesse t’étonne presque, au vu du côté peu recommandable de la majorité de la population de cette espèce de camping, que tu as pu croiser jusqu’à présent. « Ca fait longtemps que t’es dans le coin ? » Oses-tu demander, vu qu’il a l’air de connaître le coin et ses habitudes. Puis tu es relativement curieux. Ce type, ce Tristan, a l’air de tranché avec les protagonistes plus anti héros qu’autre chose, que tu vas avoir pour voisin, alors oui, tu veux en apprendre davantage, histoire de ne pas jouer les paranos inutilement.
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Mar 25 Avr - 23:09
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C'est dans ce genre de moment qu'il se sent toujours un peu bête et à la ramasse. D'habitude il rencontre les gens sur la route, alors qu'il vient de lever son pouce pendant des heures pour qu'on accepte de le prendre en voiture. Le Chat aide beaucoup dans ce genre de situation parce que sinon on l'approche jamais. Peut-être qu'il a pas le regard qu'il faut, que la mort de sa sœur traîne encore dans ses pupilles alors on peut pas le regarder en se sentant bien. Il sait pas. Il saura certainement jamais. Tristan dégage ce qu'il faut pas sinon on viendrait pour lui, pas pour cette boule de poils rousse. Monsieur gros matou qui se fait à toutes les situations. Lui, il mange toujours à sa faim parce que Tristan préfère lui trouver à manger avant de se nourrir lui-même. Et en plus de ça, Le Chat fait les poubelles ou chasse des souris. Il manque jamais de rien, c'est p't'être pour ça qu'il reste aux côtés de son compagnon sans jamais le quitter, un peu comme un chien -la laisse en moins-. La bête n'accorde plus un seul regard à Tristan, comme soulagée de voir de nouveaux visages, de sentir de nouvelles odeurs. Parce que le voyageur, lui, il porte toujours la même senteur d'un ailleurs qui n'existe pas, d'un paradis rêvé qui ne l'accueillera certainement jamais.
C'est le moment ou jamais d'accepter que tu seras toujours coincé dans cette réalité là Tristan, y a pas d'échappatoires, pas de solutions miracles pour se sortir de là. Plus tu t'éloigneras, plus t'auras l'impression de te perdre.

S'il parle pas beaucoup c'est parce qu'il a la sensation d'avoir jamais rien à dire. Pourtant, il en a traversé des choses, vu des paysages mais ça change rien. Tristan ne veut pas avoir la prétention d'être content de sa vie alors il dit rien, limite apathique. On dirait qu'il est malheureux mais c'est même pas le malheur qui l'abat à lui, juste le vide qu'est son âme. Tous les bruits de la ville résonnent dans son corps, même les paroles d'Everett qui parviennent tout de même à lui faire garder un lien avec la réalité. C'est temporaire qu'il lui dit. Temporaire, ça le fait sourire parce qu'il sait qu'ici le temporaire termine par s'éterniser. La preuve, il est toujours là, Lui. Après le vagabond, voilà que le super héros se ramène. Tristan le regarde et ses yeux lui demandent 'alors toi aussi tu t'es cassé la gueule ? T'as déçu du monde alors tu t'es barré ?' C'est pas si grave. Voilà ce qu'il voudrait lui dire mais il a pas les tripes pour ça. Et puis Everett comprendrait pas. Mais oui, c'est pas grave, voilà, c'est important de le dire. Rien n'est jamais grave. Tristan l'a appris sur la route. C'est pas grave si t'es pas celui que les autres veulent que tu sois. C'est pas grave si t'as échoué parce que des réussites t'attendent un peu partout dans la vie.

J'la trouve sympa cette caravane. Il le dit parce qu'il a la sensation qu'Everett a besoin d'entendre ça. Ça fait toujours du bien de se sentir soutenu dans ce genre de décisions. Et puis même, Tristan le pense vraiment. S'il avait volé du fric à ses parents avant de disparaître, peut-être qu'il en aurait eu une lui aussi mais en attendant, le voilà qui se contente d'une tente. Un morceau de tissu au dessus de sa tête, c'est tout ce qu'il supporte ces derniers temps. Il est en train de devenir claustrophobe ; tu peux tout juste le faire dormir dans une maison tellement qu'il étouffe là-dessous. Je suis là depuis quelques semaines, trois, quatre ? je sais plus vraiment. Je sais pas si je vais rester. Il est pas de cette trempe là. Ça fait des années qu'il passe son temps à marcher sans jamais vraiment s'arrêter. Everett c'est une de ces rencontres de plus à son compteur, ça va être beau ou peut-être laid mais ça va finir par se mélanger dans sa tempête de souvenirs avant de disparaître. Je bouge beaucoup. Qu'il lui explique, un peu évasif, par peur d'entrer trop dans les détails, et de leur faire perdre du temps. Tristan aimerait bien lui offrir un verre quand même, autant à lui qu'à la petite mais il a même pas deux gobelets sous sa tente. Il va quand même pas le faire boire dans sa bouteille non plus ? Alors bon, tant pis, il propose rien, un peu ingrat. Enfin, c'est cool de vous avoir comme voisins, je pensais pas rencontrer un super-héros un jour, je pensais que ça existait que dans les livres. (Ou la télévision mais le blond la regarde jamais) Un sourire se dessine sur son visage en direction de la gamine, il a pas envie de repartir sur ce sujet là parce qu'il a bien vu qu'Everett ne se sentait pas à l'aise mais Tristan se sentait obligé de la faire celle-là.
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Mer 26 Avr - 0:19
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Tu sais que tu ne serais pas pareil sans Angie. Pas seulement dans cette situation alors que tu la regardes tendrement se perdre à caresser ce chat roux. Non, tu sais que sans elle, tu serais probablement mort à l’heure qu’il est. Tué après une énième bagarre que tu aurais laissée dégénéré juste pour prendre et donner des coups. Juste pour laisser la violence électriser tes veines et faire vibrer tout ton être. Tu as comme ce besoin viscéral de t’auto détruire, de te faire du mal, inconsciemment. Comme si tu cherchais à te punir, d’une façon ou d’une autre. Comme si tu cherchais à obtenir ce que tu crois mérité. Mais pourtant elle est là, à réussir à te faire sourire alors que vous allez aménager dans une petite caravane que tu soupçonnes d’être à l’abandon depuis quelques temps.
Tristan ne relève pas, d’ailleurs, lorsque tu parles de temporaire. Tu te doutes bien, malgré ton déni, qu’ici, la plupart des gens ne sont à la base là que pour du temporaire. Quelques jours, semaines, mois, qui rapidement, se transforme en années. Mais alors que ton regard dérive vers cette fameuse caravane, tu te fais jurer, silencieusement, que ça ne durera pas. Ca ne peut pas durer. Pourtant le type te rassure, te dis qu’elle n’est pas mal, cette caravane et tu en viens à tourner le regard vers lui. Tu ne sens pas de sarcasme, de moquerie ou d’ironie. Tu ne sens rien qu’un élan de sincérité. Ou du moins, tu le pressens tel quel. Peut être que c’est parce que tu as besoin de quelqu’un qui te dise, que ce n’est pas si mal. Autre qu’Angie et son naturel enjoué et naïf. Innocence de la jeunesse. Pourtant tu veux mieux pour elle. Alors tu hausses les épaules. « On va dire ça » Oui, on va dire que ce n’est pas mal. On va dire que c’est sympa, pour un début. C’est mieux que de broyer du noir, spécialiste que tu es dans le domaine.

Tu fais comprendre gentiment à Angie que tu ne veux plus qu’elle en parle. Qu’elle parle de toi et de tes erreurs. Qu’elle parle de toi et de ta perte de panache. De ta perte de tout. Demeure juste un semblant de dignité, qui te pousse à ne pas complètement lâcher prise. Finalement, tu changes de sujet, tu questionnes votre nouveau voisin, en posant un regard avisé sur lui. Tu l’observes, tu le détailles. Toi qui a toujours su juger les gens, d’un regard, bien que devenu trop méfiant au fil des épreuves. Pourtant, tu ne sais pas trop pourquoi, mais ce type t’inspire la sympathie. T’as envie de lui octroyer un semblant de confiance. T’as envie de laisser ton arme un peu plus loin, parce qu’il ne semble pas représenter une menace. Dieu sait que tu en connais un rayon sur les menaces et les dangers. Lui, il a juste l’air un peu perdu, un peu rêveur. Ses réponses confirment ce que tu penses. Confirment le jugement que déjà, tu te fais sur lui. « Oué j’vois, on était de ce genre là aussi avec Angie, mais j’crois qu’il faut se poser, à un moment ou à un autre » Lâches-tu en baissant le regard vers ta fille un instant. Se poser, pour elle, pour vous. Pour sa vie. Bien loin de la perfection que tu voudrais lui donner. Tu es bien loin d’être un père idéal, un bon père. Bien loin de tout ces hommes d’affaires modèles aux maisons impeccable. Toi, t’es un peu alcoolique, un peu trop fumeur, un peu trop violent, un peu trop détruit et abîmé par la vie.

Les mains sur les hanches, t’es de nouveau un peu perdu dans tes pensées. Dans toute cette mini rétrospective de ton existence. Pourtant, il brise le semblant de silence, de quelques fractions de secondes. Sa réplique aurait pu te piquer au vif, sujet que tu n’aimes pas, pourtant tu souris. Un sourire en coin, amusé, parce que définitivement, il te semble d’une agréable innocence. Un peu brisé, un peu largué, surement et pourtant, si insouciant. Là pour le moment présent. « Oué j’suis assez éloigné des portraits dans les livres, c’est pas aussi glorieux de mon côté, mais si t’es emmerdé, disons que j’peux calmer deux trois co… fauteurs de troubles » Tu souris en coin devant tes tics de langage. Tu te rattrapes juste à temps histoire de ne pas être trop vulgaire devant Angie bien que cette dernière soit déjà bien trop familière avec tes travers. Elle te reprend, souvent, d’ailleurs, lorsque tu es vulgaire. Elle veille sur toi, alors que logiquement, c’est à toi de veiller sur elle. Ton regard se perd de nouveau dans celui, clair, de Tristan, qui sourit de même que toi. C’est con, mais t’avais surement besoin de ça. D’une rencontre légère et insouciante, après ta difficile arrivée dans la ville ou déjà, tu as failli fracasser le propriétaire d’un diner, juste parce que tu es du genre à monter au créneau trop vite. Tu finis par soupire, rabattant tes bras le long de ton corps. Tu hésites et pourtant, après un regard à Angie, tu finis par porter ton attention sur le type, sa tente, son chat et son air trop gentil. « Tu penses que j’peux… J’peux te confier Angie juste une minute le temps que j’aille chercher ma moto ? » Tu fais un signe de la main pour désigner derrière toi, le Parking non loin où tu l’as laissé, le temps d’acheter cette caravane et de porter vos affaires. Tu n’es pas du genre à laisser Angie avec n’importe qui, mais ce type semble pas trop méchant et pas trop teigneux. Tu sens qu’il ne fera pas de mal à ta petite tête blonde et que s’il daigne essayer, tu lui feras passer l’envie de recommencer. Mais au fond, tu sens que tu n’auras pas besoin de ton habituelle violence. T’as cette espèce d’instinct, qui semble te dicter que tu ne tromperas pas, sur ce coup là.
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Mer 26 Avr - 19:02
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A un moment donné, y a bien une phrase qui attire l'attention de Tristan plus que les autres. Tellement qu'il se sent obligé de relever les yeux pour regarder Everett. Peut-être qu'il est en train de le prendre comme un reproche, il en sait rien ; mais il le regarde quand même. Ses sourcils se froncent mais c'est plus pour lui-même que pour l'homme. Se poser. Il en parle comme ça, sur un ton fatigué, sur un ton qui veut dire 'maintenant y en a assez, la route ça te crève plus que ça te fait te sentir bien'. Alors, Everett lui balance à la tête qu'à un moment donné il faut finir s'arrêter. Se poser plus exactement. Comme on pose un objet sur son meuble et qu'on termine par l'oublier ; ça fait pas tellement rêver. Lui, il a pas envie de s'arrêter, de s'enraciner dans un endroit qui finira par le rendre malheureux parce que c'est un schéma identique à chaque fois. On finit toujours par souffrir, que ce soit à cause de quelque chose ou de quelqu'un. Tristan plonge ses mains dans son jean usé et hausse les épaules. Je sais pas ... Ouais, il sait pas s'il a envie de devenir comme tout le monde ou non, s'il veut simplement devenir un livre de bibliothèque qu'on ouvrira plus jamais parce qu'on le connaît par cœur. Il veut devenir secret, garder cette part de mystère qui fait qu'on le laissera jamais vraiment tomber totalement. Mais j'ai pas d'enfant faut dire alors c'est pas pareil. Non, c'est pas pareil parce qu'il a pas d'attaches, rien. C'est un fantôme Tristan, t'es même pas sûr qu'il existe réellement parce que personne n'a des traces de lui. Si ça se trouve, ses parents ont jeté toutes ses affaires et même les dernières photos de lui dans un élan de rancœur et de désespoir. Il a même pas de compte à la banque. Les fantômes, ça peut pas devenir père, ça peut pas avoir de famille. C'est fait pour se balader seul, errer dans les rues ou les maisons et puis disparaître du jour au lendemain sans qu'on sache pourquoi.

Tristan plonge son regard dans celui d'Everett mais cette fois, il le fait avec plus d'intensité. C'est la première fois depuis le tout début qu'il ose caresser ses pupilles, tenter d'en découvrir un peu plus. Parce que derrière cette carapace, doit forcément y avoir quelque chose de plus tendre et plus profond ; suffit de voir comme il regarde sa fille pour comprendre qu'il doit pas avoir si mauvais fond qu'il laisse paraître. Et Tristan se met même à sourire en entendant l'insulte avortée quitter ses lèvres. Des connards, vous pouvez le dire. Qu'il lâche dans un léger rire. En réalité, Tristan sait plutôt bien faire face à ce genre de spécimen. Il a pas l'air comme ça mais quand il s'énerve, il en impose : débris de sa vie passée à frapper pour un rien. Aujourd'hui, s'il ferme plus sa gueule qu'autre chose, le vagabond ne se laisse plus marcher sur les pieds parce qu'il sait comme le monde peut parfois être impitoyable. Une fois, un type s'en est pris à Le Chat, lui mettant un coup de pied dans la figure et le faisant saigner du nez. Tristan s'est tellement foutu en rogne qu'il l'a frappé si fort qu'il aurait pensé ne pas savoir s'arrêter. Il est plus vraiment du genre à être radical mais son chat, il le défendra plus que sa propre vie. En fait, c'est pas seulement un chat, c'est son ami, son confident, son frère, son tout. Sans lui, il serait plongé dans une solitude dévorante. Enfin, merci mais ... j'ai pas vraiment envie de vous mêler à mes histoires. Pas alors que vous avez une fille. Il marque une pause, se reprend. Mais c'est gentil. Parce que ce type n'a aucune raison de vouloir l'aider et rien que cela suffit à toucher suffisamment Tristan pour lui décrocher un sourire.

Il sent son cœur rater un battement lorsque Everett lui demande de garder Angie le temps d'aller récupérer sa moto. Elle est pas bien loin mais cela suffit à le faire paniquer. Il a jamais gardé d'enfant de sa vie, de n'importe quel âge. Même un bébé, il en a jamais eu dans ses bras parce que ça l'effraie et qu'il a la sensation qu'il va leur faire du mal. La seule chose dont il s'est occupé jusqu'ici c'est Le Chat mais Le Chat il sait se débrouiller seul maintenant. Puis y avait Clémentine avant ça mais vu comment ça s'est terminé avec elle, il s'dit qu'il est juste pas fait pour prendre soin d'un humain. Oh, vous avez une moto ? Il commence par ça, parce que la moto, c'est un truc qui l'emballe mais garder la gamine, ça l'effraie, drôlement. Euh ... ouais, vous pouvez. On sent bien qu'il est pas motivé et qu'il panique un peu. En deux minutes, il peut se passer des tas de choses, il le sait. Si vous partez pas longtemps ... ouais, d'accord. Mais faîtes vite, hein ? Il sait jamais comment il faut s'y prendre avec les mômes alors, sa gorge se noue tandis que son regard s'échoue sur la tête blonde qui commence d'ailleurs à se lasser du chat et qui se rapproche de sa tente pour jeter un coup d’œil à l'intérieur. Pas serein, Tristan jette un oeil en direction de la silhouette d'Everett qui s'éloigne et il a les mains un peu moites dans son jean. Alors, il les sort pour les essuyer contre ses cuisses et se rapproche d'Angie. Là, elle commence à lui poser des tas de questions auxquelles il sait pas vraiment quoi répondre. T'as pas froid là-dedans ? T'es tout seul ? T'as pas une amoureuse ? Ses réponses se ressemblent presque toutes non ça va, oui, non. Finalement, Tristan attrape son sac pour en sortir une barre chocolatée et l'offrir à la gamine. C'est le seul truc qu'il comptait manger ce soir mais il peut faire un sacrifice. Il a l'habitude. C'est à peine si son ventre lui réclame à manger maintenant.
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Mer 26 Avr - 21:00
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Tu n’as pas trop réalisé, sur le coup, en balançant sur le fait de se poser, que chaque expérience est unique. Que lorsque toi, tu y vois une nécessité, certains, comme Tristan, qui semble dubitatif et hésitant, n’ont pas les mêmes besoins que toi. N’ont pas le même point de vue. Tu ne sais pas s’il l’a pris personnellement, puisqu’en soit ce n’était pas du tout ton intention, mais tu ne vas pas t’excuser de dire ce que tu penses. Tu as toujours été comme ça, d’une grande sincérité, sans jamais, ou presque, prendre de pincettes. Tu es entier. Les années à galérer, à en baver t’ont appris que se complaire dans des tournures de phrases complexe juste pour flatter l’égo de certains, n’est clairement pas ton truc. « Oué, c’est clair que ça change la donne » Lâches-tu simplement, le regard un peu vide, porté sur Angie.

Tu relèves le regard vers lui lorsqu’il balance clairement le mot que tu n’as pas osé prononcer et tu hésites un instant, prêt à t’énerver, pourtant son rire est contagieux et tu ne peux t’empêcher de lâcher un petit rire nerveux. « C’était surtout pour Angie que je… » Mais cette dernière ne fait pas la sourde oreille et lèves les yeux vers vous « C’est bon papa, je sais que les adultes ils disent que des vilains mots ! » Tu ris de plus belle. « Je crois que nous a très bien cerné ma chérie » Lui réponds-tu, le plus naturellement du monde. Parce que oui, tu es vulgaire et tu as bien du mal à ne pas l’être devant elle. Tu sais qu’elle connaît déjà une multitude d’insultes juste parce que c’est plus fort que toi. Tu n’as jamais été un bon gars, prude, galant, le gendre idéal. Non, tu as toujours été le mauvais garçon. Celui que les pères regardent de travers et interdisent à leurs filles de fréquenter. Tu es plutôt de cette catégorie là, malgré, en soit, une bonne éducation perdue dans la campagne du Montana. Mais les bonnes manières, ce n’était pas pour toi, il faut croire.  
Ton regard et celui de Tristan communique, alors qu’il te remercie. Tu ne sais pas trop pourquoi tu as proposé. Peut être de la politesse au premier abord. Mais vu qu’il va être ton voisin, tu préfères autant que tout se passe bien, quitte à vous entraider. Tu as bien compris être tombé probablement sur le seul bon gars du coin, alors si tu pouvais éviter de t’en faire un ennemi juste parce que tu as un sale caractère. Angie a besoin que tu te lies à du monde. Que tu ne sois pas l’insatiable solitaire qui se satisfait de bagarre, de clopes et d’alcool. Elle a besoin que toi aussi, tu y mettes du tien. Pourtant la chose n’est guère aisée, tu reviens de loin. Mais tu sens qu’avec Tristan, tu peux être capable de ça. Il y’a ton instinct, encore, qui vient mettre son grain de sel. « T’inquiète, si j’propose c’est que j’sais pourquoi » Lâches-tu pour affirmer un peu plus ta franchise. Mais tu te doutes qu’il s’en rendra vite compte, que tu es un type entier qui ne se complait pas dans les apparences. Bien loin de l’hypocrisie de beaucoup, quitte à déplaire au plus grand nombre.

Tu finis par lui demander de surveiller ta fille, juste une minute ou deux, même si tu sais qu’en soit, Angie est parfaitement autonome. Cependant, tu te méfies du coin et de ses habitants. Sauf de ton nouveau voisin qui te le sais, devrait gagner ta confiance assez rapidement, s’il continu sur sa lancée de sympathie. Tu n’es pas du genre à te laisser amadouer par une bonne première impression, surtout que ce type n’a pourtant rien de glorieux en apparence, mais tu as appris à lire entre les lignes. Et tu sais parfaitement que l’habit ne fait pas le moine, surtout depuis que ta vie a dévié du chemin glorieux qu’elle avait désiré de suivre. Tristan parle d’abord de ta moto et tu souris en coin. « Oué, une vieille Harley, j’suis un grand fan j’admet » Lâches-tu en haussant légèrement les épaules, souriant en coin. Oui, les bécanes, depuis toujours, c’est ton truc. Surtout les Harley. Bien sur il t’arrive de regarder d’autres modèles de moto, plus sport, plus nerveuse, mais définitivement, tu n’achèteras que chez Harley. Philosophie et réelle passion. Mais il fini par accepter et tu le remercie d’un signe de tête « Merci, j’me grouille de toute façon » Balances-tu pour le rassurer alors que déjà tu t’élances en petite foulées histoire de faire vite. Tu jettes un regard ou deux en arrière pour te rassurer, mais tu vois Angie discuter avec Tristan le plus naturellement du monde, alors tu te rassures.

Calant les deux casques sur tes bras, tu chevauche l’engin pour en faire vrombir le moteur avant d’avaler les quelques centaines de mètres qui te sépares de ton nouveau chez toi. Tu gares la moto juste devant la caravane, accrochant une chaîne entre les roues histoire qu’un petit malin n’essaye pas de te voler ton bijou. Surtout que tu n’es pas dupe, tu sais que tu vas devoir faire gaffe à vos possessions par ici. Les gens ne semblent pas très enclins à la légalité. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles tu es toujours armé, au minimum d’un couteau de chasse, lorsque tu ne daignes pas sortir ton neuf millimètre.
Tu poses vos deux casques à terre avant de lancer un regard à Tristan « Ca va, t’as survécu ? » Parce que tu as bien compris qu’il était particulièrement nerveux. Mais toi, ça te fais rire, alors tu souris, largement, presque taquin. Angie court dans tes jambes, avant d’exiger « Papa je veux voir la caravane maintenannnt ! » Tu te marres de nouveau. « Et regardes ce qu’il m’a donné Tristan ! » Elle brandi la barre chocolatée et ton regard passe de la gueule d’ange de ta gamine à celui de Tristan. T’as le regard plus doux, d’un coup « Merci » Déclares-tu, le plus sincèrement du monde, alors que déjà, Angie fouille tes poches pour récupérer la clé de la caravane. C’est qu’elle est particulièrement débrouillarde lorsqu’elle s’y met. Tu as toujours admiré ça chez elle, malgré son jeune âge. Mais toi, tu as le regard ancré sur Tristan et cet air doux qu’il affiche, malgré une vie qui semble bien loin d’être simple. Tu ne sais pas comment il fait, alors que toi, tu es toujours à broyer du noir. « J’nous installe et je t’offre un verre ? » Oses-tu lui proposer, parce que tu as une bouteille de whisky dans tes affaires. Qui traîne là par nécessité, parce que tu n’arrives pas à faire autrement que t’abandonné, le soir, entre deux clopes, à la déchéance de ton âme. Tu veux d’abord voir la caravane, installer décemment Angie, mais tu sais qu’après tout ça, tu auras besoin de te poser, de te laisser aller. Histoire de réalisé que cette situation n’est peut être pas que mauvaise, finalement.
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Jeu 27 Avr - 1:18
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Deux minutes, cinq tout au plus mais ça lui paraît être une éternité. Tristan regarde Angie d'un œil timide, limite effrayé. Et elle, à l'aise, lui balance des sourires en veux-tu en voilà et des mots à la pelle. Elle paraît jamais à court de sujet de discussion et quelque part, cela le fait sourire. C'est la première fois qu'il voit une môme comme ça. Pas qu'il en croise souvent au point de leur parler mais celle-là attire son attention malgré la peur qu'il puisse ressentir. Tristan est si tendu, là, caché sous sa casquette qu'il peut sentir sa nuque la faire souffrir et sa gorge aussi, au passage. Ses yeux arrêtent pas de naviguer entre Angie, Everett et Le Chat. Le Chat, comme s'il avait une solution à son stress. N'importe quoi Tristan, tu vas pas mourir, elle va pas te bouffer non plus. Voilà ce que pourrait lui répondre l'animal s'il pouvait parler. D'un geste lent, le blond passe une main sur sa nuque pour se détendre un peu et adresser un sourire à la gamine qui attrape le matou entre ses bras pour le câliner à nouveau. Le Chat est recouvert de cendres suite au petit feu qu'il a fait la veille pour se réchauffer un peu avant de dormir. Tristan sent d'ailleurs encore le feu de bois parce qu'il a pas eu le temps de changer de vêtements ou même de les laver. Et maintenant, c'est trop tard, l'odeur est incrustée sur chaque parcelle de tissu ; même sa casquette n'y a pas échappé. Un poids s'échappe de ses épaules lorsque le père revient vers eux. Un sourire crispé orne son visage. J'étais à deux doigts d'y passer je crois. Qu'il balance, pour jouer au fier plus qu'autre chose parce que stresser, bien sûr qu'il l'était. Même lui ne comprend pas cette peur viscérale des enfants.

Il y croit pas une seule seconde au début. Everett qui l'invite à boire un coup. Tristan marque un temps d'arrêt parce qu'il a peur d'avoir mal entendu. Si ça l'étonne autant c'est certainement parce que d'habitude les gens préfèrent écraser les gens comme lui qu'essayer de les inviter à boire un coup. C'est pas grand chose mais à lui, ça lui fait réellement plaisir malgré tout. Alors, doucement, d'une voix un peu basse, il répond. Vous êtes certain ? J'ai pas envie de gêner. Mais non, lance-toi, il te l'a proposé putain. Bon, ouais, le temps de ranger mes trucs, de vous laisser vous installer un peu et j'arrive. Tristan recule d'un pas, adressant un sourire au père. Bonne chance. Accompagné d'un clin d'oeil peut-être trop complice alors qu'ils se connaissent depuis quelques minutes seulement. Il sait pas, légèrement perdu dans les choses à faire et ne pas faire mais pour une fois, Tristan décide de se laisser aller, de ne pas se mettre de barrière par peur de se frustrer une énième fois. Son corps se baisse pour aller se perdre dans la minuscule tente où il range ses livres dans un coin, attrapant son sac de l'autre. De là, il en sort un nouveau t shirt, un peu plus propre que celui qu'il porte pour le moment. Tristan prend alors soin à le changer pour tenter d'être présentable. Le voilà qui enfile aussi sa vieille veste bûcheron molletonnée pour être certain de ne pas avoir froid. Cette veste là, il l'avait prise à son père avant de partir, c'est l'unique chose qu'il lui reste du passé, le reste a été totalement flambé par son absence. Étrangement, malgré le mal que peut lui avoir fait sa vie, Tristan se sent bien dans celle-ci. Elle si grande et chaude qu'il a la sensation d'être dans des bras. Lui, il nage un peu dedans parce qu'il mange pas à sa faim et qu'il a la peau sur les os.

Le temps qu'il se change, qu'il donne un dernier coup de propre à sa tente, qu'il nourrisse Le Chat et qu'il décide à se rendre à son invitation et la nuit commence déjà à lui tomber sur la tête. Tristan se munie de sa lampe pour fermer la porte de sa tente et marcher jusqu'à la caravane sans se casser la figure. Il prend une longue inspiration et toque une fois. Sans grande surprise, c'est une Angie qui l'accueille tandis que Le Chat s'incruste dans ses jambes pour venir réclamer de nouvelles caresses. Le solitaire entre dans la minuscule maison, fermant la porte derrière lui. Son regard se pose sur Everett qu'il détaille un instant de ses pupilles pour admirer les traits de son visage. Il en impose alors forcément, Tristan peut pas s'empêcher de s'y attarder. Désolé, j'avais rien à ramener. Et pourtant, dieu sait qu'il aurait aimé venir avec une bouteille ou même un petit quelque chose à manger mais c'était pas prévu au programme (qu'il se mette un truc sous la dent ce soir). Il sait d'ailleurs qu'il risque d'avoir la tête qui tourne assez vite vu que  la dernière chose qu'il a ingurgité remonte au matin mais Tristan se voit mal refuser le whisky déjà servit que lui propose Everett. S'installant dans la minuscule cuisine, le blond s'enfile peut-être un peu trop vite son premier verre ; il en sait rien mais sa tête lui tourne déjà, sans compter ses oreilles qui chauffent. Son regard, brillant par l'alcool qui le prend déjà en otage se plonge dans celui d'Everett, beaucoup plus dur et froid. Tristan profite du moment où Angie joue sur son lit avec Le Chat pour entrer sur un terrain glissant. Et votre femme ? Qu'il ose demander. S'il avait pas bu ce verre de whisky, Tristan ne se serait jamais donné ce droit là. C'est rare de voir des hommes se balader comme ça ... Fin je veux dire, avec leur fille et rien d'autre. Elle est morte ? C'est peut-être un peu brute comme demande mais il en a marre, lui, qu'on prenne la mort avec des pincettes, qu'on lui donne une telle importance aussi.
Il attrape à nouveau la bouteille pour se servir un autre verre,
il sait même pas pourquoi il fait ça.
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Ven 28 Avr - 0:44
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Tu es moins sauvage que d’habitude, ce soir. Peut être parce qu’Angie est là. Surement parce qu’elle semble apprécier Tristan et surtout son chat. Il y a bien quelque chose qui te pousse à te sociabiliser un minimum, toi d’ordinaire si froid et solitaire. Tu soupçonnes que ce soit également le fait d’enfin vous poser. Comme la sensation que même dans cette situation précaire, la fuite prend fin, pour une bonne raison. Même si tu ne cesseras pas complètement d’être sur tes gardes, soupçonnant que les types qui t’en veulent à mort vous retrouve et s’en prenne à toi, à Angie, juste pour te faire payer ton meurtre de sang-froid. Tu n’étais déjà pas réputé pour ta tendresse, mais ce jour, tu as complètement pété les plombs. Un trop plein de tout.
Alors oui, dans cette optique d’être un minimum appréciable, tu décides de lui proposer un verre. Ce n’est pas grand chose, la bouteille, tu l’as déjà. Puis avoir un peu de compagnie, pour une fois, ça ne peut pas te faire de mal. Vous faire de mal. Tu sais qu’Angie, elle aime bien lorsque tu te laisses approcher. Lorsque tu daignes parler à des gens autrement que de la façon sèche et agressive qui te colle à la peau. Tu es comme ça. Paranoïaque, méfiant, tranchant, comme une technique d’auto défense. Carapace renforcée au fil des années. Tristan accepte et tu n’attends pas plus longtemps pour enfin ouvrir avec ta clé la porte de la caravane, t’engouffrer à l’intérieur et découvrir votre nouveau chez vous.
À l’intérieur, tu soupires déjà. Typiquement années quatre vingt, voir quatre vingt dix. Ca sent un peu le renfermé, si bien que tu ouvres toutes les fenêtres, histoire de. La literie n’est pas formidable, le linge de maison sommaire et tu sais que tu devras racheter et raffistoler pas mal de trucs. Ça te fait déjà chier, rien que d’y penser. Pourtant, quand Angie grimpe sur une banquette pour accéder à la petite chambre, ou plutôt juste le lit, en hauteur et s’y installe, toute contente, tu ne peux que sourire en coin. Sa joie de vivre, amusé de tout et de tout le monde. Innocence qui n’a besoin que de peu, pour sourire et vivre. Tu l’admires, dans ces moments là. Ces moments qui toi, ont tendance à te faire perdre espoir. À te tirer vers le bas, alors qu’Angie elle, elle te tend la main comme pour te ramener à la surface de l’eau.

Tu installes, vide vos sacs, range dans les petits placards le peu d’affaires que vous avez avec vous. Là encore, le strict minimum, mais de quoi tenir quelques jours. Tu t’affaires à vous faire un petit repas, juste quelques sandwichs car évidemment, tu n’as pas eu le temps de faire des courses. C’est sommaire, là encore. C’est presque rude, mais Angie, ça lui convient, elle n’est pas difficile. Franchement, tu te demandes souvent comment c’est décemment possible d’avoir une fille aussi adorable avec toute la vie qu’elle a pu avoir. L’absence de normalité, d’un foyer aimant et chaleureux. Tu essayes, tu tâches de faire ce que tu peux, mais tu n’étais clairement pas prêt à élever une gamine toute seule. Alors, il y’a des soirs où tu as juste envie de sombrer. Sauf que toi, au lieu de chialer dans le fond de ton lit, tu te bats. Tu fais en sortes de te faire cogner et de cogner. Juste pour la douleur, juste pour la violence. Comme dans un instant de flagellation punitive.  
Tu assis sur la banquette, face à la petite table dans ce qui vous sert de salle à manger, servant déjà deux verres de whisky, lorsqu’on frappe à la porte. Tu sais que c’est Tristan, mais tu n’as pas le temps de réagir que déjà, Angie s’élance. Tu souris en coin, ne prenant pas la peine de te lever parce que de toute façon, tu sais qu’il va prendre place en face de toi. Tu lèves juste le regard vers lui, en souriant en coin lorsqu’il s’excuse. « T’en fais pas pour ça, va, assis toi » Lâches-tu, entre nonchalance et véritable intérêt. Oui, tu te doutais bien qu’il n’allait rien ramener. Le type vit dans une tente, alors les moyens ne doivent pas être énormes. Comment pourrais-tu l’en blâmer ? De toute manière, tu es bien trop loin des conventions sociales classiques pour t’en soucier. Le fait de ramener un truc, une fois invité, ce genre de conneries presque incluent dans les mœurs, ça te passes au dessus.  

Il fini par s’installer en face de toi alors qu’Angie remonte dans son petit espace, sur son lit, accompagné du chat qu’elle câline joyeusement, avant de jouer avec lui. Tu saisis ton verre, prêt à le siroter tranquillement, entamer la conversation, mais Tristan lui, te devances en descendant d’un trait son verre. Tu laisses échapper un rire, franc et résonnant. « Putain quelle descente ! » Ca te surprends, parce que vraiment, tu ne pensais pas qu’il apprécierait autant la chose. Mais faut dire que vous le trou où vous avez atterri. Vu l’endroit où vous vivez tous les deux désormais, surtout lui, tu imagines aisément que ce genre de remontant est appréciable. Tu as le regard perdu sur son visage et déjà ses yeux qui brillent d’une lueur alcoolisée, la chaleur qui émane presque de son être réchauffé par le liquide pur bien trop fort. Sauf que ses questions, très franches, peut être trop, te laisses silencieux. Tu as un sourire en coin, entre amusement et gêne, parce que tu es clairement pris de surprise. Tu descends toi aussi ton verre d’un trait avant de te lever. Tu t’approches de la chambre d’Angie pour t’adresser à elle et lui dire qu’il est l’heure de dormir. « Tu peux garder le chat oui, Tristan le récupèrera en partant, aller j’compte sur toi, j’veux que tu dormes quand j’irais me coucher » « Oui papa, bonne nuit ! Bonne nuit Tristan ! » Finit-elle par lâcher, enjouée comme d’ordinaire, alors qu’elle te gratifie d’un baiser sur la joue. Gamine hyperactive. Tu fermes donc la porte coulissante en faux bois bon marché, histoire de vous octroyer un peu d’intimité, avant de reprendre place en face de Tristan. Il s’est servi un nouveau verre et tu fais de même. « J’ai jamais eu de femme » Lâches-tu d’abord, en ancrant ton regard dans celui de Tristan. Tu lui fais comprendre que tu seras franc. Parce que tu es toujours franc. Tu n’es pas du genre à te cacher derrière quoi que ce soit et s’il veut des réponses franches, il les aura. Surtout maintenant qu’Angie ne peut pas vous entendre clairement. « Mais sinon oué, la mère d’Angie, elle est morte, y’a six ans, overdose » Tu dis ça le plus naturellement du monde. Comme si ça ne t’affectait pas du tout. Ce qui est un peu le cas à vrai dire. Tu lui en as voulu sur le coup, parce qu’elle avait commis cet acte lâche en laissant Angie seule, courant à sa perte si tu n’étais pas rentré plus tôt que prévu. Mais cette femme, Giny, tu ne l’aimais pas. Tu n’en as jamais été amoureux et tu sais que tu ne l’aurais jamais été. Tu te demandes même si un jour, tu as vraiment aimé à ce point. Vraiment aimé tout court. Peut être au lycée, ta première copine et encore. Tu te frottes le menton, avant finalement de prendre une nouvelle gorgée de ton verre. « Du coup oué, c'est rare comme tu dis, mais j’ai toujours été un solitaire » Renchéris-tu avant de boire de nouveau. Tu t’es mis à fixer ton verre, en évoquant tout ça. Ta vie, ton passé. Mais tes yeux clairs eux, ils reviennent vers Tristan. Vers son regard tout aussi clair que le tien. Tu as envie de t’y perdre, dans son insouciance alcoolisé. Tu as envie de voir le bon côté des choses, d’oublier. T’aimerais bien un peu de la douceur qu’il a dans le regard, au fond.
Mais à force de le fixer, tu te décides à poursuivre. « Et toi c’est quoi ton histoire, hein ? Me dit pas que t’es v’nu te perdre ici, dans une tente, juste pour le délire » Toi aussi tu peux être direct avec tes questions. Parce que toi non plus, tu ne prends pas de gants. Sauf que tu n’as pas besoin de boire, pour te comporter comme ça, même si déjà, avec la fatigue de la journée, l’alcool commence gentiment à se faire sentir. Mais ça te fait du bien en fait. Ca détends tes muscles. Ca te pousse à lâcher prise et à te perdre dans l’instant. Sans penser au reste.
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Dim 30 Avr - 23:03
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Il lui semble que cela fait une éternité qu'il n'a plus bu d'alcool juste comme ça, pour rendre le moment plus chaleureux et complice. Tristan a oublié ce genre de banalités qui font ce pourquoi les hommes se balancent des sourires et discutent pendant des heures autour d'un verre. Ses yeux transpercent ceux d'Everett et un rire s'échappe de ses lèvres, perdues dans sa barbe qu'il oublie si souvent d'entretenir. Il se sent un peu con sur le moment, face à la réplique du type qui commente dans un rire le verre qu'il vient de se descendre. Mais quand il s'agit de la bouffe ou de l'eau, Tristan se précipite toujours dessus et même si l'alcool lui crame la gueule, c'est devenu comme un vieille habitude dont il parvient plus à se séparer. Après ça, ose dire que t'es pas en train de devenir une bête sauvage. Ose. Ses oreilles lui chauffent, en même temps que ses joues. Il sent déjà que ses pensées vont bientôt se mélanger et ne plus avoir de sens. Doucement, son visage se tourne vers la gamine à qui il souhaite un bonne nuit dans un sourire. Bien sûr qu'il est peut-être un peu jaloux pour Le Chat : c'est la toute première fois qu'il partage son amour mais Tristan sent bien qu'il est heureux et apaisé. Plus détendu, son regard plonge dans le verre où il s'y noie pour écouter les paroles d'Everett. C'est con mais quelque part, il sent quelque chose lui pincer le cœur ; de la peine certainement, douce vicieuse qui n'hésite pas à le prendre en otage.
Il est pas le seul à avoir vécu des merdes Tristan et ça lui fait du bien de voir quelqu'un comme lui. Ou presque. Enfin, il en sait rien, ce sont juste des déductions hâtives, des conneries qu'il se monte dans sa tête pour pas se sentir trop à l'écart. A force d'être seul dans son coin, il a perdu cette idée de partage. Il parle plus à personne (ou presque). Cela fait des années qu'il a plus embrassé ou touché la moindre fille. Plus personne ne veut de lui depuis qu'il est sur la route et qu'on le considère comme un clodo. Et quelque part, cela le touche qu'Everett puisse lui apporter de l'attention. C'est à cause de ça s'il réagit si mal, s'il pose des questions qui ne le regardent pas et qu'il fixe son verre comme ça, comme s'il devait se sentir coupable de tout.

Merde, ça a pas été trop difficile à gérer au début ? pour la môme et puis vous, s'retrouver seul avec un enfant. Fin je dis ça mais vous avez l'air de plutôt bien vous débrouiller. Perdre quelqu'un de sa famille tout simplement, c'est jamais évident. Tristan le sait pour se trimbaler avec lui la mort de sa propre sœur sur la conscience. Pour oublier cette pensée le voilà qui attrape son verre pour en boire une gorgée et noyer ses craintes. Manquerait plus qu'il se mette à discuter de Clémentine et de leur histoire sordide. Des flash de ses cicatrices lui traversent l'esprit et il pourrait en chialer tellement elle lui manque. Jusqu'ici, il s'en était pas vraiment rendu compte, trop  occupé à traîner un peu partout et chercher à bouffer. Mais là, ça lui saute au visage comme une drôle de maladie. La vie sans Clémentine c'est plus vraiment une vie. Y a bien Le Chat pour lui donner de l'amour mais ce sera jamais pareil. Le vide au fond de sa poitrine est bien trop grand. Et ce vide là, il ne cesse de s'agrandir à la question d'Everett. Qui ? Moi ? Non, le pape Tristan, tu sais ce drôle de vioc qui se déplace dans un bagnole blindé parce qu'on pourrait le tuer tellement qu'on l'aime. Tu crois qu'un jour ça t'arrivera à toi ? De vouloir t'égorger tellement on t'aime ? Non, bien sûr que non, arrête de rêver. L'amour c'est pour les normaux, pas pour les bêtes. Boarf vous savez ... J'avais juste plus vraiment de raisons de rester chez moi. J'étais en Louisiane avant mais j'ai préféré partir parce que ... j'sais pas, la vie me correspondait plus vraiment là-bas. Mon âme-soeur est morte, aussi. Mais ça, Everett n'a pas besoin de le savoir. Je faisais des études pour devenir chirurgien. Il rit un peu, putain, quelle idée il avait pu avoir. Chirurgie cardiaque pour enfants plus exactement. J'étais plutôt doué, ça me déplaisait pas non plus. Il fait tourner entre ses doigts son verre qu'il rêve de descendre aussi vite que le premier. C'est d'ailleurs ce que Tristan fait, pour se donner un peu de courage. Mais j'ai toujours été solitaire, depuis que j'suis môme c'est comme ça. J'ai jamais eu de copine si vous voulez tout savoir, même au  lycée comme tous les jeunes de ce pays. Qu'il balance en riant légèrement. Allez pas croire que je suis puceau par contre. Dire qu'il avait pas envie de se faire remarquer le voilà qui se met à lui parler de sa sexualité et de l'éventualité qu'il puisse être vierge. C'est vachement fort votre truc. Il baragouine toujours en souriant pour essayer d'effacer ses bêtises.
Bah bravo Tristan, t'accumules les bons points pour une première soirée. Il va finir par t'attraper par le col et te foutre dehors, ça te fera tout drôle. Un peu comme un adolescent dont le père le met à la porte après avoir fait une connerie.
C'est un souvenir qui lui colle à la peau, ça, par contre : son père fou de rage.
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Lun 1 Mai - 16:51
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Tu balances la vérité telle qu’elle est. Moche, défiguré, torturée et triste. Mais cette vérité là, celle de ta vie, d’Angie, du comment tu en es venu à élever ta gamine seule, tu ne chercheras jamais à j’enjoliver. Tu es franc, souvent trop, mais au moins personne ne peut te reprocher une quelconque hypocrisie. Même si Tristan, tu ne le connais encore que peu, tu n’allais pas te cacher de la vérité juste pour paraître moins solitaire, moins abîmé que tu ne l’es en réalité. Il n’y a qu’à l’école d’Angie où tu restes vague, où tu éludes concernant la mort de sa mère, juste pour qu’elle n’ait pas d’emmerdes. Mais là, avec un peu d’alcool et un moment de vérité, tu joues carte sur table. D’ailleurs la réaction de Tristan ne se fait pas attendre. Tu sais qu’il a bu et que de ce fait, il réagi probablement plus franchement qu’il ne l’aurait fait sobre, mais qu’importe. Au moins il est honnête et c’est tout ce qui compte. Tu esquisses un sourire amer à sa réflexion parce que oui, ca a été la merde. Oui, tu as pensé à placer Angie à l’adoption, au tout début, parce que tu n’étais plus qu’une âme en peine errante sans but, depuis que tu avais perdu ton job. On avait essayé de te tuer, on t’avait fait comprendre que désormais, tu étais fiché. Tu avais retrouvé ta gamine seule, avec sa mère morte dans sa chambre, depuis plusieurs heures. Tu en as chié, plus que chié même. Pourtant il dit que tu as l’air de te débrouiller. Force de reconnaître que tu as été obligé parce qu’au final, devant les grands yeux clairs de ta gamine, tu devenais plus tendre qu’une guimauve. Sous tes apparences sauvages et ta violence palpable, dans le fond, t’étais content qu’elle soit là. Content qu’elle soit dans ta vie. Content qu’elle te donne une raison de continuer et de te battre. Une raison de sortir la tête de l’eau plutôt qu’envoyer valser ta cervelle contre un mur. Alors tu continues de fixer ton verre, prenant une gorgée avant de lui répondre. « Si, ça a été un peu le bordel j’étais pas vraiment prêt à ça… Mais il a bien fallu » T’es honnête, mais tu ne t’attardes pas sur les détails.

Tu finis par fixer Tristan. Tu finis par te perdre dans son regard avant de poser toi aussi une question. Peut être plus légère, peut être simplement pour changer de sujet. Tu n’aimes pas parler de toi, tu n’as jamais aimé ça. À vrai dire, c’est peut-être parce que tu as du mal à te regarder dans la glace. Voir cette gueule abîmée par l’alcool, la clope et plus largement la vie. Tu préfères ne pas t’interroger sur celui que tu es, sur celui que tu es devenu, c’est tellement plus simple de vivre pour vivre, sans trop se poser de questions. Ta vie, tu l’offres à Angie sur un plateau. Il n’y a qu’elle qui a le droit de compter, toi, t’es juste là pour assurer un brin de figure parentale.
Tu finis ton verre avant de te resservir, alors que déjà il a du mal à comprendre que tu t’adresses à lui. L’alcool et ses ravages. Ton corps est bien trop habitué pour que tu partes en vrille aussi vite. Alcoolisme facile. Tu souris en coin, avant de finalement prendre une nouvelle gorgée avant de poser ton regard sur lui, juste pour l’écouter. Il est parti, il a tout plaqué. Quand il parle de ses études t’es surpris. Agréablement disons, tu ne savais pas trop à quoi t’attendre. Pourtant tu te dis qu’il a dû vivre un sacré truc, puissant, dévastateur, pour tout plaquer comme ça. Pour plaquer une carrière glorieuse bourrée de réussite et d’altruisme. Une vocation, une passion car la médecine, en principe, c’est surtout une histoire de passion. T’entrouvres les lèvres pour répliquer mais déjà, il poursuit. Alors tu te tais et tu écoutes, tu bois doucement, tu l’observes, les yeux levés vers son visage et son regard fuyant. Fuyant comme toi lorsque tu évoques ton propre passé, tes propres démons. Tu as la sensation que vous vous ressemblez bien plus que ce que tu as pu imaginé au premier abord. Des mecs un peu paumés, un peu perdus, qui vivent sans vivre réellement. Qui se laisse porter par le vent. « Sacrée carrière, j’suis forcé d’admirer, j’ai jamais été aussi doué ou ambitieux » Ou aussi chanceux, peut être. Mais toi, tu vivais de petites carrières et de petites ambition, jusqu’à ce que tu rentres dans la police pour finir Marshall. Mais tu ne lui demande pas pourquoi il a tout plaqué, si c’est ce qu’il aimait tant. Parce que tu sais, de source sure, que parfois la vie nous prend de cours. Qu’elle fout des bâtons dans les roues et des épreuves si difficiles à surmonter qu’elle fous tous les rêves, les envies, les joies, en l’air. Dévastatrice comme un tsunami ou un ouragan, qui vous laisse dépourvu de tout.

Il parle du lycée et tu souris. Les copines au lycée, tu as bien connu. Le mec turbulent, perturbateur, le mauvais garçon aux allures un peu trop rock et un peu trop dépravé. Tu ne peux t’empêcher de sourire largement, amusé, lorsqu’il évoque tout ça et que tu as un élan de nostalgie qui te prends aux tripes. Tu ris, nerveusement, lorsqu’il parle d’être puceau avant de réaliser que oué, ton whisky, est plutôt violent. T’as le regard porté vers lui, ancré sur son visage et ses yeux qu’il relèvent vers toi. Tu lui sers un nouveau verre. « Le whisky pur, ça pardonne pas » Lâches-tu comme une évidence, avec ce petit sourire toujours au coin des lèvres. « Mais t’en fais pas, j’pensais pas que t’étais puceau » T’as les yeux baissés vers le verre que tu lui sers, avant de les relever, reposant la bouteille déjà à moitié entamée. « Enfin m’concernant suffit de voir Angie pour savoir » Tu souris de plus belle, tu entres dans ce jeu idiot de conneries légères. L’alcool vous aide, mais ça te fait tellement de bien, de relâcher la pression des derniers jours. « Et sinon si tu me tutoyais hein ? J’crois pas être si vieux que ça hein » Tu prends une nouvelle gorgée de whisky avant de sourire. T’as l’impression que Tristan, il est aussi éprouvé que toi au point de te comprendre, au point de savoir, sans que tu es besoin d’en dire trop. D’offrir trop de détails. Tu sens que t’as enfin trouvé quelqu’un avec qui être entier, sans te soucier du reste et rien que pour ça, t’en serais presque content d’avoir acheté cette caravane miteuse.

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Mer 3 Mai - 1:06
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On dirait qu'il boit pour noyer un truc. Pour dissimuler les fissures sur son âme et se faire passer pour un bonhomme qu'il sera certainement jamais. Tristan, les vrais hommes disparaissent pas dans la nature ; ils affrontent la réalité sans baisser la tête. Tristan, c'est pas ça, non, du courage : boire comme un trou alors qu'on connaît à peine le goût de l'alcool.
On lui a tellement dit de choses sur le fait d'être un homme qu'il a la sensation que c'est un mythe. Une foutue légende qui au final n'existe pas vraiment. Mais Tristan boit quand même parce que cela panse son cœur laissé à l'abandon. Ce soir, alors qu'Everett lui fait face avec sa fille, Tristan se dit qu'il ferait mieux de rentrer chez lui pour retrouver sa famille. Faut être dingue pour déserter ceux qui nous ont donné naissance. Faut être tombé sur la tête pour pas les aimer. Ou du moins, pas suffisamment pour rester à leurs côtés. Allez Tristan, monte sur ton cheval blanc et retourne en Louisiane, si ça se trouve ils t'attendent là-bas avec le tapis rouge. Cette pensée là pourrait presque le faire marrer s'il était pas perdu dans les yeux de son voisin. Il a peut-être le regard menaçant et plein de rage mais lui, il s'y sent bien là-dedans, il y resterait encore un peu parce que tout ce que son cœur peut ressentir, c'est de la sécurité. Ici, personne ne lui fera du mal : que ce soit ses parents, les gens qui le regardent de haut ou alors les racailles qui ne supportent pas sa présence.

Pendant un moment il pense.
Il pense trop et se dit qu'il en a peut-être trop dévoilé sur son histoire. Qu'Everett se fiche bien de savoir ce par quoi Tristan est passé. Si ça se trouve, sa question n'était rien de plus que de la politesse et lui, bleu qu'il est n'a fait que plonger dans le bain de ses souvenirs pour les lui balancer. Il regrette déjà parce que c'est le seul sens qu'à son existence : les regrets. Tristan attrape à nouveau son verre pour boire les dernières gouttes de whisky collées au fond de celui-ci. De l'ambition ? si j'en avais vraiment eu, je serais allé au bout vous savez. Qu'il balance dans une triste amertume que l'on nomme vérité. Il cherche plus vraiment à se voiler la face Tristan. C'est pas des plaintes, il est juste brute avec lui-même, tente pas de se ménager. Quand tu termines tout seul à la rue c'est que tu le mérites, point barre. Si c'est son paradis à lui, ça veut pas dire qu'il lui arrive pas d'espérer mieux parfois mais l'idée de reconstruire quelque chose lui fiche la trouille. Une vraie trouille qui l'empêcherait de manger et de se nourrir. Construire ça rime aussi avec détruire et rien que pour ça, il en veut pas, de toutes ces saloperies prêtes à lui faire du mal. S'il regarde Everett comme ça c'est parce que Tristan l'admire de le voir si courageux. Il aurait pu fuir et abandonner Angie mais il l'a pas fait.
C'est donc ça être un homme ?
Ouais c'est ça. Prends en de la graine, idiot.

Le voilà qui lui sert un nouveau verre et Tristan qui ne dit rien, qui le prend contre lui, le relève jusqu'à ses lèvres pour en boire une longue gorgée. Sa tête lui tourne et ses joues donnent l'impression de flamber mais c'est sans importance. P't'être que vous me mentez et que c'est pas la vôtre. Il balance ça dans un rire alors que la gamine a les traits de son père, qu'il faudrait être aveugle pour ne pas le remarquer. Tristan est surpris lorsque Everett lui demande de le tutoyer parce qu'il avait même pas remarqué, dans un élan de respect maladif. Oh, oui, s'cuse. Puis t'as quel âge ? J'suis certain qu'on est pas si éloignés l'un de l'autre. Difficile à croire mais Tristan a la trentaine faite alors qu'il a jamais bossé de sa vie. Ni fait quoi que ce soit d'adulte. A croire que son âme est bloquée quelque part dans son adolescence. Fin non même pas, parce que adolescent, il avait la rage au ventre. Aujourd'hui, il est rien de plus qu'un grand vide. Un grand vide qui termine son troisième verre et se redresse, certainement trop vite parce qu'il manque de se casser la figure mais se rattrape tant bien que mal en s'appuyant sur l'évier de la minuscule cuisine. J'crois que je ferais mieux de rentrer avant de vomir sur tes chaussures. L'élégance, ça a jamais vraiment été son truc, encore moins depuis qu'il est devenu solitaire. Alors, Tristan ajoute. Tu m'raccompagnes ? Je suis pas certain de savoir retrouver ma tente. Même la porte de la caravane, il est pas certain de pouvoir l'atteindre tout seul.
Enfin au moins ça le fait rire et c'est rare ce genre de bêtises là chez lui.
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Jeu 4 Mai - 0:21
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Tu continus de boire, à un rythme soutenu, pourtant, tu restes calme. La conversation n’est pas spécialement légère. Vous vous livrez. Vous vous balancez vos vérités, celles qui ne sont pas forcément agréable à raconter. Celle que tu préfères, souvent, passer sous silences. Celles qui montrent que t’as pas eu de chance. Celles qui font partie du passé. D’un passé qui pourtant te rattrape. D’un passé qui t’as foutu dans la merde. Pourtant, tout ce bordel, il a un visage d’ange. Une petite tête à la chevelure noisette, ambrée. Il a des yeux rieurs et une joie de vivre. Alors oui, l’ambition, vous ne semblez pas l’avoir complètement. Vous vous êtes laissé annihiler. Vous vous êtes noyés, dans les tourments de vos vies. Vous vous êtes perdus, dans les méandres de vos problèmes. Alors tu bois un peu plus, parce que c’est tellement plus facile. De boire, pour oublier.
De boire pour être plus léger.
De boire, pour s’laisser porter.

Finalement, les rires remplacent la morosité. Finalement, les conneries remplacent le sérieux. Il balance une connerie sur Angie et toi tu te marres, avant de boire encore un peu. Vous vous laissez aller dans les rires et les taquineries. Comme si vous vous connaissiez depuis bien plus longtemps que cette soirée volée. Que ce verre, parti de rien, possible de tout. Il te questionne sur ton âge et tu fais légèrement tourner ton verre entre tes doigts. Tu souris en coin. « J’suis vieux » Lâches-tu d’abord, sur un ton un peu amusé, un peu dépité aussi. Vieux et pourtant, pas tant que ça. Vieux pour tes ambitions, jeune pour la société. « Trente-six et toi ? Mais j’pense que t’es quand même un plus jeune que moi » Oses-tu prétendre, un peu curieux, toi aussi. Oui, tu imagines qu’il doit avoir trois ou quatre ans de moins que toi, peut être plus, mais la vie, elle est parfois injustes. Les emmerdes, les problèmes, ça marque les traits, ça déforme les expressions.
Il termine son verre, son verre de trop, apparemment, puisqu’il se lève, un peu hagard. Foutrement maladroit. Il se rattrape de justesse à la cuisine et toi, tu te marres. Un peu moqueur, un peu taquin. T’as ce sourire qui étire tes lèvres alors que tu termines ton verre d’un trait pour le poser sur la table. Ton corps est habitué à ses effluves trop fortes qui empoisonnent les veines et déforment les pensées. T’as une sacrée résistance, poussé par ton alcoolisme chronique. Pourtant, tu le sens cogner contre ton crâne, ce whisky. Tu le sens fatiguer ta carcasse et te donner envie de jouer au con. Pas juste des poings ce soir, t’es plus léger, plus gamin, aussi. « Oué j’te raccompagne, t’inquiète pas » Lâches-tu, alors que déjà, tu t’approches de lui pour passer son bras sur tes épaules et le tenir par la taille, histoire qu’il ne se casse pas la gueule bêtement. Il ne pèse pas grand chose Tristan. « C’est ça quand on a pas l’habitude » Renchéris-tu avec un petit sourire alors que déjà, tu ouvres la porte de la caravane pour l’aider à descendre les marches, avant de refermer derrière vous. Avant de vous engouffrer dans la nuit.

Nuit noire, ou presque, qui règne sur le camp. Ca et là, quelques lumières sauvages, qui brisent l’obscurité tombée depuis quelques heures maintenant. Pourtant, le noir demeure pour aller jusqu’à sa tente. T’as tes yeux qui s’habituent, lentement, alors que tu le guides. Tu le tiens, fermement, peut être un peu trop, ta main qui presse sa taille, sur ses fringues. Qui maintient sa carcasse alcoolisée. « T’as pas fini d’slalomer oui » Tu ricanes de nouveau, alors que le pauvre, essaye tant bien que mal de marcher droit et de suivre ton rythme. Il ne faut qu’une minute pour rejoindre sa tente, vraiment proche de ta caravane. Mais tu sens que cette proximité là, elle ne va pas te gêner. Tu te vois en Tristan. T’as l’impression que tu peux te noyer dans ses yeux et te perdre dans son âme aussi noircie que la tienne. T’as l’impression que tu peux lire la même peine et voir les mêmes démons, dans le fond de son regard. Pourtant lui, il a la douceur au fond de ses yeux clairs. Il a une tendresse que tu n’as pas. Que tu n’as plus, depuis bien trop longtemps. Tu réussis à te pencher légèrement alors que tu ouvres la tente. « Laisse-toi faire » Lâches-tu alors que tu essayes de le tourner légèrement pour réussir à le faire pénétrer dans son logement, quitte à ce qu’il tombe allongé sur son matelas de fortune. Sauf qu’évidemment, dans un élan de maladresse aux relents de whisky, il se laisse tomber. Il se laisse porter par le poids de son propre corps et t’entraine dans sa chute. « Putain Tristan ! » Tu pestes alors que déjà, ton corps vient écraser le sien alors qu’il se marre, de cette situation, probablement. De ton trop plein de sérieux, alors qu’il est ivre. Bien plus ivre que toi. Mais toi, tu ne peux t’empêcher de répondre à son rire. À son rire contagieux. Parce que tu es léger ce soir. Tu es le jeune con que tu as pu être par le passé. Tu es l’adolescent insouciant, qui s’emporte sans réfléchir. T’es le père de famille trop sérieux, trop solitaire, qui a besoin de s’abandonner aussi simplement, aussi facilement, au moins une fois.
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Jeu 4 Mai - 14:14
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Pour Tristan, boire c'est comparable à être sur un bateau. Il a la sensation d'être un marin perdu en mer, qui retrouvera plus jamais la rive et dont on laissera le corps dépérir au fond de l'eau parce que la mer est trop immense pour le ramener jusqu'à sa famille. On le pleurera sans jamais savoir s'il est vraiment mort ou vivant. Heureusement, Everett vient le sortir de là. Son corps contre le sien, c'est comme avoir une bouée de sauvetage, ça le fait sourire. Il s'y accroche sans penser une seule seconde à avoir peur. Ce doit être à cause du whisky, sinon Tristan ce serait jamais laissé approcher comme ça. C'est d'ailleurs qu'à ce moment là que le vagabond trouve un peu ses esprits pour prendre le temps de répondre à sa question. Trente ans j'dirais. Qu'il balance, sans trop savoir s'il a raté une année ou non. Depuis qu'il a quitté sa belle maison en Lousiane, Tristan a perdu la notion du temps. Y a des semaines ou tout se passe vite et d'autres ou le temps ralentit. Par exemple, l'hiver, il a la sensation d'être un énorme ours dont les gestes sont d'une lenteur à faire peur. Tandis que l'été, il ressemble plus à un papillon. A papillonner de ville en ville, de lumière en lumière, de regard en regard. Tout l'attire, le fait sourire, le fait se perdre. Là, il commence tout juste à sortir de sa chrysalide et Everett est la première belle chose qu'il voit réellement. C'est pour ça qu'il se met dans cet état là, que Tristan peut plus se défaire de son sourire bien blanc (on se demande comment il fait pour l'avoir si beau alors qu'il n'a rien pour l'entretenir).
Le plus compliqué, c'est de descendre les marches de la caravane.
Y en a deux mais c'est comme marcher du des rochers en bord de mer. Tristan le sait pour l'avoir fait une fois avec la peur au ventre de finir dans l'eau et se noyer.

Il grimace un peu aux remarques d'Everett parce que lui, il a la sensation de marcher droit, de plutôt bien s'en sortir et d'avoir un peu de consistance. C'est toi qui me fait marcher n'importe comment ! Qu'il balance pour essayer de se défendre, sourire aux lèvres, yeux pétillants mais gobés par la nuit. Heureusement qu'il fait si sombre sinon ça se verrait qu'il est heureux et que cette soirée l'enchante réellement même s'il est un peu saoul et qu'il risque de dormir toute la journée de demain dans sa tente. Le Chat sera bien content, lui, d'avoir pu dormir dans un vrai lit, sous un toit. Il est un peu plus précieux que Tristan alors le confort, il le refuse pas, jamais. Certains voisins passent leur nez par la fenêtre de la caravane pour voir ce qu'il peut bien se passer dehors et le vagabond leur adresse un signe de main. Tout va bien, vous inquiétez pas. C'est juste le vagabond du coin qui perd un peu la boule. La tente se rapproche et Everett lui demande de se laisser faire. Mais Tristan, perdu dans sa bêtise, se sent pas vraiment décidé à être sage. Il rit comme un idiot. Arrête, tu me chatouilles. Et son corps tombe à la renverse sous le morceau de toile, s'agrippant à l'homme solide pour tenter de se retenir mais  à la place de ça, ce sont les deux qui se ramassent. Tristan se marre encore, c'est la première fois qu'il rit autant depuis une éternité. Il savait même plus ce que ça faisait, de rire. C'est plutôt agréable maintenant qu'il y pense.

Arrête de bouder papy, j'te fais visiter ma belle et grande maison moi aussi. Elle te plaît ?Tristan tend le bras pour attraper sa lampe pendue en guise de lustre improvisé et l'allumer. Cachée sous un tissu, la lumière est tamisée et éclaire la mine d'Everett. Pendant un moment, le garçon ne réagit plus, laissant son regard flotter sur les traits de son visage. Il est si proche de lui maintenant qu'il peut sentir son souffle s'échouer contre sa joue et le réconforter un peu plus de sa solitude. Bouche entrouverte, Tristan finit par se rendre compte de sa bêtise et reprend la parole. Je t'inviterais bien à dormir mais j'ai pas de chambre d'amis. Il sourit, se dégage un peu du corps d'Everett pour se glisser sous sa couverture et retrouver un peu de chaleur. Il tremblote suite au choc thermique : passer de la caravane où il y fait bon à la petite tente glacée et sans chauffage. Sa mâchoire claque mais il ne perd pas son sourire chaleureux. Je voulais te dire merci pour la soirée. J'suis content de t'avoir comme voisin, j'en aurais pas voulu un autre. Le whisky est en train de le pousser à s'ouvrir un peu, à devenir sentimental -tout ce qu'il déteste-. Sa main se pose dans la nuque de l'homme qu'il continue de fixer, les yeux légèrement rougis pas la fatigue. Tristan va s'endormir d'une seconde à l'autre. Vous serez bien ici avec Angie, vous verrez, on fera des pique-niques et-. Il a perdu le fil de sa phrase, ses yeux se ferment alors que sa main continue de s'attacher à Everett.
Il a peur de le voir disparaître dans ses rêves.
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