[a lot on my mind]
i. matt n'est pas originaire de liberty. il vient du texas, son état qu'il appelle pays par pur patriotisme. il en était fier et reste toujours très proche des événements qui sillonne l'état. ii. sa mère est une aristocrate anglaise et son père est un riche texan. c'est un mélange quelque peu étonnant, mais en parfaite symbiose, car le couple a la même vision des choses. ils sont très attentionnés à l'égard de leurs enfants, leurs héritiers. ces derniers sont assez couvés et matt en profite beaucoup. iii. c'était un j'm'en foutiste de première. il avait beau bien aimé les sciences pures et avoir quelques facilités, il s'en sortait ras la casquette. à cette époque, avant ses seize ans, le blond avait un intérêt particulier pour la musique, 9gag et les comics. il fréquentait un petit groupe de pote très solidaires et surtout passionnés des même choses. c'est comme s'ils étaient tous reliés par un câble usb. nommé un groupe de rock ou métal, ils connaissaient. iv. seulement, son grand-frère fugua pour de bon et tout changea à la maison. plus de soirées avec ses potes, un couvre-feu à 19h, des devoirs et un comportement impeccables, etc. leurs parents sont devenus un peu plus sévères après que orion soit parti, comme s'ils voulaient surveiller h24 et les avoir auprès d'eux jusqu'à la fin des temps. et puis, fini le texas. les mauvais souvenirs s’amassaient là-bas et monsieur et madame carrow décidèrent alors de déménager. et matt a eu beau protesté contre vent et marée, il n'en fut rien. ils ne changèrent pas leur décision. c'est ainsi qu'il perdit de vue ses potes, sa vie chérie au texas, bref tout son petit confort. et, à seize ans, il mit tout ses malheurs sur le dos d'orion. v. encore aujourd'hui, matt retient une certaine amertume contre son grand frère. ils avaient été si complices étant petits. maintenant, matt a beau essayé de le comprendre, il a l'impression de faire face à un étranger. un étranger con. c'est fou ce que cinq ans puisse changer les gens. vi. à sa rentrée en pleine année scolaire au lycée de liberty, matt n'avait pas d'ambition quelconque, ni l'envie de bosser. il a redoublé son année d'ailleurs. on ne peut pas dire qu'il s'était très bien intégré. matt, c'était le genre à rester discret dans son coin, à rester indifférent quand on se moquait de ses cheveux longs. on l'appelait la blonde pour se moquer au début, puis ça devint affectif le long de l'année. c'était comme ça, à chaque rentrée, à chaque nouvelle classe. il ne disait rien. il n'avait rien à dire. matt, ce n'est pas le professionnel des répliques sulfureuses. ce n'est pas un mec vif. c'est le genre de mec un peu blasé, un peu tête en l'air, qui ne se préoccupe pas tant que ça de ce que disent les autres. puis, il n'est pas violent. alors, oui, il jure comme une charretier, mais il ne ferait pas de mal à une mouche. parfois, on le défendait à sa place quand un mec tirait sur ses cheveux ou le traitait de pédé. vii. il s'est fait à la petite ville de liberty. ce n'est pas là où il pensait finir le reste de ses jours, mais plus le temps passe, plus matt se dit qu'il ne pourra jamais aller plus loin que ça dans la vie. il ne voyagera pas, comme orion a pu le faire. de un, il est beaucoup trop fainéant pour se bouger le cul. de deux, il n'en a pas les moyens à l'heure actuelle. viii. matt a beau venir d'une famille aisée, celle-ci à décidé d'arrêter de le soutenir financièrement. c'est ainsi qu'il se retrouve maintenant sous le seuil de pauvreté. il travaille beaucoup, et souvent assez pour payer le loyer et se faire à bouffer. c'est un choix que ses parents ont pris pour lui. ils ne voulaient plus le voir lambiner à la maison. arrêter de lui donner de l'argent constamment l'a remis sur le bon chemin. matt s'est bougé les fesses pour trouver un métier, puis un deuxième le weekend en tant que brancardier à la clinique du coin. iv. si matt aurait eu la motivation et un bon dossier pour l'université, il se serait sûrement inscrit en astronomie. cette science l'obsède et le passionne. ix. n'est pas un enfant difficile ou à problème. a déjà touché à la drogue, mais n'en voit pas l'attrait. déteste d'ailleurs les clopes et le café. x. aime travailler au cimetière. c'est calme et tranquille, tout ce qu'il aime. personne ne vient le déranger en règle générale. il a pas à se taper des clients chiants ou quoique ce soit. a travaillé une fois dans un supermarché et s'est fait licencié pour avoir insulté un client. déteste se faire traiter comme un chien. chacun a sa place dans la société et si l'autre con n'était pas content, il a qu'à rentrer chez lui et aller récurer ses chiottes. matt, c'est un grand défenseur des droits du travail et du respect au travail, choses qui se perdent de plus en plus. xi. n'a pas choisi de travailler en tant que brancardier pour amour de la science et de son prochain. avait besoin de l'argent pour se faire de la thune et la clinique recrutait. mais matt se voit grandir en lui une espèce d'humanité en voyant les vieux engouffrés dans leur fauteuil. ça lui fait mal d'en voir ne jamais avoir de la visite, etc. pense dernièrement à la mort, à la solitude. de plus en plus, il se demande s'il n'aurait pas intérêt à commencer à chercher LA bonne personne. parce que mourir seul, ça lui fait peur. xii. aime bien sa petite intimité, sa liberté et le peu de son temps libre (et ses films porno). ne s'est jamais intéressé à officialiser une relation. mais commence à sérieusement y penser. xiii. ses cheveux, c'est toute sa vie, c'est sacré. t'y touche, tu crèves. même s'il mûrit, s'il change, matt les garde en souvenir de sa vie au texas, des amis qu'il a laissé là-bas, etc. xiv. bouffe comme un porc, mais ne grossit pas, alors il s'en fout. il préfère boire un coca plutôt qu'un café ou fumer une cigarette. par contre, n'a pas de muscles, ce qui s'avère être assez chiant parfois. ses potes essayent de le mettre au sport, mais il refuse, préférant rester chez lui à regarder netflix. xv. a du mal à retenir le nom des personnes. déteste l'eau (en fait, il dit ça, mais il est pudique et n'aime pas son corps qu'il considère lâche).