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murmures. (tito)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Sam 1 Avr - 19:36
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y'a une musique toute douce qui résonne dans sa caboche. les talons boueux qui crissent sur le sol crasseux, y'a babe qui commence à bouger, à danser. les mirettes cachées par des paupières impérieuses venues les brider, venues s'exhiber, elle chantonne de sa voix rauque et cassée des paroles incompréhensibles, des paroles qui n'existent que sous ses cils.
et puis y'a un bruit qui attire son attention alors babe chasse ses paupières-rideaux et pose ses mirettes sombres sur tito. elle s'approche toujours d'une démarche chaloupée, louve prenant possession de l'endroit, animal sauvage n'attendant que de resserrer ses mâchoires autour du cou gracile de sa proie bientôt dévorée. elle attrape sa main sans rien demander, elle s'approche de lui et elle niche son minois au creux de son cou, dansant tout doucement contre lui.
« pourquoi t'aimes pas les filles tito ? »
elle demande lentement.
« moi je t'aime tu sais. »
elle le dit jamais à tito, jamais assez. mais aujourd'hui, elle a l'palpitant qui cogne fort contre sa cage thoracique, elle a les larmes volcaniques qui brûlent ses opales, les larmes volcaniques qui font fondre ses rétines. alors pour pas pleurer, elle danse. pour pas pleurer, elle chuchote des mots-amour à tito.
et dans sa caboche meurtrie, dans son myocarde décrépi, y'a luka. luka qu'elle a pas vu depuis deux ans, luka qu'elle reverra p'têtre pas.
« promets. »
qu'elle lâche.
« promets qu'tu partiras jamais. »
elle ajoute, cache encore davantage la peine qui se lit sur son visage contre le t-shirt crasseux de l'ami, de l'âme sœur, de celui qui comprend tout et qui comprend rien.
« qu'tu m'laisseras jamais. »
elle finit. parce que babe, elle est terrifiée par la solitude, paralysée à l'idée de devoir compter qu'sur elle. babe, elle est pas comme ça d'habitude, gamine solaire, gamine souriante et éphémère. mais aujourd'hui avec le ciel gris, babe perd ses repères... alors elle a besoin de sa boussole-tito pour retrouver le nord, pour retrouver la vie.
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Sam 1 Avr - 22:56
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épaules voûtées, le corps de tito se fait église gothique. il sent comme des courants d'air en dedans de sa chair. il frissonne en rentrant dans le bureau. lorsqu'il aperçoit babe danser, les courants d'air diminuent. ils se font brise légère. c'est plus doux et les frissons sont partis.
alors elle lui prend la main comme ça. comme une évidence. et tito regarde sa main hâlée prisonnière dans l'immaculée. pendant quelques instants, il a honte de ses pattes. parce qu'elles sont toutes sèches à cause des détergents. et puis elles sont calleuses aussi, à cause de la rue et du travail. il n'a pas de belles mains tito, mais lorsqu'elles se sont serrées par celles de babe, tito les trouvent plus attirantes. comme par magie. dans l'fond, tito ne croit pas à la magie, mais lorsqu'il voit ce spectacle de chairs mêlées, il se dit que c'est p't-être ça la magie.
tout simplement.
alors il danse avec babe. il sait bien danser tito, c'est l'une des seules choses qu'il sait bien faire. c'est pour ça qu'il en profite tandis qu'il sent les cheveux brûlants de babe lui titiller le cou, l'épaule.
je sais pas babe, j'ai jamais essayé de les aimer. ça coule pas d'source.
et c'est vrai. il a jamais voulu essayer. alors que les garçons, c'est comme une évidence. et il entend sa déclaration comme dans un nuage. l'écho se répercute dans son corps-église. son coeur palpite un peu plus fort lorsqu'il comprend le sens de ses paroles. et ça fait du bien de compter pour quelqu'un. ça fait tellement de bien que tito sent qu'il pourrait en crever tellement son sang coule vite dans ses veines. je... ouais, moi aussi babe. je t'aime. ça lui fait bizarre de dire ça. il n'a pas l'habitude. et puis, il a l'impression que c'est pas assez, que ces paroles maintes fois violées ne seront jamais assez fortes pour exprimer ce qu'il ressent. mais il les utilise tout de même, parce qu'il se voit mal dire tout ça à babe. parce que c'est trop brouillon, pas assez parfait.

ils dansent. encore et encore. mais babe veut que tito mette un signe infini derrière sa déclaration.  
tito ne sait pas quoi faire. il veut lui promettre mais y'a toujours la mort derrière son cul. elle le nargue. en même temps, tito ne peut pas mentir à babe. il voit le regard de tristesse de babe. il sait qu'elle a besoin de cette promesse.
dilemme.
je promets de toujours vouloir danser avec toi. il peut pas faire mieux le gamin. à cause de cette putain de mort. il soupire un peu. en échange, tu dois me promettre de danser pour toujours même lorsque je suis pas là. en disant ça, tito a l'impression de mettre une de ses angoisses à nue. il en tremble presque.
mais c'est babe et il ne peut pas lui mentir.
c'est ok ?
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Dim 2 Avr - 12:32
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tito, il est trop beau avec sa peau halée. babe, elle a jamais aimé son épiderme tout blanc, pas assez coloré. c’est pour ça qu’elle y a intégré un peu d’encre rosée, arc-en-ciel dans la peau.
babe, elle aurait pas juré que tito et elle ça marcherait. ça s’est fait comme ça, et maint’nant elle saurait plus s’en passer. parce que tito c’est sa drogue, son ami, son confident, son tout. sans tito, babe est perdue, babe redevient gamine, babe redevient l’ombre d’elle-même et retombe dans ses travers.
tito, il danse bien. tito, quand il danse, il prend possession de la pièce et des gens qui sont dedans. tito, il avale le monde entier quand il danse et babe elle aime bien le regarder. je sais pas babe, j’ai jamais essayé de les aimer. ça coule pas d’source. babe elle comprend pas vraiment. elle respecte pourtant. juste que chez les kidd, si elle avait préféré les filles, elle se serait sans doute faite interner. le seigneur veut un homme et une femme pour pouvoir procréer. pourtant, malgré des années d’endoctrinement, babe elle aime bien quand même les filles. un peu, parfois, douceur manquée. je… ouais, moi aussi babe. je t’aime. elle a un frisson qui r’monte le long de son dos. elle pensait pas qu’il le dirait. elle est un peu ailleurs babe, sans avoir bu ni même se défoncer, elle a la tête qui tourne un peu… alors pour elle, c’est sorti tout seul.
mais tito, c’est pas son genre d’le dire. tito, il préfère le montrer. mais babe, elle est contente. elle a l’impression de tomber, et y’a un sourire un peu déjanté, un peu ailleurs qui s’dessine sur ses lèvres.
mais elle continue d’en demander toujours plus babe, parce qu’elle est jamais rassasiée. elle a peur aujourd’hui, elle a les prunelles-comètes-tristesse. je promets de toujours vouloir danser avec toi. et pour babe, c’est la plus belle chose qu’il pouvait dire.
parce qu’elle sait, babe, que tito pourra jamais promettre d’être toujours là. tito, il est pas comme ça. tito, il est beaucoup de choses, trop compliqué à comprendre, trop compliqué à décrire.
trop beau aussi dans sa façon de se comporter.
trop moche parfois quand il arrive pas à s’retenir de crier sur babe, parce qu’elle écoute pas, que les relations sont jamais linéaires. en échange, tu dois me promettre de danser toujours même lorsque je suis pas là. et ça, ça lui fait peur à babe. les lèvres tremblantes, les mirettes relevées pour croiser celles de tito, elle accepte. « j’promets. » parce qu’elle sait c’que ça veut dire babe.
à force de vivre dans la rue, on comprend des trucs. la mort, la moche pas la jolie, elle est jamais loin. alors faut qu’elle soit prête à vivre sans lui, même si y’a un trou grand comme le poing qui s’creuse dans sa poitrine rien qu’à l’imaginer. « c’est ok. mais y’a qu’avec toi que j’veux danser. » elle murmure. elle attrape son visage entre ses mains trop froides et elle dépose juste un bisou-papillon sur ses lèvres.
c’est pas un geste d’amour avec un grand « a », d’amour entre une fille et un garçon. c’est juste un bisou pour dire « t’es mon frère, t’es mon tout, t’es ma vie ». et puis elle se recule, elle arrête de danser et elle plaque un grand sourire sur son visage, un sourire qui lui dévore le minois.
« j’veux qu’on aille s’amuser. la vie est trop courte pour déprimer. » elle lance juste, sans trop d’idées, mais elle veut plus broyer du noir… sinon, autant s’tuer.
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Mar 4 Avr - 23:25
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tito regarde babe. il la regarde à s'en brûler les yeux, mais ça fait rien.
parce que si un jour tito doit perdre la vue, il espère que le dernier joyau qu'il verra de cette saleté de planète, ça sera babe. son rubis-babe. il laisse couler son regard sur ses cheveux ardents qui lui donnent l'impression de retourner à cette vie qui n'existe plus que dans ses souvenirs. il regarde les cheveux de babe et il se revoit assis sur les genoux de sa mère en train de regarder son père attiser le feu de cheminée pour noël. et c'est doux. comme les cheveux de babe.

dans les cheveux de babe réside l'innocence de tito.

et c'est pas grave ils sont sales parce que, lorsqu'on y réfléchit, l'innocence de tito est un peu salie par le temps également.
son regard coule dans celui de babe devenu tremblant. et lorsqu'elle lui rend sa promesse, tito est content. maintenant, il sait que babe dansera toujours, même sans lui. et c'est comme un baume au coeur de se dire que la danse de babe sera une constante infinie ; par delà la joie, par delà la mort, par delà tito. alors tito laisse fleurir un rare sourire sur son visage, pour montrer à quel point il est content. il pourrait danser jusqu'au réveil du soleil pour montrer sa joie. j'en suis fort aise. le gars, il dit ça sérieusement à sa babe alors que cette phrase, la vérité il l'a lue dans un vieux bouquin trouvé dans une poubelle. le truc, c'est que cette phrase décrit bien les sensations qui le traversent même si ce sont les mêmes que celles d'un autre. il s'en fiche tito.
le gamin ricane doucement. j'espère bien ; je suis le meilleur des partenaires. pourtant, tito espère aussi que babe s'en trouve un autre le jour où il ne pourra plus assurer la place. dans le fond, tito pense que lorsqu'une âme s'éteint, sa soeur se doit de vivre pour deux. mais danser pour deux personnes c'est difficile, même pour babe l'impétueuse.
un baiser papillon vient cueillir ses lèvres sèches. c'est doux. ça apaise un peu les inquiétudes de tito qui ne sourit déjà plus.
le bar du coin ça te dit ? ou bien on va sur les toits ? le ciel est dégagé c'soir. tito ne sait pas quoi faire, mais il veut faire plaisir à babe. et se faire plaisir aussi.
sur le coup il pense à stig ; puis il se rappelle que pour voir stig, il faut qu'il soit tout seul. et il n'a pas franchement envie de laisser babe toute seule. pas ce soir.
pas pour un pénis.
on peut toujours aller grailler un truc au dinner, j'ai trouvé un billet d'vingt au sol c'matin. bien sûr tito ne précise pas que le sol se trouvait dans le sac à main gucci d'une pétasse parce qu'il ne vole pas tito. il ne sait pas faire ça.
sauf les riches qui se torchent avec leur thune dès le matin.
robin des bois qu'on l'appelle. sauf que les pauvres, c'est babe et lui. c'est tout.
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Mer 5 Avr - 23:36
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quand babe pense à un monde sans tito, babe a envie d’pleurer.
c’est les larmes chaudes et piquantes qui brûlent le globe oculaire, le font fondre sous l’eau acidulée. c’est le sanglot qui étouffe, se loge dans l’œsophage pour plus jamais en bouger.
alors babe elle y pense jamais, mais elle sait que tito il y pense souvent. souvent trop.
j’en suis fort aise. qu’il répond, et babe elle a envie d’rire d’un coup. lunatique, bipolaire même parfois. avec tito, c’est toujours comme ça. il titille ses cordes sensibles, s’amuse des réactions qui s’peignent sur son minois. « t’as bouffé les fables d’la femme fontaine, c’est ça ? » elle lui lance un clin d’œil. c’est pas exactement ça, mais pas loin. babe elle était forte à l’école mais elle a envie d’oublier : c’est l’passé. alors elle fait un peu la débile, parce que y’a qu’ça de vrai. j’espère bien ; je suis le meilleur des partenaires. et la voilà, avec encore la pluie acide qui coule dans ses yeux, menace de faire céder l’barrage. alors babe ravale la boule de tristesse, le regarde avec des yeux un peu furibonds de créer différents sentiments dans son cœur trop grand, d’le forcer à s’noyer. « t’es l’plus beau et l’plus doué surtout. » elle répond. elle aurait préféré le taquiner mais elle arrive pas, y’a pas les mots qui viennent dans sa tête alors elle répond c’qui vient… même si c’est du rien.
le bar du coin, ça te dit ? ou bien on va sur les toits ? le ciel est dégagé c’soir. on peut toujours aller grailler un truc au dinner, j’ai trouvé un billet d’vingt au sol c’matin. babe elle réfléchit, elle quitte les yeux tous noirs de tito pour regarder le haut, vers le toile en taule qui fait tellement de bruit quand la pluie tombe dessus.
ploc, ploc, ploc. « on fait tout ça ? » elle propose. p’têtre pas le bar du coin, mais les nuages, les toits, les étoiles à portée de doigts. et avant ça, le burger tout gras qui tombe sur les hanches, devient une partie d’elle-même, remet un peu d’graisse et de chair sur les os qui se devinent sous la peau. « on commence par le dinner. et puis on va attraper les étoiles sur les toits, et on va danser aussi. encore. toujours. et on arrête le temps parce que c’est mieux. » elle ordonne, proposition à peine cachée. puis elle peut pas s’empêcher de d’mander : « tu traînes dans quels coins tito ? moi y’a jamais d’billets d’vingt qui tombent. » elle argue, boudeuse. « quand ils tombent, c’est que j’les ai forcés. un peu. » elle hausse les épaules babe, mais elle se départi pas de son air un chouia courroucé. ils ont pas la même chance, tito et babe.
surtout que tito, il a un boulot. babe, ça fait longtemps qu’elle a pas essayé. p’têtre qu’elle devrait ? mais elle a pas envie. pas maintenant. elle veut garder un peu d’insouciance, un peu plus longtemps. parce qu’un travail et un logement, c’est des responsabilités. babe, elle a eu des responsabilités toute sa vie jusqu’à y’a deux ans. alors faut vivre, faut profiter… avant d’crever.
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Lun 17 Avr - 22:38
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avec babe c'est toujours comme ça. tout ou rien. y'a plusieurs genres de filles. y'a les filles qui sont au centre, ces filles qui sont accommodantes, passives un peu mais qui ont l'air douces. et puis y'a le revers de la médaille avec ces femmes qui disent non avec fermeté et oui avec envie. ces filles qui savent toujours ce qu'elles veulent - enfin c'est ce que tito croit -, celles qui sont actives, hors du commun.
et tito, il s'embrouille un peu avec ces histoires de filles parce qu'il essaye de les mettre dans des cases pour les comprendre. mais babe elle rentre pas vraiment dedans en fait. parce que babe, elle sait et elle ne sait pas, elle est douce et sauvage. babe elle est hors des cases de merde de tito. babe contrarie l'ordre que tito essaye de créer pour le genre humain.
parce que l'humain est un sacré bordel.
et babe aussi, voire plus que les autres.

alors forcément babe veut tout faire. comme ça, facilement. et lorsque tito regarde babe, il se dit qu'il n'y a pas de problème. quelques secondes, il pense à son boulot demain, puis ça passe à la trappe. tant pis s'il est fatigué, de toute façon personne regarde sa gueule de mort quand il a l'visage dans les chiottes. oh ! certains regardent le cul de tito mais ça va il a de la chance, son cul n'a jamais l'air fatigué. il résiste bien. ok juste ok. c'est toujours ok avec babe. on fait tout ça. la nuit est à nous. puis tito hausse les épaules en choppant une veste qui traîne là. il fait frais dehors, le vent glace le coeur de tito. faut forcer un peu, mais le mieux c'est vers bourbon & branch. ces idiots font pas gaffe à leur thune. je me dois de faire gaffe pour eux. tito regarde vite fait autour d'lui c'est bon t'as tout ce qui faut ? parce que tito voudrait pas que babe choppe la mort à nouveau.

tito prend la main de babe et s'dirige vers la sortie. putain, j'pourrais crever pour du bacon bien gras. tito ricane un peu alors que son ventre fait des grrrr qui résonnent à des kilomètres. direction le dinner.

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Lun 24 Avr - 18:56
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maman, elle disait toujours :
« barbra, quand ça va pas, on sourit, on relève le menton et on ne dit rien. on fait comme si ça allait bien. »
alors barbra, elle fait toujours ça. elle dit rien. mais son visage parle pour elle… comme là, avec les larmes qui semblent s’évader de la prison foncée que constituent ses prunelles-galaxies. comme là, à danser comme deux silhouettes fantomatiques, babe et son tito, les deux âmes fusionnées alors que les corps ne se toucheront jamais.
elle préfère se complaire dans sa tristesse avec un corps chaud dans ses bras, un corps aimé, un minois adulé. elle pose toujours ses mirettes étoilées avec délectation sur tito, avec plaisir. il est trop beau tito. babe, elle a toujours un peu regretté qu’il soit pas hétéro… parce qu’il est tout ce dont elle a besoin.
un ami. un frère. une âme-sœur. la deuxième face d’une même pièce. titabe. babito. mais y’a stig entre eux. y’a stig qui les sépare un peu. babe, elle veut pas que quelqu’un puisse sonner le glas de leur relation… mais stig, c’est pas n’importe qui. alors babe n’y pense pas, babe se laisse porter par la vie. après tout, tito et babe, ils vivront pas vieux. team des 27 peut-être ? babe, elle se voit pas avoir une vie. si on lui demande « tu te vois où dans dix ans ? » elle haussera juste les épaules.
on fait tout ça. la nuit est à nous.
qu’il répond tito, son tito. il a raison. quand barbra est avec tito, barbra est invincible. le temps n’a plus d’emprise sur les gamins voies lactées. ils enfilent leur cape de super-héros, prêts à affronter les vilains riches qui les regardent avec dédains, les jolies personnes en dehors qui se meuvent comme des ombres chinoises sur les murs alors qu’ils ne sont éclairés que par les étoiles faiblardes.
faut forcer un peu, mais le mieux c’est vers bourbon & branch. ces idiots font pas gaffe à leur thune, je me dois de faire gaffe pour eux.
babe, elle rit doucement. elle est jamais triste longtemps avec tito. il a peur de la mort, peur d’arrêter d’respirer, d’exister, d’être oublié sans doute aussi… mais tito, c’est sa bouffée d’air frais, paradoxalement. et babe, elle fait tout pour lui faire oublier tout ça, pour être sa bouée. mais elle a que quelques os décharnés à lui offrir, et les os… ça coule.
« qu’est-ce que les gens feraient sans toi… »
elle soupire avant de lui adresser un clin d’œil. et au fond, elle s’demande surtout : « qu’est-ce que je ferais sans toi ? ». parce qu’une vie sans stig, c’est triste, ça rend l’cœur douloureux mais c’est possible. une vie sans tito alors qu’elle le côtoie tous les jours depuis deux ans, c’est pas envisageable.
tito et babe contre l’humanité s’il le faut.
c’est bon t’as tout ce qui faut ?
il demande. et babe elle a envie d’répondre : « j’ai tout quand t’es là. » mais elle dit rien. c’est pas comme ça entre babe et tito. c’est beaucoup d’émotions voilées, pas de mots dévoilés.
avec ses collants déchirés improvisés bas-résilles, son p’tit top léger, babe elle va sans doute crever sous l’froid. alors elle attrape une veste masculine délestée à un amant passager, un truc carrément trop large qui lui tombe sur les épaules comme le poids du monde mais dans lequel elle se pelotonne. elle a quand même froid aux miches mais c’est pas grave, au fond babe elle a toujours chaud au cul. c’est c’que tito dit des fois, en tout cas.
tito il prend la main de babe, et babe elle enroule ses doigts aux siens. c’est juste des cools kids débiles qui vont finir par choper la mort… mais avec le sourire. elle acquiesce de la tête et l’emmène décrocher l’horizon en s’prenant les pieds dans les pavés, en accusant les bourrasques fraiches sur leurs visages.
et puis y’a le dinner qui se décroche du paysage. y’a le dinner où elle l’emmène, où elle le traîne… mais tito, il est pas réticent, au contraire. les deux ventres gargouillent à l’unisson, mastodontes venant s’emparer de la réalité. elle s’pose sur une banquette, attend qu’tito aille sur celle en face ou à côté… elle s’en fiche, tant qu’il est pas loin, avec elle.
et elle regarde le menu. et y’a son ventre qui grogne de plus belle.
les banquettes auparavant d’un rouge pétant sont délavées par les années, défoncées par endroits à force de supporter les fessiers et les poches des jeans assassines, avec des p’tits trucs métalliques qui dépassent et qui les éventrent pour mieux contenter leur ventre.
les prix sont pas très élevés, babe sourit et ça lui mange le visage.
« on a pas assez d’argent pour commander toute la carte hein ? »
elle demande, écume rêveuse aux lèvres. mais elle pourrait même pas tout manger babe, parce qu’elle a l’habitude de manger qu’un tout p’tit peu… sauf quand elle s’incruste chez stig.
« tu veux quoi ? j’vais aller commander au comptoir… parce qu’ils ont pas l’air motivés à venir nous servir. »
elle râle un peu. mais ça lui fait du bien de sortir un peu du hangar, de ces couleurs et de cette atmosphère qu’elle connaît par cœur. y’a de l’animation ici ; pas beaucoup de gens, mais un peu quand même. des discussions enflammées, des regards qui s’amourachent… la société qu’ils ont un peu cessé de côtoyer. c’est chaleureux et babe elle aime bien ça.
puis, alors qu’elle regarde distraitement la carte, elle remarque un truc qui fait gronder son estomac et fait pâlir son cœur à l’idée de toute la graisse qu’elle devine présente.
« tu devrais prendre ça ! »
elle gueule un peu en pointant du doigt la carte et en la montrant avidement à tito.
« y’a plein d’fromage (c’est gras), et du bacon à s’en faire péter l’bide. j’suis sûre que tu vas devenir rond en deux bouchées et que j’pourrai te manger demain au petit déj. »
elle ricane un peu, entre moquerie et taquinerie. tito, il est comme elle : être décharné aux côtes saillantes, affamé par la société qui pullule dans les rues. ils ont jamais le temps de grossir…
juste le temps de dépérir.

Spoiler:


Dernière édition par Babe Kidd le Sam 27 Mai - 22:39, édité 1 fois
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Dim 21 Mai - 16:41
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la veste de tito est miteuse ; elle goûte les cendres froides et l'oignon.
dans l'fond, tito pense que le dernier proprio de la veste était un sale type, une sorte de cuisto des bas fonds. aujourd'hui, la veste elle sent les cendres à cause de tito, mais il est pas foutu de se débarrasser de l'odeur dégueulasse d'oignon. cette odeur qui pique au nez, qui fait pleurer les yeux. la veste de tito, elle provoque les mêmes choses que sa pauvreté. les gens, ça les gêne. il faut pas grand-chose aux gens pour être gênés : des cheveux gras, des vêtements troués, une odeur de rue. les gens ont peur de la pauvreté. et tito, il sent la pauvreté sur plusieurs pâtés de maison. et babe, c'est pareil. c'est pour ça que les gens changent de rue dès qu'ils voient tito et babe au loin, main dans la main. c'est dérangeant.
et puis, la crasse ne s'accoquine pas. la crasse n'a pas de sentiments. la crasse c'est comme un clebs, ça ressent rien et ça pue la mort lorsqu'il pleut.
mais ce soir, il pleut pas. ce soir, les cieux sont dégagés. dans un sens, tito est content. la pluie lui glacerait les os. comme ça, sans se soucier des dégâts. sous la pluie, tito il n'irait pas loin. sa veste-oignon laisserait la pluie infiltrer son pull kaki et troué. elle lui laisserait volontiers un chemin comme pour dire « vas-y pluie, tu peux le faire, tu peux le blesser, il a volé mon ancien maître monsieur oignon » et la pluie, cette profiteuse, s'en donnerait à cœur joie.
alors, tito pousse babe à marcher un peu plus vite, au cas où. au cas où les nuages pointeraient le bout de leur brume pour emmerder tito. et tito, ce soir, il veut vraiment pas être emmerder par la pluie. surtout lorsqu'il voit à quel point babe est comme à poil avec ses loques sur le dos.
et ça, ça tue tito. il s'en fiche d'avoir froid. tito il a comme froid depuis un siècle donc il n'est plus à ça près. mais il refuse de babe ait froid. parce que babe c'est une rose. et tito doit protéger sa rose. avec babe, tito se fait petit prince. il tente de soigner sa rose comme il peut. il lui crée un dôme en carton et ferrailles pourtant elle tombe malade quand même. et ça tue tito. alors il arrête de regarder les loques de babe.

et puis, de toute façon, ils sont arrivés au dinner. ils ralentissent un peu.
la routine des gens normaux commence :
rentrer, s'asseoir,
lire la carte, lire les prix, être soulagé et anxieux,
se faire mater, tenter de choisir, attendre.
ton bide le supporterait pas, c'est une tafiole. tito ricane. je sais c'que c'est.
tito jette un oeil au comptoir, babe n'a pas tord. ils doivent avoir peur qu'on les cambriole. t'sais avec nos muscles atrophiés et notre gueule décharnée. ils sont vraiment cons. tous. tout le temps.
tito est fatigué des cons.
il sait pas trop quoi prendre tito. il a pas l'habitude de choisir ce qu'il a dans son assiette. alors c'est compliqué parce que tous ces trucs lui donnent envie. à mort.
puis babe lui propose un truc. un hamburger bien gras avec du bacon. et tito en salived'avance. son bide fait encore grrrr et ça s'entend dans tout le restaurant. tito rit fort. il rit de sa misère et des gens qui le regardent, outrés. tito a envie de leur vomir à la gueule. mais il n'a rien à vomir tito. alors il ne fait rien.
putain ouais, ça à l'air bon. et toi ? qu'est-ce que tu veux ? tito regarde le menu, attentif. il nous faut à boire aussi. un coca ça te dit ? tito sait qu'il lui faut des forces pour ce soir.
il attend la réponse de babe pour aller commander. il ne va pas laisser babe y aller.
il est pas con, il sait qu'il a plus de contrôle que babe et puis il a vraiment faim. si babe se fait jeter, elle va gueuler partout comme un veau et ils devront sortir en ayant encore la dalle.
tito est plus mesurer. tito a plus l'habitude.
et puis, tito croit parfois en ce que les autres racontent.
mais pas babe.
pas babe.


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Sam 27 Mai - 22:57
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babe, elle pense souvent à la mort. la mort, ça effraie toujours tout le monde… et elle comprend pas vraiment babe. parce qu’elle s’attend à voir la mort au pas d’la porte du hangar, à toquer fort pour qu’ils entendent babe et tito. et puis tito il descendrait les escaliers (en faisant attention d’pas tomber) et il irait ouvrir.
« je viens voir babe »
qu’elle dirait la mort. la mort serait pas jolie, pas vraiment visible, pas invisible non plus. grand drap noir, faux pointue qui vient picorer les âmes déchues, le visage caché… ou pas d’visage du tout. et tito, il dirait quoi ? babe elle sait pas. tito il lui dirait sans doute de repasser. sauf que la mort, ça repasse pas.
alors babe elle descendrait en même temps.
« qu’est-ce que c’est ? »
« c’est la mort »
« qu’est-ce qu’elle veut ? tu peux pas m’laisser. »
qu’elle couinerait babe.
« elle te veut toi. »
ah. sans doute qu’il penserait tito qu’il la laissera pas sans aller. que babe, elle a sa place qu’auprès de tito, pas auprès d’la mort. mais babe elle le rejoindrait, et elle donnerait sa main à la mort.
« j’dois y aller. l’heure a sonné. »
qu’elle aurait l’temps de murmurer avant qu’la faux s’abatte.

la vie, c’est pas un jeu. la vie, tout c’que ça fait, c’est mener vers la mort. et babe elle connaît ça, parce que babe elle est jamais fort couverte, toujours un peu malade (la gorge qui gratte depuis deux ans, le nez qui coule d’puis un an et demi…) et les os toujours trop saillants. même quand elle s’gave de graisse un jour, ça revient pas. faut d’la graisse pendant un mois pour que babe s’mette à gonfler comme un ballon d’baudruche et qu’elle éclate. et puis babe elle supporte plus vraiment d’manger comme un ogre. deux bouchées et elle a l’ventre qui s’révulse, l’estomac qui s’contracte, l’envie d’vomir.
et babe, elle est pas fort couverte. les jambes légèrement couvertes par une jupette qui remonte trop haut, les bras découverts alors qu’les nuages menacent de craquer et d’répandre leur tristesse sur le monde, ils accélèrent un peu l’pas. et le dinner s’dessine.
ton bide le supporterait pas, c’est une tafiole.
la simple phrase balancée comme ça. babe elle a pas envie, mais elle a l’adrénaline qui commence à courir dans ses veines. elle a envie d’le défier, d’lui montrer que c’est pas une tafiole… mais elle laissera passer pour ce soir. elle le toise juste en relevant un peu l’menton.
ils doivent avoir peur qu'on les cambriole. t'sais avec nos muscles atrophiés et notre gueule décharnée.
elle hausse les sourcils, fait un p’tit bruit avec sa bouche pour montrer sa désapprobation.
« parle pour toi. moi j’suis une déesse. les joues creuses, c’est vachement sexy paraît. »
elle a envie d’dire demande à stig mais elle veut pas aborder l’sujet… pas maintenant… ou pas du tout. stig, ce sera p’têtre toujours une barrière entre eux. ou peut-être pas. babe et tito c’est plus important qu’un mec, qu’un pénis, non ? mais c’est pas n’importe lequel (de mec et d’pénis).
et puis y’a l’ventre de tito qui grogne fort, les gens qui râlent un peu, s’retournent pour les jauger.
« vous avez un problème ?! » qu’elle demande. « on vient dans un dinner pour manger, oulala, quelle bande de connards ! »
elle beugle un peu. et elle soupire et s’reconcentre sur la carte. elle aime pas forcément attirer l’attention mais elle supporte pas les gens comme ça. ils y peuvent rien s’ils sont clodos. (bon un p’tit peu quelque chose, parce qu’ils pourraient travailler… mais tito, il travaille, et ça empêche pas. clodo, c’est un choix pour eux… un peu. un choix un peu forcé.) si maman l’entendait parler…
putain ouais, ça à l'air bon. et toi ? qu'est-ce que tu veux ? il nous faut à boire aussi. un coca ça te dit ?
elle balaie la carte du regard. elle a envie d’tout mais elle sait qu’elle pourra pas manger beaucoup.
« ça te tente pas de faire moit-moit ? ça coûtera moins cher en plus. »
elle s’mordille un peu le bas de la lèvre.
« enfin, fais-toi plaisir hein ! si tu veux tout manger… mais moi j’sais que j’pourrai pas finir un hamburger aussi gras. »
elle pouffe de rire légèrement, pathétiquement. elle touche son ventre, un peu au-d’ssus de son nombril (que son top ne cache pas). le doigt, il s’enfonce presque entre les organes. c’est tellement triste d’avoir dû s’priver pendant tellement longtemps qu’on supporte plus qu’à peine de bouffer… babe, à une époque, elle aurait dévoré un burger comme ça en deux secondes et toute seule. (même si elle allait pas dans c’genre d’endroit.) mais c’est une autre époque.
« j’vais commander ou t’y vas ? »
elle demande, déjà prête à s’lever.
babe, elle a r’marqué du coin d’l’œil la nana à la caisse. elle est jolie, avec ses cheveux blonds. babe, elle aime fort stig mais elle veut pas s’poser alors elle s’dit qu’elle pourrait bien lui demander son numéro à la fille au comptoir…
c’est pas parce qu’on est au régime qu’on peut pas regarder le menu ! surtout quand on est pas au régime ! et v’là, babe qui commence à avoir les pensées décousues à force d’avoir les naseaux qui flairent d’la nourriture bien calorique, et rien à enfourner dans la bouche béante, dans l’estomac qui n’est plus qu’un trou sans fin.


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