☆ âge Le crépuscule de la trentaine, il sent poindre la prochaine décennie dans toute son hideur, les premiers sillons qui parcheminent son faciès renfrogné. Trente-huit ans. ☆ genre homme. ☆ origines Irlandaises par son père, fièrement revendiquées, malgré que les paysages truculents de son pays d'origine ne soient plus qu'une ouateuse réminiscence. Sa mère, quant à elle, était française. ☆ nationalité américain. ☆ en ville Chérubin aux yeux candides, Magnus n'avait que six ans lorsque sa famille s'est déracinée pour venir, sans le sou, s'implanter à Liberty. ☆ statut célibataire.☆ orientation sexuelle vaginale. ☆ emploi Il est gérant d'un restaurant gastronomique très prisé par les gens cossus de la ville; le capétien. Poudre aux yeux que tout cela, si son patronyme figure sur le bail, ce sont bel et bien les Ells qui tirent les ficelles et qui lui en ont donné les rênes. Façade distinguée que ce repère de fin gourmets, ce n'est qu'un apanage des Ells refourgué à un vassal afin de laver l'argent écarlate. ☆ situation financière Relativement aisée; sa fortune n'est certes pas comparable à celles des oiseaux avec qui il fraye mais ses occupations multiples lui permettent toutefois de tenir son train de vie excessif et de repaître ses vices. ☆ quel clan ? C'est aux Ells que l'irlandais a prêté allégeance, il y a maintenant près de vingt ans. Vassalité naguère frileuse et rétive, forcé qu'il était de poser ses lippes récalcitrantes sur la chevalière de Lysander, elle s'est au fil des âges muée en une loyauté véritable et immuable, ses convictions profondes finissant par épouser celle de l'organisation.. ☆ groupe écrire ici.

caractère— Bâtard. Là, la voilà la quintessence de sa psyché. Oh, bien sûr, ce n'est pas le pire, Magnus a même l'une ou l'autre qualité; sa loyauté envers les Ells, qui n'en reste pas moins intéressée. Il n'en demeure pas moins un matois. Lorsqu'il louvoie entre les tables de son restaurant, il est sémillant, courtois, tout risette et miel. L'enfant de pute va même jusqu'à péter l'accent frenchie, que les vieilles chevrotantes de Liberty trouvent tout simplement exquis. L'envers du décor est tout autre; l'accent irlandais fait déferler sa rudesse, les palabres sont cinglants et fielleux, l'œillade tantôt morne tantôt dédaigneuse. Il y a les occasionnelles déflagrations de son tempérament volatile mais la violence qu'il exerce reste avant tout instrumentalisée; il s'en sert pour dissuader, asseoir le respect, glaner des dettes. L'ambition est sa maîtresse la plus obsédante, il n'arrive pas à s'en défaire, nonobstant les échelons qu'il a gravis, les gallons ne font qu'attiser sa soif de félicité. Vingt ans de banditisme et un essor certain ont laissé leurs traces; indélébiles, criantes, accusatrices. Il se méfie de tout et de tout le monde, prête à tout un chacun l'envie et l'odeur du traître, au point de verser dans la paranoïa. Des remords, pourtant, aucuns: toutes les horreurs qu'il a été amené à commettre, il l'a fait pour les jumeaux, pour se bâtir un nom, pour leur assurer la prospérité qui lui a jadis fait défaut, pour leur léguer un héritage prestigieux et écarlate.