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Set fire to the rain {Nolan}  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Ven 4 Aoû - 22:01
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Le déjeuner avec quelques amies qui traîne en longueur et qui pourtant te fait un bien fou. Plusieurs jours se sont écoulés depuis Nolan. Depuis cette soirée où tu es passé du rire aux larmes. De la colère à l’amour. En quelques instants trop courts. Chris absent pour une bonne semaine, tu t’es retrouvé à ne pas trouver le sommeil, seule dans l’immense lit conjugal, perdu dans tes pensées. Les mains de Nolan sur toi, ses baisers, son ardeur, tout cet instant qui t’a hanté au point de te faire remettre tant de choses en question. Tu n’as pas fait le premier pas, pas envoyer un seul message ou même laissé un appel en absence. Non, tu n’arrives même pas à faire face à tes sentiments, à tout ce qui te chamboule, qui te retourne complètement, pour accepter de communiquer de nouveau avec celui que tu considères comme ton meilleur ami. Mais dont désormais, ce ne sont plus juste les sourires et les rires autour d’un verre qui te reviennent en mémoire, mais bel et bien une passion brûlante volée au hasard d’un instant de faiblesse. Une part de toi se veut ronger par la culpabilité, par le regret. Pourquoi avoir fauté ? Toi la femme mariée, fidèle. Malgré le mariage qui s’étiole, la distance qui s’agrandit et le fossé qui se creuse entre vous. Le retour de Bruce. Puis les disputes, trop fréquentes. Les moments de douceur, trop absents. Les ressentiments plus que le reste. Les reproches et les divergences d’opinions. Un bref moment charnel, parfois volé au détour d’un trop-plein de colère et pourtant même dans ces situations, la chose semble te paraître lointaine. Vous vous êtes noyés, dans votre propre mariage et cette incartade en plus, tu ne sais même pas si tu as la force d’aller de l’avant et d’essayer d’arranger les choses. Recoller les morceaux d’un mur qui s’effrite petit à petit et qui un jour, s’effondrera complètement. Alors tu tentes de t’évader, dans un moment avec tes amis, dans trop de cigarettes ou de verres de vin. Pourtant même tes moments de plaisir, devant ta série favorite, une fois les enfants couchés, ne semble être plus qu’une chose banale et insipide, tant ton esprit s’agite. Tant ton corps brule de gouter de nouveau à cette passion là. Plus longuement, plus tendrement, pas seulement au hasard d’un instant arraché à vos vies si différentes. « Je t’aime ». Malgré les insultes qui ont suivi, malgré l’emporté du ton, malgré la colère du moment. Il t’aime. Pas juste comme l’amie et l’oreille attentive. Mais bel et bien comme la femme. Celle que tu es. Celle que tu as toujours voulu être. Avec tes rêves et tes déboires. Avec tes qualités mais surtout tes défauts. Malgré ta vie de merdique, comme il le dit si bien.

Alors tu soupires, en passant la porte de chez toi, juché sur de haut talons clair, une robe blanche, de lin blanc ajouré, épousant élégamment les formes de ton corps, alors que tes cheveux se perdent dans un chignon compliqué dont de nombreuses mèches s’évadent pour un aspect plus léger, plus décontracté. Tu poses bruyamment tes clés sur le comptoir de marbre de l’entrée que déjà, tu te diriges vers la cuisine. La solitude te prend aux tripes, à cette heure de l’après-midi. Et cette solitude là signifie le retour des milliers de pensées qui tourbillonnent dans ton esprit et parasitent tes réflexions. Alors tu sors une bouteille de vin et un grand verre. Qu’importe l’heure. Qu’importe le repas déjà terminé. Ici, tu n’as que faire des conventions. Personne pour te juger ou te regarder de haut. Juste toi et ta peine. Juste toi et les amères constatations de ta vie. Merdique. Vie merdique. Ces mots te reviennent en boucle. Ils heurtent ton cœur à chaque fois un peu plus, parce que même Nolan l’a vu, te l’a craché au visage, avant de t’aimer. Par moment, la passion que tu as vécue, la façon dont ton cœur s’emballe aux souvenirs de cet oubli nocturne prend le pas sur le reste. Sur ces mots là. Sur tout. Absolument tout. Parfois, tu n’as qu’une seule envie, celle de disparaître.

La sonnette de la porte qui retentit te sort de ta transe, de ta léthargie qui t’aurait presque fait verser trop de vin dans un verre déjà imposant. Tu te diriges vers la porte, tes pas, du haut de tes talons, résonnent sur le carrelage précieux du sol, alors qu’enfin tu ouvres la porte pour découvrir celui ou celle qui s’impose dans ton instant de névrose. Tu restes silencieuse, ton cœur rate un battement, face à la silhouette du grand blond qui s’impose sous tes yeux. Il est beau. Toujours aussi beau, les mains sur les hanches et l’air décidé. Décidé à briser le silence de plusieurs jours. La gêne des non-dits. La douleur de la culpabilité et peut être, pour lui aussi, la forte envie de recommencer malgré tout le péché de la chose. Vos âmes bruleront en enfer, de toute façon. Tu es et sera probablement toujours une mauvaise personne. « Nolan, je… » Tu balbuties, tâchant de retrouver un peu de contenance. Pourtant rien que de le voir là, fait tout ressurgir. Ton envie de gouter au fruit défendu, quitte à te faire jeter du jardin d’Eden. Quitte à te bruler les ailes et perdre cette cage dorée. Idiote. Idiote que tu es, bercée d’illusions égoïste. Il a une vie Nolan. Une vie fraîchement chamboulée. Une vie où tu n’as pas ta place. Une vie où tu resteras de côté, à l’épauler, comme une amie. Rien d'autre. Pourquoi même en es tu venu à penser à tout ça ? Parce que Nolan t'aime, peut être. Il t'aime après toutes ces années. Un peu plus de dix longues années. Il t'aime sans avoir chercher à te changer, à te dicter ta conduite et tes choix. Il t'aime, comme tu es. C'est ça, non ? C'est ce qu'il t'a fait comprendre ? Ou est-ce simplement ton esprit qui fabule, à la recherche d'un peu de bonheur amoureux ? Heurtant avec violence ton âme, tu détournes le regard pour ne pas le balader sur toute sa haute stature fraîchement redécouverte. Ethel la pauvre fille, perdue dans sa pauvre vie. Pathétique. Tu pourrais te faire pitié, si seulement tu étais capable de t’admirer, là, à la place de Nolan qui te dévisage d’un air décidé, convaincu et pourtant tendre. « Qu’est-ce que tu fais là ? Enfin je… Entres » Finis-tu par réussir à prononcer, alors que déjà tu t’écartes de la porte pour lui laisser la place d’en franchir le seuil et de pénétrer dans ton imposante bâtisse. Tu refermes derrière vous, pour ensuite relever le regard vers lui, vous diriger vers la cuisine. « Tu veux boire quelque chose ? » L’hôtesse parfaite. Comme si de rien n’était, tandis que tu le croises pour te diriger vers le frigo. Comme si cette gêne n’est pas en train de te dévorer les entrailles, alors que ton cœur s’agite dans ta poitrine. Nerveusement. Il est là. Si loin, et si proche à la fois.
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Dim 6 Aoû - 1:44
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On l'a plus entendu depuis qu'il est revenu de cette foutue soirée qui lui colle encore à la peau. Il peut bien se laver qu'il a la sensation que l'odeur reste ancrée sur chaque parcelle de son épiderme. Ce qu'il a pu jouer au con, Nolan, incapable de garder sa braguette fermée le temps d'une soirée. Faut dire qu'elle était belle Ethel, coincée dans son jean moulant, perchée en haut de ses talons. Il sent encore son regard sur lui, il peut l'imaginer rien qu'en fermant les yeux. C'est comme un film qui se passe dans sa tête sans cesse, qui continue encore et encore. Depuis cette énième gueule de bois, le fermier s'est descendu quelques bières, rien de méchant, comme pour s'obliger à rester lucide et ne pas faire une énième connerie. Sa mère ne l'a même pas vu entrer dans la cuisine pour récupérer des repas préparés. Silence complet, sur toute la ferme. Seules les vaches peuvent encore apprécier sa présence. Au milieu des mouches et des sons infâmes, le blond remonte la fermeture de sa veste de travail pour se perdre dans le troupeau. Une bête au milieu des bêtes. Il a la rage au bide, la rancœur au bord des lèvres. Qu'est-ce que t'as bien pu foutre ? Ça tourne en rond dans sa tête, comme un cancer qui grandit et qui gagne du terrain. Il voudrait bien s'écraser la tête contre le mur, se mettre une bonne baigne pour redescendre sur terre. Il sait même pas s'il va un jour lui reparler, retourner sur ses pas et lui demander pardon. Le silence c'est bon, c'est confortable, ça fait pas de vague, ça casse les esprits au point de te conforter dans ton désespoir. Et dieu sait ce qu'il peut parfois se complaire dans les sentiments négatifs. La rivière en est encore témoin parce qu'elle porte en elle son cœur agonisant, étalé à côté d'un môme recroquevillé sur lui-même. Il s'approche plus vraiment d'elle d'habitude mais aujourd'hui, il en ressent le besoin. Comme pour se retrouver avec lui-même, affronter ses démons, demander au Diable des réponses puisque les anges ne cessent de le rejeter. Les chaussures recouvertes de boue, le fermier s'installe sur un rocher alors que ses yeux plongent sur l'eau qui coule sous ses pieds. Les battements de son cœur se calment alors qu'il ose enfin sortir son téléphone de sa poche. Nolan le regarde un instant, le dévisage comme s'il était le responsable de toute cette histoire avant de le remettre à sa place.

Il est passé par la case appartement pour enlever ses affaires de travail et attraper les premiers trucs qui lui venaient sous la main. Il s'est pas fait beau Nolan parce qu'il sait pas ce que ça veut dire. On lui a jamais montré comment faire même s'il a bien vu Jude faire des efforts. Il trouve ça presque artistique, la façon dont son jumeau masque ses défauts par de jolis vêtements et des cheveux bien coupés. P't'être que si lui aussi rasait cette énorme barbe alors Blanche lui reviendrait ? Il préfère même pas essayer par peur de l'échec. Essuyer les déceptions c'est devenu son passe temps favoris. Alto le suit à la trace alors qu'il grimpe dans son vieux tacot, lançant un regard désolé au chien de le laisser seul une nouvelle fois.
La route.
Elle s'étire sur l'éternite. Il en est certain. Il peut sentir, les kilomètres s'allonger, les paysages défiler et le monde devenir insignifiant autour de lui.
Jusqu'à ce qu'elle apparaisse. Cette maison là. Celle dont il a parfois rêvé sans jamais en voir la couleur. Garé devant chez Ethel, Nolan marque une pause avant de prendre une longue inspiration et aller toquer à cette foutue porte.
Prendre le taureau par les cornes comme on dit. Em le lui a conseillé même s'il devait pas penser un seul mot de ce qu'il lui disait. Le blond attend, détendu en apparence mais l'âme si crispée qu'elle doit ressembler à une feuille morte, toute recroquevillée sur elle-même. Enfin, elle lui ouvre, elle, Ethel. Son amie, ou plutôt son amie qu'il a pris soin à briser. Elle n'a pas de sourire pour l'accueillir, pas d'accolade chaleureuse à lui balancer à la gueule. Rien. Et il remarque en un instant sa gêne, son envie de disparaître sous ses yeux. Peut-être qu'il aurait mieux fait de partir, de se terrer dans sa ferme merdique et ne plus en ressortir. Il a même pas de fleurs à lui offrir, rien, parce qu'il a pas envie qu'elle pense qu'il est là en prince charmant. Il est là en Nolan, rien de plus. Y a pas d'artifice, pas quoi que ce soit pour les accompagner dans leur chute vertigineuse vers la réalité.

Elle est belle Ethel, encore une fois mais il s'rend compte qu'elle fait semblant. A croire que tout tous ce sont donnés le mot pour paraître magnifique aux yeux du monde et dissimuler ce qui pourrait gêner les autres. Il a envie de lui dire 'Jude t'a contaminé ?' mais dit rien, se la ferme, la laisse aller vers son frigo version géant ; comme tout ici. Un coca ça ira. Qu'il dit, parce qu'il est pas venu pour se bourrer la gueule et faire mauvaise figure. Le colosse part s'asseoir à la table de la cuisine, s'y échoue presque alors qu'il jette un regard par la fenêtre, admirant au passage la pelouse du jardin mieux entretenu que sa propre pilosité. C'est à ce moment là qu'il se demande ce qu'une femme comme Ethel peut bien lui trouver. C'est quoi cette tête ? Dis le si ça t'fait chier d'me voir. Il est pas vraiment tendre avec elle mais n'a jamais su l'être avec qui que ce soit. Nolan sait pas vraiment ce qu'il espérait mais pas ça. Faire semblant. C'est quoi cette connerie là ? Lui il est fort pour faire semblant mais Ethel. Non, elle mérite mieux que ça. Pour avoir souffert toute une vie à jouer la comédie, Nolan sait qu'il ne veut pas de ça pour elle. J'suis pas v'nu pour qu'on recommence. Seulement pour prendre des nouvelles vu que ça t'arracherait la gueule de m'envoyer un sms pour m'dire que tout va bien. Il fronce les sourcils, brute mais pas méchant. Il parle toujours comme ça Nolan, c'est sa façon un peu brute à lui de communiquer. T'es classe dis donc, tu reviens d'où ? Il change de sujet alors qu'une de ses mains s'amusent à tripoter un des trous de son t shirt parsemé de tâches. Si blanc de base et pourtant si gris à l'instant. Le fermier s'enfonce dans sa chaise et porte son regard vers elle.
Maintenant qu'ils sont des adultes (l'une mariée, l'autre à moitié papa) certainement qu'ils sauront passer au dessus de leur bêtise sans en faire des montagnes parce qu'il est pas très bon en randonnée l'Nolan et que l'orientation c'est pas son truc.
Tu vas pas lui faire tourner la tête à Nolan, hein, non ?
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Dim 6 Aoû - 14:05
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Un coca. Ca te surprend, parce que tu n’as pas l’habitude de Nolan buvant autre chose que des bières ou plus largement de l’alcool. Toi même tu es loin d’être un exemple de vertu, bien que le vice soit moins prononcé. Pourtant tu t’exécutes, sort de ton large frigo américain une bouteille en verre du précieux soda, un verre, pour enfin te diriger vers la table de la cuisine et poser le tout devant lui. Tu prends place à ses côtés, silencieusement. Tu sais que tu devras briser cette gêne là, qui te tiraille complètement, mais le fermier s’exécute avant que tu en es le temps. Tu relèves le regard vers lui, un peu déconfis, un peu surpris, avant de finalement froncer les sourcils. Nolan et sa délicatesse légendaire. À ne jamais y mettre les formes. Mettre le pied dans le plat et pourtant, pas complètement non plus. « Je reviens d’un déjeuner avec quelques amies » Lâches-tu d’abord, avant de joindre tes mains sur la table, tripotant nerveusement tes doigts, tes bagues, ton alliance, aussi. En parler. Parler de tout ce qui fiche le bordel dans tes pensées depuis plusieurs jours. Pourtant tu sens qu’il faut crever l’abcès et vu les paroles du blond, c’est le bon moment. Personne qui ne risque de débarquer. Personne qui ne risque de vous entendre. Juste vous deux et le bordel de vos vies. « Ça ne me fait pas chier de te voir, je ne t’ai pas écrit juste parce que… Enfin j’imagine que c’est le bon moment de parler de ce qu’il s’est passé, Non ? » Demandes-tu enfin, dans une question qui se veut relativement rhétorique. Parce que tu sais que vous devez en parler. Que vous devez enfin poser des mots sur ce rapprochement. Sur tout ce qu’il t’a dit, sur tout ce que tu as ressenti. Sur cette tendresse un brin bestiale et pourtant bougrement passionné. Intense, arraché à vos vies. À la tienne, bien rangée, presque impeccable, à l’apparence parfaite et la vérité plus sombre. À la sienne, déjà suffisamment compliquée, déjà suffisamment bordélique pour que tu viennes te rajouter. Mais as-tu seulement le droit de ressentir quelque chose alors qu’il va être père ? Probablement épouser cette nana un peu paumée qui aura besoin de lui. Cette seule perspective fait naître en toi une pointe de jalousie et un certain dégout. Dégout de toi, dégout de tout ça. Qui es-tu pour ne serait-ce que songer te mettre entre un enfant et la vision d’une famille complète et… Heureuse ?

« Ce qu’il s’est passé… Oui ça n’aurait jamais dû se passer mais… Ce n’est pas pour autant que ça ne me fait rien, tu vois » Tu as baissé le regard vers tes mains en commençant à parler alors que là, aussitôt ta phrase terminée, tes yeux clairs viennent chercher les siens. Au milieu de la pagaille, du monde qui semble vous séparer. Mais malgré toutes ces différences, vous vous êtes toujours retrouvés, compris. Aimés ? Peut être, mais là encore, tu préfères ne pas interroger trop profondément ton cœur, de peur de ce que tu y trouveras. La seule certitude qui demeure c’est que tout ça, ça ne t’a pas laissé de marbre. Ca n’a pas fait juste de toi une femme malheureuse, qui se dégoute d’elle même et de ce qu’elle a fait. Tu t’es surpris à vouloir un peu plus de ça, de cet amour là qu’il t’a offert. À vouloir un peu de bonheur, dans une vie que tu subis plus qu’autre chose. Regardant avec les années ton sourire s’effacer et le bonheur ne demeurer plus qu’un vague souvenir. Seul tes enfants demeurent encore être la lueur dans tes journées trop sombres. Tu donnerais tout pour eux. C’est bien pour ça que ton bonheur passe au second plan depuis quelques années, depuis quelques mois, surtout, alors que plus rien ne va avec Chris. « Je ne peux pas dire que c’était une connerie et que je regrette tout parce que… Je n’arrive pas à regretter » Oui, non, pas complètement. Tu sais que ça serait la meilleure chose à faire, la plus simple. Tout regretter, t’en vouloir, culpabiliser. Pourtant, malgré les larmes qui ont souillé tes joues ce soir là, tu n’as pas pu faire autrement que passer en boucle l’instant dans ta tête. Ses larges mains sur ta peau, ses baisers brulants, fiévreux. Tout. Absolument tout ce que tu as ressenti, comme une douce sérénade nocturne. Alors tu le regardes, tu transpires de véracité parce que tu lui dois bien ça. Malgré ta situation. Malgré ton mariage dont il ignore la plupart des ecchymoses qui ternissent un bonheur censé être immaculé. Au fond, tu te doutes qu’il te rejettera certainement, parce qu’après tout, pourquoi s’encombrerait-il d’une femme mariée, avec déjà deux enfants et un ex mari revenant fraichement de taule ? Malgré ses sentiments, peut être lâchés sous l’effet de l’alcool. Exagérés, certainement.
Tes yeux cherchent les siens. Y cherchent des réponses, un peu de sentiments, quelque chose auquel se rattacher pour ne pas tout perdre. Avoir tout perdu ? Est-ce la meilleure solution, de simplement tout ignorer ?
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Mer 16 Aoû - 16:46
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Il s'en veut, bien sûr qu'il s'en veut. Non pas d'avoir couché avec elle, ça, jamais. Mais de l'avoir fait dans de telles conditions. Parce que cela fait des années qu'il a vu Ethel monter une vie de famille pour ne pas rester la tête sous l'eau. Maintenant, il a la sensation de poser sa main sur son crâne pour essayer de la noyer. Si Nolan est ici, ce doit être pour en parler, au fond de lui. Il aimerait que son amie se fiche de tout ça, qu'elle soit capable d'autant de détachement que lui mais il est pas con, il voit bien dans ses yeux qu'elle n'est plus la même, qu'elle doit être bouleversée. Le blond la regarde avec attention et n'a pas besoin de lui poser plus de questions que ça car la langue d'Ethel se délie toute seule. Elle en a gros sur le cœur et garder cela en elle reviendrait à s'empoisonner. Sa voix lui demande d'en discuter, de ne pas passer à côté de cette réalité une énième fois et Nolan ne peut qu'accepter dans un silence qui lui est si propre. Il hausse des épaules, passe une main dans sa tignasse dont il ne prend plus soin depuis bien longtemps et relève ses yeux vers elle. Il sait pas quoi dire, encore moins quoi faire. Il a pas envie d'empirer les choses, de faire encore plus de mal qu'il n'a déjà pu en faire. Et si Chris venait à le savoir ? Si cette connerie là venait à détruire tout ce qu'Ethel avait pris soin à construire ? Même Nolan l'avait poussé dans cette voie là l'époque alors pourquoi l'en arracher soudainement ? Ce qu'il peut être con quand il a bu. Ce qu'il peut être débile tout simplement. Dire qu'il se contente de souffrir pour Blanche depuis toujours, pourquoi ne pas faire pareil avec Ethel ?
Ethel, peut-être qu'il a vu en elle quelque chose qui n'existe pas en Blanche : de la tendresse. Elle sait qu'il existe et même si elle lui reproche parfois des choses, la jeune femme sait qu'il n'est pas seulement ça : un masque de vulgarité et de brutalité. Elle a bien vu, Ethel, comment Nolan pouvait s'occuper de ses enfants, comment il lui arrivait d'être si paternel sans jamais avoir eu de mômes. Parce que c'est ce qu'il est au fond : attentionné. Pour tout le monde. Sans exception. Même avec Jude, sinon il ne se rendrait jamais malade pour lui s'il s'en fichait réellement.

Un soupir traverse ses lèvres alors qu'il boit une gorgée de coca lentement, pour essayer de se donner du courage. Il est tellement con Nolan qu'il stresse pas. Il se sent pas anxieux plus que ça à l'idée de devoir faire face à leurs conneries. J'sais pas quoi te dire Ethel. Il fronce les sourcils, se doute bien que ce n'est pas ce qu'elle veut entendre. Pas maintenant, pas après tout ça. J'suis pas venu pour te faire de leçons parce qu'il faut être deux pour coucher mais merde … t'es mariée. Alors même si on regrette pas, il faut qu'on oublie cette soirée, d'accord ? Faut qu'on passe à autre chose, pour ton bien, pour le mien, pour celui de tes enfants et de Chris … On a eu un élan de nostalgie ou j'sais pas. Ouais, il a jamais vraiment été doué en psychologie ni en quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Nolan finit tout de même par poser ses grosses mains sur les siennes, les séparer et l'empêcher de jouer avec ses doigts. Je veux pas que tu t'retournes le cerveau pour nous deux. Chris est le type qu'il te faut, je t'aurais jamais offert tout ça et tu l'sais bien. Il lui lance un sourire, accompagné d'une grimace. T'vaux mieux qu'une ferme qui pue à des kilomètres et qu'un mari qui pète au lit. Nolan remonte l'une de ses mains et la pose sur la joue d'Ethel pour la caresser doucement. Allez, ça va aller. C'est normal que ça te travaille tout ça. J'suis là, je vais pas partir. T'es mon amie … on laisse pas tomber ses amies. Puis sérieux, t'es comme de la famille maintenant, ma mère me ferait la vie si je venais à te briser le cœur. C'est bien Nolan, ça, au fond, chercher à calmer les tensions par des conneries balancées toutes les trois secondes. Mais il aime pas, lui, voir des masques de tristesse prendre en otage le visage de ceux qu'il aime. Et puis Ethel, il l'a vu sourire et faut la voir …  ouais, faut la voir quand elle sourit, c'est de loin la plus belle chose qu'elle puisse vous donner.
Il voudrait lui demander pardon d'avoir été si con, de lui avoir ouvert son cœur alors que l'alcool le terrassait. Il voudrait tout remettre en place, quitte à s'oublier lui-même, à ne pas accepter qu'il puisse l'aimer réellement.
Parce que quand on aime quelqu'un, il faut être capable de tout sacrifier, même son propre bonheur. Et Nolan, dieu sait comme il fait bien ça.
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Lun 28 Aoû - 21:03
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Bien sur qu’il ne sait pas quoi dire. Bien sur qu’il n’y a pas de bonnes choses à dire, à exprimer. Tu ne sais même pas ce que tu attends finalement. Peut être de l’avoir là, sobre, te balancer de nouveau ses sentiments en plein visage. Être certaine. Être sûre que ce n’était pas juste une énième tirade alcoolisée sans fondements. Mais est-ce que le savoir, l’entendre, sur un ton sérieux et véritablement sincère, changerait la donne ? Tu n’en sais rien. Ton mariage bat de l’aile depuis des années. Nolan, ton regard s’y perd depuis bien trop longtemps, mais il a toujours été l’interdit. La faute à ne pas commettre. Parce que tu ne te pensais pas capable de ça. De tromper Chris, de t’abandonner ainsi. Mais tu l’as fait et ça t’a plus. Beaucoup trop. Ce n’est pas le remords qui domine tes pensées depuis ce soir là. Ce n’es pas le regret qui te rend malade. C’est l’envie de recommencer. De te perdre dans ses bras, de te sentir aimé et chéri. De vivre quelque chose de vrai, comme tu as pu le vivre avec Bruce, dans une époque désormais bien trop lointaine. C’est ça que tu veux, au fond de toi. « Je sais que tu n’as pas la même situation que Chris mais, tu sais, je viens de loin, je n’ai jamais eu tout ça avant lui, je n’ai jamais réellement désiré tout ça, cette maison, cette vie là » Avoues-tu en baissant les yeux sur tes mains, alors que les siennes viennent tendrement apaiser ta nervosité. « Je ne me met pas avec un homme pour son patrimoine, je me met avec lui pour ce qu’il est, et pour l’amour qu’il peut me donner » C’est un peu romantique et pourtant, drôlement sincère, alors que tes prunelles claires rencontrent les siennes. Tu lui offres un peu de toi, un peu de tes rêves et de toute cette envie d’amour inconditionnel. Cette satisfaction dans ta propre vie, ce bonheur que tu ne trouves pas, ailleurs que tes enfants que tu chéris plus que tout au monde.

« Mais tu as certainement raison, oui… » Tu ne veux pas l’admettre, mais Nolan veut être raisonnable. Nolan veut te remettre dans le droit chemin. Te faire oublier cette incartade qui n’a certainement pas lieu d’être. Tu n’as pas le droit d’espérer quoi que ce soit, de vouloir quoi que ce soit de lui, alors que ta situation est ce qu’elle est. Alors que lui est le symbole même de la liberté. Enfin presque, puisqu’apparemment il doit être, probablement, père à terme. Tu soupires, un certain mal être bien présent. La sensation désagréable de passer une nouvelle fois à côté de ce que tu veux réellement. De ce que tu désires réellement. Comme si, depuis Bruce, t’a vit n’est faite que de concessions à sens unique. « Je… Je vais passer à autre chose » Tu tâches de t’en convaincre, alors que ton regard se pose sur tes mains, sur les siennes, toujours là, comme pour être un contact rassurant. Aucune euphorie, aucune joie, aucun sourire, juste la dure acceptation. Acceptation de ta propre vie. Celle dont tu te sens complètement maussade. Comme passant à côté de tout ce que tu veux vraiment, tes enfants mis à part. La seule chose qui te raccroche encore à ta misérable existence.

Tu as un sourire triste à sa dernière réplique. Comme une légère grimace rien qu’à cette évocation. Te briser le cœur. À croire que tu n’es bonne qu’à ça, avoir le cœur brisé. Bruce, puis Nolan, seul Chris semble encore loin de cette possibilité, bien que tu t’interroges sur certain de ses comportements depuis quelques semaines, sans rien en dire à personne. Seule, avec tes doutes. « Je reconnais bien ta mère » Lâches-tu simplement avec un nouveau sourire dans le vide, toujours aussi triste, fixant vos mains. « Puis, j’espère que tu ne me laisseras pas tomber, tu es réellement mon meilleur ami, Nolan » Dis-tu, plus intensément, avant d’enfin relever les yeux vers lui, serrant une de ses larges mains dans la tienne, entrelaçant vos doigts. Tu ne veux pas le perdre. Pas lui, pas à cause de ça. Tu feras comme tu l’as toujours fait depuis un peu plus de douzes longues années. Tu mettras ton bonheur entre parenthèse, pour celui des autres. Pour les sourires de tes enfants, de Chris, mais aussi de Nolan. C’est celui-là, ton rôle dans la vie, autant commencer à l’accepter.
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Lun 4 Sep - 14:32
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Il sait qu'Ethel lui ment, qu'elle dissimule, qu'elle cherche à se protéger et aller dans son sens. Nolan la connaît trop bien pour savoir qu'elle ne croit pas une seule seconde à ce qu'elle raconte. Et quelque part, il s'en veut de lui faire subir ça. Il se déteste de l'obliger à se résigner sous prétexte qu'elle est mariée. Si son amie était sincère heureuse, les choses ne se seraient jamais passées comme ça. On trompe pas un mariage qui nous rend heureux, on va pas voir ailleurs si la personne avec qui on vit nous donne tout ce dont on a besoin. Alors quoi ? Qu'est-ce qu'il se cache derrière tout ça ? Pourquoi ? Il a envie de comprendre, de savoir, de l'aider à accepter la situation mais une nouvelle fois, Nolan joue l'égoïste et la pousse à ne pas y croire.
Y croire.
En eux.
Pourtant, ils étaient ensemble dans cette voiture. Tous les deux savent exactement ce qu'il s'est passé et avec quelle intensité. C'était pas de l'amitié, c'était plus que ça. Nolan, rien qu'à y repenser, ça lui décroche un frisson, ça le fout en l'air de se dire qu'il va renoncer à tout ça. Gorge nouée, il la regarde sans rien ajouter parce que son temps de parole est comme écoulé et qu'il a assez jeté de poison autour de lui pour avoir le droit de continuer. Ses mains contre les siennes, il les regarde, tête à moitié baissée, un peu honteux, un peu énervé contre lui-même aussi. Ethel est une femme merveilleuse et l'idée de passer à côté lui brise le cœur, lui déchire l'âme mais la présence de Chris l'empêche de s'épanouir totalement. Nolan a la sensation de trahir le monde entier à tomber dans le filet d'Ethel, à la regarder avec ce même regard plein de tendresse et d'admiration. Sa mère a bien remarqué qu'il y avait plus que ça, que quelque chose se tramait dans son grand cœur de brute. C'est pour ça qu'elle le pousse sans cesse à l'inviter chez eux. Certainement qu'elle doit être la seule à y croire.

Nolan fronce les sourcils à la remarque de son amie alors qu'il redresse soudainement la tête. Il ronchonne un peu et finit par lancer une phrase, l'articuler correctement aussi. Qu'est-ce que tu racontes ? J'te laisserais pas tomber Ethel. J'ai toujours été là, ça changera jamais, ça. Le fermier s'en veut terriblement de la voir dans cet état. Il hésite un instant et se redresse. Faut dire qu'elle est si bien habillée et si propre sur elle que Nolan craint de la salir s'il vient à trop s'approcher d'elle. Pourtant, il passe au dessus de tout ça, contourne la table pour venir à ses côtés. Sa main se pose contre sa tête pour la ramener contre son torse et déposer un baiser sur sa chevelure. Le blond laisse un temps de silence flotter entre eux alors qu'il profite de cet instant. Son cœur bat la chamade, peut-être qu'elle l'entend, il en sait rien. Nolan reste là, à réfléchir un instant, se demandant si le fait de nier est la bonne solution ou pas. Il sent un frisson le traverser et la culpabilité le prendre aux tripes. S'il est vraiment son ami, s'il tient réellement à son bonheur, alors, il soutiendra Ethel dans cette épreuve. Celle de vouloir changer de vie, celle de vouloir trouver le réel bonheur, pas seulement des artifice comme elle en a depuis des années. Il prend une longue inspiration, caresse doucement ses cheveux en prenant soin de pas la décoiffer. Nolan pense alors à tout ce qu'ils ont pu traverser et le nombre d'années passées l'un à côté de l'autre. Ethel, la seule à ne jamais l'avoir laissé tomber.

Il prend une longue inspiration et ose enfin s'ouvrir. Je sais que tu me mens. Je sais que tout ce que tu as ne te va pas. Je le sais, Ethel et je suis désolé d'avoir pensé que te pousser dans ce mariage était la bonne solution. J'avais la trouille à l'époque, j'voulais pas que tu termines comme moi. Il sent l'émotion le prendre à la gorge, l'empêcher de parler correctement. Son cœur se crispe alors qu'il continue, plus tendre et un peu rêveur. J'suis désolé. Il lève les yeux au plafond pour retenir les larmes qui menacent mais il est trop fort et trop fier pour chialer, Nolan. Il laissera pas un sanglot le terrasser. J'étais bourré la dernière fois mais j'le pensais vraiment quand je te disais que je t'aimais. J 'te mentirais jamais sur ça. Il a beaucoup de défauts Nolan mais pas celui-là. J'veux qu'on soit sincères avec nous-même pour une fois parce que putain ça m'crève de nous voir aussi cons. Nolan a toujours eu du mal à mettre des mots sur ses pensées pourtant la question qui lui vient est claire. C'est pour ça qu'il se recule et qu'il oblige Ethel à le regarder droit dans les yeux. J'veux que tu me dises ce que tu veux vraiment. J'veux que tu me dises si tu tiens suffisamment à nous pour accepter de te sortir de ton mariage. J'veux pas que tu me promettes des conneries et qu'au final tu me rejettes parce que ça, j'y survivrais pas et tu l'sais. J't'aime mais si tu abuses de ma confiance, ce sera terminé entre nous, pour toujours. Elle est la seule à savoir que petit, il avait tenté de mourir et qu'une part de lui est aujourd'hui fragile comme du cristal. Alors oui, si Ethel venait à le laisser tomber, on ne le récupérerait jamais.
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Mer 20 Sep - 18:31
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Oui tu le sens, qu’il est sincère, qu’il n’ira nulle part, qu’il ne te laissera pas tomber. Il a toujours été, lorsque tu allais bien, certes, mais lorsque tu allais mal, aussi. Il a vu le beau chez toi, comme le mélancolique, le déprimé, le triste. Il connaît tout de toi, jusqu’à ton anatomie, découverte dans les primes années de votre amitié. Il connaît jusqu’aux parfums de ta peau et aux battements de ton cœur et toi, toi tu connais aussi tout ça, chez lui. Tu l’as toujours écouté, soutenu, même silencieusement lorsqu’il ne voulait pas se confier. Vous avez bu ensembles, ris ensembles, jusqu’à coucher ensembles. Mais là pour lui, pour vous, pour le monde, tu renonces. Seulement rassuré par le fait que oui, il sera toujours là, et que ça, ça ne changera jamais. Tu fixes vos mains, ensuite, un peu résigné, un peu triste, aussi, lorsqu’il se lève pour contourner la table. Tes yeux se lèvent vers lui, tandis que sa haute stature se cale à côté de toi. Tu te laisses guider, porter, jusqu’à blotti ta tête contre son torse et fermer un instant les yeux, restant assise sur sa chaise. Le silence s’installe, seulement troublé par ses battements de cœur, trop emballés pour être serein et ta peine, que tu tentes tant bien que mal d’engloutir sous le reste. Tu arrêtes de tripoter tes mains, tu calmes un peu les battements de ton propre cœur, prête à accepter. L’acceptation des situations qui ne te vont plus. Qui ne te plaise plus. Tu connais ça si bien. Tellement bien que tu devrais y être habitué, mais aujourd’hui tout semble biaisé. Simplement parce que ton cœur te hurle l’inverse de ta raison. Mais à quoi bon le forcer à s’abandonner à une relation compliquée. À ton lot de problèmes et de péripéties, si tu décides de changer de vie. Tu soupires, longuement, te martelant d’un « ça va aller ».

C’est là qu’il brise le silence d’une façon pour le moins inattendue. Tu rouvres brusquement les yeux alors, touché par ses paroles. Pourtant, tu restes là, contre lui. « Tu as fait ce que tu pensais juste, ce qu’il y avait de mieux pour les enfants, tu as eu raison. Ils sont heureux. » À cette époque, oui, il a eu raison, de te pousser dans les bras de Chris et d’un mariage qui s’annonçait stable et heureux. Si tu t’oublies, si tu penses aux enfants, tu sais que la chose a été bénéfique pour eux. La belle vie, le confort, les bonnes écoles et les études prometteuses. Plus que ce que tu aurais certainement pu un jour leur offrir. Ils sont heureux épanouis, alors que toi, tu ne fais que te noyer un peu plus chaque jour, voyant les années défiler et tes rêves disparaitre. Pourtant, tu sens l’émotion dans sa voix. Le regret, presque. Je suis désolé. Ses mots résonnent jusqu’au fond de ton âme, alors que tu le sens tressaillir sous l’émotion, sans pour autant la laisser le dominer. Toi, tu te blotti un peu plus contre lui. Contre celui que tu n’auras jamais et pourtant, que tu te surprends à vouloir, à désirer, plus que de raison, depuis bien plus longtemps que tu n’oses l’admettre. Tu les sens venir, les larmes. Mélange de regret, de peine, et d’acceptation refoulé. Tu te sens ployer sous le poids sur tes épaules, sous tout ce que tout le monde semble attendre de toi, mais qui en rien ne te correspond. Tu sens le bonheur s’effiler à ses mots, alors qu’il se recule pour enfin sortir une phrase qui laisse place au doute.

Tu lèves le visage et les yeux vers lui. Tes yeux rougis par l’émotion, alors que tu contiens les larmes d’une peine évidente. Tu n’arrives pas à répondre de suite, alors qu’il renchérit. Tes mots, tes larmes, tout reste coincé au fond de ta gorge. Ton souffle se coupe, suspendu à l’instant, suspendu à ses lèvres, alors qu’il t’offre une possibilité que tu pensais perdue depuis longtemps. Laissé dans un coin de vos vies, au milieu des années déjà écoulées. Déjà disparues. Alors finalement tu te lèves. Tu sens la force porter tes jambes et tes mouvements. Tes mains viennent prendre en coupe sont visage dur, marqué par la vie, tandis que tu poses ton front contre le sien, perchée sur tes talons si bien que tu es presque à sa hauteur. « Je t’aime Nolan et je sais que si quelqu’un peut me rendre réellement heureuse aujourd’hui, c’est bien toi » Tu recules alors légèrement la tête, pour perdre ton regard clair dans le sien. « Je veux enfin m’épanouir, je veux vivre mes rêves, tu sais. Je veux aimer, comme j’ai pu le faire quand j’étais plus jeune et certainement plus naïve » Tu as un sourire un peu triste à cette pensée, baissant la tête, les yeux pour finalement les remonter vers lui. « Je veux vivre avec toi, contre toi c’est… Je suis prête à tout plaquer, pour ça. Parce que je pense qu’on le mérite. Qu’on la mérite, cette putain de chance » Tu te veux même vulgaire, dans l’instant, alors que tes mains glissent jusqu’à ses épaules. Ton regard se veut plus intense, plus brillant de tout ce que tu peux ressentir pour lui, depuis toujours. Sentiments que tu n’as fait qu’étouffer, une partie de ta vie. Maintenant tu la comprends, ta jalousie, ton soi-disant besoin de le protéger de toutes les idiotes passant dans son lit. Tu te perds au fond de ses yeux, contre sa large stature. Tu veux rester là, dans ses bras protecteurs, le seul endroit où tu te sens réellement toi.
Réellement femme.
Réellement aimée.
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