[a lot on my mind]
C'est le moment de nous décrire ton personnage dans les moindres petits détails. Son caractère, ses manies, ses habitudes, des anecdotes à son sujet, ce qu'il aime ou n'aime pas... Cette partie est obligatoire, mais aucun minimum n'est imposé. Cependant, essayez de nous en dire un maximum sur lui.

les talons qui claquent et les lèvres qui brillent. autour de son cou, une petite croix dorée. c’est ironique, presque. elle y trouve quelque chose de comique. comme si sa croix la poussait au pêché. dans son sac à main, y’a

(1) du maquillage. tellement de maquillage, putain. des blush et des gloss pour sa bouche en coeur, des faux-cils, un parfum vide. oublié de le virer de là. mais l’odeur reste, et il sent fort. l’alcool, une odeur qui envoûte, une odeur de femme. celle déposée sur les oreillers des chambres d’hotel dorées.

(2) un polar. couverture abîmée, pages déchirées, bribes de pensées grattées sur le papier à l’encre noire. c’est pas le sien, elle l’a trouvé. elle lit pas vraiment, suzi. que les magazines de mode. mais elle s’est dit qu’un jour, elle trouverait son propriétaire. alors elle le garde, comme un trophée.

(3) des clés. elle le ferme pas à clé, son taudis. c’est comme ça qu’elle appelle son petit appart pourri. elle qui rêvait de manoirs, de châteaux, de marbre et d’argenterie. c’est pas vraiment ça. ces clés, elle les a volées. dérobées, oubliées sur une table d’aire d’autoroute. ça aussi, elle les garde. y’a un petit porte-clé accroché, la carte de l’alabama en plastique. elle pense, elle pense, et puis elle s’évade. il lui en faut peu, pour se réinventer.

(4) y’a un post-it. rose et écrasé entre les reliques oubliées. un numéro, illisible. “en cas d’urgence”. jamais utilisé. jamais regardé. il sert plus à grand chose, de toute façon. mais ça la rassure, ce papier. ça veut dire qu’il y a quelqu’un, quelque part. quelqu’un qui serait prêt à répondre. une oreille qui écouterait. si seulement elle osait.

(5) ce fichu nounours avec un coeur. petit, ridicule. d’un kitsch pas possible. elle le hait. mais putain, elle arrive pas à s’en séparer. c’est un indice. sur qui elle est, sur ce qu’elle a vécu. les morceaux seraient difficiles à recoller, mais c’est quelque chose, non? les initiales “s.w” brodées en fil d’or au centre du coeur rouge écarlate. et puis cette éternelle odeur de clope.