[memories] cody, c’est le premier, le gamin tant désiré. cody, c’est l’enfant choyé dans la mesure du possible. cody, c’est le gosse de deux paumés, de deux parents sans diplôme. erreur de parcourt, cody, il est arrivé trop vite. cody, c’est le spectateur silencieux d’un père alcoolique et d’une mère qui, doucement, se noie dans les petits boulots. cody c’est le boulet. l’école comme une épreuve, pourtant, il a cette putain volonté de vouloir s’en sortir, de tout faire pour ne pas ressembler à ces parents. cody, c’est le témoin de ce couple qui se déchire, de ce géniteur qui se casse. cody, c’est le frère, l’aîné, l’exemple, le modèle de cette gamine, de la frangine. cody, c’est l’épaule solide sur laquelle on s’épanche quand tout devient bien trop difficile. cody, c’est cette colère noire, celle qui se soulève face au départ de leur paternel, face à cette fuite en avant. cody, c’est l’émancipation précipitée. cody, c’est la rancœur de devoir lâcher l’école pour pouvoir aider sa mère à payer les factures, faire manger la frangine, faire vivre cette famille de paumée dans leur mobile-home branlant et pourris à l'image de leur vie. le trou. cody, c'est cet empressement, à la recherche de petits boulots, qu'importe du moment que ça rapporte. cody, c'est la mauvaise rencontre. c’est le feu ardent et brûlant de vouloir s’en sortir. c'est le shit, la weed et marie jeanne. cody, c’est le dealeur, le merdeux, celui qui vend de la poudre, du souffre, de l’éphémère contre quelques billets. cody, c’est la violence. cody, c’est les coups, les insultes, les injures, cette envie irrésistible de tout briser. cody, c'est comme le paternel. l'alcoolisme et la violence en héritage. c’est le toxico, le coké, la drogue facile pour se perdre un peu plus, oublier qu’un jour, il avait des rêves de gosses, des désirs et des envies. aujourd’hui esclave et maître de son commerce qui rapporte, cody, c'est cette putain de bestiole venimeuse.

le frangin et la frangine. le frère et la sœur. au départ unis, ils étaient continuellement fourrés ensemble. à s’évader pendant que papa et maman se déchiraient. à se chercher, à se perdre. relation fusionnelle, elle portant le prénom qu’il a bien voulu lui donner à la naissance, vengeance pour être une fille, il a pendant un long moment été son modèle. le frère auquel on se raccroche. la personne, la confiance, la présence solide. le port. l’attache. à lui montrer comment se battre, comme jurer, comment frapper, comment se faire garce et disgrâce. véritable garçon manqué, à son image, sentiments tendancieux, de ceux qu’on soupçonne, de ceux que l’église condamne, qu’on ne pardonne pas, il y a eu cette profonde déchirure quand cody à du abandonner ses études. même pas majeur et déjà obligé de bosser pour payer les factures. l’électricité, l’eau, le loyer. avec maman. maman qui fait la retape la nuit sur les axes routiers. ils la voient pratiquement jamais. il est déjà arrivé qu’elle disparaisse pendant plusieurs jours avant de réapparaître comme si de rien n’était. aussi prend-t-il souvent le rôle de celui qui oblige, donne ordres et exigences qu’on aime voir exécuter rapidement. à ce jour, en conflit permanent avec noa, cherchant à la dominer, assoir son autorité sur cette gosse qui ose braver ses désirs et envies, entre injures et coups, c’est l’incompréhension entre eux. paumés, ils ne parviennent plus à se comprendre, à s’entendre, à communiquer. quand ils se retrouvent, seuls, c’est souvent compliqué. la claque n’est jamais loin… pourtant ils s’aiment. eux contre le reste du monde. à leur manière. sans limite, sans pouvoir se le dire clairement. sans pouvoir se le communiquer simplement. l’amour, ils l’affichent dans une gestuelles brusques et violentes, dans les bleus et coups.

lien également à prévoir avec credence ellison, consommateur de coke et mormon déchu. c'est un ami des roy depuis plus de trois ans maintenant.