I'm not as lonely anymore (Ginji ♥)

I'm not as lonely anymore

TENUE ღ Ce serait l'occasion de partir sur de nouvelle base, pensa-t-elle. Son frère devait certainement penser la même chose, à vue de cette décision qu'il avait prise à peine sorti de derrière les barreaux. Ce n'était pas comme ça qu'elle avait imaginé les choses, mais elle n'avait à vrai dire jamais penser à sa sortie. Tous les jours rendaient cette peine un peu plus longue, peine qu'il ne méritait pas, qu'elle se rappelait avoir contesté devant les regards ahuris du jury alors qu'elle s'égosillait la voix devant le juge, tentant tant bien que mal d'éviter ce qui était destiné à arriver. Elle n'avait pas tout de suite saisi l'ampleur de ses actes, elle avait juste été reconnaissante qu'il se démène pour la retrouver, pour qu'ils se retrouvent.

Au fond, elle était donc plutôt touchée par ce déménagement, bien qu'un peu troublé. Le hall d'entrée débouchait sur un salon spacieux, encore plus que leur précédent appartement qu'elle avait trouvé bien trop grand après son départ. « On aurait pu se contenter de plus petit », vaine tentative de prise de parole qui ne reflétait bien évidemment pas le fond de sa pensée, et le fait qu'elle lui en était reconnaissante de faire autant pour elle, une fois de plus. Il s'assurait toujours de son confort, de son bien-être, tandis qu'elle tentait inlassablement d'en faire de même, sans parvenir à en faire autant selon elle. Ces dernières années, elle n'avait été que source de problème. Elle bifurqua ensuite sur la cuisine aménagée en sachant que certaines choses ne changeraient jamais (Gala, toujours derrière les fourneaux et Ginji jamais très loin pour l'aider à faire la vaisselle ensuite). Ce soir, ils s'étaient décidés de commander pour ne pas avoir à faire davantage, après cette longue journée qui avait plongé Gala dans un silence inhabituel. « Je suis fatiguée, je file au lit... Bonne nuit » [...].

Elle ignore si elle s'était tourner et retourner dans son lit l'espace de quelques minutes, ou de plusieurs heures, mais elle avait fini par quitter sa "chambre" pour retrouver son frère dans la sienne. Sans toquer, elle ouvrit la porte de sa chambre lentement et avec hésitation, comme si elle craignait de le réveiller alors même qu'elle ne s'était jamais gêner pour le faire, autrefois. Mais comme tout au long de cette journée, elle avait envie de rebrousser chemin et de faire comme si de rien était. « Ginji ?... » murmura-t-elle doucement dans sa chambre vide. Elle se dirigea ensuite vers cette autre salle, qui était aussi la sienne : son bureau. En y pénétrant de la même façon, avec cette hésitation et ce même cœur battant, elle craignait encore de tomber sur une salle vide. Mais désormais, il était bien là, assis devant son ordinateur et jamais très loin d'elle, comme avant. « Ginji? ». Elle s'avança vers lui, mais choisissant la sécurité, elle s'était posté juste derrière lui, en enlaçant délicatement son cou de ses bras. « Te retourne pas... s'il te plaît » le devança-t-elle avant qu'il n'entreprenne le moindre mouvement. Elle voulait juste qu'il reste comme ça, à ne pas s'attarder sur sa présence, comme si elle n'était pas en train de prendre actuellement l'allure de la petite sœur envahissante. « Est-ce que t'es occupé ? ». Si c'est le cas, elle attendrait. Si ça ne l'était pas, elle attendrait aussi. Elle avait juste besoin de se faire à l'idée qu'il était désormais définitivement auprès d'elle, de se faire à ce nouveau départ.

☆ ☆ ☆

tenue, cage d'un criminel dont tu t'étais accommodé pour elle. cage que tu as vécu avec résiliation pour sa sécurité. pour sa vie -gâcher la tienne pour la sienne. échange équivalent. sept mois que tu as retrouvé ta liberté. sept mois que tu l'a retrouvé, elle. sept mois que son parfum t'inonde, que ses rires te grondes.
tu essaie de faire comme si de rien n'était. tu essaies de reprendre les choses où elles s'étaient arrêtées. -pause trop longue sûrement. départ inopiné noircit dans ton esprit. à demi imposé, pour sa sécurité, pour son bien être. elle a accepté. comme toujours.

retour aux sources que tu ne pensais pas autant apprécier... ah putain. enfin presque. ton pied douloureux, carton loupé -tu t'es tapé l'avant de ce dernier. tu soupires un peu (par habitude), le poussant un peu plus sur le côté. il n'en reste plus beaucoup. bientôt tout sera terminé, pour de bon. on aurait pu se contenter de plus petit. mais toi tu sais pas ce que sait. pour elle tu veux le meilleur. tu veux qu'elle soit à l'aise, qu'elle prenne ses repères. qu'elle soit heureuse. avec ou sans toi. tu veux qu'elle ai cette joie perpétuelle que tu n'arrives pas à extérioriser. tu veux qu'elle vive comme elle le voudrait, dans un milieu dés plus parfait. tu as toujours tout fait pour que cela se passe ainsi -dans votre vie. à grande, petite échelle selon vos âges traversés. commence pas à râler. lâché avec non-chalance, le regard dans sa direction -blasé. au final tu l'aimes comme ça. non. tu l'aimes tout simplement. c'est plus facile à comprendre dit ainsi. elle est tout. ton tout.

je suis fatiguée, je file au lit... bonne nuit. silence dont elle ne fait habituellement pas preuve. tu ressens une petite pression au creux de ton cœur. -ça vient pas d'toi. non c'est pas ton ressentis. c'est le siens. tu la laisse tranquille, pour le moment. tu te dis qu'elle viendra si elle a besoin -enfin tu espères qu'elle le fera. bonne nuit. tu la regarde monter, figé, avant de te rendre devant la grande porte-fenêtre qui sépare l'intérieur de votre extérieur. tu ouvres, appelant son chien pour le rentrer.
nuit naissante tu oses prendre une cigarette en son absence, avant de monter à ton tour. tu ouvres ton bureau, il est l'heure. travail qui te portes devant ton ordinateur -écran qui partage ta vie plus que n'importe qui. tu ouvres un dossier (papier). un second, un troisième. tu enquêtes, tu pistes, tu observes. tu es l'image parfaite de cette nouvelle société. à piéger autrui, à s'introduire dans leur vie à leur insu, sans qu'ils ne sachent rien. et t'es payé pour ça, putain.

t'es lunettes sur le nez, tu tapotes trop vite sur ton clavier. codes parfois trop incompréhensibles, tu sens une présence derrière toi. t'es mouvements se stop. tu ne bouges pas, tu ne bouges plus. te retourne pas... s'il te plaît. obéissance que tu as tendance à trop lui donner. puis simplement, l'une de t'es mains rejoins ses avant-bras pour y poser délicatement t'es doigts. est-ce que t'es occupé ? oui. mais parce que c'est elle tu arrêteras tout. ton monde, ta vie. ta respiration, ton cœur -qui ne juge que par elle. non, je vais faire une pause. pour pouvoir être présent. pour pouvoir satisfaire ta reine. tu laisses ton écran pour te concentrer sur la demoiselle au dessus de t'es épaules, bougeant juste un peu afin de t'écarter de ton bureau. qu'est-ce qu'il y a, gala ? t'es doigts sur sa peau la caresses légèrement. avec douceur. avec attention. avec amour. avec légèreté. quelque chose te tracasses ? et tu le sais. beaucoup de choses pourraient la toucher. par ta faute. c'est toi qui l'a amené ici, au final. un soupire (léger). tu laisses ta tête se poser lourdement sur le rebord de ton siège. calme. je suis désolé.

I'm not as lonely anymore

TENUE ღ Cette appréhension, à sa sortie, c'était envolé aussi vite qu'elle était venue. Car au final, quand ils se retrouvaient tous les deux, les choses étaient toujours pareilles : elle à râler à défaut de savoir faire autre chose et lui à le supporter sans contester. Alors Gala allait fini par s'y faire, à ce nouveau départ à Liberty, à cette nouvelle maison acquérit par Ginji et qui allait désormais être la leur. Pourtant, après s'être éclipsé dans sa chambre, et s'être fait une place sur son lit, elle sentait bien que quelque chose clochait, que rien ne serait complètement comme avant.

Tout naturellement, comme à chaque fois que quelque chose la turlupinait, Gala vint se réfugier auprès de son frère. Même lorsqu'il était à l'origine de ses troubles, elle finissait toujours par venir vers lui. Au sens propre comme au figuré, elle s'était approché de lui et avait su capté sa totale attention. Elle savait qu'il était occupé avant qu'elle ne vienne sur son terrain, dans son bureau. Mais elle savait aussi qu'il trouverait le temps pour elle. « T'es pas obligé... ». Mais elle n'insiste pas plus que ça ; quitte à être à ses côtés, autant qu'il soit à 100% avec elle ou pour résumer : voilà encore un petit caprice de sa part, qu'elle s'appliquait à camoufler mais avait-elle seulement encore besoin de le faire avec lui ? Sans penser une seule seconde à retirer ses bras autour de lui, elle se permit d'enfouir son visage au creux de son cou, comme si elle craignait qu'il dépasse ce mur qu'elle avait mit entre eux en lui demandant de ne pas se retourner. Mais Gala le savait, s'il y avait bien une chose qu'elle ne reprochait jamais à son frère, c'était sa façon de savoir comment agir avec elle, quand il fallait l'écouter, quand il ne le fallait pas... Or, ce soir, elle n'avait pas envie de se battre ; elle avait donc apprécié qu'il ne conteste pas sa demande. Elle ne sait pas bien ce qu'elle cherchait à se cramponner ainsi à lui, dans un silence qui sans le savoir, commençait à être pesant. Pour lui, pour elle.

Seule ses excuses inopinées la fit réagir, un peu vivement, se redressant par la même occasion, car ce fut littéralement les mots qu'elle ne souhaitait à tout prix pas entendre. « Arrête, Ginji... » protesta-t-elle doucement, avant de préciser plus fermement sa pensée : « Je veux pas que tu t'excuses ». Avait-il seulement une raison de le faire ? « Ce serait plutôt à moi de le faire... et même ça, ce serait pas suffisant ». Voix brisé par le simple fait de l'admettre, culpabilité révélée (après s'être entêté à éviter le sujet), cette conversation prenait soudainement l'allure d'aveu qu'elle ne se sentait peut-être pas encore prête à assumer. « Je m'en veux... de toujours t'en demander autant ». Il ne s'en plaignait pas, mais parfois elle avait le cœur tellement lourd face aux sacrifices qu'il faisait pour elle qu'elle préférerait presque qu'il le fasse. Âme contradictoire de nouveau avide de contact, la jeune femme approcha sa main de la chevelure ébène de son frères, pour y entreprendre de douce caresse qui reflétait indéniablement ses sentiments pour lui malgré tout. « Ecoute... maintenant que tout va bien, qu'on est de nouveau ici, promet moi de ne plus t'inquiéter ». Elle le voyait déjà rechigner, car les jumeaux Amano semblaient avoir été créé pour veiller l'un sur l'autre. « Promet moi... de me laisser prendre soin de toi ». C'était à son tour de le faire dorénavant, maintenant que tout le reste était loin derrière eux.

☆ ☆ ☆

tenue, pourquoi est-ce que tu t'excuses. pourquoi est-ce que tu continues à le faire. t'es mots ne semblent pas assez puissants, assez lourds. pardon. pour t'es agissements, pour ton caractère. pour ta violence, pour ton impuissance. pour ton amour trop envahissant. pour ton inquiétude. pour tout. parce que tu voudrais faire bien plus pour elle. tu voudrais combattre le monde. tu voudrais, s'il le fallait, braver mers et océans. tu voudrais traverser le monde -décrocher la lune de cet axe invisible ou même lui rapporter une petite étoile. parce que rien n'est trop beau pour elle. mais au milieu de tout ça t'es qu'un homme comme les autres. t'es qu'un connard. arrête, ginji... tout s'arrête, lentement. ton coeur bat pour deux dans t'es tempes et tu ressens l'appréhension. la sienne. ce serait plutôt à moi de le faire... et même ça, ce serait pas suffisant. en temps normal tu te serais offusqué. tu te serais levé, énervé. en lui disant qu'elle à tord (comme toujours), qu'elle comprend rien et qu'il fait pas grand chose parce que tout est naturel. qu'elle se focalise trop sur le matériel, qu'elle voit trop tout ce qui se rapport aux détails... qui constituent ta volonté à la combler.
mais cette fois-ci tu ne fais rien. tu restes sage. à l'écouter -à sentir son coeur battre à ton oreille avant qu'elle ne se redresse. là encore tu ne te tournes pas. tu aimerais. oui, l'envie te dévores, t'implores. mais elle te l'a demandé, de ne pas la regarder. je m'en veux... de toujours t'en demander autant. un soupire (léger) s'échappe de t'es pulpes. elle ne te demande jamais rien. tu fait les choses avant. trop semblables, trop proches. et pourtant des avis tellement divergents.

ses doigts dans ta chevelure noire te transcendent -ça te ramènes ailleurs. avant. lorsque vous étiez enfants. et tu te revois allongé sur ce canapé, la tête sur ses cuisses à regarder la télé. promet moi... de me laisser prendre soin de toi.
lentement t'es pupilles se ferment avant de revenir sur ton écran. puis tu brises l'écart, te tournant doucement à l'aide de ton fauteuil. tu m'en demandes trop, là. juste maintenant. -juste, pour cette demande. arrête avec t'es conn'ries. parce que jamais tu ne cesseras de t'en vouloir. jamais tu ne cesseras de la protéger (un peu trop c'est vrai). tu sais très bien que c'est pas possible, mh. ton ironique, qui se veut rassurant bien qu'amusant. et puis t'es pupilles se posent sur cette bouille qui est censé être la tiennes -au féminin. sans rien demander de plus tu te lèves, te retrouvant encore à la dépasser -t'es bras entourent ses hanches. et tu la rapproche afin de la prendre contre toi. t'as pas à t'excuser non plus. -tout ça c'est derrière. et il faut avancer.
ensemble.

et tu me fait à manger déjà. -sans toi j'pourrais pas survivre. un sourire. elle prend soin de toi mais ne le voit pas. rien que sa présence te suffis. et puis tout se calme. ton coeur. -le siens aussi, sûrement. et son odeur te rappel ô combien tu es chanceux. tu la sers un peu plus. comme si tu avais peur qu'elle s'éclipse, qu'elle s'en aille (mais un jour tu devras la laisser partir).

t'as envie de lui dire que tu l'aimes. t'as envie de lui dire qu'elle doit pas avoir peur, qu'elle doit pas se soucier de l'avenir -que tout ira bien. ouais. t'as envie d'lui dire. ce putain de je t'aime. mais il sort pas. comme toujours. la dernière fois, c'était entre t'es bras recouverts d'un pourpre dérangeant. rattrape toi, un peu. je t'aime gala. et puis c'est tout. lentement son corps s'écarte et tu oses embrasser son front, délicatement. faiblesse dont tu fais preuve à son égard. -petite reine.

I'm not as lonely anymore

TENUE ღ L'espace d'une seconde, un sourire prends place sur ses lèvres, car elle comprends que c'est ce dont elle a besoin : prendre soin de Ginji, non pas pour assouvir sa culpabilité, mais car c'est son frère, qu'il a passé trop de temps loin d'elle, que la vie lui avait empêché de le faire bien trop longtemps. Elle avait envie d'entendre cette promesse de sa bouche, mais sans doute était-ce un trop gros caprice. Au lieu de ça, prise au dépourvue maintenant qu'il lui faisait face, Gala eut un geste de recul. N'ayant d'autre choix que de le regarder, c'est ce qu'elle fit, de ce regard grave qu'elle avait enfant déjà, mêlé à la confusion. Elle se sentait peu à peu le contrôle de la conversation, et de ce qui se passait. Elle était la première à avoir à s'excuser, à implorer son pardon et pourtant, elle se laissa aller innocemment dans les bras de Ginji, y trouvant le réconfort que seul lui savait lui donner.

Elle aurait pu y rester longtemps, là, jusqu'à ce que toute trace de tristesse s'en aille mais malgré le sérieux de la conversation jusqu'ici, il suffit d'une simple remarque pour que tout dérape. « T'es bête, tu devrais au moins apprendre... à cuire des pâtes ! » réprimande appuyé par un petit coup sur son torse, avant d'y poser la joue contre, à la recherche de ses battements si familiers et rassurants. Leurs cœurs battaient déjà au même rythme dans le ventre de maman, et rien ne semblait avoir changer, même vingt-quatre ans plus tard. Et jamais rien n'y changerait.

Comme si Ginji pensait également la même chose, quelques mots inattendus sortirent de sa bouche, quelques mots qui laissèrent de marbre sa sœur. Tout du moins, en apparence. Intérieurement, elle en fut plutôt surprise, presque sceptique quant au fait qu'elle ait bien entendu ou non. Mais au fond, ce n'était plus un secret entre eux : ils le ressentaient tous les jours un peu plus sans jamais oser se le dire. « Je te demandais pas de... ». Elle s'interrompit d'elle-même, en réalisant que ça lui faisait tout de même du bien de le réentendre, de savoir que son frère, sa moitié était de nouveau auprès d'elle et qu'il le resterait cette fois. « Je t'aime aussi, Ginji ». Le regard ancré dans celui de son frère, sa sincérité était plus que palpable et même si elle n'ajouta rien de plus, il restait tellement de chose à dire, des choses qu'elle passait son temps à taire. Se sentant déjà suffisamment embarrassée ainsi maintenant qu'elle y pensait, Gala feint un soudain intérêt pour l'écran d'ordinateur juste derrière eux. « Qu'est-ce que tu faisais ? » demanda-t-elle bien qu'elle ait depuis longtemps laisser tomber l'idée d'y comprendre quelque chose. C'était le domaine de Ginji, tout ça.

☆ ☆ ☆

tenue, t'es bête, tu devrais au moins apprendre... à cuire des pâtes ! toute l'ironie de cette phrase détruit ta crédibilité en un espace inconsidérable. toi. toi à faire la cuisine : autant éviter pour minimiser les catastrophes envisageables. tu souris simplement, parce qu'au final elle sait très bien que prendre les casseroles... tu n'es guère fait pour ça et ce n'est pas faute d'avoir essayé.
amour divin que tu lui portes, amour sincère et indiscutable. faiblesse que tu laisses aller, avant de la reprendre -en laisse. ses mots doux te fascinent, te dessinent et t'assassinent. avec toute la simplicité du monde. tu en profites seulement, en silence. avec patience. qu'est-ce que tu faisais ? curiosité qu'elle a toujours eut bien qu'elle ne comprend pas toujours t'es explications. ta main derrière ta tête, quelques cheveux ébouriffés, tu soupires légèrement. mmmmh. je glane des infos, ici et là. -et j'ai déjà tout concernant mes nouveaux "collègues". sans gêne, aucune. tu veux savoir avec qui tu poses les pieds. la plupart sont des pourris -malheureux, que tu ne juges pas par ton bon sens, trop mal placé pour pouvoir le faire (sûrement).

tu regardes son visage. trop doux. trop beau. un sourire, plus poussé. t'as envie de la serrer contre toi. de la garder, là. tout le temps. mais t'es pulsions tu les gardes, te ressayant simplement dans ton siège. t'as prévu un truc pour demain ? pour tout à l'heure, déjà trop tard. elle devrait aller se coucher, au lieu de rester. elle devrait aller se reposer, plutôt que de bavarder avec son frère trop halluciné. mais toi ça te plaît, au final. quand elle reste à t'es côtés. même pour pas grand chose. et tu bosses quand déjà ? oublie incertain. t'as juste pas envie non plus qu'elle quitte le foyer tard le soir pour pouvoir faire son devoir. une petite moue (légère). tu ne pourras pas la garder à jamais dans une belle cage dorée. c'est malheureux. hein, ginji.

I'm not as lonely anymore

TENUE ღ Le regard braqué sur lui, elle le juge, lui et ses façons de faire. En parfaite contradiction, un petit sourire se glisse sur ses lèvres, car elle reconnaît bien là Ginji. En quelque sorte, elle approuve presque ; si elle était doté de son génie et saurait recueillir des informations par ci par là sur qui elle voulait, certainement qu'elle s'en servirait sans la moindre once de culpabilité. L'expérience l'avait appris à se montrer méfiante, après tout.

Même si elle se doutait que pour Ginji et ses collègues, il s'agissait d'une tout autre histoire, et notamment d'une curiosité mal placée de sa part. « Et alors ? Ils conviennent à tes attentes ? ». Dans sa tête, elle devinait déjà que plus loin ils se tiendraient de lui, plus satisfait il sera. Il n'avait jamais vraiment été du genre à copiner.

Ces aspects de sa personnalité l'a rassurait, lui rappelait que son frère était toujours le même, mais son regard insistant commençait à devenir étrange, à la mettre mal à l'aise, alors qu'elle avait espéré un peu plus tôt de se glisser discrètement dans son bureau en se faisant toute petite. Voilà qu'elle devenait le centre d'attention.

Ne portant plus un quelconque intérêt à l’heure tardive désormais, elle se contenta de secouer négativement la tête à sa question. « Juste le jeudi, pour l'instant ». Elle disposait de pas mal de temps libre, pour le moment. Elle espérait bien changer la donne, cela dit. « ...Tard ». Déjà au Japon, ce créneau lui avait toujours déplu. « Tu vas m'avoir encore quelques soirs dans les pattes », ton ironique, car elle sait qu'il n'a pas toutes ses soirées de libre et qu'elle finira fréquemment seule dans cette grande maison qu'elle ne parvenait pas encore à appeler sienne.

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