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cataclysm / lyov  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Dim 6 Aoû - 21:05
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il s'est réveillé, chinho, seul dans le lit de lyov - avec son odeur partout sur lui, dans ses cheveux, sur ses vêtements. il n'a pas perdu de temps avant de partir, d'enfermer ses souvenirs derrière la fine porte de son appartement. ça fait plusieurs jours et chinho, il a toujours la nausée à chaque fois qu'il pense à ce qu'il a ressenti, là, à deux centimètres de ses lèvres. ça le fout en l'air à tous les coups et il voudrait juste que ça s'arrête, que ça redevienne comme avant - comme quand ils étaient deux frères, avant que tout dérape. quand il touche, il voit lyov. quand on le touche, il voudrait que ce soit lui, pas une autre. c'est lui qu'il veut sans oser se l'avouer, sans essayer de comprendre ce que ça peut vouloir dire. ça fait plusieurs jours et chinho, il a envie de passer du temps avec lui. un peu. se prendre une bonne cuite à en oublier leurs prénoms - avec d'autres gens, pas seuls enfermés dans un appartement où tout peut déraper en un clignement de yeux. faire comme avant. alors il lui a envoyé un sms, un truc clair et net, et lyov, il a dit qu'il serait là. sauf que.
sauf que.
lyov et la ponctualité, ça fait deux. et chinho, il en a sa claque d'attendre après lui à chaque fois. alors, là, il ne l'attend pas, rentre à l'intérieur de la boîte de nuit après s'être glissé derrière le videur. ordinairement, à vingt-et-une heures, il n'y a pas grand monde mais avec les nouvelles lois, c'est la foule. chinho se fait un chemin jusqu'au bar où il commande des shots de vodka pour commencer la soirée. s'il prend trop son temps, lyov, sûrement qu'il le trouvera déjà au sol à son arrivée. il sent qu'on le regarde, détaille ses moindres gestes et lorsqu'il tourne les yeux, il tombe sur une nana plutôt jolie qui le déshabille du regard. il appelle la barmaid, lui demande de servir la même chose à la demoiselle et que c'est lui qui paie le tout. il attrape ses shooters, se pose à côté d'elle. – hey, qu'il dit assez fort pour se faire entendre par dessus la musique. qu'est-ce qu'une demoiselle aussi jolie que toi fais ici, toute seule qui plus est ? ses lèvres collées à son oreille, il demande. (...) les minutes s'écoulent. installés sur des fauteuils, la fille lui raconte sa vie - pas qu'elle l'intéresse mais faut bien faire des sacrifices s'il veut la ramener dans son lit, ou prétendre le vouloir. et là, ses iris rencontrent la silhouette de lyov. inconsciemment, une de ses mains se pose à la cuisse de la nana - dont il ne connaît toujours pas le prénom même si elle a dû lui dire, et l'autre à sa nuque pour rapprocher son visage du sien et l'embrasser sans réelle envie. ça lui est venu comme ça, comme une foutue pulsion. il ne sait pas quel est le but de sa manœuvre mais ce n'est certainement pas une technique pour se la faire - plutôt pour se le faire, lui.
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Dim 6 Aoû - 23:16
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☆ ☆ ☆

sous ses yeux ça se creuse comme des sentiers battus, ravagés par les obus et les méfaits de la guerre - celle du sommeil. incapable de le trouver, malgré le pétard enfilé. incapable de l'enlacer, malgré les pensées éteintes. insomnie de passage qu'aura valut son pesant en lenteur dans la journée, les poings se sont rabattus pour faire regretter - fallait pas jouer au con, fallait pas être à la bourre dans l'offre et la demande, univers de requins aux dent tranchantes, acérées et qui finissent pas en colliers. les mains profondément enfoncées dans ses poches, la bécane posée dans un coin, il fronce les sourcils quand il percute que quelques mecs louchent dessus - il retient, garde à l'esprit si jamais elle disparaît. rendez-vous en retard, rendez-vous à la bourre auprès du compagnon d'infortune qui hurle à l'abandon, trouvant de quoi occuper ses pattes dans la tignasse d'une gonzesse. à peine entré qu'il trouve rapidement l'objet de ses songes dépravés. y'a chinho qui roule un patin façon french kiss à une gonzesse qui en secouerait presque la queue - mais qui à la place, fait tapoter son pied sur le sol. une main hasardeuse glisse dans sa tignasse pour la remettre un peu en place, il grince des dents sous la musique violente qui fait vrombir ses tympans. il profite, l'ami. il profite. il a bien raison. à traiter des formes qui permettent aucune raison - à la fois douces et rêches, à la fois pulpeuses et trompeuses. et il regarde, lyov, il bouge pour se rapprocher, sans lâcher. un peu malsain, un peu admiratif à la fois de sa chasse pas gardée qui se terminera par un dépeçage dans les règles. pincement de lèvre inférieure, y'a tout qui bascule un peu au niveau du coeur - mais faut pas le faire, ni le dire, sous peine que ça s'arrête, que ça végète et que ça se ternisse. il se pose à côté de la nana, s'incrustant là où il faut pas.
(un chef-d'oeuvre)
(à mettre sous verre)
chinho grand bien lui fasse de se trouver une superbe bécasse. elle capte quand même quelque chose, puisqu'elle se retourne. elle sourit en voyant une autre face, à la fois apeurée et sans doute trop pétée, il lui accorde le même résultat. échange poli d'yeux qui se croisent, il se penche à son oreille.
- allez dégage chérie.
elle semble pas le prendre au sérieux puisqu'elle se marre. elle croit qu'il déconne. mais il est pas d'humeur à se fendre la gueule ce soir, lyov. elle se redresse après quelques secondes, titube jusqu'au bar, commandant de quoi se mettre bien dans le coaltar. il prend la place de la maîtresse envolée, fixe le verre à moitié plein devant lui - peu importe à qui il appartient. il s'enfile le reste cul-sec, pousse un soupir de satisfaction, claque sa main sur le genou de chinho. il file à son oreille, respire un temps avant de balancer de but en blanc.
- joli cul j'te l'accorde, mais avec c'te gueule t'aurais mieux fait d'finir raide sur l'trottoir. sombre connard. il laisse se déployer un rire de gorge, presque ronronnant, ses doigts se serrent sur le jean de l'autre. satisfait. c'est lui qu'a commencé, alors c'est à lui de terminer. lyov, c'est pas comme s'il avait signé pour serrer ou rencontrer un amour éphémère pour déculpabiliser. y reste dans cette optique d'attirer l'attention, devenir le point où s'érige une foutue fiction - fantasme sortant d'un bouquin. il le dira pas, il le taira, le truc contradictoire qui s'érige en exutoire - jalousie de pas pouvoir (encore) l'avoir. haïssant faiblement cette gonzesse que personne délaisse -
(pas même l'ami)
(ô grand et glorieux ami)
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Lun 7 Aoû - 14:08
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il ne sait pas, chinho, mais il fait. il pose ses lèvres sur celles de l'inconnue, la rapproche à lui. il goûte sans aucune envie, juste porté par une pulsion sauvage, animale. il est là, lyov, et il veut qu'il voit. qu'il sache. chinho, il ne l'aime pas - pas comme ça. c'était une erreur, une illusion sous le coup de la drogue. et pourtant, il veut que ce soit lui, là, devant lui. il veut ses lippes, sa langue en bataille contre la sienne. il le veut lui. pas elle. pas elles. et chinho, il ne devait pas arriver à cette conclusion. ça devait être le contraire mais lyov, il a ce pouvoir sur lui, cette magie. en un rien de temps, l’accapareur de pensées arrive, vire la nana qui titube maintenant jusqu'au bar. chinho lève les yeux au ciel, soupire bruyamment - assez pour que lyov entende par dessus la musique. il ne sait pas s'il est énervé, saoulé ou juste s'il prétend. il le regarde, blasé, s'enfiler son propre verre - qu'il aura intérêt de lui repayer. puis il sent sa main s'abattre sur sa cuisse, vive et possiblement marqueuse. – joli cul j'te l'accorde, mais avec c'te gueule t'aurais mieux fait d'finir raide sur l'trottoir, qu'il lui glisse à l'oreille avant de rire, de ce rire qui lui donne envie de le frapper jusqu'au sang, de lui démonter la gueule en plein milieu de la foule. chinho retire sa jambe brutalement, se libère de son emprise. – t'es un putain d'enculé. t'arrives en retard et tu t'permets d'me casser un coup. il lâche, rageur. puis qu'est-ce que ça peut t'foutre d'à quoi elle ressemble ? il pose la question mais n'attend même pas de réponses. il s'en branle de celle qu'il peut possiblement lui donner - comme de l'an trois milles. et mec, tu viens d't'enfiler mon verre. mais ça aussi, il s'en branle. c'est juste un constat sans grande importance. un léger sourire termine par déformer son visage, étirer ses lèvres au goût alcoolisé. il est heureux qu'il soit là, lyov. il est heureux de le revoir. pas si heureux que tout ça, ça le travaille encore mais heureux quand même. ses iris ne quittent pas sa silhouette, son visage qu'il détaille. il est beau, lyov.
beau à s'en damner,
beau à en crever,
il reste plusieurs secondes à le regarder sans rien dire. quelques secondes qui semblent durer une éternité. il n'y a que la musique qui meuble, se fait entendre entre leurs deux corps. puis la voix de chinho qui résonne, comble le vide. – j'vais commencer à croire que t'aimes ça, m'faire poiroter. ricanement rauque, main dans ses cheveux bordéliques. aussi bordéliques qu'à l'intérieur de son foutu crâne.
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Mar 8 Aoû - 10:35
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☆ ☆ ☆

l'animal se débat, se laisse pas gentiment faire malgré la dose foutue en plein dans sa cuisse. c'est pas un poisson qui sort de son filet, c'est un lion qu'on voudrait plomber pour sa belle fourrure blanche - albinos en prime, sinon le jeu en vaut pas la chandelle. alors il hurle, il rage, il devient vulgaire avec son abus de verres, même si, lyov a pu en amortir la fin d'un. il le regarde faire, fasciné par ses manières de causer, de combler, de la jouer tombeur de ces dames qui pourrait, envers et contre tout, avoir un harem à son nom s'il le voulait. pincement de lèvre inférieure, le énième de la journée, un de ces quatre ça va tellement saigner qu'il voudra plus y toucher. il baisse un peu la tête, serre ses doigts qui touchent le vide, en fait un poing. il est plus sûr des vérités de chinho, les universelles qui poussent à se caler dans le rang sans gêne - lui, l'ami, qui se croit intouchable et capable de faire exploser la terre entière, lui, il a que des mots, pas des gestes. il parle, parle beaucoup. agit pas. ça le fait rire, lyov, rire un peu dans son coin, discrètement alors qu'il dévisage les vautours qui savent pas trop si c'est pour eux - ou pour un quelconque fantôme paumé à danser sur cette musique pourrie. il racle le fond de sa gorge, revient à son oreille, inconscient.
- pleure pas princesse, mon deuxième prénom c'est désiré. il reste un peu, respire contre la tempe, ferme les paupières quelques secondes. il se tait, en place par une pour tenter de se concentrer sur sa tête à lui, comment ça bouillonne, comment, en deux secondes, un volcan se met à lui ravager son corps-monde sans précédent. il laisse se glisser un sourire, déformant sa gueule perfectionnée au cirage. allez, viens. il explicite pas plus son propos. il se lève, encore bien droit, lyov. il demande au barman un shot qu'il lui sert rapidement un peu débordé par le pseudo-peuple qui vient fouler les terres interdites. il se l'enfile en frémissant, secouant la tête, ça monte rapidement. besoin de ça, sans doute. il garde son regard sur chinho, intimant son ordre jusqu'à la base de ses cils.
(on fait quoi)
(on va où)
(explique)
il cherche la sortie, pousse un profond soupir de satisfaction dès lors qu'il sent le vent s'abattre sur ses joues. il étire ses bras dans l'air, déjà lassé de l'intérieur jonché de bouts de verre, de mecs en rut et de gonzesses aux jupes trop courtes - la grande classe façon liberty.
- aaaah putain j'm'entends penser. sans doute qu'il agit comme un vieux, lyov, qu'il a plus la passion des adolescents inconscients qui se pensent capable de tout affronter avec un spliff dans le nez. y'a pas de videur, y'a personne dans la rue - ou presque, juste une carcasse qui dort sur le trottoir, déjà éclatée. tu rayonnes, chin', c'est fou. qu'est-ce qu'il en a à battre de l'insomnia, des basses, de ceux qui dansent, qui se frottent. qu'est-ce qu'il en a à battre de la façon dont il veut aller sauter quelqu'un ce soir. qu'est-ce qu'il en a
à battre
(lyov, il viendra toujours tout foutre en l'air)
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Mar 8 Aoû - 14:08
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et ses lèvres, à l'inverse de se poser sur les siennes, elles se postent à quelques millimètres de son oreille. et sa voix, elle résonne, éteint les autres sons autour de lui. ça frisonne, là, ici et là aussi - partout où ça peut, finalement. et dans sa poitrine, ça s'emballe. ça part au quart de tour, fait pas chauffer le moteur avant de monter à cent trente. l'alcool le fait monter haut, haut, toujours plus haut. d'un coup, chinho, il a chaud. il sent sa peau qui le brûle comme si, à l'intérieur, c'était l'incendie. et il n'a pas envie que ça s'arrête, ni que ça s'éteigne. il voudrait que les mains de lyov le touchent et l'enflamment davantage, le consument jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des cendres comme seul souvenir de sa personne. – allez, viens, qu'il dit, lyov. il n'y a rien qui bouge pendant un temps, un court laps de temps. puis il le suit, pas certain que ce soit la meilleure chose à faire mais dans le fond, chinho, il le suivrait jusqu'au bout du monde s'il le fallait. il le suivrait jusqu'à finir en poussières. et chinho, là, maintenant, il s'en fout. il n'en a rien à foutre d'où il le traîne, de ce qu'ils vont faire, des mots ou des gestes échangés. il n'en a rien à foutre.
juste
rien à foutre.
il le suit toujours, poussant des corps avec toute la délicatesse dont il peut faire preuve - c'est-à-dire aucune. dehors, il respire. dehors, ses poumons se remplissent de l'air dont il avait besoin. ce n'est pas pour autant que le feu s'éteint. pas pour autant que ça se calme, là-dedans. – aaaah putain j'm'entends penser. pas lui. c'est pire, là, dans cette ruelle. ça tangue. un tout petit peu. il n'est pas sûr que ce soit l'alcool, chinho. c'est peut-être autre chose - comme ce truc dans ses entrailles, ce truc qui fait tout cramer entre ses reins. tu rayonnes, chin', c'est fou. le concerné raille, le pousse doucement - d'un frère à un autre. – ta gueule. il colle son dos au mur, fouille dans ses poches à la recherche d'un paquet de clopes et d'un briquet. trouvés, il glisse un bâton entre ses lèvres et l'allume avant de tendre le carton à lyov. ses yeux ne quittent pas ce dernier, tellement moins hésitants que sans une dose d'alcool dans le sang. il l'observe, le détaille, l'admire. la fumée s'échappe de sa bouche, de son nez, formant un nuage dans le ciel noirci, éclairé de peu d'étoiles. tu veux qu'on bouge ? qu'on s'barre de là ? il demande, se tournant complètement vers lui, son épaule appuyée sur les briques. genre, tu m'ferais faire un tour sur ta bécane ? sourire à la con sur ses lèvres. sourire de gamin qui fait pas gaffe et risque de se rétamer la gueule. il a toujours aussi chaud, chinho - peut-être encore plus maintenant.
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Mer 9 Aoû - 11:40
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☆ ☆ ☆

chinho le dépravé qu'est pas loin de rouler un patin au mur tellement il a dérouillé - à en juger, il a dû enchaîner quatre ou cinq verres sans trop le capter. et ça le fait sourire lyov, ça le fait sourire carrément plus de le voir à moitié minable, à moitié dans le cirage sans pour autant qu'il soit incapable du moindre jugement - il est à peine bourré, chinho, donc encore conscient. il s'adosse à son tour, sent les vagues méfaits de l'alcool enfilé trop rapidement, ça tangue mais doucement - une petite balade sur la rive, à l'intérieur d'un bateau qui prend littéralement l'eau. haussement de sourcils, il s'amuse à essayer de donner une histoire au corps échoué plus loin qui respire - fort heureusement. un père de famille qu'aurait plaqué sa famille une soirée, un ex-taulard qui se sent de se mettre une race, un jeune qui veut se croire au-dessus des lois. il écoute tout juste chinho, reprend toute son attention dès lors qu'il ouvre sa bouche pour poser trop de questions - pas celles qu'il attend. arrière du crâne qui vient se poser contre les briques, il glisse une main dans la poche de son jean.
(on s'casse)
(on s'fait la malle)
- et pour aller où ? n'importe où. il pose la question sans attendre de réponse lyov, parce qu'il en veut pas. il veut pas du concret qui puisse se tracer sur une carte au feutre rouge. il veut pas du véritable qui contribuerait à une fin, à un point au bout de la phrase. il veut que ça continue, que ça se lise sans virgules, sans exclamations, sans rien. juste des mots qui sont pas censés vouloir signifier quelque chose. pas du rêve. pas du cauchemar. juste du. du. du quoi. il louche deux secondes sur sa bouche, passe le bout de sa langue sur la sienne avant de se redresser, mettant un coup de menton dans le vent pour désigner la moto. j'te préviens chin', si j't'embarque y'a pas d'arrêt au bout d'la rue. et si tu t'sens trop bourré, genre bonsoir je vais gerber dans deux s'condes, tu t'fais vomir, et après tu montes. il glisse un clin d'oeil amusé, connard endimanché qui voudrait garder le contrôle sur ce qui lui échappe. il se retient de bailler alors qu'il étire mollement ses bras dans l'air, il fixe le ciel - pas encore prêt à compter les étoiles cependant.
- le bout du monde, ça t'va ? ou dans ces eaux-là. à peu près. on va pas chipoter. il s'éloigne pour se rapprocher de la monture mécanique, à laquelle il a jamais donné de nom - trop ridicule, malgré les malabars qu'ont tenu à ce qu'il cherche quelque chose de pas trop dégueulasse. entre bessy et betty, son coeur balançait, il a préféré pas faire de choix. il attend, passe quelques doigts hasardeux sur l'ossature mise à nue.
(le bout du monde ce sera jamais assez loin)
(malédiction)
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Mer 9 Aoû - 14:56
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l'alcool dans le sang, chinho lâche les armes, oublie les barrières et limites à respecter. les répercussions de ses actions, elles n'ont aucun poids. il se fiche de tout, de tout sauf de lyov, de tout sauf de l'infini de ses yeux et de la courbe de ses lèvres. et là-dedans, ça lui dit de faire demi-tour. ça le supplie de partir, de se barrer loin de lui. et ça, ça aussi, il s'en branle. tout ça, c'est balayé d'un revers de la main par la simple présence de lyov à ses côtés. il est comme un papillon attiré par une flamme, conscient qu'il va se cramer les ailes, s'écraser sur le sol. il se rapproche, plus près, toujours plus près. demain, il accusera l'alcool. lâche, il s'innocentera, prétendra que rien n'est arrivé. il trouvera, chinho. il trouvera quelque chose pour se sortir de cette situation, pour se convaincre que l'alcool a fait son travail contre son gré. il s'était dit qu'ils resteraient entourés, en plein milieu d'une foule pour les restreindre et ils se retrouvent dehors, un corps étalé par terre comme seule compagnie. et chinho, il demande. il demande parce qu'il veut s'en aller. – et pour aller où ?
ici ou là,
partout et nulle part à la fois.
ils pourraient aller n'importe où, faire n'importe quoi. ils pourraient faire tellement de choses. et sur sa bécane, ils pourraient devenir les rois du monde, vagabonds des nuits trop sombres. il l'écoute dire, le taquiner. ça laisse un rictus s'étirer - encore. il sourit, chinho. il sourit comme un idiot. – le bout du monde, ça t'va ? ou dans ces eaux-là. à peu près. on va pas chipoter. bien sûr que ça lui va. bien sûr. parce que lyov et chinho, ils seront ensemble, tous les deux à cheval sur sa bécane. le reste, ça n'a pas réellement d'importance. – tu fais d'moi l'plus heureux des hommes, qu'il lâche, trop heureux, trop différent de d'habitude. il balance sa cigarette avant de le suivre et de se rapprocher de lui, assez pour que sa bouche puisse se coller à son oreille. t'es l'meilleur pour ça. il susurre, murmure. l'air frais s'écrase contre son visage mais chinho, il a toujours l'impression d'être dans une fournaise, de brûler vif. il termine par se détacher, un peu, juste un peu. son bras se retire de son épaule, revient pendre sur le côté de son corps. et ses doigts, ses doigts se posent à côté des siens, près, presque trop près. on y va ?
allez, on se tire.
allez, on pars loin.
très loin.
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Ven 11 Aoû - 14:59
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☆ ☆ ☆

l'alcool ça adoucit chinho.
l'alcool c'est comme -
chez lui comme -
une violente piqûre qui endort le lion. une puissante dose directement glissée dans les veines, qui rend groggy, qui rend plus idiot aussi. ou qui révèle ce qui veut pas se faire au grand jour. plus accessible, plus amusant, plus souriant, surtout souriant. sans doute que lyov, il aurait envie de le faire taire, de lui faire bouffer les mots qui traversent sa maudite bouche. sans doute. il met ça cependant sur le compte de la nuit qui le possède, il met ça sur le compte d'autre chose. là où la vérité tendra pas à le rattraper. alors ça le fait rire un peu, ça le fait soupirer puis se poser sur la bécane, faisant partie de ce pourcentage bien trop grand d'enflures qui se donnent pas la peine d'enfiler un casque - parce que quitte à mourir, autant que la cervelle soit bien étalée sur le bitume. il le rejoint, rapidement, mains sur sa taille pour éviter qu'il s'envole au passage. il dit rien de plus lyov - y'a rien à ajouter. le moteur qui se met à crier, les jambes qui fuient le sol -
(le départ)
(sans retour)
l'emmener loin. avec cette rage dans le creux du bide qui enflamme, qui rend dingue - parce qu'il y pense lyov, il y pense beaucoup trop. soirée bordélique ponctuée par un baiser modifié - un baiser décadent se rappelant encore de l'odeur de sa peau. les soupirs qui s'entrechoquent. les lèvres qui se réclament - des aimants. tout ça qui revient. tout ça qui refuse, quelque part, d'être regretté. et ça le fatigue, ça le fatigue parce qu'il aurait préféré quelqu'un d'autre dans l'histoire plutôt que celui qui l'appelle -
l'appelle -
(apollon)
c'est quoi ce surnom. cette vantardise gratuite pour le compte d'un être qui mérite pas d'être comparé à un dieu - ou hadès à sa grande limite. ça lui fait perdre son rayonnement, mais il reste concentré lyov, sur la route, sur le vent qui détruit sa face, qui s'incruste entre ses cheveux. la pensée libre qui vogue vers d'autres rives - mais reviendra toujours au bon port, chinho pour l'attendre, les joues rougies, les lippes en réclame, le torse surélevé, dos creusé.
(si bon de l'toucher)
(tellement jouissif de l'faire plonger)
rapide, toujours plus rapide. à sortir de la zone de confort de liberty rapidement, sans pour autant s'engager sur les voies indéterminées qui mènent à d'autres grandes villes. juste sortir pour mieux se farcir les étoiles, les astres et autres voisines. une vingtaine de minutes, sans doute plus. il est pas sûr, lyov. ce qu'il sait c'est que ça brûle dans ses muscles, que ses nerfs se font la malle et qu'il a, pour autant, jamais aussi bien respiré de sa vie - inspiration profonde, il pousse un long soupir, s'arrête. autour y'a quelques baraques éteintes, lointaines, des bicoques de lilliputiens.
- toujours heureux, le "plus heureux des hommes" ? qu'il balance, acerbe, à mi-chemin entre le sarcasme et l'amusement naïf. il reste assis, un pied au sol, à faire bouger ses épaules pour faire craquer les os, tête qui tombe un peu en arrière -
(à pas piger pourquoi ce soir le ciel est plus,
supportable)
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Ven 11 Aoû - 17:06
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ses mains se rattachent à lui, serrent sa taille pour éviter de disparaître avec la vitesse - cette vitesse qui le fait se sentir vivant. il est transporté dans un autre monde, dans un univers parallèle, un qui n'a jamais été le sien mais qui pourrait très bien faire l'affaire. et il n'y a qu'eux. il n'y a qu'eux et le bruit du moteur. il n'y a que chinho et lyov. lyov et chinho. le monde autour d'eux s'arrête, se met sur pause le temps d'une folie. il ne sait pas, chinho, combien de temps ils sont restés sur la route. peut-être trente minutes, une heure, deux heures, dix heures. il ne sait pas et la question ne lui traverse pas l'esprit - parce que chinho, il se fiche de tout sauf de lyov. sauf de ce qu'il lui fait ressentir, là, au fond de sa poitrine. c'est peut-être l'alcool, peut-être l'adrénaline, la folie du moment mais chinho, il a juste envie de l'embrasser au risque de les tuer tous les deux. juste envie de recommencer. de répéter leurs deux mots.
embrasse-moi.
(étouffe-moi).
et quand ça s'arrête,
quand ça s'arrête, il y a toujours ce même désir d'enlacer, de ne faire qu'un - là, sur cette moto. par terre. partout. nulle part. peu importe. – toujours heureux, le "plus heureux des hommes" ?
et quand ça s'arrête,
quand ça s'arrête, ça recommence. ça part en vrilles. ça déraille. il resserre ses mains à sa taille, bataille contre lui-même pour ne pas les passer en dessous, là, là où il y a la chair. à l'intérieur, c'est un vrai combat de titans - contre ceux qui incitent et ceux qui refusent. contre la passion et la raison. c'est à peine s'il arrive à respirer. – ouais, qu'il murmure. murmure étouffé qui s'envole dans les airs, quitte ceux de la planète pour rejoindre l'espace. la tête de lyov part en arrière et chinho, il le contemple sous la lumière de la lune. et il ne voit plus le lyov de liberty, plus le lyov qui frappe, brise des os. il le voit juste lui. lui sans contrefaçons, sans artifices et faux-semblants. c'est peut-être l'alcool, peut-être l'adrénaline, la folie du moment mais chinho, ça le frappe. ça le frappe comme un coup de massue sur la tête. ça s'acharne sur son pauvre cœur, amoché et jamais réparé. sous la lumière céleste, il se rend compte que lyov, lyov, il l'aime plus qu'il n'ose se l'avouer. plus qu'il ne le dira jamais. il y a son visage qui se rapproche de son cou, son nez qui chatouille. il ne sait pas quoi faire de ses mains, les laissent accrochées au même endroit - pas capable de s'en détacher. et toi ? il demande dans un nouveau murmure.
et toi, lyov, t'es heureux ?
t'es heureux,
là,
avec moi ?


Dernière édition par ChinHo Yoon le Sam 12 Aoû - 12:25, édité 1 fois
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Ven 11 Aoû - 23:15
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☆ ☆ ☆

ouais, ouais,
ouais, ouais,
ouais, ouais,
ouais,
ouais. juste ouais. et ça tourne. et ça revient comme une ritournelle, une mélodie d'un jingle qui veut pas partir, et ce malgré les tentatives d'en écouter d'autres. ouais, c'est vrai. pourquoi ça irait pas. pourquoi il le serait pas, heureux. tout va bien, monstrueusement, horriblement bien. personne meurt, tout le monde vit. personne est triste, tout le monde se sent sur un nuage. ouais. pourquoi ça passerait pas comme il faut entre les mailles du filet. pourquoi ça tournerait pas rond. pourquoi je. pourquoi tu. pourquoi nous. lyov il dit plus rien, lyov il regarde juste l'immensité qui lui fait de l'oeil. il aimerait bien avoir une échelle pour y grimper, se faire éclater le crâne à cause de la pression dans l'espace. être plus qu'un compagnon des étoiles - ou tout ce qui s'y rapproche. il fixe, fixe se perd dans son admiration, si bien que les murmures passent pour un coup de canon quand ça lui vient. encore ouais, toujours ouais. bien sûr que ouais. c'est pas comme si y'avait pas pire à l'autre bout de la planète, c'est pas comme si y'avait des guerres, ou des gosses crevaient la dalle en attendant les mains tendues dans le vide. ils ont pas à se plaindre. il a pas à se plaindre. il serre quand même les dents lyov, parce qu'il est pas le bon samaritain qui se tue au boulot, qui cherche après la reconnaissance des autres pour se donner bonne conscience. lyov il est le contraire, lyov il enfonce, lyov il fout à terre, lyov il enterre,
lyov il tire la balle,
(celle que chinho s'est bouffé en pleine tempe)
est-ce qu'il est heureux lyov ?
il laisse planer un rire qui fait vrombir sa gorge, lève puis laisse sa pomme d'adam.
- ouais. sans avoir envie plus de se marrer, ou de pleurer. à se délecter un peu des mains foutues sur sa taille qui tiennent - pour une fois qu'il s'y accroche chinho, pour une fois qu'il s'y accroche à lui. il baisse un peu la tête, regarde devant lui, la route qui s'étale sur des kilomètres, y'en aurait à parcourir avant de tomber sur des montagnes, avant de finir dans un ravin - les flammes rongeant la carcasse de la bécane.
- en général, quand t'es cuit, tu fais vraiment d'la merde.
(du genre, tu m'as embrassé)
- t'as l'air calme. là. sans raison. une raison à. à tout. une raison à ce qu'ils foutent tout en l'air. une raison à ce qui devait. ce qui devait se faire à ciel ouvert. une raison à. tout ça. à eux. à. il bouge toujours pas lyov, plus envie de se tirer, même si y'a trop de questions qui lui viennent en tête, comme pour l'abattre - et se redonner une chance de se voir dans une glace à peu près proprement.
puis.
- t'arrives plus à m'regarder en face, hein ?
(le déluge,
la tornade)
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Dim 13 Aoû - 21:25
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il veut toucher, chinho. il veut toucher la splendeur qui s'offre à lui. il veut toucher jusqu'à en brûler, en suffoquer, en crever. son nez chatouille la peau de son cou. il renifle son odeur, cette odeur qui pourrait le rendre complètement fou allié. il sent bon, lyov. il sent aussi bon qu'il est beau. et son rire, son rire, il est magique. il le transporte dans un autre monde, là où il n'y a personne d'autre qu'eux deux. – en général, quand t'es cuit, tu fais vraiment d'la merde. t'as l'air calme. là. sans raison. est-ce qu'il a besoin d'une raison, chinho ? est-ce qu'il a besoin de tout justifier ? il en a marre, voudrait juste pouvoir être, pouvoir faire sans avoir besoin de donner des explications. et là, là, il a la possibilité d'être et de faire - sans barrières, limites infranchissables. il est juste chinho. chinho qui se débarrasse ce second visage qu'il se trimbale depuis des années. il a conscience que c'est éphémère, que demain, rien n'ira plus alors il veut profiter. il veut -
– t'arrives plus à m'regarder en face, hein ?
et.
et ça claque. ça s'abat, bloque la respiration et laisse un goût amer dans la bouche.
et là, la chair ne se touche plus, signe d'un fossé qui se creuse. ses mains lâchent la taille de la beauté céleste, de l'apollon des temps modernes - de son apollon. soudain, chinho, il ne veut plus de ce contact. il ne veut plus de ses souvenirs qui reviennent au galop pour le tourmenter, tempêter dans son crâne. – j'vois pas d'quoi tu parles, lyov, qu'il répond, paumé, les pieds et la tête en chute libre, ramenés sur la terre ferme de la pire des manières. j'vois pas d'quoi tu parles. il répète. il répète comme pour se convaincre qu'il ne sait pas. mais il sait. il sait tout, chinho. il n'a pas oublié - même s'il le prétend encore, encore et encore.
et là, il sent que ça tourne, tourne, tourne. son cœur semble prêt à lui sortir de la poitrine, à s'étaler sur le sol. chinho, il a juste le temps de descendre de la bécane qu'il y a tout qui se vide sur l'herbe fraîche. il dégueule son surplus d'alcool - son surplus d'amour, de désirs inavoués et de mensonges - à lyov, à lui-même, au monde entier. et ce qu'il ressent à ce moment, c'est de la honte. pas seulement la honte de dégueuler ses tripes devant lyov - pour tout le reste, pour tout ce qui est au passé mais qui revient au présent. il n'ose pas relever la tête, affronter le regard de lyov. le sien, il est fixé sur le sol dégueulassé. et quand il le sent se rapprocher, chinho, il se décale, s'éloigne de lui. – j'voulais pas, qu'il lâche. il ne parle pas de ce qui vient de se passer. il regroupe tout en une phrase simplifiée. j'voulais rien d'tout ça. non, j'voulais pas t'embrasser. non, j'voulais surtout pas m'barrer, prétendre avoir oublié. mais... il marque une pause. une pause pour réfléchir. pour savoir quoi dire ou quoi garder enfoui. mais j'peux pas t'dire que j'regrette. et ça, ça, c'est le dépassement de soi. il avoue, chinho. il avoue qu'il ne regrette pas - parce que, chinho, il l'aime trop pour ça.
et pourtant,
à l'intérieur, ça dit non puis oui - boucle malsaine. et là, il a choisi de dire oui. c'est peut-être le produit de l'alcool - dans le fond, on remet toujours tout sur le compte de l'alcool. faut bien. faut bien parce que tout ça, ça en devient plus simple. il ne sait pas, chinho, ce qu'il dira demain matin. il ne sait pas et il s'en branle. il s'en branle assez pour s'approcher, pour laisser sa main se perdre dans ses cheveux, descendre jusqu'à sa nuque. un regard et chinho, il pose son visage dans le creux de son épaule sans rien dire de plus - il en a déjà trop dit.
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Jeu 17 Aoû - 14:20
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☆ ☆ ☆

ça s'envenime, ça prend les rênes d'une route inconnue, ça s'enclenche et ça laisse le minuteur tomber progressivement vers la fatalité. chinho il se dégage de la bécane, chinho il a besoin de se lever, de se tirer en disgrâce, de dire quelques mots qui veulent rien dire. lyov il voudrait bien rebondir, lyov il voudrait bien en dire plus qu'il en pense. mais il se tait, la bouche close, presque cousue pour empêcher la rage sourde de se déferler et de tout massacrer. de toute manière, l'autre, l'aimé, le détesté, l'adulé autant que le rejeté, il se met à dégueuler ses tripes. ça le fait un peu sursauter, ça lui retourne l'estomac, ça le pousse à tourner un peu la tête - parce que chinho, il aime pas quand on le voit minable. chinho il a cette genre de fierté qu'il sort du tréfonds de son âme, cette genre de fierté mal placée qui prend le dessus sur absolument tout. faut rester droit, faut faire comme un homme, faut se dire homme, le gueuler même dans la rue si besoin. il enclenche la béquille, lyov, se lève à son tour mollement, mains enfoncées dans les poches de sa veste. il se dit qu'il aurait mieux fait de la boucler. il se dit que peut-être, c'était mieux de faire table-rase, de se dire que c'était une faute commune, une expérience - comme le font les gonzesses dans les films américains à gros budget durant l'adolescence.
l'autre s'emballe, l'autre abandonne.
l'autre il capitule tout bonnement.
ça vient à peine de commencer qu'il est déjà au bord du précipice. superbe idée que de se torcher alors que forcément, y'a un moment où ça allait retomber. inspiration profonde, il se rapproche, a pas le temps de réaliser qu'il est déjà la tête contre son épaule à le tenir.
(désolation)
- assis-toi, j'ai pas envie qu'tu m'fasse un malaise. il le pousse au sol, il se pose, caressant le dos pour réchauffer, pour peut-être se sentir utile - lyov qui fout le feu à la baraque et qui fuit en gloussant. j'sais pas d'quoi j'parle non plus. même si ça vrille, même si ça menace de faire une surchauffe et de fondre en lui. faudrait pas buter chinho au passage, faudrait pas qu'il se jette dans le bleu ou dans le noir par sa faute - faudrait pas qu'il se sente coupable à ce point. le bitume est froid sous eux, le bitume pourrait les avaler et sans doute que lui ça l'arrangerait - trop à réfléchir, trop à penser, pour lui, pour l'un, pour l'autre, pour un hypothétique eux qui se barre au marqueur et laisse qu'un point noir.
(il regrette pas)
(c'est maintenant que ça monte)
que ça agit sur son organisme, que ça le serre puis que ça le relâche. un coeur gigantesque qui fait trop travailler les artères.
- commence pas à regretter, l'regret ça te tue à p'tit feu. rire sec en coin de lèvres, la main bascule du dos à l'épaule. ils font le remix de deux mômes sous un ciel plein de promesses - tombées à la renverse. reste calme. pincement de lèvre inférieure, ses pupilles trouvent du bonheur ailleurs - trop intense pour qu'il fasse face à sa propre erreur,
(embrasse-moi,
ça venait de sa bouche,
à lui, embrasse-moi,
son reproche)
- on a toute la nuit. dès que tu peux t'lever j'te ramène.
(j'vois pas d'quoi tu parles)
(j'vois pas d'quoi on parle)
(j'vois pas pourquoi on en parle)
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Jeu 17 Aoû - 21:35
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tête sur son épaule, chinho se tient à lyov comme au dernier des espoirs possibles et inimaginables. il se rattache à lui pour ne pas sombrer, se noyer et crever, l'eau salée et amère remplissant ses poumons et l'empêchant de respirer. et en un rien de temps, ils sont tous les deux à terre, la main réconfortante de lyov posée dans son dos, le caressant avec une délicatesse qui ne lui ressemble pas. et lui, lui, il garde son visage entre ses bras, trop honteux pour pouvoir affronter son regard. il aurait voulu le garder sur son épaule, dans le creux de son cou, à respirer son odeur jusqu'à s'en asphyxier. il aurait voulu ne jamais s'en détacher. jamais - même dans l'obligation. – j'sais pas d'quoi j'parle non plus. fausseté, mensonge serpentant entre leurs deux corps. la vérité cherche à ressortir mais ça, ça revient toujours au galop. ils savent tous les deux de quoi il parle - de quoi ils parlent. ils le savent mais il ne faut pas le dire. il faut juste l'avouer à moitié, garder le reste pour soi. chinho et lyov, ils découvrent les tabous entre eux. ils découvrent les secrets à garder enfouis. puis ça résonne dans ses oreilles, commence pas à regretter, l'regret ça te tue à p'tit feu. énième répétition, conseil qu'il a du mal à appliquer. ça vient de percuter, pour l'un comme pour l'autre. il ne regrette pas, chinho. c'est ce qu'il a dit. il ne peut pas dire le contraire, ce serait mentir - comme s'ils n'en étaient pas à leur millième mensonges à la seconde. ça retombe. il n'aurait pas dû dire ça, juste garder sa bouche close, vide de syllabes, de lettres assemblées pour en faire des mots. juste. en y pensant, chinho, il sent que ça remonte -
encore.
– on a toute la nuit. dès que tu peux t'lever j'te ramène. on a toute la nuit. non. non. non. on n'a pas toute la nuit. faut qu'il se relève, qu'il rentre à pieds dans le pire des cas. il ne peut pas rester, chinho. pas rester à ses côtés, comme ça, seuls, au milieu de nulle part. il a mal au crâne, grimace. merde.
merde.
– pourquoi ? pourquoi t'es là ? pourquoi t'es comme ça ? pourquoi on continue, on s'évertue à tout continuer ? pourquoi on prétend, lyov ? pourquoi ? sa tête se relève. il cherche son regard vagabond. j'suis paumé. il dit - simple constat dramatique. il n'a jamais été aussi perdu, chinho, ne comprend pas ce qui lui arrive. il y a eu des filles dans sa vie, des filles pour un soir, des filles pour plus d'une semaine. il y en a eu plusieurs et chinho, ça ne l'a jamais perturbé, retourné. et des moments charnels, il en a vécu mais il n'y a que cette fois avec lyov qui lui revient en tête dès qu'il ferme les yeux. cette seule fois.
pourquoi ?
pourquoi faut que ce soit si compliqué ?
pourquoi il ne peut pas juste -
oublié ?
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Lun 21 Aoû - 10:36
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☆ ☆ ☆

chinho qui s'effondre, le monument qui bascule, qui cherche plus de sens, qui prend seulement celui du sol pour venir s'écraser mollement. chinho qui abandonne, qui laisse derrière lui tout ce qui a pu se passer, sa mère, ses clébards et ses emmerdes les plus profondes - les clientes chiantes, les clients camés, ceux qui veulent se trouver une nouvelle éternité. chinho comme un frisson froid, pas vraiment agréable qui passe ici, puis là, qui fait courber l'échine sans qu'on sache pourquoi - spectre du quotidien qui évoque sa présence par une glaciale tendance. et lyov qui se tait, lyov qui bouge plus, lyov qui le laisse causer parce qu'il en a besoin l'ami. l'ami qui compense, l'ami qui garde, l'ami qui se fait un tel tas de mots et de phrases, de syllabes et de consonnes, que ça se termine en bouillie. l'ami qui sait plus comment se sociabiliser, qui sait plus comment et vers qui se tourner. profondément seul. seul avec un autre qui continue de frotter sa main sur son dos, puis sur son épaule, lui donnant le peu de chaleur dont il est capable. lyov qui regarde l'horizon, en faisant tourner les termes quinze fois dans sa tête, la rage qui s'affaisse laissant place à un genre de regret - une culpabilité. sans lui il en serait pas là. sans lui il serait pas au bord du précipice qui menace de l'avaler seconde par seconde. sans lui, il serait mieux chinho. pour autant, maintenant qu'il est là, il se voit plus bouger, il se voit plus faire des pas en arrière et retourner des années avant pour tout foutre en l'air - et tout a commencé par une oeillade complice, par l'implication du plus jeune dans une magouille de collégiens. tout a commencé par trois fois rien. comme ces histoires bidons contées dans les journaux, qui se ponctuent d'embûches et se terminent avec des rires ou des larmes.
- comme nous tous chin', comme nous tous. tournure générique pour éviter de trop s'impliquer, pour pas avoir à jouer le rôle de celui qui peut conseiller alors que dans ce cas présentement, il est celui qui abat d'un coup de fusil l'animal tout petit. tournure qui veut pas dire grand-chose et beaucoup à a fois. tournure qui lui file à son tour le tournis, le soupir qui s'échappe alors qu'il vient passer le bout de son nez dans la tignasse de coréen qui manque de tout et de rien. le deuxième bras qui se rajoute, accolade rassurante, réconfortante - aussi remarquée qu'une comète en pleine descente.
- m'demande pas pourquoi. j'sais pas répondre à ces questions. si tu m'dis pourquoi j'vais te dire parce que et ça va s'arrêter là. lyov qui doute, lyov qui se laisse embarquer dans des élucubrations qu'il est le seul à piger, l'estomac qui commence à se tordre et le coeur, pourtant silencieux, qui continue à la boucler au sein de sa cage thoracique. j'sais pas quoi t'dire. j'suis pas doc' j'peux même pas poser un diagnostic. lyov qui se remémore, lyov qui reprend le départ de sa phrase, e m b r a s s e - m o i et pas un autre.
les quelques doigts qui viennent relever le menton de l'autre abattu, les regards qui se croisent. le silence. l'admiration discrète dans un coin de la pièce, le rapprochement décadent, la bouche qui frôle, la respiration qui frappe, qui attrape. l'envie à son tour de dégobiller, mais pas ses tripes, juste son palpitant qui manque d'oxygène, en ciment.
- reprends-toi.
pour lui, pas pour l'autre, ça bourdonne dans ses tympans alors qu'il fait que la moitié du chemin vers l'avant, sans avoir l'accord du chinho qui devient dément. cette supplique qui le démange, cette supplique qui le dérange, l'envie de la répéter, de la murmurer,
(arrêter)
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Mar 22 Aoû - 19:57
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armes à terre, chinho, il dévoile son incapacité à mettre des mots sur ce qu'il ressent, là, là où personne n'a réussi à le toucher avant. il le dit, l'avoue sans penser aux conséquences désastreuses que ça aura sur leur duo déglingué, instable, boiteux, à leur image. mais ça, les conséquences, ils auraient dû y penser avant. avant de consommer le fruit défendu après une bouteille et un joint de trop. avant. avant les corps qui se touchent, se mêlent, s’emmêlent, se complètent. avant que les lèvres se rencontrent, goûtent à la chair jamais connue auparavant. avant. avant tout. avant rien. avant que ça ne change, que la tension ne monte, que l'atmosphère s'électrise à chaque fois que leurs yeux se rencontrent et que leurs doigts se frôlent. juste avant. et chinho, il ne sait pas. il ne sait pas s'il veut remonter le temps pour tout changer ou au contraire, tout recommencer. il est paumé. il le dit, pourrait le répéter des milliers de fois que ça ne traduirait pas à quel point il est perdu. – comme nous tous chin', comme nous tous. la voix de lyov résonne dans ses oreilles, lui donne envie de vomir ce qui lui reste dans le gosier. ce n'est pas ce qu'il voulait entendre, chinho, en admettant qu'il attendait quelque chose. peut-être qu'il aurait préféré un silence de plomb, une réponse qui ne viendrait jamais. peut-être. peut-être pas. il n'en a aucune idée lui-même.
et là, là, lyov l'emprisonne entre ses bras, le serre. chinho s'abandonne à l'étreinte, ferme les paupières tandis que ses mains se posent sur le bras qui se trouve à son torse. il tient, les doigts resserrés sur la chair comme s'il avait peur qu'il s'en aille tout d'un coup, le laisse et l'abandonne à son triste sort. – m'demande pas pourquoi. j'sais pas répondre à ces questions. si tu m'dis pourquoi j'vais te dire parce que et ça va s'arrêter là. il pensait qu'il saurait, lyov. il pensait qu'il aurait toutes les réponses à ses questions les plus folles, lui qui sait toujours ce que chinho n'a jamais idée, lui qui semble connaître toutes les solutions, tous les miracles de la terre entière. ce n'est qu'une illusion, qu'une fantaisie à en faire pleurer les plus jeunes, qu'une image qu'il se donne - assez convaincante pour chinho y croit aussi. j'sais pas quoi t'dire. j'suis pas doc' j'peux même pas poser un diagnostic. ils se retrouvent comme deux idiots, incapables d'articuler des mots simples, des phrases qui résumeront ce qui s'est passé, ce qu'ils vivent séparément et pourtant ensemble. et ça, ça, c'était prévisible. c'était prévisible quand on connaît les bêtes, les deux loups indomptés. ce qui ne l'était pas, ce sont ses doigts à lui qui se posent sur sa peau, relèvent son visage et l'obligent à rencontrer son regard, l'évité autant que l'adoré. ce qui ne l'était pas, c'est son visage qui se rapproche, leurs lèvres qui ne sont espacées que d'un infime fossé. il a du mal à respirer, sent que l'air a du mal à remplir ses poumons et que son cœur, lui, bat tellement vite qu'il en aurait presque peur de mourir sur le coup. reprends-toi. deux mots qui ont l'effet inverse. son front se pose contre le sien tandis que leurs nez, eux, se touchent, se chatouillent mutuellement. là, il aimerait l'embrasser. il aimerait faire dégringoler ses mains sous son t-shirt, caresser sa peau fournaise. il aimerait, chinho, mais il ne fait pas. ses yeux se ferment alors qu'il tente, tant bien que mal, de se concentrer sur sa respiration.
inspire.
expire.
– qu'est-ce que tu veux, lyov ? murmure, simple murmure et une question qui fera toute la différence. paupières relevées, il plonge ses iris dans les siens, attendant une réponse qu'il doute réellement vouloir. mais l'alcool joue, l'alcool lui donne des ailes invisibles, qui le suspendent dans les airs, le rendent plus grand et plus courageux qu'il ne le sera jamais. j'veux savoir, qu'il ajoute, plus pour lui que pour lyov. il veut savoir. il veut qu'il lui dise. il le veut,
lui.
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Mar 29 Aoû - 18:44
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☆ ☆ ☆

se reprendre. se relever. se tirer. se battre. se battre contre quelque chose qui a pas de visage, une entité mirage qui le possède, une force qu'il a pourtant pas le courage de regarder droit dans les yeux. et ça bute contre son torse comme un taureau furax, ça bute contre son estomac comme un poing de métal qu'on lui aurait greffé sans qu'il ait rien remarqué. ça frappe. ça frappe si fort qu'il pourrait en crever, qu'il pourrait finir dans un état aussi minable que chinho, la gueule entre les jambes à vider toutes ses tripes - la bouffe du midi, du matin, de la veille, de la semaine auparavant, dégageant toute énergie capable de le faire parler, catharsis soudaine, spasme violent qui le pousserait à s'endormir les pieds en avant. ce serait bon. ce serait beau. ce serait mettre un point à ce qui devrait pourtant continuer en trois pauvres petits points. inspiration, expiration, son odeur qui vient le ramener à cette nuit, cette maudite nuit aux regrets éparpillés aux quatre coins de sa galaxie - compliqué de les remettre ensemble pour leur donner une belle forme. c'est pas sublime, c'est pas fait pour l'être, même si ça l'a été sur l'instant, même si sur l'instant c'était son cosmos en quelques heures défoncées par la fumette et l'alcool tombé direct dans un coin de son crâne. quel bâtard, quel con. fallait mettre les points sur les i, ou à la place des points des petits coeurs pour la jouer jeune fille en fleur. fallait arrêter l'aiguille de la montre, fallait se montrer enfin capable de faire quelque chose - lyov c'est le pire,
lyov c'est le
(déchet)
lyov c'est le
(voleur)
on a pas idée de faire un coup pareil à un ami, on a pas idée de foutre en l'air un ami, on a pas idée de le foutre dans l'embarras, l'ami. et il serre, serre encore, sent ses doigts capables de trouer sa veste s'il s'y donnait encore un peu. et tu veux quoi, et tu veux quoi, et tu veux quoi lyov, et qu'est-ce que tu veux lyov, et bon sang lyov c'est quoi exactement ce problème qui tourne encore et encore. et lyov, lyov, lyov encore lyov, toujours vers lyov, parce que c'est à cause de lyov, et toujours lyov, et encore lyov. le rire presque hystérique qui menace de perler, l'envie de frapper, de tout déglinguer, un mur, une terre, un visage, un dos, un vase, tant que ça fera un bon gros crac.
- embrasse-moi. silence, murmure, supplique prononcée pour la seconde fois, dans un second temps, pas dans une seconde vie. il fronce les sourcils, se plonge dans son regard - aussi noir qu'un trou béant, qu'une plaie pas cicatrisée. embrasse-moi, j'arrive pas à respirer.
il a pas le droit, il le fait,
il a pas le droit, il demande,
il en vient à frôler, il en vient à quémander, pour pas se dire qu'il est celui qui a tout fait foirer, qui a brûlé l'oeuvre d'art sur un autel à la gloire du diable ou de l'anarchie.
- s'te plaît.
lyov qu'aurait préféré être une illusion, une mauvaise partition,
un bout d'papier jeté dans la poubelle.
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Mar 29 Aoû - 20:28
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et là, plus rien n'a de sens. tout se mélange. dans son esprit, il n'y a rien de lisible, de possible à décrypter. il n'y a que les yeux de lyov, son front contre le sien et sa respiration qui vient chatouiller la peau de son visage. il demande ce qu'il veut. il demande parce que lui, il est incapable de répondre à cette question. finalement, il ne sait pas s'il le veut ou s'il préférerait s'en éloigner, quitter cette bulle, ce monde construit de leurs pauvres mains. une fois, ça peut se faire oublier, effacer des mémoires. deux fois, ça restera gravé comme on grave une pierre tombale. ce qu'il sait, chinho, c'est que s'il lui demandait, il lui offrirait la lune, déplacerait des montagnes ou vendrait son âme au Diable. il se tuerait sur le champ si tel était son désir le plus profond. au fond, c'est bien ça le problème. il aime lyov à s'en damner, à en crever mais il garde ce fait au fond de sa poitrine, là où personne ne peut venir fouiner, laisser des yeux indiscrets y pénétrer. et ça, ça le rend malade. malade du cœur. malade de l'esprit. malade de tout. il sent ses doigts qui s'enfoncent dans sa peau à travers sa veste et chinho, il en viendrait presque à lui demander de le blesser davantage, de lui faire mal jusqu'à ce qu'il en chiale. – embrasse-moi.
embrasse-moi.
les mêmes mots qui se répètent, ceux qui l'ont tourmenté et hanté la nuit. et il y a les images, les souvenirs qui refont surface, flous puis d'une netteté à l'en faire trembler. il ne respire plus, chinho, dans l'impossibilité de remplir ses poumons de l'air frais qui l'entoure. les regards se perdent, s'entremêlent. c'est la noyade des deux côtés, la noyade dans un trou noir, un vide éternel - vide qu'ils peuvent mutuellement tenter de combler. – embrasse-moi, j'arrive pas à respirer. il frissonne, le coréen. il frissonne alors qu'il a si chaud qu'il se croirait prêt à fondre sur le coup. et les lèvres de lyov viennent frôler, quémander ce qu'elles désirent. ce qu'il désire. ce qu'ils désirent. s'te plaît. ses doigts se perdent dans ses cheveux alors qu'il se met en quête à rapprocher leurs deux visages déjà si proches, trop proches. il lui faut un instant, plusieurs secondes avant de réaliser. plusieurs secondes avant de répondre à sa supplique. il pose ses lèvres refroidies contre les siennes avec une délicatesse qui ne ressemble ni à l'un, ni à l'autre. ça commence par la maladresse, celle qu'il croyait avoir laissé derrière lui après son premier baiser. puis tout devient plus pressant. sa bouche dévore la sienne, refusant la possibilité de devoir s'en détacher pour une raison quelconque. ses mains bougent. l'une d'elles reste dans ses cheveux, les agrippant avec force, tandis que l'autre descend, fait le voyage de sa nuque au bas de son t-shirt. ses doigts habiles passent en dessous, caressent la peau qu'il connaît et qui, pourtant, reste pleine de mystères pour lui. ils descendent plus bas, toujours plus bas, jusqu'à la ceinture de son pantalon. tout est allé trop vite. beaucoup trop vite. il a la tête qui tourne, le cœur qui lui fait un mal de chien à force de cogner contre sa cage thoracique dans un rythme endiablé. et soudain, chinho se détache de lyov avec brutalité. il secoue la tête, paniqué - le tout accentué par l'alcool qui refuse de s'évaporer de son organisme. – on peut pas. on peut pas, qu'il se répète dans son crâne. on peut pas. on a pas le droit. et moi, je suis même pas gay. qu'est-ce que je suis entrain de foutre ? putain, qu'est-ce que je fais ? c'est trop tard pour se reprendre. l'angoisse prend le dessus, l'enveloppe. et cette fois, cette fois, il lui est impossible de reprendre sa respiration. il sent les larmes qui lui montent aux yeux, coulent le long de ses joues. c'est trop tard pour les bonnes apparences.
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