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brume. (abram)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1
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Mar 2 Mai - 20:01
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abram.
doux nom qui résonne encore dans l’âme.
la matinée venue accueillir la jolie enflammée auparavant dans les bras de morphée, la solitude déplorée. abram disparu, abram plus du tout retrouvé pendant quelques journées. pas faute de chercher cela dit. et puis elle l’a vu.
silhouette fantomatique.
silhouette tant espérée.
la crinière d’ébène, la peau claire, la clope aux lèvres, le pick-up rouge. l’odeur qu’elle croit sentir, celle de l’huile, celle d’abram qui embaumait les couvertures qu’il avait déposé sur son corps frêle. cette nuit-là, babe, elle a dormi comme une poupée. les opales fermées derrière leur volet, un sourire léger placardé sur les lèvres, un sommeil réparateur qu’elle n’avait pas goûté depuis quelques années.
alors y’a cette dépendance (toute légère) qu’elle sent se créer. abram, c’est comme un joint qui t’aide à dormir… alors babe, elle veut pas s’en passer. elle a l’impression que les souvenirs de leur nuit s’étiolent, qu’ils s’effacent déjà. alors babe chasse les souvenirs comme les enfants chassent les papillons et les abeilles. elle court après, avec son petit filet.
et c’est au jerry’s auto repair qu’elle le voit. alors que ses pas l’emmenaient vers l’amant, alors que les bras dans lesquels elle voulait se nicher étaient ceux de stig, elle se retrouve incapable de dévaler les escaliers pour retrouver sa chaleur réconfortante. y’a que la silhouette d’abram qu’elle a cherché.
elle se poste à l’entrée, moue boudeuse à l’appui, les bras croisés.
« t’es un fantôme, dis ? »
elle demande, l’ingénue. elle s’approche, le doigt tendu, pour pouvoir effleurer la peau et être certaine qu’il est vivant.
« pourquoi t’étais plus là ? je t’ai cherché, tu sais. et je savais rien à part « abram », le magicien d’oz. »
elle soupire, fronce les sourcils, lui adresse le regard le plus impérieux qu’elle ait en réserve. elle essaie de lui montrer qu’elle lui en veut… mais c’est pas vraiment vrai. elle est trop contente de le retrouver, mais elle a l’ventre un peu tordu aussi. parce qu’elle a peur que ce soit pas comme avant, comme la dernière fois. qu’ils aient pu rien à s’dire.
« je pensais que t’étais un magicien du métal, pas mécanicien. »
elle sourit un peu (mais essaie toujours de le faire culpabiliser) et se pose sur le capot d’une voiture, comme si ça comptait pas, comme si c’était pas l’gagne-pain d’abram. c’est pas du manque de respect, c’est plus de l’inconscience. babe, elle réfléchit pas toujours (pas souvent même) quand elle fait les choses… c’est ça, la spontanéité.
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Jeu 4 Mai - 22:22
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C’est déjà la nuit qui tire son voile sur le ciel de Liberty,
la nuit qui fait tomber une pluie d’étoiles sur son écran noir animal.

Pas un chat,
Pas un chien,
Pas un mécano,
(il ne l’est plus à cette heure-ci)

rien que lui et le silence des créatures métalliques toutes au repos.

Le dernier à finir la journée ce sera lui. Celui qui éteindra les lumières du garage et qui raflera au passage sa veste de cuir un peu naze avec un motif de couronne sur le dos. On fait ce qu’on peut avec ce que l’on a – et il a pas grand-chose. Là, c’est juste Abram qui a bien mérité de se griller une dernière sucette à cancer pour clore son Lundi.

Oui, mais c’est pas fini.

Les pulsations des néons au plafond plongent le bâtiment dans une paix symbolique célébrant la fin de journée. « Il serait peut-être temps de partir » Mais c’est pas ce qu’il fait. Abram, il prend le risque de s’offrir une dernière bière avant de quitter les lieux du travail. Il fait ça posément, suivant le bruit distinctif du décapsuleur. La fraîcheur sur les lèvres et explosion de saveurs dans l’estomac.

Mais quelques secondes de rien du tout après ce geste décisif, l’inattendu débarque aux portes de l’atelier.
(…) Dernière heure, dernière bière, dernière gorgée ; première surprise.
C’était ce qu’il attendait pas mais qu’il avait promis de voir arriver (étonnant non?).

Les cheveux de feu qui chatouillent les épaules, la démarche féline… puis les yeux-rubis.
Un sujet de conversation devenu fréquent ces derniers jours.
Les parfums accrocheurs de la nuit, la faucille d’or dans son ciel qui illumine les têtes pensantes.

Babe.

D'emblée, elle réclame :
pourquoi il était pas là à son réveil ?
Pourquoi il était pas revenu ?

Mais elle laisse pas la place du doute et déjà, elle avance de quelques pas, feint le reproche à travers un regard accusateur et une gestuelle qui vient par-ici mais reste par-là. Elle poursuit sa complainte, plaide « Abram, personne ne m’a répondu » autrement dit...

"T’as essayé de m’appeler ?"

De dire son nom, de fouiller les rues, les pick-up et les fonds de tiroir. N’importe quoi qui porte des odeurs de cambouis et d’oublié. Mais la vérité, l’entière vérité, c’est qu’Abram ne sait pas dire si la Babe devant lui est Babe. Et s’il rêvait debout ? Et si c’était une autre qui avait prit sa place ? Et si elle se trompait de personne ? Non, elle a dit Abram.

Le touché sur sa peau gèle instantanément le flot de ses pensées.
Babe se demandait la même chose que lui. « et si » « et si » « et si »

Mais ça, rien que ça, c’est suffisant pour lui.
En vrai, c’est tous les souvenirs de la nuit étoilée qui se recomposent, se reconnaissent comme s’ils s’étaient perdus, reforment l’image de deux compagnons nocturnes sous le regard gêné des astres rougis.

Puis Babe parle de magie, que ce qu’il fait c’est pas vraiment vrai.
Mais Abram est pas d’accord : ce qu’il fait, c’est pas pour de faux.

"On redonne la vie à ce qui ne fonctionne plus. C’est un truc de magicien."

Abram ça fait quelques minutes qu’il tient sa bouteille de bière en mains et qu’il y a pas touché. Babe elle lui donne l’impression que c’est pas la première fois qu’elle vient ici. Et là elle va trouver ses aises sur le devant d’un véhicule qu’il a réceptionné ce matin. Le capot noir brille sous les néons, ça renvoie les reflets blancs et peut-être qu’on ne verra rien quand Babe se décollera de là.

"L’autre fois c’était à l’arrière ; maintenant c’est devant. À quand dedans ?"

Et bruit de bouteille posée contre table.
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Lun 8 Mai - 22:35
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silhouette fantomatique, silhouette éthérée et brumeuse. chevelure ébouriffée dans laquelle elle meurt d’envie de passer les doigts, fourmillements dans les membres à l’idée de le toucher. abram.
elle est pas amoureuse, babe. mais abram, c’est un peu comme le meilleur-ami de son grand-frère qui n’existe pas. c’est le genre de garçon plus âgé sur lequel on peut pas s’empêcher de craquer, tout en sachant que ça se fera jamais.
parce qu’elle tombe pas amoureuse, babe. parce que y’a déjà stig dans la vie de babe. parce que l’amour, c’est trop compliqué pour babe. mais abram… elle a l’cœur qui valse dans sa poitrine quand elle le voit. elle avait la moue boudeuse au réveil en ne le voyant pas, elle avait les yeux étoilés par des perles salées quand elle s’est réveillée, emmitouflée dans une couverture à l’odeur douteuse, sans les bras chauds dans lesquels elle s’était endormie.
le rêve qui s’arrête.
la page cornée qui se perd au gré du vent.
elle pensait pas ressentir une telle déception en ne le voyant pas. après tout, abram, c’est juste le magicien des voitures qui a des jolis mots, ce garçon dont elle ne connaît rien… c’est drôle, parfois, la vie. babe, elle a toujours eu une certaine facilité à s’attacher mais à ce point-là…
elle attrape la bière qu’il avait dans la main pour porter ses lèvres au goulot, se désaltérer un peu. babe, elle se sent en confiance avec abram alors elle ose tout. et même en général, elle a tendance à être assez à l’aise…
« t’as essayé de m’appeler ? »
qu’il demande. et babe, elle le regarde avec des yeux ronds. elle aurait sans doute pu… mais elle y a pas pensé. et puis elle a pas son numéro aussi alors c’est pas facile sans numéro.
« j’ai crié fort « abram » dans la rue. mais sinon… non. »
elle hausse les épaules. « comment j’aurais pu ? » elle a envie de d’mander.
« j’ai pas ton numéro de téléphone. » pause. « t’en as un ? » nouvelle pause. « tu me le donnes ? »
elle penche la tête sur le côté, comme un chaton qui comprend pas.
« on redonne la vie à ce qui ne fonctionne plus. c’est un truc de magicien. »
qu’il rétorque quand babe ose affirmer qu’il a menti, que c’est juste un homme normal, qu’il a pas l’magie qui frétille au bout des doigts. elle hausse les épaules, elle sait pas.
« peut-être… mais c’est pas vraiment de la vie. ils vivent pas, les trucs, avant de plus fonctionner. c’est juste des machines. »
elle veut pas être vexante, jamais. c’est juste qu’elle comprend pas vraiment ce qu’il veut dire par là.
et babe, elle pose une fesse sur l’capot d’une voiture abandonnée par son propriétaire aux bons soins d’abram et de stig. elle réfléchit pas, encore.
« l’autre fois c’était à l’arrière ; maintenant c’est devant. à quand dedans ? »
il demande et babe sourit, babe rit même. elle se remémore une scène dans le film Titanic et elle a les yeux qui brillent.
« maintenant si tu veux. »
elle lâche, s’avance, lui prend la main et l’amène à l’arrière tandis qu’elle referme la portière pour monter à l’avant.
« on fait comme dans le titanic. » elle affirme. « mais le moment avant que ça parte en cacahuètes. »
elle se sent obligée de préciser. pourtant, ça la dérangerait pas tant que ça de faire de la condensation à l’arrière. elle soupire, les joues qui se colorent légèrement en rouge.
« où puis-je vous emmener ? »
elle demande en faisant une grosse voix, mime une casquette de taxi, appuie sur le klaxon pour réveiller la ville entière et les traînards du garage (stig, peut-être). elle pose ses mains sur le volant (elle l’a jamais fait, elle a pas son permis babe), apprécie le cuir froid contre ses doigts. et elle feint de rouler, de l’amener jusqu’au bout du monde et même après.
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Lun 15 Mai - 0:59
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Elle demande pour son numéro de téléphone.
(Babe elle... a un téléphone?)

"J'le connais pas."

Voilà... Le public imaginaire est déçu. Et puis Babe riposte aussitôt, soulève que ça existe pas, les machines qui vivent. Pas comme il le dit. Que c’est que des jolies inventions. Des inventions, mais jolies quand même. Abram vient peut-être de briser un rêve de jeune fille, mais il maintient le fait que ces machines au cœur d'acier ne peuvent espérer survivre sans les mains brutes d’un mécanicien. Un mécanicien qui aurait le même cœur qu'elles. Est-ce que ça signifie cette différence, cet éloignement entre sentiments et travail? (Toute la problématique se trouve là) (Sur cette question) C’est peut-être un combat qui s’annonce… Un combat des termes. Parce que ce sont seulement les mots d’Abram qui prennent vie.

Alors elle le vexe pas, Babe. Elle peut pas. Abram il est immunisé à la colère, aux prises de têtes... avec elle. Babe elle a ces joues roses, ce nez en trompette et ces tâches de rousseur qui rejettent les disputes, appellent l'innocence. Et Abram, même avec sa force d'ours mal léché, il briserait pas ça. Plutôt, il préférerait y construire un barrage tout autour pour éviter que ça s'effondre, que ça se fasse emporter par le courant.
Il se rappelle la nuit étoilée. Vite, brièvement, car le souvenir s'est déjà déplacé jusque sur le capot; Babe qui ne mesure pas ses gestes. Elle répond à sa question qui n'en est pas une, attrape sa main gantée après avoir dérobée la boisson alcoolisée.
Dérobée...
L'autre fois, c'était une de ses cigarettes.

Et elle grimpe dans le véhicule inconnu - tiens donc -, attire le corps du mécano avec elle, assure ses arrières. C'est elle qui conduit.
((avant que ça parte en cacahuètes))
Abram, lui, il pense plutôt au naufrage, qu'aux affaires sur la banquette arrière. Il voit pas Babe rougir un peu à cause des vitres teintées qui refusent la lumière extérieure et obscurcissent l'habitacle. Et ça le dérange pas, de pas la voir totalement... Il l'entend, et ça suffit à l'amener autre part, à voyager partout où elle veut.

Coup de klaxon, elle joue avec le tableau de bord, appuie sur les boutons et fait tourner le volant qui coince au bout d'une certaine rotation, crie peut-être aux retardataires de se dépêcher de monter. Femme enfant. Ça résonne dans l'atelier, reproduit l'écho d'un caprice désireux de s'envoler, de s'enfuir vivant. Machine à remonter le temps et à défier l'océan.

"Attends, tu vas faire fuir ton seul passager. Je vais te montrer."

La clé déjà insérée dans le contact, Abram n'a plus qu'à poser la main sur celle de Babe pour l'inciter à tourner, à demander à la machine du temps de se mettre en route. (Elle a peut-être jamais fait ça Babe) (Elle essaiera, fais-lui confiance) Cependant il ne fait que mimer le geste, il ne la forcera pas. Puis un sourire. Le genre de sourire qui rassure, qui ne laisse pas de place au doute et à la peur. Assit sur le siège passager, la place du mort, il accepte d'oublier un instant, pour Babe, que tout ce qui se trouve autour de lui ne lui appartient pas. Que ça peut détruire.
Alors il lui laisse le choix.

"Appuie sur la pédale d'embrayage,
puis tourne la clé."

Et la créature de métal rugira pour toi.
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Sam 20 Mai - 21:51
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babe et abram, c’est beau, c’est hors du temps. c’est cette amourette passagère qui s’fera jamais, c’est ces sentiments débridés et dégradés qui les habitent quand ils sont ensemble… parce que c’est pas logique qu’ils soient ensemble. parce qu’il est trop vieux et qu’elle est trop jeune.
parce qu’il est trop doux et trop nonchalant pour la gamine brisée et déchue d’son royaume.
babe au fond p’têtre qu’elle est un peu amoureuse d’abram. mais elle est amoureuse d’un abram qu’elle imagine, un abram qu’elle voudrait avoir connu plus tôt, quand il était différent. parce qu’elle sait que ça fonctionnerait jamais, parce que c’est magique que parce que ça existe pas.
elle saura jamais vraiment ce qui les lie, abram et babe, deux inconnus qui papotent et qui s’apprécient quand les comètes s’entrechoquent. c’est c’qui la perturbe le plus, babe… pas comprendre le lien qu’il y a entre eux.
babe elle s’improvise conductrice alors qu’elle comprend rien aux voitures.
« pourquoi y’a trois pédales alors que j’ai deux pieds ? »
elle demande sans trop faire attention à la voiture qui grogne face aux gestes de l’inexpérimentée. elle préfère éviter d’penser au film Titanic parce que ça la fait rougir. babe, tout ce dont elle se souvient de ce film (trois heures c’est long tu sais ?), c’est l’histoire d’amour entre Jack et Rose. et babe, elle a toujours rêvé d’être Rose. d’être regardée comme Jack la regardait. d’être le monde de quelqu’un d’autre, d’être désirée et dessinée. (ouais, dessinée c’est un bonus…)
"Attends, tu vas faire fuir ton seul passager. Je vais te montrer."
elle le gratifie d’un regard noir et d’une moue boudeuse quand il la rejoint à l’avant.
« t’as encore envie d’fuir abram ? »
qu’elle demande, colère qui monte dans les veines, s’insinue jusqu’à la cervelle.
« j’te dégoûte tant que ça que tu veux toujours fuir ? »
elle demande encore. et elle est énervée fort babe alors elle sort de la voiture, fait claquer la porte.
« j’m’en fiche de savoir comment ça fonctionne ces engins bizarres ! ce que je voulais, c’est te voir. »
elle grogne en s’rapprochant de la sortie.
« mais si j’t’ennuie tellement, j’peux partir et j’reviendrai plus. »
elle s’apprête à sortir. babe, c’est pas une dramaqueen, mais elle espère quand même un peu qu’il la retiendra. sauf que babe elle sait rien d’abram, elle sait même pas si il l’aime bien… mais elle s’sent rejetée. il était pas là l’matin, parce qu’il devait travailler p’têtre ? mais laisser un message griffonné rapidement sur un bout d’papier pour la belle aux bois dormants improvisée, ça aurait pu être gentil.
babe, elle s’est accrochée comme une moule à son rocher parce qu’elle a aimé leur rencontre. mais apparemment, c’est la seule. babe, elle comprend pas l’ironie qu’y’avait dans son ton. babe, elle comprend rien…
parce qu’elle a l’impression d’être face à maman qui cherche toujours à lui reprocher quelque chose avec le sourire pour faire semblant de pas être méchante. parce qu’elle veut qu’abram il l’aime, même s’il évite toujours ses questions, ses sous-entendus, même si leurs discussions sont décousues, même si ce sont deux inconnus.
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Jeu 25 Mai - 18:39
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Un changement de température radical s'opère. Ça suspend le temps mais de la plus terrible manière qui soit. Quelques secondes plus tôt, c'était chaud, doux et tempéré. On aurait peut-être même pu y voir un peu de poussière d'étoile, la même que cet autre soir.
Mais là... l'effet a la saveur d'une hydrocution.
Une hydrocution où Babe est celle qui l'a poussé dans l'eau.

Pour être sincère,
il sait pas trop ce qu'il vient de se prendre, Abram.
Si c'est une gifle, un vent glacé, un coup de tonnerre. Peut-être tout à la fois.
Mais un arrêt complet. Tout ça par Babe. Babe qui a perdu l'expression candide, Babe qui a monté la voix. Le nez qui se fronce, le regard accusateur (pour de vrai cette fois) (pour de vrai...?).

Babe parle comme une maman en colère.
Elle lui jette des phrases dures à entendre,
difficiles à digérer,
impossible à renier.

((((((t’as encore envie d’fuir abram ?
j’te dégoûte tant que ça que tu veux toujours fuir ?
j’m’en fiche de savoir comment ça fonctionne ces engins bizarres ! ce que je voulais, c’est te voir.
mais si j’t’ennuie tellement, j’peux partir et j’reviendrai plus.))))))

C'est amer. Le gout qui tombe dans sa gorge, resserre sa chair, chute dans un fracas silencieux en plein les viscères. Mais c'est trop rapide pour qu'il ait le temps de commander son organisme interne qui commence à peine à se demander "Il s'est passé quoi là?" "Qu'est-ce que tu nous fais Babe"
Tout ça au fond de lui ça tremble, ça dérange, force le sang à se dépêcher dans les veines. Abram à l'intérieur, si on pouvait vérifier, il ressemblerait à un enfant qu'on vient de gronder.

Mais le cœur il est où lui?

Le cœur que Babe elle cherche à déterrer avec horreur comme ça,
il est où?

"Abram ne me sort pas,
pas avec tout ce froid"

Peut-être bien qu'il s'est un peu plus planqué sous les décombres avec tout ce qui est tombé.

"Nan, tu... J'pars pas. J'suis là. Pourquoi tu t'en vas?"

Il a pas le temps de lésiner Abram, il agit : émerge lui aussi, parce qu'il peut tout simplement pas rester planté là à regarder. La créature d'acier reste silence. C'est pas elle qui courra après Babe. C'est pas elle qui lui dira les mots dont elle a besoin.
Mais il y a un problème.
Abram dira pas à Babe ce qu'il ne ressent pas.
C'est la seule poussière d'étoile qu'il s'interdit d'utiliser.

"J'ai dit quelque chose qui fallait pas."

C'est en réalité une question mais il se répond à lui-même.
Il a clairement dit quelque chose de mauvais pour elle, mais surtout : Il n'a pas dit les mots qu'elle attendait. D'ailleurs Abram ignore de quoi il retourne. Qu'est-ce que Babe ressent. Abram il en sait rien du tout. Il peut pas imaginer qu'on puisse lui porter des sentiments réels, rien qu'en l'espace d'une nuit. Il peut pas imaginer qu'on l'aime et qu'il déçoit, qu'il rend triste. Alors il comprend pas ce retournement soudain, ce Non qui a l'air définitif, ce visage en colère, Maman qui parle.

"Reste. Dis pas qu'tu me dégoutes.
C'est parce que j'suis pas resté cette nuit? Parce que j'suis parti?"


Le corps tout entier d'Abram a fait son chemin jusqu'à Babe, sans entrer en contact avec elle toutefois, parce qu'il a l'impression qu'il a pas le droit. Qu'il peut plus. Babe qui est à deux doigts de s'échapper, de faire comme il a fait. Est-ce qu'elle signe une punition en faisant ça? Est-ce qu'elle cherche simplement à le faire réagir? Est-ce que c'est une mauvaise blague? Abram il connait rien de Babe. Barbra. Il sait rien sur elle. D'où elle vient, qui elle est, ce qu'elle foutait dans son pick-up cette nuit-là. Barbra c'est peut-être même pas son vrai nom.
Abram il a jamais... cherché à vérifier...
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Mar 30 Mai - 22:39
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barbra, elle a les sanglots qui l’étouffent. elle pleure pas au sens strict du terme : y’a pas les larmes qui roulent le long d’ses joues nacrées. mais à l’intérieur, y’a un torrent de tristesse qui se déverse.
elle sait bien barbra que c’est totalement bizarre et anormal d’être autant attachée après une petite nuit à s’côtoyer… elle le sait ! mais qu’est-ce qu’elle y peut, si elle se sent proche d’abram ? si elle a envie d’partager un peu plus de moments avec lui ? babe elle sait plus rien, babe c’est jean-neige : elle know nothing. babe, elle est vexée qu’il veuille partir, qu’il ait pas prévenu quand il s’en est déjà allé la première fois. parce que babe, elle s’dit qu’il voulait juste pas la revoir. que ce serait une unique fois et bye bye. et elle y arrive pas barbra à se dire ça et à pas avoir l’cœur qui se noie, à pas être triste à en crever.
abram, pendant la nuit qu’ils ont passé dans le pickup, il a changé sa vie. il a fait tomber une farandole de poussières d’étoiles sur son existence. barbra, pendant ces quelques minutes, ces quelques heures, elle est devenue quelqu’un d’autre. elle est retombée en enfance. elle a réappris à respirer, elle a retrouvé une certaine insouciance. et babe, elle veut qu’ça de pouvoir porter un regard enfantin sur la vie, pas assombris par les soucis.
Nan, tu… J’pars pas. J’suis là. Pourquoi tu t’en vas ? J’ai dit quelque chose qui fallait pas.
elle se retourne, le regarde. y’a quelques goûtes de pluie qui sont tombées dans ses mirettes alors elle le regarde pas longtemps, cligne beaucoup des yeux pour les chasser. elle pleure pas babe, c’est beaucoup de poussières.
« ça se peut. »
elle répond en ronchonnant, la moue boudeuse habituelle. elle a pas envie de cette discussion barbra. elle veut pas se disputer, mais y’a la colère qui s’est insinuée dans ses veines toute seule et barbra elle a pas su comment réagir. alors elle a laissé la colère parler.
Reste. Dis pas qu’tu me dégoutes.
C’est parce que j’suis pas resté cette nuit ? Parce que j’suis parti ?

elle dit pas qu’elle le dégoûte babe, tout ce qu’elle dit c’est ce qu’elle croit savoir. elle hausse les épaules. il s’approche, bouffe la distance entre eux, mais il la touche pas. babe, ça lui fait comme un électrochoc. elle a l’cœur qui devient guenilles. pourquoi il veut plus la toucher ? elle sent pas bon babe ? elle a la gale babe ? c’est une gale babe ? comment ça y’a pas de rapport ? la nuit qu’ils ont passé ensemble (ça fait film romantique, ça fait coucherie… mais c’est pas ce qu’il s’est passé), ils ont été tactiles. ils se connaissaient pas et pourtant babe elle s’est laissée bercer par le battement régulier du cœur d’abram. c’était intime, confiné, comme un p’tit cocon. babe, elle se sentait en sécurité pour la première fois d’puis des années. même avec stig, babe elle a peur… mais c’est une autre peur. la peur de pas être assez bien.
abram, c’est un grand-frère. babe, elle a jamais eu l’habitude qu’on s’occupe d’elle, qu’on la protège, qu’on veille sur elle. avec abram, ça a été naturel. ça s’est fait tout seul, et babe elle voulait en profiter… babe, elle voulait continuer comme ça, égoïstement.
« oui. »
elle comble la toute petite distance qu’ils restaient entre eux, pose la tête contre son torse.
« t’aurais pu laisser un message. n’importe quoi, n’importe où, même sur moi… mais t’as rien laissé. alors j’ai beuglé dans toute la ville à la recherche d’abram le magicien qui parle aux voitures, et j’ai mis du temps à trouver. j’ai beaucoup marché. je suis fatiguée tu sais. »
elle expulse les sentiments qui s’battent dans son palpitant, vide son sac. elle a besoin qu’il sache que ça l’a peiné. en plus babe elle mange rarement à sa faim alors marcher autant, ça la fatigue vite. mais elle regrette pas, elle aurait remué ciel et terre pour retrouver abram.
abram qui s’en fiche d’elle.
« dis abram, tu m’aimes bien ? »
elle demande l’ingénue.  elle a besoin d’une réponse babe. s’il l’aime pas, babe elle arrêtera d’essayer d’faire en sorte qu’il l’aime bien. babe elle a pas la force de s’battre, même si elle aime bien ça. parce que babe c’est une battante, que la vie elle est pas jolie et que si on veut gagner l’combat contre la vie, faut avoir de la volonté.
babe, elle sait pas ce qu’elle ressent pour abram. babe, elle sait jamais mettre de mots sur les sentiments et elle préférerait même ne pas en avoir, des sentiments. babe, elle sait pas si elle l’aime comme un grand-frère, si elle l’aime tout court, ce qu’il faut faire, si c’est vraiment important de mettre des mots sur un capharnaüm de sentiments éparses.
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Mer 14 Juin - 19:28
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