can't help falling in love with you « vivement les vacances. » tu dis en soupirant. t'en peux plus des cours. t'as l'impression de ne faire que ça. dormir. travailler. dormir. sans jamais t'arrêter. une horreur quand on aime pas ça comme toi. olivia tourne la tête vers toi.
« on vient à peine de rentrer, tu exagères un peu. » oui ça fait à peu près une semaine. elle a pas tort. mais tu trouves ça déjà beaucoup trop long.
« et pis les vacances ne sont que dans deux mois. » rajoute will. tu lui tires la langue.
« pourquoi faut-il toujours que vous parliez de choses horribles comme ça. » tu fais semblent d'être choquée. après tout, tu l'es un peu. deux mois, ça peut sembler très long. une éternité. tu devrais être habituée pourtant. a dix-sept ans, tu devrais être habituée à attendre les vacances. c'est le lot quotidien de tous les élèves.
« mais parce qu'on t'adore, erin. » les deux se mettent à rire. toi tu fais ta petite moue.
« c'est ça, riez tous les deux. vous rirez moins si vous aviez à passer deux heures avec lecoutre. » la joie des options. tu pensais bien faire. en début d'année, tu pensais que ça aurait pu t'intéresser un peu. que ça aurait été autre chose. en même temps, sur le papier, ça te vendait du rêve. théâtre et improvisation. c'était parfait pour toi non ? tu étais une pièce à toi toute seule. tes deux compères ne cessaient de le répéter. sans compter ton frère. mais, ce cours s'était plus révélé être de la torture que de l'amusement initial.
« vous aurez ça sur la conscience quand vous me découvrirez morte d'ennui ! » tu rajoutes. olivia roule un peu des yeux. tu veux encore dire quelque chose. pourtant quelque chose t'en empêches. une voix.
« excusez-moi. » vous tournez vos trois têtes vers la source. une jeune femme. sans doute votre âge.
« vous sauriez où se trouve le cours de théâtre et d'improvisation ? » là tu sens deux regards sur toi. bon apparemment c'est pour toi.
« bien sûr, c'est dans la salle 254. » tu vois son incompréhension. elle doit être nouvelle. tu l'as jamais vu dans les parages. et encore moins dans ce cours-là.
« oh bah attends, ça sera plus simple si je t'accompagne. j'suis dans le même cours que toi. » tu dis simplement en rassemblant tes affaires.
« je vous dis à tout à l'heure les deux ? et n'oubliez pas que je préfère les fleurs naturelles hein ! » les deux pouffent de rire. référence à ta prochaine mort dans le prochain cours. vous vous éloignez alors toutes les deux de l'espace vert pour rejoindre les bâtiments.
« je ne t'ai jamais vu ici. tu es nouvelle non ? » celle-ci acquiesce doucement.
« oui, je viens de déménager, j'habite chez ma tante. » tu lui tiens la porte.
« oh d'accord, je vois. tu viens de loin ? enfin si ce n'est pas indiscret évidemment. » t'as toujours aimé ça en fait. en apprendre sur les autres, discuter avec eux. on peut pas dire que t'es associable. c'est bien tout le contraire.
« j'habitais à new-york. » là t'es carrément surprise. new york, c'est pas liberty. loin de là. pour y être allée juste une fois, c'est carrément deux mondes opposés. tu l'envies presque à vrai dire.
« woah. sacré changement dis donc. bienvenue chez les reculés de la société alors. » tu ris un peu. t'aimes ta ville. certes. mais tu sais très bien que les petites villes ne sont pas les plus attrayantes. surtout quand on est adolescentes. il n'y a pas plus mortel.
« je trouve que c'est plutôt sympa ici. les gens sont assez ouverts. » elle te sourit. tu lui rends en retour.
« oh, ça c'est parce que tu n'as pas encore rencontré lecoutre. tu verras, elle est charmaaaante. » elle rejoint ton propre rire. violette. elle s'appelle violette. tu l'apprendras quelques temps plus tard. le nom d'une fleur. fragile mais surprenante. un nom que tu garderas longtemps dans la poitrine. voire à jamais.
* * * *
tu ne pensais pas que cela arriverait. c'était si soudain. si surprenant. tellement que t'as tout de suite aimé ça. il n'y avait jamais de demi-mesure avec elle. tu devais rejeter le tout en bloc. ou l'accepter dans son entier. et qu'est-ce que tu l'avais accepter. il n'y avait plus de retour pour toi. c'était fini. t'étais tombée. alors quoi ? t'allais reculé, t'enfuir comme une enfant ? jamais. t'aimais trop ça. qui l'aurait cru ? personne. toi la première. c'était tellement loin de ce que tu croyais. de ce que ton entourage t'avait enseigné. mais cela n'en resté pas moins exquis. cette douce sensation au creux de ton estomac. ces papillons qui volent. c'est incroyable. c'est la première fois que tu ressens ça. avant, ce n'était juste. juste un "je crois que". alors qu'il n'en était rien. on ne reconnait l'amour que quand c'est le véritable. les autres sentiments paraissent alors bien dérisoires par la suite. insignifiants. tu sais pas tellement comment vous avez dérapé. vous étiez proches. de vrais amies. comme tu l'étais avec will. olivia. mais elle avait ce petit truc en plus elle. ce truc qui te faisait fondre, qui faisait battre ton coeur un peu plus vite. t'as jamais rien dit. t'as passé six mois sous silence. tu pensais que c'était rien. que ça allait passé. que cela ne pouvait être ce que tu pensais. que c'était forcément autre chose. jusqu'à ce jour. où c'est arrivé. t'étais chez elle. vous deviez faire un exposé pour votre examen final de dernière année. tu ne sais même plus le sujet. ce n'est pas important. vous vous chamaillez comme à l'habitude. jusqu'à ce que vous basculiez sur son canapé. comme deux êtres si complices. et pis vous vous êtes arrêtées. position gênante. vos regards se sont croisés. une seconde. deux secondes. le temps s'était comme figé. juste comme ça. c'est là où elle a passé une main sur ton visage. doux toucher. a peine esquissé. tu te figes. tu savoures. et pis tu finis par craquer. sans savoir trop pourquoi. ni comment. c'est juste arrivé. tes lèvres s'attirent aux siennes. elles sont comme attirées. hypnotisées. tu ne peux lutter contre cette envie. au diable ce que tu penses. de toute façon, tes pensées, t'en as plus. il y a juste une bulle pour vous deux. elle vous enveloppe. vous êtes juste toi et elle. contre le reste du monde. il n'y a rien d'autre qui vous retient. vous êtes seules dans votre espace temps. vous êtes comme dans votre propre univers. c'est tout nouveau pour toi. pas seulement parce que c'est ton premier baiser. ta première fois. mais simplement, parce que c'est elle. tout est rendu spécial avec elle. presque magique. tu pensais pas tomber comme ça. si facilement. on raille souvent sur ton côté coeur de pierre. c'est tout simplement parce que tu n'avais pas trouvé la bonne personne. celle pour qui tes pensées s'entrechoquent pour ne plus avoir aucun sens. celle pour qui l'infini est bien trop court. celle pour qui le monde pourrait tomber. elle. violette. tout simplement.
river of tears il fait beau dehors. beaucoup trop beau pour que tu restes enfermée dehors. elle non plus. alors vous avez fait quelques emplettes. pour le bal de promo entre autre. voilà seulement que vous revenez. ça doit bien faire trois heures. pas assez à ton gout. t'adores passer du temps avec elle. c'est logique dans un sens. les heures se transforment en minutes. c'est jamais assez pour toi. surtout quand tu sais que la fin est proche. parce que vous êtes bientôt chez elle. apparemment, sa tante n'est pas là. elle travaille. c'est ce que t'as dit violette. vous arrivez assez vite jusqu'au devant de sa porte. une jolie maison ancienne. assez ancienne comme toutes les autres de la petite ville. rien n'est moderne ici. c'est à peine s'il passe un car pour les touristes venant pour voir le château.
« dans tous les cas, moi je dis que tu seras magnifiiiique dans cette robe blanche. t'as bien de la prendre, t'en feras tourner toutes têtes. » tu ris. elle te fait rire. toujours à exagérer évidemment.
« ne dis pas n'importe quoi. tu te verrais avec cette robe bleue électrique. une tuerie. » elle passe alors une main dans ses cheveux.
« oui, je sais. trop sexytude en moi. ils vont tomber comme des mouches autour de moi. » elle t'attire doucement à elle, enlaçant ta taille. t'es tellement bien dans ses bras que t'en oublierais le monde.
« pourtant, c'est dommage. mais les autres peuvent se rhabiller. je ne suis qu'à toi. » jamais de la bouche de quelqu'un ce genre de phrase t'avais autant fait vibrer. une explosion dans le coeur. un envol de papillon dans le ventre. un sentiment chaud et réconfortant. tu ne peux t'empêcher d'étirer tes lèvres en un rictus. elle approche alors son visage du tien.
« et seulement à toi. » elle finit par rajouter. presqu'instinctivement, tes yeux se posent un peu au loin. c'est là où tu les vois. deux camarades de classe. deux idiotes. le genre de filles qui aiment tout raconter dans les réseaux sociaux. c'est comme un électrochoc en fait. tu te pétrifies et au moment où les lèvres de violette veulent les tiennes. tu tournes la tête. elles atterrissement sur ta joue. tu finis par te décaler alors. elle est confuse. ne sait pas que trop penser. tu le vois sur son visage. mais t'as déjà le fard qui monte à tes joues. t'es pas bien littéralement. tu la contournes pour monter les deux petites marches du perron et ouvrir sa porte. t'avais laissé ton sac de cours du matin là. elle te suit. t'as pas tellement envie de parler de ce qui vient de passer. quand t'as récupéré tes affaires, tu finis enfin par te tourner vers elle. elle est restée immobile dans le salon t'observant. ses bras croisés sur sa poitrine ne sonnent pas bons.
« je... » t'as pas le temps de finir qu'elle te coupe la parole.
« c'était quoi ça ? tu m'expliques. » elle attend. tu sens l'irritation dans sa voix. une pointe d'agacement.
« quoi ? il n'y a rien à expliquer. » elle roule doucement des yeux.
« ne joue pas à ce jeu là avec moi, erin. j'ai bien vu. c'est quoi ? c'est les deux grognasses du lycée ? c'est ça ? » tu secoues la tête. tu mens.
« non, c'est juste que... » c'est vrai que vous n'avez pas réellement montré votre relation. personne ne savait. tu penses qu'elle aime ce côté mystérieux. presque dangereux. elle n'a jamais remis en question ce statut de secret en question. tu croyais que cela lui allait. vraiment.
« juste que quoi erin ? que t'as honte de moi ? que t'as pas envie qu'on te voit avec moi c'est ça ? » tu secoues à nouveau la tête. ca va trop vite pour toi. t'as du mal à sortir tes phrases. c'est comme bloqué dans ton coeur. ton cerveau répond mal.
« non bien sur que non ! comment le pourrais-je ? c'est juste que liberty n'est pas une grande ville comme new york. c'est une toute petite ville et... » elle hausse un sourcil.
« t'insinues quoi par là hein ? que c'est parce qu'on est deux filles ? il y a des cons partout, erin. tu ne vas pas t'arrêter juste à cause d'eux hein. c'est complètement idiot. ne leur donne pas raison. » tu tentes de t'approcher. tu veux qu'elle comprenne ton point de vue. vraiment.
« mais comprends-moi, violette. » tu tentes d'avoir un contact avec elle. pour au moins savoir qu'elle comprend, qu'elle voit ta position. mais elle se recule.
« qu'est-ce que je suis pour toi en fait ? un passe temps ? une distraction ? une nouvelle expérience à raconter à tes futurs mecs, c'est ça ? parce que je ne suis pas idiote. j'ai bien vu pourquoi tu as fait ça. alors quoi si tu m'aimes vraiment hein ? on ne va pas se cacher toute notre vie ! on ne peut pas continuer comme ça. » là, tu sens le couperet sur ta nuque. et tu refuses. mais elle a pas tort. tu le sais. et ça te tue en fait.
« non, attends. ce n'est pas ce que je veux dire. » elle secoue doucement la tête. presque désolée.
« pourtant tu l'as fait. je crois qu'on s'est déjà tout dit non ? » elle soupire alors.
« n'oublie pas de bien refermer le portillon en partant. » elle te contourne pour simplement disparaître. c'est tout. rien de plus. toi tu te sens totalement brisée. t'as tellement merdé. mais c'est tellement nouveau tout ça pour toi. t'arrives pas à tout gérer et ça te fait devenir folle. tu ne sais pas comment réagir. alors tu ne fais que des conneries. comme celle-ci. sans doute la pire de ta vie. ou la première d'une longue liste.
* * * *
la musique continue toujours. toi tu la cherches du regard. elle n'est pas encore là. il est encore tôt. tu peux attendre. tu sais que t'as mal agi. que tu dois réparer tout ça. tu le sais. ton regard se perd. tes deux amis, olivia et will, dansent. ils te font sourire. mais rien qu'un instant. a eux non plus tu leur as rien dit. le savaient-ils peut être ? tu sais que certaines fois tu n'as pas besoin de leur dire les choses pour qu'ils le savent. mais ils ne disent rien. tant mieux. tu patientes toute seule à ta table. tu ne sais plus quoi penser. tout se mélange dans ta tête. au secours. tu ne vois pas un de tes camarades s'approcher de toi.
« tu viens danser erin ? » un idiot de ta classe. celui qui aime railler les autres. les mettre bien plus bas que terre. tout le temps. juste un idiot jaloux en somme.
« non. » c'est clair, catégorique. tu te concentres sur autre chose. la porte. mais elle ne daigne pas s'ouvrir. elle est porte close depuis plus d'une heure. tout le monde est censé être arrivé. non. non. et non.
« tu attends quelqu'un ? qui a osé mettre un lapin à la grandiose erin rosenbach ? » tes yeux sont furibonds. ils se posent sur le garçon.
« lache moi smith. va plutôt jouer avec tes guignols. » tu te lèves de ta chaise. tu préfères partir plutôt que d'écouter les railleries comme ça.
« oh allez, c'est bon. je rigole, t'as pas d'humour ce soir. » tu fais simplement un signe à ton couple d'amis. tu leur fais comprendre que tu rentres. tu fais le signe de dormir. alors que tu sais que tu vas passer une nuit blanche. tu te diriges vers la porte. dehors, il fait un peu froid. le froid des nuits d'été. c'est à peine si tu le sens en fait. t'es beaucoup trop plongée dans tes pensées. elle n'est pas venue. et tu sais que tout ça c'est ta faute. et tu t'en veux. comme jamais en fait. quelle idiote. mais tu sais qu'il est trop tard.
a great big world elle était partie. sans un mot. sans un signe. juste comme ça. et toi t'es seule dans ta chambre. a pleurer comme une enfant. c'est ce que tu voulais au final non ? non. t'as jamais voulu ça. tu voulais tellement plus. seulement t'en étais incapable. tu t'enfermais dans une vie qui n'aurait pas du être la tienne. tu te mettais des idées qui n'était pas toi. mais c'était tellement plus fort que toi. tu te créais un autre personnage. pour ta famille. tes proches. la ville. quitte à te perdre toi-même. tant pis. dommage collatéral tu diras. mais t'avais bien d'autres choses à faire. t'occuper de tes amis par exemple. parce que cette après-midi, pleurer sur toi même n'avancerait à rien. pas après un tel coup de fil. t'as pas attendu une seconde. t'as pris une veste, tes clefs. et t'as couru. quelques rues. la porte était ouverte. t'avais pas besoin d'indication, tu savais où il serait. dans sa chambre. comme un enfant. dans son coin recroquevillé. sa vision te déchira le coeur. tu l'avais jamais vu dans cet état. la douleur le rendait méconnaissable. tu savais que tout ça le changeait. il devenait un autre homme. il n'avait que dix-neuf ans. pourtant, le monde s'écroulait. il était bien trop frêle pour supporter tout ça. tu le savais. tu t'approchas doucement. tu ne veux pas le brusquer. oh que non.
« will… will, ressaisis-toi je t’en prie… et olivia ? tu devais la rejoindre à new-york aujourd’hui, tu te souviens ? » il réagit. il secoue la tête. négativement. violemment. tu t'approches encore un peu. ta voix ne tremble pas. il ne faut pas. pourtant, tu sais qu'elle pourrait se briser en une seconde. mais il ne faut pas.
« will... » mais il ne te laisse pas continuer. il est plus rapide que toi.
« je peux pas… je peux pas. » sa tête dans les mains. il agit comme un fou. un fou désespéré. la vision de ton meilleur ami te fend le coeur. le voir autant détruit. autant sur un entre deux. sur deux choix cornélien te brise encore plus le coeur. pourtant, il ne faut pas que tu flanches. que tu montres ta propre faiblesse. cela ne l'aiderait pas. alors tu prends sur toi. tu t'agenouilles face à lui. tu veux lui montrer que tu es là. et que tu seras toujours là. même si olivia et lui étaient bien plus souvent ensemble que lui et toi, t'as jamais manqué à ton devoir. les deux ont toujours eu une part importante dans ton coeur. ça c'est clair. comme leur entourage. après tout, avoir passé autant de temps ensemble t'a fait automatiquement connaître les walters. alors tu la connais un peu cette douleur. même si t'es consciente qu'elle doit être rien par rapport à ce que will doit ressentir. une horreur. tu poses simplement une main sur son genou pour tenter de le calmer. pour lui montrer que tu es là. toujours.
« je peux pas lui parler… je peux pas partir avec elle… » il renonçait à tout. a elle surtout. tu voyais sa détresse. cette réflexion si déchirante. il restait ici. pour sa famille. tu supposais. tes pensées allaient évidemment pour olivia. qui devait encore attendre will. ton coeur se serra un peu plus.
« appelle-la pour moi… dis-lui. dis-lui que je n’viendrai pas. » tu veux dire quelque chose. tenter quelque chose. même en vain. mais il est plus fort que toi. plus rapide surtout. il relève la tête vers toi. son visage. empli de désespoir. il te coupe.
« dis-lui au revoir pour moi, tu peux faire ça ? » qu'est-ce que tu peux répondre à ça hein ? franchement. ta gorge est sèche. il faut que t'articules. dises quelque chose. vite. tu finis par acquiescer doucement.
« je... je lui dirai. » t'as pas le choix. tu sais qu'au téléphone, ça ne va pas être facile. déjà là t'es déjà au bord du précipice. presque instinctivement, tu finis par l'encercler dans tes bras. parce que tu sais qu'il a besoin de se laisser aller. parce que tu sais que ça lui fera du bien. de pleurer un bon coup. toi aussi d'ailleurs. parce que tout ça, ça devient trop. silencieusement les larmes coulent sur tes joues. elles te trahissent. t'as presque honte. parce que t'es touchée parce que vit will. evidemment. t'as connu son père, tu savais quel homme il était et ce qu'il représentait pour chaque membre de la famille walters. alors évidemment, sa mort te touche. surtout quand tu vois l'état de son fils. le sentiment d'impuissance te fait mal. mais, tu peux pas t'empêcher aussi de pleurer aussi un peu pour toi. égoïste. idiote. c'est ce que tu te répètes alors que tu serres doucement ton ami contre toi.
« ça va aller, will... ça va aller, je te le promets. » peux-tu réellement le promettre ? tu ne préfères pas répondre. mais tombé aussi bas, il ne va que remonter. tu le sais. tu le connais. il va rebondir. faire de tout ça une force. c'est will après tout.