[a lot on my mind]adonis. prénom révélateur, synonyme de ton égocentrisme. tu te hisses au rang de dieu, simplement vêtu de ton narcissisme. tes yeux avides se nourrissent essentiellement de tes propres ambitions. que tu es laid, à l'intérieur.
;; sykes. qui sont les sykes? ton propre coeur ne le sait pas. le sang qui coule dans tes veines te semble néfaste. ton père ne t'as pas appris à aimer, ta mère t'as inculqué la lâcheté, ta soeur a alimenté ta haine. tu n'as aucune réelle idée de ce qu'est une famille, si ce n'est quelques mots vulgaires mélangés aux ecchymoses.
;; la violence. elle te consume et te détruit, elle contrôle tes membres avec une frénésie que tu ignores. l'impétuosité, l'agitation, la tempête. elles sont ce que tu es.
;; insecte. construis sur des rêves en tissus et un avenir froissé, tu files des mensonges, tu t'inventes des lumières effacées. tu n'es rien de bon, tu vis dans les recoins les plus salis. tu brûles.
;; ton addiction pour la drogue rentre dans l'aspect malsain de ton existence. ta dépendance aux rêves saturés.
;; ton coeur, organe vide et médiocre, aux battements effrontés. il tambourine ta poitrine avec un rythme froid, susceptible de s'agrandir et de t'étouffer. fané.
;; les corps qui ondulent et les lèvres qui obéissent. si les émotions te sont fausses, l'harmonie des chairs qui s'embrasent t'obsède.
;; tu n'as plus peur, attirant les créatures de tes cauchemars dans la réalité. les ombres ébènes qui peuplent ton esprit sont toujours là, mais tu fusionnes avec, insensiblement.
;; mais ta haine est gargantuesque. incinérant les vagues souvenirs colorés qui persistent à te faire croire au bonheur, ta rancœur empoisonne ton être entier. et même si tu essaies de la canaliser, tes poings blessés te rappellerons toujours ce que tu fuis.
;; la nuit est ton royaume. elle t'apaise, et elle seule en est capable. elle insuffle la mélancolie qu'il te manque et les quelques battements que tu rates. elle te possède, entièrement.
;; cette enfance gâchée. passée à goûter des idées qui n'sont pas pour toi, à voir des images trop réelles, à mémoriser parfaitement l'impact violent de la déception. à discerner le manque de couleurs dans un monde qui se veut changé.
;; l'instabilité, constante. parce que malgré tout c'que tu fais croire, les choses t'atteignent à une vitesse inhumaine, elles glissent sous ta peau et renversent ta conscience. tout doit aller dans ton sens. tout doit te satisfaire. tout doit être sous ton contrôle. sinon, tu te brises.
;; rien n'a de goût. tout semble si fade. mais tu l'as toujours su au fond de toi, aucune promesse t'attends, aucune étreinte chaleureuse, aucun amour aussi ardent que ta colère. rien n'a de goût.
;; mais tout ça, c'est fini, non? tout ce qui est lourd, tout ce qui est trop laid et sûrement un peu trop étoilé. ça va s'arrêter et tu vas pouvoir faire comme si tu souriais encore. tu n'peux pas sourire, adonis. trop concentré à haïr.