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Jeu 8 Fév - 14:59
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“There is
more beyond
this.”

C’est certainement ce que l’on doit ressentir ,ou ne plus ressentir justement, lorsque l’on tombe d’une hauteur impressionnante -  songe César, observant le cadavre du volatil qui gît piteusement à quelques mètres de là où il se tient, son regard tantôt attiré par le rouge oxydé qui macule la pierre, tantôt par la silhouette gracile qui se dessine – à travers la baie vitrée, telle l’ectoplasme qui constamment et indéfiniment hante les murs d’une bâtisse achetée pour abriter leur amour . Il n’y voit aucune métaphore providentielle, seule la véracité d’une vie qui se veut injuste et ...profondément insipide, malgré l’argent qui pionce sur le compte en banque. Une grimace de dégoût effleure perceptiblement chaque muscle facial , les quarante trois muscles au complet c’est dire, qui s’étire et se déforme, pour exprimer les sentiments qui tourbillonnent , absolus. Sa pogne se lève, son index claque contre son pouce, produisant ce son caractéristique , marque d’irrespect total face à la bassesse de certaines tâches, déformation sinistre chez l’individu blindé – un corps claque des talons, d’un pas preste et se matérialise à l’exact endroit où le petit oiseau mort se tenait quelques instants à peine auparavant. Si la veille il poussait ses premières notes aujourd’hui, foutu et ratatiné, il finit dans un sac poubelle noir. La poésie de la nature, sa cruauté coruscante à l’oeuvre tandis que César, tout auguste, pénètre chez lui, un sourire en coin de lèvres, prêt à attraper à vue, l’indifférence de sa dulcinée pour lui tordre le cou, elle ira rejoindre petit oiseau pense-t-il, alors qu’il se déleste de son manteau et pousse le soupire de lassitude le plus long de l’histoire. Il introduit la querelle qui se profile et qui, pérenne comme un parfum qui incrusterait les pores, se ravive à chaque nouveau pas esquissé ; c’est pénible ces salamalecs à rallonge, des platitudes qu’on lance pour s’enquérir d’une santé dont on se fout éperdument (ils rêvent tous de le voir crever), monarque face à ses sujets, César donne le change – tout en laissant son esprit vagabonder sur les derniers livres de compte et autres chiffres extrêmement importants (par exemple, la prochaine fois où il aura à exhiber son dernier trophée en date ,  qui s’avance dans sa direction). « J’adore, Alma. Tu as cette gravité autour de toi, comme un nuage gorgé de pluie inaltérable » sardonique,  - que peut-il bien être d’autre ? - il poursuit, si bien lancé, dans cette estocade qu’il semble avoir paramétré. «  A chaque pas que tu produis, chaque son, chaque respiration, on croirait avoir affaire à un clip vidéo d’Adele » - il sait pertinemment qu’elle le hait, de cette manière viscérale mélangeant sperme, larme, sang et il serait parfaitement faux de prétendre que rien de ce qu’elle ressent n’est réciproque – il y a des jours ,dont celui-ci fait clairement parti, où il aimerait voir quel arc en ciel il engendrerait de ses phalanges sûres. Faute de pouvoir laisser libre cours à ses pulsions, il remplace l’acier aiguisé et les os du carpe, par le verbe qui peut offrir de meilleures feintes (et moins de problèmes judiciaires). Il est dix-neuf heure , trop tôt pour commettre un meurtre passionnel. Il avise la tenue qu’elle porte, lambin, les pupilles qui se dilatent montrent de manière efficiente la convoitise qu’il fait bien attention de planquer derrière ces manières héritées d’une phallocratie antique. « Je me boirais bien un verre, pour te rendre plus appréciable » - il nargue cette addiction faite d’illusions souffreteuses et de craintes bien ancrées, il se déplace, aérien et avantagé par le fait de se savoir en terrain conquis, de se savoir propriétaire de tout ce qui se trouve autour de lui, fiancée factieuse comprise. Il voit sur son visage le passé dont il la prive, aussi surement que le présent qu’elle exècre et plus encore le futur qui n’a pas l’air d’offrir de meilleures perspectives, elle suffoque, sa Alma. Avec elle, pas besoin de chercher mille ans la bouteille de verre sur laquelle l’étiquette prouve que le bon goût règne , il y a déjà un verre, posé sur le bar et -sa langue claque contre son palais – un seul verre ?  Il se verse un peu de liquide, il n’aime pas autant le vin qu’il le faudrait, dans le milieu. Il n’aime rien de ce qu’il fait naître chez lui ; des envies de normalité, dans un paysage terne où rien ne peut fleurir, pas même le plus noble des sentiments. Elle est là, Alma, elle est la réplique articulée d’une Vénus , elle est celle de César – s’il lui redonne la vie, elle ira s’enticher d’un autre et, diable, comme il serait déçu de re-découvrir ce qu’il sait déjà, enfoui sous un monticule de déni. « Je n’ai pas encore dîné » - il le lui fait savoir, pour qu’elle aille jouer les maîtresses de maison auprès du cuistot.
C’est certainement ce que l’on doit ressentir lorsque l’on scrute le vide, songe César, qui n’arrive pas à quitter du regard la tâche brunie qu’il arrive encore à distinguer à travers la vitre, malgré la luminosité qui disparaît.
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