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arose ☆ chinho  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp :: rps terminés
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Ven 4 Aoû - 10:42
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☆ ☆ ☆

ça finira toujours comme ça. ça pourra pas en être autrement. ça pourra même pas éventuellement emprunter une autre voix. c'est comme ça, pas autrement. c'est l’inaliénable, l'intouchable, un peu de karma dans l'histoire pour bien agencer les évènements. de l'envie aussi, de faire ça, de se retrouver avec la collection complète de coups et blessures avec préméditation. y'a une sorte de fierté, de nonchalance féline qui s'impose. et c'est tout ce que lyov parvient à se dire quand il ouvre la porte, vêtu d'un calbut et d'un tee-shirt vieux comme le groupe qu'il tente, tant bien que mal, de mettre en avant. froncement de sourcils, il passe quelques doigts hasardeux dans sa tignasse, jette une rapide oeillade vers l'horloge en plastique qui trône sur le mur à côté - plus de onze heures du soir, règlement de compte au bar. c'est tout ce qu'il en vient à déduire, avec sa face ratatinée par la fatigue. il papillonne des cils, s'emmerde à détailler l'état des lieux. il souffle, enfin, un genre de sourire qui apparaît sur le coin de sa bouche.
- woah putaaaaain. c'est pas sûr qu'il ait quelque chose de cassé. en revanche il saigne, et ça, y'a même pas à être devin pour le sentir ou le voir - ça s'est éparpillé partout sur la face de chinho. mec, à ce rythme tu vas finir vétéran, j'te colle une pichenette et tu tombes. et il se pose pas la question du pourquoi lui et pas un autre. c'est juste qu'y'a pas à en poser parce que, ça reste le plus logique, c'est la ligne bien tracée jusqu'à chez lui que l'autre a galéré à suivre - titubant. il ouvre grandement son antre, le laisse squatter alors qu'il referme derrière lui le bois enjolivé. il l'invite à s'assoir sur le canapé avant qu'il s'effondre en poussière. il se fout à genoux à côté de lui, passe une main sur l'épaule, puis sur le cou, le fait bouger malgré lui - comme s'il était médecin urgentiste ou capable d'émettre un diagnostique.
(ça fait bizarre)
(de le toucher)
(d'aussi proche)
il racle le fond de sa gorge, y'a pas une once d'anxiété qui vient le prendre à la gorge - comme on étoufferait une hystérique en pleine crise. il reste, paisible, lyov. une profonde habitude dont l'un se coltinera pour l'autre - même s'il aurait préféré être là pour donner un niveau plus complexe à l'affaire. un street fight grandeur nature.
- c'est moche. t'as fait quoi pour t'faire déglinguer comme ça ? il se retient d'en rajouter une couche, de tabler sur la provocation pour le faire sortir de ses gonds - il perdrait par forfait quand même chinho. alors il se tait, prend racine dans la réalité, loin des idéaux de son pieu marqué au fer par l'excès -
(celui de sa bouche)
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Ven 4 Aoû - 13:32
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tout se passe vite, trop vite. il y a des mots virulents, des insultes qui s'échangent - puis les coups. les poings de trois hommes contre ceux d'un seul. il n'y a rien d'équitable mais chinho, il n'en attendait pas moins de ces racistes, péquenots de liberty. il aurait pu partir, passer son chemin avant que ça ne dégénère. il aurait pu mais il ne l'a pas fait, laissant son impulsivité faire son travail - et sa raison de côté. et là, il court. il court aussi vite qu'il peut - ralenti par la douleur qui le prend de partout. et là, il court. il court sans savoir où aller, juste pour semer les trois dégénérés qui veulent sa peau. c'est inconsciemment qu'il se retrouve devant chez lyov, qu'il toque, misérable qu'il est. il a du mal à calmer les battements de son cœur, sa respiration dans sa gorge. et, finalement, il a juste mal - mal partout à la fois. il attend, prend son mal en patience et lorsque lyov termine par ouvrir, il voudrait disparaître. il ne fait pas gaffe à ses vêtements, les yeux vagues, presque honteux. – woah putaaaaain. mec, à ce rythme tu vas finir vétéran, j'te colle une pichenette et tu tombes. il ne répond rien, se contente d'hausser les épaules - et de grimacer sous la douleur, accessoirement.
et chinho passe le seuil de la porte, la main posée à sa côté comme si ça pouvait empêcher une hémorragie quelconque. il n'attend pas l'invitation de lyov, s'étale sur son canapé en laissant un soupir de satisfaction s'échapper de ses lèvres meurtries. vite, les doigts de lyov font leur chemin jusqu'à sa peau. il joue le médecin et s'il n'était pas presque mort, il en rirait parce que ça ne lui va pas. tout ça, ça sonne faux. probablement que s'il en avait la force, il lui dirait d'aller se faire voir, de se toucher au lieu de poser ses mains sur lui. ou peut-être qu'il ne le ferait pas, en forme ou non, parce qu'au fond, il apprécie ce contact, cette proximité. – c'est moche. t'as fait quoi pour t'faire déglinguer comme ça ? chinho lève sa main pour lui faire un doigt d'honneur - bien mérité. il l'entend, là, dans sa voix, la pointe d'ironie. non, vraiment, s'il le pouvait, il lui démonterait la gueule. – va t'faire mettre, qu'il répond. nouvelle grimace. il penche sa tête en arrière, regarde le plafond. ils étaient trois, mec. soupir. mais j'vais leur niquer leur mère, un par un, la prochaine fois. parler, ça lui donne envie de dégueuler alors il s'arrête. il s'arrête et il attend - encore. il attend quelque chose mais il n'est pas sûr de savoir quoi.
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Ven 4 Aoû - 13:49
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☆ ☆ ☆

chinho il l'ouvre sa grande gueule, tellement qu'il pourrait en voir le fond de son bide et ce qu'il a bouffé depuis trois jours. il l'ouvre, il l'ouvre bien en alliant aux mots les gestes qui conduisent à une énième insulte - c'est de monnaie courante, à un point que lyov il peut que franchement en rire. il sait pas pourquoi. il sait pas pourquoi il dédramatise. sans doute qu'à force il a plus peur qu'il finisse dézingué sur le rebord d'un trottoir, la gueule tellement ravagée qu'il faudrait une dizaine de jours avant que ça dégonfle, qu'il puisse le reconnaître. mais il est fort le bon copain, il l'est tellement qu'il pourrait foutre le feu à toute la ville s'il le voulait - au moins, il a beaucoup d'amertume à revendre, ça doit être ça qui bouffe la manière qu'il a de pas savoir trop sourire. ou sans doute que ça tire trop. ça doit être ça qu'il s'est dit lyov, à force, ça lui fait mal aux muscles atrophiées, si bien qu'il a préféré plus tenter le coup. tête qui se hoche alors qu'il assimile les raisons de sa venue nocturne, y'a rien qui l'étonne dans ses propos, outre la lâcheté des évènements.
- laisse les mamans hors de ça, elles y peuvent rien si elles ont mis des raclures de fausse-couche au monde. épaules qui se haussent, il passe une main habile dans la tignasse de l'autre, décolle les mèches qui se sont presque incrustées sur les traces disparates et un peu rocheuses de sang - ça a commencé à sécher. il pince sa lèvre inférieure, se redresse, balance avant de s'engouffrer dans la salle de bain. mais ouais, ouais, dans l'genre réglo y'a mieux. il se permet, malgré tout, une divagation, les pupilles dilatées, le rire qui fait trembler le silence. tu peux pas sortir seul sans qu'ça parte en couilles. j'te jure j'vais m'auto-proclamer chevalier servant de sa majesté j'tire la gueule. il y laisse passer une pirouette avant de chercher ce qui faut. des compresses, de l'alcool, de la flotte aussi - faudrait pas trop le secouer.
y revient à sa place initiale, se pose sur le canapé en se retenant de bailler - tellement calme que ça pourrait en énerver plus d'un. lyov laisse passer ses yeux sur son torse, remonte jusqu'au visage - les lèvres sont éraflées.
- enlève c'qui faut enlever avant que tu m'claques entre les doigts. oeillade anodine vers son cendrier plein à craquer, il se dit qu'il faudrait qu'il le vide un de ces quatre. j'te préviens, j'ai pas de diplôme d'infirmière et j'suis aussi douce que ces gonzesses qui t'passent l'aiguille à travers le bras pour t'faire une prise de sang. il fait bouger ses épaules, réveille les muscles laissés à l'abandon contre son matelas.
- mais si t'es v'nu ici, c'est qu't'as conscience de ça. alors j'félicite ton courage. lyov il a toujours tout comblé avec les mots, lyov, il a toujours trop causé là où chinho préférait la fermer. lyov il a toujours su, là où chinho savait pas. si tu dégueules, j'termine le boulot. et il se souvient à la perfection de ces temps divins où ça commençait par une baigne et ça se terminait contre le sol, à se fendre la gueule, la poire et la pomme en braillant à moitié - bagarre façon bac-à-sable, sans jamais s'achever.
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Ven 4 Aoû - 14:36
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chinho, il ne sait pas. il ne sait pas pourquoi il est là ; pourquoi il est chez lyov, à le laisser le toucher alors qu'il s'était dit de l'éviter, un temps, juste un petit temps pour que tout se tasse, se foute dans une petite boîte à l'intérieur de sa caboche. ses doigts sur sa peau, il se demande s'ils ne la rougissent pas, ni ne la brûlent. à l'intérieur, c'est le branle-bas de combat. c'est l'affrontement, les balles qui se tirent et les bombes qui explosent. parce que, là, il y a toujours les souvenirs, les brides de leurs ébats à oublier, à effacer de la mémoire. il le revoit en dessous, au dessus, en lui. pourtant, il ne faut pas. la douleur, elle lui permet de penser à autre chose, à autre chose que ses doigts, ses lèvres. et la rage, elle aide aussi. il lui dit, chinho, qu'il s'occupera des trois dégénérés. ce ne sont pas des paroles en l'air. lyov répond, répond de laisser les mères hors du conflit - il ne compte plus les fois où il le lui a répété. puis il y a sa main qui se charge de ses cheveux, de ses mèches collées à son visage à cause du sang étalé, entrain de sécher. ses iris suivent ses mouvements et lui, il ne bouge pas. il reste stoïque, la mâchoire serrée - sous la douleur, sous tout à la fois. il le voit se relever, l'entend encore. – tu peux pas sortir seul sans qu'ça parte en couilles. j'te jure j'vais m'auto-proclamer chevalier servant de sa majesté j'tire la gueule. chinho lève les yeux au ciel devant sa pirouette, ses paroles. il est prêt à relever son majeur mais lyov ne lui laisse pas le temps, déjà engouffré dans la salle de bain à la dernière syllabe. – connard, qu'il marmonne dans sa barbe inexistante. c'est lui qui dit ça, lui qui se retrouve dans des emmerdes tous les quatre matins. chinho et lyov ne sont pas mieux l'un comme l'autre - vraiment pas mieux.
lyov revient, les mains encombrées de quelques trucs pour le rabibocher. – enlève c'qui faut enlever avant que tu m'claques entre les doigts. et là, beug. beug d'une demi-second mais beug tout de même. il se dit merde,
reprends-toi.
alors il retire sa veste. puis ses faibles doigts attrapent le bas de son t-shirt, le relèvent. chinho se mord la lèvre inférieure jusqu'au sang, tentant de faire voyager la douleur autre part - même si ce n'est pas concluant. ça le tire, le prend partout dans son corps. il se concentre plus sur son contrôle que sur les paroles de lyov - aussi intéressantes soient-elles. – si tu dégueules, j'termine le boulot. ça, il entend bien et ça étire un sourire - malgré ses lèvres ensanglantées et meurtries. il termine finalement par retirer totalement son t-shirt de ses épaules, le pose à côté de lui, les yeux se posant sur son propre torse bleuté. – une bonne grosse bande de bâtards, qu'il lâche en contemplant les dégâts. j'ai rien écouté à ce que t'as dit mais j'crois avoir entendu infirmière alors, mec, j'compte sur toi pour pas empirer l'truc. le truc, c'est-à-dire lui. il sait que lyov, il n'est pas doux alors intérieurement, il ne peut pas s'empêcher de flipper. il se demande s'il n'est pas capable de lui faire plus mal que les trois racistes du coin. allez, vas-y. on va pas y passer la nuit, qu'il termine par dire, cachant son inquiétude profonde. il se met à prier, à demander qu'il ne le crève pas - parce que même avec de l'eau, on ne sait jamais avec lyov.
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Ven 4 Aoû - 21:00
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☆ ☆ ☆

chinho il y va, il pense pas plus que ça, il enlève, il dévoile et c'est tout un art qui se met sous ses iris charbonneux. y'a comme une logique dans les bleus qui se mettent à pulser, à se violenter entre eux - auto-tamponneuse d'une peau qui lui en veut. il ose à peine imaginer ce qu'il endure, il s'attarder sur le moindre centimètre qu'il aurait pas
remarqué
(embrassé)
qu'il aurait
oublié
(désiré)
il fronce un peu les sourcils, lyov, imbibe une compresse de flotte pour enlever le surplus inutile dramatisant bien plus la gueule de l'autre. il peut pas s'empêcher de sourire pour autant, même si dans le regard, y'a autre chose qui se prépare - une profonde morale qui s'efface, s'estompe pour laisser place à un silence de surface. il se fout en tailleurs, penche sa tête sur le côté en commençant par le front - avec une étrange délicatesse, propre à la protection d'une mère qu'aurait peur de faire brailler son gosse.
- t'es vraiment un p'tit nerveux hein. un rire se fraie un passage, aussi sincère que l'éclatement du tonnerre en pleine nuit d'été. il attrape sa mâchoire pour l'empêcher de trop bouger, concentré sur son devoir - bien plus qu'une simple obligation, une véritable damnation. parce que ça brûle un peu sous ses doigts, ça se met à pétiller pour les mémoires passées - hallucination ou véritable réalisation ? c'était une mauvaise équation,
une adoration.
- hm. t'as bien fait d'te tirer, là c'est... superficiel, en vrai. mais deux minutes de plus et t'aurais claqué. il déglutit, lyov, se tente même pas à visualiser ce qui aurait pu arriver - un drame, même pire que ça, une véritable parcelle de son monde qui s'effondre. parce qu'en y pensant, chinho, il a toujours été là. dans le fond de la scène, à attendre le bon moment pour débarquer, monologuer ou discutailler. mais chinho, chinho c'est le point d'accroche, l'explosion finale qui laisse des ah,
des oh,
des bordel,
il s'attaque à la joue qu'il nettoie, repasse de la flotte, change de compresse.  son attention qui retrace, repasse sur la clavicule, frisson qui vient passer dans chaque vertèbre.
- gros con. naturellement. 'tain les clientes vont être ravies d'main, à la place de te mettre la main au calbut elles vont te poser mille questions sur ta tronche défaite. il retient un énième décochement de la mâchoire pour bailler - le coeur bat pas assez vite pour s'emballer, le sortir de sa torpeur, de sa douce humeur bercée contre le mur de morphée. il déblaie une éraflure sur ses côtes, attentif, en vient à compter les diverses ecchymoses encore jaunes pisses.
il change avec l'alcool, pose les cadavres blancs et rouges sur la table basse. désinfection seconde partie, il pose l'horrible torture en balançant en même temps.
- et sinon, chinchin, ça fait quoi de s'prendre une belle branlée ? sur son menton lisse porcelaine, maintenant brisée - presque semblable à une chute d'un vélo, il pourra toujours raconter ce qu'il veut autour, qu'il a pas été de ces vautours qui cherchent à se chasser au moindre carrefour.
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Sam 5 Aoû - 15:36
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il se laisse faire. il se laisse toucher, réparer par celui qu'il s'est promis d'éviter. ses yeux, ils restent fixés devant lui, partout où les iris de lyov ne sont pas. il sent son cœur qui s'emballe, là, au fond de sa poitrine. chinho remet ça sur l'appréhension, l'inquiétude de se faire rabibocher par un piètre infirmier. il remet tout sur des mensonges, des choses qu'il préfère se dire plutôt que de voir la vérité en face. – t'es vraiment un p'tit nerveux hein. et là, il y a son rire qui vient tout foutre en l'air. il y a son rire pour foutre le feu, cramer tout sur son passage. et là, ses doigts, ils attrapent. ils brûlent, eux aussi. c'est incendie à l'intérieur, à l'extérieur, partout à la fois. chinho, ça le fait se sentir presque vulnérable, presque à la merci du méchant loup - soumis à son bon vouloir. tout ça, faut que ça dégage. faut pas que ça reste là, à le bouffer. faut juste pas. ce n'est pas normal. il n'y a rien de normal, ici, avec lyov. rien de normal, ici, avec ses touchers qui le rendent dingue. hm. t'as bien fait d'te tirer, là c'est... superficiel, en vrai. mais deux minutes de plus et t'aurais claqué. il le sait, chinho. il le sait et c'est pour cette raison qu'il a fui, s'est réfugié chez lyov. ça aurait pu être chez lui ou n'importe qui d'autre, finalement. sous leurs coups, il s'est dit merde,
j'veux pas mourir,
pas maintenant,
et inconsciemment, il s'est rendu chez lyov. il est là, ses doigts sur sa peau comme pour l'empêcher de tomber, de se rétamer et de crever sur le bas côté. il ne sait pas pourquoi il se trouve là, pourquoi ses pieds l'ont amené jusqu'ici. peut-être que c'était le chemin le plus simple. peut-être qu'il fallait qu'il toque à sa porte, chinho. fallait juste qu'il le fasse. il ne sait pas si c'est cette pensée qui lui arrache un frisson, ou les mains de lyov qui voyagent sur sa peau, ou cette foutue envie de l'embrasser pour le faire taire, lui faire voir s'il est vraiment un gros con. – 'tain les clientes vont être ravies d'main, à la place de te mettre la main au calbut elles vont te poser mille questions sur ta tronche défaite. chinho, il pourrait rire s'il n'était pas aussi amoché alors il sourit d'un mi-sourire, mi-grimace. il a mal à en crever, le cache sous son visage qu'il a appris à laisser impassible. – j'vais peut-être, pause, gémissement de douleur, en effrayer quelques unes. ça m'fera moins d'connasses à m'occuper. il balance, la mâchoire contractée. il n'est même pas sûr que sa patronne le laisse rentrer à l'intérieur du supermarché avec cette tronche et il voudrait se dire qu'il s'en branle mais pas vraiment. pas vraiment parce que ça va faire perdre de l'argent et les yoon, ils en ont besoin. son regard se pose sur l'alcool que lyov verse sur un coton et ses dents attrapent sa lèvre inférieure, déjà amochée, prêts à la refaire souffrir assez pour atténuer l'autre douleur. – et sinon, chinchin, ça fait quoi de s'prendre une belle branlée ? et il pose, nettoie les plaies ensanglantées. et chinho, il sent le goût métallique se répandre dans sa bouche. à cet instant, il le déteste, lyov. il le déteste, lui et ses surnoms à la con. il le déteste, lui et ce foutu alcool à 90°. – va t'faire foutre, qu'il lâche - pour la énième fois depuis qu'ils se connaissent. sa main attrape la cuisse de lyov, la serre aussi fort qu'il peut. il aurait pu attraper autre chose - comme le foutu cuir du canapé mais il a choisi sa jambe. il l'a choisi lui pour lui apporter un soutien, aussi minime soit-il.
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Sam 5 Aoû - 21:29
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☆ ☆ ☆

répétition nécessaire, répétition mortifère. ils en reviennent toujours au meuble sur lequel l'un se pose et où l'autre entame les soins. ils en reviennent toujours à la boucle pour la recommencer, façon cycle éternel de la vie - avec la mort au bout du chemin comme tout à chacun. et lyov ça lui laisse toujours comme une nostalgie omniprésente sur le bord de la bouche, une sorte de chaleur doucereuse qui vient tripatouiller ses tripes sans qu'il pige pourquoi - surplus d'émotions pas franchement nouvelles. ça s'étale, et il saurait presque refaire la face de chinho à l'époque quand il avait quinze ou seize ans, qu'il venait de se prendre une praline en pleine mâchoire - décochée sans qu'il en comprenne la soudaine relâche, quelques égratignures. c'était le premier niveau. là il l'a dépassé de loin, au moins cinquante si ce n'est plus. et lyov, lyov ça continue de le faire marrer - y'aura toujours un peu de perte à déplorer, sans pour autant qu'y'ait des membres à amputer. pincement de lèvre inférieure, continuité dans ses mouvements visant à stopper le massacre latent. il dit rien, parce que le silence ça sait tout révéler quand y'a plus rien à barbouiller - y'a une main qui se faufile, qui attrape sa cuisse à peine cachée par son calbut, ça le fait grimacer. chinho le grand idiot, il a quand même de la force à revendre - ça explique la mise à zéro à chaque commencement de lattage de gueules entre faux frères.
le sourire se paume,
s'isole, s'éteint, même si dans ses yeux ça brille comme un feu de nouvel an, aux mille couleurs, tantôt froides, tantôt chaudes - à mi-chemin entre le désert de sable et de neige.
- déjà fait. qu'il siffle en réponse, incapable de la moindre introspection ou même candeur - la douceur il la laisse s'apercevoir dans ses gestes, il force mais pas trop lyov, il voudrait pas choper de la colle pour réparer ce qu'il aurait foutu en l'air. mais merci d'la proposition. il est pas sûr d'où il va, ni de ce qu'il sous-entend. parfois ça sort tout seul, sans qu'il réfléchisse - un truc que sa mère lui a toujours reproché, pas savoir fermer sa grande gueule au moment opportun. c'était le gamin chiant qui levait la main pour s'incruster dans l'existence du professeur à travers quelques questions gênantes. celui qui se faisait dévisager puis applaudir pour sa ténacité, son manque de compassion - ordurier sans le faire exprès. il repasse un coup sur le menton, descend sur le torse un peu moins marqué - quelques tamponnades ici ou là pour l'ultime bouquet. il pose les cadavres de compresses à côté des autres, l'affaire de quelques minutes.
- déjà qu'tu souris pas beaucoup... tu dois faire un malheur. il reprend son ultime arme contre l'ennemi, sa manière à lui de combattre sans trop en sortir - ni les poings, ni les godasses aux armatures de fer. y se redresse sans en attendre plus, file choper dans le congélo des glaçons qu'il fout dans un torchon - presque cérémonieux. il se repose, lyov, tend sa dernière carte.
- tiens, pour qu'ça enfle pas trop. oeillade rapide envers son paquet de tabac qu'il déroule, il s'en roule une, penché vers la table basse plus délaissée maintenant qu'à l'accoutumée. il lui balancerait bien de refoutre sa main sur sa cuisse mais ce serait
(insensé)
inapproprié.
y s'met à rouler, passe le bout de sa langue sur le papier pour tout coller - les pensées dans le coaltar et l'envie d'être défoncé
(pour pas culpabiliser)
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Sam 5 Aoû - 22:29
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et chinho, il serre. il s'attache comme à une bouée de sauvetage. il ne lâche plus - ne veut pas, ne peut pas. ce geste, il veut dire beaucoup plus qu'il ne voudrait, tout ce que lui n'arrivera jamais à exprimer à voix haute. lyov, c'est le seul soutien dont il a besoin, aujourd'hui comme demain. il peut l'envoyer chier, chinho, mais sans lui, il n'y aurait pas grand chose qui en vaudrait la peine. sans lui, il serait probablement déjà mort, crevé dans un caniveau. – déjà fait. mais merci d'la proposition. là, son cœur, il manque de lui sortir de la poitrine. son sang, lui, s'excite dans ses veines. il tente de se concentrer sur son affliction diminuée - sur tout, finalement, sauf sur ses mots provocateurs, aux sous-entendus qui retournent tout à l'intérieur. chinho, il ne répond pas mais ça hurle. ça hurle silencieusement. ça hurle et ça se mêle, s'emmêle. ça fait tempête dans la caboche. il y a les gestes qui reviennent en tête, les vêtements qui s'enlèvent, s'écrasent sur le sol. puis il y a ses mains, ses lèvres, sa peau dénudée contre la sienne. il y a les cœurs qui battent à l'unisson, les gémissements qui s'entrecroisent. rien qu'avec si peu de mots, il est capable de le rendre fou allié.
– déjà qu'tu souris pas beaucoup... tu dois faire un malheur, qu'il rajoute, déposant les cadavres imbibés de sang et d'alcool sur la table basse. ricanement à peine audible. – crois-moi, elles aiment toutes ça, les mecs mystérieux. avec la gueule cassée en bonus, elles vont m'courir après. elles, pas ils. toujours elles, jamais ils. pourtant, il y en a eu, cachés au plus profond de son crâne, refermés dans un tiroir dont on a perdu les clés. il y a juste cette fois, cette seule fois avec lyov qui a échappé à la surveillance, menace de ressortir et de foutre le bordel. il accepte le torchon que lyov lui tend, le remercie d'un signe de la tête avant de le poser à son visage. il suit ses mouvements, le regarde se rouler un joint sans laisser un mot s'échapper de ses lèvres. il déglutit, les yeux fixés sur cette langue qu'il vient de sortir pour coller le tout. là, chinho, il voudrait bien l'embrasser, passer ses mains dans cheveux, lui retirer son t-shirt à la con et son calbut inutile. il voudrait bien, juste bien, tuer cette distance entre leur deux corps. il se penche, toujours la même moue sur ses lippes, d'abord vers la table basse, puis un peu au dessus de lyov pour attraper le paquet de tabac. là-dedans, ça pète un câble. ça explose de partout, troisième guerre mondiale. – j'me permets, qu'il lâche, se décalant. il copie les gestes de lyov, se roule sa clope dans un silence de plomb. sa main libre vient fouiller dans la poche de sa veste, posée sur le canapé, et il se l'allume à l'aide de son briquet. ses iris se perdent dans le vide alors qu'il sent l'envie irrésistible de reposer sa main sur sa cuisse dénudée, de la remonter un peu plus haut. ça déraille complètement, là-dedans.
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Dim 6 Aoû - 10:47
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☆ ☆ ☆

après l'inconscience vient le silence. il termine sa préparation avant de se la carrer dans le bec, il l'allume en soupirant un peu, dos qui s'enfonce contre le canapé, son cou prenant la forme qu'il impose en mettant bien sa tête en arrière. il fixe le plafond, écoute avec attention l'autre qui cherche, l'autre qui veut provoquer sa chance ou tirer dans la poisse digne de l'assassiner sur place. lyov il en fait pas attention, pas trop attention. il souffle la fumée, laisse son ventre se creuser à mesure que sa respiration s'apaise, chinho se défend, puis chinho reste derrière sa défense. haussement d'épaules, hochement de tête approuvant sa petite dépravation - de quoi mettre la douleur sous verre jusqu'au lendemain matin, où les courbatures se gêneront pas pour lui offrir une ultime mise à terre. lyov il le regarde de travers - parce qu'il a jamais su aimer à l'endroit, seulement à l'envers. il dévisage, remonte le long de ses jambes sinueuses, serpentines, avant de se remettre à placer sur une carte corporelle les différentes blessures. ça le rend pas plus moche, seulement plus idiot, plus enclin à se prendre des oeillades bouffées par la pitié, des remarques à peine dévoilées - ce mec doit être alcoolique et désespéré pour se prendre une telle raclée. il pince sa lèvre inférieure alors que son doigt joue un peu avec le pétard, s'arrête.
- j'te laisse le pieu. il garde sa signature pour lui, d'en placer une pour apollon qui pourrait faire comme si. y'a deux entités qui s'arrachent la même gueule, l'un l'autre qui se bat pour avoir sa priorité, pour se sentir exister. lyov prend le dessus, pousse un profond soupir, ses poumons se rétrécissent puis grandissent, au même titre que son coeur qui a cessé de danser le twist à s'en fouler la cheville. ses paupières se ferment, des images se gangrènent, vieilles et récentes, toutes pareilles et décadentes. pourquoi ça -
fait chier comme ça
pourquoi ça -
le fatigue comme ça
pourquoi ça -
fallait que ce soit -
il avale sa salive, passe ses jambes sous sa carcasse - façon prof de yoga qui se la joue le jour des présentations. il laisse un sourire abîmer ses lèvres, se former avec une certaine fierté - malice digne du démon qui sommeille ou qui prend son bonheur dans le malheur.
- t'as pris ton pied ? à pas plus en dévoiler, à laisser à bon entendeur l'écouteur qui doit pas avoir envie de ça, pas ce soir précisément, et juste là. celui qui préfère la fuite, celui qui crèvera jamais l'abcès, celui qui préfère la chaleur d'une tempe éclatée au plomb plutôt que celle d'un corps taillé sans courbes circulaires. pris ton pied à -
t'faire tabasser
(t'faire sauter)
t'faire arracher
par ces crétins
(par ton super copain)
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Dim 6 Aoû - 11:33
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il n'y a rien d'innocent dans ses gestes, dans son corps qui se penche, attrape. il n'y a rien d'innocent. rien d'innocent entre chinho et lyov. ça prétend mais il n'y a rien. rien d'innocent. pas depuis cette nuit oubliée, effacée. là, au fond de sa crâne, il y a une voix qui le supplie de
recommencer.
le problème, c'est que chinho, il n'est même pas défoncé, ni bourré. ça doit être l'adrénaline, le revers de ce qu'il vient de se prendre dans la gueule. ça doit être ça - rien d'autre. il tire une, plusieurs taffes pour s'éloigner de cette réalité, lâcher les armes sur le sol. – j'te laisse le pieu, que lyov annonce, brisant le silence installé.  haussement d'épaules, yeux dans le vide pour éviter de devoir affronter les siens. – j'peux dormir sur l'canapé, j'm'en branle. où qu'il dorme, où qu'il soit, ça ne changera pas l'affliction au petit matin. il pourrait très bien dormir sur le sol, même dehors, s'il le fallait. juste pas chez lui. il sait déjà ce qu'elle va dire maman. il l'entend, la voit déjà. elle a mal mais chinho, il arrive toujours à en rajouter une couche. c'est son talent caché. de la faire pleurer, souffrir davantage.
puis lyov, il rajoute. il titille, cherche. – t'as pris ton pied ? et là, pause. pause. chinho, il n'a plus envie de rien d'autre que de lui foutre une droite pour qu'il se la ferme, arrête de lui poser des questions à double entendeur, dont le sens exact n'est jamais confirmé. sa mâchoire se contracte et ses yeux, eux, décident de se poser sur sa silhouette. – si j'ai pris mon putain d'pied ? qu'il redemande, la rage qui bouillonne jusqu'à dans sa voix. mais j't'emmerde, lyov. tu m'casses les couilles. il passe une main rageuse dans ses cheveux, replace le joint entre ses lèvres pour que ça s'infiltre dans ses poumons, dans son organisme entier et le calme. tête en arrière, il recrache la fumée vers le plafond avant de se reconcentrer sur lyov. j'prend toujours mon pied, tu l'sais. il répond plus calmement. il n'est pas sûr lui-même des sous-entendus de ses propos. s'il répond seulement qu'il a pris son pied à se faire tabasser, déglinguer, ou s'il répond qu'avec lui aussi, il l'a pris, son pied.
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Dim 6 Aoû - 17:35
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☆ ☆ ☆

chinho il va dans son sens, il va dans celui qu'il avait imaginé, comme un bon clébard bien éduqué qui lève l'oreille au moindre sifflement. et sans doute que ça le fait sourire qu'un peu plus lyov, ça l'amuse. à pas trop forcément comprendre pourquoi. à pas trop souhaiter délier les sens et défendre ce qui se fait, ce qui se fait pas. y'a plus de droit ou de pas avoir droit, y'a que du faire, de l'affaire et de l'après. et l'après, maintenant, il est pas aussi reluisant qu'un diamant poli. ça lui fait bouffer un peu plus sa lèvre inférieure, arracher la peau. il regrette subitement son geste en grinçant des dents, ça fait quand même mal - pas autant que l'autre qui aboie. sans doute que s'il le pouvait, chinho, il le mordrait à lui en bousiller des muscles.
(c'est ça qu'il attend)
(qu'il le brise)
il inspire profondément les effluves soporifiques, sent ses membres se relâcher peu à peu, laissant place à une lente descente vers des limbes. là où tout va mieux, là où tout se laisse abandonner - c'est toujours mieux de tout plaquer pour des horizons plus mordorés.
- ah ouais ? toujours ? y'a tout qui se mélange, ça fait cocktail molotov au bout de chiffon enflammé, ça se met à exploser, à brûler la crasse au-dessus des fenêtres et à embrumer le sol d'une couleur verdâtre. tant mieux chin', tant mieux. il reprend une latte, puis encore une autre, se remet à soupirer. longue journée à laquelle il songe, dès demain matin à reprendre la route, tirer une liste de sa poche et commencer les aléas de la terreur. y'a des dettes à combler, des crevasses à réparer avec un bout de bois recraché par l'océan. pas d'regrets.
il se redresse un peu, toujours assis, fait craquer mollement sa nuque, laisse tomber sa tête en avant. il se penche pour faire tomber la cendre parmi les restes du cimetière de clopes.
- les regrets c'est l'poison et j'voudrais pas que ça t'rende malade, tu vois ? paupières closes, l'espace se déforme dans le noir, un basculement sous lui comme la berceuse d'un bateau à vapeur. il reprend le chemin de la lumière, zieute attentivement devant lui, fasciné par le bout d'une feuille qui dépasse du meuble. 'tout cas. si tu les r'vois ces fils de putes, tu m'appelles. ils auront d'quoi prier et en tailler une à c'bon dieu. chevalier qu'il avait dit, chevalier qu'il avait balancé, chevalier qu'il était prêt à se mettre pour faire serment. la tête de lyov, elle se tourne, elle regarde à nouveau - une oeuvre, la sienne.
- et j't'emmerde aussi, connard.
il dévoile ses quenottes, se met à rire comme si c'était son dernier jour à vivre. rire sincère, rire de marmot qu'aurait fait une monstruosité tellement grande qu'il en revoit la face de sa victime, déconfite. il rit en barrière, il rit pour pas repartir en arrière. il rit parce qu'il a besoin d'air -
il suffoque.
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Dim 6 Aoû - 18:42
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lyov, il a toujours été doué pour les paroles à double sens et cette nuit, il se fait plaisir. ça s'entrechoque dans les airs, bloque la respiration de chinho dans sa gorge. il sent la tension entre leurs deux corps qui monte d'un cran - peut-être de deux. et leurs regards se croisent, porteurs de sens, eux aussi. chinho, il devrait se barrer, s'éloigner de lyov avant que ça ne dérape. il devrait mais il ne bouge pas d'un poil, plus enclin à se rapprocher que du contraire. plus enclin à le toucher, à l'embras(s)er qu'à le laisser seul. son joint entre les lèvres, ça peut lui faire une excuse. une excuse pour expliquer son dérapage, ses lèvres qui pourraient attraper les siennes sans crier gare ou ses mains caleuses sur son corps. c'est ça qu'il cherche, chinho, une excuse. pour lui, pour lyov, pour le monde entier. une excuse pour se rassurer, confirmer qu'il aime les femmes et non les hommes, et que ça, c'est juste la drogue. substance absorbée, coulant dans ses veines, il reprend confiance, rentre dans le jeu de lyov. dans ce jeu qu'il a créé, où seuls les doubles sens sont acceptés. – ah ouais ? toujours ? tant mieux chin', tant mieux. il hoche la tête, comme pour confirmer que tant mieux. tant mieux qu'il ait apprécié se faire démonter - dans tous les sens du terme. et
pourquoi pas recommencer ?
son corps entier ne demande que ça, qu'à se faire aimer, posséder. sauf que tout ça, ça dépasse l'entendement. ça dépasse tout. drogue ou pas drogue, alcool ou pas alcool, il n'a pas le droit. pas vraiment. – pas d'regrets. il sait. ils savent. chinho serre les dents, incapable de répondre quoique ce soit. il voudrait parler, dire qu'il n'y en a pas, de regrets. qu'il n'y en a jamais eu. que c'est de l'histoire ancienne, à mettre dans un coin de sa caboche et à ne jamais ressortir. mais ça, il est déjà sensé ne plus s'en rappeler. ça aurait été plus simple. tellement plus simple. les regrets c'est l'poison et j'voudrais pas que ça t'rende malade, tu vois ? et lui, est-ce que ça le rend malade ? est-ce qu'il regrette ? est-ce que c'était une erreur ? ou est-ce qu'il a envie de recommencer, de ne jamais s'arrêter ? – ouais, qu'il se contente de répondre d'une voix étouffée. il a la tête qui va exploser, terrain de combat. ça lui donne envie de gerber. – 'tout cas. si tu les r'vois ces fils de putes, tu m'appelles. ils auront d'quoi prier et en tailler une à c'bon dieu. il hoche la tête, offrant une réponse silencieuse à son meilleur ami. ses yeux rencontrent les siens et c'est le grand saut dans le vide. il se noie, chinho. il se noie et c'est presque s'il apprécie. et j't'emmerde aussi, connard. puis il y a son rire qui vient réveiller les mots, étirer un rictus sur son visage ébréché. la tension, elle ne se barre pas. elle est là, flotte dans l'air. l'atmosphère est lourde, l'air manque, ne veut plus remplir ses poumons. et son corps amoché se penche encore, se retrouve au dessus des jambes de lyov pour aller déposer le cancer dans le cendrier. son palpitant s'emballe, assez pour qu'il ait l'impression d'être à deux doigts de décéder. il a le souffle de lyov dans sa nuque qui vient à la fois le réchauffer et le refroidir. il se relève et son visage, son foutu visage, se retrouve à quelques centimètres du sien. silence radio. ses yeux descendent jusqu'à ses lèvres avant qu'il ne redresse complètement. – euh... pause. il ne sait pas quoi dire, chinho, il cherche juste à meubler, à dévirer ses mauvaises pensées. t'es sûr que - hm - tu veux que j'prenne ton pieu ? j'ai beau être cassé, j'peux survivre à ton canapé. sourire peu convaincant, plus une grimace qu'autre chose. il l'a dit lui-même, lyov, il ne sourit pas beaucoup. c'est à peine s'il sait le faire.
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Dim 6 Aoû - 19:38
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☆ ☆ ☆

tout gâché. tout a été
gâché
dilapidé
éclaté
en mille morceaux. en atomes à peine perceptibles. en atomes qui flottent encore, qui pourrissent absolument tout. ça se sent dans la pièce, dans l'air, dans l'appartement, dans la rue même, dans tout ce qui aurait pu croiser chinho à un moment ou à un autre. ça lui parle et ça se tait à la fois. ça panique en lui sans foi ni loi. il inspire, expire, ressent les émois de l'immense - la grandiloquente - la superbe -
déception.
ça a causé dans ses iris comme les élucubrations d'un poète en manque de sa muse, juste de le faire, juste de choper, sans besoin de le dire, sans donner l'ordre et qu'il s'y laisse dominer - bouffer, se faire bouffer, à croire que chinho est bon qu'à la deuxième partie,
croquer.
embrasse,
embrasse bordel,
embrasse putain,
embrasse et fais -
le. juste.
papillonnement des cils, vision qui se trouble, fatigue qui s'anime et qui permet à ses veines de grossir, s'enfler. il se remet un peu à rire, met ça sur la cause du pétard, qui pourtant, devrait plus rien faire à force. il rit encore, il rit toujours. merde, lyov il pourrait passer sa foutue chienne d'existence à continuer de se poiler la gueule - ça permet de prendre du recul, de pas se rendre mal, de pas se foutre en l'air pour une traînée de première.
- 'tain mec si je te l'propose c'est pas parce que t'as fait l'aumône. même si sans déconner, tu fais pitié avec ta gueule cassée. mais il est beau, aussi, chinho. dans sa faiblesse physique qui le rend plus frêle, passablement humain aussi. putain d'armoire à glace intraitable qui se donne pas la peine de se laisser réchauffer. j'te le laisse, mon pieu. d'toute façon, je m'serais tiré avant toi. énième latte avant de laisser le joint se consumer seul dans le cendrier. il s'amuse à tenter de faire des ronds, peine perdue, il a pas de talent particulier lyov - outre nettoyer les restes d'une scène monstrueuse. il se mord la langue, il voudrait le
répéter
supplier.
il la ferme, lyov. ça l'énerve. ça le gave. ça le possède d'un coup et ça lui donne envie de lui en coller une - chinho, il a rien fait. juste office de présence. il a. rien fait.
- va t'coucher belle au bois dormant, j'te laisserais pas sortir de toute façon. pas dans cet état, pas alors qu'il pourrait se faire gober par l'obscurité. à parler constellations et à pourtant, attirer les trous noirs. moi j'reste ici et - j'veille à ce qu'aucun - raciste sauvage vienne te p'loter durant la nuit. le rictus se déforme sur le coin de ses lippes. il le regarde plus - c'est comme se faire rappeler son erreur chaque matin,
chinho l'erreur
d'un coup ça plaît vachement moins.
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Dim 6 Aoû - 20:14
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il en a envie, chinho. il en a envie à en crever. il en a raffole, de ses lèvres. de ses lèvres là, ici et par-là aussi. de ses lèvres partout où elles peuvent se poser, jusqu'à la moindre parcelle de sa peau. mais il recule, chinho. il joue le lâche, celui qui n'assume pas jusqu'au bout, papillon qui s'éloigne de la flamme. pourtant, au fond de lui-même, il veut que lyov le rattrape, le ramène à lui. sauf qu'il ne le fait pas. sauf que ça s'estompe, que le feu s'éteint et ne laisse que des cendres sur le sol, une odeur de brûler aussi. et chinho tente d'enchaîner, de laisser couler de son côté même si, là-dedans, ça cogite. – 'tain mec si je te l'propose c'est pas parce que t'as fait l'aumône. même si sans déconner, tu fais pitié avec ta gueule cassée. il est embêté, de lui piquer son pieu pour une nuit. dans un foutu élan d'audace, il pourrait lui dire qu'ils peuvent le partager, son lit. habillés, déshabillés, peu importe. il pourrait, chinho, mais il n'a pas assez de cran, ni assez fumé pour le faire entendre autre part que dans son crâne. j'te le laisse, mon pieu. d'toute façon, je m'serais tiré avant toi. il ne se bat pas, accepte sans rien ajouter. il y a les mots qui restent coincés dans sa gorge, les mêmes mots à répétition.
viens dormir avec moi,
(à double sens)
qu'il voudrait lui glisser à l'oreille. ça reste coincé, bloqué à la frontière de ses lèvres. c'est foutu d'avance. il y aura toujours ce fossé, ce mur entre les deux. mur qu'il a créé lui-même parce qu'au fond, ils savent tous les deux, lyov et chinho, qu'il y en a un qui résiste plus que l'autre. – va t'coucher belle au bois dormant, j'te laisserais pas sortir de toute façon. chinho pose ses pieds sur le sol, attend quelques instants avant de se lever. attend tout. attend rien. attend juste. moi j'reste ici et - j'veille à ce qu'aucun - raciste sauvage vienne te p'loter durant la nuit. ricanement rauque, coup dans les côtes. puis il se relève en s'appuyant au canapé, attrape sa veste et son t-shirt au passage. il regarde lyov qui, lui, ne le regarde plus. il y a un truc bizarre qui se passe, là, au creux de son ventre. – merci, qu'il dit, passant une main dans sa nuque. il fait quelques pas, se retourne. et hm, lyov ? il l'interpelle et attend qu'il tourne sa tête vers lui pour continuer. tâche de pas t'faire tuer - ou dégommer la face à ton tour. ce serait malheureux. chinho tente un sourire peu concluant avant de quitter la pièce. de quitter lyov. de quitter son corps entier qui lui fait de l’œil. et de se laisser aller dans les bras de morphée.
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