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nosleep ☆ djibril  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp :: rps terminés
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Jeu 20 Juil - 14:40
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☆ ☆ ☆

vingt minutes. c'est tout ce qu'il aura pu tenir. vingt ridicules minutes qui lui rappellent à quel point ça va pas, ça va plus, à quel point ça prend la tête, ça monte, puis ça lui éclate à la gueule - retour de flammes en circonstance. soupir. il jette le mégot de sa quatrième clope enfilée vitesse grand v. il est deux heures du mat' et cass a rien de mieux à foutre que de dévaler les escaliers de l'immeuble, clefs en mains, à la recherche de sa bagnole avec sa veste enfilée à l'arrache pour éviter en plus de se choper la mort. y'a son sang qui fait qu'un tour, qui se retourne, qui lui fait pulser les veines contre les tempes. énième emmerde.
énième dispute.
énième de l'énième de l'énième. ça s'arrête jamais. alors forcément, forcément djibril il a préféré se casser, balançant des saloperies qui piquent, qui restent dans un coin de la tête et qui donnent envie de lui en scotcher une. pourtant, pourtant cass il flippe à en crever de le retrouver un beau matin, gorge tranchée, pendue ou encore jeté dans un point d'eau glacé, laissant son cadavre à la portée de tous, ces vicelards qu'aiment regarder ce qui a plus rien de chaleureux.
l'fils khedim retrouvé,
suicide - once again.
soupir. il attrape le volant, fait marcher le moteur. à se douter un peu d'où il aurait pu aller - même si ça peut être n'importe où. et ses recherches elles sont pas très frauduleuses, plus ça passe, plus ça l'angoisse, plus ça le chope à la gorge et ça l'étouffe. il tapote nerveusement des doigts sur la boîte de vitesse, mord sa lèvre inférieure à outrance. toujours, la même, putain de rengaine. djibril qui essaie, djibril qui y met du sien, à laisser serpenter sa main. cass qui l'arrête, qui sait qu'il veut pas. souci de cohésions des carcasses, encore un souci. souci de celui qui laisse le désir au placard. dispute de couple à la con,
putain.
dix minutes qui s'passent, puis une vingtaine encore. et là, il aperçoit sa silhouette, jonchant la rue, tranchant les lumières fadasses et dégueulasses des néons poisseux, des réverbères honteux. il passe devant lui, se gare plus loin - pas comme il faudrait. il claque la porte, se rue, s'arrête devant lui, les iris qui brillent de fatigue, de lassitude, de profonde inquiétude. il balance l'ordre, sourcils froncés, faut arrêter les frais.
- pose ton cul dans cette bagnole fissa.


Dernière édition par Cass Ackerman le Jeu 20 Juil - 17:15, édité 1 fois
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Jeu 20 Juil - 16:53
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les murs qui tremblent sous les cris. les injures et les mots blessants qui volent entre les murs de leur appartement. puis un va t'faire foutre, sec comme le sahara, et la porte qui claque. c'est toujours la même rengaine. toujours le même refrain. et djibril, il se retrouve dans la rue, poussé par ses jambes fatiguées. il ne s'arrête pas de marcher, de s'éloigner de cass. de cass qui ne le veut pas. de cass qui le rejette. djibril, il voulait juste lui faire plaisir. vraiment plaisir. parce que djibril, il sait que cass, il en a besoin. un peu. pas spécialement beaucoup. juste un peu. ça se voit dans ses regards, dans ses gestes, dans tout. et ça lui fait mal de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il lui arrive de désirer. alors, djibril fait des efforts mais cass ne veut jamais. cass le stoppe toujours en plein vol et ça l'agace. ça l'énerve. ils disent tous que l'amour et le sexe sont étroitement liés. peut-être qu'un jour, cass en aura marre, ira se trouver quelqu'un qui peut le satisfaire et y prendre du plaisir. ça, c'est ce qui fait le plus peur à djibril.
comme à chaque fois, il a essayé d'aller plus loin et ça a déclenché la troisième guerre mondiale. comme à chaque fois, il s'est barré, s'est retrouvé dans les rues de liberty à ne pas savoir où aller. les minutes s'écoulent et lui, il continue de marcher à s'en faire mal aux pieds. il se demande si cass viendra le chercher - il le fait toujours mais on ne sait jamais. puis une vingtaine de minutes plus tard, il est là, avec sa mine rincée. – pose ton cul dans cette bagnole fissa. ça sonne comme un ordre à la con et djibril, il est encore trop énervé pour lui faire le plaisir de s'exécuter. il hausse un sourcil, laisse un ricanement mauvais s'échapper de ses lèvres. – va falloir t'décider, cass. soit tu veux mon cul, soit tu l'veux pas, qu'il lui balance à la gueule. et puis merde, j'suis pas ton chien. redemande-le poliment et peut-être que j'envisagerai de rentrer dans ta foutue bagnole.
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Jeu 20 Juil - 17:16
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☆ ☆ ☆

y'a que dans la violence que tout se dévoile y paraît, un peu plus d'âme humaine que d'habitude, la nature qui reprend ses droits. la sauvagerie. et djibril, lui il en a pas l'air, mais il mord assez fort pour que ça pisse le sang, pour qu'il s'en vide et qu'il se traîne la carcasse cass, dans l'espoir de survivre. à chaque coup faut qu'il prenne sur lui, faut qu'il inspire, expire, à chaque mot ça vaut un peu d'oxygène pour libérer son crâne de la pression qui s'y cumule, cette envie de gueuler contre la planète. de partir aussi, loin. il aide, il aide pas, il est un peu contre tout l'amant basané, à taper dans le mille pour l'envoyer se faire,
royalement foutre.
il serre les poings, fait blanchir ses jointures puis pousse un soupir. il se mord la langue, la tourne presque sept fois dans sa bouche cass. il se fout de sa gueule jusqu'au bout. pourtant, il serait presque à deux doigts de lui dire qu'il a envie de gerber, de gerber tellement y'a cette boule de noeuds qui vient remonter pour lui rappeler que dame mort en deviendrait presque sa maîtresse. il passe une main nerveuse, un peu tremblante dans sa tignasse - tant par exaspération que par anxiété. faut pas qu'il fasse une crise, cass, il passerait pour un con - et il aime pas sentir ses épaules se craquer devant djibril. pas comme s'il portait le malheur. juste qu'il le porte lui.
- c'est bon ? t'as fini ? qu'ils rentrent, qu'ils finissent au pieu, en disant rien de plus jusqu'au lendemain matin où ce sera à moitié oublié, à moitié gardé dans un coin de la tête pour le ressortir un jour. il tapote du pied droit sur l'asphalte, reste planté, raide comme un piquet. y'a pas de j'envisage ou pas. tu rentres dans cette voiture, c'est tout. un temps, y zieute ailleurs, souffle malgré tout.
- s'te plaît. supplique qu'aurait pu être comique. il tire sa mine battue, cass, même si les armes sont pas tombées à ses pieds. un vent lui passe sur la figure, bouscule quelques mèches qui viennent s'écraser sur son front. fait salement noir dehors,
et dedans aussi.
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Jeu 20 Juil - 18:34
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djibril, il ne peut pas s'empêcher de jouer au plus con avec cass. de sortir les crocs et de mordre jusqu'au sang. énervé, il ne contrôle pas toujours ce qu'il dit. énervé, il sort des mots qui rouvrent des plaies, font saigner le cœur sous la poitrine. il ne se laissera jamais faire par cass, ou par n'importe qui. surtout pas par cass. même si ça lui fait mal de voir ses traits se déformer sous la douleur, il est difficile de le calmer quand il est à deux doigts d'exploser. là, il a la rage. il a la rage qui fait bouillir son sang et ça se traduit par ses paroles, ses yeux tempête plongés dans ceux de son petit ami. il n'est pas prêt de se calmer. au fond, il voudrait bien que cass le fasse se taire en l'embrassant. en posant ses lèvres brutalement puis plus calmement sur les siennes. puis en le prenant dans ses bras et le serrant de toutes ses forces. – c'est bon ? t'as fini ? s'il a fini ? non, certainement pas. – si j'ai fini ? mais j'viens juste d'commencer, qu'il réplique aussitôt. il voudrait bien arrêter mais il est énervé. énervé. énervé.
il est énervé parce qu'il voulait juste lui faire plaisir et voilà où ils en sont. c'est pitoyable. ils sont pitoyables. – y'a pas de j'envisage ou pas. tu rentres dans cette voiture, c'est tout. il entend à sa voix que cass, il est agacé. qu'il en a marre. que djibril le fait chier. ça se voit aussi à sa dégaine, à ses gestes. de toute manière, djibril, il a le don pour faire chier tout le monde. cass n'est pas une exception. s'te plaît, rajoute-t-il, déconfit. et lui, il le regarde avec cet air de chien enragé, de mec saoulé et un peu blessé aussi. ses bras se croisent à son torse et il soupire bruyamment. – j'sais pas si j'en ai envie, cass. sa voix s'est calmée mais on y entend toujours sa rancune. j'voulais juste t'faire plaisir, putain. pause. une de ses mains passent dans ses cheveux emmêlés et un nouveau soupir s'échappe. j'suis sûr que tu peux trouver mieux qu'moi alors fous-moi la paix. fous-moi la paix ou plutôt, ramène-moi à la maison. il ne sait pas si cass va lire entre les lignes ni s'il va avoir le courage de se rapprocher de la bête furieuse mais là, djibril, il aurait bien besoin de ses bras pour l'entourer et ne plus jamais le lâcher.
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Ven 21 Juil - 14:58
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☆ ☆ ☆

faut qu'il se rende à l'évidence, qu'il se fasse une idée bien précise de la chose. cass, il gagnera jamais face à lui. parce qu'y'a trop de facteurs louches, y'a trop de possibilités glauques qui pourraient lui retomber sur le coin de la gueule. comme un goût acide dans le fond de la gorge, celui des regrets qui viendraient l'assaillir à chaque seconde. alors cass, il se détend peu à peu, il laisse la chaleur descendre subitement, il sent le froid lui dévorer les entrailles, relever son coeur et le balance contre sa cage thoracique - de quoi faire quelques trous dedans. il regarde ailleurs, se concentre sur une bouteille explosée au sol, sans doute une bière dont le propriétaire a préféré se débarrasser - ou a été obligé. il mord sa lèvre inférieure, la bouffe à outrance, il se fait même mal au point que ça se mette à légèrement perler rouge. ça brille vaguement, un pétillement qui disparaît sous le passage de sa langue. et djibril, djibril il est tellement borné qu'il le retourne dans tous les sens, qu'il lui fout la tête en bordel au point de même plus pouvoir retrouver à quel sentiment appartient à quelle case. c'est mélangé, pas clair, pas net. c'est ça qui lui plaît. il passe ses paluches sur son visage, se le frotte un peu par désespoir enfantin.
- arrête, c'est bon. il a compris, il a pigé, le môme qu'on a sermonné des heures durant parce qu'il a pas écouté papa ou maman, parce qu'il a préféré partir en courant voir les étoiles plutôt que rester sur le sol gentiment. il racle le fond de sa gorge, se rapproche, ses doigts longilignes attrapent les poignets du plus jeune. l'amant interdit dont le goût de la peau enivre ses sens. si j'avais voulu trouver mieux, j'serais même pas v'nu te chercher. il fronce un peu les sourcils cass, par dépit, par obligation, par manque de froideur dans les traits. avec lui c'est pas possible - il le connaît assez dans ses tournures pour l'avoir lu durant un an. un an à analyser l'encre, la longueur, les intonations parfois fantasmées. ses doigts remontent, les avant-bras se retrouvent touchés, puis les épaules. il le ramène contre lui, le serre,
l'emprisonne.
- alors arrête. il niche le bout de son nez dans sa tignasse, inspire profondément. j'vais pas dormir en sachant qu't'es dehors, comme ça en plus. il serre les dents. il voudrait faire mieux parfois cass. le protéger envers et contre tout, contre cette méchanceté latente et infâme, contre l'horreur dont le beau peine à sortir, contre ces regards accusateurs qui tendent à lui faire bouffer la douleur.
- puis tu veux aller où comme ça. c'est pas une question, affirmation dont il souhaite rien savoir, il ferme les yeux quelques secondes, cass. sent tout qui se tend, puis se détend. un extrême et un autre, c'était le bail à signer pour l'avoir, être conscient de la catastrophe. viens avec moi, on rentre.
pourtant cass,
il bouge pas.
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Ven 21 Juil - 18:37
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c'est le bordel dans la tête de djibril. c'est le bordel dans celle de cass aussi. c'est le bordel dans leur couple. c'est le bordel partout. pourtant, ils s'accrochent à leur amour bancal, ponctué de disputes virulentes et de mots blessants. ils s'y accrochent comme à la dernière des merveilles, incapables de s'en détacher d'un doigt. et djibril, il voudrait qu'ils arrêtent de se prendre la tête, de se faire du mal pour des conneries mais c'est comme ça qu'ils s'aiment. c'est comme ça qu'ils se disent je t'aime. du moins, c'est comme ça que cass, il le lui dit. sans leurs disputes, ils ne seraient pas cass et djibril. djibril et cass. faut qu'il y en ait. faut que les portes claquent. faut que les syllabes leur rappellent qu'ils sont vivants, qu'ils sont ensemble. mais ça fait du bien aussi quand ça s'arrête. quand ça se calme. quand la tempête est passée, laissant juste des dégâts et des souvenirs par-ci et un peu par-là. là, ils en sont à la seconde étape, celle de l'inspection des dégâts. – arrête, c'est bon, que cass dit et djibril, il voudrait lui rétorquer non. que non, ce n'est pas bon. mais djibril, il n'a vraiment la force de le faire. va falloir qu'ils discutent calmement de ça, de tout ça. va falloir que djibril frappe du poing sur la table, lui répète qu'il est assez grand pour réfléchir à ses actes et qu'il n'est poussé par rien d'autre que sa bonne volonté, que l'envie de lui offrir un peu plus. c'est à ce point qu'il aime cass.
il sent ses doigts se refermer autour de ses poignets, le rapprocher à lui. un peu. juste un peu. – si j'avais voulu trouver mieux, j'serais même pas v'nu te chercher. cass marque un point. n'empêche que djibril, il se demande parfois pourquoi il reste. pourquoi il vient toujours le chercher. pourquoi il revient, ramène ses bras protecteurs autour de son corps amaigri et le serre comme si c'était la dernière fois. alors arrête. il n'a pas besoin de le lui répéter, il a déjà arrêté. il a déjà la tête ailleurs, loin d'ici. il enfouit son visage dans le creux de son cou, respire son odeur, cette odeur qui le fout en l'air à chaque fois. j'vais pas dormir en sachant qu't'es dehors, comme ça en plus. puis tu veux aller où comme ça. il ne sait pas où il irait, djibril. peut-être qu'il retournerait chez les khedim, leur faisant une surprise. pas sûr que ça leur plaise. de toute manière, il est mieux dans les bras de cass. mieux avec lui. viens avec moi, on rentre. il déglutit. – je t'aime, cass. tu l'sais, pas vrai ? il a cette façon djibril, de lui répéter qu'il l'aime à chaque fois qu'il le peut. il veut qu'il le sache. qu'il le comprenne. qu'il ne l'oublie pas. j'suis désolé de m'être cassé comme ça, qu'il répète pour la énième fois. il ne compte plus les fois où il s'excuse d'avoir merdé. faut croire que cass, il aime ça parce qu'il ne part pas. il le serre davantage contre lui parce que cette simple pensée, elle lui fait peur. parce que djibril, il veut que cass reste. parce qu'il ne survivrait pas s'il s'en allait.
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Ven 21 Juil - 20:08
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☆ ☆ ☆

il est jamais convaincu par les pourcentages, il sait jamais avec djibril. il peut pas se dire qu'il en sortira indemne, parce que c'est pas le cas. parce que ça tourne toujours à contresens, qu'il pense qu'il peut être prévisible, c'est la grossière erreur du débutant qui a eu le malheur de poser ses plus grands idéaux sur quelqu'un comme lui. quelqu'un comme lui qui dépeint le portrait éreintant d'un monde qui se casse la gueule, qui dépeint le portait d'un être au visage martelé par les âges, par les courtes années dissimulées derrière une cicatrice longue sur le poignet, qui dépeint tout ce qui peut effrayer, tout ce sur quoi il vaut mieux fermer les yeux. alors durant un instant, cass il pense qu'il va finir contre le mur et devoir le suivre toute la nuit, en passant par la case café au petit matin, quand tout s'éveille pour faire taire les louanges tristes de la nuit. cass il se dit qu'il aura une sale gueule au boulot demain, pour avoir passé une nuit blanche à courir après l'amour,
c'est éreintant.
ça laisse pourtant comme de l'adrénaline, celle de la perte. il inspire profondément, se sent ridiculement petit et faible. pourtant djibril, il va contre sa nouvelle déjà écrite. il y répond, il y balance des trucs qui lui arrachent un sourire en coin de lèvres qu'il peine à dissimuler - la niaiserie de se voir offrir un coeur sur plateau et service en argent. il compte le bouffer cass, qu'il reste à l'intérieur, qu'il en parte jamais, qu'il prenne sa place. le garçon qu'avait pas de palpitant.
- laisse, on va pas épiloguer quinze ans. il serre, serre encore, serre toujours, serre beaucoup. la satisfaction émane de ses pores, rassuré, lâché de la corde qu'on lui a serré autour de la jugulaire pour qu'il s'étouffe. il fronce les sourcils, se hausse sur la plante de ses pieds pour venir déposer un baiser sur son front - protecteur. il siffle, un peu acerbe, amusé aussi. putain faut qu'j'embarque un escabeau pour arriver aussi haut. quelle idée d'être aussi grand bordel. roulement d'iris malicieux, il retombe à sa taille propre - dix centimètres déplorables en moins. il lui colle un petit coup de coude contre le bras, garde ses doigts autour d'un poignet - le blessé, celui qui chiale la honte et l'abandon.
- et il est presque trois heures du mat'... 'tain demain t'as intérêt à profiter d'la pionce pour moi. j'vais encore avoir une sale gueule et on va m'demander si j'me suis torché. déploiement d'un sourire qui déforme ses lèvres. l'est pas du genre optimiste cass. pourtant avec lui, il se sent plus apte à aller chercher ces petits bonheurs qui résident dans le rien. à aller trouver ce qui peut faire du bien dans l'explosion d'une petite joie sur un visage déterré, atterré. il l'invite à le suivre vers la voiture, s'arrête à côté de la portière. il laisse son attention dériver ailleurs, gêné de l'aveu.
- blague à part. quand ça arrive, évite de t'tirer comme ça. vraiment djibril. il pousse un petit soupir. j'flippe à chaque fois comme un malade d'pas savoir où t'es.
un jour, il partira peut-être pour de bon,
il sera là pour l'en empêcher.
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Ven 21 Juil - 22:33
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djibril, il est encore jeune. il ne réfléchit pas toujours à ses actes, les regrette ensuite. et cass, il a décidé de partager sa vie avec lui. avec ce gamin meurtri, celui qui a déjà trop vécu à seulement vingt ans. avec cet être brisé, écorché aux poignets et au cœur. il ne sait pas combien de temps ça va durer. un jour, une semaine, un mois, un an de plus, une vie entière. djibril, ce qu'il sait, c'est qu'il n'a pas grand chose pour le faire rester alors il lui répète qu'il l'aime. il le lui répète tous les jours, en boucle. chaque fois qu'il entre dans une pièce. puis chaque fois qu'il en ressort. chaque fois qu'il est prêt de lui. et chaque fois qu'ils sont éloignés, ses mots instantanés sur son écran de téléphone ou gravés sur du papier blanc. il n'a que ça à lui donner, que ses lettres assemblées pour lui avouer tout l'amour qu'il lui porte. alors il redit pour ne pas qu'il oublie. il le redit juste au cas où. au cas où il se dise qu'il est temps qu'il parte, s'envole vers de nouveaux horizons, vers un nouveau port bien plus accueillant, bien plus beau, bien plus tout. là encore, il le lui dit, accompagné d'un désolé qu'il a déjà utilisé trop de fois. parfois, il voudrait que cass lui réponde, le lui dise aussi mais. mais c'est difficile pour cass alors djibril, il se contente de ses câlins, de ses baisers, de sa simple présence qui lui suffit amplement. ses lèvres remontent sur son front et djibril laisse un rictus s'étirer sur les siennes. ça le fait rire quand il fait ça parce que cass, il doit se grandir et c'est si comique. finalement, c'est leur couple qui l'est. ils sont comiques, ridicules, pitoyables mais ils le sont ensemble. – putain faut qu'j'embarque un escabeau pour arriver aussi haut. quelle idée d'être aussi grand bordel. djibril sourit comme un idiot. comme un foutu idiot, trop amoureux pour réfléchir correctement. il rit quand il lui colle un coup de coude, le lui rend instantanément. et il est presque trois heures du mat'... 'tain demain t'as intérêt à profiter d'la pionce pour moi. j'vais encore avoir une sale gueule et on va m'demander si j'me suis torché. trois heures du matin, qu'il a dit. merde. il aurait dû jeter un coup d'oeil à l'heure avant de sortir et de dévaler les escaliers comme un fou furieux. il aurait dû parce que cass, il va encore être rincé, fatigué à en crever. parce qu'il y a aussi ce couvre-feu à la con et que djibril, il n'a pas spécialement envie de se retrouver au poste de police.
alors il suit cass, sa main attrapant la sienne, entremêlant leurs doigts. il est prêt à monter dans la voiture quand son petit ami s'arrête. froncement de sourcils, inquiétude qui traverse son visage. – blague à part. quand ça arrive, évite de t'tirer comme ça. vraiment djibril... j'flippe à chaque fois comme un malade d'pas savoir où t'es. ses dents attrapent sa lèvre inférieure et maintenant, c'est à lui de regarder ailleurs. il ne peut pas lui promettre de ne pas le refaire parce que djibril, il le refera. parce que djibril, c'est dans sa marque de fabrique de claquer des portes et de prendre la fuite. il ressent l'envie de pleurer. l'envie de fondre en larmes, là, dans la rue. il n'a jamais voulu faire peur à cass. et ça, ça lui fait mal. ça lui fait mal de savoir que ça le fait flipper quand il se casse. qu'il se fait des films, le voit déjà mort dans un caniveau. et d'un autre côté, il a envie de pleurer parce qu'il se sent aimé. vraiment aimé. aimé comme il ne l'a jamais été. sa main lâche la sienne, remonte à sa nuque et il pose délicatement ses lippes sur les siennes. c'est un baiser furtif, qui se sent à peine. c'est un baiser qui se veut rassurant, réconfortant. – vaut mieux qu'on rentre maintenant, qu'il murmure contre sa bouche avec un sourire timide. il ne dit rien de plus, se détache de lui et rentre dans la voiture. djibril, il n'a aucune idée de quoi lui répondre parce que des promesses, il ne peut pas en faire. parce qu'il se connaît. parce qu'il sait qu'il n'est pas à l'abris d'une erreur, d'un désastre qui lui tombe sur la gueule. il n'est pas con, cass. il le sait aussi. il n'est aveugle non plus, voit bien que djibril n'est pas totalement guéri, ni totalement sevré. il ne le sera sans doute jamais.
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Dim 23 Juil - 13:36
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☆ ☆ ☆

pas de promesses, pas de résolutions à lui offrir sous peine de les oublier quelque part au fond du placard. pas de quoi se faire des illusions trop longtemps ou le pousser à espérer que ça ira dans un bon sens : ça le fera pas, ça le fera jamais. pas avec djibril coincé dans sa vingtaine, même pas encore adulte selon les autorités ni le monde entier. quelle idée aussi de venir s'incruster dans un coeur plus grand, dans un qui peut contrer et aller vers les choses. quelle idée aussi de juste poser son dévolu sur cass, le coincer dans un espace qui le perd autant qu'il le fascine. y se prend un baiser au passage qu'il aurait aimé étirer plus franchement. il laisse faire, tomber cette petite magie dont il déteste la nomination, un peu d'amour à offrir à la nation. il passe à son tour du côté volant, il ferme la portière et rajoute rien sur l'instant, préférant écouter le ronron du moteur, occupé à faire le bon conducteur qui va pas foutre en danger sa fratrie à l'arrière. phares allumés sur la route qui se dessine, sombre et blanche à la fois, dévoilant encore plus ses défauts monstrueux. le soleil cache, éblouit de sa lumière.
la lune, elle s'en tape,
comme de la dernière pluie,
de l'an quarante, ou de la dernière guerre en liste. il bouffe sa lèvre inférieure, cass, à mi-attentif, songeur. à se demander ce qu'ils peuvent bien foutre à s'évertuer de continuer. des rêveurs, ça doit être pour ça. des idéalistes qui supportent pas qu'on déglingue leurs esquisses avec des flammes montant jusqu'au plafond. qu'ont besoin de se pousser encore plus dans leurs trips. qu'ont besoin l'un de l'autre pour se dire qu'ils valent la peine d'exister. ça lui serre le bide, ça le pousse pas forcément à aller plus vite, ça fait l'effet contraire. besoin de déliter chaque seconde, sentir chaque pierre sous les roues. il enfonce bien son dos dans le siège, souffle en changeant de vitesse.
- on pourrait partir. il sait pas trop d'où ça sort, ni pourquoi ça vient. c'est là, ça vaut ce que ça vaut et faut juste faire avec. il fronce les sourcils, prend le chemin habituel tout en ayant des oeillades pour des destinations inconnues, hors de liberty, hors de vista temple, hors d'eux, hors des khedim, hors de tout ce qu'ils ont pu essayer de construire - en détruisant au passage. j'sais pas trop où. sans affaires. juste la bagnole, et on s'casse. il lui jette un regard cass, peut-être bouffé par une lueur un peu folle, inconsciente qui le possède. il déploie un sourire en coin de lèvres, semblable à un chat satisfait de sa chasse.
- et j'roule jusqu'à la panne sèche. loin d'tout, la civilisation, la raison des névroses. sociabilisation à la con. juste besoin d'un ciel ouvert et d'un abandon.
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Lun 24 Juil - 22:56
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il en raffole, djibril, de la bouche de cass pour capturer la sienne. s'il pouvait, il l'embrasserait jusqu'à la nuit des temps, oublierait le monde entier dans une étreinte éternelle. en attendant, il se détache et s'installe docilement sur le siège passager, les yeux rivés sur la rue. il n'y a pas grand chose à voir, hormis les lumières qui reflètent sur le béton abîme - et encore, elles ne tarderont pas à s'éteindre. chacun de leur côté, les amants maudits sont penseurs, plongés dans leur propre bulle, univers sur mesure. djibril, il repense aux dires de cass, à ses aveux auxquels il n'a répondu que par un baiser furtif. tout ça, ça le prend aux tripes. ça le rend nauséeux. il a le cœur en miettes en se rendant compte du mal qu'il fait à cass, de celui qu'il risque de lui refaire parce qu'il est comme ça djibril. parce qu'il blesse. parce qu'il brise. et il se redemande pourquoi cass reste. pourquoi il s'évertue à l'aimer, à tenter de soigner les dégâts de deux décennies vengeresses. ça reste un mystère - un beau mystère, magnifique mystère. il ne se voit pas sans lui, djibril, alors il remercie les cieux de le faire rester. et tout ça, c'est de l'égoïsme pur et simple.
– on pourrait partir. c'est la voix de cass qui le ramène à lui et instantanément, il tourne la tête vers lui. il n'est pas sûr de bien avoir entendu, ni de bien comprendre le sens de ses mots. il ne répond rien, reste comme un con à le regarder, les sourcils froncés dans l'incompréhension. j'sais pas trop où. sans affaires. juste la bagnole, et on s'casse. leurs iris se croisent une demi-seconde et djibril, il y lit de l'espoir, y voit des rêves par milliers. et djibril, il se rend compte de la portée de ses paroles. il se rend compte du sérieux de la situation. les battements de son cœur s'accélèrent, ses poumons refusent de se remplir d'air et sa respiration se bloque. et j'roule jusqu'à la panne sèche, que cass termine avec un sourire aux lèvres et c'est la panique. c'est la chute libre d'une falaise de trente mètres de haut. il détourne le regard, le repose sur la route en face de lui et se concentre sur sa respiration. se casser, qu'il a dit. partir loin. très loin. djibril se sent pris au piège, soudainement écrasé, étouffé entre quatre murs. les secondes passent, s’additionnent, se multiplient. et djibril, il ne dit rien. il n'y a rien qui arrive à passer le seuil de ses lèvres. c'est vrai qu'ils pourraient partir, s'éloigner jusqu'à ne plus reconnaître les côtés nord-américaines mais djibril, il n'est pas sûr de le vouloir. il n'est pas sûr de pouvoir quitter liberty et et encore moins vista temple. de toute manière, les Autres ne le laisseront pas. les Autres l'ont choisi, ont choisi cass aussi. partir, c'est s'éloigner de la paix promise. il inspire profondément, repose son regard sur sa silhouette. – cass... qu'il souffle en posant sa main sur sa cuisse. on peut pas. (on n'a pas le droit) on peut pas partir, tu l'sais. les paroles du gourou résonne dans ses oreilles. les promesses, les serments, tout. nous sommes les élus, cass. si on part, ça fait quoi de nous ? des traîtres. djibril, il ne veut pas être un traître. djibril, il veut être sauvé et il veut que cass le soit aussi.
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Mer 26 Juil - 22:23
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☆ ☆ ☆

on pourrait. on pourrait. on pourrait. tellement de on pourrait. tellement de on fera pas. tellement de on ira pas. déception qui l'attaque, qui le brutalise subitement alors qu'il démonte ses rêves façonnés sur une comète bien trop rapide. il bouffe sa lèvre inférieure cass, il a été con d'imaginer, de se dire une seule seconde que ç'aurait pu être possible. y'en a qui sont maudits. sans doute qu'il en fait partie. y parle des élus, du reste de la bande qui se cache dans la lumière, puis dans la pénombre. ouais, y'a eux, y'a eux,
c'est vrai.
y'a eux. il l'oublie souvent cass. par habitude. parce que quand y'a djibril dans le coin, il se sent capable d'un peu tout, d'un peu n'importe quoi, d'une surdose de candeur taille adulte. quand y'a djibril dans le coin, il voudrait l'emmener quelque part, dans un coin où personne pourra le grignoter, l'achever avec un coup d'épée dans le nuque. où le mal, c'est qu'un mythe fondé par des romans fantastiques qui se lisent et se relisent, font froid dans le dos. ça lui fait creuser le ventre. et sans doute que s'il conduisait pas cass, il lui calerait un patin pour le faire taire, pour lui rendre sa flamme, pour faire un passage de ravivement - l'un mort autant que l'autre, besoin constant de se partager, de se redonner. de se changer l'ampoule.
- c'pas faux. il se bouffe la lèvre inférieure, il se la mord, mord très fort jusqu'à ce qu'elle rougisse un peu. peut-être que ça l'énerve. peut-être que ça le rend triste aussi. il a pas trop conscience de ses propres émotions, cass, quand djibril y traîne dans le coin. c'est un catalyseur qui rend tout plus violent, plus appréciable et détestable. rien qu'en causant. comme ça qu'il l'a eu, avec quelques lettres sur du papier, sur un écran. ça f'rait d'nous j'sais pas moi. bonnie et clyde d'la supérette. il laisse couler un rire de sa bouche jusqu'à son menton, emplissant l'intérieur de la voiture. il en a besoin. ça relâche. ça détache. ça permet de relativiser. s'il croit peu ou pas assez. il veut bien pour lui, pour eux, y'a l'silence, la cadence qui s'accélère. il a hâte d'arriver, de l'choper, de l'serrer, de se lover, de se dire qu'rien pourra le dézinguer. et cass il se grouille tellement que ça tarde pas à ce qu'ils arrivent, qu'il se gare, coupe le moteur. fait noir, noir sur eux, noir partout. il se détache, se penche, attrape sa mâchoire du bout des doigts.
y dépose un baiser sur le front,
le bout du nez, descend,
s'arrête devant la bouche.
- jure de pas partir. il laisse s'inscrire un sourire, se graver pas forcément pour une éternité. il vole une pression d'une seconde, goûte, vole le sucre de ses lèvres ambrées, s'met à détailler de ses yeux amandes.
- jure-le.
murmure sous la lune pâle qui redessine, tapisse à sa façon, loin du soleil qui sublime bêtement. y s'dit qu'il est beau. y s'dit que putain,
il l'aime,
sans doute trop.
(à s'en crever)
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Jeu 27 Juil - 23:39
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si cass arrive à oublier vista temple, djibril ne peut pas. il ne peut pas oublier la raison de sa survie, celle qui l'a aidé à se remettre sur pieds à sa sortie d'hôpital psychiatrique. alors quand cass lui parle de partir, loin, toujours plus loin, ça le prend aux tripes. il l'aime, cass. il l'aime à en mourir mais il y a des sacrifices qu'il ne peut pas faire, pas même pour ses beaux yeux. quitter vista temple, ce serait comme revenir à la case départ, abandonner tout espoir de rédemption et de paix. djibril, il a la tête remplie de paroles, de promesses d'un avenir meilleur auprès des Autres. il se demande comment cass peut les foutre de côté aussi facilement parce que lui, même s'il essayait, il n'y arriverait pas. alors il les mentionne pour qu'il se rappelle, qu'il comprenne que c'est idiot de vouloir s'éloigner alors qu'ils ont tout ce dont ils ont besoin à proximité. – c'pas faux, qu'il répond, cass. ses dents viennent attraper sa lèvre inférieure et là, djibril, il sait qu'il est blessé. faut croire qu'il n'est bon qu'à ça, qu'à lui faire mal. ça f'rait d'nous j'sais pas moi. bonnie et clyde d'la supérette. ça se couple de son rire. djibril sourit parce que quand cass rit, il y a tout qui est plus beau, plus lumineux, plus tout. mais il sait aussi que ce rire, cette blague, c'est une protection, une façon d'éloigner le sérieux et la douleur.
le reste de la route se fait en silence, le bruit du moteur comme bruit de fond. les doigts de djibril ne quittent pas la cuisse de cass, parfois ils la caressent, parfois ils resserrent leur emprise pour lui monter qu'il est bien là, à ses côtés. il y a des sourires échangés, des coups d’œil lancés. puis ils arrivent. puis le moteur se coupe et c'est le silence. le calme silence, celui qui fait du bien, qui apaise. le gamin, il regarde son petit ami avec des yeux plein d'amour, comme s'il était la huitième merveilles du monde. pour lui, il l'est. pour lui, c'est bien lui, cette merveille, ce trésor. il se détache, prêt à sortir à ses côtés et remonter vite jusqu'à leur appartement pour se blottir l'un contre l'autre jusqu'au petit matin - qui ne devrait pas tarder. sauf qu'il l'arrête en attrapant sa mâchoire du bout des doigts puis en déposant des baisers plumes sur son visage. il garde ses iris plongés dans ceux de cass, hypnotisé - et fou amoureux. lorsque sa bouche s'arrête à l'extrémité de la sienne, il fronce légèrement les sourcils. – jure de pas partir. le froncement ne disparaît pas jusqu'au moment où ça se presse contre ses lèvres, que ça laisse le goût qu'il aime tant. jure-le, qu'il répète. il laisse un léger sourire s'étirer, venir illuminer son visage. une de ses mains se pose à sa joue qu'elle caresse doucement. – j'te jure de pas partir, qu'il murmure à quelques centimètres de ses lippes. j'partirai jamais, cass. jamais. encore un baiser, un de ceux qui sont plus intenses. sa deuxième main arrive, encadre son visage. il termine par se détacher, les yeux toujours dans ceux de cass. je t'aime, il répète. il répète toujours. il répète pour deux.
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Jeu 3 Aoû - 20:48
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☆ ☆ ☆

y ferait mieux de se tirer, de trouver chaussure à son pied, de trouver mieux et de faire semblant d'être heureux. sauf que cass, il a jamais pigé la bonne dynamique pour y arriver. sauf que cass, il a jamais eu l'éclair du génie pour comprendre comment ça fonctionne. y'a pas que d'un côté que ça se goupille. des deux sans doute. alors cass, cass il reste parce qu'il sent que ça vaut le détour, ou au moins un coup d'oeil assez long pour paraître louche. il reste parce que. parce qu'il sait, parce qu'il connaît, parce qu'il a tellement vu qu'il est plus surpris - mais qu'il reste quand même sur le cul, parfois. parce que cass, cass, il se laisse charmer que par cette mélodie qu'il est capable d'apprécier. à peine plus de lumière que celle d'une ampoule basse consommation, surtout du noir, surtout des étoiles qui se délitent, surtout de ce qui peut tout avaler de plus doucereux - laissant une paisible extinction de l'être. djibril qui empire, djibril qui rend barge, puis surtout djibril qui promet, ça a le don de le faire sourire un peu plus - ça vaut que dalle, même pas une signature sur la fin d'un papier, c'est à la limite du croix de bois croix de fer, ça lui va, ça lui suffit. l'est assez con pour se faire embrigader dans l'armée, en se disant que sur le terrain, il trouvera que des fleurs pâquerettes pour l'accueillir. pour y mourir.
pis je t'aime,
auquel il y dégoupille le soupçon d'un sursaut qui fait élever ses épaules, frisson. t'as pas le droit, tu devrais pas, vaudrait mieux pas. tant pis, il reste là, il voudrait lui balancer que c'est
carrément mal de mentir.
- okay, j'te crois alors. il claque un autre baiser sur son front, protecteur, priant que ça s'arrête tout net. que ça devienne un jour vivable - pourquoi pas dans le fond, c'est pas si mal d'être un peu con. même si j'continuerais à t'courir après. il fout ses clefs dans sa poche, sort de la bagnole. l'immeuble qui se dresse, impassible. il se dit qu'il a peur, encore. c'est éreintant d'courir après djibril - mais sans doute que ça vaut assez le coup pour frôler la syncope. y'a les corps qui se traînent dans l'escalier, l'silence bon à prier, sa carcasse qui s'effondre mollement contre le pieu, les iris perdus sur le portable à se foutre le réveil. il est pas prêt pour demain.
(à se dire qu'il se réveillera pas)
(mais il se réveillera, cass)
(il se réveillera)
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