C’est dans le chaos que s’est levé le soleil sur Liberty, révélant au grand jour les péchés de la nuit. Les jeunes ont pris possession de la ville, en faisant le royaume du vice, appelant le mal à chasser le bien. C’est dans l’alcool et autres poisons que se sont écoulées les heures au clair de lune – lentement, puis tout à coup, jusqu’à ne plus pouvoir repousser les avances de Morphée. Certains se sont plongés dans le sommeil à l’aube, d’autres se sont réveillés dans la terreur générale. Des lignes gigantesques ont été retrouvé dans les champs avoisinants, des signes jamais vus auparavant. Des frissons parcourent l’échine. C’est l’encre qui se déverse pour conter cette histoire et il y a les langues qui se dénouent. Celle du Monsieur le Maire, surtout, qui pointe du doigt la fête clandestine des étoiles et ses déboires. Assez convaincant pour ceux qui souhaitent y croire, foutaises pour d’autres qui n’arrivent pas à se laisser endormir par cette explication. La ville se divise. Il y a ceux qui sont en faveur du Maire qui souhaite établir un état d’urgence, ceux qui croient en un geste de communication venu d’ailleurs et ceux qui préfèrent ne pas prendre parti – par crainte d’une vérité qu’ils ne seraient pas en mesure de supporter ou parce qu’ils trouvent cette situation complètement invraisemblable. La paix n’est plus de rigueur à Liberty où les esprits s’échauffent. Chacun doit choisir son camp au risque d’essuyer les reproches. Diviser pour mieux régner. Et aujourd’hui, n’importe quelle âme malveillante pourrait prendre le contrôle de la ville.