l'odeur des œufs brouillés te donne la nausée. difficile d'avalée quoi que ce soit ce matin. tu dégobilles le peu de ce que t'as dans le bide. t'essayes de boire beaucoup et de manger quelques trucs qui traîne. des fruits surtout. tu espères vraiment que le moment des nausées ne dura pas toute ta grossesse. toi qui adore la bouffe, tu arrives plus rien à supporter et ça t'énerve. t'envoie boulet la plupart des trucs dans ta vie en ce moment. tout t'énerve et tu es insupportable. tu te saoule toi-même c'pour dire.
tu as décidé de sortir pour t'aérer l'esprit. tu as besoin d'air puis tu en profite pour faire les quelques boutique au centre ville, c'ton jour de repos mais t'arrive pas à fermer l'oeil.
t'sais pas trop ce que tu cherches, ce qu'tu veux trouver mais tu te promène. la tête ailleurs. le coeur en vrac. t'observes les devantures des boutiques pour bébés. t'imagines déjà les affaires s'accumuler dans ton petit appartement. les jouets, les vêtements, la nourriture. bordel dans quoi tu es tombé.
tu as du mal à respirer, c'trop pour toi. tu t'arrêtes quelques secondes, le temps de récupérer. la foule qui te contourne, les mouvements rapide des gens autours de toi. la populace qui vrille et chamboule le rythme de ta vie. tu sens le monde tourner rond mais toi c'est la pagaille, t'peux pas fuir.
une pair d'oeil caché derrière des lunettes de soleil t'observes, un vague sourire de politesse. tu l'as pas reconnu. tristan. difficile à reconnaître après des semaines. il traverse sans faire attention, une voiture le klaxonne. alors qu'il s'approche de toi, son grand sourire qui illumine son visage.
- tristan...eh non j'suis toujours là. heureuse, soulagée de découvrir un visage connu dans la foule, dans le bordel du centre ville. il te complimente alors que tu te sens horrible, moche, laide ainsi que d'autres centaine de synonyme. dans un élan de bonheur il te prend dans ses bras, surprise tu te laisse faire. tu es si frêle que tu ne pourrais même pas l'empêcher. ça te rassure. tu as besoin de ça en ce moment et c'nest pas nolan qui va t'offrir une étreinte aussi attentionnée. tu le serre délicatement, tu te tien discrètement à lui. tu te sens enfin mieux. la panique s'échappe tu es heureuse de ne plus être seule.
- merci tristan. un remerciement sincère, pour le compliment, son sourire, sa bonne humeur, ce câlin improvisé dont tu avais grandement besoin.
- ça te dit de boire un café ? enfin.. si tu es pas occupé.