n'hésitez pas à privilégier les personnages plus vieux, les pré-définis et à participer au topic en commun I love you
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël) Empty
Sam 13 Mai - 2:14
Invité
Il a quitté la ferme sur un coup de tête, au milieu de la nuit, parce qu'il parvenait pas à fermer l’œil. Ses pensées le prenaient en otage, violentes et destructrices. Alors oui, Nolan l'a quitté, sans se poser de questions, sans se dire qu'il n'irait peut-être pas mieux une fois de l'autre côté des grands murs de la maison.
Il en peut plus, lui, de son frère dans les parages, à respirer le même air que lui, à montrer qu'il existe, à simplement être là.
Sans compter Blanche qui le regarde avec ses deux grands yeux amoureux qu'il pourrait assassiner sous la colère.
Et Em, aussi débile que la blonde, à courir derrière un Jude qui ne voudra certainement jamais de lui. Alors Nolan, en cette nuit calme, presque apaisante, il a envie de disparaître, de changer un peu d'air sans que personne ne le sache. Demain matin, lorsque les réveils sonneront, le blond sera au milieu des vaches, à s'occuper des bêtes plus qu'il ne s'occupe de lui. Mais ce soir, la bête veut quitter sa grande cage pour vivre un moment à lui seul. Il pourrait aller voir Tabitha mais ses yeux fatigués l'enfonceront certainement plus bas alors que Nolan ne rêve que de remonter à la surface. Le cœur lourd, son tas de féraille s'arrête sur le parking du fast food qu'il regarde un instant avec l'idée de faire demi tour. Pour se donner du courage, le fermier se grille une clope fenêtre ouverte avant de descendre de là-dedans. Le moment ou jamais pour lui de commencer un retour tendre à la société. La cloche d'entrée sonne quand il pousse la porte. C'est le bruit que fait le monde lorsqu'on décide de venir à sa rencontre. Son regard se pose sur la serveuse tandis qu'il détaille la pièce du regard.

A cette heure avancée de la nuit, seules quelques âmes en difficultés trouvent la foi de venir se perdre jusqu'ici. Al, où le repère des enfants ratés du monde. Nolan s'y avance, pose son regard sur une tignasse brune qu'il fixe sans savoir pourquoi, guidé par un instinct qui le dépasse. Ses sourcils se froncent à la vue de ce visage. Son esprit peine à percuter de suite. Il lui faut quelques secondes pour tenter de faire le lien, remettre en place ses souvenirs et son coeur qui se casse la figure sous la violence d'un regard. Maël.
Nolan ne peut que le reconnaître pour l'avoir admiré durant des heures. Pour l'avoir détruit les jours de conneries. Embrassé les jours d'amour. Il n'a encore rien commandé mais ne lui laisse pas le choix. Le blond s'installe à la même table, chaise d'en face. En tête à tête avec ses cadavres. Tout remonte à la surface et il en crève déjà doucement, à petit feu. Qu'est-ce qu'il  va faire ? Le ridiculiser ? Lui demander pardon ? Essayer de comprendre ? Non, y a rien à dire dans ce genre de situations et pourtant, faut bien qu'il ouvre la bouche, qu'il tente un je ne sais quoi pour recréer le lien, dégager le malaise. Les donuts à la fraise sont meilleurs. Qu'il murmure d'une voix basse. Les donuts à la fraise, Nolan lui en ramenait toujours les mercredis après-midi lorsqu'ils se voyaient pour faire des devoirs. Ils en mangeaient des kilos. Je pensais pas que tu reviendrais dans le coin un jour. Il l'ajoute, sur un ton plus froid, comme s'il était sur le point de marcher sur une mine.
Pendant tout ce temps il a pas su, Nolan, le regarder droit dans les yeux. Il s'est concentré sur son donuts nature parce qu'il a pas les couilles d'assumer ce qu'il lui a fait.
Nolan l'a tué.
Les meurtriers on les envoie en taule, on leur parle pas au milieu de la nuit dans un fastfood vieux comme le monde.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël) Empty
Mar 16 Mai - 17:24
Invité
    Les mains qui supplient, chaque terminaison nerveuses qui hurle des électrochocs. Entre les épaules la sueur qui huile la peau nue. Les portes de la forge ont fermées au public depuis des heures, et le choc du métal qui l’assourdit. Chaque muscle quémande un peu de répit, et Maël qui s’obstine jusqu’à la douleur. Faire taire les images qui se bousculent dans son crâne, crépitent de mauvais souvenirs. Des boucles blondes, des sourires qui se fanent. C’est comme un ouragan de tristesse et de mauvaises décisions qui ravage tout sur son passage, et les flammes qui le repousse. Jusqu’à ce que ce soit trop, que la fatigue l’emporte, qu’il gagne quelques heures de répit. Lâche. Il jette les barres de métal au sol, observe ses mains tremblantes sous l’effort. Sur l’horloge au plafond, il lit la nuit qui s’avance. Le soulagement qui déferle. Et la honte. La journée à s’abrutir de travail, de sensations, pour ne pas se retrouver dans sa voiture à tenter de trouver le courage de sortir et frapper cette satanée porte. Voir ce visage qui le harcèle dans ses cauchemars. Il enfile un t-shirt et attrape son téléphone, se décide enfin à quitter les lieux. Pour revenir encore demain à l’aube, après quelques heures d’un sommeil qu’il espère un presque coma. Parce que ça vaut mieux que de se retourner dans les draps et penser à cette ferme quelques kilomètres à l’est de son appartement, de chercher une trace de colère qui pourrait le tenir debout, lui donner la force de toquer. Mais pour ce qui peut arriver une fois la porte ouverte, Maël à tout ce qu’il faut de cauchemars pour vouloir l’éviter. Lorsque les clés allument le moteur, un flot de jurons lui échappe. Il est revenu exprès pour l’affronter. Et les jours qu’il noie pour ne pas faire face. Les roues caressent tendrement l’asphalte, et les émotions qui viennent éclater comme des bulles de savon. Après le lycée, les milk-shake et les grandes roues des journées d’été. L’enfance passée à arpenter ces rues. En passant devant le drive-in, Maël peut presque voir les ombres de ses souvenirs qui jouent sur le parking. Alors il accélère pour fuir encore. Son estomac grogne un peu, couvert par le son de la voiture qui avale le goudron. Lorsque les lumières du fast-food clignotent devant lui, il se dit qu’il devrait rentrer. Dormir. Peut-être appeler sa mère, ou n’importe qui loin d’ici, quelqu’un qui n’a jamais mis les pieds à Liberty, qui pourrait rire et lui dire que c’est juste une ville, quelques murs et du béton, et pas un monstre aux dents aiguisées. L’horloge de sa voiture lui rappelle qu’il est bien trop tard pour une bouée de sauvetage. Le temps que le feu passe au vert, il a changé d’avis. Il a besoin de bruit. De sons, de gens qui vivent doucement, un peu au ralenti au creux de la nuit. Alors il se gare en silence sur le parking, loin des lumières aveuglantes. Comme un fantôme qui n’ose pas s’approcher des vivants. L’odeur des hamburgers sur le grill lui parvient comme une main tendue dans l’obscurité. Le monde tourne normalement derrière ces portes closes. Sous la lumière des néons, Maël n’est plus qu’un anonyme qui peut silencieusement s’asseoir à une table, et observer. La serveuse avec ses cernes qui lui offre un sourire. Le client un peu obèse, le nez dans son café et ses feuilles raturées. Et le grand blond qui vient de rentrer. Celui aux prunelles qui hurlent les matins ensoleillés, les rires étouffés. L’oxygène refuse d’atteindre ses poumons. Qu’elles aillent se faire voir les étoiles et leur ironie macabre. Il voulait juste disparaître dans la normalité, être une ombre en pleine lumière. Mais y a ce géant qui s’approche et s’installe face à lui, et l’univers qui s’abat sur ses épaules fatiguées. Il a pas la force de parler, de lui demander de partir, de s’expliquer. Alors il souffre sans un mot, parce qu’il peut pas trouver les mots pour la tornade qui explose dans sa cage thoracique. Les donuts à la fraise. Le sucre qui colle à la bouche, aux doigts, et les rires qui roulent dans la gorge, les baisers qui sentent la fraise chimique, les après-midis au bonheur qui brûle. Le souvenir qu’il s’est mis à rejeter, à détruire minutieusement. Je déteste la fraise. Il fait ce qu’il peut Maël. Pour pas s’enfuir, pour pas se mettre à pleurer. Si au moins il pouvait s’énerver. Mais c’est Nolan, et d’une certaine façon, il l’a jamais quitté. Fantôme toujours présent dans un coin de la pièce, à murmurer dans ses pensées. Et puis y a cette détermination froide. Est-ce que la vie aurait été douce, s’il avait oublié Liberty ? Sa bouche émet des sons qu’il n’est pas sur de maitriser, des mots et des émotions qu’il croyait enterrés. J’aurai préféré ne jamais revenir. Et ne pas le revoir, et que ce soit plus simple, et que les rires lui soient plus faciles. Il peut pas lui dire, pas comme ça dans un fastfood miteux, qu’il lui a volé ça, ce son si simple, qu’ils partageaient avec une facilité qui lui échappe. Il a envie de lui ordonner de le faire rire, là, maintenant, pour voir, pour faire le deuil de cette émotion douce qui lui arrache les cordes vocales. Toi, j’ai jamais douté que tu resterais là. Une pointe de méchanceté, comme une bouée pour le rattraper dans son océan de détresse. Pas un mensonge pourtant. Maël il a toujours su que Nolan ne changerait pas, qu’il avalerait tout ce que cette ville lui infligerait pour en ressortir indemne. Presque indemne. La serveuse s’approche, et il demande juste un café. Il voulait un chocolat chaud à l’origine, mais c’est comme les donuts à la fraise, certaines choses ne sont pas faites pour exister dans la même pièce que Nolan. Le blond refuse de le regarder, et Maël a un peu envie de lui donner un coup de pied. Mais il attend patiemment sa boisson chaude, sans rien ajouter, parce que c’est presque plaisant de le voir incapable d’assumer. Un peu comme lorsqu’ils étaient adolescents. Est-ce qu’il pourrait encore lui tirer des excuses pleines de larmes ? L’idée a un goût amer. Il a besoin de s’occuper l’esprit, de ne pas laisser les mots qui gonflent dans sa gorge s’échapper. Tu t’es marié ? La question est brutale, mais elle a le mérite de ne pas lui faire de mal. Et l’image s’impose presque d’elle même. Le géant et une jolie nymphe, et leurs enfants turbulents. Ça le fait même sourire un peu. Je sais pas si je vais rester. Fallait juste que je te voie. Les mots sont sortis trop vites. Beaucoup trop vite. Alors il se cache derrière sa tasse brûlante et regarde à travers la fenêtre les voitures éparses qui attendent leurs propriétaires sur le parking. Toujours incapable de mentir Maël. Et puis cette formulation stupide, comme si voir Nolan allait influencer sur sa décision de rester dans cette ville qui lui a tout pris.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël) Empty
Dim 21 Mai - 19:20
Invité
La vie ratée de Nolan est en train de passer sur grand écran au dessus de sa tête.
Le cinéma de la honte que personne voudrait voir même si c'était gratuit. T'as fait quoi de ton temps, mec ? T'as changé quoi ? T'as fait de ton coeur quelque chose d'heureux ?
Les questions résonnent dans sa tête, comme si Dieu voulait le confronter à la réalité alors qu'il n'y a pas plus surréaliste que ça. Et pourtant, quelque part, ça marche. Nolan est en train de se marcher dessus, de piétiner son âme face à Maël.
Maël qui lui rappelle des souvenirs bien plus beaux que ceux qu'il a pu vivre après leur séparation. Comme une vengeance un peu conne de la vie. Tu vivras pas sans avoir payé de tes conneries. Il est terrible Maël. Plein de colère et de rancœur, tellement que ça déborde de tous les côtés. Faudrait pouvoir l'aider à tout contenir en lui mais il est arrivé à un point de non-retour, Nolan peut le voir. Nolan qui se reçoit des réflexions froides à la tronche et qui dit rien, qui reste là, comme un cocker. Il lève un peu les yeux quand même, fierté oblige. Le sang Williams dans les veines qui le pousse à être le mâle dominant. Après une enfance à se battre contre l'autre alpha il peut qu'en garder les séquelles. Son regard est en train de changer mais Nolan se contient pour pas devenir ce mec qu'il a détesté être avec Maël.
J'ai jamais douté que tu resterais là qu'il lui dit.
Et ça se répète dans sa tête. Tu resteras là, Nolan, pour toujours, t'y bougeras jamais, de cette place merdique qu'est la ferme. La ferme comme une planète à part, un monde où seuls ceux qui le font souffrir peuvent venir. La liste est longue : ses parents, son frère, Blanche et même Emerson, parfois. Emerson qui finira par le lâcher à son tour, comme tout le monde. Il aurait aimé ramener Maël avec lui lorsqu'ils étaient adolescents. Avoir assez de courage pour le présenter à ses parents et son frère. Etre assez fort pour accepter les jugements et ne pas se renfermer dans sa bêtise colossale.
Allez, c'est le moment pour Nolan de lui dire combien il a pu rater sa vie, de cacher combien il peut être malheureux aussi. Il soupire, haussant les épaules, technique pour faire mine d'être détaché de tout alors que son âme est à l'agonie.
J'ai repris la ferme d'mes parents, l'élevage de deux cent têtes. Qu'il dit, un peu robotique jusqu'à ce qu'il lui pose l'ultime question. Il s'est bien vu, Nolan, se marier à Blanche. Il l'a rêvé des centaines de fois sans que cela n'arrive jamais. Bwarf, non. Pas eu le temps d'me marier. C'est son excuse pour cacher son échec. Nolan est juste trop spécial et trop con pour qu'une fille accepte de bien vouloir de lui. Sans compter que toutes celles qu'il fréquente sont aussi tarées. Em et Jude se sont trouvés des filles, de jolies silhouettes à aimer pour autre chose que la chair mais pas lui. Lui, il est coincé dans son espèce de tourbillon destructeur qu'il parvient plus à quitter.

La serveuse arrive, Nolan commande un café, instinctivement, sans vraiment en avoir envie. Il fait comme Maël, suit ses mouvements de ses grands yeux vides jusqu'à sa dernière confession. Il voulait le voir. Lui, pas un autre. Il voulait voir Nolan. Son cœur remonte dans sa gorge et le grand colosse peine à avaler sa salive, à boire une gorgée de son café noir. C'est à peine s'il se rend compte de ce qu'il se passe tout autour d'eux. Il a la sensation d'être dans un trou noir. Me voir ? Ses sourcils se froncent. Ca le ramène à toutes ces tentatives désespérées de prendre contact après sa tentative d'en finir. Il avait appelé ses parents, avait toqué à sa porte jusqu'à s'en épuiser mais personne n'avait jamais répondu. Nolan avait même su trouver leur nouvelle adresse pour lui envoyer des lettres. Il sait même pas si elles lui sont un jour parvenues. Son coeur se crispe brusquement dans sa cage thoracique.
Joue pas aux imbéciles Nolan, c'est toi le fautif. Pourtant, la douleur de l'absence lui vrille le cerveau alors il peut pas s'empêcher de le regarder pour lui lâcher un sale truc, goût poison d'abandon. La solitude dans laquelle Nolan avait plongé après la perte de Maël avait été si violente qu'elle lui brûle encore les organes, un à un, comme une grande flamme qui remonte sous sa peau.
T'as même pas essayé d'répondre à mes appels ou mes lettres et tu veux m'voir maintenant. C'est trop tard qu'il aimerait ajouter mais non parce que même dans dix ans, il serait encore capable de l'attendre. Le revoir ça le soulage mais comme un abcès que l'on perce : l'odeur qui s'en dégage est nauséabonde. Il faut le temps que tout cela se dissipe, que les microbes partent pour espérer que cela puisse cicatriser. Ses mains tremblent un peu, de colère, de surplus de sentiments mais il arrive tout de même à porter sa tasse à ses lèvres. Le colosse avait tellement eu peur ce jour là. Peur de l'avoir tué. Peur de devoir se rendre à son enterrement, tête baissée, sa mort sur la conscience. Il voudrait lui dire, Nolan, qu'il le comprend. Qu'il sait ce que cela fait : avoir envie de mourir parce que respirer est devenu trop difficile. Il a tenté lui aussi d'y passer étant môme mais comme Maël ça n'a pas marché.
Comment on peut survivre à ça ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
should i stay or should i go ?

il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël) Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
il habite un lieu qui a mal à l'espoir. (maël)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» nothing else matter. (maël)
» and then, the light. - maël
» sign of the times, maël.

+

Sauter vers: