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juste la fin du monde (ace)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Dim 14 Mai - 23:27
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L'épicerie est devenue son île paradisiaque. Un oasis perdu au milieu de ce désert bétonné qui lui donne parfois la nausée. Il voudrait s'échapper de là, Tristan, mais cela reviendrait à se perdre dans un autre désert ; éternel recommencement. Il se sent cerné, pris au piège, complètement à la dérive. La tête encore légèrement déformée par les coups qu'il s'est pris la semaine passée, le vagabond n'est plus venu ici depuis plusieurs jours. Lui qui n'en ratait pas un seul.
Lui qui n'avait qu'une hâte : le voir.
Ace et ses grands yeux étoilés. Ace et sa voix chaleureuse, plus réconfortante encore qu'un baiser ou un feu de cheminée en plein hiver. Il a pas un seul sou en poche le sdf mais il ose quand même passer la porte d'entrée. Bientôt, la nuit tombera et c'est certainement pour ça que Tristan est venu si tard. Parce qu'à cette heure-ci, plus personne ne fait les courses -ou presque-. Ace et lui pourront discuter sans se faire couper la parole toutes les cinq minutes. C'est bête mais il est un peu gêné les premières secondes. Gêné de pas avoir donné de nouvelles, gêné de pas être venu quémander comme un chien perdu à sa porte. Il est doué pour fuir d'habitude mais là, ce n'était pas prémédité ; il a juste pas eu le choix parce que son corps tout entier le faisait souffrir. Aujourd'hui, Tristan a encore quelques douleurs mais il peut marcher sans se plier en quatre. Le blond traverse quelques rayons, se dirige vers la caisse où il y voit un Ace qui semble ne pas avoir bougé d'un cil depuis la dernière fois. Ça le rassure, au fond, de voir que rien n'a changé ici, qu'il peut partir deux ou trois semaines et que tout sera toujours pareil.
Salut toi. Qu'il balance, les mains dans les poches, le regard un peu coupable d'avoir disparu, une capuche toujours sur la tête. Si tu me files pas tous les bonbons de ton magasin, je dévalise ta caisse. Tristan garde un air sérieux quelques secondes avant de lâcher un sourire pour exploser cette bulle là dans laquelle il s'est caché les jours derniers. Il balaye du regard les environs, se perd contre les traits d'Ace et s'avance un peu.
Je passais dans le coin alors je me suis dit que je pouvais pas passer par là sans venir te voir. Qu'il avoue, un peu détaché mais c'est rien de plus qu'un menteur, au fond. Tristan est spécialement venu pour le voir, lui. L'atmosphère de l'épicerie lui manquait. Tristan est pas ici pour la manche, pour ses moitiés de repas ou les bonbons qu'il vient de demander.
Il aime même pas ça, les bonbons.
Ses discussions avec Ace lui manquent, pas le reste.
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Sam 20 Mai - 17:42
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Ace essaie de se concentrer. C’est la fin de la journée. Les néons prennent le relai, il les fixe, ils sont aveuglants. Il tapote le comptoir avec son stylo. Il tapote en rythme. Le rythme d’un chanson dont il essaie de se rappeler les paroles. Il lève les yeux au ciel. Enfin. Au plafond. Y a une dalle du faux plafond qu’il faudra changer, tiens. Il lève les yeux au plafond et il essaie de réfléchir. Oh, life is bigger, it's bigger than you … and you are not me. Il marmonne. Il tapote, chantonne en même temps, perd le rythme, bafouille, sa langue s’emmêle et il souffle. Ses yeux se fixent à nouveau sur les chiffres qu’il essaie d’additionner. De soustraire. Ace essaie d’analyser à quel point il est dans la merde. Il sait qu’il l’est. Mais jusqu’aux chevilles ? Ou jusqu’au cou ? Jusqu’où ? Les chiffres tourbillonnent. Il lâche le stylo et se frotte les yeux. Aujourd’hui encore, il peut compter les clients sur ses deux mains. Tout le monde part se faire enfumer par Target. Parce que c’est plus grand. Parce que c’est plus gros. C’est plus beau. Les abricots y sont moins fripés. Y a une belle enseigne et des belles lumières, ça appâte.
La clochette de la porte résonne. Son ventre se retourne. Son cœur s’élève. Y a des chances que ce soit une écolo qui cherche des graines de soja fermenté. Y a pas de ça ici. Pas encore. Y a des chances que ce soit un jeunot qui veut se faire passer pour plus vieux et acheter de la booze. Pas de ça ici. Son cœur se retourne, son ventre gazouille, quelques secondes seulement, il sait que cette cloche  n’annonce pas forcément quelques dollars en plus dans son maigre tiroir caisse.
Il plonge sa main dans ses cheveux. Il reste accoudé au comptoir et lève les yeux vers le client qui se faufile dans le rayon face à lui. Au début il ne le reconnaît pas. Il se dit que ça ne peut pas être lui. Puis plus Trist s’avance et puis son cœur s’accélère. De 80 à 130 battements.
Salut, toi ! qu’il répond en retour. Il reste accoudé, mais son visage est beaucoup plus réveillé. Amusé. Rassuré ? Il sourit. Il est heureux de revoir Tristan. Ace se met à rire doucement lorsque son ami le menace de se barrer avec la caisse. T’iras pas loin, y a pas de quoi se payer un burger frites. Il a vendu quoi, aujourd’hui ? Trois boites de conserves. Deux rouleaux de papier collant, celui qui attrape les poils. Des conneries. Les gens, ils ne viennent que pour se dépanner. Ça ne fait pas ses affaires. Ace se redresse, il fait le tour du comptoir sans lâcher Tristan du regard. Il est abimé. Ça le frappe que maintenant. Il fronce les sourcils.
Si tu n’étais pas venu me voir, et que j’avais appris que tu étais dans les parages … Il ne sait pas ce qu’il aurait fait. Il l’aurait mal pris. Il l’aurait aperçu dans la rue, partout, pour se rendre compte que ce n’est pas Tristan. Il l’aurait cherché, mais il ne l’aurait pas trouvé. Il est heureux de le voir, ici. Dans son épicerie.
Ace s’approche de Trist et il examine son visage. Il lève la main à hauteur de sa joue et pose le bout de son index sur sa pommette enflée. Son autre main se pose derrière sa tête, sur sa nuque, et il le tire vers lui, doucement, pour le prendre dans ses bras. Tu étais où ? Au juste ? Depuis que je t’ai offert une glace t’es toujours là, et du jour au lendemain plus rien. Pas cool. Et qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Pourquoi t’es tout abimé ?
Il fait un pas en arrière, sa main est toujours sur la nuque de Tristan. Il ne veut pas le lâcher, il a besoin de s’assurer que c’est pas un rêve, qu’il est bien là. Il a tellement de choses à lui dire.
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Lun 22 Mai - 0:12
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Il avait besoin de s'évader alors il est venu ici en sachant qu'il y trouverait Ace.
Ace qui lui fait penser à un gardien de phare, toujours là, perdu quelque part entre les rayons ou derrière sa caisse. Il y bouge jamais et connaît tout sur tout, sur tout le monde -ou presque-. Tristan se souvient de leurs quelques discussions sur la ville ; c'est comme si toute l'histoire de Liberty se trouvait dans cette petite épicerie misérable qui lui réchauffe l'âme rien qu'à y entrer. Lorsqu'il voit les néons, au loin, Tristan n'a qu'à les regarder pour comprendre que le monde tourne encore, que tout n'est pas encore totalement foutu.
Pendant un instant, il a la sensation que son corps va le lâcher. C'est étrange, cette émotion qu'a Tristan de revoir Ace après ces quelques jours fort en déceptions. Parce qu'il avait d'abord eu terriblement peur. Peur de s'être fait avoir si facilement. Peur de passer la nuit chez un type qui lui voulait pourtant tellement de bien. Peur de devoir rentrer chez lui et accuser le regard d'Everett. Ensuite s'en était venue la colère ; fracassante et douloureuse. On ne l'avait pas épargné, pas une seule seconde.
Alors, ici, Tristan a la sensation de pouvoir faire une pause. D'avoir le droit de ressentir autre chose. Il n'en peut plus de la lourdeur de son cœur, de cette atmosphère si lourde et épaisse qu'il pourrait la couper en tranche. Ici, le vagabond peut faire une pause, il le sait. C'est pour cela que son regard plonge dans celui d'Ace et qu'il se sent si soulagé de voir qu'il ne lui en veut pas. La contact de sa peau lui décroche un énième frisson mais réconfortant cette fois. Le sourire qu'il a sur les lèvres est juste une façade parce que ce qu'il ressent lui donne plus envie de pleurer qu'autre chose.  Pleurer des larmes tendres, qui le délivreraient plus qu'autre chose. Pas de celles qui font mal à l'âme. Tristan laisse instinctivement ses bras s'accrocher au corps d'Ace pour le retenir un peu contre lui. Son menton se pose sur son épaule.
Ses yeux se ferment.
Le temps s'arrête.
Ils flottent au dessus du monde.
Ses doigts restent accrochés aux vêtements de l'épicier alors qu'il ose le regarder à nouveau, lui poser des questions. Tristan hausse des épaules, fatigué de cette histoire qui lui colle à la peau. J'ai pris quelques jours de congés. Qu'il dit, pour se moquer lui-même de sa situation. La manche, c'est pas un métier, comme lui disent si souvent les vieilles du coin. Trouve-toi un boulot gamin, sors-toi de là. Sauve ta peau. Une connerie du genre. Il voudrait leur dire que traîner à travers les paysages c'est ce qui le maintient en vie, que sans ça il serait mort mais il y arrive pas ; incompris. Comme là, Tristan parvient pas à dire à Ace 'je me suis fait casser la gueule et j'ai été atroce avec la seule personne qui se préoccupe de moi'. Rien de grave, Ace. Je suis juste tombé au mauvais endroit, au mauvais moment. Et toi alors ? Raconte-moi, j'ai raté des trucs ? Et Anita, elle va bien ? Anita, il lui en a parlé à plusieurs reprises et à chaque fois, Tristan peut pas s'empêcher d'être ému de le voir autant l'aimer. Ça se lit dans ses yeux, à chaque fois, d'une évidence qui te traverse le cœur et qui ne laisse pas place au doute. Il voudrait aimer avec autant de ferveur Tristan parfois mais depuis qu'on lui a enlevé Clémentine, c'est comme si on lui avait arraché le droit d'aimer à nouveau.
Ou alors c'est peut-être lui qui fait un blocage.
Il en sait rien.
Ce qui est certain c'est que l'amour d'Ace est la plus belle chose de Liberty.
La plus sincère aussi.
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Mer 24 Mai - 12:56
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Ace il s’est doucement habitué à trouver Tristan sur sa route, chaque jour. Le matin, l’après-midi, plus tard dans la journée. Il s’est habitué à sa présence, à son sourire, à lui. Il s’est doucement attaché à Tristan. Il n’a pas de mots pour se l’expliquer. Ce sont les yeux de Tristan, il pense. Ces yeux dans lesquels il pourrait se perdre s’il s’aventurait trop longtemps à les regarder. Tristan il n’en a peut-être pas conscience, mais il a signé un pacte avec Ace. Un pacte à vie. Ace, il ne peut plus se passer de lui. Il l’a réalisé, difficilement, douloureusement aussi, lorsque Tristan s’est évaporé. Alors Tristan il doit être là, présent, chaque jour.
Ses yeux. Ce sont ses yeux. Ace plonge son regard dans celui de Tristan. Il y voit son reflet. Ace, il aurait très bien pu être à la place de Tristan. Il aurait très bien pu vagabonder, errer, il aurait très bien pu être dans la rue s’il n’avait pas su saisir les quelques opportunités qui se sont ouvertes à lui. Mais Ace, il peut encore devenir comme Tristan. Cette boutique l’aide à garder la tête hors de l’eau, mais il sent les remous sous ses pieds, il sent cette vague se préparer au loin, prête à l’emporter. Une vague rouge, comme l’enseigne de Target. Il pensait être le David dans cette folle bataille qu’il a lancée. Mais ce Goliath là est bien trop gigantesque. Alors peut-être qu’un jour Tristan, il aurait un compagnon de route. Peut-être qu’Ace il lui proposera d’être son partenaire de voyage, et qu’ils parcourront le monde ensemble. Ace il sourit. Cette idée elle pourrait vraiment lui plaire. Mais … Ace il n’est pas seul. Ace il a Miles. Ace il a Anita. Ace il a sa famille. Ace, il ne pourra jamais vraiment en arriver au même stade que Tristan. Qu’est-ce qu’il a, Tristan ? Ace il n’en sait pas énormément sur lui. Mais il sait une chose : il veut être là pour Tristan. Il veut compter pour lui. C’est peut-être ça qu’il ressent, en lui, lorsqu’il voit Tristan. Ce chamboulement en plein milieu de son torse. L’envie de compter pour lui. Le besoin d’être là, pour lui. Tristan, il a Ace. Et Ace il veut le lui faire comprendre, dans le regard qui lui lance. C’est plus fort que des mots. C’est plus beau, même. Mais Ace il a besoin de les prononcer, ces mots, pour se rassurer, pour être sûr que le bon message est passé. Tu sais que – bah que je suis là, tu peux toujours compter sur moi, ok ? Je suis là pour toi. Il sourit, et la main sur sa nuque glisse jusqu’à sa joue qu’il tapote. Amicalement.
Moi ? Regarde, il tourne sur lui-même, les bras tendus, c’est toujours aussi bondé à l’épicerie, j’ai un peu de mal à suivre. Il lui lance un sourire. Exagéré. Non, c’est la merde, mais je survis. Il hausse les épaules. Il ne peut rien y faire. Peut-être que l’épicerie du centre-ville appartient à un autre monde. C’est sûrement la raison pour laquelle l’âge moyen de ses clients est étourdissant. Sinon, tout se passe bien avec Anita. Il en est fier, alors il bombe le torse. Ace Conley, futur homme marié. J’ai l’impression que les choses vont un peu trop vite pour elle, peut-être que je suis simplement parano – d’ailleurs quand je me réveille et que je ne la sens pas à côté de moi je suis persuadé qu’elle a retrouvé la raison et qu’elle s’est tirée. Il sent l’excitation qui se propage en lui. Il pense au mariage, il s’imagine, à l’attendre près de l’autel, à mourir d’envie de se retourner pour la regarder traverser l’allée centrale, à mourir d’envie de prononcer « je le veux », pour toute la vie, pour l’éternité si ça existe. Oh ! Y a Miles – tu sais, mon frère, le basketteur –, bah il est de retour. J’ai l’impression que ma vie n’a jamais été aussi belle que maintenant. Il soupire. C’est vrai. Il pourrait même être forcé de fermer l’épicerie qu’il pourrait s’en relever. Parce qu’il aime. Parce qu’Anita l’aime. Parce que Miles l’aime. Parce que sa famille est heureuse. Ace il a presque l’impression de réussir. Il a presque l’impression que la vie lui sourit.
Y a une idée qui germe dans sa tête. T’aurais pas envie d’être mon second témoin, avec Miles ? J’ai envie de partager ce moment avec toi, aussi. Sa vie, elle est plus douce depuis qu’il connaît Anita. Mais elle est aussi un peu plus belle depuis qu’il connaît Tristan. Et se marier sans lui lui paraît insupportable, subitement.
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Dim 28 Mai - 0:29
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Parfois, il a envie de se lever un matin et de quitter la ville comme ça, sans rien dire. Tristan s'en veut de s'éterniser à Liberty parce qu'il sait qu'il finira par faire souffrir du monde avec lui quand il s'en ira. Parce qu'il s'en ira. Il l'a toujours fait alors pourquoi pas maintenant ? Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Une fois il a regardé un reportage dans un centre d'aide où il était et une psychologue racontait que les gens qui disparaissent du jour au lendemain sans rien dire se tuent. Partir c'est une forme de suicide. Tristan l'avait pas compris parce qu'il est en pleine forme, qu'il marche, qu'il respire, qu'il sourit, qu'il lui arrive même d'être heureux mais depuis qu'il a quitté sa famille, c'est comme s'il avait mis toute son existence en suspend. Tout ça, c'est comme un rêve : la main d'Ace contre sa joue, son sourire et puis son regard. Il peut l'arrêter n'importe quand, comme il veut, quand il le décide. Avant d'arriver à Liberty, il voulait pas qu'on s'attache à lui, qu'on s'attarde une seule seconde sur sa silhouette mais ici, il a la sensation de se réveiller, contre son grès. Il va pas tarder à flipper, c'est certain.
Pourtant, en attendant, il le regarde, aussi enjoué que lui. Sourire contagieux. Tristan attrape la maladie d'Ace, celle qu'on appelle l'optimisme. C'est plutôt étrange comme concept, il a jamais trop voulu y toucher mais aujourd'hui, le blond comprend bien que cela pourrait finir par lui plaire. Il se sent coupable, voilà, comme après chaque moment d'amour et de tendresse. Et de l'amour, il en a à revendre pour des âmes comme celle de l'épicier. Il sent son cœur lui faire un peu mal, remuer ses tripes à le voir au milieu de son épicerie que tout le monde laisse à l'abandon. Il aimerait lui dire 'je vais tout t'acheter, je vais vider tes rayons, gagner au loto et refaire la déco' mais Tristan joue même pas au loto alors tu sais ...
Si tu fais faillite tu pourras venir chez moi. J'ai un grand matelas et un sac de couchage d'urgence. Tu peux pas être malheureux dans ma tente, c'est un palace. Il sourit, Tristan, mais tout ça -cette légèreté- c'est juste une façon de lui dire qu'il sera là. Si tout se passe bien, il sera là. Si tout se casse la figure, il sera là. Il connaît, lui, le goût de la défaite et la digérer une seconde fois pour son ami lui fait pas peur.
Le vagabond écoute et regarde Ace aimer Anita même si elle n'est pas avec eux, même s'il elle est ailleurs. Il aimerait savoir ce que ça fait, lui, d'aimer quelqu'un au point d'en être fier. Tristan pourrait en être jaloux s'il était pas si heureux pour Ace. Ace qui cesse pas de l'étonner seconde après seconde, qui le fait passer par un ascenseur émotionnel qui lui sèche la gorge. Il en revient pas, de sa demande. C'est pas grand chose pour certain mais pour Tristan, ça suffit à le faire se sentir important, à lui réchauffer l'âme comme personne a jamais su le faire jusqu'ici. (Et pourtant dieu sait qu'il en a besoin) Quoi ? Il fait mine d'avoir mal attendu mais laisse juste une seconde à ses sentiments pour se remettre en place. Bien sûr, Ace. Il en perd ses mots, les cherche mais les sent, s'embourber au creux de ses lèvres. Bien sûr que je veux. Qu'il répète, les larmes aux yeux même si elles coulent pas. Des larmes de joie, ça fait bien longtemps qu'il en a plus eu. Tristan pensait que ses yeux n'étaient même pas fait pour ça, que ça n'existait que dans le corps des autres. Mais non, elles sont là, ces larmes joyeuses, à rendre son regard brillant et un peu rouge. Il prend Ace dans ses bras une nouvelle fois pour lui accorder une accolade amicale, hantée par une joie qu'il ne peut retenir. Mais avant tu me présenteras Miles, ton frère ? Et Anita, bien évidemment. Qu'il demande, parce qu'il a envie de savoir qui sont ces personnes capables de le mettre dans un tel état de bonheur. Puis Tristan veut pas arriver le jour du mariage comme un cheveu sur la soupe, ça le mettrait trop mal à l'aise. Il est capable de s'inventer une vie pour pas foutre la honte à Ace. Il est capable de dire qu'il a une belle maison, qu'il travaille dans une petite entreprise où il gère la comptabilité. Il est capable de n'importe quoi, juste pour Ace, tellement que c'en est ridicule.
Tu viens boire un verre avec moi après la fermeture ?
Qu'il lui demande, pour fêter ça : le mariage, son bonheur et puis leurs retrouvailles aussi. Tristan a pas beaucoup d'argent sur lui mais il veut les dépenser pour offrir un verre à Ace. L'amitié, c'est un truc qui lui remplira autre chose que le bide : le cœur.
Et ça, c'est le plus important, de loin.
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