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Lun 24 Avr - 0:22
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[TRISTAN FORESTIER]
"ma propre âme me nuit, elle même se craint."
(matt lauria) // tumblr

[âge] trente ans à ce qu'il paraît mais il se souvient plus. Vingt-cinq ans, c'est l'âge où il a pris ses clics et ses clacs et qu'il a disparu. Vingt-cinq ans, la dernière fois qu'il a pris sa mère dans ses bras, qu'il a fumé une clope avec ses amis et qu'il est allé boire un café avec son père. Personne ne savait mais il préparait juste son adieu silencieux.  [origines] françaises, son père l'était, il parlait couramment la langue et l'a même apprise à son fils. La plupart de ses livres sont même des ouvrages français qu'il dévore à l'abris des regards, pour que personne sache qu'il puisse en avoir dans le crâne. [en ville] depuis trois semaines tout au plus, il sait pas s'il va rester, s'il va continuer de fuir ou non. Il sait rien, Tristan, parce qu'il a la trouille qu'on le retrouve, la peur viscérale de redevenir quelqu'un. [statut] c'est un fantôme et les fantômes hantent les maisons, les têtes, les cœurs et les âmes mais eux, on ne peut pas les hanter, c'est contre nature. Il est seul, parce que son cœur est fait de voyage et de liberté. Les sentiments sont des chaînes qu'il ne veut plus se mettre autour du cou. [emploi] c'est lui le garçon avec la tête baissée devant le supermarché, celui caché sous sa casquette qui fixe son bol se remplir de pièces ; installé à vingt centimètres de lui pour obliger personne à approcher le clodo du coin. [$$$] -$, juste de quoi se nourrir lui et son chat. [groupe] blue moon.

keywords: silence, voyage, fuite, sac à dos, livres, extrême, caravane, disparition, de marbre, surdoué, marginal, france, littérature, études, louisiane.


[a lot on my mind]
[avant la fin] Ses parents lui disaient toujours 'Tristan sors de ta bulle', 'Tristan viens dire bonjour', 'Tristan, arrête' mais à l'époque, ils savaient pas que ça les pousserait à perdre leur fils. Y a pas eu de signes avant coureur comme tout le monde peut le croire. Les gendarmes leur ont demandé plusieurs fois le long des interrogatoires mais non, y avait rien. Tout le monde l'a dit que ce soit mamie, papy, la petite soeur, les voisins, les professeurs ou les amis, y avait rien, pas une seule trace de j'vais m'en aller dans le corps de Tristan. Un jour il était là, souriant, à discuter des plans pour l'avenir et le lendemain il n'y avait plus personne. Adieu Tristan. Volatilisé. // On l'a jamais vraiment écouté alors il est passé par toutes les passes pour montrer qu'il pouvait exister. Petit, Tristan parlait pas à l'école, jamais. Il ne voulait même pas dire son prénom lorsque ses professeurs le lui demandaient. On l'a emmené voir des spécialistes, on lui a foutu la pression mais ça a jamais marché. Il a commencé à taper ses copains de classe. Huit ans, c'est l'âge auquel il s'est fait virer la toute première fois. Après, il a continué, encore et encore jusqu'à arrêter du jour au lendemain, sans que personne sache pourquoi ; de toute façon, c'était déjà trop tard, tout le monde le voyait comme une brute. // Tout le monde la pensait plus jeune que Tristan. Ce doit être parce qu'elle avait redoublé et qu'elle était toute petite et chétive. Elle mettait jamais de t shirt ou de vêtements qui pouvaient montrer sa peau. Ses cicatrices, il n'y avait que sa famille pour les voir. La princesse se mutilait depuis l'âge de neuf ans. C'est arrivé, comme ça, du jour au lendemain. Avant, elle pleurait pour un oui et pour un non. Devant un film. En lisant un livre. En écoutant la musique. Les jumeaux Forestier étaient hypersensibles. Alors, les sentiments, elle les percevait puissance mille. Un peu comme un gros feu de bois que l'on vous fait en plein cœur. Ses journées se rythmaient entre école et psychologue. Les belles paroles pour la rendre normale et sûre d'elle, elle en aurait fait des poèmes. Elle les connaissait par cœur mais ils ne comprenaient pas que ça la tuait plus que ça ne la soignait. Tout le monde savait qu'elle passerait pas la barre des vingt ans (même ses parents) sauf Tristan. Toujours Tristan. // Tristan a toujours eu une relation compliquée avec ses parents, surtout sa mère. Sa mère qui voulait le rendre si parfait alors qu'il était une pile électrique. Elle l'envoyait chez des psychiatres pour faire de lui l'un de ces mômes sous cachets magiques qui le rendraient parfait. Il se souvenait jamais de leur nom alors qu'il les avait à longueur de temps sur lui, depuis tout jeune. Il les connaissait depuis tout petit. En fait, il a toujours eu l'impression d'en avoir eu une tablette dans son sac, juste au cas où. Avant, il pensait qu'en achetant un sac d'école, toutes les filles et les garçons du monde en avaient eux aussi dans leur poche.  C'était ce que lui racontaient ses parents et Clem pour lui faire avaler la pilule. Quand il a capté qu'on le menait en bateau, il a cassé le vase préféré de sa mère parce qu'il savait qu'elle l'aimait vraiment. [après la fin] Il a quitté la Louisiane parce que depuis la mort de sa sœur, il supportait plus vraiment la vie là-bas. Cela lui a demandé des années pour se décider mais il l'a fait. Tristan a tout laissé derrière lui : sa famille, son chien, ses amis, ses études, sa maison, la tombe de Clem. Tout. S'il était resté chez lui, il aurait pas supporté plus longtemps la vie. Il avait besoin d'autre chose, de découvrir ce que pouvait lui offrir l'horizon. Ses parents ont bien tenté de le retrouver à plusieurs reprises mais il bougeait trop alors, les flics ne sont jamais arrivés au bon moment au bon endroit. Si ça se trouve, vous l'avez peut-être déjà vu sillonner les routes, lever son pouce, vous adresser un sourire. Parce que depuis qu'il est plus dans sa famille, Tristan est plus le même : il prend plus le moindre médicament pour sa colère (elle se gère toute seule). Il parle plus beaucoup mais il est agréable. Tristan il sait tout un tas de choses parce qu'avant de partir il passait son temps à la bibliothèque, à dévorer des livres et se renseigner sur tout et n'importe quoi. Il est surdoué, le jumeau Forestier mais ses parents disaient toujours qu'il mettait son potentiel à la poubelle. C'est juste que son esprit était ouvert à la route, pas à un petit boulot bien rangé. // Il a fait tout un tas de choses, vécu des situations improbables, rencontré des personnes merveilleuses dont il se souviendra toujours. Tristan a traversé les montagnes, les champs, les villes mais si y a bien un truc qui l'effraie plus que tout au monde, c'est l'eau : il sait pas nager, le vagabond, pourtant il rêverait que de ça. // Le Chat, Tristan l'a trouvé dans un petit carton, seul et abandonné. Il l'a récupéré, a demandé de l'aide à une association qui lui a payé de quoi le biberonner et l'aimer. Depuis, ils se quittent plus tous les deux. Il s'appelle Le Chat parce que ce jour-là, Tristan avait pas d'imagination. // S'il est arrivé à Liberty, c'est par pur hasard (et parce que son nom l'inspirait bien). On l'a vu débarquer avec son sac à dos, planter sa tente au milieu des caravanes posées sur les rebords de la ville ; là où tous les paumés et les vilains viennent s'installer pour faire leurs trafics un peu étranges mais lui il est juste là pour se reposer et voir comment il compte finir sa vie. Ici ou ailleurs.



[story of my life]
Il a tenu un carnet sur les dernières années de sa vie (pas la sienne, de vie, mais celle de Clémentine, sa sœur -à l'époque il savait pas qu'elle finirait morte si vite-). Sur la première page, il y avait écrit 'carnet vers la guérison' ; il s'voyait déjà écrire comment sa jumelle se sortirait de là, comment les choses prendraient enfin une belle tournure. Ça commence à ses quinze ans, ça termine à ses dix-sept et demi. Il le porte encore sur lui, ce fichu carnet, mais il y a plus rien écrit depuis qu'elle est morte. C'était qu'un môme à c'moment là.

QUINZE ANS

Maman a peur de moi, parfois.
Elle le dit, elle s'en cache pas. Mais heureusement, papa est là pour m'empêcher de déborder. Mais lui aussi, une fois, je lui ai planté ma fourchette dans la main, à table. Je m'en suis ramassé une.
des claques comme s'il en pleuvait.
Alors, j'ai continué en lui balançant une assiette.
On a cassé la moitié de la cuisine à nous deux.
Maman était sous la table, tenant notre petit bout de désespoir dans les bras.
Arrête Tristan !
Arrête !
Putain arrête !
J'étais si haut que j'ai été incapable d'entendre ses paroles. J'avais juste l'impression d'être enfermé dans une bulle et de pas pouvoir revenir sur cette foutue terre.
Parfois, j'ai la sensation qu'il me manque une case ou quelque comme ça. C'est indescriptible mais l'adrénaline monte tellement vite que c'est un peu comme vomir sa propre colère.
Mais papa et maman l'ont juré : ils ne me laisseront jamais.
Puis à l'école,
c'est simple, je fais des allers et retours entre les salles de classe et le bureau du directeur. Mes doigts, je les ai toujours liés à ceux de ma sœur. elle parle à personne et personne lui parle. Et c'est pareil pour moi. (ils doivent avoir peur que je leur éclate la figure)
Alors, tous les deux, on fait un peu la paire. Les indésirables.
Les monstres.
La scarifiée et le taré.
On pourrait presque monter un cirque, tous les deux. Je suis sûr qu'on ferait fureur.

SEIZE ANS

ma sœur, c'est un peu comme la météo : calme pendant plusieurs jours jusqu'au gros orage qui te tombe sur la gueule.
moi, je suis ses éclairs.


Je lui ai envoyé des messages toute la journée.
J'ai pas arrêté une seconde.
Clémentine, ça va ?
Je t'aime.
J'ai vu un chien de ta race préférée, t'aurais aimé le voir courir dans l'herbe.
Le match va bientôt commencer.
Tu me réponds quand ?
T'es où ???
Clémentine, tu fous quoi ?
Clémentine, je t'aime.
10 appels, messagerie, messagerie, messagerie, messagerie.
Putain réponds-moi, tu m'énerves.
Et tout un tas d'insultes.
Les unes plus atroces que les autres et pourtant baignées par l'amour. Clémentine, j'ai jamais su l'aimer correctement. Certainement à cause de ses cicatrices qui me regardent sans cesse et me narguent. Tu la sauveras pas. Tu la sauveras jamais. T'as perdu, Tristan.
Mais moi, j'ai envie d'y croire. Et même là, en courant jusqu'à la maison, les genoux sales de terre et d'herbes, j'ose espérer qu'elle a passé son dimanche après-midi couché sur le canapé à regarder des disney. Mon cœur joue aux montagnes russes lorsque mon sac à dos tombe à l'entrée et que je ne la vois pas confortablement installé dans le salon.
CLEMENTINE !
Ma voix est brisée parce que je commence à accepter la triste vérité. Mes pas sont lourds contre les escaliers, on entend qu'eux et ça me donne l'impression d'être vivant pour deux. Les larmes coulent déjà sur mes joues, pleines de rages et de désespoir.
Tu pourras pas la sauver.
La porte de la salle de bain est ouverte, Clémentine veut que je la trouve. Ça prouve qu'elle a peut-être pas envie de mourir aujourd'hui, juste de se blesser.
Et son sang me saute au visage. Il y en a dans le lavabo mais aussi dans la baignoire où elle est installée. Clémentine, elle ressemble à un corps dans son cercueil, elle est presque sereine. Mais je peux pas accepter ça de sa part.
Je peux pas.
Elle peut pas être mieux ailleurs que dans mes bras, c'est pas possible. Je l'aime et ça saute aux yeux. On voit que ça quand on s'attarde sur les traits de mon visage.
Tristan aime Clémentine.
merde, merde, merde, Clémentine.
Je sais que ses plaies ne sont pas assez profondes pour la tuer mais ça me fout quand même des états pas possible. C'est comme un coup de pied dans les côtes, ça me brise, ça me tue.
Je me penche et attrape du bout des doigts son pauvre bras lacéré.
Pourquoi t'as fait ça putain, j't'avais dit que je rentrerais tôt. T'es un monstre, Clémentine.
Un monstre de me faire souffrir comme ça, de pas me laisser une seconde répit et d'amour. Regarde, même là, je prépare les pansements pour te soigner. Ça te fait rien, on dirait que tu t'en fous.
C'est si horrible de m'aimer que tu préfères t'barrer, c'est ça ?
Je la regarde parce que moi, c'est comme ça que je vois les choses.

Clémentine, elle se fait pas seulement mal à elle-même.
Non, elle est en train de me détruire avec elle et plus le temps passe et moins je sais comment recoller les morceaux. Y a pas de notice contre l'autodestruction.

Mes doigts se serrent sur son bras, si ça continue je vais finir par la blesser moi aussi avec mes gestes de grosses brutes. Faudrait qu'elle me frappe, qu'elle me dise d'arrêter pour que je la lâche réellement. Mes yeux se perdent sur le rouge de ses blessures et même lorsqu'ils se relèvent, je ne vois plus que ce rouge-mort-désespoir sur son visage.
Mon cœur s'emballe mais c'est pas suffisant.
S'il fait ça, ce n'est que pour mieux se briser.
Aussi suicidaire que la sœur, celui-là.
J'essaie de la garder loin de moi pour qu'elle cesse de me salir de sa tristesse mais j'y arrive pas parce que je suis trop faible et trop con. Je la laisse venir contre moi, se serrer comme une gamine qui sait plus vraiment pourquoi la terre est ronde et que tout tourne autour de nous, même si ses veines saignent.
J'ai envie de lui dire que c'est pas grave, que les gens partout dans le monde feront une minute de silence pour elle si elle vient à mourir mais je sais qu'elle me croira pas.
Parce que tout le monde s'en fiche de Clémentine.
Sauf moi, maman et papa.
Puis grand-mère aussi et toute notre petite communauté de Forestier à moitié cassée.
Maman et Papa passent tellement de temps dans les hôpitaux et les cabinets psychiatriques qu'ils ont plus de temps pour s'aimer. Je le sais parce qu'à table, ils se regardent plus comme avant. Papa caresse plus l'épaule de Maman quand elle cuisine et parfois ils leur arrivent même de pas dormir dans la même chambre.
Je crois qu'on a brisé nos parents. (qu'on a écrasé leur amour avec nos conneries)
Je me dis qu'ils doivent souvent regretter de nous avoir mis au monde.
Tu devrais pas m'aimer. qu'elle me dit.
Mes doigts se perdent dans les cheveux de Clémentine. Je le fais de façon brusque, je les serre bien fort entre mes doigts, j'en arrache même quelques uns, ça veut dire : pourquoi tu continues comme ça.
Elle pourrait me planter un couteau entre les deux yeux que je l'aimerais encore. C'est comme ça, faut vivre avec.
Mes lèvres se posent contre ses cheveux devenus rouges eux aussi.
Tu devrais pas dire de telles conneries. Si tu choisis pas de te tailler les veines moi je choisis pas de t'aimer. C'est comme ça.
Je lui dis ça sur un ton fatigué parce que c'est ce que je suis : épuisé. Je la serre si fort contre moi qu'on va finir par croire qu'on est des frères et soeurs siamois. Au moins, si on pouvait l'être réellement je l'empêcherais de salir son corps de toutes ces cicatrices.
Accroche-toi à mon cou. Plus fort.
Je lui dis ça en me relevant pour la conduire jusqu'à ma chambre. Le lit est encore défait mais c'est pas grave, je l'allonge dedans en remontant l'une de mes couvertures sur son corps sale et glacé. J'ai les yeux tout rouges même si je pleure pas, c'est juste que les larmes griffent mes paupières pour se frayer un chemin sur mes joues. Mais je leur dis que non, que c'est pas possible. Je négocie leur sortie et je la repousse à quelques heures quand je serais tout seul à nettoyer la salle de bain.
Pourquoi t'es si égoïste ? ça t'arrive de penser à moi ? Et à maman ? Et papa alors ?
Je lui demande toujours ces mêmes choses en sachant qu'elle me répondra jamais. Je le fais, dans l'espoir idiot qu'un jour où l'autre Clémentine finisse par me dire :
c'est bon, je vous aime trop, j'arrête ça. Je veux vivre pour vous aimer.
Mais ça n'arrive pas. Les jours passent et rien n'arrive.
Je suis seul.

DIX SEPT ANS ET DEMI


C'est Clémentine, elle est morte.
Clémentine est morte.
Clem, morte.
Morte.
ça m'est tombé sur la tête en rentrant de sport. Mes parents étaient dans le salon, la tête vers leurs pieds, les yeux rouges (les larmes avaient fait leur chemin sur les joues de maman)
Papa, il pleure jamais mais il a une expression que je connais par coeur.
Celle de la tristesse qui ne laisse plus place à l'espoir.
Je l'ai regardé à lui, il se rongeait les ongles.
Clémentine était pas à sa place habituelle, celle juste en face la télévision, avec des tas de couvertures et de coussins pour l'empêcher de se faire mal. Elle était devenue une poupée de porcelaine.
Je suis monté dans sa chambre mais elle était déjà plus là. Ses draps recouverts de sang me regardaient.
J'ai claqué toutes les portes, une par une, Papa a essayé de me rattraper mais je lui ai dit d'aller se faire foutre.
J'aurais pu le tuer tellement que j'allais mal.
Maman a hurlé de me laisser faire et j'ai quitté la maison, comme ça, comme si rien n'avait jamais existé entre ces murs.

//

Le silence de ma chambre n'aide pas parce que lorsque je la regarde, le lit vide de Clémentine m'offre un sourire triste. Ses draps sont défaits et ça me prouve qu'elle reviendra plus jamais. Elle faisait toujours son lit, y avait pas un matin où elle oubliait de le faire.
Moi je partais comme ça, comme si c'était inutile, comme si cette étape de la vie n'existait pas. Mais elle ... elle y mettait tout son coeur, toute son âme. Ses draps n'avaient pas un pli, pas un seul défaut, peut-être qu'elle essayait de brouiller le chaos de son âme en rendant sa parcelle de chambre parfaite.
Je sais pas.
Clem le mystère.
Envolée.
Je lève les yeux au plafond et j'essaie de voir si son esprit est pas resté coincé dans un coin de la pièce. Je me demande si dans les années à venir son fantôme viendra me hanter ou non. Si elle se manifestera en jetant des livres et des objets par terre.
La voix de Papa résonne dans les escaliers et je laisse tomber mon téléphone au fond de mon lit.
C'est le moment ou jamais de descendre et d'affronter ce qu'il s'est réellement passé.
Alors, je le fais, je descends, je prends mon courage à deux mains. Nos six yeux se croisent et le bras de Papa se pose sur mes épaules pour m'aider à supporter tout le poids de la culpabilité.
Maman me demande si ça va et pense à me donner mon traitement. La seule chose qui l'intéresse c'est de me garder dans un petit cocon, bien au calme, bien loin des regards des autres.
On marche tous les trois jusqu'à la voiture. Le cimetière se dessine et déjà, du monde nous attend sur le parking.
Heureusement, Maman m'a donné des calmants pour pas que je leur fasse honte, pour pas salir la mémoire de Clémentine et gâcher ce moment intime.
La grande voiture noire est déjà garée, les hommes aussi sombres qu'elle nous attend et j'ose pas croire que c'est eux qui vont porter ma soeur jusqu'à sa dernière demeure.
Ca me fout en vrac.
J'ai les organes qui partent dans tous les sens, le coeur qui tombe en petite miette au dessus de mon ventre. Je prends une longue inspiration et quitte la voiture avec lui. Les gens nous regardent, ma mère pleure déjà et mon père la tient dans ses bras. Moi je dis rien, je laisse rien paraître, je suis une tombe.
Je sais pas pleurer quand du monde me regarde.
J'ai toujours l'impression de me donner en spectacle après.
J'ai même envie d'engueuler ma mère mais je le fais pas parce que chacun a le droit de réagir comme il veut face au deuil. Mes yeux regardent mes pieds un instant pour pas avoir à regarder le cercueil devant nous. Les gars le posent à côté du trou où Clem reposera. Elle est à côté de grand-mère et je me dis qu'elle a de la chance parce que notre grand-mère, c'était la plus douce des personnes.
Clémentine l'aimait.
Elles pourront s'aimer à nouveau.
C'est à cet instant que je pose le dessin d'un papillon bleu sur son cercueil. Il ressemble pas à grand chose mais il vient de moi et je sais qu'elle l'aurait aimé.
Qu'elle doit l'aimer, de là où elle est.
J'ai perdu une partie de mon âme en la laissant s'en aller. J'en suis conscient, je m'en rappelle toutes les deux secondes. J'ai envie de chialer et de tout casser autour de moi mais à la place de ça mon corps se colle contre celui de Papa.
Je le prends dans mes bras pour chercher de sa chaleur.
Pas du réconfort,
je pense pas qu'il en existe dans ce genre de situation.
La musique préférée de Clem résonne pour que tout le monde se recueille et là, je sais que c'est terminé.
Pour de bon.
Moi aussi un jour je partirais, je disparaîtrais pour refaire ma vie comme elle, sans penser à personne.
Égoïstement.



[MANDRAGON]
[âge] vingt+deux.  [pays] france. [personnage] inventé, mon cher. [commentaires] je ne remercie pas @"Tom Denvers" de m'avoir embrigadé.  (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249



Dernière édition par Tristan Forestier le Mar 25 Avr - 1:01, édité 8 fois
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Lun 24 Avr - 0:26
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Wouah le gif m'a agressé les yeux,
bienvenue dead

Y a du mystère malgré les pleins, j'aime ! (tristan) god's gonna cut you down. 7505947 (tristan) god's gonna cut you down. 7505947
Plais-toi bien ici (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249
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Lun 24 Avr - 0:29
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JOTEM voilà coeur coeur coeur coeur coeur love love love love love amour amour amour amour (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346 (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346 (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346 aaah aaah rose rose rose (tristan) god's gonna cut you down. 2039705977 lve lve lve
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Lun 24 Avr - 1:14
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Bienvenue !
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Lun 24 Avr - 1:16
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Bienvenue parmi nous. bave
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Lun 24 Avr - 7:39
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bienvenuuuuue. I love you
j'aime trop trop le début, j'ai hâte de pouvoir tout lire. (tristan) god's gonna cut you down. 4067472381
je te réserve le bg pour trois jours. (tristan) god's gonna cut you down. 3878617233
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Lun 24 Avr - 9:17
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Bienvenue à Libertyyyy (land) (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249
bonne chance pour la fichette bigeyes
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Lun 24 Avr - 16:50
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Aloha to Liberty, tu veux bien me prêter ton chat ? ange
(ps : je kiff le gif ahah)
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Lun 24 Avr - 18:38
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Abram, j'aime agresser les gens (tristan) god's gonna cut you down. 3457857094 merci I love you
Tom, miiiiiiiih, je te déteste un peu de me faire craquer à chaque fois (tristan) god's gonna cut you down. 2039705977 cette fois compte sur moi pour te torturer un peu, chacun son tour mon poulet. (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249 (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249 (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249 (tristan) god's gonna cut you down. 3211241249
Ian et Mésange, merciiii I love you
Tessaly, j'me remue les miches bigeyes et merci pour la résa coeur
Olivia, omg, Lili la plus belle en avatar, merci (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346
Lissa, si t'es gentille avec lui y a pas de soucis, on peut faire garde alternée (tristan) god's gonna cut you down. 2039705977 (et bien évidemment je bug sur ton image de profil so perf )
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Lun 24 Avr - 20:38
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oh ce personnage rose

bienvenue et bonne chance coeur
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Lun 24 Avr - 22:55
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Ce personnage (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346
Bienvenue ici I love you
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Mar 25 Avr - 1:01
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ooh, merci vous deux bigeyes
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Mar 25 Avr - 10:54
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Bienvenue sur le forum coeur
J'adore le pseudo lve
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Mar 25 Avr - 14:52
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merciii (tristan) god's gonna cut you down. 501876318
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Mar 25 Avr - 17:07
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oh mon dieu...
ta fiche... (tristan) god's gonna cut you down. 1242507342
j'adore ta plume. I love you c'est super triste mais super beau, super réaliste, super bien dépeint. I love you j'aurais aimé connaître une clémentine interprétée, jouée, pas décédée... grosyeux je te valide avec grand plaisir, et je viendrai te harceler par mp. (tristan) god's gonna cut you down. 1242507342
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Mar 25 Avr - 17:12
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ooooh merci, ça me touche (tristan) god's gonna cut you down. 1242507342 (grâce à toi je viens de découvrir que vous avez ma nabilla chérie en smiley, je me sens mieux (tristan) god's gonna cut you down. 3457857094 )
coeur coeur coeur
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Mar 25 Avr - 20:16
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okeyyy je vous ship déjà avec everett tu sais
et puis j'aime un peu trop ce que je vois je crois
c'est beau et le peu que j'ai lu m'a bcp plu
je reviendrai tout lire
bienvenue à toi
I love you

(je viendrai t'embêter avec ace)
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Stella Burrows
lost in the world
Stella Burrows
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Mar 25 Avr - 20:57
Stella Burrows
Bienvenue sur le forum toi (tristan) god's gonna cut you down. 1881658346
désolée pour mon retard, je suis en présence réduite grosyeux
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Mar 25 Avr - 22:20
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Stig, trop de gentillesse par là, je ne suis qu'émotion, merci dead
Stella, houla, je sais pas si je pardonne !! coeur coeur merci à toi bigeyes
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