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can you heart the night ? (ft. abbes)  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Sam 15 Avr - 22:13
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maman. encore un souvenir qui ressurgit, sin qui se tourne dans son lit. maman.
maman, elle est partie. maman, elle voulait pas de sin… alors le prénom a été vite choisi.
maman, elle l’a quand même gardé, protégée. sin, elle avait sa p’tite pièce rien qu’à elle, un peu cachée où elle lisait des bouquins pour s’cultiver. sin, elle sait pleins de trucs… mais c’est souvent pas ça qu’on retient.
sin, c’est rien qu’une nana baisable, avec une poitrine favorable, un cul qui intéresse, carrément potable. sin, c’était la prostituée, gamine qu’on payait pour s’offrir une nuit d’amour intense, corps qui s’entrechoquent, se chevauchent, s’épuisent.
sin, elle a changé. sin, elle s’venge sur la vie. mais sin, au fond, ça reste toujours la même nana un peu paumée, qui s’est sentie mourir quand maman est partie vers le paradis. qui lui en a voulu de pas l’avoir prise avec elle, de lui offrir une vie de merde… et qui s’est souvenu combien elle s’était battue pour que sin ait une vie décente.

elle repousse les couvertures. sin, elle arrive pas à dormir…
la lune est haute et pleine, grosse, prête à mettre à bas. y’a quelques dizaines de milliers d’étoiles qui scintillent dans le ciel d’un velours marine. et sin elle s’en fiche de l’heure : elle attrape son téléphone portable (le dernier iphone dernier cri…) et elle écrit un texto à abbes.
« rendez-vous chez toi dans dix minutes. »
elle s’fiche qu’il l’ait lu ou pas, qu’elle risque de trouver porte close (on n’offre pas une porte fermée à sin hastings, ça non.)… elle se lève pour aller s’préparer. elle a l’cœur qui bat fort, sans savoir si c’est le fait de retrouver abbes ou ses souvenirs qui l’font battre comme ça.
abbes… elle a pas envie de le voir vraiment. il l’énerve, il l’exècre, avec ses mots-couteaux, ses mots-violents. et puis sin elle répond, sin elle supporte pas (plus) qu’on lui parle comme si c’était rien qu’un animal, un chien juste bon à s’faire prendre. alors souvent quand ils se voient, c’est avec l’idée de s’oublier dans les bras d’l’autre, de s’entrechoquer jusqu’à faire pâlir la lune d’envie. mais ça se finit trop souvent en engueulades passionnées, en engueulades qui la mettent en boule, en griffures qui zèbrent la peau d’éclats de cruor.
elle va souvent chez abbes, sin. souvent mais elle sonne pas. elle reste là, plantée quelques minutes, à hésiter à toquer. elle veut pas qu’il pense qu’elle a besoin de lui… n’empêche que quand ça va pas, c’est lui qu’elle a envie de voir. parce qu’abbes, il s’en fiche de sa vie. parce qu’abbes, il ressent rien pour elle. parce qu’abbes, elle ressent rien pour lui. juste ce besoin viscéral d’être à ses côtés quand l’palpitant devient défaillant.

elle quitte l’appartement qu’elle possède avec son frère (pas wrath, l’autre, le sympa…) en faisant le moins de bruit possible. elle a accepté de crécher chez lui parce qu’il est plutôt cool et qu’elle a envie de faire davantage partie de cette nouvelle famille. mais son indépendance la pousse souvent à déserter.
elle arrive rapidement devant la porte d’abbes.
elle écrase le bouton d’la sonnette de son index, ongle manucuré à l’appui.
« du con, tu t’dépêches ?! »
elle peut pas s’empêcher d’gueuler. pour les bonnes manières, on repassera… sin, c’est loin d’être une princesse, malgré tous ses efforts pour tenter d’faire bonne figure. sin, c’est la gamine de la rue qu’en a bavé, qui s’est toujours méfié des mecs dans l’genre d’abbes… qui s’est toujours faite utiliser aux yeux des gens alors qu’en fait, c’est elle qui manipulait. sorcière.
et elle appuie encore sur la sonnette, une petite dizaine de fois au moins jusqu’à ce qu’il finisse par décrocher, par magner son postérieur. sin, elle attendra toute la nuit s’il le faut… mais elle a b’soin de sa dose. comme une droguée en manque…
sauf que là, c’est en manque d’abbes qu’elle est.
et ça, ça lui donne envie d’gerber.
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Mar 18 Avr - 13:31
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l’empereur du noir.
le souverain des ténèbres.
qui murmure au creux de son âme, qui susurre doucereusement à son oreille. caresse d’une griffe émoussée ses côtes. écorche la peau, sillons écarlates qui dévorent l’épiderme. font de lui un tableau sordide d’une violence écoeurante. comme de la crasse, qui perle des omoplates, avec leurs reflets pourpres, jaunâtres et carmins. symphonie de couleurs qui s’entremêlent. comme les stigmate d’un antéchrist qui perforent les paumes, la morsure d’une rédemption foirée qui tranche la jugulaire. comme les cicatrices qui sillonnent une carcasse déjà bien trop habitée, les traces du temps qui meurtrissent le corps. et la couronne ébréchée qui fait courber l’échine. lourde, chargée d’une noirceur qui tord le cou. elle a l’éclat éteint, terne. elle a cette moisissure qui épouse ses contours métalliques. elle est froide, brûle.
abbes, les enfers qui grondent dans les entrailles.
abbes et le fauve qui feule dans l’estomac, remue les barreaux de sa cage. il veut s’échapper, depuis les premiers soupçons d’existence qui ont percé ses lèvres. c’est la bataille fiévreuse, il est champ de bataille. c’est l’ouragan qui prend possesion de lui. c’est la tempête qui rage dans son regard, la rage qui coule de sa langue et s’insinue à chaque mot qui tranche dans l’air.
ça lui creuse les plis du visage. c’est moche, bien trop absurde. il respire le néant, la destruction. c’est ignoble même, la façon avec laquelle les contours anguleux de son visage se découpe dans la pénombre. repoussant même parfois, quand il se laisse submerger par un emportement trop fugace. qu’il devient bête, et laisse cette enveloppe humaine se fissurer et traîner vulgairement à ses chevilles.
quand il a ces palpitations qui détonnent dans le vacarme assourdissant de son esprit. boum. comme un coup de flingue qui crisse contre le béton. comme un claquement de phalange contre l’asphalte, un rapement de pneu. écho de violence brut. et dans ce genre de moment, il a ce besoin d’imprimer la douleur. qui lui tord les boyaux, l’envie malsaine de laisser son venin intoxiquer quelqu’un d’autre. meurtrir la chair de quelqu’un d’autre. et ce quelqu’un d’autre, c’est sin.
le péché sublime. la bouffée d’air qui carbonise encore plus les poumons, mais qui laisse hurlant pour plus. toujours plus. c’est une drogue qui lui consume les neurones, qui fait fondre le système nerveux. le contact qui électrise, parcourt chaque synapse et électrocute les faibles barrières qui lui restait. il devient bête, animal cruel affamé d’un contact brulant. elle devient cimetière de ses soupirs, mausolée de ses folies.
alors quand il s’enferme entre les quelques murs chancelants de son appartement un peu trop rutilant, là où il se réfugie pour gratter ses ongles contre le parquet, et que la sonnerie de son téléphone retentit en plein milieu de la nuit il sait.
il sait qu’elle a ce même besoin qui la ronge. ce manque qui dégoûte, donne l’envie de vomir. elle le rend nauséeux, et il sait qu’elle ressent la même chose. ils sont théatre de passions bien trop destructrices, le genre qui fait plier le genou, et tendre la nuque pour accepter la dose. la dose qui comble cette obsession.
mais ce soir, il est joueur abbes.
alors il attends, chaque coup contre la porte qui fait éclater une satisfaction sous la langue. puis quand il est fatigué il va ouvrir. casse toi sin, j’ai mieux à faire. comme se réjouir en imaginant le manque la grignoter doucement.

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