n'hésitez pas à privilégier les personnages plus vieux, les pré-définis et à participer au topic en commun I love you
Le deal à ne pas rater :
Fnac : 2 Funko Pop achetées : le 3ème offert (large sélection de ...
Voir le deal

Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
les mécanos  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Ven 14 Avr - 20:35
Invité
jeans troué. le chiffon sale glissé dans une des poches arrières. la sueur qui fait briller un front noirci par le cambouis. cliché flagrant, il en a peut-être conscience stig, peut-être pas, il n’en a que faire. il ne s’intéresse qu’à sa belle, qu’à celle qui a illuminé ses rétines lorsqu’il l’a aperçu dormant dans une casse. abandonnée, là, seule dans le cimetière de ferraille. stig l’a tiré à bout de bras jusqu’au garage. il l’a adoptée,  à fait d’elle son bébé, son projet. sa camaro 69. noire corbeau, noire brillant. il a consacré des heures à l’objet de sa passion, des nuits, et des jours, perdu dans ses arcanes mécaniques. il s’extirpe de sous le capot, lance un regard ambitieux vers le bout de l’entrepôt abandonné où doivent dormir ses deux alter abimées. un jour il les amènera jusqu’au bout du continent à bort de sa camaro. il les amènera loin, si loin de là, à travers le mexique, à travers l’exotique. ils regarderont tomber le soleil et naître la lune du haut d’une colline inconnue. il n’y aura qu’eux et lui. babe impératrice. tito courtisan. stig stratège.
y’a un bruit derrière lui qui le tire de ses rêves. qui le ramène sur terre, là où il appartient. il balaie ses folles idées. sa camaro elle démarrera peut-être jamais. il a tout essayé, pourtant. il ne sait pas ce qu’il a loupé. mais il continuera. il continuera même s’il doit l’éventrer, même s’il doit la dépecer et la remonter de rien. le même bruit. il sait d’où ça vient. il se retourne. il pose ses fesses sur la carrosserie de sa caisse et lève les yeux vers le ciel. y’a le soleil qui culmine et qui brille. y’a les oiseaux qui piaillent parce que le printemps s’installe. ce serait beau si stig gardait les yeux vers les cieux. mais son regard balaie les alentours. la zone industrielle est comme une plaie. une balafre qui défigure liberty. mais c’est son royaume. c’est son quotidien.
il s’essuie le front avec le chiffon, qu’il jette sur la camaro, direction l’intérieur du garage de jerry (qui l’a vu le dernier, jerry, d’ailleurs?) où il ouvre le frigo. il sort une bière fraiche, la décapsule et tchin tchin seul avant d’en prendre une grande gorgée. y’a abram sous ses yeux qui s’affaire.
besoin d’aide ? qu’il dit, un sourire imposant. depuis abram stig n’est plus qu’un gamin qui essaie de prouver qu’il est le meilleur. qu’il est le mécano de liberty, celui qu’on n’égale pas. sale fierté infertile. c’est pas son aide qui lui propose, c’est un jeu qu’il veut débuter.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Dim 16 Avr - 20:24
Invité
Aujourd'hui c'était le grand jour,
Le grand jour pour Abram et pour lui seulement.
(parce qu'il est le seul à être au courant de ce qui se passe ce jour-là)
(et potentiellement aussi le seul à qui ça fait quelque chose)

Il faut savoir que tout un chacun œuvrant au Jerry's autor repair possède sa petite préférée. Celle qu'il bichonne, celle qu'il fait briller chaque semaine (chaque jour pour les plus dévoués) et celle qu'il interdit aux autres d'approcher de trop près. Vu comme ça, c'est presque au niveau d'une petite amie -- tu regardes autant que tu veux mais bas les pattes.
C'est une guerre de territoire que seuls les mécano connaissent.

La crinière du soleil poussait les effluves d'asphalte à émerger de sous terre. Le tarmac, solide comme ça, celui qu'Abram aurait été en train de fouler si sa précieuse n'avait pas flanché il y a deux mois de ça. Flanché... Comment ça avait pu arriver?
"J'ai rendez-vous avec cette beauté"
C'était une BSA Lightning de 1968, avec ses origines british et sa couleur rouge chromée au niveau de son estomac. Un rouge comme le sang des films de Tarantino. Tu peux pas la rater. Sauf peut-être quand elle est parquée au fin fond du garage, jalousement gardée à l'abri des regards.

Pas aujourd'hui.
Toutes boites à outils déployées et produits d'entretien rassemblés, c'était le grand jour pour elle. Sa chérie. Elle était nickel, pas la moindre particule de poussière sur la selle. Tu pouvais même voir ton reflet en fisheye dedans. (...) Mais elle demeurait à l'état de repos, sa chérie. Elle dormait. Depuis deux mois déjà.
Une expression soudainement contrariée transparaissait sur le visage d'Abram.

"besoin d’aide ?"

Mots venus de nulle part. Il connait ce timbre de voix et pour ça, il n'a pas besoin de tourner la tête. Ça, c'est la voix d'un gars qui, comme lui, se bat pour la résurrection de son amoureuse.
Stig.

"T'en as pas déjà une sur le feu?"

Il lâche ça avec nonchalance. Abram n'est pas ignare des intentions cachées de Stig et connait les règles du jeu. C'est presque le début d'un sourire qui s'empare de son visage occupé par l'effort et la transpiration. Là, Abram croise le regard de Stig -- Croise seulement, son attention est rapidement attirée par ce qu'il tient entre les doigts : la boisson fraîche qui pétille avec douceur. Elle lui fait de l’œil, cette petite.

"Il en reste encore pour ceux qui travaillent avec acharnement?"
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Sam 22 Avr - 12:47
Invité
J’ai pratiquement fini. Mensonge. Stig il n’aime pas qu’on lui rappelle qu’il n’a toujours pas avancé avec la Camaro. Surtout lorsque ça vient d’Abram. Il faut qu’il la termine. Vite. Il veut les surprendre (Babe et Tito), se surprendre, prendre celui qui zonera dans le hangar abandonné, les deux s’ils gravitent ensemble, laisser le hasard choisir à sa place. Et rouler dans la Camaro. Faire vrombir son moteur. Faire vrombir son cœur. Jusqu’à ce qu’elle en perdre haleine. C’est une folle idée. Une folle idée qui s’est emparée de lui il y a quelques jours. Une belle idée qui s’est explosée contre la triste réalité. La Camaro savoure son sommeil. Égoïstement. Elle le prive de cette aventure.
Stig sert sa bière entre ses doigts. Abram pourrait la lui voler. Qui sait. Pas lui : Abram il ne le connait que peu. Trop peu, peut-être. Il doit déjà traverser la barrière entre eux. Ce mur de fierté, bourré aux hormones. Ouais, il en reste. Il aurait pu rajouter : « tu sais où les trouver ». Ces quelques mots lui piquent la langue. Mais il les étouffe dans sa gorge. Il souffle et retourne vers le frigo, finissant en deux trois gorgées la canette dans sa main.
Il revient vers Abram avec le sésame qu’il attend. Stig s’est resservi, et il claque sa langue contre son palais après une nouvelle gorgée qui lui chatouille le gosier. Il jette un œil à la BSA. J’avais une Indian Scout. De 49. Trouvée à la casse, tu y crois ? Je l’ai explosé sur la route. Il a encore les brûlures sur la cuisse pour témoigner de l’accident. Vingt ans et plein de fougue. Peut-être qu’un jour il troquera la Camaro pour une moto. Lorsqu’il s’en lassera. Lorsqu’il voudra goûter à autre chose. On se lasse toujours des belles choses.
Il regarde Abram. Il y a une question qui lui a toujours brûlé la langue, depuis qu’il a vu Babe monter dans son pick-up. Tu la connais bien, Babe ? Pointe sanguine, pointe de jalousie dans sa voix. Les belles choses on s’en lasse avec le temps, peut-être, mais lorsqu’on les a pour soi, ça blesse de les partager. Tu vas lui proposer un tour de moto, dis ?


Dernière édition par Stig Horek le Dim 14 Mai - 20:07, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Dim 30 Avr - 22:46
Invité
Il en reste,
qu’il dit.

Et ça suffit amplement à Abram pour cesser son activité – quoiqu’il n’avait même pas eu besoin de se servir de ses jambes pour marcher jusqu’au trésor pétillant dans le frigo, puisque son collègue à crête revenait déjà vers lui avec la convoitise de ses désirs. (Il prend quand même la peine de se redresser et de prendre appui sur l’établi avant de recevoir son cadeau)
« Serviable, le garçon. »

Est-ce que ça cachait quelque chose ?
Tout service rendu entre les murs du Jerry's demande retour.
(…) Décapsulée, déjà, le quart du contenu de la bouteille dévale jusqu’à dans ses entrailles, se fait bichonner par son organisme entraîné. Là… C’est comme s’il dérouillait en direct, se faisait nettoyer de toutes les impuretés. Et c'était bon.

Puis Stig évoque les aventures d’une de ses conquêtes à lui, qu’il a adopté à la casse. Une conquête morte, mais s’il se souvient de son nom, c’est qu’elle a quand même su le marquer un peu (le marquer physiquement?), et ça, ça fait s’étirer la commissure de ses lèvres à Abram. Parce qu’il sait ce que c’est que de se déchirer la chair sur le tarmac, en glissant avec une de ces chimères de fer qu’on chérit tant. Surtout quand c’est un modèle qui fait boum boum dans le cœur.

Tu la connais bien, Babe ?

La question fleurit comme ça, en pleine discussion, sans que Abram ne parvienne tout de suite à relier le « Babe » à une personne qu’il a rencontré quelques jours plus tôt.
(c’est une autre de tes conquêtes?)
Le service que Stig demandait en retour de la bière, c’était un interrogatoire. Ou bien alors : la préparation d’un champ de bataille avec des mines planquées un peu partout. Fais gaffe où tu mets les pieds.

Ça laisse quand même du temps à ses rouages intérieurs pour réchauffer les souvenirs. Babe ça peut être plein de choses. Ça peut être le nom d’une chanson, d’une mauvaise blague, ou celui de quelqu’un qu’on connaît… Peut-être même qu’il a mal entendu.
Mais là, ses rouages intérieurs font émerger un souvenir trop évident pour qu’il s’agisse d’une mauvaise blague. Parce que « Babe », il en connait une.

Concentration du regard. Ça aide les rouages intérieurs.

"La gamine du pick-up ?"
Réflexe,
normalement, Abram devrait être le seul à savoir pour le pick-up. (Normalement)
"Nan, pas spécialement. Elle a dormi dans la bagnole une nuit. J’l’ai pas revue depuis."

Stig rapplique aussitôt avec un tour de moto,
(elle aussi tu comptes l’exploser sur la route?)
l’air amer. De toute évidence, il est contrarié à l’idée qu’il puisse exister un lien entre Babe et Abram.

"Pour ça, faudrait qu’elle revienne. Tu voudrais venir avec nous ?"

À sa manière d’homme qui pose les questions à travers d’autres questions, Abram renvoyait à Stig sa propre interrogation : d’où est-ce qu’il connaissait la fille ? Et puis comment il savait ? Il était planqué sous les couvertures du pick-up quand c’est arrivé ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Dim 14 Mai - 20:06
Invité
Son cœur, il est sauvage. Il est douloureux. Il n’en reste que des morceaux, sur lesquels on s’abime les doigts lorsqu’on essaye de les recoller. De trop nombreuses fois, naïvement, il l’a donné en pâtures. Là, dans ses mains, il l’a offert sans craintes. Sans peur. Habité par un espoir un peu fou que l’Amour n’est pas la farce qui animait ses parents. Que l’Amour, ça peut être beau. Que ça peut faire du bien. Son cœur, il s’est mis à battre à nouveau quand Babe est rentrée dans sa vie. Elle n’est pas comme les autres. Elle est douce. Elle est pure. Il aime la chaleur qu’elle apporte avec elle. La douceur de sa peau. Il se plait à l’idée qu’elle peut être sienne. S’il le décide. S’il combat ses démons.
Il avale une longue gorgée d’alcool qui dénoue sa gorge, écoute Abram attentivement, en prenant soin d’apparaître distant. De ne pas donner d’indices sur la relation qu’il partage lui-même avec Babe.
La gamine du pick-up. Il susurre les mots d’Abram. Lui-aussi fait semblant ? Semblant de ne pas la connaître ? Lui aussi, il cache quelque chose de brûlant ? Nouvelle gorgée libératrice. Cette idée, fausse impression, juste impression, cette idée se fige dans sa tête. Et elle déforme chaque mot d’Abram, qu’il accueille avec scepticisme.
Avec un haussement d’épaules. Avec un Ok soufflé sans persuasion.
Avec nous … Avec nous, qu’il a dit. Il y a un « nous » entre eux ? Ce nous fait plus de mal que les autres mots qu’Abram a prononcés. Venir avec vous ? Il répète à nouveau les dernières paroles du mécano et secoue légèrement la tête. Babe, s’il le peut, il ne la partagera pas.
Non. Merci. Il lève les yeux, et finit sa bière silencieusement. Pendant quelques secondes il se contente de regarder Abram.
Il l’imagine avec Babe. Et ça lui fait mal. Ça lui fait peur.
Dis … Il soupire.
Ça le tue de lui demander de l’aide. Ça le touche en plein orgueil.
Je galère un peu, avec … avec la Camaro. Tu peux jeter un œil, vite fait ? Il avoue avec difficulté.
Il fait mine d’avoir oublier que sa bouteille à sec. Il fait mine de boire, pour se donner une contenance, pour ne pas penser à ce qu’il ressent comme une humiliation. Comme un castration.
Mais Stig il a besoin de la Camaro. Ce week-end. Pour Babe. Pour Tito. Pour les deux ? Pour lui. Pour souffler. Pour quelques moments de douceur, loin de Liberty.


Dernière édition par Stig Horek le Dim 21 Mai - 10:57, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Jeu 18 Mai - 21:03
Invité
Il se passe un silence, comme une sorte de confession "je le savais, je m'en doutais, mais je vais rien dire". Peut-être qu'Abram a su intercepter l'attaque; ou peut-être qu'il a simplement cru au silence nécessaire pour reprendre une gorgée de bière.
Au fond on ne saura jamais,
et c'est probablement ce qui pourrait pousser Stig à mal interpréter ses réponses, bouts de papier-peint arrachés.

Abram ne l'entend pas non plus murmurer avec froideur. Il ne l'entend pas théoriser derrière ses allures de garçon serein, de garçon à qui ça ne fait rien.
Toutefois, lorsqu'Abram lui demande s'il souhaite venir avec eux, la réponse se fait tout de suite plus claire.
"Non. Merci."
Et c'est bon, tu as fini d'installer le champ de mines.
Sans aucun doute tous les deux savent qu'ils ont mis le pied sur un terrain glissant. Pourtant c'est pas vraiment Abram qui panique, ses jambes bien ancrées dans le sol, il réceptionne pas tellement de la même manière que Stig le fait.
Pour Abram, Babe, c'est rien qu'une fille sur laquelle il est tombé une nuit et qu'il a pas revu depuis.
Haussement d'épaules. D'accord gamin.

Puis Stig pose une bombe. La deuxième.
Aveu : il a besoin d'aide. Pour son bébé (babe?). Il capitule derrière le vert bouteille qu'il tient en main, préfère contempler le goulot et déformer son regard dessus plutôt que déformer les propos de son aîné.
Un haussement, encore, mais de sourcils. Abram balaye le garage des yeux, dégotte direct la voiture malade qui hante les pensées du garçon. Elle a le capot grand ouvert, comme la bouche sous le scalpel du dentiste, attend que quelqu'un lui répare les quenottes. Et bien d'autres choses, sans doute. Pour le peu de fois où il a vu Stig tourner ses mains dans les entrailles de la machine, ça ressemble plus à une gangrène qu'à une simple carie.

Pour autant il prendra pas un timbre de voix condescendant ou quoi;
de une c'est pas le genre d'Abram,
de deux, il comprend. Et ça suffit.

"Elle veut pas se réveiller pour toi, la jolie?"

Intérieurement, Abram émet la possibilité que la Camaro ne se réveillera peut-être plus jamais. Et il doute pas que Stig a déjà pensé la même chose.

"On peut jeter un œil, ma chérie à moi peut attendre. Tu m'fais un premier rapport?"

La pause est terminée. Abram remet sa paire de gants repeinte à l'huile et au fer capricieux, signe avant-coureur du travail bien fait. Sa BSA devra patienter, se faire silence une fois de plus. Son rouge pétille une dernière fois dans les yeux de son maître, alors que ce dernier approche la bête noire sous les ordres de Stig.
Et là c'est le drame. Les traces de brisures, de rouilles, d'impacts et de brûlures, les éléments désordonnés et les pièces manquantes...
Le gosse il espère vraiment récupérer ça. (C'est comme s'il demandait la vie à Dieu)
Abram cherche le regard de Stig, l'air grave, l'air de vouloir lui faire entendre raison.

Tous les deux savent,
mais c'est la volonté du gamin qui ne lui fait pas dire la terrible vérité.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Dim 21 Mai - 11:24
Invité
Il capte son regard grave. Stig le jauge. Il fronce les sourcils. Abram on dirait un docteur qui annonce que le cancer est incurable. Que la gangrène a tout bouffé, qu’il y a plus d’espoir. Stig il plonge son regard dans celui d’Abram. Puis dans le ventre de la Camaro. C’est pas si grave. C’est pas si irrattrapable. Abram lui fout le doute. Il est en train de lui scier les jambes. De lui briser les os. Sa Camaro elle doit rouler. Dans deux jours. Il a tout planifier, dans sa tête. C’est rare, qu’il planifie. Qu’il envisage. Il se laisse porter, Stig, il organise rarement ce genre de chose. Lui, elle, sur la route, pendant tout un weekend. Il a besoin de la Camaro.
Il oublie toute inimitié. Il oublie cette méfiance. Il oublie ce combat de coqs. Stig il a l’impression d’être un gamin, d’être un apprenti devant son maître. C’est une sensation désagréable. Mais il met cela entre parenthèses. Il met sa fierté en hiatus.
C’est pas si grave, arrête … Le dos de sa main s’abat sur le torse d’Abram. C’est bizarre. Il a l’impression de parler à un pote. Une vieille connaissance. Il oublie qu’il l’a vu avec Babe. Il oublie que Babe a mentionné son prénom dans une conversation. Y a que la Cam qui compte. La Cam qui leur offre une vision de ses entrailles.
C’était pire avant. Il ne cherche pas à se trouver des excuses. Ou peut-être un peu. Quand je l’ai ramené de la casse c’était … Il n’a pas les mots. Un tel bijou démembré, abimé, laissé à l’abandon dans un cimetière, avec pour seul avenir la broyeuse. Stig n’avait pas pu la laisser. Il l’a poussé jusqu’ici. Elle en vaut le coup, cette bagnole. Il le sait.
J’ai juste besoin qu’elle roule genre … mille bornes ? Faut pas qu’elle me lâche pendant deux jours.
Il imagine Babe sur le siège passager. Il imagine sa main sur sa cuisse. Son cœur trop gros pour sa poitrine. Il veut que ce week-end soit parfait. Pour lui montrer l’importance qu’elle a. Pour lui prouver qu’il est attaché à elle. Que ces trois mots difficiles à prononcer pourront peut-être être susurrer un jour. Parce que Babe elle le fait frissonner. Elle le rend fou. Et c’est la première à lui faire ça. Jamais une fille n’avait réussi à le renverser totalement. Avant, il n’y avait eu que Tito. En premier, il n’y a eu que Marian.
Il regarde Abram. Il a l’impression de devoir lui dire. Que ça le motivera. Mais peut-être que ça peut avoir l’effet inverse ? Et si Abram il devient jaloux. Et s’il faisait plus de mal à la Cam que de bien ? Pour étouffer ses plans. Il prend une grande respiration.
Je … Il peut pas lui dire.
Tu crois pouvoir m’aider à la rafistoler ? J'ai changé les freins. Les disques, tout ça c'est bon. La distrib aussi. Les filtres, c'est ok. Je pense que c'est l'allumage qui merde le plus. Le carbu aussi... Il passe une main dans ses cheveux. Ils ont deux jours.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Jeu 25 Mai - 19:31
Invité
Si quelqu'un osait lui demander, Abram penserait de Stig que c'est un garçon de l'espoir. Un garçon qui continue de cligner des yeux avec à chaque fois une nouvelle flamme qui s'allume dedans. Qui s'éteint parfois aussi, mais ça, Abram sait pas pourquoi. Au fond, il connait que le Stig du garage, celui en combinaison bleue moche comme la sienne, celui avec les bouteilles de bière entre les mains et celui avec la sueur au front.
Au dehors de ces quatre murs, Stig garçon de l'espoir se fait flamme bleue.
En silence, douce sûrement.
Entre eux, c'est peut-être qu'une relation de vieux frères d'armes, des rivaux la plupart du temps, mais des vieux frères quand même et qui se connaissent bien pour une chose : les bagnoles.

Et Abram veut bien croire à celle-ci avec Stig.
La Camaro.
Est-ce qu'elle fait vibrer Stig au point que celui-ci veuille absolument forcer sa résurrection rien que pour mille bornes? Rien que pour une paire de jours?
Il a une raison de vouloir faire ça?

"La casse c'est l'signe avant-coureur de la mort."

Abram il est cruel. Cruel avec cette phrase. Il a vraiment l'air du salaud qui veut débrancher un comateux parce que l'espoir coute trop cher. Le mécano en blond, il tourne un peu autour de la voiture, ce qu'il en reste. Les vestiges. On dirait qu'elle se réveillera plus jamais. On dirait. Il entend le diagnostic de Stig, ce qu'il a pu faire et ce qu'il a donné pour cette carcasse métallique.
Qu'il a fait tout ce qu'il a pu.

Garçon de l'espoir se fait feu écarlate,
à nouveau.

Il abandonnera pas le garçon. Peut-être même que si Abram dit non il continuerait tout seul, quoiqu'il arrive. Probablement qu'Abram le ressent, et c'est pour cette raison qu'il ne voit pas pourquoi il lui refuserait son aide. C'est pas une question d'ego, l'espoir.

"Ça va. J'te file un coup d'main. T'as fait du bon boulot."

Et il sortira pas une réplique du style "laisse-moi faire" parce que ça sert à rien; il faut qu'ils s'y collent ensemble, Stig et Abram. Alors il plaque une de ces bonnes vieilles tapes dans le dos à Stig, comme si c'était le bon vieux temps. Ça permet d'exploser le doute et la peur.

"Elle va revivre, ta Camaro."
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
should i stay or should i go ?

les mécanos Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
les mécanos
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

+

Ce forum est verrouillé, vous ne pouvez pas poster, ni répondre, ni éditer les sujets.   Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez pas éditer les messages ou faire de réponses.
Sauter vers: