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renegade [armin]  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp
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Dim 21 Mai - 17:52
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il y a songé.
il y a bien pensé.
il l'a tellement retourné dans sa tête que les mots veulent plus rien dire, que la manière dont ils s'enchaînent ça a plus de sens pour lui. il en perd son anglais, son japonais, toute sa langue qui dégouline à travers sa matière grise. et il est là shiro, comme un idiot devant la porte pour entrer dans le bâtiment. y devrait pas être ici, pas à cette heure-ci où le manteau noir s'est occupé d'éteindre les loupiottes. pas à cette heure-ci où seuls les plus courageux s'aventurent dans les rues. ça bat un peu vite, ça tambourine, ça fait des bang à blanc sans trouer la chair. inspiration profonde,
il connaît toujours pas son prénom.
il connaît toujours pas son prénom et c'est totalement con de débouler, de répondre présent à une invitation à mi-foireuse. de laisser à un semblant de hasard jouer au reste. de suivre, tout court. c'était quoi ? en soi c'était rien. en soi c'était une suspension dans le vide de quelques minutes, un salut, un merci, un bye-bye dans une autre dimension. en soi c'était pas grand-chose. pincement de lèvre inférieure, il garde ses mains bien enfoncées dans ses poches. ça caille un peu ce soir, ça caille assez pour rougir le bout de son pif et faire un peu de buée sur ses lunettes - il a oublié de les enlever, y'a encore une trentaine de minutes il lisait un bouquin sur la robotique, il était encore chez lui, à très peu faire, mais à se dire beaucoup trop.
et puis merde. y'a pas vraiment de sourire qui se dessine, seulement le culot d'un sale gosse qui tape sur de la minuscule délinquance - du genre que même les flics en rigolent et lui refileraient presque des haribos pour l'exploit. mais y'a quelque chose qui se trame, qui s'écoute, qui le fait s'arrêter dans sa marche. de la musique. du piano qui tambourine, qui s'échoue sur les murs, qui s'incruste dans les briques. c'est le coin des artistes, c'est le bâtiment des inspirés, des passionnés, des gens pas comme shiro qui préfèrent l'insouciance à la prise de conscience. c'est le garçon-fantôme à la bouche déformée par des croissants de lune. c'est le spectre qui s'efface sur le tableau, une illusion bidon qui vaut plus qu'un pétard. il reconnaît. il se revoit, les aprems à glander devant la télé. il se revoit, affalé sur le canap', jambes en l'air et se ressassant les mésaventures de la gamine. il se revoit et ça le rend nerveux. fond de gorge raclé. il se ramène. lumière qui déblaie son visage de poupon terminé à la craie blanche écrasée. le morceau se termine. et forcément, forcément,
il est là, avec sa tignasse bordélique, ses deux billes noires. il cause. il parle clope et shiro il a un instant de bug dans la matrice, il a un instant où il pige plus trop ce qui lui arrive, il plisse le bout de son nez, réajuste l'écharpe enfilée à l'arrache - verte sapin, complètement délavée. sait pas quoi dire. rien d'intelligent à siffler en tout cas. l'est bidon d'un coup shiro.
- t'as l'sens de la mise en scène, c'est plutôt cool. il parle pas très fort. il regarde un peu la pièce, y'a pas mal d’instruments ici - et le piano qui prend une place considérable. y'a une guitare dans le coin qui prend un peu la poussière, elle est belle, il connaît pas la marque mais il saurait se remémorer comment placer un peu ses doigts dessus. ça se tord dans ses viscères, ramdam, ding putain de dong. t'sais t'étais pas obligé de - fin - j'suis pas un grand grand fumeur alors une de plus une de moins. haussement d'épaules. il ose pas le regarder droit dans les yeux - le contact direct ça l'a toujours gêné, shiro, y ressemble un peu à ces greluches intimidées d'un rien. raide comme un pique, il bouge pas d'un pouce, il se raidit. ça lui vient pas tout de suite à l'esprit de se demander comment il est arrivé là, lui, comment il a pu entrer, lui. le joli garçon qui devrait pas être joli.
- mais merci. et hisaishi hein ? t'es un bon. claque un rictus qui creuse de légères pommettes, y fait quelques pas, foule le parquet grinçant. c'est étrange, c'est plaisant, ça tape sur les nerfs et ça fait valser les veines qui s'entremêlent.
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Dim 21 Mai - 20:33
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Il referme le piano, et il reste quelques secondes à regarder le couvercle, luttant contre ce sourire qui veut lui déboîter la mâchoire, luttant contre l’envie de crier yatta, le seul mot japonais qu’il connaisse pour avoir abuser de Hiro Nakamura, mais putain oui, il l’a fait, il a réussi à l’attirer dans ses griffes. Du premier coup. Et il a envie de le crier au monde. Il sourit et relève la tête vers Shiro. Il connait son prénom. Il l’a demandé sur le campus, entre deux deals. Il souligne la mise en scène, et Armin sourit davantage, tête légèrement penchée sur le côté, le bout de sa langue brisant le scellé de ses lèvres. Il tire son paquet de cigarette de la poche de sa veste. Il en prend une, qu’il pose délicatement, toute droite, sur le piano. Je ne veux rien devoir à personne. Même pas une cigarette. C’est les mots de Wafaa. Ne jamais rien devoir, à quiconque, même pas un pauvre centime, ça retombe toujours le moment où on ne s’y attend pas. Hisaishi, oui. Je me suis dit que ça pourrait te plaire. Il ne le regarde pas, mais il en crève d’envie. Il a appris cette mélodie spécialement pour ce moment. C’est niais. C’est fou. Il le sait. Armin décolle ses doigts de la cigarette. Le temps se fige quelques secondes, ses yeux sont posés sur la clope qui tressaille avant de s’immobiliser totalement. Armin se redresse, satisfait. Il plonge ses mains dans ses poches et fixe enfin son regard sur Shiro. Approche-toi, attrape-là, qu’il semble lui dire. Approche-toi de moi. Il veut plonger ses yeux dans les siens. C’est Wafaa, encore. Il n’y a rien de plus important que le regard, qu’elle lui a dit. Et elle a raison. Armin veut savoir ce qui se trame derrière ses lunettes rondes, derrière ses yeux amandes. Mais surtout, il a une question qui lui brûle les lèvres.
Une question peut-être maladroite. Mais une question essentielle.
Pourquoi tu es venu ? Hein, pourquoi ? Pourquoi il a répondu à une invitation, écrite à la hâte sur un bout de papier, glissée dans sa main, après avoir attendu de longues minutes que Shiro apparaisse enfin sous ses yeux. Une bousculade improvisée. Un sourire dégoupillée. Ses doigts glissant la note dans le creux de sa main, avant de s’éclipser dans le campus. Comment ? Comment décidé de rejoindre quelqu’un qu’on ne connait pas ? Qu’est-ce que Shiro sait, de lui ? Rien. Rien ! Et ça le fascine, Armin. Shiro le fascine, depuis cette cigarette qu’il a posé entre ses lèvres, qu’il a fumé en sa compagnie, sans dire un mot, sans trahir une pensée. Depuis cette cigarette qu’il a écrasée de son pied, trésor perdu d’une première rencontre silencieuse, d’une première rencontre audacieuse.
Il regarde la cigarette. Il regarde Shiro. Viens, approche-toi, qu’il lui dit intérieurement. Une complainte secrète.
Il le cache mais il a peur. Si Shiro collait son oreille sur sa poitrine son cœur le trahirait. Armin est effrayé, parce qu'il ne sait pas ce qu'il fait, il ne sait pas où il s'embarque, il a l'impression d'être gauche, d'être maladroit, de ne pas respecter les critères d'un premier rendez-vous. Mais il le sent. Il le ressent. Il n'est pas en train de se tromper. Et c'est suffisant pour le motiver.

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Dim 21 Mai - 21:38
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y'a pas de logique dans ce qui se passe. et sans doute que ça l'emmerde, shiro, de pas trouver de formule mathématique exacte à tout ça là, qui se déroule là, tout de suite maintenant et pas demain. y'a pas de logique et faudrait peut-être qu'il arrête de se torturer les méninges, de la jouer binoclard de base qui trouve une explication à tout ce qui à pas de sens véritable - c'est sa came, c'est sa bête faiblesse après tout, courir après les inexistants, les invisibles qui basculent parfois dans le véritable, qui deviennent ces êtres de chair, de sang et d'os effrités. le sourire reste, se scotche avec maladresse, inspiration profonde à nouveau pour pas avoir l'air trop intimidé - aller vers l'autre, parler à l'autre, se lier à l'autre, c'est une philosophie qui le dépasse encore, il a pas pigé la mécanique qui se met en place. se faire apprécier, se faire aimer, se rendre indispensable. se rendre présent quelque part dans la masse qui grouille, qui infecte et qui la joue tumeur stade terminal. il reste penaud, shiro, il reste penaud et il avance encore un peu. il a l'impression d'essayer d'amadouer un animal qu'on aurait tenté de flinguer sur le bas de la route, un animal qui s'est battu, un animal qu'a trop donné pour qu'on le finisse avec le coup du lapin. haussement de sourcils.
- c'est si évident ? merde, j'pensais que le starter pack pays du soleil levant était pas trop visible. j'dois mal me voir l'matin dans la glace, ou quelque chose comme ça. claquement d'un rire d'enfant qui se disperse dans son palais. y se remet à trop se perdre dans sa tête, à trouver des chemins qu'étaient pas encore là, à débroussailler à la pelle ou avec un coup de pied, la botte bien épaisse. puis ça devient un peu plus limpide, ça le traverse d'un coup, flèche en acier qui s'enfonce directement dans les poumons pour respirer. te plaire. c'était dédié, ou quelque chose comme ça. te plaire. c'était voulu, c'était décidé pour sa gueule et ça. ça.
ah putain.
- bah... j'suis du genre curieux. puis parce que ça voulait pas dégager de l'esprit, puis parce que ça prenait une place considérable entre la glande intensive et la folie du cosmos. parce que c'était se surprendre à redessiner les traits de la mâchoire du bout des cils. c'était se surprendre à essayer de se souvenir du timbre de voix. c'était. c'est. les muscles se détendent, se relâchent un peu, préférant éviter le claquage pour abus d'inepties soudaines et de battements abusifs - coupable, il l'est. assez pour - hm - parfois aller un peu loin. mais heh - bah - ouais, tu m'rends curieux. à squatter parfois, à causer avec des étudiants, à s'adosser à un mur en attendant qu'ils sortent, à partager une discussion peut-être bidon, peut-être pas. à errer. y passe à côté sans trop regarder. ou si, juste assez pour capter qu'il a
de longues gambettes, on dirait des allumettes prêtes à s'enflammer. les doigts squelettiques de shiro glissent sur le piano fermé, la lumière ricoche dessus.
- j'suis venu parce queeeeee j'voulais savoir. c'est prononcé bas, sa tête tombe un peu en arrière, il zieute le plafond un peu trop attentif aux crevasses qui se sont formées. j'sais pas quoi exactement. tout ce qui l'entoure. tout ce qui est moche et beau. tout ce qui est doux et acide. ton prénom par exemple. à titre d'informations, bon à noter sur le petit carnet des choses qui doivent forcément se savoir avant de claquer dans d'atroces souffrances. juste comme ça, simplement. et pas parce que ça monte à la tête, ni à cause de la nuée qui déchire la cage thoracique.
rien de tout ça. y paraît.
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Dim 21 Mai - 22:41
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Il craque. Il se met à rire. Il est piquant. Il se montre encore plus intéressant. Armin il aime ça, qu’on le fasse rire. Mais c’est dangereux, de le faire rire : Shiro il ne sait pas dans quoi il se lance. Il ne sait pas qu’il risque de se la jouer Icare. Parce que s’il ne vaut pas le coup, Armin il n’aura aucun scrupule. Il cessera de briller. Il éteindra la flamme. Il le regardera se brûler les ailes et s’écraser au sol. Parce qu’il n’a pas de temps à perdre. Il en a déjà trop perdu. Il rit encore. Starter pack pays du soleil levant. Il lève un doute, le beau Shiro. Armin il se sent soulagé. Il avait un doute avec le pays d’à côté, celui du matin calme. Il connait rien à la Corée, alors il a tout parié sur les samouraïs et Chihiro. Il rit encore un peu. Il ne dure que quelques secondes, ce rire, mais il a l’impression qu’il se prolonge. Il va se prolonger pour l’éternité. Avec Shiro il pourrait. Il baisse les yeux. Il n’a pas envie que Shiro se fasse mal. Il n’a pas envie qu’il se fracasse contre lui. Il n’a pas envie de l’égratigner. Il ne le connait pas assez, mais tout juste assez pour savoir qu’il a envie de s’enivrer dans ses bras. Qu’il a envie de trouver un sens à sa vie dans ses bras. Est-ce qu’il en aurait la force, Shiro ? De le supporter ? De l’accepter ? Tant pis, s’il se brûle les ailes. Armin il le suivra dans sa chute. Il l’attrapera avant qu’il ne touche le sol. Il le prendra dans ses bras et il le protègera jusqu’à l’impact.
Il répond. Armin boit ses paroles. Il ne rate pas une syllabe. Il suit chaque mots sur les lèvres de Shiro. Il ne devrait pas. Ses lèvres … Elles le font fondre. Armin n’avait jamais ressenti une telle fulgurance. C’est parce que Shiro, il n’est pas comme les autres. Il n’est pas comme celui d’hier. Mec du parc. Ni comme ceux jusque là. Ils sont simples. Quelconque. Shiro a balayé ses qualificatifs en quelques minutes. Shiro il est drôle. Shiro il est vif. Shiro il est pur. Armin ne rate rien. Pas un seul clignement d’œil. Pas un seul mouvement. Pas un seul battement de cils.
Armin fait un pas en avant. Il s’accoude au piano.
Curieux ? Tu vois, je me disais que t’étais plutôt un mec … prudent. Peut-être que tu devrais l’air. Prudent. Il sourit. Il ne veut pas lui faire peur. Il veut simplement jouer. Un peu. Attendre le dernier moment avant de lui donner son prénom. C’est fort, un prénom. Il a rusé pour obtenir le sien. Shiro. Shiro. C’est beau, Shiro. Il se mort la lèvre. Il se sent gauche mais il s’en fiche. Il se sent débile, mais il s’en tape. Il se lance totalement dans le jeu. La curiosité, ça peut jouer des tours. Peut-être qu’il veut lui faire peur. Un peu. Il se met à rire. Il n’arrive même pas à l’étouffer dans sa gorge. Il n’arrive même pas à continuer cette petite torture. Je … Désolé. C’est nouveau pour moi, ça. Il ne ment pas. Il ne ment jamais. C’est vrai. C’est nouveau, ce genre de rendez-vous improvisé. Il ne parle pas, généralement. Il ne prend pas la peine. Il n’y a que le sexe qui compte, parce que s’attacher c’est dangereux. Il préfère prendre un somnifère et aller au lit plutôt que papoter sur l’oreiller.
Avec Shiro il veut essayer autre chose.
Je voulais te faire peur. Je suis inoffensif. Je t’assure.
Il se redresse. Il tend la main vers son compagnon de jeu. Il sourit. Il pourrait rire encore. Il est tellement maladroit que c’est automatique, chez lui. Il rit. Il rit pour briser sa peur. Il rit parce qu’il n’a jamais fait ça, bordel. Je m’appelle Armin. Tu t’appelles Shiro, je sais. Je suis vraiment. Vraiment enchanté.
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Lun 22 Mai - 0:29
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il attend. il attend shiro et il se dit au même instant qu'il devrait pas être ici, qu'il s'est déjà fait choper pour moins que ça. peut-être qu'il mérite pas aussi ces privilèges, l'instant avec un i qui glisse vers quelque chose sans apesanteur, qui laisse béat, la mâchoire décochée par extension. pourtant il se sent bien sur le sol, assez lourd pour que chaque extrémité se fasse sentir dans sa carcasse de moineau. c'est pas vraiment de la panique - c'est sans doute pire que ça - et ça lui file un peu le tournis. il essaie de pas trop se centrer, de pas passer pour un obsessionnel qu'a la tête rivée vers des images qui se dissocient - des polaroids qui fondent au soleil. sans doute qu'il avait peur d'oublier aussi. y'a ces gens beaux dans le monde, y'a ces gens qui dégagent de leur présence, qui rendent une fresque plus colorée, qui souvent vont du côté des artistes - paraît que c'est les muses, paraît que c'est les inspirateurs des plus grands de ce monde. faut un début à tout, faut un début à ça. et il sait shiro, qu'il pourra pas lui écrire de symphonie, ou dessiner comme il faudrait un portrait - ça égalerait pas la vérité - alors une évidence se pointe, lui met sous le bout du nez qu'il est pas assez vieux et grand pour ce genre de conneries. c'est qu'un bambin lâché en pleine nature et il aime trop un visage, trop des traits qui se taillent au fusain - c'est la matière dans laquelle il a été taillé, le garçon, ça fait pas de doute. et il dit beaucoup de choses. il parle bien, comme il faut, avec une justesse qui ferait tomber une gonzesse en arrière. il le fait tourner en bourrique pour mieux lui asséner une taloche sur le crâne. elle tombe d'un coup.
armin.
armin.
armin.
faut retenir, faut pas oublier - il a souvent peur de zapper, shiro, de passer d'une chaîne à une autre sans prendre en conscience les infos qui se posent dans un coin. armin, c'est joli. y'a peut-être tout de trop joli chez lui. pincement de lèvre, y se retourne, y fait face. il ose en écarquillant un peu ses deux yeux fatigués - raideur dans les nerfs à nouveau, perplexe.
- okay... ça devient un peu louche. t'es genre télépathe ou... ouais non le plus logique - bah - il s'emmêle un peu, il tend la paluche à son tour, chope la sienne comme si c'était du verre - peur que ça se pète. y'a au moins une chose dont il est sûr maintenant ; armin. armin c'est pas un poltergeist qui se tape l'incruste juste pour venir lui rappeler qu'il est là. j'crois pas t'avoir jamais vu en amphi. un temps. et - j'suis pas prudent. au pire si tu veux m'assassiner ici et en faire un tableau glauque, arrivera c'qui arrivera. ça m'apprendra à être trop - con, idéaliste, niais, stupide. y'a plein de qualificatifs qui lui viennent, aucun qui tape réellement dans le mille. le bon serait juste d'être trop lui. il finit par enfin le relâcher, briser le contact. ça fait détaler un frisson de la paume jusqu'à sa nuque, ça le caresse doucement, ça lui fait secouer un peu la tête.
- sérieux, qui a vendu la mèche ? et il peut pas s'empêcher de sourire. c'est surréaliste, c'est pire qu'un pollock tellement les pigments sont éclatés un peu partout, ça a pas de ligne directrice ni de fil rouge. alors il chope la clope qui l'attend avec impatience, la glisse dans son paquet en métal tellement déglingué qu'il donne la sensation d'avoir vécu une partie de l'apocalypse, y referme le clapet - ça fait un clop qui retentit. et - hm - t'en fais pas. être ici pour causer, à cette heure-ci c'est... carrément perché. il parle trop d'un coup, ça vient directement de l'intérieur, ça cherche à impressionner personne. c'est juste les mots de shiro qui font écho au n'importe quoi. c'est qu'tu dois l'être un peu aussi. donc t'es quelqu'un d'bien. enfin j'crois. y'a une seconde ou deux pendant lesquelles la bande se met à poper. ils sont tous spés, dopés au sucre et à la pastel - faut croire qu'il les attire, ou qu'il aime plus les côtoyer. c'est une autre vision du monde, pile et face, une continuité dans ce qui lui échappe encore. un enfant. foutu gosse qui donnerait sa peluche préférée secondaire pour un tour de manège.
- t'as fait comment ? pour venir ici j'veux dire - arrêt brutal. froncement de sourcils, ses bras se croisent sur son torse, oeillade complice mi-amusée, la gêne elle, elle se pointe sur le bout de ses joues. j'pose trop d'questions. donc j'vais m'taire, ça vaut mieux, on est d'accord. sa tête se tourne vers la fenêtre, ça se barre en vrille dehors d'un coup. il pleut.
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Lun 22 Mai - 22:49
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il cligne des yeux, il insiste sur ce clignement, avec un petit mouvement de tête en arrière, comme pour dire qu’il a du mal à suivre. il tend les mains devant lui, les doigts écartés, elles s’agitent doucement. je vais répondre dans le désordre, okay ? en vrai, il est complètement sous le charme. la voix de shiro, il n’arrive pas vraiment à dire s’il l’aime beaucoup ou à la folie, mais elle lui donne cette sensation d’être bien. d’être au bon endroit. au bon moment. elle lui réchauffe le cœur et elle lui donne envie de l’écouter pendant des heures. en vrai, il est bien content de ne pas s’être dégonflé. de ne pas s’être éclipsé. d’avoir réuni assez de courage pour rester dans cette pièce et jouer un morceau de plus. le bon morceau. il ne regrette pas. il voit encore le visage de shiro électriser ses sens lorsque sa tête a passait la porte. il entend encore son cœur déclarer la mobilisation générale. ordonner à tout le monde de rejoindre leur poste. parce que c’est son cœur qui a pris le contrôle de son corps. son cerveau il n’a plus que le second rôle. il interviendra plus tard. lorsqu’armin voudra analyser ce qu’il s’est passé. lorsqu’armin il voudra se rappeler. lorsqu’armin il voudrait se laisser bercer. il s’emporte, peut-être ; si ça se trouve, il ne voudra pas se rappeler. il ne voudra pas se souvenir. si ça se trouve, ce sera horrible. ce sera pas si joli que ça. même si son cœur il a l’air d’y croire. même si son cœur il est en train de faire un beau bordel dans sa cage. il racle sa gorge.
comment j’ai fait pour venir ici … il plonge la main dans sa poche arrière. il en sort la clef. alors j’aurai bien aimé te dire que j’ai assommé le gardien et que je l’ai coincé dans un placard mais c’est moins chevaleresque que ça. (chevaleresque ? ptn, c’est peut-être la première fois qu’il l’utilise, ce mot). il n’explique pas d’où il la sort cette clef. mais il n’a pas posé cette question. il n’a pas demandé de détails. il mime d’entrer la clef dans une serrure. du coup j’ai … juste ouvert la porte. il hausse les épaules.
la mèche ? il s’approche de shiro. il est proche de lui. il ose. il est dans un état second, c’est plus facile comme cela. il tente. il est maladroit, il le sait. tout ça, c’est nouveau. généralement il va droit vers l’objectif. il déboutonne un pantalon et déchire un tee-shirt. il passe la main dans les cheveux de shiro. oui, grave, j’adore ta mèche. il le décoiffe délicatement, d’un mouvement de main. il se recule. il scrute shiro. c’est encore mieux comme ça. il lui sourit. il répond pas à la question. encore une fois. mais qu’est-ce qu’il pouvait bien dire ? qu’il a attrapé la première personne sur le campus pour lui soutirer des informations sur shiro ohno, étudiant en astronomie, qui vient tout droit de south lake district ? il grimace intérieurement, armin. mais quand il est intéressé, il n’y va pas par quatre chemins.
il tire une chaise et s’y assoit. il fait mine de réfléchir. sinon, non, je suis pas télépathe, je suis pas si perché que ça et … il prend une grande inspiration. et je te trouve tellement beau. il pose les coudes sur ses genoux. son menton dans ses mains. tellement beau, qu'il répète.
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Mar 23 Mai - 0:06
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armin il a tout d'un félin. la démarche, la nonchalance, l'air paisible qui dissimule trop de choses, l'étirement de lèvres juste assez conséquent pour qu'il semble tout offrir, tout donner - mais sans doute que c'est qu'une partie, qu'une face cachée du miroir délité en plusieurs morceaux. armin il a tout ça, et quand il le regarde se mouvoir, sortir de sa poche les clefs, shiro il a plus rien à dire. il préfère se taire pour admirer, pour capter chaque geste qui se joint à un autre, comment ça se passe dans les ligaments pour que ce soit aussi clair, aussi concis - pas brouillon comme lui. on dirait qu'armin il a été dessiné subitement par une plume plongée dans l'encre, on dirait qu'armin il sort d'un bouquin rocambolesque ou d'un vieux film en noir et blanc. il saurait pas dire pourquoi. sans doute dans sa manière de parler, de plisser sa. sa bouche. sa bouche qui ressemble à une vague de sable. respiration plus ou moins calme, il réagit à peine quand il sent ses doigts passer dans sa tignasse. ça se propage quelque part en lui, ça lui donne chaud, ça lui file un picotement entre les omoplates, ça tape sans détour dans les organes principaux, ceux qui partent en bataille à la moindre contrariété. y'en a une là. une énorme. ébouriffé, défait, il enlève ses lunettes pour nettoyer un verre puis le second, y regarde ses chaussures. ses pompes un peu terreuses aux lacets défoncés - des docs basiques dans lesquelles il a mis trop d'argent et de souvenirs. ça tire, tire, tire, tire. ça claque, ça frappe, ça rate, ça se prend un mur, carambolage. armin c'est un accident de bagnoles. une catastrophe qui le chope.
beau. beau.
beau.
- hein ? beau. ouais. c'est ce qui a été dit, c'est ce qui a été répété. sa paire glisse sur sa tignasse, y'a une petite trace à l'arête de son nez témoignant de l'objet enlevé. il jurerait que c'est une blague, alors il zieute rapidement autour de lui shiro. c'est pas normal, c'est pas banal, ça fait presque ficelles tirées par un marionnettiste en amont. y'a pas de caméra, y'a pas de meuble capable d'accueillir une bande de dégénérés en manque de ridicule. il en vient même à se tirer une liste noire de qui pourrait. qui pourrait. beau. c'est ce qu'il a dit. et beau ça se dit pas pour shiro. lui il a entendu mignon une fois ou deux, chou pour varier un peu le propos, il est le mouflet vers lequel on va pour tirer les joues, le chiard qui se fait bobo aux genoux sur lesquelles on souffle - baiser nuage qui fait disparaître les maux. mais beau. beau. il est pas beau shiro. il se trouve pas beau. il se trouve, c'est tout. il se trouve et les compliments ça reste à qui veut bien en siffler. ça devient sourd dans ses oreilles, c'est tout juste s'il écoute pas l'hémoglobine circuler tellement ça se loupe. casse-gueule en perspective qui lui donne les mains moites. il le trouve beau et ça sort de nulle part. il le trouve beau, ce type-là qui voulait juste une clope.
- bah - je - il lui a coupé la chique. ah ça, armin lui a fait fermer son clapet d'un coup. il se mord la langue un peu trop fort pour s'obliger à sortir de sa catatonie. merde il va le trouver ridicule, même pire qu'une adolescente en mal d'attention. heu ? okay, tu permets que - un semblant de rire nerveux fait vrombir sa gorge. merde, merde, merde. il sait plus quoi faire. et puis merde. et puis fait chier. et puis quoi ? et puis. et puis. j'suis désolé d'avoir l'air - heu - ouais comme ça. c'est juste que - bah - ouais j'ai pas l'habitude qu'on m'balance ça de but en blanc, ni qu'on m'balance ça tout court et venant d'toi c'est - heu ? rassurant, enfin je - ouais ? il perd tout, même le dialogue. il secoue la tête, il peut plus regarder la pluie s'écouler gentiment en tintant contre le verre.
- merde, merde, merde, tu dois m'trouver très con et r'marque c'est justifié. passe de la lune à la terre, de pluton à vénus. horriblement maladroit. c'est de l'improvisation sur laquelle il a plus aucune mainmise. il a pas l'assurance d'armin, il a rien d'armin. il déglutit, continue de se mordre la langue, dévisage à nouveau le sol. chier, chier, chier. il devrait faire un stage de remise en forme émotionnelle. jeeee - sais pas quoi dire d'intelligent. il comble les vides, les creux. l'air qu'il souffle bute contre son écharpe qui se met à lui serrer la gorge d'un coup - corde de pendaison pour peu. il ouvre un peu la bouche. il veut lui dire pareil, à armin. mais il arrive pas. tête redressée, oeillade discrète, chope au vol le regard noir qui fait comme un uppercut dans sa mâchoire. y'a plus que du silence qui s'échappe de sa langue.
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Jeu 25 Mai - 17:01
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Il l’écoute avec admiration. Armin il ne savait pas que Shiro parlait autant. Peut-être est-ce de sa faute ? Peut-être que ses mots l’ont déstabilisé. Peut-être qu’il a été un peu trop maladroit, un peu trop direct. Mais c’est Armin. Il ne perd pas de temps. Sa vie est trop courte. Et trop précieuse. Il faut provoquer le destin avant d’attendre qu’il ne frappe. Il faut oser. C’est sa philo. C’est son credo. Ça ne fonctionne pas toujours. Il lui arrive de se tromper et se retrouver dans des situations compliquées. Il lui arrive de tomber juste. Il regarde Shiro, repoussant chaque clignement pour ne pas perdre une seconde de cette silhouette enivrante. Armin il n’a jamais appris à séduire. Il n’a jamais appris les formules à répéter. Ou les étapes à respecter. Armin il se fiche bien des conventions. S’il se trompe, qu’il se trompe. S’il fait un faux pas, qu’il fasse un faux pas. Car au bout du chemin, y a quelque chose qui l’attend, peut-être. Quelque chose de beau. Il boit les paroles de Shiro. Et quand il s’arrête, Armin se redresse. Il pourrait l’écouter des heures. Il veut entendre la turbulence dans sa voix pendant des heures, et l’entendre encore, même lorsque Shiro aura disparu.
Ne t’arrête pas de parler, qu’il souffle en se relevant. Ça me tuerait si tu t’arrêtais de parler, qu'il pense.
Quand ils seront plus vieux ils se rappelleront de ce moment. Ils parleront de ces deux étrangers qui se sont rencontrés au détour d’une cigarette, et de cette invitation à se retrouver au milieu de la nuit.  De ces notes de piano comme une supplication. De ces regards lancés et de ces cœurs emballés. Peut-être que ces pensées seront amers et auront un goût cendré dans leur bouche. Peut-être qu’ils évoqueront des regrets. Peut-être qu’ils auront le cœur brisé à nouveau. Ou alors. Ou alors peut-être qu’ils auront envie de sourire. De rire. De se moquer d’eux. Peut-être qu’ils voudront revivre ce moment. Ce moment qui file entre les doigts moites. Armin a l’impression que le temps passe déjà trop vite. Il voudrait l’arrêter. Il voudrait que tout se fige, Shiro aussi. Il veut imprimer son visage dans ses pensées. Dans son cœur. Il veut voir son portrait lorsqu’il fermera les yeux, ce sourire presque enfantin, cette beauté innocente. La plus dangereuse. Celle que l’on ignore. Shiro il se ment s’il découvre chaque matin son reflet avec indifférence. Parce que Shiro est beau, que les étoiles en soient témoins. Il voudrait que Shiro se fige, comme cela il pourra passer ses doigts sur ses traits pour les mémoriser. Il y a ceux qui vivent pensant qu’ils ont deux vies. Qu’ils peuvent vivre avec un regret, l’oublier, et passer à autre chose. Armin, il n’a qu’une vie. Quand il sera mort, ce sera la même vie qu’il mènera, ailleurs, dans un autre monde, et il ne veut pas regretter. Il ne veut pas errer dans les limbes en se torturant l’esprit avec des « si ». Quand il sera vieux Armin se rappellera de ce jour où il a été frappé par la foudre. Ou de ce jour où il crût que l’amour au premier regard existait. S’il se rappelle de quelque chose.
Il avance vers Shiro. Il ne veut pas qu’il se taise mais il ne sait pas plus quoi dire. Il sait quoi faire. Armin pose ses doigts sous le menton du japonais. Wafaa disait « la paresse ne permet pas de manger du miel ». Elle disait toujours des trucs forts, qu’il ne comprenait pas toujours. Mais là il comprend. Il faut oser. Il doit tenter. S’il se brûle, il brûlera, et il portera sa cicatrice fièrement. Il pose ses doigts sous le menton de Shiro et il approche son visage du sien. Il goûte ses lèvres, et il sent son cœur s’embraser. Il se sent d’une légèreté extrême. Il a réussi à le figer, ce temps qui file : le temps d’un baiser, rapide, furtif. Il se retire. Il fait un pas en arrière, et il sourit, comme un gamin coupable d’une bêtise.
Je ne savais pas quoi dire d’intelligent non plus. Il recule jusqu’à sa chaise. C’est maintenant que tout va s’écrire. Il attend Shiro.
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Jeu 25 Mai - 20:18
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parler. parler. parler. parler pour rien dire. parler surtout. parler parce que ça aide à dégager de la poussière sur les épaules. parler parce que dans le fond, c'est sa seule arme qu'il gère à peu près en même temps que ses jambes qui courent plutôt vite. parler parce que y'a pas plus révélateur qu'un blabla foireux pour en dévoiler un peu trop. et parler, parler, parler, toujours parler, encore parler, dire de la merde parfois, ça il sait que trop bien faire shiro. il sait tellement bien le faire qu'il pourrait finir premier de sa catégorie, les bras bien hauts dans le ciel à chercher pour un astre en pleine érosion. parler c'est bon pour lui, parler c'est bon pour eux, parler c'est expliquer, parler c'est donner une raison à ce qui se fait. parler c'est le bon plan pour éviter un gros bide après une blague vaseuse. parler c'est. parler c'est. et il veut qu'il parle, il veut qu'il cause, qu'il ouvre grand sa bouche pour prononcer des mots bidons ou infectes, heureux ou crétins. shiro, shiro il reste sur place parce qu'il sait pas comment faire, parce qu'on lui a pas donné les clefs pour bien se démerder en société. parce que lui, de tokyo, il a gardé la politesse à en faire une courbette légère, à toujours la boucler quand un aîné prend la parole, à enlever ses pompes devant la porte, à prier quelconques esprits parfois. à pas trop se faire remarquer. et parce que shiro, c'est shiro. shiro changera pas. shiro peut pas changer. parce qu'il est coincé, coincé dans cette anxiété qui se propage. coincé dans ses principes. dans ses horreurs, dans ses terreurs, dans le contact de l'être humain qui le dépasse - trop du genre à mieux comprendre les déboires d'une comète plutôt que d'une simple tête. trop du genre à rester dans le coin, à pas se faire remarquer, à la jouer caméléon sur un vieux carrelage fleuri des années folles. à regarder. à. à. à.
ça tombe sur.
sa bouche.
ça tombe sur.
ses lèvres.
ça tombe. putain de bombe hiroshima et nagazaki qui lui grille les neurones. ça a le goût sel, d'un océan déchaîné qui se rabat sur un morceau de chair. ça pique, c'est chaud, ça le dilate, ça lui éclate la rate et les artères dans le myocarde. ça a pas de nom. ça se fait, c'est tout. ça sort de nulle part. ça sort d'une pulsion, ça sort d'une folie passagère signée jeunesse pas franchement dorée. ça s'est fantasmé une fois, deux, trois, quatre peut-être depuis le grillage de 'garettes devant le bâtiment principal. ça s'est. ça se fait. ça se répond, ça ose pas trop. il ose pas trop. il parce qu'il est seul shiro à se mettre des barrières, à pas tenter, à pas se jeter dans la gueule du loup parce qu'il aurait trop les chocottes de se blesser. armin l'est contre le courant. armin il s'en tape. armin il est bon à idéaliser, pire qu'une retranscription d'un personnage factice bon pour adolescentes. ça lui monte à la tête, ça grimpe, grimpe. respiration qui se coupe, se floute.
c'est armin qui parle, cette fois.
c'est armin qui parle, qui reprend, qui rejoue, qui traite avec brio son sujet, ça mérite un bon gros vingt sur vingt, l'est même pas question de parler d'effort. pourquoi il s'est tiré. pourquoi il a filé. pourquoi il s'est rassit. pourquoi. pourquoi. et c'est plus clair, c'est plus si évident. il est plus sûr de savoir si un plus un ça fait bien deux. il le connaît pas, pas, pas, ni d'adam, ni d'eve, ni du commencement de cette bible bidon, ni de la fin apocalyptique. ouverture de ses deux yeux, tournis de réalité.
- j'vois ça. pincement de lèvre inférieure, y pourrait se cacher, se tirer, lui faire un doigt d'honneur et l'envoyer dans les roses se faire bien saigner. y pourrait se dire que ça vaut pas le coup. que c'est qu'un moment passager qui l'envoie dans un creux quelque part là-haut. inspiration profonde, ses petits poings se serrent avant de se relâcher, les jointures blanchissent, il lâche sa lèvre pour pincer sa langue. donc on en est là. tu t'ramènes, puis tu repars t'assoir genre pacha dans le plus grand des calmes. toujours parler, hein. toujours. c'est pas comme si le rouge allait devenir bleu un jour. c'est pas comme si la terre était plate. c'est pas comme si. si. tapote du pied droit, quelques pas, se rapproche, se penche. regarde de près, analyse, détaille les traits.
c'est à s'en damner.
- c'eeeest une bonne méthode, de quoi j'sais pas. mais une bonne méthode. haussement d'épaules. quémande des yeux. l'écharpe continue de se serrer contre sa trachée. il pensait sans doute à rien shiro en venant ici, pas même à avoir autant. le nom c'était déjà beaucoup. la satisfaction de le voir, c'est déjà assez. la trace qu'il a laissé, un peu rouge, claquage d'un baiser, c'était même pas espéré. j'sais pas quoi faire. t'es plutôt chiant, armin, de m'laisser la baraque enflammée comme ça là. râle, froncement de sourcils. il est plus là, c'est pas possible. il est plus ici, dans le présent. il va ouvrir la fenêtre, dehors ça pleut encore plus, ça tombe à grosses gouttes. il ouvre son paquet de clopes. à recommencer le rituel déjà entamé, en attrape une qu'il se fout au bec, lui tend la boîte pleine à craquer cette fois.
- prends. sourire de coin de lèvres, enivré. tu m'en devras encore une. il allume la sienne avec son briquet dont l'image a été arrachée au fil du temps. il garde le bras tendu dans l'air, il tire une taffe de l'autre totalement libre et fait voler la fumée dehors. il a encore les joues roses, shiro. s'te plaît. pars pas. pars jamais. ou quelque chose comme ça.
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Dim 28 Mai - 11:35
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C’est son cœur qui fait la loi. Il l’entend. Il le comprend. Il bat bien trop vite, il pourrait en être étourdi, s’il se laissait faire. Armin il essaie de garder la tête haute. De rester impassible, même si son sourire le trahit, parce que son sourire il ne peut pas mentir, ses lèvres sont des mauvaises menteuses. Elles tremblent, elles en veulent plus, et Armin aussi, il en veut plus. Il veut Shiro, c’est clair. C’est ce que son cœur lui dicte. C’est trop fort. C’est évident. Son regard non plus ne peut pas mentir. Armin il le dévore. Il dévore Shiro sans se cacher. Il a envie de le prendre dans ses bras et de s’enfuir ailleurs. Sous des cerisiers en fleurs, si ça lui fait plaisir. Disparaître, rien qu’eux d’eux. S’évader de ce monde. Shiro collé à lui. Shiro à ses côtés. Et puis il se met à parler, le nippon, à parler trop, et Armin il remercie les astres, il remercie sa bonne étoile, il a visé juste. Il ne rate aucune de ses mots, il boit ses paroles, et Armin il n’arrive pas à rester tranquille sur sa chaise. Il ne peut pas rester coi. Il sourit. Il rit. Il passe la main dans ses cheveux, qu’il tire en arrière et noue avec l’élastique autour de son poignet. Il le suit du regard. Il le déshabille du regard. Il sourit tellement qu’il en finit par ne plus savoir pourquoi. C’est juste l’effet que Shiro lui fait. Avoir envie de sourire, parce que Shiro il est irradiant. Il dégage ce truc qu’Armin ne peut plus se passer. Il est bien. C’est sûrement les émois des débuts, mais il défie quiconque de les lui enlever. Il défie quoique ce soit de se mettre au milieu de sa route. Il a une course bien fixée. Direction Shiro. Il le regarde ouvrir la fenêtre et tirer sa boîte à cigarettes. Quand il lui en tend une, il se lève et va le rejoindre. Le bruit de la pluie en fond.
Merci. Armin il en prend une. Qu’il met sur son oreille. Et il en prend une autre, qu’il pose entre ses deux lèvres. Il profite de la flamme de Shiro. Il pose sa main sur la sienne et approche sa cigarette qui s’embrase. Il garde sa main sur la sienne quelques secondes, juste pour profiter. Son regard dans le sien. Et il sourit. Il n’est pas subtil, il n’a pas envie de l’être. Il veut lui faire comprendre qu’il le désire. S’il ne l’a pas déjà compris avec ce baiser. Je t’en devrais deux. Qu’il le corrige.
Il fume, silencieusement, religieusement, et il n’arrive pas à détacher son regard de Shiro. Il s’approche un peu plus de lui, mais … Il lève la tête au plafond. Il se déteste d’avoir cette idée. Parce que, maintenant, maintenant qu’elle est dans sa tête, il sait qu’il ne pourra pas s’en défaire. Il jette un œil à Shiro, sourire malicieux, mauvaise idée sûrement. Il n’a qu’à aller dehors, s’il veut se faire tremper. Mais ça n’aurait pas le même goût. Bouge pas.
Il retourne vers sa chaise, qu’il tire au bon endroit, juste en dessous du sprinkler. Il ne sait pas vraiment pourquoi il fait ça. Peut-être pour attraper la main de Shiro et courir se réfugier quelque part. Pour s’enfuir en courant, sa main dans la sienne, et lui couper le souffle. Il monte sur la chaise. Il tire une latte, une longue latte, en le regardant. Il libère la fumée. Une fois. Deux, plus trois. L’alarme le surprend. Et l’eau commence à gicler. Et Armin il jette un nouveau regard vers Shiro, étonné que ça ait fonctionné, une moue de gamin surpris par sa propre bêtise. Il saute de sa chaise. Je pensais pas que ça serait si facile ! Qu’il dit, en se rapprochant de Shiro. Il jette la cigarette par la fenêtre et lui attrape la main, lui intimant l’ordre de le suivre. Il court, il entraîne Shiro derrière lui, et il s’engouffre dans le couloir. Si le piano n’avait pas réussi à attirer l’attention du gardien, l’alarme le ferait, sans doute. Ils courent. Sortent de l’école. Sa main tient prisonnière celle de Shiro. Armin s’arrête lorsqu’il estime être assez loin des lieux du crime. La pluie les balaie. Et Armin se met à rire. Je suis désolé ! qu’il dit la voix parsemée d’éclats. Armin, il a toujours cherché l’attention. Et il espère bien avoir piqué davantage celle de Shiro.
Là sous la pluie, l’excitation de la fuite dans le sang, le désir dans la peau, Shiro le souffle coupé, protégé par les branches de l’arbre sous lequel ils se sont réfugiés, Armin se colle à lui. Tu vois j’ai pas laissé la baraque enflammée comme ça, là, qu’il murmure en mimant Shiro. Et avant qu’il puisse reprendre son souffle, avant qu’il puisse répondre, il s’empare à nouveau de ses lèvres un peu plus fougueusement, une main nichée dans le creux de son dos, l’autre dans ses cheveux mouillés. Un nouveau baiser. Plus appuyé. Toujours aussi court. Il se détache de Shiro. Fait quelques pas en arrière. Loin des branches. Il laisse la pluie s’abattre sur lui. Et maintenant ?
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Dim 28 Mai - 23:49
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il se met à pleuvoir dedans. il se met à pleuvoir dedans et shiro il a pas pu voir le coup venir, il s'est même pas dit une seule seconde que ça allait tourner comme ça. à la rigueur à cause d'une maladresse dont il serait le seul à avoir le secret. mais pas ça. parce que d'un coup ça s'enchaîne, d'un coup ça le traîne et peut-être que durant une seconde ou deux, il se dit qu'il pourrait suivre armin jusqu'au bout du monde en courant comme un dératé. ça glisse sous ses pompes, il menace de se tauler royalement la face à chaque mètre qu'il foule. ça lui coupe tout, de la respiration au passage du sang dans chacun de ses membres. fait froid puis chaud, ça brûle puis ça raidit. il a relâché sa cigarette qui est allée s'échouer dans une flaque, elle est complètement flinguée, elle laisse partir quelques cendres dans l'air. et lui, lui il est trempé, il se sent tout lourd dans ses fringues, comme si tout se contractait. ça se tord. à l'intérieur, à l'extérieur, ça le laisse plus con que con. il sait pas quoi en dire, il sait pas quoi en faire. c'est un spectacle de maître qui se déroule sous ses yeux. et sans doute qu'il se faisait une fausse idée du joli garçon, qu'il le visualisait peut-être trop sage, trop sur la réserve, trop intouchable. trop. pas d'ici. trop. pour les autres. pourtant y'a quelque chose, quelque chose qui fait que ça marche, quelque chose qui fait en deux temps trois mouvements il se retrouve sous un arbre, qu'il se reprend un baiser volé et pas à la tire. ça lui arrache le souffle, ça lui fait siffler les astres et tourner la tête. il ose le frôler sur le coup, prendre part à la performance, prendre part au délire complet sans piqûre dans le bras qui pendouille. vrai, pas vrai. vrai, pas vrai. shiro il est à ça de se pincer pour se dire qu'il fabule pas complètement. il le regarde, le lâche pas d'une semelle des yeux. il admire chaque pore, chaque parcelle qui se dévoile un peu plus. le tracé de son cou libéré de sa tignasse charbon. il est pas que joli.
- tu voulais être un cyclone quand t'étais gosse toi, nan ? y'a encore le goût salé sur ses lèvres qui se répand, qui lui fait mordre sa langue un peu plus fort. il ressemble plus à grand-chose, et il dégage un peu son écharpe pour qu'il puisse faciliter le passage jusqu'à ses poumons. c'est acide. c'est. putain. puis shiro il se met à rire d'un coup. ça résonne doucement au départ, puis ça s'emballe, ça part en vrille tellement rapidement qu'il a pas le tic sur l'instant de caler sa main sur sa bouche. il s'en colle l'avant-bras sur le bide. ça fait mal de se marrer comme ça. puis il cherche à l'étouffer, parce que la façon dont il rit shiro c'est pas très beau. ça part dans l'aigu, ça vire n'importe où, c'est à en crever les tympans d'un bon mélomane. j'suis désolé. pour l'infamie. n'empêche qu'il continue, que ça lui file les larmes aux yeux. qu'il sait pas trop si c'est la nervosité qui se libère d'un coup ou juste. juste. l'insouciance, y'a des soubresauts légers puis. ça s’essouffle, ça retombe comme un ballon baudruche. il cale son dos sur le tronc de l'arbre, laisse tomber l'arrière de son crâne tout contre, ça fait un petit poc.
- ah putain. la paume remonte, vient se caler sur son torse. tout est flingué. ils ressemblent à rien, faut croire qu'ils vivent bien la situation. ça boom boom encore. il zieute à travers les branches, les feuilles qu'il peine à visualiser, ses lunettes sont jonchées de gouttes qui dégoulinent sur sa tignasse. t'es complèt'ment malade. c'est quoi c'bordel ?! il arrive même pas être sérieux quand il dit ça. faut dire que ça brille beaucoup dans ses deux billes, ça brille trop fort, ça brille d'un morceau de soleil qu'on aurait foutu là, quelque part dans sa cornée. deux doigts viennent se coincer sur l'arête de son nez. comme s'il réfléchissait, comme s'il pouvait mettre de l'ordre après ça. et t'es pas désolé, fais pas genre d'être désolé, j'suis sûr t'es désolé de rien, ks. maintenant bah maintenant bah - heh j'sais pas moi ! en général j'réponds on attend l'déluge mais j'crois qu'on en est plein d'dans. sa main redescend, son pouce se cale sur sa lèvre inférieure. ça pulse ici précisément. là où armin a laissé sa trace. ça pulse gentiment, ça le fait sourire un peu plus. naïvement.
- tu m'dois beaucoup d'trucs. et sous la pluie armin il a l'air de pas appartenir à la race humaine, avec cette assurance qui ferait griller des néons. mais il fabule pas shiro. il espère en croisant deux doigts qu'il est pas pété à ce point. il avance un peu. trois clopes. on en revient toujours à là. répétition abusive d'un petit plaisir transformé en une illusion généralisée. des poumons. ouais des poumons ! j'ai la gueule du sportif ? encore un peu et j'faisais un infarctus. donc tu t'démerdes, tu t'lances dans le trafic d'organes. parce que là j'suis raide. pourtant il est encore debout. pourtant il se sent un peu pousser des extrémités chimériques dont il sentait que quelques frissons parfois. comme s'il allait se cramer là-haut. la chute elle risque d'être rude - mais il veut bien pas y porter d'attention pour le moment. il est face à lui, il écoute le bruit de la flotte qui brouille les phrases lancées à volo. et - et bah - j'sais pas. mais beaucoup d'trucs. assez pour qu'tu reviennes j'imagine. ça se glisse à la légère, ça cache autre chose. et c'est du vol c'que tu fais. roulement d'yeux, dépit à peine surjoué. baka. il vient scotcher une pichenette sur le nez d'armin, il s'arrête, ses doigts glissent sur la joue, remontent sur une mèche rebelle pas capturée par l'élastique, elle cache presque tout, ça fait trait au marqueur sur une surface trop lisse. il la remet en place, à l'arrière de son oreille.
- en général, maintenant c'est séparations déchirantes sur fond de soleil couchant. bon là y'a pas d'soleil... mais bon tu vois l'idée. haussement d'épaules, y'a encore le contact sur sa peau. l'est bien là armin. l'est pas le produit d'un fantasme. l'est bien là, là, avec lui, pas à causer avec les autres étudiants, pas faire ce qu'il fait - il se doute même pas quoi. le bras retombe le long de son corps. ça caille.
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