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sign of the times, maël.  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp :: rps abandonnés
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Mer 30 Aoû - 10:00
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Grisaille mortelle. Limite étouffante. Il peut plus faire un geste sans transpirer comme un bœuf alors qu'au loin, l'orage enveloppe déjà le ciel d'une couche de nuages sombres. Il a quitté la ferme pour aller encore plus loin cette fois, caresser la nature et la redécouvrir comme lorsqu'il était môme. Nolan a troqué ces bières contre une bonne paire de chaussures. Il a même laissé ses clopes derrière lui, tous ces vices abandonnés dans un coin de sa petite maison de mec trop vieux pour vivre encore avec ses parents. Et Dieu sait qu'il voudrait se barrer de là, couper ses racines et disparaître pour ne plus jamais revenir. Les gens disent que cela les soulagerait. Tout le monde est persuadé qu'il n'est qu'un poids alors que de tout ces gens mal foutus, Nolan est celui qui n'a besoin de personne. Depuis qu'il est môme, il a eu le droit de compter que sur lui-même. Il le sait parce que la solitude l'a même jeté dans cette rivière qu'il longe au milieu de l'hiver. Il aurait aimé ne jamais en revenir de cette hypothermie là mais se souvient encore des bras chaleureux de son voisin, de ses regards rassurants et de sa présence dans la chambre de l'hôpital. De ses parents arrivés avec près de deux heures de retard.
Deux heures, pour se rendre compte que leur fils n'était plus là.
Deux heures pour comprendre qu'il avait voulu mourir et au final enfouir cette vérité, ne jamais en parler, l'accuser d'idiotie, aussi.

Le regard posé sur l'horizon, chemin de terre direction bout du monde et mains dans les poches, il fixe la présence d'Alto à quelques mètres de lui. Ça lui décroche un sourire de le voir explorer son environnement et oublier tout autour de lui. Nolan pourrait l'appeler qu'il ne l'entendrait même plus, absorbé par les odeurs et le vent frais s'engouffrant dans ses poils. Et puis soudain, une silhouette. Le fermier n'y fait pas attention mais c'est Alto qui redresse soudainement le nez pour accélérer le pas et lui sauter dessus avec tout la tendresse du monde. Les sourcils de Nolan se froncent alors qu'il ose enfin courir, enlevant ses mains de ses poches pour attraper le border par le collier et faire la grimace face aux tâches de terre qu'il a bien pu laisser derrière lui. Merde, désolé, j'comprends pas, il fait jamais ça c'con. Il est un peu gêné Nolan, encore plus lorsqu'il redresse ses yeux sur un visage qui le ramène des années plus tôt. Tout remonte soudainement à la surface, c'est pour ça qu'il fait un pas en arrière. Le choc est si puissant qu'il peut sentir quelque chose se déchirer en lui, comme un bout de tissu, là, au niveau de sa cage thoracique.
Maël ?
D'une voix basse, brisée entre l'émotion et l'étonnement.
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Mer 30 Aoû - 14:26
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“i have a childlike heart.” & Il s'est réveillé au milieu de la nuit avec le coeur en vrac. Le coeur qui lui faisait extrêmement mal. Il a des médoc pour ça, un souffle au coeur assez méchant. Il se lève maladroitement, en serrant les dents, et il se dirige vers la salle de bain.
Les salles de bain au milieu de la nuit lui font toujours l'effet d'une douche froide. Il respire lentement, il se calme un peu. D'une main, il serre son torse, de l'autre il fouille dans un carton à la recherche de ses médocs. C'est le premier truc qu'il aurait dû remettre en place. Résultat il se retrouve à trois heures du mat à vider ses cartons. Il finit par s'asseoir par terre, il trouve une trousse à pharmacie, dans celle ci une précieuse boite de médicaments. Il extraie une pilule bleue qu'il avale d'une traite, sans eau (un vrai bonhomme).
Il reste assis, contre le meuble de salle de bain. Il regarde la cuvette des toilettes, à côté de la douche. Un goût sucré lui revient en bouche, suivie presque aussitôt d'une violente nausée. Il se redresse maladroitement, ouvre le robinet et se passe de l'eau sur le visage. S'il ferme les yeux, il entendra son coeur battre à la chamade, et pas correctement.
Un jour, il devra passer sur liste de greffe. Mais pas tout de suite, il l'espère. Il veut pas dépendre de la mort de quelqu'un.
Alors le soir qui suit, il décide de rompre le sort et d'aller se balader. Il a pas le droit aux activités trop physique, mais une balade dans les bois des alentours ça lui fera pas de mal, il en est certain. Et comme ça, il pourra défier le sort un peu plus, se dire que son coeur en fin de compte tiendra peut-être le coup.
Il est là, avec son chien un peu molasson (c'est qu'il se fait vieux). Il fait incroyablement chaud, il pensait qu'une fois de retour à Liberty, il laisserait la chaleur derrière lui. Il s'est bien trompé. Son front est luisant, son souffle court, mais il continue de marcher. En face de lui sur le chemin, un autre homme s'approche avec un fidèle compagnon à ses côtés. Il baisse la tête et regarde ses pieds, sans prêter attention à la silhouette. Rapidement pourtant, le chien de l'inconnu se met à courir jusqu'à Maël et finit par lui sauter dessus. Il sourit, puis se met accroupi et passe la main entre les oreilles du chien.
" T'as l'air heureux toi dis donc." L'animal jappe de bonheur, Maël n'entend pas les pas du propriétaire qui se rapprochent.
Une voix se fait finalement entendre.
Quelque part, ce timbre résonne et trouve un écho dans le coeur mourant de Maël. Il fronce les sourcils, relève les yeux.

Sa main glisse d'entre les oreilles du chien, et il le regarde.
D'en bas, quelques différences lui sautent aux yeux. Il a toujours été carré, mais il a pris de la masse. Ses bras sont larges, ses jambes, son torse également. Il est musclé, imposant. Surtout, il a une barbe. Il s'imagine bien, à l'époque, passer la main à l'intérieur, au milieu de la nuit, avec un sourire niais et innocent.
Pourtant, rien n'a changé.
Si, son coeur à lui, qui se tord dans sa poitrine, le sang qui se fige dans ses bras et qui vient le tordre de tension, ou encore ses doigts qui perdent toute sensibilité, les bruits qui s'étouffent, et un sifflement qui vient résonner dans ses oreilles, à mesure qu'il entend des rires, des insultes, des pleurs et qu'il sent des coups sur son visage. Son nom est prononcé. Il a envie de siffler qu'il a perdu de le droit de prononcer son nom, mais il a jamais eu les couilles de dire ce qu'il pensait.
Il finit par se redresser. Il se sent con avec son manbun et son tee-shirt trop grand, il se sent con tout court. Il a oublié pourquoi il était revenu. Y'a des choses à dire, mais il sait pas lesquelles. Il se tait et se contente de le regarder, de lui en vouloir en silence, sans s'en aller.

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Mer 30 Aoû - 16:08
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Un fantôme. Ça ne peut être que ça. Une illusion, une hallucination, un dessin au milieu de l'orage. Il voit pas autre chose. Il peut pas y voir autre chose. Son cerveau se déconnecte, Nolan peut le sentir. A moins qu'il ne fasse que reprendre ses droits, il en sait rien. Ça lui fait un mal de chien, ça c'est certain. Il se revoit, à attendre devant sa chambre, à toquer chez lui, à envoyer des lettres puis finalement perdre espoir. Il se revoit, plus bas que terre, au bord de la rupture mentale. Ce qu'il pouvait être con à l'époque, Nolan. Il aurait fait n'importe quoi pour se sentir fort mais ce qu'il avait pas prévu, c'est la chute, la baisse totale d'adrénaline et l'arrivée des conséquences désastreuses. Il s'était dit que Maël chialerait quelques temps comme tous les mômes le font mais finalement, il avait eu plus de couilles que les autres.
Dans sa tête, la lumière des ambulances et leur sirène se dessine. Le grand blond ferme même les yeux un moment parce que ça aussi, c'est compliqué de le supporter. Il a vraiment l'impression d'y être, de vivre dans un souvenir qui n'a fait que le hanter durant des années. Aujourd'hui encore, il est hanté. C'est pour ça qu'il se dit que ce visage là ne peut être qu'un fantôme. Son cœur est un espèce de ouija défaillant qui l'a appelé sans le vouloir, qui a ouvert une porte vers un autre monde en criant trop fort son prénom.
Et maintenant ?
Ça nous donne un Nolan triste et honteux. A peine s'il parvient à soutenir son regard.

Pardon. Il voudrait le lui dire à voix haute après tout ce temps parce que ses parents lui avaient empêché de le faire à l'époque. Son père et sa mère avait formé autour de Maël une grande forteresse capable de survivre à tout, même aux dragons du passé. Le prince doit d'ailleurs se dire qu'il a fait une connerie de partir tout seul, d'avoir échappé à l'attention des gardes parce que maintenant, c'est face à un monstre devenu plus gros et menaçant qu'il fait face. Il a peut-être une sale gueule Nolan ; ouais, Em lui dit toujours qu'il fait peur, qu'il ferait mieux d'apprendre à sourire. Tout ça, c'est qu'une façade, derrière la carapace y a des plaies à n'en plus finir, des infections de sentiments qu'on peut pas soigner avec les médocs. Il est foutu Nolan alors le prince, certainement qu'il lèvera pas la main dessus (à peine s'il parvient à lever ses yeux sur lui, alors …) Le vent dans les arbres, le tonnerre qui gronde au loin mais qui se rapproche, à croire que le ciel est à l'image de leurs âmes. Ses doigts lâchent le chien et son regard s'attarde sur sa silhouette. Il a envie de demander, de savoir où est le Maël qu'il a connu. Nolan a perdu toutes ces marques face à ce corps, à cette peau qui ne touche plus ses os, qui ne lui donne plus des airs de jeune fille sous ses boucles noires. T'es revenu finalement … il brise le silence pour dire un truc évident, la première connerie qui lui traverse l'esprit. T'as bonne mine. Qu'il lâche, parce que la dernière fois, aux dernières nouvelles, Maël était mourant sur un lit d'hôpital. Aujourd'hui, il tient debout, c'est déjà ça.
Au loin, un éclair déchire le ciel en deux. On se croirait dans l'affrontement final d'un film fantastique.
Les armes en moins.
Deux mômes brisés aujourd'hui adultes en plus.
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Mer 30 Aoû - 19:08
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“i have a childlike heart.” & Son coeur était endormi. Les médecins l'ont anesthésié en même temps que son corps, quand ils l'ont opéré. Ce cœur endolori, il s'est plus jamais réveillé, pour personne. Il a aimé d'autres fois, mais jamais assez, jamais vraiment, à cause de ce cœur engourdi.
Il suffit d'un regard de la part de Nolan, un seul, et il le jure il pourrait retomber dans ses filets.
Putain mais faut vraiment être con, réveille toi Maël, lève toi et cours loin, à l'opposé de ce type qui va de nouveau t'endormir les sens pour te réveiller le coeur. C'est ça le problème. Il suffit juste d'un regard, et son coeur endormi depuis si longtemps (il a perdu le compte des années) est secoué, est ranimé, il sait pas pourquoi.
Alors qu'il est face à lui, il le trouve toujours aussi impressionnant. Déjà à l'époque, il le dominait de sa carrure. C'est toujours le cas, mais un peu moins si on y regarde attentivement. Il écoute pas ce qu'il dit, il fixe ses yeux, son regard. Il a l'air vaguement triste.
Ils ont grandi. Ils ont vécu. A l'époque, ils n'avaient rien derrière eux, tout à construire. Maël s'est construit sur son expérience avec Nolan. A sentir son coeur qui se serre douloureusement dans sa poitrine, il réalise le prix qu'il a payé.
Il doit parler, il doit dire quelque chose. Il passe une main dans sa nuque, doucement, il répond :
" Oui, je m'suis dit qu'il était temps de rentrer." Rentrer. Rentrer, ça signifie revenir là où on a son foyer.
Il n'a jamais considéré Liberty comme son foyer, même le nom est sarcastique, il n'a jamais été aussi entravé qu'à Liberty. Il a le souffle court. Il pourrait l'engueuler, ils se sont jamais expliqués en réalité. C'est pas dans son caractère. Il ose le regarder, il ose sourire sans savoir pourquoi.
" Qu'est-ce que tu deviens ?" et posant cette question, il se souvient subitement de la largeur de ses mains, et de l'emprise qu'elles avaient sur ses hanches.

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Jeu 31 Aoû - 16:28
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Si on l'avait pas formaté à devenir un robot, à écraser l'enfant en lui pour devenir un autre homme, certainement qu'il serait en train de trembler. Des miettes de sa tristesse le pousse à ça mais c'est pas suffisant pour le voir physiquement. Il est crispé, Nolan, parce qu'il sait pas comment vont dégénérer les choses.
Il prend une longue inspiration (pour repousser le temps où il devra encore parler)
Les mots, il a jamais été friand de ces trucs mais le silence aussi, ça lui file la nausée. Il veut plus subir tout ça, pas en sachant que Maël existe bien. Il s'était fait à l'idée de plus plonger ses yeux dans les siens, de plus le regarder comme ça mais maintenant, un regard et tout se casse la figure. Nolan s'enlève les perfusions de raison qu'il s'était fait pour pas tomber dingue. Puis la fameuse question tombe. Celle qu'il aurait aimé fuir.
Qu'est-ce que tu deviens.
Terrible constat : rien. Il a pas changé depuis le lycée, il est toujours le même, il a pas quitté Liberty, il va toujours à la même épicerie, il fume toujours les mêmes clopes ; Nolan est juste devenu plus grand et imposant mais c'est tout, il sonne vide. C'est creux là-dedans. Maël a emporté avec lui tout ce qui faisait de lui un être humain. Il hausse pourtant les épaules dans un élan de fierté -ça tu lui enlèveras jamais. J'ai repris la ferme de mes parents. Mais il oublie de dire qu'il en a jamais voulu des vaches, que petit il trouvait ça atroce et maintenant encore pire. J'ai jamais bougé d'ici comme tu peux l'voir. Peut-être que ce sera une victoire personnelle pour Maël de se dire qu'il a pas évolué, il en sait rien, lui laisse le choix de se réjouir ou non.

Il déteste faire du sur place alors Nolan commence quelques pas, jette un regard à Maël qui lui laisse pas le choix : suis-moi. Le pas lent, Alto qui met un peu de distance entre eux et lui, comme pour les laisser tranquille, leur donner de cette intimité dont ils ont toujours manqué. Son bras lourd se tend alors qu'il pointe du doigt un point bien précis au loin. Y a toujours la pierre où on allait avant. Qu'il dit. Il sait aussi que leurs initiales sont toujours incrustées dans un cœur parce qu'il va souvent les voir même si ça lui tord le bide.
Tu vois, je t'ai pas oublié.
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Jeu 31 Aoû - 19:13
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“i have a childlike heart.” & Maël a mal au coeur. Ses yeux ne quittent pas ceux de Nolan. Ses mains absorbent toute la tension de son corps, ses épaules sont douloureuses, le bas de son dos aussi. Il a peur, c'est un réflexe presque primitif. Qu'il le frappe, ou qu'il l'embrasse, il est effrayé par les deux. Il a mal.
Et pourtant...
Il est revenu pour lui. Pour cette confrontation. Pour comprendre, pour assimiler, avant de retourner à sa vie qui n'aura plus le moindre problème. Nolan est un poids qu'il se traîne depuis bien trop longtemps, il est à Liberty pour s'en libérer une bonne fois pour toute. Il sait pas comment, mais il y arrivera. Il l'écoute parler de ce qu'il est devenu. A l'époque, il était comme ça, pas trop sûr ni de ce qu'il voulait faire à l'avenir, ni de ses propres capacités. Inconscient de ses qualités autant que de ses défauts. Incapable de faire un choix pour lui même qui ait de la portée. Visiblement ça n'a pas changé. Maintenant il vit dans cette ferme dans laquelle il vivait aussi il y a dix-sept ans, sans doute qu'il a les mêmes aspirations banales qu'il y a dix-sept ans. Il ne dira rien, il n'est pas en mesure de commenter. Peut-être qu'il est très heureux comme ça. Peut-être qu'il est marié et qu'il a trois beaux enfants. Et cette idée lui fait mal, vraiment.
Nolan ne lui demande pas ce qu'il est devenu, par conséquent Maël ne répondra pas. L'antigel forme une barrière entre eux, il est peut-être trop tôt pour la briser.
Puis il le voit se mettre en marche.
Il pourrait rester en arrière et glisser "salut", d'un ton un peu triste, avec un regard encore plus triste. Il s'en irait dans l'autre. Ils se reverraient peut-être, mais pas tout de suite.
Au lieu de cela, il tombe
encore dans le panneau, et il le suit, parce qu'au fond il n'est bon qu'à ça.
Il se met à marcher lentement, à son allure, comme avant en réalité. Il a toujours été lent (surtout dans un lit, entre les draps, entre ses bras) (sauf quand il frappe, il était vif, Maël avait pas le temps d'esquiver).
Il l'attire avec de bons sentiments. Notre rocher, ce rocher qu'ils ont gravé, comme tous les cons de leurs âges (et on ne comprend que plus tard que la nature ne mérite pas ce genre de traitement). Leurs deux chiens trottinent d'un pas avenant, ils les suivent, sans trop rien dire. Maël glisse, vaguement amusé :
" M'dit pas qu'c'est là-bas que tu vas faire ta balade quotidienne." Il le nargue, il est peut-être trop tôt pour ça. Sans doute. Mais il sait pas comment faire autrement, pour le moment. Plus loin, l'orage gronde. Rapidement, une goutte tombe sur son crâne, s'écrase sur ses cheveux et glisse jusqu'à sa nuque. Il lève la tête en l'air. Ils devraient peut-être rentrer chez eux, laisser l'orage passer. Déjà ils arrivent à ce rocher, alors que la pluie se fait de plus en plus présente (plusieurs gouttes, bientôt un torrent).
Il n'est pas revenu depuis trop longtemps. Il s'approche de la pierre, sans prêter attention à Nolan. Il n'y a pas que leurs initiales, deux ou trois autres trônent sur le front de la pierre. Il distingue un N ainsi qu'un M. Ces deux lettres ont toujours été trop proches. Il passe sa main toujours crispée. Il glisse, amusé :
"On était con."

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Sam 2 Sep - 1:15
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L'orage qui menace. Le ciel si gris qu'il donne à l'horizon un air de fin du monde. Ils pourraient rentrer mais cela donnerait à ce moment une autre dimension. Nolan s'est jamais imaginé quelque chose d'autre. Dans sa tête, quand il espérait revoir Maël, c'était toujours dans des couleurs grisées, des couleurs si fades qu'on aurait eu envie d'y jeter un pot de peinture. Et dans ses cauchemars alors là, c'était encore pire. Rien de plus sombre. Rien de plus morbide. Y avait que la couleur rouge pour s'ajouter au tableau.
Si seulement tout pouvait être qu'une question de couleur.
Les chiens les sèment un peu. Alto qui cherche pas la merde à l'autre boule de poils. Finalement, c'est peut-être eux les animaux, pas ces clébards qui se connaissent pas mais qui se respectent déjà. Certainement qu'ils se feront jamais de sales coups eux. Ou alors pas assez vicieux et qu'ils finiront toujours par se pardonner. Penser aux chiens, ça le détend, ça l'aide à décompresser, à pas se perdre dans la violence de ses souvenirs. Il est pas assez à l'aise pour rire à la taquinerie de son ex. Son ex ? Nolan sait pas quel mot lui donner pour le définir. Fin, les définir, tu vois le concept.

La pierre. Il la regarde de loin, ose pas l'approcher ou même la toucher comme le fait Maël parce qu'il connaît pas sa réaction, qu'il saurait pas comment son corps réagirait face à tout ça. Il veut pas que le brun voit ses faiblesses. Il veut pas, il a même jamais voulu alors que ça lui ferait probablement du bien. Ses pupilles se plantent dans sa crinière, descendent sur sa nuque, finissent sur son corps jusqu'à remonter à ses yeux, les attraper au vol et hausser les épaules face à la triste vérité. Non. Qu'il lâche lourdement, un peu catégorique. C'est juste sa façon de parler, il a toujours été brute Nolan, pas capable de contenir ses intonations solides et sévères. J'étais l'seul con de l'histoire et tu le sais. Il le dit froidement, se souvient encore des lumières des ambulances. Y avait du rouge ce jour là mais pas le même que dans ses cauchemars. Tout était aussi sombre, ça c'est certain. C'est même à cause de ça si t'as manqué d'y passer. T'as oublié? La question, il la pose pour le piquer un peu à vif, le ramener à la vie parce que Maël a des allures de mort vivant. Il voudrait le secouer, lui rappeler combien il a pu être con, se sentir plus mal que jamais. Pendant que Nolan lui a dit ça, pas une seule seconde il ne l'a regardé dans les yeux.
Quel con.
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Sam 2 Sep - 17:40
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“i have a childlike heart.” & La roche est grattée profondément, presque jusqu'au sang. Il passe son doigt sur le relief creusé avec profondeur. Il ferme les yeux, un court instant, suffisant pour que tout lui revienne avec force. Un coeur rouge et battant à la chamade, et puis surtout, ce rocher comme une île, comme une lointaine promesse de tranquillité et de beauté, de calme et de tendresse. Les baisers étaient doux lorsqu'ils surplombaient cette roche si facile à creuser, et dans un élan d'absurdité, ils ont pris un couteau, et ils ont gravé. C'est un souvenir doux, pourtant il revient avec une férocité absurde. Il a tout rangé, dans un coin de sa tête. Et il a tenté, en vain d'oublier.
Il croise le regard de Nolan. Il écoute sa réponse ferme, ce seul et unique moi. Puis la suite, puis quelque part, une tendresse retrouvée, comme un paradis perdu. Ouai mais fallait se réveiller bien avant, fallait être amoureux et protecteur y'a dix-sept ans.
Dix-sept ans, c'est un monde, un univers et un fossé. Tout à la fois. Il a vécu ailleurs, autrement, pourtant son corps ne s'en remet pas. Comme s'il resté ancré, accroché à Nolan.
Et maintenant qu'il est devant lui, il est incapable de protester.
Oui t'étais con, Oui j'ai failli y passer, non j'ai pas oublié. Comment pourrait-il oublier, alors qu'il est marqué à vie par ce suicide loupé, et par ces affiches arrachées.
Il le regarde. Il voudrait crier que non, il pourra jamais oublié parce que son corps en est incapable, qu'il a été trop loin. Il voudrait le frapper; il le fera pas, il fonctionne pas comme ça. Il a la mâchoire tremblante. Et la tension dans ses bras n'est pas descendue, son coeur bat toujours aussi vite.
" J'ai pas oublié." Il se redresse. Il le regarde droit dans les yeux. Il en crève d'envie. " Pourquoi t'a fait ça en fait ?" Y'a pas de ressentiment, ni de haine, juste une curiosité maladive, jamais étouffée. Il a jamais su.
Pourquoi il avait placardé dans son lycée tout un tas de photos de lui à poil avec un énorme "
pédé" taggé sur le front.





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Sam 16 Sep - 1:00
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Il s'approche pas trop des initiales -comme si elles pouvaient lui faire du mal-. Nolan les regarde comme si c'était elles les coupables et personne d'autre. Les souvenirs reviennent, doucement, par vagues. Certains sont doux, d'autres violents, il arrive pas à les trier, à éviter les mauvais. Le regard du père Newman est celui qui fait le plus mal. Il s'en souvient comme si c'était hier, de ça. Quelque part, ça l'arrangerait, qu'une seule nuit soit passée entre sa tentative de suicide et maintenant.
Mais non. Ils ont traversé des vies pour en arriver là, planté devant de la roche qui leur rappelle leur légèreté d'autre fois, leur amour fragile et fugace. Il a la gorge nouée lorsque Maël lui pose la question fatidique, celle qui lui retourne le bide, qui lui rappelle toutes ses tentatives ratées de s'excuser. A l'époque, certainement qu'il aurait pu inventer quelque chose, lui dire de vraie paroles mais maintenant ? Avec le temps, c'est à peine si Nolan se souvient de ses sentiments à ce moment là. Il baisse la tête, ses cheveux retombent sur son front puis y a le vent qui s'en mêle et alors là, son cœur se fige. Il voulait pas que ça arrive parce qu'après il parvient plus à redémarrer mais trop tard. On fait des conneries qu'on finit toujours pas regretter quand on est jeune. Nolan murmure, comme s'il avait peur que le vent aille répéter ça à quelqu'un. Alto vient à ses pieds et ça le rassure de voir son ami à quatre pattes être là pour lui malgré le monstre qu'il peut être. T'es cette connerie là, Maël. Qu'il dit, sur un ton plus sérieux, limite mélancolique. Il veut pas qu'on le prenne en pitié, qu'on pense qu'il essaie de se victimiser alors il ajoute. Ton père aurait du me taper sur la gueule le jour où je suis venu à l'hôpital. Il l'avoue enfin, après tout ce temps : je suis venu te voir, assumer mes conneries mais on m'a viré de là.
Ils ont eu raison. Aujourd'hui encore, devrait y avoir des gardes du cœur pour protéger Maël de Nolan. Ils sont où ? Ils font quoi ?
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Lun 25 Sep - 18:19
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“i have a childlike heart.” & Il touche la pierre, du bout des doigts. Il a envie de chialer, mais il le fera pas, il a trop d'honneur.
Enfin, l'honneur, c'est ce qu'il se dit pour se consoler, pour se rendre fier. En réalité il a trop pleuré quand il était avec lui, maintenant il a les yeux vides et secs. Il chiale plus. Il est éteint, par sa faute. Voir ces quelques lettres lui donnerait bien la nausée, si seulement il était pas déjà éreinté. Il dit, il dit qu'on fait tous des conneries quand on est jeune. Maël il a un rire amer, qui passe à peine la frontière de ses lèvres, qui se mue en un soupir désoeuvré, presque désemparé, certainement déprimé. Maël, une connerie. Une connerie, ouai, c'est ça, tout n'était qu'une connerie. Tes conneries à toi Nolan, mon dieu mon roi, elles m'ont coûté un rein, un coeur, et mes larmes. Fort à parié qu'elles m'ont condamnées. Un jour, sans doute, il lui expliquera tout en détail.
Ou non, ce jour n'arrivera jamais, ils vont se quitter, Maël comprendra que ce qu'il avait à faire ici est terminé, et il rentrera à Los Angeles, sans plus jamais remettre les pieds à Liberty. Il siffle, avec une énergie noire :
" J'suis une connerie." Il connait pas le sens de ses paroles. Ca peut vouloir dire tant de chose. C'est neutre, et enragé, d'une rage sourde et sombre.
Puis autre chose tombe.
Et c'est la douche froide. Maël fronce les sourcils, il se redresse bien droit sur ses pieds et le regarde les sourcils froncés. Il scrute dans son regard, la vérité ou le mensonge (il a toujours su le sonder à la perfection). Il ne ment pas, c'est bien ce qu'il lui fait peur. Pourtant il se doit de dire :
" T'es v'nu m'voir à l'hôpital ?" Il a la mâchoire tremblante.
Quelque chose se brise, quelque part. Il est certain, vraiment certain que tout ce temps Nolan ne faisait que jouer avec lui, pour mieux le manipuler, pour mieux l'humilier. Aller le voir à l'hôpital, ça ne rentre pas dans les cases, ce n'est pas possible. Il siffle :
" J'te crois pas, j'vois pas pourquoi t'aurais fait ça." Pourtant il ment pas.


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