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so far / arifa  :: (générique de fin) :: dead end :: v1 :: archives rp :: rps abandonnés
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Jeu 10 Aoû - 17:39
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c'est toujours le même refrain, la même rengaine. les mots et les geste se répètent. c'est toujours le même sourire étiré sur ses lèvres, faux et hypocrite. et il compte, djibril, les heures qui lui restent avant de pouvoir partir, rentrer se réfugier dans les bras de cass. s'il pouvait, il laisserait tout tomber et vivrait d'un salaire venant du ciel mais de cet argent, réel argent, ils sont deux à en dépendre - en l'additionnant à celui de cass. alors il prend sur lui, affronte les clients du golden gates, le visage illuminé d'un rictus fabriqué de toute pièce. puis quand ça se termine, qu'il est libéré, il se change en vitesse et dévale le bâtiment sans adresser un seul regard à ses collègues. parfois, cass l'attend. d'autres fois, il est seul, aussi seul que l'on peut l'être, et il attrape le premier bus pour old town liberty. puis il y a cette fois. il n'est ni seul, ni avec cass. son regard se pose sur la silhouette éclairée des lumières du casino. il est comme paralysé, djibril, les pieds enfoncés, enracinés dans le sol.
arifa,
toujours arifa.
arifa, elle ne lâche pas, reste accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage. sauf qu'il n'en veut pas de son amour, de sa pitié, d'elle - tout simplement. il ne veut plus de khedim dans sa vie, se contenterait d'un ackerman comme seule compagnie. il détourne les yeux, replace bien son sac sur son épaule. il peut encore y échapper, qu'il se dit. encore lui échapper, à elle, à tout ce qui en suit. finalement, ce n'est peut-être qu'une illusion que de le croire. il hésite, toujours planté au même endroit, les yeux vagabonds posés sur tout sauf sur la silhouette de sa sœur. puis il inspire, expire, le regard voyageant du vide à arifa. – qu'est-ce que tu veux, arifa ? qu'il lui demande dans leur langue natale, l'arabe - seule chose qui les rapproche encore.
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Jeu 10 Aoû - 18:27
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la voiture d'arifa crisse quand elle se gare près du golden gates. peut-être que c'est un signe lui montrant que personne veut d'elle ici. arifa l'ignore délibérément. elle attend. elle l'attend. elle devrait rentrer chez elle, bosser sur son dossier, écouter d'la musique et se glisser dans un bain brûlant. mais elle attend son frère. son petit frère. djibril. djibril dépêche-toi, qu'elle voudrait dire. elle reste muette. l'impatiente prend son mal en patience. quand il sort enfin elle lit dans ses yeux la fuite. elle sait qu'il ne veut pas d'elle, qu'il va la repousser à la première occasion, qu'elle l'a laissé tomber, qu'elle n'a pas été là quand ça n'allait pas, que si aujourd'hui ils ne sont que visages anonymes lorsqu'ils se croisent dans la foule, c'est de sa faute. mais arifa ne baisse pas les bras. jamais. elle se bat pour ce en quoi elle croit. elle se bat pour les gens qu'elle aime. et il n'y a personne qu'elle n'aime plus que son petit frère. alors elle s'en fout qu'il l'ignore, qu'il dénigre son existence, qu'il n'appelle plus le dimanche, elle est quand même là. et bien sûr que ça fait mal, que ça lui déchire chaque nerf, chaque muscle, chaque neurone, qu'elle en chiale la nuit toute seule dans un lit trop grand, dans un lit trop vide. bien sûr qu'elle voudrait que tout redevienne comme avant, mais ça, c'est pas possible. il est trop tard. j'viens voir comment va mon petit frère. l'arabe sort de ses lèvres de la façon la plus naturelle. c'est comme si c'est une bulle juste à eux, loin de l'anglais, loin de ces américains et de leur société mensongère. elle voudrait le serrer dans ses bras, lui montrer à quel point elle l'aime. elle ne fait rien. elle reste debout, dehors, appuyée contre la portière de sa voiture. bonne journée ? des mots dénués de sens, des paroles en l'air. si c'était pas pour cette langue venue d'ailleurs, on croirait voir de parfaits inconnus. qu'est-ce que vous êtes devenus ? qu'est-ce que vous êtes devenus, putain ?
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Jeu 10 Aoû - 19:06
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djibril, au fond, au fin fond de lui-même, il a cette petite voix qui le supplie d'accepter l'aide et l'amour de sa sœur ; de l'accepter, elle. elle qui n'y est pour rien. elle qui l'a toujours aimé, qu'il a toujours aimé plus que sa propre personne. elle, sa sœur, son âme sœur. et cette petite voix, elle lui demande d'avouer, de tout avouer. de lui dire ce qu'il a sur le cœur, ses regrets, ses peines comme ses amours. mais djibril, il ne peut pas.
il ne peut plus.
il n'est plus celui qu'arifa cherche à retrouver. plus son djibril. plus leur djibril - aux khedim. il ne peut plus, ni ne veut. il aimerait juste qu'elle s'arrête, le laisse partir pour de bon, prendre un chemin différent et diamétralement opposé au sien. le ton de sa voix le monde, incite arifa à faire marche arrière - mais elle ne le fera pas. il le sait. ils le savent tous les deux. – j'viens voir comment va mon petit frère. et ça, ça sonne faux. mon petit frère. son petit frère. son petit frère, il est mort quelques années plus tôt dans cette baignoire, les poignets écorchés vifs. il voudrait le dire mais ça reste coincé, bloqué, là, à la limite de ses lèvres. il ne répond rien, se contente de la regarder droit dans les yeux. ses iris lui hurlent de partir, maintenant, tout de suite. bonne journée ? un ricanement amer s'échappe de sa bouche. puis un haussement d'épaules secoue les siennes. – comme toujours, qu'il lâche. il ne cherche pas plus loin, pas à en dire davantage. elle n'a pas besoin de savoir, arifa. t'as pas quelque chose de mieux à faire ? quelque chose de mieux à faire que de venir là,
de tenter,
d'essayer,
et d'échouer.
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Jeu 10 Aoû - 22:34
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elle a toujours cru qu'elle était forte, arifa, qu'elle pouvait soulever mers et montagnes pour arriver au sommet. elle s'est toujours dit qu'elle allait tuer à grands coups de couteau tous les clichés qu'on lui avait collé. la femme, la musulmane, l'étrangère, on lui avait dit qu'elle n'arriverait à rien. et elle a défié tous les pronostics, hissant un majeur assumé à la planète entière. une femme forte. devant djibril, devant le frangin brisé, une femme déracinée, qui se sent vide de tout. c'est dans ses mots qu'elle lit sa perte, dans ses yeux qu'elle voit que cela ne sert à rien. mais elle s'accroche à lui comme on s'accroche à soi-même. non. trois lettres, un mot. pas d'artifices. juste la négation. comme pour dire, pour répéter une énième fois à son frère qu'elle restera là. sa main s'enfonce dans la poche de son jean. elle tremble, arifa. elle ne veut pas qu'il voie ça. elle se doit d'être forte, d'être forte pour eux deux. enfin, c'est ce qu'elle croit. j'sais que tu veux pas de moi, dji. mais j'suis ta soeur, merde... l'arabe qui sonnait faux maintenant sonne fort. elle lui dit comme elle le pense. elle lui dit ce qu'elle a sur le coeur, dans l'espoir qu'il cherche à la comprendre. elle voudrait juste être rassurée, arifa. être sûre que son frère ne recommence pas, qu'elle n'ait pas à le trouver dans une baignoire entouré par son propre sang une fois de plus. elle ne veut plus jamais que ça arrive. plus jamais. et si l'image de son frère entre la vie et la mort reste collé à son esprit, celle de son frère la repoussant encore plus loin, la repoussant plus loin que l'Amérique ne repousse le Maroc, est omniprésente. parce qu'elle a peur que cette image, que cette relation, reste comme ça à jamais. ... tu peux pas me repousser toute ta vie.
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Ven 11 Aoû - 18:34
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– non, qu'arifa répond. c'est clair, net, précis. il ne s'attendait pas à moins venant d'elle. il ne s'attendait pas à des mots inutiles, métaphoriques parce qu'arifa, elle ne s'embête pas à prendre des pincettes, à utiliser des prétextes mensongers. et dans ses yeux, djibril, il lit. il lit qu'elle a mal, mal de cette situation, mal de tout. lui aussi, il a mal. ils ont mal à deux, pour deux. ça lui donne envie de se réfugier dans ses bras - ou de lui hurler qu'il n'a pas besoin d'elle. qu'il n'a plus besoin d'elle. que tout ça, c'est fini, laissé derrière lui. j'sais que tu veux pas de moi, dji. mais j'suis ta sœur, merde... pause. pause qui semble durer une éternité, surplombée d'un silence pesant. elle sait, arifa, mais elle continue. elle continue, reliée par le sang avec djibril. le sang khedim, il ne sera jamais assez fort pour réparer ce qui a été brisé. jamais assez fort pour panser les plaies d'une vie mutilée jusque dans la chair. au fond, djibril, il voudrait que ce soit possible. il voudrait retrouver cette existence qu'il a laissé derrière, foutu en l'air, héroïne dans les veines et lame aux poignets. il voudrait. il voudrait prendre la main d'arifa, celle qu'elle lui tend depuis des années, et la laisser le sauver. peut-être qu'à deux, cass et arifa, ils arriveraient à lui rendre ses couleurs d'antan, celles qui brillaient dans ses yeux naïfs et innocents. peut-être que djibril, l'ancien djibril, il ressortirait, reviendrait, renaîtrait de ses cendres. les peut-être referaient le monde et lui, il ne veut pas être dicté par des peut-être incertains. il se contente du jour, des heures, des minutes, des secondes. il se contente de ce qu'il peut toucher des doigts, prendre en pleine main. ...tu peux pas me repousser toute ta vie. c'est là qu'elle se trompe, arifa. il pourrait la repousser toute son existence, jusqu'à la tombe. il pourrait le faire. il pourrait, djibril, mais il ne sait pas de quoi est fait demain. il ne sait pas ce qui se passera dans une minute, dans une heure ou une vie entière. – il y aura un jour où t'en auras marre, arifa. marre de me courir après. marre de tenter mais de ne jamais y arriver. et ce jour-là, elle maudira le monde entier. elle maudira Allah, ô Allah. djibril, il ne pourra pas dire qu'il ne l'avait pas prévenu que ça arriverait un jour, un beau jour. juste... il sent son cœur qui se brise, son souffle qui se coupe et les larmes qui lui montent aux yeux. il n'en veut plus, de tout ça. il n'en veut plus d'arifa qui vient et qui submerge tout comme un ras-de-marée. fous-moi la paix. ses mots, ils font mal, mal à penser, mal à dire. s'il te plaît, qu'il rajoute dans une murmure - pas sûr qu'elle l'entende. s'il te plaît, comme un sos. s'il te plaît, comme une supplication. s'il te plaît, pars. s'il te plaît,
reste.
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Jeu 17 Aoû - 19:21
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certains pourraient lui demander pourquoi elle est là. qu'est-ce que tu fais là, hein, arifa, à sauver quelqu'un qui ne veut pas être sauvé ? à tendre une bouée qu'il n'attrapera pas même si tu l'approches assez pour qu'il puisse la toucher du bout des doigts ? qu'est-ce que tu fais là, arifa, à tenter ce que tes parents ont abandonné depuis longtemps, parce que s'ils se reposent sur toi, désormais -- s'ils osent se reposer sur une femme, c'est bien parce que le fils cadet les a déçu. mais toi tu n'y penses pas. pour toi, c'est pas bien important, l'avis des darons. de toute façon, la seule chose qu'ils ont à offrir, c'est des billets qui pleuvent, des billets de toutes les couleurs, mais des billets qui ne remplaceront jamais ce dont les gamins khedim ont manqué : de l'attention, de l'amour, des baisers. c'est pour ça qu'elle répète non, arifa. non. non. non. la négation qui revient. pour bien montrer qu'elle ne se laisse pas faire, qu'elle ne le laisse pas faire. non, djibril, j'en aurais pas marre. et même si je n'y arrive jamais, même si plus jamais on n'ira prendre un café ou voir un film côte à côte... pourtant elle voudrait. elle tuerait pour pouvoir s'asseoir en terrace, son thé vert dans la main droite, face à djibril. elle voudrait lui parler de ce qu'elle lit en ce moment, de la nouvelle série qu'elle regarde, de sa dernière découverte musicale. mais elle ne peut pas. et ça la ronge. ça veut pas dire que je vais arrêter d'essayer. pourtant tu la connais, ta soeur, djibril. tu la connais plus que tu ne crois, tu sais qu'elle n'abandonne pas. tu sais que quand elle veut, elle a. quand elle peut, elle prend. elle ne demande pas l'autorisation. tu comprends ça ? y'a des larmes qui brillent dans les yeux de l'avocate. des larmes traîtres, qu'elle voudrait pouvoir chasser du revers de sa manche mais qu'elle laisse persister dans son regard, comme pour amplifier l’intensité de ses regrets. j'te foutrais pas la paix. ça aurait pu être dit de manière autoritaire, par leur père. ou de manière énervée, par leur mère. mais c'est arifa qui parle là, arifa qui parle à son petit frère. les syllabes qui sortent de sa bouche sont juste tristes. ce sont des sons avec un arrière goût amer, ternis par des mois et des mois de silence, des mois où djibril a joué au même jeu avec sa soeur, évitant tout contact, toute relation.
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