la nature.
Hana ça fait longtemps qu’elle en rêve, d’un coin encore plus paumé qu’elle,
D’un coin où la nature reprend ses droits, chasse ces hommes sans foi ni loi, s’impose à ses tueurs.
Elle a choisi de se perdre dans la forêt, se glissant sur ses sentiers égarés. L’atmosphère est presque fantasmagorique, la fine bruine vient se déposer sur ses habits, et hana en profite pour s’en servir comme d’un bouclier contre ses démons.
Elle respire l’air pur.
Elle s’oublie un moment pour mieux se retrouver après.
Les mains dans les poches, elle arpente les sous-bois délaissés par ses pairs. Désireuse d’aventure dans son esprit, elle s’éloigne des chemins habituels pour s’enfoncer dans la forêt,
Et juste profiter de la liberté.
Le hasard guide ses pas tandis que son regard note les sculptures qui émergeront plus tard. Feu dévastateur qui détruit les grandes étendues vertes et calcine les bois majestueux qui s’élèvent jusqu’aux cieux, et pourtant ce même feu servira à hana pour préserver ces même arbres dans un cocon de verre.
Ame d’artiste qui s’égare, âme d’artiste qui rencontre –
Un animal sauvage.
Ou peut être pas. Il faut dire que la fleur a du mal à distinguer la silhouette qui se tient à quelques mètres devant elle.
Après un court duel entre la prudence et la curiosité qui l’emporte, Hana s’approche en silence, fantôme se fondant dans le décor, discrétion caractéristique qui se glisse sous ses pas.
Elle comprend bientôt qu’il ne s’agit pas d’un animal – mais bien de quelqu’un.
Un jeune homme se tient accroupi près d’une étendue d’eau et semble si concentré qu’elle ne peut s’empêcher de s’approcher pour observer,
Et briser l’harmonie parfaite qui s’était glissée entre lui et l’élément.
«
pardon, je ne voulais pas vous déranger. »
Les mots s’échappent sans qu’elle puisse les contrôler.