☆ âge officiellement elle a vingt-trois ans, même si elle n’a pas vraiment l’air de faire partie de ce monde. quand elle soupire, elle a l’air d’avoir une centaine d’années, les épaules qui s’abaissent comme si elle avait tout vécu, tout vu, tout entendu. quand elle fait la moue, elle a l’air d’une enfant, les yeux qui brillent, perdue entre pensées et réalité. mais, roxie, elle ne se rappelle plus vraiment de quand elle était enfant. elle a grandi trop vite ou peut-être qu’elle n’a jamais été grande. peut-être que c’est juste qu'une grande gamine.  ☆ genre depuis que c'était qu'un nourrisson, on la traite en fonction de ce qu'elle a entre les cuisses alors elle aussi se considère femme, même si elle a toujours eu du mal avec les catégories. elle rejette les stéréotypes, les rôles, les attentes. elle est forte, elle est sensible, elle est complexe, indépendamment de son genre. ☆ origines elle a la nationalité américaine mais son sang est chilien. elle est bilingue, binationale, d’ici et de là, de partout et de nulle part à la fois. ☆ en ville depuis qu’elle a cinq ans. elle a grandi à liberty, c’est tout ce qu’elle connaît. parfois, des bouts de souvenirs du chili font surface, mais ils ne sont que passagers, éphémères, romanesques. ☆ statut son coeur est libre, son coeur est léger. elle ne croit plus en l’amour. elle n’aime pas l’engagement, n’aime pas l’emprisonnement. pourtant elle sait apprécier le romantisme. parfois elle y croit, aux baisers, aux mots doux, aux battements de coeur et aux corps qui se découvrent mais elle sait que ce n’est pas réel. ☆ orientation sexuelle elle n’aime pas se définir. elle rôde de corps en corps sans limiter ses options. ☆ emploi elle est caissière dans un 7-eleven à la sortie de la ville où la poussière lui donne des allergies et les motards lui achètent des bières bon marché. parfois, très rarement, elle accepte de jouer le saxophone dans des marriages et des soirées. ☆ situation financière l’argent ça l’ennuie, ça la révolte, ça l’attriste. elle fout les bouts de papier et de métal au fond de son sac mais finit toujours par les perdre. elle dépense son salaire dans des bibelots inutiles, de la nicotine et de la marijuana pas chères, des vieux disques, des organismes de bienfaisance louches, une secte à laquelle elle ne croit pas et un tas d’autres choses. l’argent, elle s’en débarrasse. ☆ groupe don’t get too close, she’s a black hole.

(1) les parents se sont rencontrés dans une petite église de santiago. “toi ici t’es là pour le volontariat?” “le séisme a failli tuer ma tante” “je suis désolé” “ne t’en fais pas. c’est une odieuse vieille femme”. sous le soleil brûlant du mois de janvier, ils avaient ri, assis sur les marches du bâtiment. dix-neuf ans et déjà deux gosses amoureux à en mourir. pendant quatre ans, main dans la main, ils avaient sillonné les routes du chili. elle avec sa contrebasse, lui avec son saxophone. elle avait pris le test de grossesse sans vraiment y croire. quelques minutes plus tard elle se retrouvait avec deux petites lignes roses sous le nez. roxane, comme la prostituée pour qui sting s’égosille. roxane, comme le produit de l’amour de deux âmes égarées. roxane, qui n’a que quelques jours quand elle voit son géniteur déposer un baiser sur son front avant de s’en aller. (2) “dis abuelita, elle est malade maman? c’est pour ça qu’elle est toujours fatiguée? c’est pour ça qu’elle perd les cheveux?” roxane, elle pose toujours des questions mais elle n’a jamais de réponses. elle n’a que des étreintes et des sourires. roxane, quand elle rentre de l’école, elle demande à sa abuelita où est-ce qu’elle est sa maman. hein, elle est où? elle est où abuelita? elle ne s’absente jamais le samedi, alors elle est où? pourquoi tu pleures abuelita? pourquoi? (3) roxane, elle a cinq ans quand elle le voit pour la première fois. il est grand, il est brun, il a le même grain de beauté sur la joue gauche qu’elle. il pleure quand il la prend dans ses bras mais elle ne comprend pas pourquoi. roxane, elle a cinq ans quand elle voit son père. elle a cinq and quand il l’arrache de sa vie, de sa grand-mère, des artistes de rue et des bâtisses colorés de valparaíso pour qu’elle s’en aille vivre avec lui, un étranger dans un pays étrange. (4) les premiers mois, elle ne voulait pas apprendre l’anglais. elle voulait retourner chez elle, dans les bras de sa mère, dans l’environnement féminin qu’elle avait toujours connu où le linge dans le patio bougeait au rythme du vivant, où l’odeur du pan batido au four l’accompagnait dans sa danse au son de la cueca. elle ne voulait pas de son géniteur ou de celui qu’elle devait appeler tío et de ses stupides enfants. elle n’était pas d’ici, ni maintenant ni jamais. (5) “t’es à liberty depuis combien de temps?” “trop longtemps. quand j’étais petite, je croyais que c’était une mauvaise blague, ce nom- liberty, la prison à ciel ouvert.” “tu veux t’en aller?” “je sais pas. je sais pas si c’est la bonne question.” (6) roxane, elle a toujours été dramatique, tragique. au lycée on la voyait comme une énigme, une personnification de l’extravagance. elle n’a peur de rien, ne se soucie de personne. sa deuxième année au lycée, son petit-ami l’ennuyait alors elle était partie voir ailleurs. il l’avait appelé une salope narcissique en plein milieu du couloir alors elle avait coupé ses cheveux et avait chanté “roxie” pour le spectacle de fin d’année. il paraît que lever le majeur en direction de l’audience à la fin d’une chanson ça ne plaît pas à la direction de l’école. (7) barmaid ça avait été son premier boulot après le lycée. elle a enchaîné les postes avec le temps avant d’atterrir dans un petit 7-eleven à la sorte de la ville. parfois, au milieu de la nuit, elle reçoit des appels qui lui demandent de venir jouer du saxophone dans de longues soirées. (8/) “c’est qui elle?” “roxane carrasco. t’approche pas. elle a l’air d’une poupée mais c’est une sorcière. elle t’ensorcelle et te contrôle sans que tu t’en rende compte. elle te poignarde dans le dos et te fais croire que tu iras bien. elle a le minois candide, la petite, mais j’y crois pas une seconde.” roxane on la voit de loin mais on ose pas s’approcher. pourtant elle est complexe, elle est humaine. (9) elle ne croit plus en l’amour. elle ne sait pas si elle y a déjà cru. c’est une cynique, une pessimiste. pourtant elle s’attache fort, ressent profondément, elle considère seulement que ce n’est pas réel. (10) elle aime marcher tard dans la nuit, sentir le vent contre son visage, la douleur dans ses talons, observer la lune flotter dans le ciel. elle aime le silence qui hante les allées, les oiseaux qui s’installent dans les arbres, son esprit qui erre dans le vide.

ce que j'ai pensé de ta fiche: gros coup de cœur pour ta fiche, ta plume, roxie. tes mots sont si bien choisis vraiment, j'ai adoré ! je te valide avec plaisir

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Ouais, nous on fout une nounou d'enfer, et plutôt deux fois qu'une   Quoi qu'il en soit, on te souhaite officiellement bienvenue sur le forum bébé ! On espère que tu t'y plairas et que tu kifferas ton aventure avec nous     alors ouais, on sait que ça part dans des délires chelous de martiens et de secte et qu'en plus, on a des gifs smileys un peu étranges... mais t'inquiètes pas, on va te guider et après, tu n'auras plus qu'à t'amuser en notre compagnie  
étape numéro une: t'es validey bebeyyyy maintenant il faut recenser ton métier !
étape numéro deux: pour pas crever en solo, n'oublie pas de poster poster ta fiche de liens et de poster par ici si tu te cherches des gens avec qui rp !
étape numéro trois: si t'as des idées de liens, tu peux bien évidement créer un scénario ou des pré-liens !  
étape numéro quatre: va flooder !! c'est un ordre  
étape numéro cinq: et puis, si tu as des questions, n'hésite surtout pas à poster ici ou à contacter le staff par mp    

Et puis, s'il y a des tcs/events en cours, c'est l'occasion de t'intégrer en t'amusant ! Amusez-toi bien sur le forum