should i stay or should i go ?
| Mer 24 Mai - 23:02 Invité |
Comment mourir. Une question qu'il se posait souvent, assis dans son canapé à regarder à travers sa fenêtre, son orchidée périr. Comment vivre. Une question qu'il se posait souvent, debout devant sa fenêtre à regarder à travers ses rideaux blancs, les passants lui sourire et lui tendre une main généreuse. Don't worry Howard. You'll see, Liberty's perfect for you ; avait glissé son ami en lui serrant la main, le regardant quitter son patelin tranquille pour une ville encore plus tranquille qu'étrange. La vie ici semblait couler sur un tapis brûlant, invisible et délicat. Le genre de tapis dont on se passerait bien de mettre dans son salon pour ne pas attirer les rumeurs de ses voisins, les messes basses de ses élèves. Il en est déjà au cœur, Monsieur V se voyait mal rajouter une pincée d'épice dans sa recette. Ses voisins s'efforçaient de conduire un grand sourire à sa vue, de paraître poli en lui demandant chaque matin comment allait-il. Fine, like always ; avec un sourire aux coins des lèvres avant de monter dans sa bagnole pour déraper le plus loin possible. Pas d'attache, pas d'ami à proprement parler, rien de lui. Rien qu'un tas de carton dans son appartement attendant depuis cinq ans à être déballé. De surprise, ses élèves arrivent à remonter jusqu'à Kenny. Why your ex-wife leave you, Mister V ? You look too nice, to leave you like that ; encore un sourire et des murmures, des regards qui s'affaissent, se croisent, s'explorent, demande des réponses à une question impossible. Ça explose dans leurs crânes d'adolescent, hormone qui joue plus sur leurs corps qu'ils ne le pensent. Ça les rend stupides mais attachant. V, did you want to come down tonight ? Join us, come on ; encore de ces sourires étranges, de ces regards qui se perdent sur son corps à la recherche d'une réponse. Personne ne sait rien de lui, personne ne le connaît vraiment. Il pourrait tuer la moitié du village qu'on retiendrait de lui qu'il était une personne agréable, gentille, timide dont on ne pensait capable d'un tel massacre. Tellement inconnu qu'on l'oubliera dans cinq ans, ou plus. Le temps semble avoir la réponse, Howard semble avoir oublié la patience. La musique d'ambiance qui fait danser une partie du bar, ça fait remonter l'acide de son cœur. Des corps en mouvement qui danse à s'en crever les talons, oubliant le mal de crâne du lendemain et les douleurs musculaires. Never again ; diront les jeunes avant de se plier à la prochaine sortie de groupe. Howard se dessine lentement dans l'endroit, passant entre des corps en mouvement, stoïques ou précaires à l'évanouissement d'une blague en trop. Lui se trouve debout, à regarder autour de lui comme un nouveau-né. Il admire, il prend peur, il panique, il trouve ça jolie, il trouve ça dégueulasse. Bande de génération décérébré qui apprendront plus de leurs portables que du vrai monde. Gâchis qui conduit le monde à sa perte, faite de poussière blanche et de pleure d’incompréhension. Barman, une bière. Deux bières. chevelure brune foncée, contraste parfait avec son élève qui ne lui sort plus de la tête. Sarai, Sarai Ô Sarai ; cœur qui brûle, lèvres qui fondent, vortex qui l'engouffre dans la tentation du mal. Connard endurcit pour quitter ses pulsions qui pulse contre ses tympans sans arrêt. Il la veux. Il la veux pour elle, pour un soir, pour goûter, pour essayer. Semaines entières à fixer son plafond en se demandant comment passer à côté en se retenant de la prendre par la main, l'emmener dans les tréfonds de l'amour qui pétris son cœur lasse. Il se change les idées : brune ou rousse, couleur frivole ou pastel, tant qu'il ne touche pas aux blondes. Bière en main, il en laisse une glisser sur le comptoir vers la brune du siècle. Figée dans le temps en attente de quelques choses, de quelqu'un. Lui, qu'il s'amuse à penser. Comme-ci le temps et le destin s'était réunit pour mettre au point un plan du diable, pour que les lumières des stroboscopes atterrissent à la perfection sur ses iris. Vue aveuglé, vue défectueuse. Il n'a pas ses lunettes pensant n'en avoir besoin qu'à la lecture de ses livres. Le visage est flou, flottant dans l'air avec le reste de son corps. Il l'admire sans l'admirer. Elle ressemble au vide de son corps, une vulgarisation de ses pensée. J't'offre une bière ? la lumière vient claquer d'un bleu nuit qui aggrave la situation. Il ne voit plus qu'un visage de porcelaine, gravement découpé sur une feuille de papier aux contours bruns vivant dans le vide. C'est perturbant et magique à la fois. À croire qu'il a un problème. Un problèm' dans la matrice, m'sieur v. |
|
Carmen Lynch lost in the world should i stay or should i go ? messages : 341
à liberty depuis : 13/05/2017
avatar + © : zoë, bb cha
pseudo : serenade in blue, camélia.
dc : stella, jackie
polaroïd : clan : les lynch lol (en vrai, elle s'en branle)
| Dim 11 Juin - 14:35 Carmen Lynch |
J'archive |
|