la famille ellison, c'est une vaste blague. des parents un peu trop croyant ayant engendré une équipe de foot. dont quelques éléments ont mystérieusement déserté l'terrain. fuyant la religion. la folie d'leurs parents. croire en ces conneries, il l'fera jamais cash. il peut pas croire qu'au-dessus d'sa tête, y'a une force suprême. une tierce personne qui guiderait chacun d'ses mouvements. qui surveillerait ses faits et gestes. prêt à l'blâmer en cas de faute. non. dans l'ciel, y'a rien. c'est qu'une vaste arnaque tout ça. la religion. et tout ce qui s'y rapporte. pourtant, l'gamin, il respecte le choix des autres d'y croire. il n'ira jamais leur rire au nez, leur dire qu'ils s'font juste manipuler. embrigadé par un texte religieux où chaque phrase se retrouve détourné de sa signification originel. non, il dit rien cash. il s'marre, dans sa tête. s'demande comment on peut croire à tout ça. et après, il s'souvient que l'homme est assez faible. peureux. qu's'il y a une mince chance d'une vie après le trépas, ils veulent mettre toutes les chances de leur côté pour s'retrouver du bon côté. au paradis. il s'en tape d'tout ça. si y'a une vie après la mort, cash, il s'retrouvera sous terre. au plus profond des entrailles d'la terre. aux côtés du diable. au final, c'est là ça place à cash. il y retrouverait la plupart d'ses connaissances. d'ses amis. certains membres de sa famille même. et puis l'gamin, il a toujours préféré la chaleur au froid. alors l'choix était vite fais. les flammes de l'enfer pour l'réchauffer à tout jamais.
aujourd'hui, il sort. prendre l'air. se revigorer un peu. et au beau milieu de la foule sur un trottoir, il aperçoit une silhouette familière. et c'est peu dire. credence. l'un de ses frères. il croit rêver cash. parce qu'il pensait pas qu'il quitterait la famille. et surtout pas qu'il le retrouverait ici. les chances étaient minces quand même. à croire qu'le destin souhaite les remettre sur la route l'un de l'autre. les deux principaux rejetons de la famille. les deux principaux déviants surtout. ceux qui n'se sont jamais vraiment sentis intégrés au sein d'cette mascarade. trop loin d'la religion. de l'idéologie partagée par la famille et la plupart des voisins. cash, il croit rêver dans un premier temps. sous l'choc. alors il s'approche. lentement. les sourcils quelque peu froncés sous la surprise. il sait qu'il ne rêve pas quand l'gamin en face de lui prononce son prénom. s'approchant également, la tête baissée. il comprend pas pourquoi il fait ça. cash, il sait pas c'qu'il doit faire comme boulot pour payer c'qu'il a à payer. il sait pas tout c'qu'il lui passe par la tête. qu'credence, il s'pense le fils du diable. digne héritier de satan. sans cesse conduit dans les plus sombres recoins d'l'espèce humaine. à vendre son cul pour prouver à tous qu'il n'est pas un sain. possédé par un esprit démoniaque. heureusement qu'il sait pas ça cash. parce qu'il lui rirait au visage. il pourrait pas s'retenir. cash, il sait pas c'que son petit frère vient de faire. à l'instant. il sait pas d'où il sort. il s'en moque pour le moment. il a d'autres préoccupations. t'es là depuis combien de temps ? la question fuse et une autre vient lui succéder quasi immédiatement. t'es parti depuis quand d'la maison ? ils ont dis quoi quand j'suis parti ? les questions résonnent. il a trop d'choses qui lui passent par la tête cash. trop pour tout pouvoir dire pour le moment. il doit choisir. remettre ses idées en place avant d'reprendre parole. son regard détaillant le visage de son cadet. enfin ce qu'il distingue puisque ce dernier a toujours la tête baissée. j'pensais pas te voir ici. enfin, les chances d'se retrouver tous les deux ici étaient minces quand même. voire quasi nulles. mais rien qu'le nom de la ville aurait du lui mettre la puce à l'oreille. liberty. lui, il y est venu pour recommencer une nouvelle vie. retrouver sa liberté. ou plutôt y goûter pour de bon. credence, il a peut-être eu l'même raisonnement. au moins, ils seraient pas frères pour rien. un raisonnement semblable.
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